ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme
à Djibouti
4ème année


Bulletin d'information et d'alerte N° B 153 a
Du 29 juin au 1er juillet 2002

   

01/07/02 Un lecteur nous signale que Jeune Afrique publie un dossier complet sur Djibouti.
01/07/02 A lire dans LOI cette semaine
01/07/02 Radio-Trottoir : la France donnerait-elle plus volontiers l'asile aux voleurs plutôt qu'aux gens honnêtes ? Deux membres importants de l'opposition au Palais d'Haramous pour participer à la fête !
30/06/02 Après avoir reçu le soutien des forces armées françaises, Djibouti veut "réviser" les accords de défense avec la France (Extrait AFP)
30/06/02 L'AND défilera-t-elle aux Champs Elysées pour le 14 juillet ?
30/06/02 La Cour européenne des Droits de l'Homme condamne la France pour sa législation sur le délit d'offense à un chef d'Etat étranger. (Extraits de plusieurs articles parus dans Le monde)
30/06/02 Affaire Borrel. Une interview de Mme Borrel dans la Dépêche du midi.
29/06/02 La grâce présidentielle ne s'applique pas aux Policiers ... qui ne devraient même pas bénéficier d'une réduction de 50 % de leur condamnation (ADI)
29/06/02 Lettre ouverte de l'ARDHD à Monsieur Jacques Chirac, Président de la République française, au sujet de la participation des FFDJ au défilé militaire du 27 juin.
29/06/02 La participation des FFDJ au défilé militaire devant Guelleh : un scandale qui fait beaucoup de vagues et qui laissera des traces profondes.
29/06/02 Congo : l'action de la justice française va-t-elle être entravée par une mascarade qui pourrait-être sinon soutenue par la diplomatie française, mais au minimum tolérée ? (Communiqué FIDH, Survie, LDH, OCDH, FCD)
29/06/02 Indiscrétions : DINI a-t-il fait part, officiellement, à la Communauté européenne des difficultés qu'il rencontrait avec Guelleh et de l'échec de l'accord de mai 2001 ?
29/06/02 Le discours d'Aden Robleh, Président du PND, devant les militants du Parti à l'occasion du 25ème anniversaire
28/06/02 CPI /Crimes de guerre L’exception française ! Une pétition à signer !

bulletin B152b

bulletin B153b


(Extrait) nous ne pouvons pas vérifier toutes les informations transmises par les lecteurs.

Nous rappelons que les courriers des lecteurs sont publiés sous leur seule responsabilité et que l'action de l'ARDHD se limite à les insérer dans ses colonnes en ajoutant la mention 'Lecteur".

Pour des raisons de sécurité, les publications sont insérées de façon anonyme (sauf stipulation contraire de leur auteur). L'ARDHD conserve le double des messages E-Mail.


L'ARDHD s'engage à publier les réponses à ces courriers et/ou les rectificatifs. Elle se réserve la possibilité de mettre un terme aux polémiques, après trois échanges

   

01/07/02 Un lecteur nous signale que Jeune Afrique publie un dossier complet sur Djibouti.

VOIR LE DERNIER JEUNE AFRIQUE L INTELLIGENT

DANS LE NUMERO DU 24 AU 30 JUIN LE MAGAZINE JEUNE AFRIQUE L' INTELLIGENT CONSACRE UN DOSSIER A DJIBOUTI. AU TOTAL PLUS DE 20 PAGES PARLENT DE DJIBOUTI : DE L ECONOMIE AU KHAT, AU CHOMAGE, AU TOURISME ET AUX POTENTIELS DU DEVELOPPEMENT ETC....

Au sommaire

PRÉLUDE
Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
« Pas d'Union africaine sans volonté politique. »
Grandes manoeuvres.
Une présence stratégique en Afrique.
Le bout du tunnel.
Le pays a soif.
Amitié oblige.
Sous l'emprise du kat.
Le paradis des géologues.
Sens critique.
<http://www.lintelligent.com/services/accueil/sommaire_ja.html>

Comme toujours Jeune Afrique traite bien l'ensemble de l'information qu'il analyse avec une grande prudence et des critiques modérées. Nous ne sommes pas certains que cette série d'article reflète bien l'ensemble des problèmes et des difficultés de la population et de la diaspora émigrée, mais il nous présente des interviews rassurantes de Guelleh. L'ensemble donne une impression de politiquement correct. Contrairement à d'autres numéros dans le passé, celui de cette semaine ne devrait pas être censuré à Djibouti.

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01/07/02 A lire dans LOI cette semaine

LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 29/06/2002
IGAD - Douloureuse médiation sur la Somalie
Les divergences entre les trois pays membres du comité de l'Inter-Governmental Authority on Development (IGAD) chargés de préparer une conférence de réconciliation sur la Somalie à Nairobi (Djibouti, Ethiopie, Kenya) sont venus s'ajouter aux antagonismes entre les diverses factions armées somaliennes pour compromettre la tenue de cette réunion, déjà reportée à plusieurs reprises. (...).


LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 29/06/2002
AFRIQUE DE L'EST - Les soutiens d'Enduring Freedom
Quatre pays d'Afrique de l'Est (Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya) ont apporté leur soutien militaire aux opérations anti-terroristes des Etats-Unis, et trois d'entre eux disposent de représentants permanents au Central Command (Centcom) américain basé à Tampa en Floride. (...).

LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 29/06/2002
FRANCE/DJIBOUTI - Gérard Pons
C'est un général de brigade de l'armée de l'air qui a été désigné, par le conseil des ministres du 25 juin, chef des forces françaises stationnées à Djibouti, en remplacement d'un autre général de brigade de l'armée de l'air, Alain Marcel Bévillard qui a terminé ses deux ans à ce poste. (...).

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01/07/02 Radio-Trottoir : la France donnerait-elle l'asile plus volontiers aux voleurs, qu'aux gens honnêtes ? Deux membres importants de l'opposition au Palais d'Haramous pour participer à la fête !

Le Consulat de France refuse de plus en plus de demandes de visa, lorsqu'elles sont présentées par des Djiboutiens anonymes. Les cas se multiplient ....

On dit que la politique française, dans ce domaine, est devenue très sélective. Mais est-il exact qu'elle privilégierait les personnalités coupables d'actes répréhensibles .... Ils seraient mieux placés que quiconque pour prouver sans difficultés qu'ils risquent la prison s'ils restent à Djibouti. Le seul effort qu'ils auraient à faire serait de transformer l'avis de recherche pour détournements de fond ( au hasard et par exemple), en un avis de recherche pour motifs politiques ....

Prenez le cas de M.NOUH, plus connu sous le nom de Birasse, ancien directeur de la Banque de Développement de Djibouti. Récemment, il a pu quitter le pays pour se rendre en Europe où il devrait demander l'asile politique avec toute sa famille.

Bizarre ? Vous avez dit bizarre ?

Ce Monsieur a détournédes millions dans la Banque, puis il a effectué un séjour dans l'Université de Gabode. Dès sa sortie, il a été promu comme Conseiller du Ministre des Finances. Il s'est tellement enrichi sur le dos du Trésor Public, qu'il a pu acquérir un bel appartement de 6 pièces aux Champs Élysées et une belle Villa à Nice.

En 1996, lors de son arrestation pour détournements de fonds publics, la police judiciaire avait découvert qu'il trafiquait les dossiers de prêts en déclarant que les bénéficiaires des prêts venaient de décéder. Il encaissait alors le montant de l'assurance ! Facile ! Il fallait y penser. Mais qui sont les heureux disparus et pourtant toujours vivants ?


On peut vous en citer deux, toujours au hasard et par exemple :

  • MOHAMED ABDI pour les Ets ABDI, fournisseur de pièces détachées de véhicules.
  • Le Commissaire ROBLEH AMER pour une usine de gravier à ALI-SABIEH

L'ardoise pour les assurances, rien qu'avec ces deux exemples, avoisinerait les 700 millions de FD.

Et il y en a bien d'autres qui n'ont jamais été retrouves car c'est M.NOUH qui a tout empoché.

Dans l'histoire de Djibouti on n'avait jamais vu des gens qui osaient défier la police. Sauf pour lui ! Tenez-vous bien, le jour lors de son interrogatoire au commissariat de Police, toutes les personnes qui avaient bénéficiéde l'aide malhonnête de "Birasse" sont venues manifester, lancer des grenades et même tirer à la Kalachnikov contre les services de l'ordre pour montrer leur gratitude et leur soutien au coupable : "Birasse" !

Moralité : mieux vaut être voleur et riche que pauvre et honnête si vous voulez obtenir un visa pour la France !
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Le 27 juin 2002 Moumin Bahdon et Gabayo se sont précipités à Haramous pour assister à la réception donnée par Paulette, l'épouse d'IOG.


Mais où est donc passée cette opposition dans laquelle les jeunes djiboutiens plaçaient encore un espoir, il y a quelque temps ?

En revanche, il est à noter que ni Aden Robleh, ni Ahmed Dini, ni DAF n'avaient été invités à assister aux cérémonies officielles. En ce qui concerne Dini, grand récipendiaire du hochet maximum de la République, cela en dit long sur la mise en application des accords de mai 2001.

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30/06/02 Après avoir reçu le soutien des forces armées françaises, Djibouti veut "réviser" les accords de défense avec la France (Extrait AFP)

Le président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, dont le pays abrite la plus importante base militaire française en Afrique, a déclaré dimanche à l'AFP qu'il fallait "réviser" les accords de défense signés en 1977 entre son pays et la France.

Il a indiqué par ailleurs que les Américains, qui soupçonnent la Somalie d'abriter des réseaux d'Al-Qaïda d'Oussama ben Laden, "ont constaté eux-mêmes qu'il n'y avait rien". Une action militaire contre la Somalie n'aurait "aucun sens", a-t-il ajouté. "Nous pensons qu'il faut réviser les accords après 25 ans, surtout côté retombées économiques", a-t-il indiqué lors d'un entretien dans son palais présidentiel à Djibouti.

Ces accords n'ont jamais été révisés depuis leur signature, à l'indépendance du pays en 1977. L'impact économique de la présence des Forces françaises de Djibouti et de leur famille est estimé pour l'année 2001, par l'armée française, à environ 128 millions d'euros, soit 25% du produit intérieur brut (PIB) de Djibouti, ou encore 65% du budget du pays. Le chef d'Etat de ce petit pays stratégique à l'entrée de la Mer Rouge, entre Afrique et péninsule arabique, ne remet toutefois pas en cause la présence militaire française.

"Nous avons un accord de défense qui a 25 ans aujourd'hui, qui tient bon et qui a tenu face à tous les caprices de la vie entre gens qui se côtoient, qui se connaissent, qui ont des intérêts", a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus sereins que par le passé. Nous avons en face de nous un gouvernement qui a toutes les rênes et qui, pour cinq ans, peut signer des engagements et avec lequel on peut se mettre d'accord s'il y a modification ou réforme ou révision", a-t-il ajouté.

Après son élection en 1999, le président djiboutien s'était rendu en France, où il avait été reçu par le président Jacques Chirac (gaulliste). Le Premier ministre d'alors, le socialiste Lionel Jospin, ne l'avait pas reçu. La France, ancienne puissance coloniale, entretient à Djibouti sa plus importante base militaire sur le continent africain, avec un effectif en 2002 de 2.735 militaires, dont 1.576 hommes en permanence. Les autres bases militaires françaises en Afrique sont situées au Sénégal, au Tchad, au Gabon et en Côte d'Ivoire. Depuis les attentats du 11 septembre, la position stratégique de Djibouti et son port intéressent de plus en plus les puissances occidentales.

Le pays aide la coalition internationale contre le terrorisme menée par Washington, dont plusieurs navires croisent dans le golfe d'Aden, pour surveiller notamment les côtes somaliennes et vérifier qu'aucun élément d'Al-Qaïda n'y trouve refuge à partir de l'Afghanistan et du Pakistan. Les Américains "ont constaté eux même qu'il n'y avait rien. Ils ont envoyé à partir du Kenya des avions, des bateaux. Ils ont envoyé des délégations et ils ont fait le tour de la Somalie, côté maritime, jusqu'ici", à Djibouti, a indiqué le président Guelleh.

"Ils ont déployé beaucoup d'énergie pour pouvoir déceler une présence (d'éventuels réseaux Al-Qaïda), aussi minime qu'elle soit", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de montagne, il n'y a qu'une plaine, il n'y a pas où se cacher là-bas" en Somalie, a-t-il précisé, dans une allusion aux montagnes d'Afghanistan dans lesquelles les hommes de ben Laden se sont cachés pendant et après les frappes américaines.

Interrogé sur une éventuelle action militaire de la coalition en Somalie, plongée dans une guerre civile depuis 1991, le chef de l'Etat djiboutien a répondu: "Cela n'a pas de sens. Cela ne fera que des massacres". De plus, a-t-il averti, Djibouti est "un port, une place stratégique" qui peut "servir à la communauté internationale (...) mais pas pour attaquer des pays à partir de notre pays".

Note de l'ARDHD : Après avoir reçu un soutien trés fort de la part de la défense française dont les armées ont participé au défilé du 27 juin, Guelleh se sent une nouvelle force et son premier geste est de remettre en cause la présence de celle qui vient de l'aider à conserver son poste.

Bel exemple d'ingratitude !

La diplomatie française a-t-elle rêvé un instant en pensant s'attirer les bonnes graces du dictateur ? Il n'a pas changé et il répond toujours aux avances par des coups de pied.

Cela servira-t-il de leçon à nos dirigeants ? Pas sur !
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30/06/02 L'AND défilera-t-elle aux Champs Elysées pour le 14 juillet ?
A partir du moment où plusieurs régiments/armeés françaises ont présenté les armes à la Gloire de la dictature, c'est la question que l'on peut légitimement se poser. En effet la réciprocité diplomatique, voudrait que l'Armée française invite l'AND à défiler sur les Champs-Elysées à l'occasion du 14 juillet. Le fera-t-elle ?


Nous n'avons encore aucune information sur les décisions qui pourraient avoir été prises, mais cela nous semblerait non seulement logique, mais aussi beaucoup plus légitime parce que de nombreux soldats de la région, engagés aux côtés de la France, dans les Bataillons somali, ont beaucoup donné pour assurer la victoire du monde libre contre la dictature et le fachisme. Ils ont déploré de nombreuses pertes ... en homme pendant les combats auxquels ils ont participés.

Ironie de l'histoire, puisque le 27 juin 2002 à Djibouti, les Forces françaises ont apporté leur caution non plus au monde libre mais aux forces de la dictature ... en présentant les armes à la Gloire du dictateur.

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30/06/02 La Cour européenne des Droits de l'Homme condamne la France pour sa législation sur le délit d'offense à un chef d'Etat étranger. (Extraits de plusieurs articles parus dans Le monde)

Note de l'ARDHD : il est à noter, comme vous le lirez dans ces extraits que les Présidents de la République française, depuis V. Giscard d'Estaing, avaient renoncé à se prévaloir de cette Loi. En revanche, elle avait été utilisée par des chefs d'Etat étrangers, dont le roi du Maroc, Hassan II, et quatre chefs d'état africains qui avaient porté plainte contre Survie.

30/06/02 La France est sanctionnée pour entrave à la liberté d'expression (Extrait Le Monde)
26/06/02 (Extrait LE MONDE) Un statut exorbitant du droit commun.
30/06/02 Critique et offense (Extrait du Monde du 26/06/02)


30/06/02 La France est sanctionnée pour entrave à la liberté d'expression (Extrait Le Monde)
Donnant raison au "Monde", la Cour européenne des droits de l'homme juge qu'il n'y a pas de raison de protéger de manière "exorbitante" les chefs d'Etat étrangers des critiques.

Le chef d'etat, un citoyen comme un autre ? Les Sept juges de la Cour européenne des droits de l'homme ont condamné la France à l'unanimité dans un arrêt rendu mardi 25 juin, à Strasbourg. Selon eux, Paris accorde un privilège "exorbitant" aux chefs d'état étrangers en maintenant l'existence du "délit d'offense à chef d'Etat étranger"(article 36 de la loi du 29 juillet 1881)."Quel que soit l'intérêt évident, pour tout Etat, d'entretenir des rapports amicaux et confiants avec les dirigeants des autres Etats, ce privilège dépasse ce qui est nécessaire pour atteindre un tel objectif", juge la Cour européenne. L'"offense à chef d'Etat", à la différence du délit de "diffamation", ne permet pas aux journalistes de tenter de se défendre en apportant la preuve de leurs écrits. L'arrêt rendu, et qui s'impose désormais à la justice française, concerne le journal Le Monde et l'ancien roi du Maroc, Hassan II.


(..)

RECHERCHES INDÉPENDANTES

Mardi, la Cour européenne des Droits de l'homme en a décidé autrement. Elle a rappelé la force du droit à la liberté d'expression sans qu'il puisse y avoir ingérence des autorités publiques et sans considération de frontière. Les juges (hongrois, français, islandais, tchèque, ukrainien, néerlandais et géorgien) estiment que "le public français avait un intérêt légitime de s'informer" sur la production et le trafic de drogue d'un pays prétendant à l'Union. Le rapport de l'OGD n'a, à aucun moment, été contesté, et la presse qui contribue au débat public, doit pouvoir s'appuyer sur des rapports officiels sans avoir à entreprendre de recherches indépendantes, estime-t-on à Strasbourg.

Enfin, la Cour observe que la France elle-même, depuis une décision de justice rendue en 2001, "tend à admettre" que l'incrimination de "l'offense à chef d'état étranger" porte atteinte à la liberté d'expression. La Cour européenne ramène le chef d'Etat, "comme tout à chacun", au rang de simple citoyen. "La Cour européenne est, encore une fois, plus libérale que la justice française", indique-t-on chez Reporters sans frontières.

La France est désormais dans l'obligation de modifier la loi ou d'orienter sa jurisprudence dans ce sens. L'exécution de la décision de la Cour européenne fera l'objet d'un prochain contrôle par le comité des ministres.

Florence Amalou

26/06/02 (Extrait LE MONDE) Un statut exorbitant du droit commun.

Nous publions des extraits de l'arrêt rendu le 25 juin par la Cour européenne des droits de l'homme :
La presse joue un rôle éminent dans une société démocratique. (...)


La condamnation s'analyse sans conteste comme une ingérence dans l'exercice par les requérants de leur droit à la liberté d'expression.

La Cour relève que le public, notamment le public français, avait un intérêt légitime de s'informer (...) sur un pays qui entretient des relations étroites (...) avec la France. La Cour souligne (...) que cette impossibilité de faire jouer la vérité constitue une mesure excessive pour protéger la réputation et les droits d'une personne, quand bien même il s'agit d'un chef d'Etat ou de gouvernement.

Les autorités nationales elles-mêmes semblent admettre que cette incrimination n'est pas une mesure nécessaire dans une société démocratique pour atteindre un pareil but, d'autant plus que l'incrimination de diffamation ou d'injure, qui est proportionnée au but poursuivi, suffit à tout chef d'Etat pour faire sanctionner, comme tout un chacun, des propos portants atteinte à son honneur ou à sa réputation ou s'avérant outrageant.

Le délit d'offense tend à conférer aux chefs d'Etat un statut exorbitant du droit commun, les soustrayant à la critique seulement en raison de leur fonction ou statut, sans aucune prise en compte de l'intérêt de la critique.

La Cour considère que cela revient à conférer aux chefs d'Etat étrangers un privilège exorbitant qui ne saurait se concilier avec la pratique et les conceptions politiques d'aujourd'hui. Quel que soit l'intérêt évident, pour tout Etat, d'entretenir des rapports amicaux et confiants avec les dirigeants des autres Etats, ce privilège dépasse ce qui est nécessaire pour atteindre un tel objectif.


30/06/02 Critique et offense (Extrait du Monde du 26/06/02)

EN CONDAMNANT la France pour sa législation sur le délit d'offense à un chef d'Etat étranger, la Cour européenne des droits de l'homme n'a pas seulement donné raison au Monde, qui était à l'origine de l'affaire. Elle a heureusement voué à la désuétude une disposition archaïque, contraire au droit de critique et à la liberté d'expression. Le quotidien avait été sanctionné en 1997 pour avoir porté offense à Hassan II, alors roi du Maroc, dans un article consacré au trafic de drogue qui mettait en cause "l'entourage" de l'ancien souverain. La juridiction européenne a jugé que cette condamnation était une violation de la liberté d'expression et que la loi qui l'a rendue possible confère aux chefs d'Etat étrangers "un privilège exorbitant qui ne saurait se concilier avec la pratique et les conceptions politiques d'aujourd'hui".


Ce n'est pas la première fois que cet article de la loi sur la presse du 29 juillet 1881 est jugé inadapté à l'esprit des institutions. L'an dernier, trois présidents africains avaient ainsi poursuivi, sur cette base, l'auteur et l'éditeur d'un livre paru en 2000, Noir silence, qui dénonçait la France et les "satrapes" de ses anciennes colonies d'Afrique. Cet ouvrage formulait de graves accusations contre les présidents du Congo, du Tchad et du Gabon, qui, s'estimant offensés "dans leur dignité, leur honneur et la délicatesse de leurs sentiments", avaient demandé réparation. Le tribunal correctionnel de Paris les avait déboutés en soulignant notamment que la protection particulière accordée par la loi française aux dirigeants étrangers était incompatible avec la Convention européenne des droits de l'homme, qui prévoit "la liberté des idées et des opinions sans considération de frontière". Cette décision avait porté un coup sévère à l'article en question. L'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme, rendu au nom des mêmes principes, confirme et renforce la condamnation de ce "privilège" et y met solennellement fin, dans la pratique sinon dans les textes.

Le délit d'offense aux chefs d'Etat étrangers, d'autant plus pernicieux qu'il ne permet pas aux accusés de se défendre sur le fond, était en fait l'extension du délit d'offense au président de la République française, lui-même hérité du crime de lèse-majesté envers le roi. Une telle protection, instituée par la loi de 1881 à une époque où le chef de l'Etat exerçait en France une fonction essentiellement honorifique, ne se justifiait plus guère dès lors qu'il devenait, sous la Ve République, le chef de l'exécutif. Aussi n'est-elle plus utilisée depuis que Valéry Giscard d'Estaing a décidé de renoncer à son application. Ses successeurs ont adopté la même attitude.

Le délit d'offense aux chefs d'Etat étrangers devrait donc à son tour disparaître de l'usage. On ne peut que s'en féliciter. La logique serait que ces deux dispositions - celle qui concerne le président français et celle qui concerne ses homologues étrangers - soient purement et simplement supprimées de l'arsenal législatif. La démocratie aurait tout à gagner à la fin de ce régime d'exception.






30/06/02 Affaire Borrel. Une interview de Mme Borrel dans la Dépêche du midi.

SOCIETE : Depuis sept ans, elle lutte pour que la vérité soit faite sur la mort de son mari
Le combat d'Elisabeth Borrel



Jeudi, le corps du juge Borrel a été exhumé une seconde fois, sept ans après son enterrement à Frouzins. Le 19 février 1995, le corps calciné de Bernard Borrel, magistrat mandaté par la France à Djibouti est découvert dans un ravin surplombant la mer d'Oman. Depuis cette date, sa femme, elle aussi magistrate, à Toulouse, se bat pour que l'on reconnaisse qu'il s'agit bien d'un assassinat et non d'un suicide, comme le veut la thèse officielle. Selon Elisabeth Borrel, les mobiles ne manquent pas. Son mari enquêtait sur un trafic de dollars à Djibouti au moment de sa mort, mais aussi sur l'argent de la coopération française. Plus important encore, avant de se rétracter, le juge Le Loire a écrit à Mme Borrel pour lui apprendre que son mari collaborait également à une enquête sur un attentat perpétré, en 1990 à Djibouti. Enfin, selon des experts médicaux, la thèse du suicide ne peut être qu'invalidée par les éléments qu'ils ont relevé lors de reconstitutions.
Ne se laissant pas démonter par une enquête de personnalité menée sur son mari qui lui attribue, entre autres, maîtresse, fille naturelle ou tendance pédophile, Elisabeth Borrel continue de dénoncer un " mensonge d'Etat ". Elle raconte son combat dans une interview exclusive à La Dépêche du Midi.

" Ce n'est pas un suicide "
La Dépêche du Midi: Votre combat dure depuis sept ans, qu'est-ce qui vous anime?
Elisabeth Borrel: Je vais vous donner un exemple. Début juin, le Conseil d'Etat a rejeté la demande de reconnaissance de la mort en service de mon mari sous le prétexte que je n'apportais pas la preuve qu'il s'agissait bien d'un assassinat et qu'il était effectivement en service, sans motiver sa décision, alors que tout est dans le dossier. Donc mes enfants ne toucheront rien de plus que les sept cents francs par mois qu'il perçoivent actuellement. J'ai eu un cancer il n'y a pas très longtemps, je me suis demandé ce qu'ils deviendraient s'il m'arrivait quelque chose. Et puis, quand ils auront 18 ans, mes enfants auront accès au dossier. Je ne supporterais pas qu'ils y lisent ce que l'on a pu raconter sur leur père et qu'ils aient le moindre soupçon, il méritait mieux.


Pourquoi êtes-vous convaincue que ce n'est pas un suicide?
Ce serait plus simple. Mais s'il s'était suicidé, on le saurait et on n'aurait pas pris la peine de le traîner dans la boue. Si l'on a fait tant d'efforts, cela cache quelque chose d'important. Et puis moi, ma mère, ma belle-mère, nous avons reçu des lettres anonymes. Ces choses-là arrivent- elles pour un simple suicide?
Ce qui me choque le plus, c'est que l'on a demandé à mon mari d'intervenir là-bas sur un dossier terroriste, et que l'on continue à le nier, dans le contexte actuel de guerre contre le terrorisme. Il n'y a aucune reconnaissance de son travail, et ce faisant, on protège des terroristes. Pourtant, des éléments que j'ai versé au dossier le prouvent, et on continue à nier.


Et que dit l'enquête?
Tout ça arrive parce qu'il y a des gens qui n'ont pas fait ce qu'il fallait au moment où c'est arrivé. L'enquête, de bout en bout, n'a pas été faite dans les règles. Il y a des lacunes, des dysfonctionnements. Les précédents juges sont allés par deux fois à Djibouti sans juger nécessaire de m'emmener. C'est une première dans l'histoire du droit, une reconstitution sans la partie civile. Tout ce que j'ai apporté au dossier n'a pas été exploité alors que tout se vérifie. Des documents ont disparu. Un témoin voulait parler, la France n'a pas voulu le faire venir et a préféré avertir Djibouti du lieu où il se cachait, on ne protège pas les autres. On évite d'avoir des témoins dans cette affaire. Quant aux terroristes mis en cause, on ne les recherche pas. Mon mari a été inhumé de manière irrégulière, et sans autopsie. Lorsque j'en ai demandé une, j'ai dû attendre trois mois, puis un an pour avoir accès au rapport. Les experts y " observaient " qu'il n'y avait pas de suif dans ses poumons mais n'en tiraient aucune conclusion. Or lorsque je l'ai montré au Pr Lazarini, il m'a tout de suite annoncé qu'il était impossible que mon mari soit mort par le feu dans ces conditions. En dépit de tout ça, rien ne bouge.


Mais que vous répond-on?
On ne me répond rien, on ne me reçoit même pas. J'ai pourtant écrit à tout le monde. Vous savez, un jour, on m'a dit que même si c'était un assassinat, ça ne comptait pas face aux relations de la France et de Djibouti. Est-ce que c'est la raison d'état qui va élever mes gosses?


Vous n'y croyez plus?
J'irai jusqu'au bout mais, dans cette affaire, je ne fais plus confiance à personne. Ni à l'Etat, ni aux juges. C'est fini, mon seul regret c'est d'avoir trop fait confiance au début. Heureusement, j'ai des soutiens: le Syndicat de la Magistrature est toujours présent, c'est le seul. Il y a aussi des associations.
L'exhumation d'hier est un espoir?
Je ne sais pas ce que l'on peut trouver 7 ans après, cela aurait dû être fait immédiatement. Dans une enquête criminelle, c'est tout de suite que l'on cherche les preuves.


Vous pensez être près du but?
Non. Au vu des dernières élections, je pense que j'en ai repris pour cinq ans. J'espère seulement que les experts seront un peu plus honnêtes que les autres fois. Depuis 2000, cela commence à ressembler à une affaire normale.


Vous recherchez un apaisement? Bien sûr, le deuil ne se fera pas avant que l'on ne sache, mais, l'apaisement, je l'ai eu quand le Pr Lazarini m'a dit que ce n'était pas un suicide, que mon mari n'était pas mort par le feu. C'est horrible de ne pas pouvoir répondre quand les enfants demandent s'il a souffert, de ne pas savoir comment il est mort.


Mais la vie continue. Les moments comme hier ou le voyage à Djibouti n'arrangent pas les choses, ça, je le dois à ceux qui n'ont pas fait leur travail et je me dis que c'est toujours quelque chose que les enfants n'auront pas à faire. Vous savez, les enfants vont bien, ils ont de bons résultats à l'école, moi j'ai mon travail, j'ai surmonté la maladie. On a essayé de me faire passer pour folle mais pour l'instant, je tiens la route. On aurait eu une autre attitude avec moi, jamais je n'aurais fait tout ça. Mais ce mépris pour ma famille... Je ne peux pas l'admettre d'un Etat de droit. A la mort de mon mari, lorsque l'on m'a demandé de rechercher dans ses affaires un papier important pour les intérêts du pays, on m'a dit " la France a besoin de vous ", elle est ou aujourd'hui la France?
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Recueilli par Mélanie TREMBLAY

7 ans d'ombres et de doutes
Le 19 octobre 1995, le corps calciné de Bernard Borrel est découvert dans un ravin. Un bidon d'essence et un briquet près de lui, ses habits pliés dans sa voiture non loin de là. On conclut à un suicide. Le lendemain, Jean-Claude Sapkas, conseiller juridique français du président de la République djiboutienne de l'époque, se présente chez Elisabeth Borrel et lui demande de rechercher, en vain, un document de la plus haute importance que son mari devait détenir. Trois jours plus tard, accompagnée de ses deux fils de 5 et 8 ans, elle repart pour Paris, abandonnant sur place le corps de son mari qui doit être autopsié avant le rapatriement, ce qui ne sera pas le cas.


Le 3 novembre 1995, la dépouille du juge Borrel est rapatriée à Toulouse et ensevelie le lendemain à Frouzins. Elisabeth Borrel demande au procureur de Toulouse d'ouvrir une information afin qu'une autopsie ait lieu. Celle-ci est ouverte au Parquet le 5 novembre 1995 pour " recherche des causes de la mort ". L'autopsie est finalement réalisée en février 1996, et les résultats ne seront livrés qu'un an après. Ils révèlent notamment l'absence de suif dans les poumons. Le professeur Lazarini, qu'Elisabeth Borrel consulte à titre d'expert privé, met en cause la thèse du suicide. Pour lui, Bernard Borrel était sans doute mort quand son corps fut enflammé. Mme Borrel porte alors plainte pour assassinat. Le dossier est déplacé à Paris et confié aux juges Roger Le Loire et Marie-Paule Moracchini.


En mars 1999, ils se rendent une première fois à Djibouti.
Début 2000, un témoin, réfugié politique djiboutien en Belgique se manifeste. Officier dans la garde présidentielle au moment des faits, il affirme que le juge Borrel a été assassiné et que le nouveau président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh est le commanditaire du meurtre. Il annonce également que le juge était sous escorte lorsqu'il s'est rendu sur les lieux de son suicide, ce qui est confirmé par des témoins.
Entendu par la juge Moracchini, le témoin se plaint d'avoir fait l'objet de pressions de la part de la magistrate.
En mars 2000, les juges se rendent une nouvelle fois à Djibouti et procédent à une reconstitution. Elisabeth Borrel et ses avocats n'ont pas le droit de les suivre.


En juin 2000, les deux juges sont dessaisis de l'affaire par un arrêt de la chambre d'accusation. Le juge Jean-Baptiste Parlos reprend le dossier et recommence l'instruction à zéro. Il se rend à Djibouti, en février 2001, en compagnie de la partie civile cette fois. Il demande à son retour une nouvelle exhumation qui a eu lieu hier.
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29/06/02 La grâce présidentielle ne s'applique pas aux Policiers ... qui ne devraient même pas bénéficier d'une réduction de 50 % de leur condamnation (ADI)

D'après une dépêche parue dans l'ADI, les policiers de la FNS qui avaient obéi aux ordres de Yacin Yabeh, ne devraient même pas bénéficier d'une réduction de 50 % de leur peine.

Pour que nos messages soient clairement compris, nous informons nos lecteurs que nous sommes préoccupés par le cas de ces hommes et non par celui de leur Chef, le Général Yacin Yabeh, que nous avons toujours différencié, dans la mesure où c'est lui qui a donné les ordres et qui doit porter la responsabilité de ses décisions.

Notre combat ne vise que les aspects judiciaires, dans la mesure où le jugement n'a pas été rendu de façon équitable (cf LDDH). Nous n'avons jamais chercher à protéger des coupables ...

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ADI/DJIB/2417/176 MOTS

172 détenus de la prison de Gabode graciés par décret présidentiel
à l’occasion de la du 25ème Anniversaire de l’indépendance nationale


DJIBOUTI (ADI)- 28 juin- A l’occasion de la commémoration du 25ème Anniversaire de l’indépendance du pays, 172 détenus de droit commun de la prison de Gabode, dont 103 prisonniers djiboutiens et 69 étrangers qui sont pour la plupart des ressortissants des pays limitrophes, ont été graciés aujourd’hui par décret présidentiel.

En effet, seuls pouvaient bénéficier de ce décret présidentiel les prisonniers de droit commun condamnés à une peine d’un an d’emprisonnement ferme au maximum, tandis que les détenus condamnés pour détournement de deniers publics sont exclus de cette grâce.

Pour les autres détenus de droit commun dont la peine d’emprisonnement dépasse un an, ce décret réduit de deux à six mois par an les délais d’emprisonnement.

Il faut noter par ailleurs que les 69 prisonniers étrangers qui ont recouvert aujourd’hui leur liberté sont actuellement en instance de rapatriement dans leurs pays d’origines.

ADI- 18H05 GMT- 28 JUIN 2002

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29/06/02 Lettre ouverte de l'ARDHD à Monsieur Jacques Chirac, Président de la République française, au sujet de la participation des FFDJ au défilé militaire du 27 juin.

Monsieur le Président de la République,

En mai dernier vous avez été élu par une majorité écrasante de la population française, qui s'était retrouvée, toutes opinions politiques confondues, autour d'un thème majeur : le refus de l'extrême-droite et des conséquences prévisibles : dictature, privations des libertés, etc.

En donnant l'ordre aux forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) de participer, de façon importante et visible (5ème RIAOM, 13ème DBLE, armée de l'air, etc) au défilé militaire du 27 juin à Djibouti, la France a marqué nettement ses préférences sur le plan de la politique locale.


En effet, ce jour là, les soldats français ont présenté les armes à la Gloire du dictateur !

Tous les djiboutiens de l'opposition et de nombreux français sont scandalisés par cette démonstration de force qui :
- constitue une ingérence dans les affaires intérieures du pays, en contradiction avec les termes des accords franco-djiboutiens,
- est considérée comme un renouvellement de confiance au régime dictatorial.


Ce régime est contesté et critiqué de toutes parts pour ses actes répréhensibles qui sont commis, chaque jour, sous les yeux de nos représentants diplomatiques et militaires sur place : tortures, violations des droits de l'homme, répressions sanglantes de manifestations, fraude électorale, corruption, sans oublier une implication toujours possible, des plus hauts responsables de l'Etat djiboutien, dans l'assassinat d'un juge français.

Cette manifestation de la France est perçue par l'opinion publique, comme un soutien 'fort' à un régime qui asservit son peuple. Il y a contradiction évidente avec le mandat qui vous a été donné par le Peuple français en mai dernier.

Nous vous rappelons, qu'en 1999, lors de l'élection (entachée d'une fraude électorale massive) de Monsieur Guelleh, une patrouille aérienne française avait survolé la maison de l'heureux élu en effectuant des battements d'ailes …. Après une question à l'Assemblée nationale, l'officier français responsable de l'ordre qui avait été donné à l'époque, avait été convoqué par sa hiérarchie et il avait fait l'objet d'une sanction.

Allez-vous faire de même aujourd'hui et demander que les responsables de la participation militaire de la France à ce défilé soient sanctionnés ? Ceci aurait le mérite de montrer clairement que vos engagements personnels sont en faveur de la liberté, de la justice et de la démocratie pour toutes les populations et non aux côtés des dictateurs sanguinaires.

A l'avance, je vous remercie de la réponse que vous voudrez bien m'adresser et je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l'assurance de ma très haute considération.


Jean-Loup SCHAAL
Président de l'ARDHD

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29/06/02 La participation des FFDJ au défilé militaire devant Guelleh : un scandale qui fait beaucoup de vagues et qui laissera des traces profondes.

Note de l'ARDHD : nos lecteurs français et djiboutiens sont nombreux à nous écrire pour regretter cette prise de position officielle et voyante de la France pour soutenir la dictature à Djibouti.

Certains se demandent si Guelleh n'a pas sollicité la présence des militaires français, car ils craignaient un coup d'Etat militaire ce jour-là ? C'est possible mais ce serait une fantastique ingérence dans les affaires intérieures du pays...

D'autres se demandent si ce n'est pas la France qui a sollicité Guelleh pour pouvoir se maintenir sur place.

En tout cas, la majorité des lecteurs, français ou djiboutiens, expriment leur condamnation pour cet acte majeur, malvenu et dirigé contre le Peuple djiboutien.

____________________________________ Témoignage de lecteur

Vent de panique sur le Palais de l’Escale dont le Squatter aurait pu demander, dans la précipitation, la participation des Forces Françaises stationnées à Djibouti au défilé commérant le 25ème Anniversaire de l’Indépendance.



Le contenu de votre récent article quant à la participation d’unités des FFDJ aux défilés terrestre et aérien aux cotés de l’Armée Nationale Djiboutienne a du retenir l’attention de bon nombre de lecteurs du site dont je suis.

Pour ce qui me concerne, je serais tenté de penser que le Quai d’Orsay fut sollicité pour s’impliquer car il pourrait paraître difficilement compréhensible que la France puisse prendre l’initiative ( comment le pourrait-elle ? ) d’imposer une représentativité aussi marquée des FFDJ dans cette manifestation sans qu’elle ait pu ne pas être sollicitée préalablement par Ismaël Omar Guelleh.


Quelque pourrait-être l’opinion de l’État français sur IOG, chacun se doit d’admettre que dans un tel contexte pour le moins particulier le "code des bons usages" prescrit de se maintenir dans ce qu’on appelle communément le « Diplomatiquement correct » quand bien même le demandeur serait le « Squatter du Palais de l’Escale ».


De l’implication des militaires français à ce défilé chacun va émettre les hypothèses et en tirer les conclusions qui lui conviendront le mieux : il suffit de consulter la dépêche de l’ADI pour bien cerner ce que peut être « l’exploitation médiatique d’un événement » par une presse inféodée au pouvoir et dont elle en est l’émanation.

Quelques pourraient être les buts poursuivis par les uns et les autres, par évidence que l’on ne peut contester le mois de juin de l’an 2002 sera à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la République de Djibouti tant les exceptions se sont succédées aux autres « dispositions inhabituelles » prises par un Ismaël Omar Guelleh fort préoccupé pour son avenir et que l’on dit très irrité.

Pour cause, fin du mois de mai … une information fuse sur la confirmation d'un « rejet très marqué du régime en place » avec un éventuel soulèvement de la population djiboutienne …etc …?.

La misère s’accommode mal des images angéliques que le régime s’efforce d’imposer à l’opinion et aux instances internationales car ce ne sont pas les assiettes des djiboutiens qui se remplissent avec les aides accordées au pays mais les avoirs financiers et le patrimoine immobilier des « mandarins » and co.

La question que l’on peut se poser est de savoir si l’information était juste (avec concertation de certains milieux de l’opposition djiboutienne en exil ayant valeur d’apaisement ) ???? …ou si l’on pouvait y discerner une hypothétique Opération d’Intox et de repérage afin de confirmer les relais du cheminement des informations jusqu’au « Squatter du Palais de l’Escale » ???.

Je serais tenté de dire « Les deux mon Commandant…. ».

Ceux qui savent se tairont mais si tentative d’intox et de repérage « du qui fait quoi ? » il y eut … , on peut raisonnablement penser que le ou les initiateurs seraient parfaitement édifiés aujourd’hui quant au fonctionnement du système du « diplomatiquement correct » et du « réseau parallèle » dont il fut fait mention dans l’un des articles parus précédemment sur le site de l’ARDHD.

Cette information concernant un possible soulèvement aurait eu le don d’inquiéter Ismaël Omar trouvant ainsi et une fois encore matière à alimenter ses inquiétudes avec … un soupçon de paranoïa quant à son maintien dans les lieux... et en l'état.

Rappelons tout de même que les défections à haut niveau de l'État djiboutien ce succèdent depuis quelques mois et que les résultats des « chasses à l’homme », lancées maladroitement en dehors de Djibouti, deviennent de plus en plus aléatoires au point que les lapins sont parfois armés et se mettent à leur tour à chasser en bandes….les chacals.

Beaucoup comprendront ce dont il est fait mention, quant aux autres ils peuvent s’adresser au Palais de l’Escale où un accueil convivial voire chaleureux leur sera réservé sur ce sujet par l’occupant des lieux.

Confronté à de tels échos très préoccupants, il n'y a rien de surprenant à ce que, lors de la Fête commémorant l’Anniversaire de la création de l’Armée Nationale Djiboutienne et pour la première fois dans l’histoire du pays, le « Squatter du Palais de l’Escale » craignant pour sa santé... délicate évite de s’y présenter.

Il se fabrique de toutes pièces une « bonne raison » afin de justifier son absence à cette cérémonie importante et y dépêche son PM Dileyta qui n’en « ramène pas large ».

Non content de lui imposer cette obligation de laquelle il se serait bien passé, il l’obligera à nouveau à le représenter lors des cérémonies qui marqueront le 25ème Anniversaire de la Commémoration de la création des Forces Nationales de Police.

Cela, Hassan Gouled n’avait jamais osé le faire, il était présent à ces cérémonies quitte à en faire déplacer la date pour convenances personnelles.

Mais l’affaire n’en reste pas là.

Ismaël Omar Guelleh fait construire dans la précipitation une « Route de la peur », dont il sera le seul utilisateur ( Respect de soi oblige) et qui évite soigneusement les quartiers dits populaires afin de rejoindre directement l’espace qu’il a fait aménager face à Balbala pour la Fête nationale, version 2002.

Confronté à une rumeur qui s'amplifie, au point que dans certains cafés de la capitale et dans les chaumières, tout le monde en parle, Ismaël Omar Guelleh aurait pu demander en urgence l’aide du Quai d’Orsay afin de le « protéger » si d’aventure ladite rumeur venait à se concrétiser.

Dès lors, une certaine logique du « diplomatiquement correct » étant respectée on comprendrait mieux le pourquoi de la participation des FFDJ au défilé du 27 juin 2002 et l’on se devrait, dans de telles circonstances, de remercier les autorités françaises d’avoir œuvré exclusivement dans le sens d’un rapprochement des Forces françaises avec l’Armée Nationale et la population djiboutienne.

Quant au « Squatter du Palais de l’Escale » on serait tenté de luis poser la question "A quand un décret d’interdiction de l’emploi des « pétards » et des feux d’artifices dans un rayon de 500 m autour du palais de l'Escale et de celui d'Haramouze".

Il convient d'ajouter qu'il pourrait vraisemblablement rappeler dans les meilleurs délais son escouade de « gardes du corps » qu’il avait dépêchée, pour protéger exclusivement ses propres intérêts, auprès de son ami de Mogadiscio… qui ne gouverne plus qu'un ou deux quartiers de la capitale des ex Somalies italiennes.

Bouh Warsama.

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29/06/02 Congo : l'action de la justice française va-t-elle être entravée par une mascarade qui pourrait-être sinon soutenue par la diplomatie française, mais au minimum tolérée ? (Communiqué FIDH, Survie, LDH, OCDH, FCD)

Collectif des Parents des Disparus du Beach
Fédération des Congolais de la Diaspora


Congo Brazzaville : une mascarade de procès imaginée pour tenter d'entraver la justice française


Paris - Brazzaville, le 28 juin 2002 : La FIDH, la LDH, l'OCDH, le Collectif des Parents des Disparus du Beach, la Fédération des Congolais de la Diaspora et Survie dénoncent avec la plus grande vigueur les manœuvres des autorités congolaises visant à entraver l'action de la justice française concernant la plainte déposée contre le Général Dabira et d'autres hauts représentants de l'Etat congolais pour crimes de torture, disparitions forcées et crimes contre l'humanité commis au Congo Brazzaville.


La plainte a été déposée le 5 décembre 2001 auprès du Parquet du tribunal de grande instance de Meaux, à l'initiative de deux victimes directes miraculeusement rescapées de cet enfer, réfugiées en France, ainsi que par la FIDH, l'OCDH et la LDH. Elle vise Monsieur Norbert Dabira, Inspecteur général des Armées, qui a une résidence en France, ainsi que Monsieur Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, Monsieur Pierre Oba, Général, Ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et de l'administration du territoire, Monsieur Blaise Adoua, Général, Commandant de la Garde républicaine dite garde présidentielle, ainsi que tous autres responsables que l'information pourra révéler.


Nos organisations viennent d'apprendre, depuis que cette procédure judiciaire a été rendue publique, qu'une instruction aurait été ouverte concernant les disparitions au Beach de Brazzaville par le Doyen des juges d'instruction de Brazzaville. L'OCDH, partie civile dans la plainte en France, a été convoquée par un juge de Brazzaville le 26 juin 2002, pour être entendue dans le cadre de cette instruction.


Nos organisations ne peuvent qu'être surprises de la mise en œuvre hâtive d'une telle procédure au lendemain de la convocation en France en tant que témoin assisté du Général Dabira. Celui-ci devait en effet comparaître devant les juges d'instruction français le 19 juin 2002, mais il a invoqué son incapacité à se déplacer suite aux récents événements survenus au Congo Brazzaville. L'audition a donc été reportée au 8 juillet 2002.


Le risque est évident de voir monter de toutes pièces une mascarade de procès au Congo Brazzaville, qui viserait à faire obstacle à la poursuite de la procédure en France. Cette manœuvre est choquante car depuis les événements du Beach en 1999, et en dépit des efforts inlassables des parents des victimes et de l'OCDH, aucune plainte n'a été suivie d'effets au Congo.

Les autorités congolaises semblaient vouloir éviter à tout prix que la lumière soit faite sur ces très graves violations et que les responsabilités soient établies. En témoigne également le fait que la Commission d'enquête parlementaire établie en août 2001 pour faire la lumière sur ces événements est parvenue au terme de son mandat sans jamais rendre public son rapport, et sans avoir jamais entendu les victimes et leurs familles. En témoigne également le classement sans suite, en mai 2002 de la plainte introduite par le Collectif des personnes déportées en décembre 1998 à Impfondo devant le Tribunal de grande instance de Pointe Noire.

Alors que l'indépendance du pouvoir judiciaire au Congo est un leurre, la manœuvre de diversion entreprise par le recours à une parodie de justice dans ce pays est une insulte aux victimes, à leurs familles et aux organisations qui les soutiennent dans leur quête de justice. Il s'agit manifestement d'une mascarade politique visant à protéger les principaux responsables des faits incriminés.

Afin de faire le point sur cette affaire, nos organisations
invitent les journalistes à un point-presse
le jeudi 4 juillet
à 10h00 au siège de la FIDH
17, passage de la Main d'Or
75011 Paris


Rappel des faits :
Mai 1999 : des milliers de Congolais qui avaient fui les combats faisant rage à Brazzaville depuis 1998 décident de retourner dans la Capitale congolaise, en profitant d'un couloir humanitaire placé sous les auspices du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR).


De sources concordantes, plus de trois cent cinquante cas de disparitions auraient été recensées au cours de ce retour d'exil. Pour la seule journée du 14 mai 1999, plus de 200 personnes auraient ainsi disparu.


Les plaintes ont pour fondement juridique la compétence universelle des juridictions françaises, pour les crimes de torture, disparitions forcées et crimes contre l'humanité (article 212-1 du Code Pénal, article 689-1 et 689-2 du Code de Procédure Pénale et Convention contre la torture de 1984 ratifiée par la France).
Lors du dépôt de la plainte, les parties civiles avaient précisé que le Général Norbert Dabira était localisé en France, où il dispose d'une résidence. Les juridictions françaises sont compétentes pour connaître des crimes de torture commis à l'étranger par un étranger, dès lors que l'auteur présumé est trouvé sur le territoire français.


Nos organisations se félicitent que dans ces affaires, une instruction ait été rapidement ouverte. Elles restent néanmoins vigilantes, voire préoccupées, quant à la suite de la procédure judiciaire, au vu de la reprise des conflits au Congo Brazzaville et de la sensibilité du dossier.


Cette affaire représente, pour les ONG, mais avant tout pour les victimes, une étape essentielle de la lutte contre l'impunité des crimes les plus graves. Cette procédure pourrait mettre fin à la spirale de l'impunité, qui engendre la violence et perpétue les violations des droits humains.


Contacts presse :
LDH : 01 56 55 51 09
FIDH : 01 43 55 25 18
OCDH : 00 242 53 11 85
Fédération des Congolais de la Diaspora : 06 99 75 19 06
Survie : 01 43 27 03 25


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29/06/02 Indiscrétions : DINI a-t-il fait part, officiellement, à la Communauté européenne des difficultés qu'il rencontrait avec Guelleh et de l'échec de l'accord de mai 2001 ?

Selon des sources généralement bien informées, nous pensons qu'Ahmed Dini (avec le représentant du FRUD à Bruxelles) a informé la Commission des Affaires étrangères de la Communauté européenne sur le fait que les accords signés avec Guelleh, en mai 2001, n'ont jamais été respectés et pire encore que la
France n'a jamais voulu savoir les soutenir.


Note de l'ARDHD : le défilé des troupes françaises le 27 juin, présentant les armes au dictateur, confirme si cela était nécessaire, la position du Gouvernement français en faveur du fachisme et de la dictature. Quand on imagine que Jacques Chirac a pu être élu à une écrasant majorité contre ces principes condamnables, on croit rêver !

On comprend mieux pourquoi Guelleh a fêté l'élection de Chirac. Tant que nous aurons ce Président aux commandes de la France, il ne risque rien .... et les services étoufferont toutes les affaires : Ministére des A.E., de la coopération et de la Défense ... en première ligne.


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29/06/02 Le discours d'Aden Robleh, Président du PND, devant les militants du Parti à l'occasion du 25ème anniversaire



PND
PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE

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LIBERTE - RESPONSABILITE - SOLIDARITE
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B.P : 10204
Tel : 34 21 94
Adresse internet : awaleh@intnet.dj
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DJIBOUTI
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Discours du Président du Parti National Démocratique ( PND), M. ADEN ROBLEH AWALEH, à l'occasion du 25ème anniversaire de l'indépendance
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Jeudi 27 Juin 2002

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Militantes, Militants,
Chers frères et soeurs


Aujourd'hui c'est un grand jour. Nous célébrons le 25ème anniversaire de notre accession à l'indépendance.

C'est le 27 Juin 1977 que la lumière de la liberté a brillé au-dessus de notre peuple. C'était la fin de la longue nuit coloniale, une nuit qui avait duré cent vingt ans.


Cette liberté n'a pas été un cadeau. Elle ne nous a pas été offerte sur un plateau d'argent. Elle a été conquise de haute lutte. Elle a été le résultat d'un combat héroïque. Des hommes et des femmes se sont sacrifiés pour qu'elle voit le jour. Disons le fatiha à nos martyrs.

Avec l'indépendance, notre pays a conquis le droit d'être maître de son destin. Ce droit s'est concrétisé par la naissance de notre Etat qui est reconnu par le monde entier.

La question que nous nous posons ces derniers temps, surtout depuis la signature des accords de paix entre le gouvernement et le Frud armé, est de savoir si nos dirigeants sont aptes à abonder dans le sens de l'Histoire. La question est celle-ci : Sont-ils prêts à accepter le système démocratique qui constitue la seule et unique voie du salut, voie d'ailleurs tracée par lesdits accords ?

Vous vous souvenez sans doute de ce que je disais lors de la signature de ces accords. Je faisais part de mon enthousiasme en ces termes, je cite : " Les accords signés entre le FRUD et le gouvernement, le 12 Mai dernier, nous annoncent l'avènement d'un Etat démocratique. Nous appelons de tous nos vœux la concrétisation de cette promesse…. le Chef de l'Etat a manifesté de manière sans équivoque son aspiration à une réconciliation nationale véritable. Il a ouvert son cœur au dialogue et à la réconciliation. C'est certainement une marque de courage politique et d'intelligence ". Fin de citation.

A l'époque où j'avais prononcé ces mots, beaucoup de mes concitoyens les trouvaient hors de saison.. Ceux-là peuvent aujourd'hui être rassurés. Au fond de moi-même je n'avais pas pensé un seul instant que le régime en place allait accepter ces accords surtout pour ce qui concerne le volet portant sur les réformes démocratiques. Et pourtant je ne regrette pas de les avoir prononcés. Il fallait voir dans mes intentions la recherche de conditions politiques apaisées et cela d'autant plus que le premier magistrat de l'Etat avait accepté de manière volontaire lesdits accords.

Tout homme politique averti ne pouvait pas agir autrement. D'ailleurs, être opposant n'exclut pas l'échange de bons procédés. C'est cette même optique qui me guide lorsque je réponds positivement aux invitations que me lance le chef de l'Etat à l'occasion de certaines cérémonies commémoratives comme celle de ce matin à laquelle je viens d'assister. Les hommes politiques de bord différent ne sont pas des ennemis mais des adversaires politiques. Entre ces deux notions il y a une différence de taille. Agir de la sorte c'est faire preuve d'esprit républicain.

Vous vous demandez à présent, j'en suis sûr, quel doit être mon sentiment à propos des accords du 12 Mai 2001, une année après leur signature. Comme vous le savez, nous autres membres du PND sommes des hommes et des femmes totalement libres ; nous n'avons jamais craint de dire ce que nous pensons. Je vais vous dire pourquoi je n'avais jamais cru et ne croit pas à l'avènement de réformes démocratiques telles que les choses se présentent actuellement. La vérité est que l'on ne peut rien attendre de positif d'un régime enraciné dans des croyances aussi archaïques comme celles-ci :


- Rejet épidermique de tout parti d'opposition digne de ce nom ;
- rejet de tout syndicalisme libre ;
- l'adoption du parti au pouvoir comme parti-Etat en mettant à sa disposition la
radio, la télévision et l'administration publique ;
- la mise hors jeu, en matière économique, sociale et culturelle de toutes celles et
ceux catalogués " anti-régime " ;
- domestication du système judiciaire ;


L'Etat, par essence, prend en charge les intérêts communs de toutes les composantes de la Nation. Son rôle premier est d'assurer les conditions de vie les meilleurs au peuple dont il est l'émanation.

Malheureusement, notre Etat est aujourd'hui un instrument au service de quelques personnes et d'un clan tribal.

Cette situation mène inévitablement à la déchirure du tissu social. Elle est la cause des tragédies africaines. Là où l'Etat et ses règles sont bafoués, les lots quotidiens des peuples ont pour noms : l'ethnicisme, le tribalisme, le clientélisme, la corruption, le mensonge, la misère intellectuelle et matérielle.

La philosophie de base de ce genre d'Etat est le système de parti unique, système que notre pays est le seul à y trouver du bienfait. Savez-vous que notre pays est le seul en Afrique où le parlement ne compte aucun député de l'opposition ?

Le système de parti unique est foncièrement néfaste. C'est un système qui porte en lui les germes de la désintégration des nations où il a droit de cité. Il permet :

- la concentration de tous les pouvoirs dans les seules mains de celui qui fait
office de chef d'Etat ;
- l'émergence de dirigeants médiocres ;
- la prédation du clan tribal du chef de l'Etat en place ;
- l'institutionnalisation de la corruption à tous les échelons ;
- l'instrumentalisation de la police et de la gendarmerie.


Le bilan terriblement négatif de ces 25 dernières années (absence d'infrastructures économiques de base, la non revalorisation de nos ressources minérales, la décrépitude du système de santé, un chômage qui touche 80 % de la population active, une pauvreté qui tend à se généraliser, etc., etc.) doit inciter notre pays à changer de cap.

Ceux qui font, à l'aube du nouveau siècle, la promotion du système de parti unique et du monolithisme doivent savoir qu'ils creusent la tombe de notre chère patrie. La question est de savoir s'ils sont conscients ou non de cette réalité. Tout porte à croire qu'ils le sont mais ils n'ont d'yeux que pour leurs intérêts égoïstes immédiats. Qu'importe, qu'à terme, leur avenir et celui de leurs enfants soient réduits à néant. L'exemple de nos frères somaliens et d'autres pays africains est loin de les inquiéter. Cela veut dire que le régime en place n'a pas tiré les leçons de la longue guerre civile qui a endeuillé notre nation. En refusant d'enrayer les causes qui ont été à l'origine de cette guerre fratricide il met en jeu l'existence même de notre pays. Il ferme les yeux sur cette évidence : que les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Dans ces conditions, la responsabilité de M. ISMAÏL OMAR GUELLEH est particulièrement lourde. S'il continue d'imposer le régime actuel il faut qu'il sache qu'il sera comptable des terribles conséquences qui ne manqueront pas de se produire.

Le système démocratique est le seul à même de nous assurer l'unité nationale, cette unité sans laquelle notre souveraineté si chèrement acquise risque de disparaître. Il ne faut pas oublier qu'il y a des pays qui ne nous veulent pas que du bien. Un pays déchiré peut attirer les convoitises comme on a pu le constater dans bon nombre de pays africains dont la République Démocratique du Congo ou la Somalie soeur.

Evitons de nous entredéchirer pour ne pas faire le lit de ces convoitises. Une nation démocratique peut s'opposer comme un seul homme à toute agression extérieure pour la simple raison qu'aucune fraction de la nation ne s'estime opprimée ou exclue par le système démocratique. De plus, un pays démocratique peut toujours compter sur le soutien de la communauté internationale. Par contre, un régime dictatorial ne peut compter ni sur le soutien du peuple ni sur celui de la communauté internationale. Pour exister, les quelque six cent mille âmes qui vivent sur cette terre ont besoin de démocratie.

Ce sont ces données que notre frère ISMAÏL OMAR GUELLEH doit intégrer.

Une des règles fondamentales sur lesquelles repose un Etat digne de ce nom commande que les gouvernants soient choisis librement par le peuple. Voilà qui m'amène à dire que les prochaines élections législatives de décembre 2002 se présentent comme celles de la dernière chance pour notre pays. Soit ces élections se dérouleront dans la transparence la plus totale soit elles se dérouleront comme par le passé c'est-à-dire truquées et auquel cas notre pays glissera, à n'en pas douter, sur une pente très dangereuse. Ce sera la fin de tout espoir de changement pacifique.

Pour que ces élections soient libres, honnêtes et transparentes il est indispensable qu'il y ait une Commission Electorale Nationale Indépendante. Je veux parler d'une véritable CENI et non cette mascarade qui consiste à changer tout simplement le nom de l'ancienne commission administrative dénommée " commission de supervision ". Nous ne pouvons pas ne pas être scandalisé, à ce sujet, par les propos d'un haut dignitaire du régime. Ce dernier qui s'exprimait sur les antennes de la télévision nous a donné une idée précise sur ce que doit être la CENI. Pour lui la CENI doit être composée comme suit :

- huit représentants choisis par trois instances de l'Etat ( deux par le Président de la République, deux par le premier ministre, deux par le Président de l'Assemblée Nationale, deux par le Conseil Constitutionnel) et deux représentants de l'opposition.

De tels propos relèvent véritablement de l'illettrisme politique.

Le rôle de la CENI est d'assumer un rôle d'arbitre entre le ou les partis du gouvernement d'une part et les partis de l'opposition d'autre part. Sa composition doit être fondée sur une stricte parité entre ces deux pôles. Sa composition et son fonctionnement ne dépendent pas du pouvoir en place.

Le rôle de l'Etat doit être neutre dans cette affaire.

Le Parti National Démocratique estime de son devoir de présenter ci-après ce que doit être une Commission Electorale Nationale Indépendante digne de ce nom. C'est celle qui a cours dans tous les pays soucieux de transparence électorale. Espérons qu'elle sera adoptée par notre pays. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Commission Electorale Nationale Indépendante

Article 1 - Il est créé une Commission Electorale Nationale Indépendante (C.E.N.I.).

Article 2 - La Commission Electorale Nationale est chargé de la supervision et du suivi des opérations électorales référendaires, présidentielles, législatives et régionales.

La Commission Electorale Nationale Indépendante et ses représentations locales auront pour mission :

- la révision et l'établissement des listes électorales ;
- la préparation et la gestion du fichier électoral
-l'impression et la distribution des cartes d'électeurs ;
- la mise en place du matériel et des documents électoraux ;
- le déroulement de la campagne électorale ;
- les opérations de délivrance des procurations de vote ;
- l'implantation et la composition des bureaux de vote ;
- les opérations de dépouillement des bulletins, d'établissement des procès-verbaux et de proclamation
des résultats.


Article 3 - La Commission Electorale Nationale Indépendante est composée comme suit :

- cinq (5) représentants des partis politiques du gouvernement en place.

- cinq (5) représentants des partis politiques de l'opposition

- deux (2) représentants de la communauté religieuse

- deux (2) représentants des centrales syndicales

- deux (2) représentants des associations de défense des droits de l'homme et
des libertés


Article 4 - Les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante sont désignés par leurs structures d'origine pour leur sens de responsabilité et de rigueur morale et intellectuelle.

Article 5 - Les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante élisent en leur sein un bureau composé ainsi qu'il suit :
- un (1) président ;
- un (1) vice-président ;
- un (1) secrétaire ;
- un (1) trésorier ;
- un (1) trésorier adjoint


Article 6 - La Commission Electorale Nationale Indépendante dispose d'un budget pour l'organisation de chaque élection. Ce budget lui est délégué en totalité en fonction des besoins exprimés et les moyens mis en œuvre. La CENI prépare le budget qu'elle soumet au gouvernement. Elle assure la gestion des ressources financières mises à sa disposition conformément aux règles et principes de la comptabilité publique.

La Commission Electorale Nationale Indépendante est une autorité indépendante de tout pouvoir politique. Elle jouit de l'autonomie financière, d'organisation et de fonctionnement.

Article 7 - Il est mis à la disposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante un Comité d'appui technique composé comme suit :

- un (1) représentant du ministère de l'intérieur ;
- un (1) représentant du ministère des finances :
- un (1) représentant du ministère des affaires étrangères ;


Les membres du Comité d'appui technique ne sont pas membres de la CENI. Ils siègent au sein de l'assemblée générale avec voix consultative.

La Commission Electorale Nationale Indépendante peut faire appel à toute personne dont elle juge les compétences utiles.

La Commission Electorale Nationale Indépendante est responsable de la gestion des observateurs nationaux et internationaux.

La CENI veille au respect des lois et règlements en matière électorale ainsi qu'à l'information des électeurs et prend toute initiative et disposition concourant au bon déroulement des opérations électorales.

Article 8 - Les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante sont inéligibles.

Militantes, militants
Chers frères et sœurs,


Notre parti est profondément convaincu que notre pays ne connaîtra ni cohésion nationale ni développement économique et social tant qu'il n'empruntera pas la voie démocratique. Pour nous il s'agit là d'une réalité incontournable. C'est pourquoi nous ne transigerons jamais sur cette croyance.

Je vous remercie de votre précieuse attention.

ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND

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28/06/02 CPI /Crimes de guerre L’exception française ! Une pétition à signer !


(Paris, 28 juin 2002). La Coalition française pour la Cour pénale internationale (CPI) salue l’entrée en vigueur le 1er juillet 2002 du Statut de Rome portant création de la CPI. A partir de cette date historique dans la lutte contre l’impunité, la Cour, basée à La Haye, aura compétence pour juger les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis sur le territoire ou par le national d’un Etat Partie. A ce jour, 71 Etats ont ratifié le statut de la CPI, dont la France, le 09 juin 2002.

La France est le seul pays parmi les 71 Etats Parties à ne pas accepter la compétence pleine et entière de la Cour pénale internationale.

En effet, la France s’est prévalue de l’article 124 du Statut (disposition sur-mesure négociée par la France) pour refuser la compétence de la CPI pour les crimes de guerre commis par un citoyen français ou sur le territoire de la République française pendant une période de 7 ans à partir du 1 juillet 2002.

Ainsi, jusqu’en 2009, les militaires français qui commettraient des crimes de guerre ne pourront être poursuivis devant la CPI. Des poursuites au niveau national semblent également improbables car le droit pénal français ne connaît pas de définition spécifique des crimes de guerre.

L’impunité des crimes de guerre qui seraient commis en France ou par des français est donc pratiquement assurée !

La Coalition appelle le Président de la République à renoncer solennellement et publiquement à la déclaration de l’article 124 et le gouvernement à déposer le plus rapidement possible un projet de loi incriminant les crimes de guerre dans le code pénal français.

La dénonciation sans délai de l’article 124, prérogative de l’exécutif français, serait également un signe fort de la France face aux tentatives de sabotage de la Cour par les Etats-Unis.

La Coalition française pour la CPI profite de cette date hautement symbolique du 1er juillet 2002, pour lancer une pétition internationale pour le retrait sans délai et sans équivoque de la déclaration de l’article 124 par la France. La Pétition sera adressée au Président de la République française, Jacques Chirac.

Dites non à une « CPI à la carte » dont se prévaut la France !

La pétition sera disponible sur le site de la Coalition française pour la CPI (www.cfcpi.org) à partir du 1er juillet 2002.

Contacts presse :
FIDH : Jeanne SULZER, Chargée de programme justice internationale, FIDH +33 1 43 55 11 56 / +33 1 43 55 25 18
ACAT-France : Hélène PALARD, Chargée de communication, Tél : 33 1 40 40 42 43 – Fax : 33 1 40 40 42 44, E-mail : communication@acat.asso.fr




Trente-huit ONG, associations et corps professionnels sont membres de la Coalition :

Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Action Contre la Faim, Agir ensemble pour les droits de l'Homme, Amnesty International - Section Française, Association Action droits de l’Homme du barreau de Paris. L.-E. Pettiti – Ordre des avocats du barreau de Paris, Association pour les victimes de la répression en Exil (AVRE), Avocats sans frontières, Centre Nord Sud du Conseil de l'Europe, CIMADE, Comité d'aide aux Réfugiés, Compagnons de la Fraternité Edmond Michelet, Confédération Nationale des Avocats, DIH –Mouvement de Protestation Civique, ELENA - réseau d’avocats sur le droit d’asile, Ensemble contre la Peine de Mort (ECPM), Fédération Internationale de l’ACAT (FIACAT), Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA), Fondation Terre des Homme Lausanne, France Libertés, France terre d'Asile , Handicap international, Juristes sans Frontières, Justice et Paix France, Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen, Magistrats Européens pour la Démocratie et les Libertés , Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, O.I.D.B.B., Organisation Française de la Communauté Baha'ie, Reporters sans frontières, Ruptures, Solidarité avec les mères de la place de Mai (SOLMA), Survie, Syndicat de la Magistrature, Union Chrétienne des Déportés et Internés, Union pour l’Europe Fédérale, UNSA-Education.
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l'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction
LA LIBERTÉ N° 19
-
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTÉ N° 29
-
Le général Yacin YABEH,
LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général
LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTÉ N° 36
-
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4
-
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.



Yacin Elmi Bouh,
Grand argentier, protecteur des intérêts
de Guelleh et détourneur de fonds publics.
Deux fois nominé
dans cette rubrique.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.
LA LIBERTÉ bulletin N° 23
-
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)
LA LIBERTÉ bulletin N° 28
-
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur
LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes
LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 40

Le procureur IBRAHIM,
LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 43

le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan Saïd dit "Modaubé" Chef de la Police
OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti.

OBSERVATOIRE N° B132

ALI HASSAN,
chef de la Police, pour un acte gratuit de cruauté envers un blessé grave.

OBSERVATOIRE N° B138
Le Procureur général Ali Mohamed Abdou,
pour déni de justice envers les prisonniers politiques et pour des déclarations mensongères sur RFI.

OBSERVATOIRE N° B142b
Le Lieutenant-Colonel Abdo Abdi Dembil et le Lieutenant Mohamed Djama, officiers de la Garde présidentielle, pour avoir donné l'ordre de tirer à balles réelles, le jeudi 18/04/02, sur les vétérans de la guerre contre les résistants du FRUD, qui manifestaient pacifiquement pour réclamer le paiement des arrièrès qui leur sont dus
.


Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (. . . ), nous rappelons, chaque semaine, à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes, et ce jusqu'à ce qu'ils soient inculpés.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- l'aspirant Haroun (expulsé par le Canada et déchu de la nationalité canadienne)
- Le sous-officier Naguib
- l'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

-------- Sommaire ---------


l'Ordre des
Brosses à Reluire

Roger Picon

réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de "Cireur de Pompes" - Premier échelon
Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade "d'hyène fonceuse" - Premier échelon
Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade "d'hyène repue" - Premier échelon
Bulletin n° B122
Mohamed Ali Mohamed (dit DIG DIG), auteur de l'article "Pour un peu plus de patriotisme" (paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de "Léche-bottes" avec mention spéciale.

Bulletin n° B127

l'ensemble des journalistes de La Nation pour un article paru début janvier 2002 et intitulé "Pour la liberté de la Presse", collectivement au grade de 'faux-culs' avec la barrette spéciale de dénonciateurs.
Bulletin n° B134
M. Ismael Ibrahim Houmed, Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires et Musulmanes, Chargé des Droits de l’Homme, pour sa langue de bois, au grade de 'Somnifère'.

Bulletin n° B135

M. Wahib Ahmed ben Ahmed, Président du MSR pour une déclaration en faveur de la dictature et pour ses contradictions, au grade de 'Clown'


Bulletin n° B143
ZAKITAHA, journaliste qui a signé un article publié dans La Nation sous le titre "Vers un apprentissage serein de la Démocratie"
, au grade de "Baratineur patenté".


Bulletin n° B146
Mme Hawa Ahmed Youssouf
Ministre chargée de la Promotion de la Femme, du bien être familial
et des Affaires sociales, pour sa plaidoirie en faveur de l'Action de Guelleh pour la jeunesse et des progrès accomplis, au grade "d'Avocat du Diable"


Bulletin n° B152a
M. Mohamed Ali Daoud
pour l'affirmation de son egagement total ainsi que de celui du FRUD-Bis aux côtés de la dictaure et des forces du mal, au grade de "Bouffon écervelé"