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LA
LIBERTÉ N° 35
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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La
résidence personnelle de M. Guelleh à Djibouti.
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Toutes
les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...
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SOMMAIRE
N° 35 du 20 au 26 mai 2000
- LES AUTORITES GOUVERNEMENTALES DE
DJIBOUTI
AURAIENT DECIDE DE LIBERER LE 13 JUIN
LES ENFANTS MINEURS, INNOCENTS, INCARCERES A GABODE
ET SOUMIS AUX SEVICES LES PLUS GRAVES.
-
CINQ PRISONNIERS POLITIQUES CROUPISSENT TOUJOURS A GABODE.
- LES PARTICIPANTS SOMALIENS A LA CONFERENCE D'ARTA DEMANDENT DES COMPTES
A M. GUELLEH SUR LES FONDS CONSIDERABLES QU'IL A RECUS ...
- MÊME LA PRESSE INTERNATIONALE EST CENSUREE A DJIBOUTI !
- UNE TENTATIVE D'OUVERTURE EXPLOSIVE VERS ISRAËL ET VERS LES INTEGRISTES
MUSULMANS.
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon
anonyme en général (pour garantir la sécurité
des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la paix et des Droits de
l'Homme
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BRUITS
ET RUMEURS
M. GUELLEH serait
furieux de l'annonce sur TF1 par Me MORICE de l'existence d'un rapport
de la DGSE le mettant personnellement en cause dans plusieurs affaires
criminelles. Il aurait eu un entretien plutôt vif avec l'Ambassadeur
de France pour lui signaler qu'il songeait à dénoncer
les accords avec la France. Diplomate, l'Ambassadeur lui aurait répondu
que les Autorités françaises étudiaient actuellement
l'authenticité du document ...
A notre avis la réponse devrait tarder à venir ......
c'est une étude qui demande du temps surtout lorsque l'on n'a
pas envie de répondre.
M. GUELLEH aurait
fait part à son proche entourage de ses craintes compte-tenu
de l'évolution des affaires criminelles à Djibouti. Il
serait extrêmement inquiet sur les suites possibles et sur d'éventuelles
mises en cause précises le concernant.
La
recherce d'argent par tous les moyens, au prix de nombreuses contradictions
...
M. Guelleh s'est
rendu en Italie accompagné de plusieurs ministres pour solliciter
des subsides. Ce ne devrait pas être une démarche facile,
car les autorités de Rome sont bien informées de la situation
des D.H. à Djibouti.
C'est probablement
la raison pour laquelle il tente un rapprochement avec les extrêmistes
islamiques en les assurant clairement qu'il pourrait adopter, dans un
avenir très proche, les lois fondamentales de l'Islam intégriste
(ces lois dont les iraniens ont tant de mal à se débarasser
...)
Etant aux abois,
mais pas à une contradiction près, M. Guelleh entretient
discrètement une coopération renforcée avec ISRAËL,
sans avoir encore renoué des relations diplomatiques officielles.
..
De
nombreux fonctionnaires djiboutiens se forment en ISRAËL
A titre d'exemple,
depuis la fin de l'année dernière, six agents de la SDS
(Police politique djiboutienne tristement célèbre) sont
en formation en ISRAËL. Ils ont été rejoints par
d'autres fonctionnaires dont des militaires.
Plus récemment
la nouvelle directrice de l'EPH (Etablissement Public des Hyrdrocarbures)
a effectué un séjour d'un mois et demi en ISRAËL.
Toutes ces personnes
transitent par l'Ethiopie pour se rendre en ISRAËL.
A ce rythme,
comment M. Guelleh pense-t-il garder la maitrise de la situation et
conserver un minimum de stabilité à la République
de Djibouti. Rappelons qu'il vient déjà de céder
la gestion du port à une entreprise étrangère ...
Dans ce schama,
qui garantira la sécurité extérieure de Djibouti
? Qu'en pensent les djiboutiens ? Qu'en pense la France ? Comment espére-t-il
concilier les intérêts des extêmistes islamistes
avec ceux des Israëliens ?
Les
participants à la Conférence de Réconciliation
demandent des comptes à M. GUELLEH !!!
Les participants
réunis à ARTA pour la Conférence de Réconciliation
demandent des comptes à M. GUELLEH sur l'utilisation des fonds
considérables qu'il a reçus pour la Somalie. M. Guelleh
se serait vraiment 'fâché' : il ne supporte pas qu'on lui
demande des comptes ...
La gestion des
fonds destinés à la Conférence se fait dans l'opacité
la plus totale. Les commandes de fournitures et d'approvisionnement
se traitent de gré à gré, sans le moindre contrôle
et seuls les commerçants proches du régime (ardents supporters
et pourvoyeurs de fonds) reçoivent la manne...
On peut se demander
les garanties de transparence que la BCIMR (filiale de la BNP) a obtenu
en échange de 'sa contribution volontaire' de six millions de
FD afin d'alimenter le fond ...
Le
nouveau gouvernement somalien, lorsqu'il sera constitué pourra
exiger la restitution de ses avoirs à Djibouti.
On peut prévoir,
lorsque la Somalie aura reconstitué une administration, que le
nouveau gouvernement demande à M. Guelleh de lui restituer la
fortune de la CSBS (Banque Somalie de Djibouti) et les immeubles qui
lui appartiennent et qui sont gérés en sous-main par le
beau-frère du dictateur djiboutien, gouverneur de la Banque Nationale
de Djibouti.
Depuis la déconfiture
de l'Etat somalien, le gouverneur de la Banque nationale n'a rien publié
sur la gestion des biens appartenant au pays voisin ...
Le
directeur de la prison de Gabode fait du zèle
Déjà
élu homme de la semaine par notre journal, pour son attitude
monstrueuse envers les enfants mineurs incarcérés dans
sa tristement célèbre prison et pour son laxisme vis à
vis des sévices qu'ils subissent chaque jour, le Directeur de
la Prison de Gabode a affiché une banderolle au dessus de la
porte d'entrée de la Prison. On peut y lire que tous les détenus
soutiennent la politique de M. Guelleh et en particulier son action
pour la Somalie.
Les détenus
ont-ils donné leur avis ? Sous quelle forme ? Qu'en pensent-ils
? En particulier les trois détenus depuis 1992 pour l'affaire
du Café de Paris qui n'ont toujours pas été jugés
et qui ont commencé une grève de la faim depuis trois
jours. Leurs familles ont interrogé Monsieur DINI sur les raisons
de son silence dans cette affaire, d'autant plus qu'il s'agit de combattants
du FRUD..
Monsieur
DINI, toujours silencieux, attendrait des réponses ..
M. Ahmed DINI
attendrait toujours de recevoir des réponses aux questions qu'il
a posées lors des différents entretien avec M Guelleh
et avec les responsables gouvernementaux. Il n'aurait toujours rien
reçu. Il semblerait que M. Guelleh, comme à son habitude,
continue à essayer de gagner du temps, se retranchant sur le
temps que lui prend la Conférence pour la Paix en Somalie. Les
djiboutiens peuvent attendre, ils passeront après tout le reste.
Mais pendant combien de temps ?
Peut-être
pas si longtemps que cela :
- parce que le
blocus continue à être imposé aux populations du
Nord,
- parce que les
combattants du FRUD, face à ce qui semble être un lent
enlisement, ne baissent pas les bras et ne rendent pas les armes,
- parce que l'opposition
qui n'intervenait plus dans le débat afin de donner toutes ses
chances au processus, pourrait estimer rapidement que le délai
est maintenant dépassé ...
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REVUE
DE PRESSE ET NOUVELLES BREVES
DJIBOUTI
Une note de la DGSE mettrait en cause le chef de l'État
Extrait
de 'Le Figaro' de la semaine dernière
Mobile possible
pour l'affaire Borrel
L'affaire Borrel
pourrait à nouveau rebondir, grâce à un document
confidentiel attribué à la DGSE. Il s'agit d'une "
note blanche " de cinq pages consacrées à Ismaïl
Omar Guelleh, actuel chef de État djiboutien. Rédigé
avant l'élection d'Omar Guelleh à la présidence
de la République, ce document ne mentionne aucune information
sur les conditions suspectes de la mort de Bernard Borrel, survenue
en octobre 1995 à Djibouti. Il évoque en revanche l'attentat
du Café de Paris -un mort et quinze blessés en 1990- comme
l'une des nombreuses " affaires " dans lesquelles serait impliqué
le chef de État djiboutien.
Divulgué
hier soir sur TF1, ce document-dont la partie civile assure qu'il émane
des services d'espionnage français- indique qu' " Ismaïl
Omar pourrait être le commanditaire de l'attentat du Café
de Paris ". Peu amène à l'égard de l'actuel
chef État, cette note précise : " Le dossier présenté
par les autorités locales sur cet attentat serait en fait une
manuvre d'intoxication ". Instruit à Paris par le
juge Roger Le Loire, le dossier du Café de Paris avait abouti,
en novembre 1998, à la condamnation par contumace de cinq personnes,
dont quatre anciens militaires. Chef de cabinet du président
Aptidon, Ismaïl Omar Guelleh n'a jamais été inquiété.
Pour la défense
de la veuve du juge Borrel, qui est persuadée que son mari a
été assassiné, les soupçons des services
français à l'égard d'Ismaïl Omar Guelleh viennent
étayer les accusations prononcées à son encontre
par un ancien officier djiboutien réfugié en Belgique,
accréditant la thèse du meurtre. Or, la justice française
est persuadée que Bernard Borrel s' est suicidé. Selon
l'expertise du Professeur Dominique Lecomte, directeur de l'Institut
médico-légal de Paris, il se serait immolé par
le feu en face de l'Ile du Diable : " la victime peut s'être
déplacée dans une fuite instinctive de douleur ",
résume l'expert, qui estime qu'elle aurait pu mourir ensuite
de l'effet conjugué des brûlures et d'un dème
pulmonaire. Des conclusions contestées par la partie civile,
qui entend demander une contre-expertise.
Les informations
nouvelles sur l'attentat du Café de Paris constitueraient par
ailleurs, à ses yeux, un mobile possible à un assassinat
politique visant un magistrat trop curieux.
En 1995, lorsqu'il
était en poste à Djibouti, Bernard Borrel était
en effet intervenu auprès des autorités locales afin que
les auteurs de l'attentat du Café de Paris ne soient pas libérés
pour une erreur de procédure. Bernard Borrel avait également
indiqué à son entourage qu'il ne fallait pas se contenter
de poursuivre les exécutants de l'attentat. " Bernard Borrel
était en mesure de nuire à Omar Guelleh dans le dossier
du Café de Paris ", estime Me Olivier Morice, avocat de
la partie civile.
Très circonspect
sur l'authenticité du document présenté par la
partie civile, Me Francis Szpiner, défenseur du chef de État
djiboutien, refusait hier soir, de commenter le contenu de ces curieuses
" notes blanches " attribuées à la DGSE. "
Je ne réponds pas à des lettres anonymes, nous a indiqué
l'avocat parisien. La partie civile n'a qu'à les remettre à
la justice. On verra si c'est un document authentique ou un faux. Dans
ce cas, ce sera au procureur de prendre ses responsabilités.
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NATIONS
UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
Tél:
+254 2 622 147
Fax: + 254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org
AFRIQUE CENTRALE
ET DE L'EST: IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 20 (du 13 au 19
mai 2000)
SOMMAIRE:
ETHIOPIE-ERYTHREE:
Les combats s'intensifient
ERYTHREE: Des centaines de milliers de personnes
fuient
ETHIOPIE-ERYTHREE: L'ONU impose un embargo sur les
armes
ETHIOPIE-ERYTHREE: D'énormes réserves
d'armes
ETHIOPIE: Résultats des élections attendus
le 7 juin
SOMALIE: Des inondations dans des régions
limitées mais 'fragiles'
ETHIOPIE-ERYTHREE:
Les combats s'intensifient
Les
troupes éthiopiennes ont effectué jeudi une percée
en territoire
érythréen s'emparant de Barentu, ville régionale
stratégique et important
carrefour sur le front occidental. Des journalistes conduits jusqu'à
la
ligne de front ont rapporté qu'en dépit des appels lancés
pour mettre un
terme à la guerre, l'Ethiopie poursuivait son offensive, insistant
sur le
fait qu'elle avait le droit de 'défendre' sa souveraineté.
Utilisant des
hélicoptères de combat, des chasseurs bombardiers et
des équipements
d'artillerie lourde, l'Ethiopie contrôlait maintenant 'la quasi-totalité
de
l'espace aérien au-dessus du front occidental de Mereb sans
riposte de
l'Eryhtrée', a rapporté un correspondant de la BBC sur
place.
ERYTHREE:
Des centaines de milliers de personnes fuient les combats
Les autorités
érythréennes ont demandé au bureau de l'ONU pour
la
coordination des affaires humanitaires (OCHA) de fournir une aide
d'urgence
à quelque 200 000 nouveaux déplacés en bordure
des lignes de front, a
déclaré le porte-parole de l'ONU, Fred Eckhard, jeudi
à New York. Ont été
requis des produits alimentaires tels que des repas préparés
et des biscuits
à haute teneur en protéines ainsi que des médicaments,
de l'eau et du
matériel pour construire des abris. L'ONU a mis en place une
unité de
réponse d'urgence sur place englobant les agences humanitaires
de l'ONU, les
ONG et les représentants du gouvernement érythréen,
a déclaré Fred Eckhard.
Le gouvernement affirme que 550 000 personnes venant de villages et
de
campements, principalement de la région de Gash Barka, se déplaçaient
en
direction des villes de Haikoita et Agordat, à environ 50-100
km de Barentu.
Des milliers
d'Erythréens fuyant les combats faisant rage aux abords de
la
ville érythréenne de Barentu ont traversé la
frontière pour chercher refuge
dans l'Etat de Kassala au Soudan. Le HCR situe le nombre de nouveaux
réfugiés entre 6000 et 20 000, mais a signalé
que selon certaines
informations, 80 000 érythréens supplémentaires
attendaient de traverser la
frontière. Le porte-parole du HCR Ron Redmond a fait savoir
que l'agence
pour les réfugiés pouvait gérer cette urgence
compte-tenu du fait qu'elle
avait déjà des camps le long de la frontière
abritant quelque 160 000
réfugiés érythréens, dont certains étaient
là depuis 25 ans.
ETHIOPIE-ERYTHREE:
Le Conseil de sécurité impose un embargo sur les armes
Dans une résolution
adoptée mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU
a
imposé un embargo sur les armes en Ethiopie et en Erythrée
et a demandé que
les deux parties désengagent leurs forces militaires et 'n'entreprennent
rie
n qui puisse aggraver les tensions'. Il a également demandé
que les
pourparlers de paix, sous les auspices de l'OUA, soient repris 'sans
conditions' dès que possible. L'embargo sur les armes demande
à tous les
Etats d'empêcher la vente ou la livraison d'armes ou de tout
matériel
militaire - armes, munitions, véhicules militaires, équipement
paramilitaire, pièces - aux deux pays 'par leurs ressortissants
ou en
utilisant leurs propres vaisseaux ou avions'.
ETHIOPIE-ERYTHREE:
Les énormes réserves réduisent l'effet de l'embargo
L'annonce de
l'embargo sur les armes a été critiquée par certains
observateurs qui estimaient que le Conseil de sécurité
avait attendu trop
longtemps avant de prendre des mesures contre une guerre qui était
considérée comme la plus importante sur le continent
africain, en matière de
contingents et d'armement. Un spécialiste régional a
expliqué à IRIN que
l'embargo sur les armes ne changerait pas grand-chose dans ces deux
pays,
qui avaient passé les deux dernières années à
acquérir des armes air-sol
perfectionnées.
ETHIOPIE:
Résultats des élections attendus le 7 juin
Les électeurs
éthiopiens se sont rendus aux urnes dimanche pour choisir les
membres des neuf assemblées régionales, les 548 membres
du parlement
national et les conseillers municipaux d'Addis Abeba et Dire Dawa.
L'opposition n'a pas présenté de candidats pour chaque
siège, se plaignant
de manipulation et de harcèlement dans certaines régions,
bien que les
partis de l'opposition aient pour la première fois utilisé
la radio et la
télévision pour leur campagne électorale. Les
habitants de la région
d'Ogaden n'ont pas voté en raison de la crise de la faim causée
par trois
années de sécheresse - maintenant suivie de pluies torrentielles.
Les
résultats officiels devraient être annoncés le
7 juin. Un responsable du
'National Election Board' avait déclaré que le conflit
n'avait pas affecté
le processus électoral, a rapporté la radio officielle.
SOMALIE:
Des inondations dans des régions limitées mais 'fragiles'
Le sud de la
Somalie est touché par des inondations dans des 'régions
relativement limitées mais très fragiles', a déclaré
le coordinateur
humanitaire de l'ONU pour la Somalie, Randolph Kent, à l'issue
d'une brève
mission d'évaluation des inondations conduite mardi par une
équipe de
fonctionnaires onusiens. Les pluies exceptionnelles des quelques dernières
semaines avaient fait déborder les rivières dans le
sud de la Somalie, et
causé des inondations éclair dans le nord. 'Mombasa'
au sud était la seule
localité touchée de manière considérable.
M. Kent a indiqué qu'il s'agissait
maintenant d'une 'excellente occasion' pour commencer les mesures
de
prévention qui consistaient à renforcer les rives des
cours d'eau, à draguer
les canaux et les réservoirs d'eau.
Nairobi, le
19 mai 2000
[FIN]
[Les informations
contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN,
un département d'informations humanitaires des Nations Unies,
mais ne
reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies
ou de ses agences.
Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin,
merci de
tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait
inclure
une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN
sont archivés
sur internet sous : http://www.reliefweb.int/IRIN
]
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22/05
QUE SE PASSE-T-IL A DJIBOUTI ???
Depuis
un certain temps, nous ne recevons plus aucune nouvelle, ni en direct,
ni par les canaux habituels (agences de presse, journaux, etc..).
Et
pourtant il y a plusieurs sujets de la plus haute importance qui devraient
se traiter à Djibouti :
Les
enfants incarcérés à Gabode.
Il semblerait que les autorités dictatoriales aient décidé
de ne rien faire en leur faveur, en dépit des nombreux appels
pour leur libération. L'action va donc devroir être relancée
à un niveau supérieur, comme nous l'annoncions ...
La
Conférence de la Paix à Djibouti : FRUD / Gouvernement.
Sauf à ce que se déroulent des conversations extrêmement
secrètes, nous sommes étonnés du fait que rien
ne filtre. Il est aussi possible aussi qu'il ne se passe rien !
On peut imaginer, aujourd'hui, que la Conférence n'avance pas
parce que le Président Guelleh, comme à son habitude,
ne veut rien céder et qu'il ne cherche qu'à gagner un
peu de temps, avant le désastre total qui pourrait l'atteindre.
La
Conférence de la Paix pour la Somalie :
Nous avons appris que de très nombreux conférenciers étaient
présents. Mais il manque les principaux 'chefs de guerre' et
les autorités internationales. Que sortira-t-il de positif ?
Les participants passent-ils leur temps en discussions sans fin sur
la représentativité de chaque tendance ?
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24/05
TCHAD
FAR/PARTI
FEDERATION
COMMUNIQUE
DE PRESSE :
L'UN DES REBELLES SUDISTES NOMME "SEIGNEUR"
A-T-IL LIBREMENT RALLIE LE GOUVERNEMENT
OU BIEN RALLIE DE FORCE
POUR LA
CONSOMMATION DE LA BANQUE MONDIALE
ET DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE?
Selon
les renseignements obtenus, "Seigneur" serait, comme Michel
Mbaïlemel
hier, capturé et emprisonné à Moundou avec la complicité
du chef de
village de Bedjo en échange de la transformation de ce village
en canton et
de sa nomination comme chef de ce canton, ambition caressée de
longue date
par celui-ci
-
Le rebelle dit "Seigneur" n'a pas rallié le gouvernement
comme le
prétend ce dernier. Il a été piégé
et arrêté avec la complicité du chef de
village de Bédjo comme ce fut le cas de Michel Mbaïlemel.
Sorti
de sa prison, on lui fait il simuler le ralliement au gouvernement
par un écrit à un de ses parents de la police pour donner
bonne mesure à la
Banque Mondiale au moment de sa réunion décisive pour
le pétrole.
2)-
Une "Seigneur " en prison à Moundou, les préfets
des deux Logone et
celui du Moyen-Chari se sont redus à Bodo et Béboto pour
y prêcher la paix
pour donner une certaine crédibilité à la version
de ralliement de "
Seigneur ".
"Cette
fois-ci disent-ils, le massacre sera terrible car on n'épargnera
ni
hommes ni femmes ni enfants parce que vous êtes tous des rebelles.
Nous
tuerons sans discernement" ajoutent-ils avant de réaffirmer
avec force :
"Nous espérons que le message est reçu 5/5. Rappelez-vous
de la période
d'octobre 1997 à mai 1998 etc."
Puis,
le chef militaire de Moundou de leur emboîter le pas :
"tous
ceux s'opposeront à l'exploitation du pétrole seront pris
et
sommairement exécutés. Je m'en chargerai personnellement.
".
Des
enseignants en poste, des militaires démobilisés ou retraités
dans le
cadre de la réduction de l'effectif de l'armée innocemment
exécutés, des
vielles ou jeunes femmes tout comme des fillettes violées, des
villages
pillés et incendiés, les populations massacrées
ou passées à tabac, le chef
de village de Bounguey (Béboto) et son fils, le chef de village
de Sanaga
et ses notables atrocement torturés et laissés dans un
piteux état après
tortures, le chef de village de Kouh-Maingar, M. Bernard Bongo assassiné
etc. (lire également N'Djaména-Hebdo n°423 du 18 mai
2000, page 11)
3)-
La mie en scène grossière qui consiste à rallier
le gouvernement est
organisée à cor et à cri sous la houlette des médias
publics. Ainsi, une
mascarade de ralliement est organisée à la veille de la
réunion du conseil
d'administration pour donner une impression crédible à
ce montage grossier.
D'ailleurs,
on n'a pas besoin de dessin pour se rendre compte que ce
"Seigneur" souffre de douleur et n'est pas naturel et libre
comme on le
prétend le gouvernement. Poussant ses montages grossiers plus
loin, le
gouvernement fait croire à la Banque Mondiale que des chrétiens
du sud
prient en ce moment pour l'exploitation immédiate du pétrole.
A
cet effet, faut-il rappeler que les populations offensées par
ce projet
pétrolier et terrorisées commencent à agresser
d'abord verbalement en huant
tous les "blancs" à bord du véhicule ESSO. Aujourd'hui,
elles ne les huent
pas seulement mais leur lancent des pierres et cailloux à tel
point que le
consortium demande au CPPL de Moundou pour les calmer. Mais, rien n'y
fait.
La marmite risque de sauter.
Dans
les églises, les chrétiens n'hésitent pas, en dépit
du terrorisme
d'Etat, à prier à haute voix pour que le pétrole
ne sorte pas des
entrailles de nos terres dans les conditions actuelles. Ils sont
aujourd'hui rejoints et soutenus par les musulmans du nord dans leur
immense majorité.
4)-
Comme au Rwanda, Kosovo, Libéria, Sierra Leonne et Timor oriental
avant
le Tchad, la Banque Mondiale, Idriss Déby, son gouvernement et
le
consortium largement informés de la situation seront servis comme
l'ont été
les Nations-Unies. Les Tchadiens sauront apprécier une fois de
plus le rôle
de la Banque Mondiale dans cette tragédie
Idriss
Déby et son gouvernement ne disaient-ils pas que Youssouf Togoïmi
ne
peut inquiéter le gouvernement avec sa dizaine de militaires
retraités.
Aujourd'hui, tout le Borkou-Ennedi-Tibesti (Bardaï et Fada récemment)
aurait passé sous le contrôle de la rébellion à
l'exception de Faya-Largeau
qui reste provisoirement sous le contrôle du gouvernement.
Mais,
pour combien de temps d'autant plus que les familles des militaires
et civiles de haut rang évacuent cette ville. Ce qui augure que
le mensonge
ne résiste jamais à la vérité et que les
prochains jours nous prouveront
que la Banque Mondial est dupée par le gouvernement et le consortium.
Il
n'y a pas de rébellion insignifiante en Afrique comme l'affirme
le
gouvernement à ses partenaires dont la Banque Mondiale. La Somalie,
le
Burundi, le Libéria, la Casamance, l'Algérie etc sont
là pour prouver le
contraire (à suivre).
Coordinateur
Exécutif Fédéral
Ngarlejy YORONGAR
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REACTIONS
EN FAVEUR DES ENFANTS MINEURS INCARCERS A GABODE
Bernard BIRSINGER
Député-Maire de Bobigny
5e circonscription de la Seine-Saint Denis
DRANCY-BOBIGNY
Bobigny
le 22 mai 2000
Monsieur
Lionel Jospin
Premier Ministre
Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75700 Paris
LB
Monsieur le Premier Ministre,
Je me permets
d'attirer votre attention sur la situation des enfants mineurs qui sont
incarcérés dans la prison de Gabode à Djibouti
et qui subissent des sévices de toute nature.
La France est
très présente dans ce pays, c'est pourquoi je vous demande
d'intervenir auprès de son Président, Monsieur Omar GUELLEH,
afin que ces enfants soient libérés dans les meilleurs
délais et pour qu'ils soient pris en charge dès leur sortie
de prison par des associations ayant la capacité d'assurer leur
réinsertion, dans les meilleures conditions possibles, compte-tenu
de ce qu'ils viennent déjà d'endurer.
Dans l'attente d'une réponse, je vous prie d'agréer, Monsieur
le Premier Ministre, l'expression de ma haute considération.
Bernard BIRSINGER
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24/05
: LES
AUTORITES GOUVERNEMENTALES DE DJIBOUTI AURAIENT DECIDE ... ELLES ANNONCENT
LA LIBERATION POUR LE 13 JUIN DES ENFANTS MINEURS, INNOCENTS, INCARCERES
A GABODE
ET SOUMIS AUX SEVICES LES PLUS GRAVES.
Hier
soir (21/05) la télévision de Djibouti a montré
un reportage sur Madame HAWA AHMED YOUSSOUF Ministre déléguée
chargée de la Promotion de la Femme et du Bien-Etre familial
effectuant une visite à la sinistre Prison de Gabode.
C'est la première fois qu' elle s'y rend et qu'elle feint s'intéresser
aux femmes détenues à qui elle s'est contentée
de distribuer à chacune un exemplaire du Saint Coran lequel n'a
dû rien lui coûter car la plupart des pays musulmans de
la région offrent régulièrement des quantités
énormes du Livre Saint.
En réalité ce fut le stratagème grossier que le
régime a trouvé à cours d'idées pour lui
faire visiter en même temps qu'à la télévision
les locaux des mineurs miraculeusement réhabilités en
partie seulement depuis la campagne déclenchée à
la suite des révélations faites par des personnalités
et par votre journal.
Inutile
de dire qu'elle n'a rien fait de plus que passer faisant montre d'une
curiosité qu'il ne serait pas exagéré de qualifier
de malsaine.
Le
mêrne qualificatif devrait s'appliquer aussi mais avec plus de
dégoût au représentant de l'UNICEF lequel a, très
curieusement, le même jour effectué " une visite éclaire
à la Prisonn Civile de Gabode " selon les termes mêmes
employés par les scribes du régime et reproduits dans
la Nation du 22 mai 2000.
Selon
cet organe de propagande du régime, aussitôt après
son arrivée et son accueil en fanfare par tous les responsables
de cette tragédie " le représentant de l'UNICEF s'est
rendu dans le quartier des enfants mineurs au nombre 23. Il s'est enquéri
de leur situation pénale, de leurs conditions de détention
et des loisirs ". La feuille de choux en question continue: "
contrairement aux allégations de certains esprits haineux qui
font de la Prison civile de Gabode, un cheval de bataille politique,
le représentant de l'UNICEF constate de ses propres yeux, combien
ces gosses d'origine éthiopienne et somalienne, inculpés
pour usage de drogue, sont bien traités à l'intérieur
de l' établissement pénitencier. Ils sont isolés
dans un bâtiment à eux, éloignés de la population
adulte. Ils ont deux heures de loisir par jour où ils s'adonnent
à des activités sportives.
A l'intérieur, ces gosses disposent d'un canevas de jeux variés,
jeux de cartes, de domino. Au 13 juin prochain, ces derniers seront
libérés après avoir purgés leur peine "
NB le texte est livré avec les fautes.
Bien évidemment nous ne pouvons
que nous réjouir de l'annonce de la libération prochaine
de ces pauvres enfants tout en nous inquiétant de ce qu'ils vont
devenir après le 13 juin. C'est pourquoi je me demande s'il ne
serait pas possible de solliciter vos amis pour qu'ils saisissent sans
délai Monsieur KOFI ANAN ainsi que le Directeur de l'UNICEF pour
leur demander expressément de veiller personnellement ou par
un mandataire spécial qui travaillerait en étroite collaboration
avec le Président de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains
et le Vice-Président de l'UIDH pour suivre sur place la situation
des 23 enfants car il est à craindre que le pouvoir djiboutien
s'en débarasse en plein désert sans autre forme de procès.
L'envoi d'un représentant spécial est absolument indispensable
du fait de l'incurie du représentant en exercice de l'UNICEF.
Malgré la campagne lancée sur Internet dont tous Djiboutiens
sont au courant car le régime a multiplié les interventions
sur ce sujet, le représentant de l'UNICEF ne s'est penché
sur la situation de ces enfants malheureux qu'après la convocation
du régime afin de lui servir d'alibi télévisé.
S'il avait fait son travail il se serait rendu compte que ces enfants
étaient privés de tout déjà avant leur arrestatIon
(il y en a encore d'autres dans les rues) puis au moment de leur arrestation
et leur " jugement " car ils n'ont pas été assistés
d'un avocat : ce qui constitue une cause de nullité d'ordre public.
(*)
Plus
grave encore le représentant de l'UNICEF, alibi du régime,
n'a pas pris soin de vérifier si dans les autres parties de la
sinistre prison il se trouvait ou non d'autres mineurs détenus
avec des adultes d'autant plus que tous les témoignages concordent
pour dire que les mineurs sont au nombre d'au moins 29 ainsi que cela
a été publié par la Liberté.
Il ne s'est pas non plus demandé ce qu' était devenu la
réhabilitation effectuée par I'UNICEF notamment du Centre
d'éducation surveillée complètement délabré
et retapé sommairement à la suite de la publication des
révélations de Monsieur KADAMY Il ne s'est pas interrogé
sur l'absence d'enseignant sur les lieux Il a soigneusement évité
d'interroger un seul
de ces enfants malheureux dont la plupart a subi les pires atrocités.
(*)
PS Je vous adresse aussi ci-joint l'arrêt
n°17/P/AG du 16/4/2000 qui confirme la nullité d'ordre
public dont il est fait état ci-dedans dans un cas similaire
concernant des adultes ! !
Il me semble qu'il serait bon de publier cet arrêt et de féliciter
les membres de la Cour Suprême qui l'ont rendu en prenant soin
de signaler qu'il faut espérer que les autres juges s'en inspireront
désormais.
Pour
quelles raisons mystérieuses des enfants n'ont pas bénéficié
de ce cas de nullité qui les concernait pourtant ? Parce qu'ils
sont mineurs et sans défense ?
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Mme
Hawa AHMED YOUSSOUF, Ministre
et le représentant de l'UNICEF
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Cette
semaine, nous décernons conjointement le titre à :
1
- Mme HAWA AHMED YOUSSOUF
Ministre déléguée chargée de la Promotion
de la Femme et du Bien-Etre familial
2
- Le représentant de l'UNICEF à Djibouti
Ces
deux personnalités se sont rendues à la Prison de Gabode
pour rendre visite aux enfants innocents, mineurs. Ils ont estimé
devant les caméras de la Télévision d'Etat que
tout allait pour le mieux, que la situation était normale et
que les enfants étaient bien traités.
Nous
les félicitons pour leur attachement sans faille au régime
cruel et tyrannique de M. Guelleh. Ce sont des collaborateurs vraiment
dévoués et prêt à toutes les compromissions.
Sauront-ils aussi bien défendre leur cause, si un jour cette
affaire passait en jugement devant une cour internationale ?
Rappel
des personnages déjà élus :
N°
17 - Mme Leila, juge d'instruction
N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
N° 29 - Le général Yacin YABIEH,
N° 32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
N° 33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général.
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24/05
: arrêt de la Cour suprême de Djibouti concernant
la nullité d'une procédure ne respectant pas des dispositions
d'odre public.
Cet
arrêt concerne un adulte : pourquoi la jurisprudence n'est-elle
pas applicable aux enfants dans une situation similaire ?
Arrêt
transmis par Me Mohamed OMAR que nous félicitons
à cette occasion
RÉPUBLIQUE
DE DJIBOUTI
UNITÉ - ÉGALITÉ - PAIX
~
COUR SUPRÊME
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
DOSSIER N° 96/99
ARRÊT N° 17/P/AG
DU 16 avril 2000
l'an deux mille et le seize avril,
La Cour suprême
de Djibouti, statuant contradictoirement, en matière pénale
et en audience publique où siégeaient, en formation restreinte
prévue par l'ordonnance n° 81/069/PR/J du 21 mai 1981 portant
dispositions transitoires et exceptionnelles prévues pour la
composition de la Cour ;
Président : Madame K. ABEBA, Présidente de la Cour, .Rapporteur
Conseillers : Messieurs ABDOURAHMAN CHEICK et RACHID ABDI
Assisté de Monsieur SAID MAHAMOUD , greffier en chef de la Cour
suprême
En présence de Monsieur ALI MOHAMED ABDOU, procureur général
près la Cour Suprême ;
ENTRE
ABDOUL-GALIL CHAMSAN TABET, commerçant au quartier 1, demeurant
à Djibouti
Demandeur,
ET
1) ALI TABET ALI, commerçant, .demeurant au Quartier 4,
2) Le Ministère Public
Défendeurs
OBJET DU LITIGE faux usage de faux, complicité, faux témoignage
, dénonciation
calomnieuse,
DÉCISION ATTAQUÉE arrêt 62/99 du 30 juin 1999 rendu
par la chambre des
appels correctionnels
Ouï La présidente
en son rapport ,
Vu le mémoire ampliatif déposé par le demandeur
au pourvoi
VU le mémoire en réplique déposé par le
défendeur .
ouï les réquisition du représentant du ministère
public
Après
en avoir délibéré conformément à
la loi.
la cour suprême de Djibouti, en son Assemblée générale.
Considérant
que la section d'examen préalable de la cour suprême, réunie
en son audience du 26 décembre 1999, a déclaré
recevable en la forme le pourvoi formulé par ABDOUL-GALIL CHAMSAN
TABET, le 1er juillet 1999 contre l'arrêt n° 62/99 du 30 juin
1999 rendu par la chambre des appels correctionnels qui - infirmant
le jugement de première instance attaqué n'a retenu la
culpabilité pour faux et usage de faux, complicité, faux
témoignage et dénonciation calomnieuse que contre
lui et DIRIE DARAR FARAH, et les a condamnés, sur l'action publique,
à la peine de six mois d'emprisonnement ferme chacun et. sur
les intérêts civils, à payer à la
partie civile ALI TABET ALI la somme de 500 000 FD à titre de
dommages et intérêts ;
Considérant que, dans son mémoire ampliatif. le demandeur
au pourvoi soutient - dans un premier moyen tiré de la dénaturation
des éléments de la cause, mauvaise application de la loi
- l'inexistence des infractions qui lui sont reprochées. puisqu'il
a été mis hors de cause par l'ensemble des personnes entendues
dans le cadre
de l'enquête préliminaire ;
QUE, dans un
second moyen tiré d'un défaut de motifs et de base légale,
il fait grief à l'arrêt attaqué de ne pas avoir
précisé Ies faits matériels qui auraient justifié
son
inculpation et l'application de la loi pénale à son
encontre, ledit arrêt se contentant de renvoyer aux textes d'accusation
sans aucune précision, ce qui caractériserait l'absence
de motifs ;
QUE, dans un
troisième moyen tiré de l' absence totale de fondement
de sa condamnation -il reproche à I'arrêt de la Cour
d'appel de l'avoir condamné sans que les éléments
constitutifs des infractions qui Iui sont reprochées ne soient
rapportés ;
QUE, dans un quatrième moyen de cassation, il soulève
la nullité de la procédure engagée contre lui
pour violation des articles 64 et suivants, 347 du code de procédure
pénale, pour aucun avis des dispositions des articles 65-2
et 65-4 du code de
procédure pénale n'avoir été donné
à sa personne lors de sa garde à vue;
Considérant que. pour sa part. le défendeur au pourvoi
sollicite l'irrecevabilité, et en tout cas le non fondement
des
pourvois formés par ABDOULCHAMSAN et DIRIE DARAR FARAH et leur
rejet, et reconventionnellement,
la condamnation de ces .derniers à lui payer la somme de 500
000 FD à titre de dommages et intérêts pour pourvois
abusifs et frais irrépétibles et enfin subsidiairement
au cas ou il sera procédé à la cassation de l'arrêt
attaqué, de les condamner solidairement et conjointement à
lui payer la somme de 28 500 000 FD à titre de dommages et
intérêts pour toutes causes de procédures confondues,
;
Sur ce,
Considérant qu'il convient tout d'abord de préciser que
seul ABDOUL-GALIL
CHAMSAN TABET a formé le pourvoi dont la cour est saisie ;
Considérant
que - avant d'analyser les trois premiers moyens soutenus
par le demandeur au pourvoi, touchant le fond de la cause -il y a lieu
d'examiner le quatrième moyen qui porte sur la régularité
de la procédure objet du présent litige ;
Considérant
qu'il ressort du jugement de première instance n° 512/98
du 17 mai 1998 -sanctionné par l'arrêt dont pourvoi -que
le conseil du demandeur ABDOUL-GALIL CHAMSAN TABET soulève, dès
la première instance, la nullité de la procédure
engagée contre fui pour inobservations des dispositions légales
sur la garde à vue ;
Qu'en omettant
de statuer sur ce point, le premier juge, et par suite les juges d'appel,
ont manqué à l'obligation qui leur est faite de répondre
à toutes les demandes à eux présentées,
tant par le requérant que par la défense ;
Que, partant
l'arrêt attaqué encourt la cassation pour non réponse
à conclusions ;
Qu'il échet,
en application de l'ar1icle 3 de l'ordonnance portant création
de la cour
Suprême, d'évoquer la cause au fond;
Considérant
que l'article 66-1 alinéa 2 du code de procédure pénale
sanctionne par la nullité du procès-verbal l'audition
de la personne gardée à vue, Ie dépassement des
délais fixés paf les articles 64 et 64-1 du même
code ainsi que l'inobservation des dispositions de l'articte 65-5 de
ce code qui fait obligation à tout officier de police judiciaire
de mentionner -dûment consignés et émargés
-les avis donnés à la personne gardée à
vue en vertu de l'article 65 du code quant aux jour et heure auxquels
a débuté sa garde à vue, de l'article 65-2 sur
la possibilité de se faire examiner par un médecin, et
de l'article 65-4 concernant la possibilité pour elle d'être
assistée par un avocat, de son choix ou désigné
d'office sur sa demande ;
Considérant
qu'en l'espèce, la pièce de la procédure de l'enquête
préliminaire diligentée par la brigade des quartiers n°
3 -4 -5 de la gendarmerie nationale -intitulée " mesures
de garde à vue de Mr. ABDOUL-GALIL CHAMSAN TABET " et paraphée
par ce dernier et par l'officier de police judiciaire - porte les mentions
se rapportant à la date de l'arrestation, les heures d'audition,
celles de repos et enfin celles de son transfèrement ;
Qu'aucune indication
se rapportant aux possibilités qui lui sont offertes par les
articles 65-2 et 65-4 du code de procédure pénale n'est
consignée sur cette pièce, comme il se devait en vertu
de l'article 65-5 de ce code ;
Que, dès
lors, et compte tenu de l'inobservation ainsi relevée. les procès-verbaux
d'audition de ABDOUL-GAliL CHAMSAN ,TABET seront déclarés
nuls en application
de l'article 66-1 du même code, entraînant la nullité
de toute la procédure uItérieurement instruite à
son égard, à savoir son inculpation pour faux et usage
de faux. et dénonciation calomnieuse telle qu'elle ressort du
procès-verbal d'interrogatoire de flagrant délit en date
du 5 mai 1998, établi par le substitut du procureur de la République
ainsi que sa condamnation pour ces chefs d'inculpation ;
Considérant -sur les dépens -qui ils seront supportés
par le Trésor public ;
PAR CES MOTIFS
.Casse et annule
l'arrét n° 62/99 du 30 juin 1999 de la chambre des appels
correctionnels. pour défaut de réponse à conclusions
;
Evoquant
.Annule les procès-verbaux
d'audition de ABDOUL-GALIL CHAMSAN TABET établis par les gendarmes.
pour non respect des articles 65-2. 65-4 rt 65-5 du code de procédure
pénale. en application de l'article 66-1 du même code ;
.Dit que les
poursuites engagées à son encontre sont nulles et de nul
effet;
.Met les dépens
à la charge du Trésor public.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH)
LETTRE OUVERTE
Djibouti
le 25 mai 2000
Monsieur
le Bâtonnier et Président
Roger-Vincent CALATAYUD
Monsieur
le Président et Cher Ami,
C'est
avec beaucoup de satisfaction que j'ai appris que vous avez été
élevé au grade de Chevalier de l'Ordre du Mérite
par décret du Président de la République française.
Nous
sommes très conscients de votre engagement aux côtés
du Peuple djiboutien en faveur des Droits de l'Homme et votre combat
constant d'appui aux prisonniers politiques, de dénonciation
de tous les procès politiques en République de Djibouti
qui vous a valu, il est vrais, "les foudres" des autorités
au pouvoir qui continuent et maintiennent encore la répression
politique tout en refusant tout dialogue avec l'Opposition politique
qui n'a jamais pris les armes, bloquant ainsi toutes recherches concertées
constructives vers une Démocratie, un Etat de Droit et une Justice
totalement indépendante ainsi qu'une décentralisation
juste pour un développement tant économique que social.
Nous
apprécions à sa juste valeur votre engagement personnel
et celui de l'Association que vous avez l'honneur de présider,
sur le Respect des Droits de l'Homme en République de Djibouti
ainsi que pour la libération de tous les prisonniers politiques.
L'accord cadre de paix et de concorde civile, signé le 7 février
dernier à Paris entre le Pouvoir et le Frud stipulait la libération
de tous les détenurs politiques. A ce jour cinq prisonniers politiques
croupissent toujours dans la Prison civile de GABODE.
Merci
encore, Cher Président et Ami des Djiboutiens pour votre soutien
et vos encouragements à notre égard et nous vous informons
que la LDDJ ne peut qu'encourager les responsables du Centre Pénitencier
de Gabode de continuer à redoubler leurs efforts et tient à
témoigner son appréciation sur les récentes rénovations
d'un centre pour les détenus mineurs suite à la campagne
internationale de sensibilisation qui a réussi à attirer
les regards sur les conditions d'incarcération intolérables
des mineurs de Gabode.
Cher
Ami CALATAYUD, ami des Djiboutiens, merci pour vos engagements à
nos côtés et votre combat pour la Liberté comme
un point sur un i est aussi le nôtre.
Avec
mes sentiments déférents et amicaux
Noël
ABDI Jean-Paul
LDDH
__________________________________________________________________
Note
de l'ARDHD
Merci
à Noël ABDI Jean-Paul de nous avoir transmis la copie de
cette lettre.
Nous relevons
deux points importants :
- En
dépit des termes de l'accord du 7 février, cinq prisonniers
politiques n'ont pas été libérés !
- Le
centre de détention pour mineurs a été réhabilité
pour améliorer la situation des enfants mineurs, innocents
et injustement incarcérés.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH)
Note
d'information N° 8/LDDH/00 du 23 mai 2000
sur les restrictions imposées aux journalistes de la Presse internationale
et en particulier ceux de la BBC
BUSH HOUSE, nous
fait penser à l'appel du Général de Gaulle pour
une France libre, Bush House, s'était crée une mage de
marque grâce à son combat contre la dictature nazi, contre
le génocide.
Mais actuellement
les djiboutiens se posent un certain nombre de questions lorsqu'ils
écoutent l'émission de la BBC SOMALI SECTION.
Les djiboutiens
se posent beaucoup de questions lorsqu'ils voient les journalistes de
la BBC dans les véhicules mis à leur disposition par le
Ministre de l'Information et conduites par des chauffeurs patentés
aux service la police parallèle.
Pour une fois,
un journaliste de la BBC qui est venu pour couvrir, au compte de la
BBC, les travaux à Arta sur la Réconciliation somalienne
a outrepassé les habitudes "de soumission" de certains
journalistes de cette émission internationale en Somali ou plus
exactement les conditions imposées pour qu'ils puissent couvrir
leur émission sans se faire expulser et embarquer dans le premier
vol.
Quelles sont
ces conditions minimales ?
Interdiction
de prendre des taxis. Seuls les véhicules mis à la disposition
du journaliste étranger par le Ministère de la Communication
seront utilisés durant son séjour à Djibouti.
Il faut qu'il
soit toujours accompagné par un ou deux fonctionnaires en plus
du chauffeur,
Toutes les dépêches
à destination de la direction générale de la BBC
dont dépend le journaliste doivent obligatoirement être
vérifiées par un responsable du département de
la communication gouvernementale djiboutienne avant son envoi.
Interdiction
de prendre des contacts avec les membres de l'Opposition, des membres
des Syndicats libres et même leurs homologues de la Presse Libre
à Djibouti,
Après
le départ précipité avant même la fin de
sa mission, (le journaliste de la BBC) mission qui consistait à
couvrir librement la Conférence somalienne à Arta, un
autre journaliste est venu pour trois jours afin "de lancer des
fleurs" et en insistant surtout sur "le redressement économique
notoire" depuis 1998. Ce second journaliste du nom d'Aden NOUH
a cru nécessaire de négliger les fonctionnaires de l'Etat,
passant sous silence le fait que ces derniers n'avaient pas perçu
leurs salaires de l'année 2000, c'est à dire depuis janvier
2000 !
Si c'est simplement
pour faire les éloges du Pouvoir djiboutien notre seul conseil
à la Direction de la BBC BUSH HOUSE est d'économiser son
argent et de se contenter uniquement de la version officielle djiboutienne
de son représentant permanent à Djibouti qui cumule en
même temps (et il va de soi) des fonctions de haut responsable
au Ministère de la Communication et journaliste préféré
pour ne pas dire particulier du Président - Chef du Gouvernement
djiboutien.
La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains demande au Gouvernement de respecter la Liberté
de la Presse et le droit d'aller et de venir en particulier pour les
envoyés de la Presse internationale dans notre pays.
Il est temps
que la BBC section Somalie redresse son image de marque sur la Liberté
de la Presse en conservant sa liberté de diffusion et sa liberté
de recherche de l'information.
NB : Des auditeurs
djiboutiens ont apprécié le reportage sur le rebondissement
de l'affaire du Café de Paris dans l'émission en langue
française de la BBC le mercredi 17/05/2000 à 21 h 20.
Cette émission si elle avait été transmise en langue
Somali aurait, au moins, soulagé moralement ceux qui souffrent
encore des séquelles des tortures infligées lors de l'enquête
sur ce qu'on appelle "la piste gadaboursi du Café de Paris"
fausse piste qui a malheureusement provoqué la persécution
de toute une fraction de Gadaboursi.
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AK-47,FAL,Jatti,
Skorpion MP, teflon bullets, cordte, napalm, law
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de tous nos articles est autorisée,
(à l'exception des extraits de presse, et ce, pour des raisons
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