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LA
LIBERTÉ Bulletin
N°
28
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition
Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème
année
Maj
29/12/00 à 18 h 00
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LA
LIBERTÉ : votre journal se construit chaque jour devant vous,
avec vos contributions. Chacun peut s'y exprimer librement et sans
aucune censure.. .
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SOMMAIRE
N° 28..
. . du
23/12/00 au 29/12/00
- Quatre lieux de culte sous l'emprise de l'autorité gouvernementale,
- Selon IRIN (ONU), Guelleh a fait arrêter et expulser vers
l'Ethiopie plus de 5.000 personnes ? Qu'est ce que cela cache ?
-
Le tortionnaire djiboutien inculpé à OTTAWA aurait
parlé et il aurait donné des noms !
- La tension ne cesse de monter ces derniers jours entre Djibouti
et l'Ethiopie,
-
L'homme de la semaine : Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur, pour ses propos d'inspiration
néo-nazi !
- Discours
de M. ADEN ROBLEH AWALEH, Président du Parti National Démocratique
(PND), à l'occasion de la fête du Ramadan
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22/12
Nous souhaitons à tous nos lecteurs, une bonne fin de ramadan
et un joyeux Noël |
22/12
Le gouvernement Somalien, soutenu par M. Guelleh, enregistre une
défaite militaire à Balad. Après avoir repris
le contrôle de la ville, il a été contraint,
par les armes, de l'abandonner ...... (BBC
en anglais)
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22/12
LA VOIX AU CHAPITRE :
par AÏNACHÉ LE 21.12.00
LE
PUZZLE PERTURBÉ (Courrier
des lecteurs)
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23/12
Mais quelle mouche les a piqués ? (Courrier
des lecteurs) |
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TCHAD
23/12 J'ai l'honneur de vous demander de rappeler définitivement
du Tchad pour forfaiture Mme Mary A. BARTON-DOCK, représentante
de la Banque Mondiale au Tchad (Lettre
de M Yorongar, député, au Président de la Banque
Mondiale) |
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26/12
Quatre
lieux de culte sous l'emprise de l'autorité gouvernementale
(Communiqué
LDDH du 24/12) |
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27/12
Création d'un mouvement des jeunes étudiants opposés
au régime GUELLEH
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27/12
DJIBOUTI: Security forces arrest over 5,000 "illegal immigrants"
-
Source IRIN (ONU)
Les forces de sécurité arrêtent
plus de 5.000 immigrants illégaux - L'ARDHD émet de
fortes réserves sur cette opération, en se demandant
ce qu'elle cache véritablement. |
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28/12
: Ecouter la radio sur Internet - Liens. (Courrier
des lecteurs) |
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28/12
Le tortionnaire djiboutien inculpé à OTTAWA aurait parlé
et il aurait donné des noms ! (Cf
notre information dans le numéro 27) .....
Panique parmi les autres anciens tortionnaires réfugiés
au Canada |
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28/12
La tension ne cesse de monter ces derniers jours entre Djibouti et
l'Ethiopie. |
LE
PETIT JOURNAL DECHAÎNE DE DJIBOUTI
-
Un ultimatum pour exiger la libération du Général
Yacin Yabeh sous 15 jours, soit d'après nos calculs, avant
le 7 janvier 2001,
- Les mauvais traitements que subissent les officiers et sous-officiers
emprisonnés avec le Général,
- (Mme) Odette voyage en Arabie Saoudite, en toute simplicité
accompagnée par les épouses de trafiquants d'alcool
notoirement connus !!
- La gendarmerie, sous prétexte de chercher des armes dans
les quartiers, en profitent pour violer les domiciles et pour terroriser
la population,
- LA
FNP a reçu, avec une légère surprise, ses nouvelles
armes : ce sont des gourdins !
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28/12
L'Homme de la semaine : Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur, pour sa présentation de la rafle des
5.000 personnes à Djibouti : des propos d'inspiration neo-nazi
! |
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(*)
nous pourrions être amenés à refuser les articles
dont le contenu serait contraire à la morale et/ou aux bonnes
moeurs ainsi que les attaques personnelles, non justifiées
et/ou disproportionnées. |
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22/12
: Nous souhaitons à tous nos lecteurs,
selon leurs convictions religieuses :
- une très bonne fin de ramadam, en priant pour que cette
fête ne débouche pas, comme tout le laisse craindre,
sur des jours difficiles pour les djiboutiens. Leur lutte légitime
pour le retour à la démocratie et à la justice
peut passer par des moments difficiles et nous pensons beaucoup
à eux, dans les épreuves qu'ils viennent de traverser
et dans celles qui les attendent, avant la libération.
- un très joyeux Noël à
tous les chrétiens.
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LE
PETIT JOURNAL DECHAÎNE DE DJIBOUTI
Mardi
21 décembre 2000,
Un
ultimatum pour exiger la libération du Général
Yacin Yabeh sous 15 jours, soit d'après nos calculs,
avant le 7 janvier 2001
Le gouvernement
djiboutien et IOG en particulier ont reçu un ultimatum
leur intimant l'ordre de libérer le Général
Yacin Yabeh Galab et ses hommes dans un délai de quinze
jours faute de quoi les auteurs du tract allaient tout faire
sauter.
Depuis cette date les réunions avec les notables Fourlaba
(Tribu du Général) se multiplient et le gouvernement
distribue beaucoup d'argent pour tenter de calmer ou faire calmer
les esprits.
Les mauvais traitements que subissent les officiers et sous-officiers
emprisonnés avec le Général
Note
de l'ARDHD : depuis le 7 décembre, nous avons lancé
une alerte, craignant que M Guelleh ne se venge sur les prisonniers.
Nous avons déjà été informés
d'un cas possible de torture ayant conduit l'un d'entre eux
à l'hôpital. Maintenant, nous apprenons que ces
prisonniers politiques subissent des mauvais traitements.
Néanmoins
les officiers et sous officiers emprisonnés avec le Général
sont très mal traités puisqu'ils ont été
ramené au local dit du "Dépôt"
totalement insalubre et où sont entassés les grands
criminels de droit commun.
De plus ces prisonniers n'ont pas droit à la visite de
leurs familles et n'ont pas encore vu le moindre avocat. Faut
il rappeler que c'était bien là la situation
habituellement réservée aux prisonniers politiques
et que la FNP commmandée à l'époque par
le Général Yacin était chargée d'exécuter
souvent avec zèle.
Mercredi
22 décembre 2000
(Mme) Odette voyage en Arabie
Saoudite, en toute simplicité, accompagnée par
les épouses de trafiquants d'alcool notoirement connus
!!
Odette
s'est rendue à Djeddah pour effectuer le petit pèlerinage
(Oumra) avec deux dames de compagnies dont l'une n'est autre
que Magda Mouti, l'épouse de
l'Héritier d'une longue lignée de trafiquants
d'alcool vers le Yemen et l'Arabie Saoudite et lui même
grand trafiquant de ces mêmes produits prohibés
par l'Islam.
Nul doute que les Saoudiens auront apprécié le
geste du chamelier à leur égard en cette période
de Zakat (aumône).
La gendarmerie, sous prétexte
de chercher des armes dans les quartiers, en profitent pour
violer les domiciles et pour terroriser la population
La gendarmerie
et l'armée djiboutiennes ont bouclé des 6 h 00
du matin les quartier 1 et 2 sous le prétexte de rechercher
des armes qui auraient été distribuées
lors des évènements du 7 décembre 2000.
Ils n'ont évidemment rien trouvé si ce n'est que
de rares armes de poing.
Au sur plus les quartiers 1 et 2 sont essentiellement peuplés
d'arabes d'origine yéménite particulièrement
connu pour leur pacifisme. En tout cas il n'y a pas
grand monde ayant un lien étroit avec le Général
Yacin.
Par la suite, les jours suivants le bouclage et les fouilles
se sont étendus aux quatier 7 et 7 bis toujours avec
les mêmes résultats et reprendraient après
les fêtes.
Au cours de ces fouilles la gendarmerie et l'armée ont
complètement terrorisé la population civile et
particulier les femmes et enfants. Ces fouilles avec violation
de domiciles ont eu lieu sans le moindre mandat et de la même
manière que lors
des pires moments de la colonisation.
Au cours de ces opérations de bouclage la gendarmerie
et l'armée nationale ont ramassé environ 5.000
ethiopiens (selon les chiffres du ministre de l'Intérieur)
qui ont été conduits à la frontière
sans leurs bagages ni biens : ce qui a irrité les autorités
éthiopiennes et en particulier leur Ambassadrice à
Djibouti.
LA FNP a reçu, avec surprise,
ses nouvelles armes : ce sont des gourdins !
La F.N.P.
a été totalement écartée de ces
opérations. Elle a aussi été désamée
puique ses membres ne se promènent plus qu'avec de simples
gourdins.
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COURRIER DES
LECTEURS
LA
VOIX AU CHAPITRE :
par AÏNACHÉ LE 21.12.00
LE PUZZLE
PERTURBÉ
La tentative
du coup d'Etat du Général Yassin Yabeh Galab n'a
pas suscité d'enthousiasme. Elle a débuté
et fini dans l'indifférence totale. La motivation, connue
de tous, a freiné l'adhésion populaire nécessaire
à sa réussite. Toute autre personnalité qui
aurait tenté la même action aurait sans doute déclenché,
dans l'état actuel de la situation de la république
de Djibouti, un enthousiasme de
circonstance. Dans son cas le Général Galab ne pouvait
duper personne, même le moins averti.
A sa décharge,
il faut reconnaître, compte tenu de sa mauvaise entende
avec son ami d'enfance, qu'il a émis des réticences
et quelques scrupules ce dernier temps à tirer, contrairement
à ses habitudes, sur les manifestants. Cette attitude inhabituelle
a mis hors de lui son ami et causé son limogeage.
Avant d'entreprendre
son action, qu'on ne peut pas qualifier de coût d'Etat,
mais simplement d'un coup de colère vis à vis de
son complice, l'ex-chef d'Etat Major Général de
la Force Nationale de la Police a négligé que l'important
pour un policier ou un soldat, c'est d'être sûr que
la cause pour laquelle il doit éventuellement mourir soit
juste. Lorsque le soldat n'est pas assuré que la cause
est légitime et qu'il devine que ceux qui donnent l'ordre
ne roulent que pour eux, il est fort probable qu'il ne risquera
pas sa vie.
Cette première
tentative, que pour ma part je souhaite la dernière, a
eu le mérite de perturber le puzzle mis en place depuis
vingt-trois ans par le système d'attribution quasi définitive
à des fonctions de responsabilités aux membres de
la famille sans compétence et sans mérite. La preuve,
la confusion entre la notion de propriété et la
fonction, vient d'être illustrée par cette tentative.
Toute tentative
de coup d'Etat est condamnable d'où quelle vienne. Ce principe
étant acquis, il faut immédiatement chercher les
causes qui peuvent entraîner ce genre de situation et en
tirer les leçons. :
L'étouffement permanent de la population sans moyen d'expression.
L'absence d'interlocuteur entre la société civile
et le pouvoir.
Les syndicats et les partis politiques " d'opposition "
aux ordres du pouvoir.
Tous ces manquements réunis font de la République
de Djibouti une cocotte minute sans soupape de sécurité.
Il vaut
mieux prévenir que guérir et se hâter d'instaurer
une démocratie afin d'empêcher que la seule expression
serait le recours à la guerre civile larvée ou au
coup d'état permanent. Le dialogue plutôt que les
armes.
Je souhaite
que la fin du Ramadan et l'Aîd nous apportent l'esprit de
dialogue et permettent l'instauration de la concorde nationale.
A vous
tous bonne fête.
AÏNACHÉ
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23/12
Mais quelle mouche les a piqués ?
Toutes
ces gesticulations sans queue ni tête ne font
que renforcer l'idée communemment admise :
ça va très très mal pour le dictateur et
son gang.
Je viens
de lire les e-dépêches de l'ADI et à ma grande
stupéfaction, j'ai remarqué qu'une grande partie
du gouvernement Guelleh étaient au branle-bas-de-combat.
En effet,
les ministres des Affaires Etrangères, de la Promotion
de la Femme, de la Santé, de l'Education, de la Communication,
de l'Intérieur, des Affaires Musulmanes, le Procureur de
la République, l'Assemblée Nationale font preuve
d'une inhabituelle mobilité.
On a le
ministre de Affaires Etrangères qui redécouvre l'antique
projet de la centrale géothermique à Assal pour
réduire la facture énergétique à Djibouti
(je penserai plutôt que son compte bancaire, conjointement
à celui d'IOG vont augmenter de 287.000 US$).
On a le
ministre de la Santé qui semble réaliser, maintenant,
qu'une épidémie de diarrhée ravage principalement
la banlieue de Balbala depuis plus de deux mois, et les exhorte
à se rendre à Peltier.
On a le
ministre de l'Education qui exhorte(c'est décidemment leur
terme préféré)les élèves instituteurs,
las des conditions d'études, à reprendre les cours
sous peine d'exclusion. Vraiment personne n'a son mot à
dire chez nous!
On a le
ministre de l'Intérieur qui, semblant ignorer le récent
armement en coupe-coupe des gens du pouvoir, appelle les personnes
en possession d'armes à feu à les restituer à
la FNP...(cause toujours, tu m'interresses ; quand on commence
une logique
d'armement, il ne faut pas s'attendre que les gens, apeurés,
n'en fassent pas de même!).
On a l'Assemblée
Nationale qui "condamne énergiquement toute tentative
visant à s'approprier de la souveraineté nationale
et à s'imposer par la dictature"...sachant que: Assemblée
Nationale = Ismael Omar Guelleh = A.Salat Hassan , à quoi
diable pensaient-ils lorsqu'ils nommaient le pseudo gouvernement
somalien???
C'en est
assez.
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Par
crainte que des innocents ne se fassent massacrer à Djibouti
dans une revolution qui ne saurait tarder...
Cela fait
un petit moment que je ne vois plus de publications de la Ligue
Djiboutienne des Droits Humains sur le site de La Liberte. Ni
rien, d'ailleurs de l'Opposition Djiboutienne Unifiee.
Par
contre je n'ai aucun mal à consulter le site de propagande
du gouvernement : l'ADI. Je me demande ce qui se passe. De deux
choses l'une :
soit
la STID a recommence sa strategie du silence ( en envoyant directement
ou indirectement des virus sur tous les ordinateurs "libres"
de Djibouti),
soit le tyran a repris du service en muselant les braves gens
qui veulent s'exprimer (voir la reprise des tortures dans votre
dernier bulletin).
Dans
les deux cas, par crainte que des innocents ne se fassent massacrer
à Djibouti dans une revolution qui ne saurait tarder si
rien ne change, je prie l'Assemblee Nationale française
et la représentation diplomatique de la France à
Djibouti d'utiliser toute l'armada diplomatique dont ils disposent
( en l'occurence le vote du budget annuel alloue a Djibouti) pour
stopper le dictateur Ismael Omar Guelleh qui, soit dit en passant,
ne fait rien pour calmer la situation.
Bien
au contraire, il se cache. Je pris le PNUD de ne pas donner a
Ismael Omar Guelleh les 287 000 us$ qu'il pense injecter dans
une centrale geothermique au Lac Assal. Je le pris d'attendre,
comme le FMI, que la gestion des fonds, à Djibouti, se
clarifie.
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28/12
Mais de là à vouloir contrôler le coeur des
gens et à vouloir diriger leur croyance
Puis, et
cela m'a totalement refroidi, j'ai cru rêver en lisant le
communiqué de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains
sur le site Liberte-aref.
Passe encore
qu'il (le fou de Guelleh), ait depassé le stade de dictateur
avec ses acolytes qui contrôlent les caisses de l'Etat,
les moyens de communication, et j'en passe, mais
de là à vouloir contrôler le coeur des gens
et à vouloir diriger même leur croyance, c'est,
pour moi, un autre signe de sa peur qui augmente de jour en jour.
De toutes
les façons, Guelleh est au bout du rouleau ; avec
l'Egypte qui vient de ratifier le Statut du Tribunal Pénal
international, l'etau se resserre...son horizon se retraicit..
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28/12
: Ecouter la radio sur Internet
- Liens.
Pour tous
ceux qui rencontrent des difficultés pour écouter
la radio à Djibouti, à cause des multiples interruptions
organisées par le régime, voici quelques liens pour
les ecouter librement.
Avant tout
vous devrez télécharger Realplayer gratuitement
sur real.com.
RFI: http://www.rfi.fr/audioafrique.htm
BBC en
francais: http://www.bbc.co.uk/french/
BBC en
Somalie: http://www.bbc.co.uk/somali/index.shtml
Bonne
ecoute.
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28/12
: Association du 7 décembre :
vigilance avant tout !
Pour reagir
à l'article du 27/12 sur la creation d'un mouvement de
l'opposition à Djibouti, et d'apres les renseignements
que j'ai pu avoir ou plutôt que je n'ai pas pu obtenir sur
cette association de jeunes (alors que tout ou presque se sait
à djibouti dans les minutes qui suivent un évennement),
je vous conseillerai moi aussi (comme un autre lecteur), d'adopter
une extrême vigilance. C'est peut-être une association
sûre... mais c'est peut-être aussi une association
créée par la SDS qui cherche à comptabiliser
/ identifier les jeunes opposants. Méfiez-vous !
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L'HOMME
OU
LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir
la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté,
tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires,
viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau,
destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
(Les liens directs, avec les articles
parus à l'époque, sont désormais opérationnels)
LA
LIBERTE N° 17 -
Mme LEILA, juge d'instruction
LA
LIBERTE N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
LA
LIBERTE N° 29 -
Le général Yacin YABEH,
LA
LIBERTE N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTE N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA
LIBERTE N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée
conjointement avec M. Le Représentant
de l'UNICEF à Djibouti.
LA
LIBERTE N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement
avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur
général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN
N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui a donné
l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur
Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN
N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances.
LA
LIBERTE bulletin N° 23 - M Yacin
Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances (2ème
nomination)
LA
LIBERTE bulletin N° 28 - M Monsieur
Abdallah
Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur
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NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
Le gouvernement Somalien, soutenu par M.
Guelleh, enregistre une défaite militaire à Balad.
Après avoir repris le contrôle de la ville durant
quelques heures,
il a été contraint, par les armes, de l'abandonner
......
Tuesday,
19 December, 2000, 18:01 GMT
Somali militia leader retakes town (BBC)
The government
employ militiamen for protection
There has
been fierce fighting near a town north of the Somali capital,
Mogadishu, after it was briefly taken by forces loyal to the newly-established
government.
Reports say at least eight militiamen were wounded in fighting
between forces loyal to President Abdulkassim Salad Hassan and
those of the militia leader, Muse Sudi Yalahow.
Mr Yalahow
said his forces were now in control of the town of Balad, which
lies about 35km north of Mogadishu.
Earlier
in the day, pro-government forces had occupied it, meeting no
resistance.
A military
figure on the government side said his forces had moved into Balad
to intercept weapons and not to capture the town.
The whereabouts
of Muse Sudi Yalahow is not known.
Mr Yalahow,
whose faction controls parts of the Karan and Medina districts
of Mogadishu as well as areas to the north of the capital, is
among the warlords who strongly opposes President Abdulkassim
Salat Hassan's interim administration.
It is the
first Mr Abdulkassim's militia have made such a move since the
election of a transitional government from strife-torn Somalia
in neighbouring Djibouti last August.
Ethiopian
connection
There has
been no official explanation of the government's action but it
is thought to have been a pre-emptive strike following reports
of Mr Yalahow's faction acquiring weapons from Ethiopia.
The new
government wants to restore peace and stability
One of Mr Yalahow's supporters told our correspondent the weapons
had already arrived in Somalia and were being guarded in the Gololey
village area north of Bal'ad.
It is not
known whether the alleged smuggled weapons were bought on the
black market.
Mr Yalahow's
faction has in the past received support from the Ethiopian Government.
Relations
between Somalia and Ethiopia had improved after Mr Abdulkassim
paid a three-day visit to Addis Ababa although the Ethiopian Government
has not yet recognised Mr Abdulkassim's administration.
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27/12
DJIBOUTI: Security forces arrest over 5,000 "illegal immigrants"
-
Source IRIN (ONU)
Les forces de sécurité
arrêtent plus de 5.000 immigrants illégaux - L'ARDHD
émet de fortes réserves sur cette opération
(*)
DJIBOUTI,
26 December (IRIN) - Interior Minister Abdallah Abdillahi Miguil
announced on state television last Saturday that "more than
5,000 illegal
aliens" had been arrested in a massive identity check and
search operation
carried out jointly by the army, the paramilitary Gendarmerie
Nationale
and the police in Djibouti-town.
Speaking
at a press conference, the minister said the large-scale
operation was launched on 20 December following an "an upsurge
of thefts
and banditry coupled with a certain level of anarchy" in
various
neighbourhoods. He added that "both the residents and the
business
community have been complaining about increasing insecurity."
However,
Abdillahi Miguil ruled out suggestions the security dragnet was
linked to a search for missing firearms following a foiled coup
attempt
staged by former police general Yacin Yabeh Galab, on 7 December.
The minister
said the ongoing operation would "continue swiftly and with
more severity" in an attempt to drastically curb the increased
flow of
illegal aliens who have exacerbated "the ills of Djiboutian
society in as
far as disease, theft, rapes and currency counterfeit are concerned".
Most of the 5,000 apprehended "illegals" are believed
to be of Ethiopian
origin and have reportedly already been deported back to their
country.
But their chances of sneaking back into Djibouti happens to be
only a
matter of time because of the porous nature of the Djibouti-Ethiopian
border.
In a move
to preempt the return of any deportee, the interior minister
warned that: "all recidivists will face stiff sentences."
_____________________________________________________________
(*)
Note de l'ARDHD :
En général, nous nous refusons à
traduire les textes officiels et les dépêches, afin
de ne pas risquer de contresens ni de mauvaise interprétation.
Cette dépêche nous semble avoir une importance particulière,
puisqu'elle parle d'une rafle qui a abouti à l'arrestation
de 5.000 personnes à Djibouti et à leur expulsion
vers l'Éthiopie.
Qu'est
ce qui nous prouve que ces 5.000 personnes étaient réellement
des immigrants illégaux ?
Nous
n'avons aucune garantie à ce sujet et il est permis de
penser que le système Guelleh cherche plus à éliminer
des opposants potentiels que des immigrants illégaux. Guelleh
craindrait-il certaines ethnies comme celle du Général
Yacin Yabeh, par exemple ?
Nous
attendons des informations complémentaires. Elles sont
venues via l'ADI, qui nous offre un plat de choix ...... Même
les enfants sont visés .....
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28/12
L'ADI confirme nos informations et ajoute des précisions
:
5 000 immigrés clandestins arrêtés
au cours d'opérations de contrôle d'identité,
selon le ministre de l'Intérieur.
DJIBOUTI
(ADI) - 23 décembre 2000 - Le ministre de l'Intérieur
M. Abdallah Abdillahi Miguil a indiqué que 5 000 immigrés
clandestins ont été arrêtés ces derniers
jours, à la faveur d'opération de fouilles et de
contrôle d'identité dans la capitale, annonce l'Agence
Djiboutienne d'Information.
Dans une
conférence de presse organisée samedi, le ministre
de l'Intérieur a expliqué que ces opérations
de fouilles et de contrôle d'identité, menées
conjointement avec les forces de police , de l'armée nationale
et de la gendarmerie nationale, ont été motivées
par " la recrudescence des vols et du banditisme et une certaine
anarchie " constatées dans différents quartiers
de la capitale " où la population et les commerçants
se plaignent énormément de l'insécurité
grandissante. "
M. Abdallah
Abdillahi Miguil a, néanmoins, récusé tout
lien entre cette opération sécuritaire et les événements
du 7 décembre dernier marqués par le coup de force
manqué de l'ancien chef d'Etat-major Général
de la Force nationale de la Police (FNP), le général
Yacin Yabeh Galab.
"
Je ne vois absolument aucun lien entre les opérations de
fouilles et de contrôle avec les événements
douloureux que notre pays a connu le 7 décembre dernier
", a souligné le ministre de l'Intérieur avant
de rappeler que " ce n'est pas la première fois que
nous entreprenons de telles opérations dans la ville de
Djibouti. C'est, en fait, le travail normal de sécurité
du Ministère de l'Intérieur . "
M.
Abdallah Abdillahi Miguil a ajouté que " ces opérations
vont pouvoir continuer avec plus de célérité
et de sévérité. Tout
en saisissant l'occasion pour inviter les étrangers qui
exercent une activité rémunérée ou
commerciale à " régulariser leur situation
administrative auprès du service de l'Immigration. "
Le ministre
de l'Intérieur s'est, en revanche, prononcé en faveur
du retour vers leurs régions d'origine des immigrés
clandestins dont la présence pose problème sur "
le plan sécuritaire, sur le plan de l'hygiène, sur
le plan de la santé. " entre autres.
M. Abdallah
Abdillahi Miguil fait observer que bon nombre des maux de la société
djiboutienne comme " les maladies, les vols, les viols et
la contrefaçon de devises " proviennent essentiellement
de l'immigration clandestine qui " porte atteinte à
la morale, à nos coutumes et aux valeurs religieuses de
notre pays. "
Et
le ministre de citer en exemple " ces bacs à ordure
pleins à craquer sur lesquels opèrent deux ou trois
garçons ou fillettes, issus de l'immigration clandestine
et qui versent pratiquement tous les détritus par terre,
pour récupérer quelques objets. "
Le ministre
estime que, dans ces circonstances, Djibouti-ville n'est aucunement
en mesure de retrouver " son éclat d'antan ",
malgré " les efforts quotidiens des services techniques
du District de Djibouti. "
Le but
ultime de cette campagne sécuritaire est de " nettoyer
la ville de Djibouti " et à amener " les gens
qui viennent dans notre pays à respecter les institutions
républicaines et les lois qui prévalent dans la
République de Djibouti. "
Tout en
se félicitant de " l'mplication de la population qui
collabore avec les forces de sécurité et les forces
militaires auxquelles nous avions fait appel", le ministre
a reconnu que cette même population reproche aux pouvoirs
publics "une certaine inertie face à cette immigration
clandestine qui prend des proportions inquiétantes en République
de Djibouti ; et plus particulièrement dans la ville de
Djibouti. "
Le ministre
de l'Intérieur a mis en exergue l'attrait exercé
par notre capitale qui a " toujours été un
pôle d'attraction pour cette population flottante issue
des pays limitrophes " et s'est gardé d'atteindre
" le taux zéro " en matière de lutte contre
les sans papiers " au regard même de ce qui se passe
dans les pays développés où ils n'arrivent
pas à juguler l'immigration clandestine. "
Commentant
le bien-fondé des opérations de contrôle d'identité,
le ministre a précisé que la nouvelle campagne est
accompagnée de dispositions nouvelles qui ont été
conçues pour refouler les étrangers en situation
irrégulière et dissuader, du même coup, les
clandestins récidivistes ainsi que les employeurs qui ont
recours à la main-d'uvre clandestine
De l'avis
du ministre de l'Intérieur, " le seuil de tolérance
est largement dépassé " en ce qui concerne
l'immigration clandestine.
ADI-12h51
GMT-23 DECEMBRE 2000
Note
de l'ARDHD :
Nous laissons à nos lecteurs le soin d'apprécier,
avec gourmandise comme il se doit, ce superbe morceau. Peut-on
se moquer du monde de façon plus évidente ? C'est
la raison pour laquelle nous décernons le titre d'homme
de la semaine à M M. Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur
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Sommaire ---------------------------------------------------------
28/12
Le tortionnaire djiboutien inculpé à OTTAWA aurait
parlé et il aurait donné des noms ! (Cf notre information
dans le numéro 27) ..... Panique parmi les autres anciens
tortionnaires réfugiés au Canada
Selon
nos informations en provenance de Ottawa, un ancien tortionnaire
brievement interroge dans le quartier de Jasmine se serait mis
a table et aurait donne le noms d'une dizaine d'anciens
tortionnaires refugies au Canada. Cette eventualite a occasionne
une belle panique dans le milieu des anciens executants des basses
oeuvres de Guelleh réfugiés dans la capitale canadienne.
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Sommaire ---------------------------------------------------------
28/12
La tension ne cesse de monter ces derniers jours entre Djibouti
et l'Ethiopie.
Deux raisons a cette situation:
- le changement
de la gestion du Port de Djibouti. En effet, la societe des Emirats
Arabes Unies a decide de revoir les conditions tarifaires extrement
favorables accordees a Djibouti a l'epoque pas si lointaine ou
le regime ethiopien etait l'assurance survie du regime de Guelleh.
A cet egard Guelleh une nouvelle fois sous le besoin d'une grosse
d'argent (on se demande a quel effet) a decide de sacrifier son
allie ethiopien et de proceder a l'accord avec la societe des
EAU.
- la situation
en Somalie. L'appui inconditionnel du regime Guelleh au gouvernement
somalien compose de fondamentalistes religieux et d'anciens criminels
de guerre de l'epoque Siad Barre a de quoi inquieter une 'Ethiopie
en conflit depuis un certain temps avec ces memes fondamentalistes
somaliens. Les derniers nouvelles en provenance de la Corne signale
une livraison massive d'armes ethiopiens aux adversaires du nouveau
gouvernement somalien.
La derniere
indication de cette montee de la tension est illustree par l'expulsion
massive d'immigrants ethiopiens dans la capitale djiboutienne.
Plus d'infos, lire l'article suivant
Djibouti
Deports Over 5,000 Illegal Immigrants
2000.12.25 20:01:36
ADDIS ABABA, December 25 (Xinhuanet) -- Djibouti has arrested
more than 5,000
illegal immigrants, mostly Ethiopians, in a recent crack down
on increasing foreign residents without legal identity documents,
the Daily Monitor reported Monday.
The arrests
were launched to check an increase in banditry and petty thefts,
newspaper quoted Djiboutian Interior Minister Abdallah Abdillahi
Miguil as saying on the state television last Saturday.
The minister
said that the illegal immigrants were "undermining our morals,
our
customs and religious values while debasing the image of the capital
city by
scavenging dustbins and littering our streets with garbage".
He denied
allegations that the security sweep was aimed at recovering arms
that
went missing after a coup attempt earlier this month by former
police chief Yacin
Yabeh Galab.
Yacin has
been charged with conspiracy and breach of state security after
his
supporters took to the streets on December 7 following his sacking
by President
Ismail Omah Guelleh.
Two people
were reportedly killed and six others injured in the shoutout
as the
government troops put down the coup attempt.
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Les
principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti
Maintenant
que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du
jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris)
les plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement
arbitraire et de torture, nous rappelons à l'opinion publique
les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent
cités par les victimes.
Parmi
les
tortionnaires les plus cités
- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Lieutenant
Ladieh
Capitaine Zakaria Hassan
- Lieutenant
Mohamed Adoyta
- L'aspirant
Haroun
- Le
sous-officier Naguib
- L'adjudant
Tane
- Kalifa
- Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à
l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits
des victimes
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Sommaire ----------
|
PND
PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE
------------
LIBERTE - RESPONSABILITE - SOLIDARITE
------------
B.P : 10204
Tel : 34 21 94
Adresse internet : awaleh@intnet.dj
------------
DJIBOUTI
-------------
Discours
de M. ADEN ROBLEH AWALEH,
Président du Parti National Démocratique (PND),
à l'occasion de la fête du Ramadan
-------------------------
27 décembre 2000
------------
Militantes,
militants,
Chers frères et surs,
Nous sommes
réunis aujourd'hui pour célébrer la fin du
mois béni du Ramadan, c'est-à-dire l'Aïd-El-Fitr.
Comme vous le savez, c'est une des grandes occasions qui permettent
aux militants de notre parti de se retrouver afin de faire le
point sur l'état de notre pays et de nous livrer à
une large et profonde réflexion sur notre action. Prions
Dieu, le Tout Puissant, d'exaucer nos vux.
Nos vux
les plus chers c'est de voir notre chère patrie vivre dans
la paix et la concorde. Nous, membres du Parti National Démocratique,
sommes profondément convaincus que ce but ne peut être
atteint que si notre pays choisit la voie de la démocratie.
Nous avons raison, il s'agit là d'une vérité
incontournable. La démocratie est l'unique voie permettant
à une nation de connaître une paix durable et un
développement harmonieux.
La voie
sur laquelle s'est engagé notre pays n'augure rien de bon.
Les affrontements de nature ethnique ou tribale meublent la vie
nationale. Nous sommes exactement sur la route qui avait conduit
à la faillite l'ensemble des pays africains avant que ceux-ci
comprennent la nécessité de la quitter pour un autre
chemin : celui du pluralisme politique. Ce changement s'est opéré,
comme vous le savez, au début de l'année 1990. Ce
changement s'est traduit par :
- la floraison
d'une véritable presse ;
- l'entrée des opposants aux parlements nationaux ;
- la décentralisation ;
- la liberté d'entreprendre ;
- la naissance d'une véritable société civile.
Avant le
pluralisme politique, l'Afrique avait connu d'innombrables guerres
civiles inter-ethniques et inter-tribales. Certains pays avaient
à leur actif une vingtaine de Coups d'Etat et de coups
de force. Ces troubles avaient marqué une période
s'étalant sur 40 ans, allant de 1960 - date des indépendances
- à 1990, date de l'avènement du pluralisme politique.
Notre pays
est venu à l'indépendance en 1977, c'est-à-dire
17 ans après les indépendances des autres pays africains.
Notre pays devrait, en toute bonne logique, bénéficier
des expériences des pays africains. Malheureusement, notre
pays a manqué de sagesse et d'intelligence : il a foncé,
tête baissée, sur la voie qui avait causé
tant de tragédies à nos aînés.
En douze
ans, notre pays fait connaissance avec la guerre civile qui n'a
toujours pas pris fin. En vingt-trois ans il enregistre son premier
Coup d'Etat.
La question
que les djiboutiens se posent aujourd'hui est celle-ci : quel
sera l'avenir de notre pays ?
La réponse
à cette question apparaît en filigrane dans les propos
précédants. C'est la voie sur laquelle notre pays
s'engagera qui déterminera son avenir. Ou bien il empruntera
celle de l'ouverture politique et de la démocratie, auquel
cas il aura un avenir prometteur ; ou bien il persistera sur la
voie qui est la sienne depuis notre indépendance c'est-à-dire
celle du parti unique et du pouvoir personnel. Dans ce cas, il
n'y a pas l'ombre d'un doute que les coups de force, les guerres
civiles inter-ethniques ou inter-tribales se succéderont.
Tant que ce pays n'empruntera pas le chemin de la démocratie
il n'y aura pas de salut pour lui.
Permettez-moi
de dire un mot sur le coup d'Etat avorté du général
YACIN YABEH.
Je suis
sûr que beaucoup de nos militants mais aussi beaucoup de
djiboutiens ont hâte de connaître le point de vue
de notre parti sur cet événement. Pour trouver la
réponse, il n'est pas nécessaire de se creuser les
méninges ou de tergiverser ; il suffit d'avoir à
l'esprit les principes sur lesquels est fondé notre parti.
Notre parti étant profondément démocratique
il ne peut, par conséquent, cautionner toute forme de prise
de pouvoir par la force. Telle doit être la position d'un
parti démocratique qui se respecte. Voilà qui est
dit !
Cette position
de principe ne nous interdit pas, au contraire, d'essayer de comprendre,
tant que peut se faire, les causes ou les justifications de cet
événement tout à fait inédit chez
nous, du moins jusqu'ici.
Une chose
est sûre : il est impossible d'imaginer un Coup d'Etat sans,
au préalable, s'assurer de l'état de l'opinion du
pays. Un Coup d'Etat n'est tenté que s'il existe dans le
pays concerné un malaise politique et social plus ou moins
profond. Le Coup d'Etat, pour réussir, dépend également
de la prise en compte de ce que l'on appelle l'expertise. La chance
ou le hasard peuvent également, dans une certaine mesure,
influer sur l'échec ou la réussite du Coup d'Etat.
Existe-t-il
dans notre pays un malaise politique et social ? Je suis sûr
qu'au moins 90 % des djiboutiens répondront à cette
question par un oui massif. Le malaise politique, économique,
social et moral est si profond que la très grande majorité
du peuple djiboutien est prête à souscrire à
n'importe quel changement pourvu que le système actuel
disparaisse.
La vérité
est que le peuple djiboutien rejette le régime en place.
Peut-il accepter un régime qui érige en système
de gouvernement les injustices, les passe-droits, le clanisme
ethnique ou tribal, les emprisonnements arbitraires, les tortures
physiques et morales, le clientélisme, la corruption, les
détournements des deniers publics et la négation
de toute notion d'intérêt général ?
Peut-il accepter un système qui met hors-la-loi toute forme
d'opposition ? Peut-il accepter un pouvoir qui plonge délibérément
la population dans le dénuement le plus abject pour mieux
la contrôler ?
Par certains
aspects, le régime en place nous rappelle l'Etat colonial.
Je suis attristé de faire ce parallélisme mais la
réalité m'y oblige. L'Etat colonial est, en quelque
sorte, un corps étranger qui entend survivre dans un environnement
qui n'est pas le sien. Pour se faire accepter il n'a pas d'autre
moyen que de recourir à la violence. Pour exister le plus
longtemps possible il doit créer une atmosphère
de peur permanente chez les colonisés. A la moindre contestation
réelle ou supposée, le pouvoir colonial montre toute
sa puissance de feu et entreprend des actions répressives
" pour anéantir toute velléité de résistance
". Les exactions, les humiliations dont sont victimes ces
derniers jours les quartiers populaires obéissent à
cette logique coloniale. Des milliers de soldats armés
de roquettes et de fusils d'assaut ont reçu l'ordre de
" fouiller " tout ce qui peut ressembler à un
habitat ; tous les quartiers populaires sont littéralement
mis à sac ; les maigres effets personnels des occupants
ont été dispersés aux quatre vents ; ni les
femmes, ni les enfants, ni les vieillards n'ont droit à
la moindre indulgence. Un vieil homme, ancien de la lutte de libération
nationale, a bien résumé la situation par cette
réflexion assassine : "ces gens (les tenants du régime)
ne sont pas mentalement décolonisés ; l'indépendance
n'est pas encore née dans leur tête ; ils pensent
qu'ils sont là à titre intérimaire comme
si le retour du pouvoir colonial n'était pas exclu ; c'est
la raison pour laquelle ils se croient obligés d'utiliser
les mêmes méthodes que le pouvoir colonial ; ils
n'ont aucun respect pour leur peuple ". Fin de citation.
Il semble
que ces opérations de ratissage font suite au coup de force
manqué du général YACIN YABEH. Pourquoi fait-on
subir ces humiliations à un peuple que les plus hauts responsables
du régime couvraient d'éloges " pour, disaient-ils,
avoir fait échouer " ledit coup de force. ? Comprendra
qui pourra ! Il est vrai que le double langage fait également
partie de la panoplie du système colonial !
Comment
peut-on être amené à martyriser son propre
peuple ? Pourquoi vouloir se maintenir contre la volonté
du peuple ? Force est de constater que les dirigeants de notre
pays sont loin de se poser de telles questions, aveuglés
qu'ils sont par l'appât du gain et par des considérations
de bas étage. Les dirigeants de notre pays ne savent pas
que les responsabilités étatiques qu'ils exercent
appartiennent au peuple car si tel était le cas ils seraient
sensibles à ses souffrances. Ils sont imprégnés
de l'idée que ce pays est une terre sans maître,
donc sans peuple. Leurs actes et leurs paroles découlent
de cette conviction.
Un penseur
a dit ceci : " le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt
absolument ". A n'en pas douter, les djiboutiens font face
à un régime totalement dictatorial et violent.
Pour ma
part, je disais dans un discours, il y a huit ans : " la
violence appelle la violence ". Alors pourquoi un régime
comme le nôtre s'étonnerait-il que certains soient
tentés par la violence pour contrecarrer celle à
laquelle ils sont soumis ?
Militantes,
Militants,
Chers frères et Surs,
Notre pays
se trouve dans une situation que l'on ne peut pas ne pas qualifier
de catastrophique. Nul n'ignore la situation de faillite que vit
notre pays.
Nous ne
sortirons de cette situation que si notre pays s'engage sur la
voie de la démocratie. Il n'y a point de salut pour la
personne humaine en dehors de la démocratie. Le système
démocratique favorise l'émergence d'éléments
patriotes, intègres, responsables et compétents.
Nous devons savoir que seule la démocratie peut nous permettre
de construire une nation unitaire, solidaire et prospère.
Nous vivons
dans la misère noire dans un pays riche. La cause de cette
situation n'est rien d'autre que le manque de bonne gouvernance.
Avec l'avènement de la démocratie il nous est loisible
de mettre au point une bonne stratégie de développement
économique. L'agriculture, la pêche, le tourisme,
la mise en valeur de nos ressources minérales (perlite,
sel, pierres précieuses, géothermie, etc..) devront
être les piliers de notre économie. Seule une économie
fondamentalement productrice de biens peut nous sortir de ce déshonneur
qui consiste à tendre inlassablement la sébille.
Cependant, je ne saurai suffisamment insister sur le lien intime
qui existe entre libertés politiques et libertés
économiques : il ne peut y avoir un véritable développement
économique ou autre sans la démocratie.
Tout porte
à croire que le régime en place ne se ralliera pas
de son gré au système démocratique. C'est
au peuple djiboutien de l'imposer. Pour cela nous n'avons pas
besoin de fusils. Une forte mobilisation politique de notre peuple
suffira. Je voudrais que notre peuple sache que les manifestations
et les grèves sont des droits politiques inaliénables.
L'opposition Djiboutienne Unifiée (O.D.U.) à laquelle
fait partie le PND est prête désormais à utiliser
ces droits. Le PND a toujours été à la pointe
du combat pour la démocratie et il n'y a pas de doute qu'il
remplira ce rôle jusqu'à la victoire finale.
Militantes,
Militants, Chers frères et Surs, merci de votre précieuse
attention et bonne fête.
ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND
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Sommaire ---------------------------------------------------------
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ASSEMBLEE
NATIONALE REPUBLIQUE DU TCHAD
COMMISSION COMMUNICATION, UNITE-TRAVAIL-PROGRES
DROITS FONDAMENTAUX ET LIBERTES
YORONGAR Ngarlejy
DEPUTE FEDERALISTE
COORDINATEUR EXECUTIF FEDERAL
DE FAR/PARTI FEDERATION
PRESIDENT DE LA FONDATION POUR LE RESPECT
DES LOIS ET DES LIBERTES (FORELLI)
Directeur des Publications des journaux :
La Roue et Le Phare Républicain
TEL/FAX 51 45 59
B.P. 4.197 N'DJAMENA
E. mail : yorongar@intnet.td
N'Djaména,
le 19 décembre 2000
Monsieur
James D. Wolfensohn,
Président de la Banque Mondiale
1818, Avenue 2e Street NW
Washington DC
20433 USA
Monsieur,
Aux termes
des dispositions de l'article 116 de la constitution qui dispose
que " le parlementaire représente la Nation toute
entière",
J'ai l'honneur
de vous demander de rappeler définitivement du Tchad pour
forfaiture Mme Mary A. BARTON-DOCK, représentante de la
Banque Mondiale au Tchad. En outre, les fonctionnaires de l'institution
qui vous ont sciemment induit en erreur en vous faisant prendre
une décision lourde de conséquences doivent démissionner
ou être démissionnés.
Aujourd'hui,
les preuves sont faites par M. Idriss Déby à propos
de l'utilisation de l'avance sur les royalties appelés
pompeusement "bonus" consentie par le consortium avec
l'entrée de la multinationale PETRONAS, avance destinée
à la lutte contre la pauvreté comme vous le dites
vous-même si bien a été utilisé pour
l'achat des armes pour massacrer les Tchadiens.
Pour se justifier
comme il en a l'habitude, M. Idriss Déby vous avait fait
savoir, dans sa lettre du 10 octobre 2000, qu'il aurait affecté
ce fonds, entre autres, à la STEE à concurrence
de 2,537 milliards de F CFA, le 5/7/2000; 2,455.milliards de F
CFA, 27/7/2000, pour le réseau routier ; 3,051 milliards
de F CFA pour l'achat des armes etc.
Tout ceci
est faux car en dehors de l'achat des armes, l'argent du "bonus"
n'a pas servi aux postes indiqués dans la lettre du gouvernement.
En voici les preuves :
1)- Pour la
STEE, un marché public n°004/MEEP/00 du 7 août
2000 engagé sur le budget national alors que le "bonus"
n'a pas été budgétisé a été
conclu entre M. Sogli Panguera, Directeur général
de SOPAM, 06 BP 9205 Ouagadougou 06 (Burkina Faso) et le Ministère
des Mines, de l'Energie et du pétrole pour la livraison
d'une centrale électrique composé de trois groupes
électrogènes pour un montant total de 122.291.010
FF soit 12.229.101. 0000 milliards de F CFA (pièce n°1).
Ce marché est conclu en un seul jour c'est-à-dire
le 7 août 2000 comme l'attestent les signatures du fournisseur,
du Ministre des Mines, de l'Energie et du Pétrole, du Secrétaire
d'Etat auprès du Premier Ministre chargé des marchés
publics, du Ministre des Finances et du Chef de l'Etat, M. Idriss
Déby, lui-même. Selon toute vraisemblance, ce marché
important est cédé sous forme de gré à
gré. Il est assorti d'exonérations des droits et
taxes de montant total de 4.210.473.290 F CFA comme le prouve
la lettre n°297 du directeur de la commission du suivi du
mécanisme de fiscalisation des marchés publics financés
de l'extérieur (pièce n°2), lettre intervenue
à posteriori pour régulariser une situation de fait.
L'avance consentie par l'Etat à M. Sogli Panguera provient
d'une autre source et non du bonus. Les termes de ce contrat en
faveur de ce dernier se passent des commentaires.
2)- Pour le
réseau routier (CAER): En ce moment précis, aucun
tronçon de route au Tchad n'est entretenu ni sur le budget
de l'Etat ni sur le "bonus.
C'est avec
le reliquat de l'exercice 1999-2000 dégagé du fonds
de l'Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP)
d'environ 491 millions de F CFA géré par IDA que
le tronçon de la route Massakory-Massaguet-Ngama-Bokoro-Mongo-Oumhadjer
est entrain d'être raclé. L'obtention de ce reliquat
se passe de commentaires par sa composition (reliquat de marché
de 1,5 millions consenti à la SNER soit 270 millions de
FCFA; ETTP 21 millions sur un marché de 1,1 million de
F CFA et 200 millions F CFA avec la variation du dollar soit 491
millions de F CFA). Ai-je besoin de rappeler que le fonds alloué
par l'Union Européenne (EU) mal géré avait
occasionné des impayés de 800 millions de F CFA
au préjudice de la SNER qui est une société
écran du clan et de la famille Déby ? La transformation
du compte autonome d'entretien routier (CAER) en fonds d'entretien
routier (FER) pour compter du 1er janvier 2001 n'y peut absolument
rien.
3)- Pour l'achat
des armes, ceci se passe de commentaires (pièce n°
3 relative à la lettre du 24 septembre 2000 émanant
du Dr Vladimir POPOV, pièces n 4 et 5 relatifs aux certificats
d'usage final des 20 avril 2000). Comme vous pouvez le constater,
ces achats sont intervenus avant que le bonus ne soit accordé
par le consortium etc.
Depuis plus
de trois ans, nous nous évertuons à attirer votre
attention sur l'utilisation de fonds provenant du pétrole
de Doba et de Sédigui. Depuis trois ans, nous vous avons
dit que la lutte contre la pauvreté que vous avancez pour
justifier l'exploitation du pétrole tchadien n'est que
subterfuge pour le chef de l'Etat tchadien pour faire couler l'or
noir de Doba, Bongor, Kyabé, Salamat et Sédigui
à des fins autres notamment le financement des guerres
au Tchad et ailleurs à travers le monde pour, s'enrichir
et enrichir sa famille, son clan et sa clique. En dépit
du risque pris pour dénoncer ce qui est évidence
pour tous, malgré le lourd tribut que paient les Tchadiens
quand ils dénoncent les pratiques mafieuses du régime
clanique d'Idriss Déby, de ses protecteurs et autres complices.
Abusée par ses fonctionnaires, la Banque Mondiale abusée
soutient que l'exploitation du pétrole peut lutter contre
la pauvreté. D'où l'accord en juin dernier. Aidé
par les experts en surfacturation, M. Idriss Déby, qui
a personnellement géré ce "bonus" vous
a produit, le 10 octobre 2000, les vrais-faux document pour justifier
l'utilisation de ce fonds comme démontré ci-dessus.
Pour prouver qu'il n'a que faire avec vos instructions ainsi que
les directives de la Banque, M. Idriss Déby affirme, la
main sur le cur, avoir utilisé une bonne partie des
19 milliards pour acheter 4 hélicoptères blindés
MI, 350 Toyota de combat, plusieurs dizaines de véhicules
de transport de troupe, des armes, des munitions, des mines etc.
pour tuer Ketté Nodji Moise du MRAD, massacrer les populations
civiles du sud et plus particulièrement des sites pétroliers
de Doba, miner, empoisonner les puits d'eau, massacrer les populations
civiles du BET sous prétexte de la rébellion du
MDJT de Youssouf Togoïmi, pour arracher les enfants à
leurs mères comme chair à canon etc.;
De même,
il dit avoir utilisé une partie de cet argent pour entretenir
un réseau routier qui n'existe que dans son imagination
et celle de ses complices. Il prétend avoir mis à
la disposition de la STEE une partie de l'argent de "bonus"
pour l'achat des groupes électrogènes alors qu'il
n'en est rien. Sont également archi fausses toutes les
autres prétendues répartitions (90 millions à
l'éducation nationale pour le CAMES, 100 millions à
la Mairie pour la lutte contre les inondations, 711 millions pour
la réfection des bureaux du Ministère des Affaires
Etrangères, 200 millions au Ministère de la Santé
Publique pour la construction du centre de santé mentale,
29 millions pour l'Assemblée Nationale, 400 millions au
Ministère de l'Intérieur pour appuyer l'administration
territoriale et 600 millions au Ministère de l'Information
pour la sensibilisation et la communication. Aujourd'hui, il n'y
a pas un seul kopeck de l'argent du bonus encore disponible à
la Présidence où il est stocké. A toute fin
utile, nous vous rappelons que les autres fonds alloués
par les bailleurs de fonds sont justifiés par ces genres
de faux documents (aide taiwanaise, aides de l'Union Européenne,
de la Banque Mondiale, du FMI, de l'Allemagne, de France, des
pays arabes etc.). Que sont-ils devenus les fonds alloués
au développement et de la privatisation du secteur des
télécommunications, Monsieur le Président
?
Monsieur le
Président,
Voilà,
la lutte contre la pauvreté que vos collaborateurs et M.
Idriss Déby imposent au Tchad pour exploiter le pétrole
tchadien. Plutôt pour appauvrir davantage le Tchad.
Je puis vous
informer que c'est de la même manière et par les
mêmes subterfuges que des fonds alloués au Tchad
à des titres divers sont justifiés. En déniant
à sa propre loi sur les revenus pétroliers taillée
à sa mesure avec la complicité de vos collaborateurs,
M. Idriss Déby étale au grand jour sa mauvaise foi
évidente. Car, il sait pertinemment que les revenus pétroliers
sont constitués des ressources directes (royalties, avances
ou acomptes sur les royalties, les dividendes, les redevances
etc.) et des ressources indirectes (les impôts, les droits
divers, les taxes etc.).
Pour toutes
ces raisons nous demandons le départ de Mme Mary A.Barton-Dock
du Tchad de vous avoir induit en erreur ainsi que la démission
de vos collaborateurs qui avaient la charge du dossier pétrolier
tchadien. Tout comme nous allons demander au Directeur Général
du PNUD le départ de M. Diawara pour sa complicité
avérée avec M. Idriss Déby.
Oui, Monsieur
le Président, vos collaborateurs ayant la charge du dossier
se doivent soit démissionner sot d'être démissionnés.
Et il n'est
pas superflu de vous rappeler vos propres propos tenus et reproduits
par les médias d'Etat tchadien en octobre 1999:
"Je ne crois pas, dites-vous, que ce projet aura des effets
catastrophiques sur l'environnement ou sur les populations indigènes,
comme l'affirment des organisations non-gouvernementales. S'il
y en avait, la Banque ne le ferait pas. Il y a beaucoup d'hystérie
autour de ce projet Ce projet nécessitait une grande attention.
La Banque restait ouverte pour s'assurer de bien faire. Il y a
du pétrole au Tchad qui est le deuxième pays le
plus pauvre du monde. Si le pétrole peut être extrait
de façon efficace, il peut générer 1,5 milliards
de dollars. Une partie de l'argent devait être versée
de façon transparente avec l'accord du gouvernement dans
un fonds consacré à la santé, à l'éducation
et à la réduction de la pauvreté
",
telle est, en substance, votre déclaration (pièce
6 : Bulletin de l'agence tchadienne de presse n°4340 du 1er
octobre 1999).
Sans commentaires.
Et Idriss
Déby d'affirmer avec force le contraire :
"Moi,
Idriss clame-t-il, le chien aboie, le chien passe. L'utilisation
du bonus relève du ressort du gouvernement. Personne, ni
la Banque Mondiale, ni un autre ne doit imposer un quelconque
dictat pour l'utilisation du bonus. Si demain, je voudrais un
sujet quelconque pour garantir la sécurité, je le
ferai".(pièce 7 : Le Progrès du 18 décembre
20000).
Sans commentaires.
Interpellé
par un député de l'opposition à l'Assemblée
Nationale sur l'utilisation du "bonus", le gouvernement
utilise des subterfuges à travers les députés
du MPS au pouvoir pour éviter le débat public prévu
le 6 courant est reporté successivement au 15 puis au 18
et ensuite au 19 décembre 2000.
Sans commentaires.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance
de notre considération distinguée.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
DOM TEL/FAX: (253) 35 80 07
BUR TEL/FAX :(253) 35 78 04
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@yahoo.fr
https://old.ardhd.org/lddh.htm
Communiqué
de Presse n°26/LDDH/00
du 24 décembre 2000.
QUE DIEU, TOUT PUISSANT, MISERICORDIEUX,
CLEMENT
Guide et éclaire nos pas
AT - TAWBAH (versets 17 et 18 de la Sourate)
"
17 _ Il n'appartient pas aux associateurs de peupler les mosquées
d'Allah, vu qu'il témoignent contre eux - mêmes de
leur mécréance. Voilà ceux, dont les uvres
sont vaines, et dans le Feu il demeureront éternellement.
18 _ Ne peupleront les mosquées d'Allah que ceux qui croient
en Allah et au jour dernier, accomplissent le Salàt, acquittent
le Zakàt et ne craignent qu'Allah. Il se peut que ceux
- là soient du nombre des bien - guidés. "
Quatre
lieux de culte
Sous l'emprise de l'autorité gouvernementale
Le 24
décembre 2000, le Ministre chargé des Affaires Musulmanes,
l'ancien cadi de Djibouti, Monsieur Mogueh, sur les ondes de la
Radio - Télévision de Djibouti a annoncé
les décisions qui ont été prises à
l'encontre de quatre mosquées et sur la désignation
de deux terre - plein pour la prière de fête de l'El
Fitr.
Selon le
Ministre délégué M. Mogueh il a été
décidé que :
1) Les
mosquées suivantes seront fermées le jour de la
fête de l'El - FITR :
·
La mosquée - AU PORT
· La mosquée Saoudienne (à côté
du Palais du Peuple)
· La mosquée Mahamoudi (à côté
du marché)
· la mosquée SADO (à coté du Lycée)
Ces quatre mosquées se situent géographiquement
au Nord - Est de la Capitale entre la rue Brazzaville et le Marabout
- Héron.
2) Pour
les croyants résidents entre la rue Brazzaville et le Marabout
- Héron, ils doivent le matin de la fête prendre
avec eux leur tapi de prière et se rendre sur le terre
- plein face à l'ancienne résidence de l'actuel
Président de la République de Djibouti.
Quant
aux croyants résidents à Bal Bala le terre - plein
pour la prière de la fête sera celui du Député
Djama Aouled.
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est outrée et choquée
face à de telles décisions qui portent outrage à
des lieux de culte en violation aux articles 1, 3 et 11 de notre
Constitution.
Elle demande
au Gouvernement de ne pas appliquer ces mesures intolérables
et de permettre à tous les fidèles de choisir librement
et de prier en toute liberté dans leur mosquée.
Que les portes de tous les mosquées soient ouvertes pour
accueillir (le cur en fête) tous les croyants, tous
les pratiquants.
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27/12
Création d'un mouvement des jeunes étudiants opposés
au régime GUELLEH
Chers
amis djiboutiens,
Je
tiens tout d'abord a vous presenter mes voeux de bonheur ,de prosperite
et de paix pour la celebration de L'AID EL FITR . Je tiens a vous
faire part
de la creation d'un mouvement des jeunes etudiants qui sont opposés
au régime
de Guelleh. Ce mouvement est né apres notre démission
du PRD. Nous sommes
ouvert à tout le monde sans distinction de tribu ou de
classe sociale. Encore
une fois bonne fête.
abdillahi
hassan
Président du mouvement des étudiants
Note
de l'ARDHD :
Nous saluons la création d'un mouvement
d'étudiants opposés au régime de Guelleh.
Mais nous aimerions en savoir plus sur les membres fondateurs,
sur le bureau, les orientations et les propositions d'action.
Dès que nous en serons informés, nous publierons
sur notre site ces renseignements qui sont essentiels pour permettre
à chacun de rallier ou non le mouvement, en fonction de
ses propres priorités et de la crédibilité
des organisateurs.
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir
la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté,
tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires,
viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau,
destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Monsieur
Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur
pour son discours d'inspiration néo-nazi !
Cette
semaine, nous décernons le titre à Monsieur Abdallah
Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur, pour sa présentation
de la rafle des 5.000 personnes à Djibouti.
Nous reprenons
quelques passages de son discours qui ont été diffusés
par l'Agence djiboutienne d'information (ADI), qui est pourtant
l'organe de propagande du système Guelleh. Le fonctionnaire
de l'ADI est certainement dénué de tout esprit critique
et il n'a rien vu venir.... sinon il aurait protégé
son ministre !!!
"M.
Abdallah Abdillahi Miguil a ajouté que " ces opérations
vont pouvoir continuer avec plus de célérité
et de sévérité."
"M. Abdallah Abdillahi Miguil fait observer que bon nombre
des maux de la société djiboutienne comme "
les maladies, les vols, les viols et la contrefaçon de
devises " proviennent essentiellement de l'immigration clandestine
qui " porte atteinte à la morale, à nos coutumes
et aux valeurs religieuses de notre pays. "
(Cela
vous rappelle-t-il quelque chose ?)
Et
le ministre de citer en exemple " ces bacs à ordure
pleins à craquer sur lesquels opèrent deux ou trois
garçons ou fillettes, issus de l'immigration clandestine
et qui versent pratiquement tous les détritus par terre,
pour récupérer quelques objets. "
(même
les enfants ne sont pas innocents à ses yeux ... ils jettent
des détritus par terre, ce qui mérite absolument
une mesure immédiate d'expulsion ! )
...
etc.
Note de
l'ARDHD : N'en citons pas plus, le cas de ce ministre est déjà
suffisemment grave pour ne pas en rajouter. Il a pourtant un mérite,
c'est celui d'affirmer honnêtement que le système
Guelleh, auquel il participe, est une dictature d'inspiration
probablement néo-nazi. (CQFD)
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- l'utilisation de toutes nos informations est autorisée, (à
l'exception des extraits de presse,
et des photos pour des raisons de propriété intellectuelle).
- l'impression et la diffusion sont autorisées et même
recommandées !
Il
vous est demandé simplement de citer la source de la façon
suivante :
"Extrait du site de l'ARDHD - http : //www. liberte-aref. com"
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