LA LIBERTÉ Bulletin 28
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition

Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème année

Maj 29/12/00 à 18 h 00
 
LA LIBERTÉ : votre journal se construit chaque jour devant vous, avec vos contributions. Chacun peut s'y exprimer librement et sans aucune censure.. . (*)

SOMMAIRE N° 28.. . . du 23/12/00 au 29/12/00
- Quatre lieux de culte sous l'emprise de l'autorité gouvernementale,
- Selon IRIN (ONU), Guelleh a fait arrêter et expulser vers l'Ethiopie plus de 5.000 personnes ? Qu'est ce que cela cache ?
- Le tortionnaire djiboutien inculpé à OTTAWA aurait parlé et il aurait donné des noms !
- La tension ne cesse de monter ces derniers jours entre Djibouti et l'Ethiopie,
- L'homme de la semaine : Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur, pour ses propos d'inspiration néo-nazi !
-
Discours de M. ADEN ROBLEH AWALEH, Président du Parti National Démocratique (PND), à l'occasion de la fête du Ramadan

 
L. D. D. H.
Toutes les publications
de l'année 2000
22/12 Nous souhaitons à tous nos lecteurs, une bonne fin de ramadan et un joyeux Noël

22/12 Le gouvernement Somalien, soutenu par M. Guelleh, enregistre une défaite militaire à Balad. Après avoir repris le contrôle de la ville, il a été contraint, par les armes, de l'abandonner ...... (BBC en anglais)

 

22/12 LA VOIX AU CHAPITRE :
par AÏNACHÉ LE 21.12.00 L
E PUZZLE PERTURBÉ (Courrier des lecteurs)

23/12 Mais quelle mouche les a piqués ? (Courrier des lecteurs)  
Un site à consulter aussi : http://www.geocities.com/djiboutiwatch
TCHAD 23/12 J'ai l'honneur de vous demander de rappeler définitivement du Tchad pour forfaiture Mme Mary A. BARTON-DOCK, représentante de la Banque Mondiale au Tchad (Lettre de M Yorongar, député, au Président de la Banque Mondiale)
26/12 Quatre lieux de culte sous l'emprise de l'autorité gouvernementale (Communiqué LDDH du 24/12)  

27/12 Création d'un mouvement des jeunes étudiants opposés au régime GUELLEH

27/12 DJIBOUTI: Security forces arrest over 5,000 "illegal immigrants" -
Source IRIN (ONU)
Les forces de sécurité arrêtent plus de 5.000 immigrants illégaux - L'ARDHD émet de fortes réserves sur cette opération, en se demandant ce qu'elle cache véritablement.
 
28/12 : Ecouter la radio sur Internet - Liens. (Courrier des lecteurs)  
28/12 Le tortionnaire djiboutien inculpé à OTTAWA aurait parlé et il aurait donné des noms ! (Cf notre information dans le numéro 27) ..... Panique parmi les autres anciens tortionnaires réfugiés au Canada  
28/12 La tension ne cesse de monter ces derniers jours entre Djibouti et l'Ethiopie.

LE PETIT JOURNAL DECHAÎNE DE DJIBOUTI
- Un ultimatum pour exiger la libération du Général Yacin Yabeh sous 15 jours, soit d'après nos calculs, avant le 7 janvier 2001,
- Les mauvais traitements que subissent les officiers et sous-officiers emprisonnés avec le Général,
- (Mme) Odette voyage en Arabie Saoudite, en toute simplicité accompagnée par les épouses de trafiquants d'alcool notoirement connus !!
- La gendarmerie, sous prétexte de chercher des armes dans les quartiers, en profitent pour violer les domiciles et pour terroriser la population,
-
LA FNP a reçu, avec une légère surprise, ses nouvelles armes : ce sont des gourdins !

 
 
28/12 L'Homme de la semaine : Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur, pour sa présentation de la rafle des 5.000 personnes à Djibouti : des propos d'inspiration neo-nazi !  

     
      (*) nous pourrions être amenés à refuser les articles dont le contenu serait contraire à la morale et/ou aux bonnes moeurs ainsi que les attaques personnelles, non justifiées et/ou disproportionnées.
   
22/12 : Nous souhaitons à tous nos lecteurs,
selon leurs convictions religieuses :

- une très bonne fin de ramadam, en priant pour que cette fête ne débouche pas, comme tout le laisse craindre, sur des jours difficiles pour les djiboutiens. Leur lutte légitime pour le retour à la démocratie et à la justice peut passer par des moments difficiles et nous pensons beaucoup à eux, dans les épreuves qu'ils viennent de traverser et dans celles qui les attendent, avant la libération.
- un très joyeux Noël
à tous les chrétiens.

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BRUITS ET RUMEURS

LE PETIT JOURNAL DECHAÎNE DE DJIBOUTI

Mardi 21 décembre 2000,

Un ultimatum pour exiger la libération du Général Yacin Yabeh sous 15 jours, soit d'après nos calculs,
avant le 7 janvier 2001


Le gouvernement djiboutien et IOG en particulier ont reçu un ultimatum leur intimant l'ordre de libérer le Général Yacin Yabeh Galab et ses hommes dans un délai de quinze jours faute de quoi les auteurs du tract allaient tout faire sauter.

Depuis cette date les réunions avec les notables Fourlaba (Tribu du Général) se multiplient et le gouvernement distribue beaucoup d'argent pour tenter de calmer ou faire calmer les esprits.

Les mauvais traitements que subissent les officiers et sous-officiers emprisonnés avec le Général


Note de l'ARDHD : depuis le 7 décembre, nous avons lancé une alerte, craignant que M Guelleh ne se venge sur les prisonniers. Nous avons déjà été informés d'un cas possible de torture ayant conduit l'un d'entre eux à l'hôpital. Maintenant, nous apprenons que ces prisonniers politiques subissent des mauvais traitements.

Néanmoins les officiers et sous officiers emprisonnés avec le Général sont très mal traités puisqu'ils ont été ramené au local dit du "Dépôt" totalement insalubre et où sont entassés les grands criminels de droit commun.

De plus ces prisonniers n'ont pas droit à la visite de leurs familles et n'ont pas encore vu le moindre avocat. Faut il rappeler que c'était bien là la situation
habituellement réservée aux prisonniers politiques et que la FNP commmandée à l'époque par le Général Yacin était chargée d'exécuter souvent avec zèle.


Mercredi 22 décembre 2000

(Mme) Odette voyage en Arabie Saoudite, en toute simplicité, accompagnée par les épouses de trafiquants d'alcool notoirement connus !!


Odette s'est rendue à Djeddah pour effectuer le petit pèlerinage (Oumra) avec deux dames de compagnies dont l'une n'est autre que Magda Mouti, l'épouse de
l'Héritier d'une longue lignée de trafiquants d'alcool vers le Yemen et l'Arabie Saoudite et lui même grand trafiquant de ces mêmes produits prohibés par l'Islam.

Nul doute que les Saoudiens auront apprécié le geste du chamelier à leur égard en cette période de Zakat (aumône).



La gendarmerie, sous prétexte de chercher des armes dans les quartiers, en profitent pour violer les domiciles et pour terroriser la population


La gendarmerie et l'armée djiboutiennes ont bouclé des 6 h 00 du matin les quartier 1 et 2 sous le prétexte de rechercher des armes qui auraient été distribuées lors des évènements du 7 décembre 2000. Ils n'ont évidemment rien trouvé si ce n'est que de rares armes de poing.

Au sur plus les quartiers 1 et 2 sont essentiellement peuplés d'arabes d'origine yéménite particulièrement connu pour leur pacifisme. En tout cas il n'y a pas
grand monde ayant un lien étroit avec le Général Yacin.

Par la suite, les jours suivants le bouclage et les fouilles se sont étendus aux quatier 7 et 7 bis toujours avec les mêmes résultats et reprendraient après les fêtes.

Au cours de ces fouilles la gendarmerie et l'armée ont complètement terrorisé la population civile et particulier les femmes et enfants. Ces fouilles avec violation de domiciles ont eu lieu sans le moindre mandat et de la même manière que lors
des pires moments de la colonisation.

Au cours de ces opérations de bouclage la gendarmerie et l'armée nationale ont ramassé environ 5.000 ethiopiens (selon les chiffres du ministre de l'Intérieur) qui ont été conduits à la frontière sans leurs bagages ni biens : ce qui a irrité les autorités éthiopiennes et en particulier leur Ambassadrice à Djibouti.

LA FNP a reçu, avec surprise, ses nouvelles armes : ce sont des gourdins !


La F.N.P. a été totalement écartée de ces opérations. Elle a aussi été désamée puique ses membres ne se promènent plus qu'avec de simples gourdins.


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COURRIER DES LECTEURS

LA VOIX AU CHAPITRE :
par AÏNACHÉ LE 21.12.00




LE PUZZLE PERTURBÉ

La tentative du coup d'Etat du Général Yassin Yabeh Galab n'a pas suscité d'enthousiasme. Elle a débuté et fini dans l'indifférence totale. La motivation, connue de tous, a freiné l'adhésion populaire nécessaire à sa réussite. Toute autre personnalité qui aurait tenté la même action aurait sans doute déclenché, dans l'état actuel de la situation de la république de Djibouti, un enthousiasme de
circonstance. Dans son cas le Général Galab ne pouvait duper personne, même le moins averti.


A sa décharge, il faut reconnaître, compte tenu de sa mauvaise entende avec son ami d'enfance, qu'il a émis des réticences et quelques scrupules ce dernier temps à tirer, contrairement à ses habitudes, sur les manifestants. Cette attitude inhabituelle a mis hors de lui son ami et causé son limogeage.

Avant d'entreprendre son action, qu'on ne peut pas qualifier de coût d'Etat, mais simplement d'un coup de colère vis à vis de son complice, l'ex-chef d'Etat Major Général de la Force Nationale de la Police a négligé que l'important pour un policier ou un soldat, c'est d'être sûr que la cause pour laquelle il doit éventuellement mourir soit juste. Lorsque le soldat n'est pas assuré que la cause est légitime et qu'il devine que ceux qui donnent l'ordre ne roulent que pour eux, il est fort probable qu'il ne risquera pas sa vie.

Cette première tentative, que pour ma part je souhaite la dernière, a eu le mérite de perturber le puzzle mis en place depuis vingt-trois ans par le système d'attribution quasi définitive à des fonctions de responsabilités aux membres de la famille sans compétence et sans mérite. La preuve, la confusion entre la notion de propriété et la fonction, vient d'être illustrée par cette tentative.

Toute tentative de coup d'Etat est condamnable d'où quelle vienne. Ce principe étant acquis, il faut immédiatement chercher les causes qui peuvent entraîner ce genre de situation et en tirer les leçons. :
L'étouffement permanent de la population sans moyen d'expression. L'absence d'interlocuteur entre la société civile et le pouvoir.
Les syndicats et les partis politiques " d'opposition " aux ordres du pouvoir.

Tous ces manquements réunis font de la République de Djibouti une cocotte minute sans soupape de sécurité.


Il vaut mieux prévenir que guérir et se hâter d'instaurer une démocratie afin d'empêcher que la seule expression serait le recours à la guerre civile larvée ou au coup d'état permanent. Le dialogue plutôt que les armes.

Je souhaite que la fin du Ramadan et l'Aîd nous apportent l'esprit de dialogue et permettent l'instauration de la concorde nationale.

A vous tous bonne fête.

AÏNACHÉ

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23/12 Mais quelle mouche les a piqués ?

Toutes ces gesticulations sans queue ni tête ne font
que renforcer l'idée communemment admise :
ça va très très mal pour le dictateur et son gang.


Je viens de lire les e-dépêches de l'ADI et à ma grande stupéfaction, j'ai remarqué qu'une grande partie du gouvernement Guelleh étaient au branle-bas-de-combat.

En effet, les ministres des Affaires Etrangères, de la Promotion de la Femme, de la Santé, de l'Education, de la Communication, de l'Intérieur, des Affaires Musulmanes, le Procureur de la République, l'Assemblée Nationale font preuve d'une inhabituelle mobilité.

On a le ministre de Affaires Etrangères qui redécouvre l'antique projet de la centrale géothermique à Assal pour réduire la facture énergétique à Djibouti (je penserai plutôt que son compte bancaire, conjointement à celui d'IOG vont augmenter de 287.000 US$).

On a le ministre de la Santé qui semble réaliser, maintenant, qu'une épidémie de diarrhée ravage principalement la banlieue de Balbala depuis plus de deux mois, et les exhorte à se rendre à Peltier.

On a le ministre de l'Education qui exhorte(c'est décidemment leur terme préféré)les élèves instituteurs, las des conditions d'études, à reprendre les cours sous peine d'exclusion. Vraiment personne n'a son mot à dire chez nous!

On a le ministre de l'Intérieur qui, semblant ignorer le récent armement en coupe-coupe des gens du pouvoir, appelle les personnes en possession d'armes à feu à les restituer à la FNP...(cause toujours, tu m'interresses ; quand on commence une logique
d'armement, il ne faut pas s'attendre que les gens, apeurés, n'en fassent pas de même!).


On a l'Assemblée Nationale qui "condamne énergiquement toute tentative visant à s'approprier de la souveraineté nationale et à s'imposer par la dictature"...sachant que: Assemblée Nationale = Ismael Omar Guelleh = A.Salat Hassan , à quoi diable pensaient-ils lorsqu'ils nommaient le pseudo gouvernement somalien???

C'en est assez.

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Par crainte que des innocents ne se fassent massacrer à Djibouti dans une revolution qui ne saurait tarder...

Cela fait un petit moment que je ne vois plus de publications de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains sur le site de La Liberte. Ni rien, d'ailleurs de l'Opposition Djiboutienne Unifiee.

Par contre je n'ai aucun mal à consulter le site de propagande du gouvernement : l'ADI. Je me demande ce qui se passe. De deux choses l'une :

soit la STID a recommence sa strategie du silence ( en envoyant directement ou indirectement des virus sur tous les ordinateurs "libres" de Djibouti),
soit le tyran a repris du service en muselant les braves gens qui veulent s'exprimer (voir la reprise des tortures dans votre dernier bulletin).


Dans les deux cas, par crainte que des innocents ne se fassent massacrer à Djibouti dans une revolution qui ne saurait tarder si rien ne change, je prie l'Assemblee Nationale française et la représentation diplomatique de la France à Djibouti d'utiliser toute l'armada diplomatique dont ils disposent ( en l'occurence le vote du budget annuel alloue a Djibouti) pour stopper le dictateur Ismael Omar Guelleh qui, soit dit en passant, ne fait rien pour calmer la situation.

Bien au contraire, il se cache. Je pris le PNUD de ne pas donner a Ismael Omar Guelleh les 287 000 us$ qu'il pense injecter dans une centrale geothermique au Lac Assal. Je le pris d'attendre, comme le FMI, que la gestion des fonds, à Djibouti, se clarifie.

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28/12 Mais de là à vouloir contrôler le coeur des gens et à vouloir diriger leur croyance

Puis, et cela m'a totalement refroidi, j'ai cru rêver en lisant le communiqué de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains sur le site Liberte-aref.

Passe encore qu'il (le fou de Guelleh), ait depassé le stade de dictateur avec ses acolytes qui contrôlent les caisses de l'Etat, les moyens de communication, et j'en passe, mais de là à vouloir contrôler le coeur des gens et à vouloir diriger même leur croyance, c'est, pour moi, un autre signe de sa peur qui augmente de jour en jour.

De toutes les façons, Guelleh est au bout du rouleau ; avec l'Egypte qui vient de ratifier le Statut du Tribunal Pénal international, l'etau se resserre...son horizon se retraicit..



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28/12 : Ecouter la radio sur Internet - Liens.

Pour tous ceux qui rencontrent des difficultés pour écouter la radio à Djibouti, à cause des multiples interruptions organisées par le régime, voici quelques liens pour les ecouter librement.

Avant tout vous devrez télécharger Realplayer gratuitement sur real.com.

RFI: http://www.rfi.fr/audioafrique.htm

BBC en francais: http://www.bbc.co.uk/french/

BBC en Somalie: http://www.bbc.co.uk/somali/index.shtml

Bonne ecoute.

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28/12 : Association du 7 décembre :
vigilance avant tout !


Pour reagir à l'article du 27/12 sur la creation d'un mouvement de l'opposition à Djibouti, et d'apres les renseignements que j'ai pu avoir ou plutôt que je n'ai pas pu obtenir sur cette association de jeunes (alors que tout ou presque se sait à djibouti dans les minutes qui suivent un évennement), je vous conseillerai moi aussi (comme un autre lecteur), d'adopter une extrême vigilance. C'est peut-être une association sûre... mais c'est peut-être aussi une association créée par la SDS qui cherche à comptabiliser / identifier les jeunes opposants. Méfiez-vous !

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L'HOMME
OU
LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

(Les liens directs, avec les articles parus à l'époque, sont désormais opérationnels)

LA LIBERTE N° 17 -
Mme LEILA
, juge d'instruction

LA LIBERTE N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTE N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTE N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode
,

LA LIBERTE N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU
, procureur général

LA LIBERTE N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.

LA LIBERTE N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL
, MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH
de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Economie et des Finances.

LA LIBERTE bulletin N° 23 - M Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances (2ème nomination)

LA LIBERTE bulletin N° 28 - M Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur

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NOUVELLES BRÈVES ET REVUE DE PRESSE

Le gouvernement Somalien, soutenu par M. Guelleh, enregistre une défaite militaire à Balad. Après avoir repris le contrôle de la ville durant quelques heures,
il a été contraint, par les armes, de l'abandonner ......

Tuesday, 19 December, 2000, 18:01 GMT
Somali militia leader retakes town (BBC)




The government employ militiamen for protection

There has been fierce fighting near a town north of the Somali capital, Mogadishu, after it was briefly taken by forces loyal to the newly-established government.
Reports say at least eight militiamen were wounded in fighting between forces loyal to President Abdulkassim Salad Hassan and those of the militia leader, Muse Sudi Yalahow.


Mr Yalahow said his forces were now in control of the town of Balad, which lies about 35km north of Mogadishu.

Earlier in the day, pro-government forces had occupied it, meeting no resistance.

A military figure on the government side said his forces had moved into Balad to intercept weapons and not to capture the town.

The whereabouts of Muse Sudi Yalahow is not known.

Mr Yalahow, whose faction controls parts of the Karan and Medina districts of Mogadishu as well as areas to the north of the capital, is among the warlords who strongly opposes President Abdulkassim Salat Hassan's interim administration.

It is the first Mr Abdulkassim's militia have made such a move since the election of a transitional government from strife-torn Somalia in neighbouring Djibouti last August.

Ethiopian connection

There has been no official explanation of the government's action but it is thought to have been a pre-emptive strike following reports of Mr Yalahow's faction acquiring weapons from Ethiopia.



The new government wants to restore peace and stability

One of Mr Yalahow's supporters told our correspondent the weapons had already arrived in Somalia and were being guarded in the Gololey village area north of Bal'ad.


It is not known whether the alleged smuggled weapons were bought on the black market.

Mr Yalahow's faction has in the past received support from the Ethiopian Government.

Relations between Somalia and Ethiopia had improved after Mr Abdulkassim paid a three-day visit to Addis Ababa although the Ethiopian Government has not yet recognised Mr Abdulkassim's administration.

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27/12 DJIBOUTI: Security forces arrest over 5,000 "illegal immigrants" -
Source IRIN (ONU)
Les forces de sécurité arrêtent plus de 5.000 immigrants illégaux - L'ARDHD émet de fortes réserves sur cette opération (*)


DJIBOUTI, 26 December (IRIN) - Interior Minister Abdallah Abdillahi Miguil
announced on state television last Saturday that "more than 5,000 illegal
aliens" had been arrested in a massive identity check and search operation
carried out jointly by the army, the paramilitary Gendarmerie Nationale
and the police in Djibouti-town.


Speaking at a press conference, the minister said the large-scale
operation was launched on 20 December following an "an upsurge of thefts
and banditry coupled with a certain level of anarchy" in various
neighbourhoods. He added that "both the residents and the business
community have been complaining about increasing insecurity."


However, Abdillahi Miguil ruled out suggestions the security dragnet was
linked to a search for missing firearms following a foiled coup attempt
staged by former police general Yacin Yabeh Galab, on 7 December.


The minister said the ongoing operation would "continue swiftly and with
more severity" in an attempt to drastically curb the increased flow of
illegal aliens who have exacerbated "the ills of Djiboutian society in as
far as disease, theft, rapes and currency counterfeit are concerned".



Most of the 5,000 apprehended "illegals" are believed to be of Ethiopian
origin and have reportedly already been deported back to their country.
But their chances of sneaking back into Djibouti happens to be only a
matter of time because of the porous nature of the Djibouti-Ethiopian
border.


In a move to preempt the return of any deportee, the interior minister
warned that: "all recidivists will face stiff sentences."

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(*) Note de l'ARDHD :
En général, nous nous refusons à traduire les textes officiels et les dépêches, afin de ne pas risquer de contresens ni de mauvaise interprétation.
Cette dépêche nous semble avoir une importance particulière, puisqu'elle parle d'une rafle qui a abouti à l'arrestation de 5.000 personnes à Djibouti et à leur expulsion vers l'Éthiopie.

Qu'est ce qui nous prouve que ces 5.000 personnes étaient réellement des immigrants illégaux ?

Nous n'avons aucune garantie à ce sujet et il est permis de penser que le système Guelleh cherche plus à éliminer des opposants potentiels que des immigrants illégaux. Guelleh craindrait-il certaines ethnies comme celle du Général Yacin Yabeh, par exemple ?

Nous attendons des informations complémentaires. Elles sont venues via l'ADI, qui nous offre un plat de choix ...... Même les enfants sont visés .....

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28/12 L'ADI confirme nos informations et ajoute des précisions :
5 000 immigrés clandestins arrêtés au cours d'opérations de contrôle d'identité, selon le ministre de l'Intérieur.


DJIBOUTI (ADI) - 23 décembre 2000 - Le ministre de l'Intérieur M. Abdallah Abdillahi Miguil a indiqué que 5 000 immigrés clandestins ont été arrêtés ces derniers jours, à la faveur d'opération de fouilles et de contrôle d'identité dans la capitale, annonce l'Agence Djiboutienne d'Information.

Dans une conférence de presse organisée samedi, le ministre de l'Intérieur a expliqué que ces opérations de fouilles et de contrôle d'identité, menées conjointement avec les forces de police , de l'armée nationale et de la gendarmerie nationale, ont été motivées par " la recrudescence des vols et du banditisme et une certaine anarchie " constatées dans différents quartiers de la capitale " où la population et les commerçants se plaignent énormément de l'insécurité grandissante. "

M. Abdallah Abdillahi Miguil a, néanmoins, récusé tout lien entre cette opération sécuritaire et les événements du 7 décembre dernier marqués par le coup de force manqué de l'ancien chef d'Etat-major Général de la Force nationale de la Police (FNP), le général Yacin Yabeh Galab.

" Je ne vois absolument aucun lien entre les opérations de fouilles et de contrôle avec les événements douloureux que notre pays a connu le 7 décembre dernier ", a souligné le ministre de l'Intérieur avant de rappeler que " ce n'est pas la première fois que nous entreprenons de telles opérations dans la ville de Djibouti. C'est, en fait, le travail normal de sécurité du Ministère de l'Intérieur . "

M. Abdallah Abdillahi Miguil a ajouté que " ces opérations vont pouvoir continuer avec plus de célérité et de sévérité. Tout en saisissant l'occasion pour inviter les étrangers qui exercent une activité rémunérée ou commerciale à " régulariser leur situation administrative auprès du service de l'Immigration. "

Le ministre de l'Intérieur s'est, en revanche, prononcé en faveur du retour vers leurs régions d'origine des immigrés clandestins dont la présence pose problème sur " le plan sécuritaire, sur le plan de l'hygiène, sur le plan de la santé. " entre autres.

M. Abdallah Abdillahi Miguil fait observer que bon nombre des maux de la société djiboutienne comme " les maladies, les vols, les viols et la contrefaçon de devises " proviennent essentiellement de l'immigration clandestine qui " porte atteinte à la morale, à nos coutumes et aux valeurs religieuses de notre pays. "

Et le ministre de citer en exemple " ces bacs à ordure pleins à craquer sur lesquels opèrent deux ou trois garçons ou fillettes, issus de l'immigration clandestine et qui versent pratiquement tous les détritus par terre, pour récupérer quelques objets. "

Le ministre estime que, dans ces circonstances, Djibouti-ville n'est aucunement en mesure de retrouver " son éclat d'antan ", malgré " les efforts quotidiens des services techniques du District de Djibouti. "

Le but ultime de cette campagne sécuritaire est de " nettoyer la ville de Djibouti " et à amener " les gens qui viennent dans notre pays à respecter les institutions républicaines et les lois qui prévalent dans la République de Djibouti. "

Tout en se félicitant de " l'mplication de la population qui collabore avec les forces de sécurité et les forces militaires auxquelles nous avions fait appel", le ministre a reconnu que cette même population reproche aux pouvoirs publics "une certaine inertie face à cette immigration clandestine qui prend des proportions inquiétantes en République de Djibouti ; et plus particulièrement dans la ville de Djibouti. "

Le ministre de l'Intérieur a mis en exergue l'attrait exercé par notre capitale qui a " toujours été un pôle d'attraction pour cette population flottante issue des pays limitrophes " et s'est gardé d'atteindre " le taux zéro " en matière de lutte contre les sans papiers " au regard même de ce qui se passe dans les pays développés où ils n'arrivent pas à juguler l'immigration clandestine. "

Commentant le bien-fondé des opérations de contrôle d'identité, le ministre a précisé que la nouvelle campagne est accompagnée de dispositions nouvelles qui ont été conçues pour refouler les étrangers en situation irrégulière et dissuader, du même coup, les clandestins récidivistes ainsi que les employeurs qui ont recours à la main-d'œuvre clandestine

De l'avis du ministre de l'Intérieur, " le seuil de tolérance est largement dépassé " en ce qui concerne l'immigration clandestine.

ADI-12h51 GMT-23 DECEMBRE 2000

Note de l'ARDHD :
Nous laissons à nos lecteurs le soin d'apprécier, avec gourmandise comme il se doit, ce superbe morceau. Peut-on se moquer du monde de façon plus évidente ? C'est la raison pour laquelle nous décernons le titre d'homme de la semaine à M M. Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur

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28/12 Le tortionnaire djiboutien inculpé à OTTAWA aurait parlé et il aurait donné des noms ! (Cf notre information dans le numéro 27) ..... Panique parmi les autres anciens tortionnaires réfugiés au Canada

Selon nos informations en provenance de Ottawa, un ancien tortionnaire brievement interroge dans le quartier de Jasmine se serait mis a table et aurait donne le noms d'une dizaine d'anciens
tortionnaires refugies au Canada. Cette eventualite a occasionne une belle panique dans le milieu des anciens executants des basses oeuvres de Guelleh réfugiés dans la capitale canadienne.






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28/12 La tension ne cesse de monter ces derniers jours entre Djibouti et l'Ethiopie.
Deux raisons a cette situation:


- le changement de la gestion du Port de Djibouti. En effet, la societe des Emirats Arabes Unies a decide de revoir les conditions tarifaires extrement favorables accordees a Djibouti a l'epoque pas si lointaine ou le regime ethiopien etait l'assurance survie du regime de Guelleh. A cet egard Guelleh une nouvelle fois sous le besoin d'une grosse d'argent (on se demande a quel effet) a decide de sacrifier son allie ethiopien et de proceder a l'accord avec la societe des EAU.

- la situation en Somalie. L'appui inconditionnel du regime Guelleh au gouvernement somalien compose de fondamentalistes religieux et d'anciens criminels de guerre de l'epoque Siad Barre a de quoi inquieter une 'Ethiopie en conflit depuis un certain temps avec ces memes fondamentalistes somaliens. Les derniers nouvelles en provenance de la Corne signale une livraison massive d'armes ethiopiens aux adversaires du nouveau gouvernement somalien.

La derniere indication de cette montee de la tension est illustree par l'expulsion massive d'immigrants ethiopiens dans la capitale djiboutienne. Plus d'infos, lire l'article suivant







Djibouti Deports Over 5,000 Illegal Immigrants
2000.12.25 20:01:36



ADDIS ABABA, December 25 (Xinhuanet) -- Djibouti has arrested more than 5,000
illegal immigrants, mostly Ethiopians, in a recent crack down on increasing foreign residents without legal identity documents, the Daily Monitor reported Monday.


The arrests were launched to check an increase in banditry and petty thefts,
newspaper quoted Djiboutian Interior Minister Abdallah Abdillahi Miguil as saying on the state television last Saturday.


The minister said that the illegal immigrants were "undermining our morals, our
customs and religious values while debasing the image of the capital city by
scavenging dustbins and littering our streets with garbage".


He denied allegations that the security sweep was aimed at recovering arms that
went missing after a coup attempt earlier this month by former police chief Yacin
Yabeh Galab.


Yacin has been charged with conspiracy and breach of state security after his
supporters took to the streets on December 7 following his sacking by President
Ismail Omah Guelleh.


Two people were reportedly killed and six others injured in the shoutout as the
government troops put down the coup attempt.

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Les principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti

Maintenant que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture, nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

Parmi les tortionnaires les plus cités

  • Colonel Mahdi Cheikh Moussa,
  • Lieutenant-colonel Hoche Robleh
  • Lieutenant Ladieh
  • Capitaine Zakaria Hassan
  • Lieutenant Mohamed Adoyta
  • L'aspirant Haroun
  • Le sous-officier Naguib
  • L'adjudant Tane
  • Kalifa
  • Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

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PND
PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE
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LIBERTE - RESPONSABILITE - SOLIDARITE
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B.P : 10204
Tel : 34 21 94
Adresse internet : awaleh@intnet.dj
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DJIBOUTI
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Discours de M. ADEN ROBLEH AWALEH,
Président du Parti National Démocratique (PND),
à l'occasion de la fête du Ramadan

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27 décembre 2000
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Militantes, militants,
Chers frères et sœurs,


Nous sommes réunis aujourd'hui pour célébrer la fin du mois béni du Ramadan, c'est-à-dire l'Aïd-El-Fitr. Comme vous le savez, c'est une des grandes occasions qui permettent aux militants de notre parti de se retrouver afin de faire le point sur l'état de notre pays et de nous livrer à une large et profonde réflexion sur notre action. Prions Dieu, le Tout Puissant, d'exaucer nos vœux.

Nos vœux les plus chers c'est de voir notre chère patrie vivre dans la paix et la concorde. Nous, membres du Parti National Démocratique, sommes profondément convaincus que ce but ne peut être atteint que si notre pays choisit la voie de la démocratie. Nous avons raison, il s'agit là d'une vérité incontournable. La démocratie est l'unique voie permettant à une nation de connaître une paix durable et un développement harmonieux.

La voie sur laquelle s'est engagé notre pays n'augure rien de bon. Les affrontements de nature ethnique ou tribale meublent la vie nationale. Nous sommes exactement sur la route qui avait conduit à la faillite l'ensemble des pays africains avant que ceux-ci comprennent la nécessité de la quitter pour un autre chemin : celui du pluralisme politique. Ce changement s'est opéré, comme vous le savez, au début de l'année 1990. Ce changement s'est traduit par :

- la floraison d'une véritable presse ;
- l'entrée des opposants aux parlements nationaux ;
- la décentralisation ;
- la liberté d'entreprendre ;
- la naissance d'une véritable société civile.


Avant le pluralisme politique, l'Afrique avait connu d'innombrables guerres civiles inter-ethniques et inter-tribales. Certains pays avaient à leur actif une vingtaine de Coups d'Etat et de coups de force. Ces troubles avaient marqué une période s'étalant sur 40 ans, allant de 1960 - date des indépendances - à 1990, date de l'avènement du pluralisme politique.

Notre pays est venu à l'indépendance en 1977, c'est-à-dire 17 ans après les indépendances des autres pays africains. Notre pays devrait, en toute bonne logique, bénéficier des expériences des pays africains. Malheureusement, notre pays a manqué de sagesse et d'intelligence : il a foncé, tête baissée, sur la voie qui avait causé tant de tragédies à nos aînés.

En douze ans, notre pays fait connaissance avec la guerre civile qui n'a toujours pas pris fin. En vingt-trois ans il enregistre son premier Coup d'Etat.

La question que les djiboutiens se posent aujourd'hui est celle-ci : quel sera l'avenir de notre pays ?

La réponse à cette question apparaît en filigrane dans les propos précédants. C'est la voie sur laquelle notre pays s'engagera qui déterminera son avenir. Ou bien il empruntera celle de l'ouverture politique et de la démocratie, auquel cas il aura un avenir prometteur ; ou bien il persistera sur la voie qui est la sienne depuis notre indépendance c'est-à-dire celle du parti unique et du pouvoir personnel. Dans ce cas, il n'y a pas l'ombre d'un doute que les coups de force, les guerres civiles inter-ethniques ou inter-tribales se succéderont. Tant que ce pays n'empruntera pas le chemin de la démocratie il n'y aura pas de salut pour lui.

Permettez-moi de dire un mot sur le coup d'Etat avorté du général YACIN YABEH.

Je suis sûr que beaucoup de nos militants mais aussi beaucoup de djiboutiens ont hâte de connaître le point de vue de notre parti sur cet événement. Pour trouver la réponse, il n'est pas nécessaire de se creuser les méninges ou de tergiverser ; il suffit d'avoir à l'esprit les principes sur lesquels est fondé notre parti. Notre parti étant profondément démocratique il ne peut, par conséquent, cautionner toute forme de prise de pouvoir par la force. Telle doit être la position d'un parti démocratique qui se respecte. Voilà qui est dit !

Cette position de principe ne nous interdit pas, au contraire, d'essayer de comprendre, tant que peut se faire, les causes ou les justifications de cet événement tout à fait inédit chez nous, du moins jusqu'ici.

Une chose est sûre : il est impossible d'imaginer un Coup d'Etat sans, au préalable, s'assurer de l'état de l'opinion du pays. Un Coup d'Etat n'est tenté que s'il existe dans le pays concerné un malaise politique et social plus ou moins profond. Le Coup d'Etat, pour réussir, dépend également de la prise en compte de ce que l'on appelle l'expertise. La chance ou le hasard peuvent également, dans une certaine mesure, influer sur l'échec ou la réussite du Coup d'Etat.

Existe-t-il dans notre pays un malaise politique et social ? Je suis sûr qu'au moins 90 % des djiboutiens répondront à cette question par un oui massif. Le malaise politique, économique, social et moral est si profond que la très grande majorité du peuple djiboutien est prête à souscrire à n'importe quel changement pourvu que le système actuel disparaisse.

La vérité est que le peuple djiboutien rejette le régime en place. Peut-il accepter un régime qui érige en système de gouvernement les injustices, les passe-droits, le clanisme ethnique ou tribal, les emprisonnements arbitraires, les tortures physiques et morales, le clientélisme, la corruption, les détournements des deniers publics et la négation de toute notion d'intérêt général ? Peut-il accepter un système qui met hors-la-loi toute forme d'opposition ? Peut-il accepter un pouvoir qui plonge délibérément la population dans le dénuement le plus abject pour mieux la contrôler ?

Par certains aspects, le régime en place nous rappelle l'Etat colonial. Je suis attristé de faire ce parallélisme mais la réalité m'y oblige. L'Etat colonial est, en quelque sorte, un corps étranger qui entend survivre dans un environnement qui n'est pas le sien. Pour se faire accepter il n'a pas d'autre moyen que de recourir à la violence. Pour exister le plus longtemps possible il doit créer une atmosphère de peur permanente chez les colonisés. A la moindre contestation réelle ou supposée, le pouvoir colonial montre toute sa puissance de feu et entreprend des actions répressives " pour anéantir toute velléité de résistance ". Les exactions, les humiliations dont sont victimes ces derniers jours les quartiers populaires obéissent à cette logique coloniale. Des milliers de soldats armés de roquettes et de fusils d'assaut ont reçu l'ordre de " fouiller " tout ce qui peut ressembler à un habitat ; tous les quartiers populaires sont littéralement mis à sac ; les maigres effets personnels des occupants ont été dispersés aux quatre vents ; ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards n'ont droit à la moindre indulgence. Un vieil homme, ancien de la lutte de libération nationale, a bien résumé la situation par cette réflexion assassine : "ces gens (les tenants du régime) ne sont pas mentalement décolonisés ; l'indépendance n'est pas encore née dans leur tête ; ils pensent qu'ils sont là à titre intérimaire comme si le retour du pouvoir colonial n'était pas exclu ; c'est la raison pour laquelle ils se croient obligés d'utiliser les mêmes méthodes que le pouvoir colonial ; ils n'ont aucun respect pour leur peuple ". Fin de citation.

Il semble que ces opérations de ratissage font suite au coup de force manqué du général YACIN YABEH. Pourquoi fait-on subir ces humiliations à un peuple que les plus hauts responsables du régime couvraient d'éloges " pour, disaient-ils, avoir fait échouer " ledit coup de force. ? Comprendra qui pourra ! Il est vrai que le double langage fait également partie de la panoplie du système colonial !

Comment peut-on être amené à martyriser son propre peuple ? Pourquoi vouloir se maintenir contre la volonté du peuple ? Force est de constater que les dirigeants de notre pays sont loin de se poser de telles questions, aveuglés qu'ils sont par l'appât du gain et par des considérations de bas étage. Les dirigeants de notre pays ne savent pas que les responsabilités étatiques qu'ils exercent appartiennent au peuple car si tel était le cas ils seraient sensibles à ses souffrances. Ils sont imprégnés de l'idée que ce pays est une terre sans maître, donc sans peuple. Leurs actes et leurs paroles découlent de cette conviction.

Un penseur a dit ceci : " le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ". A n'en pas douter, les djiboutiens font face à un régime totalement dictatorial et violent.

Pour ma part, je disais dans un discours, il y a huit ans : " la violence appelle la violence ". Alors pourquoi un régime comme le nôtre s'étonnerait-il que certains soient tentés par la violence pour contrecarrer celle à laquelle ils sont soumis ?

Militantes, Militants,
Chers frères et Sœurs,


Notre pays se trouve dans une situation que l'on ne peut pas ne pas qualifier de catastrophique. Nul n'ignore la situation de faillite que vit notre pays.

Nous ne sortirons de cette situation que si notre pays s'engage sur la voie de la démocratie. Il n'y a point de salut pour la personne humaine en dehors de la démocratie. Le système démocratique favorise l'émergence d'éléments patriotes, intègres, responsables et compétents. Nous devons savoir que seule la démocratie peut nous permettre de construire une nation unitaire, solidaire et prospère.

Nous vivons dans la misère noire dans un pays riche. La cause de cette situation n'est rien d'autre que le manque de bonne gouvernance. Avec l'avènement de la démocratie il nous est loisible de mettre au point une bonne stratégie de développement économique. L'agriculture, la pêche, le tourisme, la mise en valeur de nos ressources minérales (perlite, sel, pierres précieuses, géothermie, etc..) devront être les piliers de notre économie. Seule une économie fondamentalement productrice de biens peut nous sortir de ce déshonneur qui consiste à tendre inlassablement la sébille. Cependant, je ne saurai suffisamment insister sur le lien intime qui existe entre libertés politiques et libertés économiques : il ne peut y avoir un véritable développement économique ou autre sans la démocratie.

Tout porte à croire que le régime en place ne se ralliera pas de son gré au système démocratique. C'est au peuple djiboutien de l'imposer. Pour cela nous n'avons pas besoin de fusils. Une forte mobilisation politique de notre peuple suffira. Je voudrais que notre peuple sache que les manifestations et les grèves sont des droits politiques inaliénables. L'opposition Djiboutienne Unifiée (O.D.U.) à laquelle fait partie le PND est prête désormais à utiliser ces droits. Le PND a toujours été à la pointe du combat pour la démocratie et il n'y a pas de doute qu'il remplira ce rôle jusqu'à la victoire finale.

Militantes, Militants, Chers frères et Sœurs, merci de votre précieuse attention et bonne fête.

 

ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND
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ASSEMBLEE NATIONALE REPUBLIQUE DU TCHAD
COMMISSION COMMUNICATION, UNITE-TRAVAIL-PROGRES
DROITS FONDAMENTAUX ET LIBERTES
YORONGAR Ngarlejy
DEPUTE FEDERALISTE

COORDINATEUR EXECUTIF FEDERAL
DE FAR/PARTI FEDERATION
PRESIDENT DE LA FONDATION POUR LE RESPECT
DES LOIS ET DES LIBERTES (FORELLI)
Directeur des Publications des journaux :
La Roue et Le Phare Républicain
TEL/FAX 51 45 59
B.P. 4.197 N'DJAMENA
E. mail : yorongar@intnet.td

N'Djaména, le 19 décembre 2000

Monsieur James D. Wolfensohn,
Président de la Banque Mondiale
1818, Avenue 2e Street NW
Washington DC
20433 USA


Monsieur,


Aux termes des dispositions de l'article 116 de la constitution qui dispose que " le parlementaire représente la Nation toute entière",

J'ai l'honneur de vous demander de rappeler définitivement du Tchad pour forfaiture Mme Mary A. BARTON-DOCK, représentante de la Banque Mondiale au Tchad. En outre, les fonctionnaires de l'institution qui vous ont sciemment induit en erreur en vous faisant prendre une décision lourde de conséquences doivent démissionner ou être démissionnés.

Aujourd'hui, les preuves sont faites par M. Idriss Déby à propos de l'utilisation de l'avance sur les royalties appelés pompeusement "bonus" consentie par le consortium avec l'entrée de la multinationale PETRONAS, avance destinée à la lutte contre la pauvreté comme vous le dites vous-même si bien a été utilisé pour l'achat des armes pour massacrer les Tchadiens.

Pour se justifier comme il en a l'habitude, M. Idriss Déby vous avait fait savoir, dans sa lettre du 10 octobre 2000, qu'il aurait affecté ce fonds, entre autres, à la STEE à concurrence de 2,537 milliards de F CFA, le 5/7/2000; 2,455.milliards de F CFA, 27/7/2000, pour le réseau routier ; 3,051 milliards de F CFA pour l'achat des armes etc.

Tout ceci est faux car en dehors de l'achat des armes, l'argent du "bonus" n'a pas servi aux postes indiqués dans la lettre du gouvernement. En voici les preuves :

1)- Pour la STEE, un marché public n°004/MEEP/00 du 7 août 2000 engagé sur le budget national alors que le "bonus" n'a pas été budgétisé a été conclu entre M. Sogli Panguera, Directeur général de SOPAM, 06 BP 9205 Ouagadougou 06 (Burkina Faso) et le Ministère des Mines, de l'Energie et du pétrole pour la livraison d'une centrale électrique composé de trois groupes électrogènes pour un montant total de 122.291.010 FF soit 12.229.101. 0000 milliards de F CFA (pièce n°1). Ce marché est conclu en un seul jour c'est-à-dire le 7 août 2000 comme l'attestent les signatures du fournisseur, du Ministre des Mines, de l'Energie et du Pétrole, du Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre chargé des marchés publics, du Ministre des Finances et du Chef de l'Etat, M. Idriss Déby, lui-même. Selon toute vraisemblance, ce marché important est cédé sous forme de gré à gré. Il est assorti d'exonérations des droits et taxes de montant total de 4.210.473.290 F CFA comme le prouve la lettre n°297 du directeur de la commission du suivi du mécanisme de fiscalisation des marchés publics financés de l'extérieur (pièce n°2), lettre intervenue à posteriori pour régulariser une situation de fait. L'avance consentie par l'Etat à M. Sogli Panguera provient d'une autre source et non du bonus. Les termes de ce contrat en faveur de ce dernier se passent des commentaires.

2)- Pour le réseau routier (CAER): En ce moment précis, aucun tronçon de route au Tchad n'est entretenu ni sur le budget de l'Etat ni sur le "bonus.

C'est avec le reliquat de l'exercice 1999-2000 dégagé du fonds de l'Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP) d'environ 491 millions de F CFA géré par IDA que le tronçon de la route Massakory-Massaguet-Ngama-Bokoro-Mongo-Oumhadjer est entrain d'être raclé. L'obtention de ce reliquat se passe de commentaires par sa composition (reliquat de marché de 1,5 millions consenti à la SNER soit 270 millions de FCFA; ETTP 21 millions sur un marché de 1,1 million de F CFA et 200 millions F CFA avec la variation du dollar soit 491 millions de F CFA). Ai-je besoin de rappeler que le fonds alloué par l'Union Européenne (EU) mal géré avait occasionné des impayés de 800 millions de F CFA au préjudice de la SNER qui est une société écran du clan et de la famille Déby ? La transformation du compte autonome d'entretien routier (CAER) en fonds d'entretien routier (FER) pour compter du 1er janvier 2001 n'y peut absolument rien.

3)- Pour l'achat des armes, ceci se passe de commentaires (pièce n° 3 relative à la lettre du 24 septembre 2000 émanant du Dr Vladimir POPOV, pièces n 4 et 5 relatifs aux certificats d'usage final des 20 avril 2000). Comme vous pouvez le constater, ces achats sont intervenus avant que le bonus ne soit accordé par le consortium etc.

Depuis plus de trois ans, nous nous évertuons à attirer votre attention sur l'utilisation de fonds provenant du pétrole de Doba et de Sédigui. Depuis trois ans, nous vous avons dit que la lutte contre la pauvreté que vous avancez pour justifier l'exploitation du pétrole tchadien n'est que subterfuge pour le chef de l'Etat tchadien pour faire couler l'or noir de Doba, Bongor, Kyabé, Salamat et Sédigui à des fins autres notamment le financement des guerres au Tchad et ailleurs à travers le monde pour, s'enrichir et enrichir sa famille, son clan et sa clique. En dépit du risque pris pour dénoncer ce qui est évidence pour tous, malgré le lourd tribut que paient les Tchadiens quand ils dénoncent les pratiques mafieuses du régime clanique d'Idriss Déby, de ses protecteurs et autres complices. Abusée par ses fonctionnaires, la Banque Mondiale abusée soutient que l'exploitation du pétrole peut lutter contre la pauvreté. D'où l'accord en juin dernier. Aidé par les experts en surfacturation, M. Idriss Déby, qui a personnellement géré ce "bonus" vous a produit, le 10 octobre 2000, les vrais-faux document pour justifier l'utilisation de ce fonds comme démontré ci-dessus. Pour prouver qu'il n'a que faire avec vos instructions ainsi que les directives de la Banque, M. Idriss Déby affirme, la main sur le cœur, avoir utilisé une bonne partie des 19 milliards pour acheter 4 hélicoptères blindés MI, 350 Toyota de combat, plusieurs dizaines de véhicules de transport de troupe, des armes, des munitions, des mines etc. pour tuer Ketté Nodji Moise du MRAD, massacrer les populations civiles du sud et plus particulièrement des sites pétroliers de Doba, miner, empoisonner les puits d'eau, massacrer les populations civiles du BET sous prétexte de la rébellion du MDJT de Youssouf Togoïmi, pour arracher les enfants à leurs mères comme chair à canon etc.;

De même, il dit avoir utilisé une partie de cet argent pour entretenir un réseau routier qui n'existe que dans son imagination et celle de ses complices. Il prétend avoir mis à la disposition de la STEE une partie de l'argent de "bonus" pour l'achat des groupes électrogènes alors qu'il n'en est rien. Sont également archi fausses toutes les autres prétendues répartitions (90 millions à l'éducation nationale pour le CAMES, 100 millions à la Mairie pour la lutte contre les inondations, 711 millions pour la réfection des bureaux du Ministère des Affaires Etrangères, 200 millions au Ministère de la Santé Publique pour la construction du centre de santé mentale, 29 millions pour l'Assemblée Nationale, 400 millions au Ministère de l'Intérieur pour appuyer l'administration territoriale et 600 millions au Ministère de l'Information pour la sensibilisation et la communication. Aujourd'hui, il n'y a pas un seul kopeck de l'argent du bonus encore disponible à la Présidence où il est stocké. A toute fin utile, nous vous rappelons que les autres fonds alloués par les bailleurs de fonds sont justifiés par ces genres de faux documents (aide taiwanaise, aides de l'Union Européenne, de la Banque Mondiale, du FMI, de l'Allemagne, de France, des pays arabes etc.). Que sont-ils devenus les fonds alloués au développement et de la privatisation du secteur des télécommunications, Monsieur le Président ?

Monsieur le Président,

Voilà, la lutte contre la pauvreté que vos collaborateurs et M. Idriss Déby imposent au Tchad pour exploiter le pétrole tchadien. Plutôt pour appauvrir davantage le Tchad.

Je puis vous informer que c'est de la même manière et par les mêmes subterfuges que des fonds alloués au Tchad à des titres divers sont justifiés. En déniant à sa propre loi sur les revenus pétroliers taillée à sa mesure avec la complicité de vos collaborateurs, M. Idriss Déby étale au grand jour sa mauvaise foi évidente. Car, il sait pertinemment que les revenus pétroliers sont constitués des ressources directes (royalties, avances ou acomptes sur les royalties, les dividendes, les redevances etc.) et des ressources indirectes (les impôts, les droits divers, les taxes etc.).

Pour toutes ces raisons nous demandons le départ de Mme Mary A.Barton-Dock du Tchad de vous avoir induit en erreur ainsi que la démission de vos collaborateurs qui avaient la charge du dossier pétrolier tchadien. Tout comme nous allons demander au Directeur Général du PNUD le départ de M. Diawara pour sa complicité avérée avec M. Idriss Déby.

Oui, Monsieur le Président, vos collaborateurs ayant la charge du dossier se doivent soit démissionner sot d'être démissionnés.

Et il n'est pas superflu de vous rappeler vos propres propos tenus et reproduits par les médias d'Etat tchadien en octobre 1999:

"Je ne crois pas, dites-vous, que ce projet aura des effets catastrophiques sur l'environnement ou sur les populations indigènes, comme l'affirment des organisations non-gouvernementales. S'il y en avait, la Banque ne le ferait pas. Il y a beaucoup d'hystérie autour de ce projet Ce projet nécessitait une grande attention. La Banque restait ouverte pour s'assurer de bien faire. Il y a du pétrole au Tchad qui est le deuxième pays le plus pauvre du monde. Si le pétrole peut être extrait de façon efficace, il peut générer 1,5 milliards de dollars. Une partie de l'argent devait être versée de façon transparente avec l'accord du gouvernement dans un fonds consacré à la santé, à l'éducation et à la réduction de la pauvreté… ", telle est, en substance, votre déclaration (pièce 6 : Bulletin de l'agence tchadienne de presse n°4340 du 1er octobre 1999).


Sans commentaires.

Et Idriss Déby d'affirmer avec force le contraire :

"Moi, Idriss clame-t-il, le chien aboie, le chien passe. L'utilisation du bonus relève du ressort du gouvernement. Personne, ni la Banque Mondiale, ni un autre ne doit imposer un quelconque dictat pour l'utilisation du bonus. Si demain, je voudrais un sujet quelconque pour garantir la sécurité, je le ferai".(pièce 7 : Le Progrès du 18 décembre 20000).

Sans commentaires.

Interpellé par un député de l'opposition à l'Assemblée Nationale sur l'utilisation du "bonus", le gouvernement utilise des subterfuges à travers les députés du MPS au pouvoir pour éviter le débat public prévu le 6 courant est reporté successivement au 15 puis au 18 et ensuite au 19 décembre 2000.

Sans commentaires.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance de notre considération distinguée.


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LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
DOM TEL/FAX: (253) 35 80 07
BUR TEL/FAX :(253) 35 78 04
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@yahoo.fr
https://old.ardhd.org/lddh.htm

Communiqué de Presse n°26/LDDH/00
du 24 décembre 2000.


QUE DIEU, TOUT PUISSANT, MISERICORDIEUX, CLEMENT
Guide et éclaire nos pas



AT - TAWBAH (versets 17 et 18 de la Sourate)




" 17 _ Il n'appartient pas aux associateurs de peupler les mosquées d'Allah, vu qu'il témoignent contre eux - mêmes de leur mécréance. Voilà ceux, dont les œuvres sont vaines, et dans le Feu il demeureront éternellement.


18 _ Ne peupleront les mosquées d'Allah que ceux qui croient en Allah et au jour dernier, accomplissent le Salàt, acquittent le Zakàt et ne craignent qu'Allah. Il se peut que ceux - là soient du nombre des bien - guidés. "




Quatre lieux de culte
Sous l'emprise de l'autorité gouvernementale




Le 24 décembre 2000, le Ministre chargé des Affaires Musulmanes, l'ancien cadi de Djibouti, Monsieur Mogueh, sur les ondes de la Radio - Télévision de Djibouti a annoncé les décisions qui ont été prises à l'encontre de quatre mosquées et sur la désignation de deux terre - plein pour la prière de fête de l'El Fitr.





Selon le Ministre délégué M. Mogueh il a été décidé que :

1) Les mosquées suivantes seront fermées le jour de la fête de l'El - FITR :

· La mosquée - AU PORT
· La mosquée Saoudienne (à côté du Palais du Peuple)
· La mosquée Mahamoudi (à côté du marché)
· la mosquée SADO (à coté du Lycée)



Ces quatre mosquées se situent géographiquement au Nord - Est de la Capitale entre la rue Brazzaville et le Marabout - Héron.


2) Pour les croyants résidents entre la rue Brazzaville et le Marabout - Héron, ils doivent le matin de la fête prendre avec eux leur tapi de prière et se rendre sur le terre - plein face à l'ancienne résidence de l'actuel Président de la République de Djibouti.

Quant aux croyants résidents à Bal Bala le terre - plein pour la prière de la fête sera celui du Député Djama Aouled.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est outrée et choquée face à de telles décisions qui portent outrage à des lieux de culte en violation aux articles 1, 3 et 11 de notre Constitution.

Elle demande au Gouvernement de ne pas appliquer ces mesures intolérables et de permettre à tous les fidèles de choisir librement et de prier en toute liberté dans leur mosquée. Que les portes de tous les mosquées soient ouvertes pour accueillir (le cœur en fête) tous les croyants, tous les pratiquants.



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27/12 Création d'un mouvement des jeunes étudiants opposés au régime GUELLEH

Chers amis djiboutiens,


Je tiens tout d'abord a vous presenter mes voeux de bonheur ,de prosperite
et de paix pour la celebration de L'AID EL FITR . Je tiens a vous faire part
de la creation d'un mouvement des jeunes etudiants qui sont opposés au régime
de Guelleh. Ce mouvement est né apres notre démission du PRD. Nous sommes
ouvert à tout le monde sans distinction de tribu ou de classe sociale. Encore
une fois bonne fête.

abdillahi hassan
Président du mouvement des étudiants

Note de l'ARDHD :
Nous saluons la création d'un mouvement d'étudiants opposés au régime de Guelleh. Mais nous aimerions en savoir plus sur les membres fondateurs, sur le bureau, les orientations et les propositions d'action. Dès que nous en serons informés, nous publierons sur notre site ces renseignements qui sont essentiels pour permettre à chacun de rallier ou non le mouvement, en fonction de ses propres priorités et de la crédibilité des organisateurs.

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L'HOMME OU LA FEMME DE LA SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?

Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur
pour son discours d'inspiration néo-nazi !

Cette semaine, nous décernons le titre à Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur, pour sa présentation de la rafle des 5.000 personnes à Djibouti.


Nous reprenons quelques passages de son discours qui ont été diffusés par l'Agence djiboutienne d'information (ADI), qui est pourtant l'organe de propagande du système Guelleh. Le fonctionnaire de l'ADI est certainement dénué de tout esprit critique et il n'a rien vu venir.... sinon il aurait protégé son ministre !!!

"M. Abdallah Abdillahi Miguil a ajouté que " ces opérations vont pouvoir continuer avec plus de célérité et de sévérité."

"M. Abdallah Abdillahi Miguil fait observer que bon nombre des maux de la société djiboutienne comme " les maladies, les vols, les viols et la contrefaçon de devises " proviennent essentiellement de l'immigration clandestine qui " porte atteinte à la morale, à nos coutumes et aux valeurs religieuses de notre pays. "
(Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?)


Et le ministre de citer en exemple " ces bacs à ordure pleins à craquer sur lesquels opèrent deux ou trois garçons ou fillettes, issus de l'immigration clandestine et qui versent pratiquement tous les détritus par terre, pour récupérer quelques objets. " (même les enfants ne sont pas innocents à ses yeux ... ils jettent des détritus par terre, ce qui mérite absolument une mesure immédiate d'expulsion ! )


... etc.

Note de l'ARDHD : N'en citons pas plus, le cas de ce ministre est déjà suffisemment grave pour ne pas en rajouter. Il a pourtant un mérite, c'est celui d'affirmer honnêtement que le système Guelleh, auquel il participe, est une dictature d'inspiration probablement néo-nazi. (CQFD)

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"Extrait du site de l'ARDHD - http : //www. liberte-aref. com"