LA LIBERTÉ N° 36

Journal indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.


La résidence personnelle de M. Guelleh à Djibouti.

Toutes les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...

SOMMAIRE N° 36 du 27 mai au 2 juin 2000
LIBÉRATION 'DISCRÈTE' DES ENFANTS MINEURS ...
MAIS PERSONNE NE SAIT OU ILS ONT ÉTÉ ENVOYÉS ... !!
- UNE CONFÉRENCE SECRÈTE DES DONATEURS AU KOWEÏT,
- MALAISE DANS L'ARMÉE ET MENACES SUR LE DÉFILE DU 27 JUIN,
- AUCUN PASSEPORT N'A ÉTÉ RESTITUE AUX MEMBRES DE L'OPPOSITION

- Manifestations et grèves contre les augmentations des produits pétroliers ;
la ville est bloquée mais la Police n'intervient pas ...,
- Les négociations avec le FRUD dans l'impasse,
- La LDDH obtient le statut d'Observateur
auprès de la Commission Africaine des Droits de l'Homme (Alger 27 avril 2000),

- MENACES SUR LA CONFERENCE POUR LA SOMALIE ??
- LIBERATION DU JOURNALISTE AMIR ADAWE PAR LES ETHIOPIENS

27/05 LES MEMBRES DE L'OPPOSITION NE PEUVENT TOUJOURS PAS SE DÉPLACER : ILS SONT TOUJOURS PRIVES DE PASSEPORT. Lancement d'une campagne internationale pour que les passeports soient restitués à toutes les personnalités de l'opposition.
27/05 : CONGO - FOREFRONT URGENT ACTION. Arrestation de l'équipe de la Voix des Sans Voix.

28/05 : Le Ministre de la Justice Ibrahim Idriss DJIBRIL et le Procureur Général Ali Mohamed ABDOU vont participer à une Conférence sur les Droits de l'Enfant à Genève.


Appel de l'ARDHD pour que toutes les Associations qui luttent pour les Droits de l'Homme leur réservent le meilleur accueil et qu'elles informent les journalistes présents ...

28/05 : L'Homme ou la femme de la semaine : deux nominés encore cette semaine !
Ibrahim Idriss DJIBRIL et Mohamed Ali ABDOU (2ème nomination)

29/05 : AVIS DE RECHERCHE. Que sont devenus les 29 enfants mineurs libérés après avoir subi les pires sévices ?
23/05 Le PAM octroie une aide de 6,6 millions de dollars au port de Djibouti. (Extrait AFP)
28/05 Lancement officiel du relais FM de la BBC à Djibouti. (Extrait AFP)
30/05 : Les juges LE LOIRE et MORACCHINI se sont rendus à Bruxelles pour entendre M Aloumekani. Ils auraient été ébranlés dans leurs convictions ....
31/05 Manifestations dans toute la ville de Djibouti qui serait paralysée. La Police est absente et n'intervient pas : un signe ?.
31/05 IMPASSE DANS LES NÉGOCIATIONS AVEC LE FRUD. 31/05 APPEL INTERNATIONAL DE L'OMCT pour retrouver les 29 enfants mineurs récemment libérés de Gabode et pour leur apporter un soutien matériel et psychologique.

01/06 OUBLIÉE DANS LA CORNE DE L'AFRIQUE
Recomposition de la nation somalienne - G. PRUNIER
(Le Monde Diplomatique / avril 2000)

01/06 MENACES SUR LA CONFERENCE POUR LA RECONCILIATION DE LA SOMALIE ?? (Courrier des lecteurs)
01/06 LIBERATION EN ETHIOPIE DU JOURNALISTE AMIR ADAWE (Communiqué du PND) 2/06 : Une semaine difficile pour M. Guelleh. Un bilan catastro-phique dans tous les domaines ...
M. GOULED, ancien chef d'Etat séjourne en France en toute impunité. La justice va-t-elle saisir l'occasion de l'interroger sur les plaintes déposées à son encontre ?  
Sommaire de 'LA LIBERTÉ'
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COURRIER DES LECTEURS
Nous reprenons de façon anonyme en général (pour garantir la sécurité des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi de ne pas répondre aux critiques.

Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.

 

Le Forum Agora-Djibouti ne s'est pas suicidé.
Il a été assassiné avec préméditation
.



Subject: Défendons Agora


Bonjour M Schaal,

Permettez moi de vous suggérer de faire un article sur la fin de la liste de diffusion agora-djibouti.
Comme vous le savez cette liste a été lancée par Yves Vernin puis a connu un très grand succès permettant a des centaines de Djiboutiens de partout dans le monde de discuter, s informer..


Le régime dictatorial Guelleh a évidemment tout fait pour la torpiller.

D'abord en lançant des sites a grands frais (comme celui de ismail-omar.com) ou comme de Samatar Miguil , homme qui touche une bourse djiboutienne et une bourse canadienne, qui est devenu canadien en se faisant passer pour un réfugié somalien et qui a 35 and passes est toujours en maîtrise a Ottawa qu'il ne fait pas d'ailleurs.

Maintenant la liste agora-Djibouti est morte parce que ce Samatar a abonne la liste a d'autres listes ce qui fait que les abonnes ont abandonne a force de recevoir 30 messages par jour. Le comble, Samatar Miguil a propose aux abonnes de Agoraa une procédure pour se desinscrire

Merci M Schaal

M.A.























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Réponse de l'ARDHD : Appel à volontaire

Merci pour votre message. Je n'étais pas au courant de cette hypothèse ni 'des dessous de cette affaire' .... en particulier concernant la possible responsabilité de ce Samatar Miguill qui m'a souvent beaucoup insulté (mais peu importe au fond). Un jour il était très furieux parce que nous avions publié un article dans lequel nous évoquions l'éventualité qu'il reçoive deux bourses : djiboutiennes et canadiennes. Il a tenu à apporter un démenti, précisant qu'il était citoyen canadien et qu'il ne recevait aucune bourse de l'État djiboutien.

Il est en effet extrêmement regrettable pour tous les djiboutiens, quelles que soient leurs opinions que ce forum disparaisse d'aussi triste façon... Il a permis d'exprimer des idées, d'échanger parfois vivement et nous sommes reconnaissants à Yves Vernin.

Que pouvons-nous faire ?

Probablement une seule chose, c'est de recréer un agora avec un autre site hébergeur, mais avec un filtre pour les inscriptions et un modérateur qui décide la diffusion de tout message.

C'est une tâche et une responsabilité que nous ne pouvons pas assumer, le journal est déjà une tâche lourde .... comme vous l'imaginez, plus le suivi du courrier. Connaîtriez-vous quelqu'un, fiable, qui effectuerait ce rôle tous les jours et avec objectivité : toutes les idées y compris, celles qui sont contraires aux nôtres doivent pouvoir s'y exprimer librement.

Je suis attentif à vos propositions et LA LIBERTÉ assurera la promotion de toute nouvelle liste agora créée selon ces deux principes : filtre à l'inscription et avant diffusion des messages et tolérance sur les points de vue exposés, à condition d'éviter les abus.

Tout en vous laissant la responsabilité de vos propos, ( c'est la règle dans cette rubrique ), nous publions votre message dans le courrier des lecteurs comme vous nous le demandez.

Solution technique :
Pour lutter contre les innombrables envois de publicité et autres, j'ai trouvé des ressources dans Outlook Express 5. Vous pouvez bloquer au fur et à mesure tous les expéditeurs dont vous ne voulez plus ... si bien que ces messages sont détruits automatiquement dès réception et qu'ils ne dérangent plus ... Veillez à cocher ensuite les deux cases 'courrier' et 'news'.

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01/06 MENACES SUR LA CONFERENCE POUR LA RECONCILIATION EN SOMALIE ??

La conférence sur la Somalie risque de s'envoler en bris et d'une façon inattendue. En effet de jour en jour, il se précise que les vraies intentions de Mr Ismaël Omar se précise.

Selon des hauts responsables de la délégation des Gadabourcis présents à Arta, le
président djiboutien semble nourrir des ambitions territoriales sur le Nord de la Somalie notamment dans la province frontalière d'AWDAL habitée à 95% par des Gadabourcis et quelques 3% des mamasans tribu de Ismaël Omar.

En effet, lors des discussions sur le partage des siéges entre Somaliens, la délégaton
embrionnaire des Issas conduite par l'ex-colonel farah waïs a proposé à la délégation des Gadabourcis par le docteur Med Farah et le général talan, que les Issas s'attend à ce qu'ils recoivent 50% des siéges qui seront attribués à la province d'AWDAL!

Eh oui 50%! La délégation gadabourcis n'a même pas pris au sérieux une telle tentative mais les choses se précisent et l'ambition démesurée des Issas serait appuiyé par le président Guelleh lui-même qui se préoccupe du sort ou des siéges de ses propres cousins paternels.

La délégation des Gadabourcis a informé de la situation les autres délégations car non seulement la conférence risque de se solder en échec à cause de celui là même qui a organisé mais des tensions tribales risquent de se raviver et comme d'habitude ces tensions auront leurs répercussions directes et immédiates sur Djibouti.

La situation est très préoccupante lorsque la délagation Gadabourcis a su que c'est le propre directeur cabinet du président Guelleh, Mr Ismaël Tani qui est chargé de suivre personnelllement le dossier des Mamasans sur la Somalie.

Selon le porte parole du Géneral Talan, si une telle ingérence ne prend pas fin dans les jours qui viennent, sa délégation pourrait quitter la conférece après avoir dénoncer les agissements intolérables du président djiboutien et de sa tribu.

Une affaire à suivre...

A.K.

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REVUE DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES

30/05 HAUSSE IMPORTANTE DES CARBURANTS.
Des grèves qui pourraient paralyser la capitale.


En réaction à la forte augmentation des carburants qui a été décidé par le Gouvernement, les taxis et les minibus se sont mis en grève. Ils n'ont pas l'autorisation d'augmenter leurs tarifs et de répercuter ces hausses sur leurs clients ; lesqules clients ne reçoivent plus de salaires (fonctionnaires) depuis cinq mois.

On murmure que les boulangers envisagent aussi des grèves.

Plusieurs barrages ont été dressés à Djibouti et le risque d'une paralysie de la capitale n'est pas à exclure.


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31/05 LES MANIFESTATIONS CONTRE L'AUGMENTATION DES PRODUITS PÉTROLIERS PRENNENT DE L'AMPLEUR ET PARALYSENT LA VILLE.

On nous signale d'importantes manifestations en réaction à l'augmentation des produits pétroliers (L'AFP a publié plusieurs dépêches à ce sujet). La ville de Djibouti serait paralysée par de nombreux barrages. La colère monterait au sein de la population.

Jusqu'à maintenant, la Police n'est pas intervenue pour ramener l'ordre. On peut se demander si le Gouvernement veut éviter une aggravation (ce qui serait une première !) ou si ce sont les Policiers qui refusent de défendre le régime, d'autant plus qu'avec leurs familles, ils sont aussi les victimes des retards de salaire et des hausses de prix ....

L'Armée menace toujours de ne pas défiler le 27 juin.


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30/05 LES JUGES LE LOIRE ET MORACCHINI
VIENNENT DE PASSER DEUX JOURS A BRUXELLES POUR ENTENDRE LE TÉMOIN M. ALOUMEKANI


Les deux juges se sont rendus à Bruxelles les 29 et 30 mai pour entendre à nouveau M Aloumekani sur la base des procès-verbaux des interrogatoires qu'ils avaient réalisé pendant leur déplacement à Djibouti.

D'après des informations sérieuses, M. Aloumekani aurait répondu point par point et il se murmure que les juges auraient été ébranlés dans leur conviction et qu'ils rentreraient à Paris avec moins de certitudes ...

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31/05 IMPASSE DANS LES NÉGOCIATIONS AVEC LE FRUD.

Les négociations entre le FRUD et le gouvernement sont 'au point mort' actuellement. M. DINI n'aurait reçu aucune réponse à ses demandes et il ne se passe plus rien.

Il faut se souvenir que l'opposition qui a soutenu les négociations, parce qu'elles représentaient une chance sérieuse de rétablir la paix et la démocratie, ne restera pas toujours 'silencieuse" dans ces conditions. Elle pourrait se sentir libre de s'exprimer à nouveau s'il n'y a pas d'amélioration.


Il pourrait en être de même pour les combattants du FRUD qui n'ont pas rendu les armes.

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02/06 : M GOULED séjourne en France à titre privé. Vers une possible relance de la plainte pour Crimes contre l'Humanité ?

M Gouled séjourne depuis plusieurs semaines en France où il aurait acquis une nouvelle résidence après la vente de son Château de Divonne-les-Bains. Il n'est plus Chef d'État, (donc il n'est plus couvert par une hypothétique immunité) et il réside en France. Les deux conditions étant remplies, nous ne voyons ce qui s'opposerait désormais à ce que la Justice française instruise la Plainte pour Crimes contre l'Humanité qui avait été déposée par L'ARDHD an nom de plaignants victimes de tortures ...



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24.05.00 17:34 Extrait dépêche AP

Affaire Borrel : deux juges d'instruction parisiens
poursuivent le quotidien Libération


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PARIS (AP) -- Deux juges d'instruction parisiens en charge de l'enquête sur la mort d'un magistrat français à Djibouti en 1995 ont cité à comparaître pour diffamation le quotidien Libération devant le Tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine).


L'audience se déroulera le 20 juin. Marie-Paule Moracchini et Roger Le Loire, tous deux juges d'instruction au Tribunal de grande instance de Paris, demandent chacun 50.000ff de dommages et intérêts, indique-t-on mercredi de sources judiciaires.

Les deux magistrats reprochent au quotidien d'avoir qualifié de "rocambolesque" leur enquête sur le décès de Bernard Borrel, un magistrat français détaché à Djibouti, ou d'avoir fait preuve de "partialité".

L'article incriminé a été publié le 14 mars, lendemain de la conférence de presse organisée par la veuve du magistrat qui demandait au Garde des Sceaux l'ouverture d'une enquête sur les conditions dans lesquelles l'instruction concernant la mort de son époux était menée par les deux magistrats parisiens.

L'enquête confiée à la brigade criminelle a conclu à la thèse du suicide alors que Mme Borrel est persuadée que son mari a été victime d'un assassinat. Dans leur rapport
d'expertise remis le 5 avril aux deux magistrats instructeurs, les Drs Dominique Lecomte et Guy Nicolas soutiennent que le magistrat français s'est suicidé par immolation.


Source : AP



Note de l'ARDHD :
Cette audience sera peut-être l'occasion de faire la lumière sur la façon dont les deux juges ont conduit l'enquête sur l'affaire BORREL et sur toutes les carences relevées par les avocats de Mme BORREL. Il serait quand même fort stupéfiant que les deux juges 'fassent du bénéfice" sur cette affaire .......


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Extrait AFP International

Le PAM octroie une aide de 6,6 millions de dollars au port de Djibouti.

DJIBOUTI, 23 mai (AFP). Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a accordé une aide de 6,6 millions de dollars au port autonome international de Djibouti (PAID) afin d'assurer l'acheminement de l'aide alimentaire à l'Éthiopie, a annoncé lundi radio nationale.

Un protocole d'accord financier relatif à la réalisation de travaux d'entretiens routiers sur divers tronçons de la route Arta-Galafi, d'un montant global de 4,1 millions de dollars, a été signé lundi entre le ministre djiboutien de l'Équipement et des transports, Osman Idriss Djama, et le directeur de la division Transports et logistique du PAM, Ramiro Lopes Da silva.


Une somme de 2,5 millions de dollars sera en outre consacrée à la réalisation d'un terre plein, de deux hangars et de quatre ponts-bascules pour le pesage de camions de transports, a précisé la radio djiboutienne (...)

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Extrait Agence France-Presse


Multiples violations des droits du travail dans le monde, selon l'OIT.

GENÈVE, 25 mai (AFP). Syndicalistes assassinés, agressés physiquement, contraints à l'exil, violations de locaux ou de biens de syndicats: les droits des travailleurs sont loin d'être respectés dans nombre de pays, affirme l'Organisation internationale du travail (OIT) dans un rapport publié jeudi à Genève.

"Dans un certain nombre de pays, les travailleurs qui essaient de s'organiser sont souvent encore en butte à des intimidations et à des menaces. Ils risquent parfois même leur vie", affirme l'OIT dans cette étude intitulée "Votre voix au travail", la première du genre.


Celle-ci sera examinée le 6 juin à Genève par la Conférence internationale du travail, l'organe législatif de l'OIT.

Alors que les 175 États membres de l'organisation ont reconnu la liberté d'association et le droit à la négociation collective, l'OIT souligne que dans la pratique, ces principes "sont loin d'être universellement acceptés".

Parmi les violations manifestes, le rapport cite les interdictions totales qui frappent les syndicats en Arabie saoudite, dans les Émirats arabes unis et à Oman.

L'Arabie saoudite est à nouveau épinglée, de même que le Libéria et la Birmanie, pour leur déni du droit de grève.

A Bahrein et à Qatar, les gouvernements refusent d'accorder aux comités de travailleurs le statut d'organisations indépendantes.

Au cours des dix dernières années, l'OIT a examiné des allégations d'assassinats de syndicalistes en Colombie, en Équateur, au Guatemala, en République dominicaine et en Indonésie. Des agressions ont été rapportées en Éthiopie, en Haïti, à Maurice, au Soudan et au Zimbabwe.

Des arrestations et détentions de syndicalistes ont été signalées en Chine, Côte d'Ivoire, Salvador, Djibouti, Éthiopie, Gabon, Maroc, Pakistan, Paraguay, RDCongo, Corée du sud, Sénégal et Soudan, tandis que des syndicalistes du Bahrein et de Birmanie ont dû s'exiler.

D'autres rapports de l'OIT sont prévus sur le travail forcé en 2001, sur le travail des enfants en 2002 et sur les discriminations en matière d'emploi en 2003.

(...)

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Extrait Agence France-Presse


Lancement officiel du relais FM de la BBC à Djibouti.

DJIBOUTI, 28 mai (AFP). Le lancement officiel du relais FM de la BBC a eu lieu dimanche à Djibouti a annoncé Radio Djibouti.

Les premiers programmes de la BBC sur FM avaient débuté le 17 mai dernier.


Ces programmes sont reçus en digital à partir du satellite Intelsat et retransmis à partir d'un émetteur de 500 Watts situé dans l'enceinte de la Radio Télévision de Djibouti.

Un protocole d'accord pour l'attribution d'une fréquence à la BBC avait été signé le 9 Février dernier entre le Ministre de la Communication et de la Culture djiboutienne et le Directeur Régional de la BBC pour l'Afrique et le Moyen Orient.

Cette chaîne émet désormais des programmes en anglais, en arabe et en somali sur la bande de 99.214 FM. La couverture de ces programmes concerne pour l'instant Djibouti-ville et ses environs. Une deuxième phase est prévue dans une année avec la mise en place d'un émetteur plus puissant à Arta, à 30 km de Djibouti, afin de couvrir la totalité du territoire djiboutien.

Note de l'ARDHD :
On comprend mieux les raisons pour lesquelles la BBC se montrait aussi peu critique dans ses émissions en français (Cf note d'information de la LDDH reproduite dans le numéro 35 de La Liberté). La BBC ne pouvait pas prendre le risque de déplaire à M. GUELLEH. Espérons cependant que cette nouvelle installation d'un émetteur (que nous saluons) n'impose pas définitivement à la BBC des contraintes éditoriales ......... et une ligne politique favorable à la dictature. A suivre ...




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NATIONS UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
Tel: +254 2 622 147
Fax: + 254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org


AFRIQUE CENTRALE ET DE L'EST:
IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 21 (du 20 au 26 mai 2000)


EXTRAIT DU SOMMAIRE:

ETHIOPIE-ERYTHREE: Asmara s'est repliée sur ses positions du 6 mai
ETHIOPIE-ERYTHREE : Le retrait ne préjuge pas du statut, selon Isayas
ETHIOPIE-ERYTHREE : Addis-Abeba déclare que la guerre n'est pas finie
ERYTHREE : Le PAM transporte des vivres à l'ouest de l'Erythrée
ERYTHREE : Selon le HCR, le chiffre des déplacés n'est pas bien connu
SOMALIE : Le Conseil de sécurité soutient la conférence de Djibouti


ETHIOPIE-ERYTHREE: Asmara s'est repliée sur ses positions du 6 mai


L'armée érythréenne a retiré ses forces de Zala Anbesa sur le front central où les conflits avaient repris entre l'Éthiopie et l'Erythrée mercredi soir, annonçant qu'elle quittait toutes les régions contestées par l'Éthiopie conformément à la demande de l'Organisation de l'unité africaine (OUA).
'L'Erythrée s'est déclarée prête à répondre immédiatement et favorablement aux deux points de la demande du président en exercice de loua, à savoir la cessation immédiate des combats et la reprise des pourparlers indirects,' a annoncé un communiqué de presse émanant du gouvernement. Il a insisté sur le fait que le retrait érythréen n'était pas une défaite. Au cours des négociations jeudi avec le président de loua, le chef de l'État algérien Abdelaziz Bouteflika, le président érythréen Isayas Afewerki a déclaré que
son pays avait redéployé ses forces sur les positions d'avant le 6 mai 1998,
ainsi que le demandait loua, apprenait-on dans une déclaration du ministère
des affaires étrangères.


ETHIOPIE-ERYTHREE : Le retrait ne préjuge pas du statut, selon Isayas

selon la déclaration du ministère, M. Bouteflika avait fait savoir à M. Isayas que l'Éthiopie demandait le retrait des forces érythréennes 'de deux positions supplémentaires, à savoir Bada et Bure'. M. Isayas avait répondu que ces deux sites se trouvaient en territoire érythréen non contesté, mais le communiqué a précisé : 'L'Erythrée s'engage à retirer ses troupes de Bada et de Bure pour ne donner aucun prétexte à l'Ethiopie...le redéploiement de l'Erythrée de ces zones s'effectue sur la base de l'Accord-cadre de loua et des Modalités d'application, qui stipulent que le redéploiement ne préjuge
pas du statut des territoires concernés.


L'Erythrée avait préalablement publié des lettres échangées entre M. Isayas et le premier ministre éthiopien Meles Zenawi datées d'août 1997, qui font allusion à un différend sur les territoires de la région de Bada, précédant les affrontements de Badme qui ont entraîné la guerre presqu'un an plus tard. l'Éthiopie était à l'époque engagée dans une campagne de contre-insurrection à l'encontre des rebelles de l'ethnie afar dans la
région de Bada. M. Bouteflika, qui a quitté Asmara vendredi pour Addis Abeba où il s'entretiendra avec le premier ministre Meles Zenawi, a déclaré dans un communiqué que l'Erythrée avait accepté de reprendre les pourparlers indirects en Algérie lundi, a rapporté l'agence Reuter.


ETHIOPIE-ERYTHREE : Addis Abeba déclare que la guerre n'est pas encore finie

Le ministère des affaires étrangères éthiopien a exprimé ses doutes, dans un communiqué publié jeudi, sur la sincérité de la promesse de l'Erythrée de se retirer. l'Éthiopie souhaite préciser que d'importantes portions de territoire à l'est et au nord-est de l'Ethiopie...sont encore occupées par l'Erythrée. La guerre ne pourra s'achever que lorsque l'Éthiopie aura la garantie que l'Erythrée a retiré ses forces d'occupation de tous les territoires éthiopiens sous son contrôle. En même temps, l'Éthiopie souhaite
réitérer qu'elle n'a aucune intention de rester sur les territoires érythréens qu'elle occupe temporairement pour des besoins d'intérêt militaire.'


A l'issue de la prise de Zala Anbesa mercredi soir, l'Éthiopie a annoncé vendredi que ses forces avaient pris quatre villes supplémentaires sur le front central. Une déclaration du gouvernement a fait savoir que les forces éthiopiennes s'étaient emparé de Forte, Senafe, Tsorona et Igri Mekel, et 'chassaient et détruisaient les restes de l'armée érythréenne qui fuyaient de Zala Anbesa'. La ville frontalière de Zala Anbesa, enjeu des combats acharnés de cette semaine, a été 'entièrement détruite' avant que les
Erythréens ne retirent leurs forces mercredi soir. Un reporter d'IRIN qui s'est rendu dans cette ville a déclaré qu'aucun bâtiment n'était resté intact. Bien que les obus étaient tombés dans et aux alentours de la ville, ce n'étaient pas les bombardements qui semblaient être la cause des dégâts : la ville semblait avoir été passée au bulldozer, a constaté le correspondant d'IRIN.


ERYTHREE : Le PAM transporte des vivres à l'ouest de l'Erythrée

Cinq camions du PAM ont quitté Asmara jeudi matin transportant 77 tonnes de biscuits à haute teneur en protéines destinés à 39 000 personnes déplacées à l'ouest de l'Erythrée. Ce convoi se rendait à Teletabasher, près de la frontière soudanaise, à Dige, près de Gash Barka dans le sud-ouest et à Goluj, au sud de Tesseney, a annoncé l'agence onusienne. Ils devaient atteindre leur destination dans un délai de trois jours. 'Ceci est une mesure provisoire jusqu'à ce que nous puissions déterminer le lieu de relocalisation de toutes ces personnes déplacées. Ensuite, l'agence s'attacherait surtout à obtenir des provisions durables de mais, farine, sucre et sel aux populations touchées, a indiqué à IRIN la porte-parole du PAM, Lindsey Davies. Mme Davies a expliqué que la question des réserves alimentaires en Erythrée dans un plus long terme était préoccupante, particulièrement depuis que les régions de Dibub et Gash Barka, qui fournissent normalement 80 pour cent des céréales d'Erythrée, avaient été touchées par deux années de sécheresse et étaient maintenant secouées par la guerre.

ERYTHREE : selon le HCR, le chiffre des déplacés n'est pas bien connu

A Genève mardi, le porte-parole du HCR, Kris Janowski, a indiqué qu'on ne savait pas encore exactement combien de personnes avaient été déplacées par les combats en Erythrée. Le président Isayas avait annoncé que jusqu'à ce jour, au moins un million de personnes avaient été touchées par les affrontements. Les autorités érythréennes avaient avancé plus tôt un chiffre de 550 000 déplacés mais M. Janowski a fait savoir que ce chiffre incluait probablement quelque 300 000 déplacés par la sécheresse et des affrontements antérieurs. Il a indiqué que les autorités érythréennes avaient demandé aux organisations internationales de monter une opération transfrontalière à partir du Soudan pour venir en aide aux déplacés aux alentours de la ville de Tesseney, à l'ouest du pays, en vue de les empêcher de fuir au Soudan.

SOMALIE : Le Conseil de sécurité soutient la conférence de Djibouti

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé son soutien mardi en faveur de l'initiative de paix en Somalie conduite par Djibouti. Une déclaration du Conseil a appelé les membres de la communauté internationale à apporter un soutien financier et politique aux efforts du gouvernement de Djibouti. Des sources diplomatiques ont confié à IRIN lundi que l'ONU avait produit un rapport sur la façon dont les bailleurs de fonds pouvaient soutenir la conférence de paix pour la Somalie à Arta, où sont réunis près de 700 Somalis sous les auspices de Djibouti. Les négociations devraient se poursuivre pendant au moins un autre mois.

Nairobi, le 26 mai 2000

[FIN]

[IRIN-CEA: Tel: +254 2 622147 Fax: +254 2 622129
e-mail:irin-cea@ocha.unon.org]


[Les informations contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN sont archivés sur internet sous : http://www.reliefweb.int/IRIN ]





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BRUITS ET RUMEURS

M. GUELLEH participerait à une conférence des donateurs organisée dans la plus grande discrétion au KOWEÏT

M. Guelleh est aux abois. L'État djiboutien est en faillite. Il ne paye plus ses fournisseurs et surtout il ne paye plus ses fonctionnaires, ni même ses militaires, qui avaient été favorisés jusqu'à maintenant ... et pour cause, ils défendent le régime dictatorial.

L'Armée aurait décidé se mettre en grève et menace de ne pas défiler le 27 juin

Les militaires en ont assez de ne pas être payés. Comme les autres fonctionnaires, ils n'ont rien reçu depuis le 1er janvier. Un mouvement de fronde et de refus s'est installé dans les casernes et les militaires menacent de ne pas défiler le 27 juin, s'ils ne reçoivent pas tous les salaires qui leur sont dus.

De plus, d'après certaines informations, l'Armée aurait déjà refusé d'assurer la sécurité des participants à la Conférence d'Arta.

M. Guelleh promet des postes ministériels, en privé, à tous les membres de l'opposition ... en échange de concession.

Il aurait même proposé à M. Ahmed DINI un poste de la plus haute importance si ce dernier acceptait d'imposer le désarmement du FRUD. Ce dernier aurait refusé en disant que chaque homme ne pouvait vendre que ce qu'il avait dans sa poche et non ce qui était dans la poche des autres ... il faisait allusion à la récente cession du Port autonome ...

Le FRUD ne désarme pas et aurait même posé un ultimatum à partir du 1er juin. Vers une possible reprise des hostilités ?

Les combattants du FRUD auraient menacé de reprendre leur liberté de manoeuvre et d'intervention si aucune avancée significative n'était conclue avant le 31 mai .... Nous en sommes proche ....

LES RELATIONS ENTRE DJIBOUTI ET ISRAËL SE RENFORCENT - UN REPRÉSENTANT PERMANENT A DJIBOUTI ?
nous avons été informés du fait que deux ministres Israéliens seraient venus à Djibouti récemment pour rencontrer M. Guelleh et son gouvernement. Israël aurait installé dès maintenant un représentant permanent à Djibouti.


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27/05 LES MEMBRES DE L'OPPOSITION
TOUJOURS PRIVES DE PASSEPORT.
Lancement d'une campagne en leur faveur.

Nous apprenons que les passeports des membres de l'opposition n'ont toujours pas été restitués en dépit des conditions de l'accord-cadre qui prévoyait le retour à un fonctionnement démocratique : liberté de la presse, liberté de circuler ....

Nous étudions la réalisation d'une campagne internationale en leur faveur. Il est inadmissible que des personnalités comme MM Aden ROBLEH, Moumin BAHDON, Mohamed AREF, le Général Ali MEIDAL WAIS, etc.. ne puissent se déplacer à l'étranger, faute de disposer d'un passeport.

Contrairement à ses affirmations de façade, le régime djiboutien durcit ses positions :

  • il a emprisonné des enfants mineurs dans des conditions inadmissibles,
    livrés aux pires sévices dans la prison de Gabode : ces enfants semblent avoir été libérés, mais nul ne sait où ils sont à l'heure actuelle
  • Depuis le 1er janvier, il ne paye plus ses fonctionnaires, ni les militaires
    qui étaient son dernier soutien,
  • il impose la censure aux journalistes étrangers
    qui 'couvrent' la Conférence de la réconciliation,
  • il maintient le blocus alimentaire dans le Nord,
  • il cède les actifs de L'État à des intérêts étrangers (Port Autonome)
  • il fait traîner la négociation des accords
    dans le contexte de l'Accord-Cadre,
  • il maintient toujours en détention des prisonniers politiques,
  • etc....

Que fait-il des frais de fonctionnement de L'État, des recettes encaissés pour la cession des actifs, des subventions et perceptions effectuées pour le compte de la Conférence de Réconciliation. On peut imaginer que ces sommes considérables ne sont pas perdues pour tout le monde ... et que M. Guelleh et ses proches empochent et placent à l'étranger des réserves de première importance pour les jours difficiles ....

La société civile est à bout et il serait temps que les grandes nations interviennent pour éviter des événements graves dans ce pays asphyxié par une dictature qui ne gouverne plus qu'en fonction des ses propres intérêts.

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27/05 FOREFRONT URGENT ACTION

Date: May 25, 2000

Member: Floribert Chebeya and staff of Voix de sans
Voix ("Voice of the Voiceless")
Kinshasa, Democratic Republic of Congo


Staff of VSV also at risk: Mr. Justin Chiba Senge; Mr. Peter Ntumba
Mr. Doly Ibefo Mbunga; Mr. Oliver Kungwa
Murhandikire
Mr. Honore Kapuku Mushila; Mr. Leon Kasongo
Omasumbu
Mr. Timothe Dikuiza Benze; Mr. Fidele Bazana
E
Ms. Micheline Mapangala Pe; ms. Eguyna Khady
Mangiau


Link for One-Click Action:
http://www.forefrontleaders.org/action/floribert/vsv-action.htm


Action Requested: Emails to President Kabila and ambassadors

Please take action before: June 10, 2000

Forefront requests your assistance with the following urgent situation in
the Democratic Republic of Congo (DRC):


Since Tuesday, May 23, authorities in the DRC are attempting to arrest Mr.
Floribert Chebeya and the staff of the human rights organization La Voix des
sans Voix (VSV). Since this order the whereabouts of Mr. Chebeya and his are
unknown, raising fears about their safety. Their offices also remain sealed
and reportedly the phone line has been diverted to military security
offices.


These threats of arrest follow a Monday May 22, 2000, press conference
hosted by VSV about the current human rights situation in the country, and
are consistent with a steady pattern of threats, physical attacks and
detention of Mr. Chebeya and VSV staff members by the government.


Suggested language:

May 26, 2000

President Laurent-Dsir Kabila
Presidence de la Republique
Kinshasa-Ngaliema
Republique Democratique du Congo

By Email: UPP@ic.cd


Dear President Kabila,

I am writing to express grave concern about the recent acts of harassment of
Mr. Floribert Chebeya and the staff of La Voix des sans Voix (VSV).


I understand that on 22 May 2000, the Government of the Democratic Republic
of Congo have been trying to arrest Mr. Chebeya and the staff of VSV
following a press conference held on Monday, 22 May 2000. Since the threats
of arrest began on Tuesday, May 23, the whereabouts of Mr. Chebeya and his
staff remain unknown, raising fears about their safety. Their offices also
remain closed and the phone line reportedly has been diverted to military
security offices.


This is not the first time that the staff of VSV has been subjected to acts
of persecution by the government including threats, arbitrary detention, and
torture.


I urge you to take all necessary measures to:

· Rescind the arrest order against Mr. Chebeya and the staff of La Voix des
sans Voix;
· Guarantee the safety of the staff and the free operation of the VSV
office; and
· Cease further acts of persecution against human rights defenders in the
Democratic Republic of Congo.


Thank you for your consideration.

Sincerely,


CC: Ambassador Faida Mitifu
Embassy of the Democratic Republic of Congo
1800 New Hampshire Avenue, NW
Washington DC 20009
Fax: (202) 237-0748


Dr. André Mwamba Kapanga
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire
Représentent Permanent
866 United Nations Plaza, Suite 511
New York, NY 10017
Fax: 212-319-8232



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young human rights activists. FOREFRONT strengthens the work of grassroots
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and technology and providing technical assistance. The network is comprised
of 60 leaders, ages 17-40, working in 26 countries and representing nearly
50 non-governmental organizations.


Help us free Phuntsok Nyidron and the Drapchi 12!
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Lesley Carson
Director
FOREFRONT
333 7th Avenue, 13th Floor
New York, NY 10001
tel:(212) 845-5273
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27/05 LIBÉRATION 'DISCRÈTE'
DES ENFANTS MINEURS
INCARCERES A GABODE

nous apprenons que tous les enfants mineurs, qui étaient incarcérés illégalement dans la Prison de Gabode, ont été libérés 'discrétement' jeudi dernier sur ordre du Ministre de la Justice.

La raison est simple : M. Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre de la Justice a décidé d'accepter une invitation pour participer à Genève à une Conférence sur les Droits de l'Enfance. Il s'y rend avec M Mohamed Ali Mohamed ABDOU, procureur général de la République, qui avait osé justifier l'incarcération de ces malheureux dans un communiqué de presse particulièrement cynique et méprisant le 27 avril 2000.

Notre Association ne peut que se réjouir de la libération de ces enfants, pour la cause desquels, elle a lancé plusieurs campagnes internationales. Mais elle est inquiète sur leur sort, car personne ne sait où ils ont été envoyés. La libération discrète et précipitée a pris de court les ONG qui n'ont pas pu leur porter secours dès la sortie de prison.

Nous lançons un appel pour qu'ils soient retrouvés et pris en charge.

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LI

 

28/05 : MM Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre djiboutien de la Justice et Mohamed Ali ABDOU, Procureur Général osent se rendre à Genève pour participer à une Conférence sur les Droits de l'Enfant.
PROVOCATION ???

Quand on sait, pour avoir suivi cette affaire, les conditions dans lesquelles ils ont incarcérés illégalement 29 enfants mineurs, innocents dans la sinistre prison de Gabode - Quartier des Adultes. Ces enfants ont été victimes pendant plus de cinq mois des pires sévices, y compris sexuels et cela n'a pas altéré la bonne-conscience de nos deux personnalités.

Le Procureur Général M. Ali Mohamed ABDOU avait même osé justifier le 27 avril cette incarcération dans un communiqué de Presse où il avait affirmé que ces enfants avaient été condamnés pour avoir "sniffé de la colle" et d'autres choses et qu'il avaient agi avec discernement à l'âge de 10 ans.

Seront-ils les bienvenus à une Conférence sur les Droits de l'Enfant ?

L'hypocrisie doit avoir des limites et nous lançons une information à toutes les Associations présentes à Genève pour qu'elles informent avec précision la Presse sur les actes honteux et répréhensibles commis par ces deux personnalités.


La libération des enfants éthiopiens et somaliens n'a été décidé que pour leur permettre d'effectuer ce déplacement !!! Qu'ont ils fait des 29 enfants, libérés en secret et transportés vers une destination inconnue ... ?

 

Texte de l'appel de l'ARDHD envoyé dimanche 28 mai.

Nous apprenons la libération des 29 enfants mineurs innocents,
incarcérés illégalement dans la sinistre prison de Gabode à Djibouti.

Ils ont été libérés 'secrètement jeudi dernier 24 mai 2000
et ils ont été envoyés vers une destination inconnue.

Notre Association se réjouit de l'annonce de cette libération
et elle remercie tous ceux qui ont répondu à ses appels et qui sont intervenus en leur faveur :
(Il nous est absolument impossible de citer de façon exhaustive
tous ceux qui ont agi efficacement - que ceux qui ne sont pas nommés nous pardonnent) :


parmi eux
MM les députés Maxime GREMETZ, Roland GARRIGUES, et beaucoup d'autres,
les Associations : OMCT (Organisation Mondiale Contre la Torture - Genève),
Agir Ensemble pour les Droits de l'Homme, Avocats sans Frontières (Belgique),
Cyber-Action, Survie, AFADD, ... etc..

Mais notre Association s'inquiète, car ces enfants, qui ont subi les pires sévices
dans la Prison de Gabode (y compris sexuels) n'ont pas été remis,
comme nous le demandions, à une ONG qui aurait assuré leur prise en charge et leur réinsertion.

Il est indispensable d'obtenir une réponse des autorités djiboutiennes pour
connaître le lieu de séjour des enfants afin de leur porter secours.


Nous apprenons que MM. Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre de la Justice
et Mohamed Ali ABDOU, procureur général, osent se rendre à Genève
pour participer à une Conférence sur les Droits de l'Enfance !!!

nous demandons à toutes les Associations qui défendent les Droits de l'Homme
et qui sont implantées à Genève, de leur réserver un accueil à la hauteur de leurs crimes.
Nous souhaitons qu'elles informent les journalistes présents des conditions
dans lesquelles ont été incarcérés 29 enfants mineurs âgés de 10 à 18 ans dans la Prison de Gabode.

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29/05 AVIS DE RECHERCHE :
QUE SONT DEVENUS LES 29 MINEURS LIBÉRÉS DE GABODE


L'ARDHD lance un avis de recherche et remercie toute personne qui pourra lui faire parvenir des informations sur les 29 mineurs libérés de Gabode, il y a quelques jours.

Ces enfants ont subi pendant cinq mois les pires sévices dans la Prison de Gabode, après avoir probablement vécu des moments difficiles, puisqu'un certain nombre s'étaient réfugiés à Djibouti pour fuir les combats entre l'Erythrée et l'Éthiopie Beaucoup d'entre eux sont certainement des orphelins.

Notre Association souhaite qu'une Assistance leur soit apportée dans les meilleurs délais et c'est la raison pour laquelle elle a besoin de savoir où ils se trouvent actuellement, afin de solliciter les ONG. Ces enfants âgés de 10 à 15 ans ne peuvent pas être 'lâchés' dans la nature sans un soutien matériel et psychologique.

La cruauté du régime djiboutien à leur égard aura été complète. En les libérant sans assurer leur réinsertion, le pouvoir commet un nouveau crime que nous devons essayer d'empêcher.

IL Y A URGENCE

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31/05 APPEL INTERNATIONAL DE L'OMCT
pour retrouver les 29 enfants mineurs récemment libérés de Gabode et pour leur apporter un soutien matériel et psychologique.

Case DJI 190400.2 CC
Second Follow-up to case DJI 190400.CC
CHILD CONCERN


Geneva, 31st May 2000.

The International Secretariat of OMCT requests your URGENT
intervention in the following situation in Djibouti.


New Information

The International Secretariat of OMCT has received further information
that the 29 children detained in Gabode Prison in Djibouti were secretly
released on 24th May 2000 and sent to an unknown destination. OMCT
had previously received information that an official announcement had
been made that the children were to be released on 13th June 2000.


OMCT is gravely concerned for the physical and psychological integrity
of these children. OMCT is also gravely concerned by the risk of
impunity of those responsible for the alleged acts of ill-treatment and
sexual abuse against these children.


Brief reminder of the situation

The International Secretariat of OMCT expressed its grave concern for
the physical and psychological integrity of 29 Oromos (Ethiopian
citizens) boys, allegedly detained and subjected to sexual abuse by
fellow adult inmates and prison guards in 'Prison de Gabode' in Djibouti
for the last 6 months. It was reported that these children were arrested in
the street following their arrival in Djibouti from Ethiopia as refugees
from the regional conflict.


Furthermore, according to the information received, the conditions inside
the prison are described as suffocating and dirty and they were given
very little guard supervision.


The International Secretariat of OMCT recalled that Djibouti is a state
party to the Convention on the Rights of the Child and has obligations
to the provisions of this Convention, particularly Articles 3, 37 and 40.


Remarks

The International Secretariat of OMCT wishes to thank all those
institutions, organizations and individuals who intervened on their
behalf. However, OMCT remains concerned for the physical and
psychological integrity of these children and their well-being upon their
release.


Action requested

Please write to the authorities in Djibouti urging them to:

i. Identify the whereabouts of these children and continue to
take measures to guarantee their physical and
psychological integrity;
ii. guarantee an immediate investigation into the alleged
sexual abuse and ill-treatment, identify those responsible,
bring them before a civil competent and impartial tribunal
and apply the penal, civil and/or administrative sanctions
provided by law;
iii.guarantee the respect of human rights and the fundamental
freedoms throughout the country in accordance with
national laws and international human rights standards,
particularly the Convention on the Rights of the Child,
ratified by Djibouti.


Addresses

Gabode Prison Monsieur le directeur, prison civile de Djibouti BP 12

Son Excellence Monsieur - Ismail Omar Guelle, Président de la
République, La Présidence, BP 6, Djibouti, République de Djibouti. Fax
(+ 253) 35 50 49 // 350174


Monsieur - Ibrahim Idriss Djibril, Ministre de la Justice, Ministère de la
Justice, B.P. 12, Djibouti, République de Djibouti. Fax (+ 253) 35 40 12 //
35 54 20


Monsieur Ali Abdi Farah, Ministre des affaires étrangères, Ministère des
affaires étrangères, BP 1863, Djibouti, République de Djibouti. Fax: (+
253) 353840


Monsieur Ali Dini, Batonnier de l'Ordre des Avocats de Djibouti, Barreau
de Djibouti, B.P. 2461, Djibouti, République de Djibouti.


Geneva, May 31st 2000

Kindly inform us of any action undertaken quoting the code of this
appeal in your reply.


Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
World Organisation Against Torture (OMCT)
Organización Mundial Contra la Tortura (OMCT)
8 rue du Vieux-Billard
Case postale 21
CH-1211 Geneve 8
Suisse/Switzerland
Tel. : 0041 22 809 49 39
Fax : 0041 22 809 43 29
E-mail : omct@omct.org
http://www.omct.org

 


L'HOMME OU LA FEMME DE LA SEMAINE.

Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre de la Justice
et
Ali Mohamed ABDOU, Procureur Général

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

cette semaine, nous décernons conjointement le titre à :

1 - IBRAHIM IDRISS DJIBRIL
Ministre de la Justice

2 - ALI MOHAMED ABDOU
Procureur Général (2ème nomination)

Ces deux personnalités sont responsables de l'incarcération de vingt-neuf enfants mineurs et innocents (entre 10 et 15 ans pour la majorité) dans la sinistre prison de Gabode pendant plus de cinq mois et de complicité d'actes de torture sur mineurs. Étant informés de tous les sévices qu'ils devaient supporter (y compris sexuels), ils n'ont rien fait pour leur apporter ni une aide ni le moindre secours. Bien au contraire dans un communiqué de presse tragique le 27 avril, le Procureur Général a justifié sa décision en affirmant le plus sérieusement du monde que "ces enfants avaient agi avec discernement..."

Jeudi dernier, inquiets du retentissement international donné à cette situation et dans le but de se rendre à la Conférence sur les Droits de l'Enfant à Genève (on croit rêver !), ils ont décidé leur libération en 'cachette'.... mais nul ne sait aujourd'hui la direction prise par ces enfants. Que sont-ils devenus ? Un appel est lancé pour les retrouver.

En agissant ainsi, nous deux élus de la semaine imaginaient peut-être pouvoir revêtir une nouvelle vertu. Qui trompera-t-elle ?

nous espérons qu'ils seront bien accueillis à Genève et que toutes les Associations informeront les journalistes présents de leurs comportements criminels contre les Droits de l'Homme et complicité de tortures sur des Enfants mineurs.

Nous les félicitons pour leur hypocrisie. Que pensent leurs propres enfants ?

Rappel des personnages déjà élus :

N° 17 - Mme Leila, juge d'instruction
N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
N° 29 - Le général Yacin YABIEH,
N° 32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
N° 33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
N° 35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée
N° 35 - conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.

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31/05 - APPEL DE L'UIDH - ARRESTATION DE M Fernando GOMEZ par les nouvelles autorités de Guinée Bissau

A TOUTES ONG DE DROITS HUMAINS / TOUS PARTENAIRES / SECTIONS UIDH / A TOUS
LES MEDIAS

APPEL URGENT

L'Union Interafricaine des Droits de l'Homme (UIDH) a appris
l'arrestation de Monsieur Fernando Gomez, militant des droits humains
précédemment Président de la Ligue Bissau Guinéenne des droits de
l'homme par les nouvelles autorités de Guinée Bissau.


L'UIDH dénonce cette attitude négative, arbitraire et non conforme à la
pratique réelle de la démocratie en Guinée Bissau. L'UIDH rappelle aux
autorités de Guinée Bissau que courant Avril 2000, un texte sur la
protection des militants des droits de l'homme a été adopté par les
Nations - Unies.


Lance un appel à toutes les ONG de droits humains afin que celles ci se
mobilisent et demandent la libération sans condition de Monsieur
Fernando Gomez.
Deux journalistes ont été arrêtés en même temps que lui. L'UIDH exige
leur libération.


Invite les autorités nouvellement élues en Guinée Bissau de prendre
toutes les mesures pour assurer aux militants des droits humains les
protections nécessaires à la réalisation de leurs missions de défense,
protection et promotion des droits humains.


Tient les autorités responsables de toute dérive et de tout ce pourrait
arriver à Mr Fernando Gomez et aux deux journalistes.


Halidou OUEDRAOGO



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01/06 Cet article est paru en Avril 2000 dans LE MONDE Diplomatique sous la signature de G. Pruneir. Il avait suscité de nombreuses réactions, mais de nombreux lecteurs n'avaient pas pu le consulter. Nous le publions pour ceux qui n'auraient pas pu en prendre connaissance.


AVRIL 2000


OUBLIÉE DANS LA CORNE DE L'AFRIQUE
Recomposition de la nation somalienne



LE départ des forces des Nations unies, en mars 1995, a fait disparaître la Somalie des préoccupations du monde extérieur. Pourtant, ce pays éclaté a continué à vivre. Il n'a pas sombré dans l'anarchie redoublée que certains lui prédisaient, mais s'est lentement recomposé selon un mode original, loin des tentatives maladroites de la communauté internationale pour lui « inventer » un gouvernement dans les années 90 Cependant, le sud du pays demeure en guerre, et une conférence de paix des représentants des clans somaliens doit se réunir, à partir du 20 avril 2000, à Djibouti.


Par GÉRARD PRUNIER dans Le Monde.
Chercheur au CNRS.


 

Somalie





La restructuration de la nation somalienne - égarée dans ses rêves irrédentistes des années 60 et 70, puis désagrégée dans les années 80 et 90 - avait commencé dès avant le retrait des « casques bleus » de la Force des Nations unies en Somalie (Onusom) en mars 1995. Cette recomposition s'était amorcée avec la création du Somaliland en mai 1991, perçue à l'époque comme une audace choquante et « sécessionniste (1) ». Le Somaliland, sans l'avoir d'ailleurs voulu, entrait dans un chemin bien connu des spécialistes de la Somalie sous le nom de building block process (processus de construction progressive). Au moment même où les Nations unies tentaient, sans succès, de reconstruire un gouvernement unifié de l'ensemble somalien, le Somaliland se détournait de cette approche ambitieuse et irréaliste pour tenter de cultiver son propre jardin.

Cette évolution avait commencé dès la fin de la guerre par la réunion des clans (shir) à Berbera en janvier 1991. Le Somali National Movement (SNM), mouvement de guérilla nordiste, qui luttait depuis dix ans contre la dictature de Siad Barré, avait décidé de débattre du sort de « sa » région, sans attendre que la situation se stabilise à Mogadiscio. Cinq mois plus tard, un nouveau shir s'était tenu à Burao, au cours duquel la population avait fait pression sur les cadres du SNM pour proclamer immédiatement l'indépendance dans le cadre des frontières de l'ancien Somaliland britannique. L'initiative avait fortement déplu, tant à l'ONU qu'à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), qui voyait dans cette proclamation une violation de l'article 2 de sa Charte, et à la Ligue arabe, inquiète quant à l'intégrité territoriale d'un Etat membre.

Personne ne croyait à la viabilité de cet « Etat ». Pourtant, le Somaliland survécut. Les premières années (1991-1995) furent très dures. Tout comme les régions du Sud, le pays fut déchiré par des luttes au cours desquelles des chefs de l'ex-guérilla instrumentaient leur appartenance clanique pour piller et tenter de saisir quelques lambeaux de pouvoir. Le Somaliland sut les affaiblir, en organisant des réunions claniques de plus en plus vastes qui jouaient les civils contre les miliciens, et les privaient peu à peu de leurs troupes.

En 1993, le grand shir de Borama avait élu un « président », M. Mohamed Ibrahim Egal, ancien premier ministre de la Somalie unie dans les années 60, avant la dictature. Peu charismatique mais prudent et réservé, M. Egal sut poursuivre l'oeuvre d'affaiblissement des milices et d'institutionnalisation progressive de son « Etat » boudé par la communauté internationale. En 1997, une nouvelle Assemblée nationale proclama une constitution et l'Etat commença réellement à fonctionner. Vivant de peu (les rentrées fiscales, essentiellement douanières, ont été de 120 millions de francs en 1999) avec une fonction publique limitée à 6 000 personnes pour environ deux millions d'habitants et une totale liberté des changes, l'Etat du Somaliland ravirait les plus rigoureux des économistes du Fonds monétaire international (FMI).

A boulets rouges sur le gouvernements

AVEC 18 000 hommes, l'armée est encore beaucoup trop lourde, et le ministre des finances, M. Mohamed Said « Gees », se plaint qu'elle absorbe presque la moitié de son budget. « Mais enfin, soupire-t-il, au moins nous achetons la paix. » La presse est libre et le pouvoir judiciaire indépendant. Comme les journalistes passent leur temps à tirer à boulets rouges sur le gouvernement, ils sont régulièrement arrêtés pour insultes au chef de l'Etat et non moins régulièrement remis en liberté par les tribunaux au nom de la liberté d'expression.

Désormais, plus personne ne veut réduire la « sécession » somalilandaise, même si personne n'est prêt, non plus, à accorder au pays une reconnaissance internationale dont il se passe de mieux en mieux. « Nous ne bénéficions d'aucune aide internationale, dit M. Mohamed Said « Gees », mais cela veut dire aussi que nous sommes le seul pays africain à avoir une dette extérieure égale à zéro. » Timidement, l'Union européenne intervient au Somaliland, avec d'ambitieux programmes de développement du port de Berbera, de plus en plus utilisé par l'Ethiopie voisine comme une alternative au port de Djibouti, souvent engorgé. L'année passée, Addis Abeba a importé 46 000 tonnes par Berbera, un volume modeste mais qui servait de test. L'expérience s'est révélée positive, et l'Union européenne parle de créer un « corridor routier » pour relier la capitale éthiopienne au port de la mer Rouge.

Le succès du Somaliland a fait des émules. Dans les régions voisines du Bari, du Nugaal et d'une partie du Mudug, les clans Majertine, qui avaient eux aussi longtemps lutté contre la dictature, s'organisèrent peu à peu de manière autonome. Cela fut plus long qu'au Somaliland car le « chef historique » des Majertines, le colonel Abdullahi Youssouf, qui avait dirigé la rébellion de 1978 contre Siad Barré, tenta longtemps de constituer un « gouvernement d'union nationale » dont les dissensions constantes des chefs miliciens du Sud rendaient la formation improbable.

Les années 1997 et 1998 furent des années de discussion et parfois de confusion, l'idée d'une « refondation unitaire » demeurant longtemps en compétition avec celle d'une administration propre de la région. A cela s'ajoutaient les différences subclaniques entre les trois grandes branches du clan Majertine. Le colonel Youssouf Abdullahi, du sous-clan Osman Mahmoud, était loin de faire l'unanimité. Néanmoins, à la mi-1998, un grand shir réuni à Garowe parvint à transcender ces contradictions et à aboutir à la création d'une administration autonome.

Celle-ci demeura à Garowe afin d'éviter des rivalités claniques plus fortes à Bossaso, la véritable capitale économique. Cette dernière avait connu un boom commercial avec la fermeture du port de Mogadiscio, et sa population était passée de 20 000 à près de 200 000 habitants depuis la fin de la guerre. La ville, jalouse de sa nouvelle prospérité, ne pouvait accepter un président natif du Mudug, zone rurale considérée comme primitive, qu'à condition de conserver une autonomie au sein de la région.

Cependant, contrairement à ce qui s'était passé au Somaliland, la nouvelle administration du « Puntland (2) » ne proclama pas formellement son indépendance. Il s'agissait de ménager l'avenir, mais aussi d'un calcul plus politicien de la part du colonel Abdullahi, qui souhaitait continuer à jouer un rôle dans le théâtre d'ombres des manoeuvres « réunificatrices ». Car celles-ci continuaient, soutenues par la Ligue arabe, l'Egypte, l'Italie et, plus discrètement, par l'ONU.

Les idées des « réunificateurs » étaient simples, pour ne pas dire simplistes : il y a eu un Etat somali, il a disparu, il faut le reconstituer. La question des raisons qui avaient présidé à sa disparition n'était pas posée. Or c'est le refus de réfléchir à cette question qui avait été la cause principale de l'échec de l'ONU entre décembre 1992 et mars 1995. L'idée même d'un Etat en tant qu'autorité supraclanique est une catégorie fondamentalement étrangère à la culture somalie. Le problème n'avait jamais été abordé de front.

Les différences entre un « Etat », au sens occidental du terme, et les administrations régionales qui se sont mises sur pied au Somaliland et au Puntland sont multiples. D'abord, elles diffèrent par la manière dont elles se sont créées. Les quasi-Etats somalis ne prétendent nullement être des entités supraclaniques. Bien au contraire. Ils s'établissent en fonction d'une famille de clans (les Issaqs au Somaliland, les Majertines au Puntland) et veillent à construire un équilibre entre les différentes branches subclaniques au sein de l'administration. Le clan, centre magnétique de la vie somalie, n'est plus ni nié ni manipulé honteusement sans oser le dire comme c'était le cas sous Siad Barré. Il est reconnu comme une réalité, à la fois bonne (solidarité) et dangereuse (fissiparité), mais une réalité prégnante. On tente donc de l'utiliser plutôt que de vouloir le « dépasser » de manière volontariste.

Ensuite, ces nouvelles administrations se veulent minimales, c'est-à-dire capables de vivre avec très peu d'argent et une fonction publique des plus réduites, en laissant à l'initiative privée le soin de faire ce que l'on ne peut pas raisonnablement attendre d'un « Etat » dans une telle situation. C'est ainsi que l'électricité ou les télécommunications sont entièrement privées, que peu d'impôts sont instaurés et que tous les efforts sont faits pour réduire la taille de l'armée.

Le « territoire national » est également conçu en termes claniques pour éviter les débordements qui ont marqué les années 80-90, lorsque certains clans Hawiyés, par exemple, ont brutalement envahi les terres de leurs voisins. Et lorsque de petits clans se trouvent « impactés » dans des territoires où une grande famille clanique est majoritaire, comme par exemple les Gaddaboursis au Somaliland, on prend bien soin de leur réserver certaines prérogatives pour compenser l'impossibilité de leur donner un sous-territoire autonome. Il existe toutefois des dérogations : c'est ainsi que les clans Dolbahante, qui habitent le Sanaag, à la limite territoriale du Somaliland et du Puntland, et qui ne sont ni Issaqs, ni Majertines, se sont peu à peu vu concéder une sorte de « statut spécial charnière » entre les deux administrations. On avait craint un moment qu'ils n'en viennent aux mains à propos du contrôle de leur zone frontalière.

Il existe d'ailleurs une preuve a contrario de la validité de ce processus : la tentative de mettre sur pied une pseudo-« administration régionale du Bénadir » au début de 1998. Cette administration régionale n'en était pas une, car elle était simplement le produit d'un accord signé au Caire entre un certain nombre de chefs de guerre, exactement sur le modèle onusien des années 1993-1994. Sans le moindre shir, sans discussion avec les anciens des clans, sans consultation de la société civile et sans respecter les limites territoriales claniques, MM. Hussein Aydid et Ali Mahdi, les anciens rivaux réunis par leur commune perte graduelle d'influence, tentèrent, eux aussi, de créer leur quasi-Etat, avec en outre l'ambition avouée de l'étendre un jour à l'ensemble du territoire de l'ancienne Somalie.

En dépit de l'appui du Caire et de Rome, toujours partisans d'une fantasmatique « reconstruction de l'Etat somalien », le projet capota en moins d'un an. En effet, il demeura un projet « par en haut », piloté par des seigneurs de la guerre trop connus pour être honnêtes et qui n'obtinrent jamais l'appui des populations.

Déçu par son échec, M. Hussein Aydid se reconvertit alors en sous-traitant du conflit éthio-érythréen : il accepta de servir de tête de pont à une attaque des forces d'Asmara contre l'Ouest éthiopien. Au début 1999, l'armée érythréenne transporta dans le Bénadir un fort contingent de combattants oromos qui partirent attaquer les Ethiopiens dans l'Ogaden et dans le Bale. En échange, M. Hussein Aydid espérait un soutien érythréen au maintien ou à l'extension de sa domination dans la région de la Somalie méridionale. Mais le calcul se révéla mauvais, car l'armée éthiopienne intervint et le battit avec l'aide d'auxiliaires somalis des clans Digil et Rahanweyn. Cela aurait pu n'être qu'un épisode de plus dans les interminables conflits entre chefs de guerre du Sud somalien. Mais les Digils et les Rahanweyns, après avoir libéré leur propre territoire clanique en septembre-octobre 1999, décidèrent de suivre les exemples du Somaliland et du Puntland : ils convoquèrent un grand shir à Hoddur et proclamèrent leur propre administration locale dans les anciennes provinces du Bay et du Baqool.

En Somalie, loin des clichés de violence et d'anarchie qui perdurent dans la représentation médiatique de cette nation, on aperçoit finalement un territoire qui est aux deux tiers en paix et fonctionne économiquement, sans pra tiquement aucune aide extérieure. Se distingue, ensuite, une zone centrée autour de Mogadiscio et s'étendant vers le sud jusqu'au Kenya, où les seigneurs de la guerre n'ont pas encore pu être réduits. L'anarchie subsiste dans ces régions, zones claniquement fragmentées, où il est très difficile de délimiter des territoires clairs et où, en outre, des clans étrangers se sont introduits de force à la faveur des années de guerre.

C'est en jouant sur la confusion sanglante qui demeure au Sud que l'initiative de paix, lancée par Djibouti en septembre 1999 et soutenue par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) (3), prétend une nouvelle fois tenter de reconstituer un fantomatique Etat somalien. Cette initiative peut être bien intentionnée, elle n'en est pas moins erronée et potentiellement funeste. En effet, la mise sur pied des diverses administrations régionales par les Somalis eux-mêmes est une incontestable réussite qu'il ne faut pas mettre en danger. Le temps n'est pas encore venu de reconstituer une entité somalie unifiée, et il ne le sera que lorsque les Somalis eux-mêmes le décideront.

La Somalie a fait des progrès assez lents. Mais ils ont l'avantage d'être autocentrés et probablement solides. En mars 2000, le Parlement du Somaliland a voté une motion disant que quiconque s'associerait à l'« initiative de paix » de l'IGAD serait considéré comme un « traître et ennemi de la nation ». Heureusement, il semble probable que cet effort maladroit échoue. Ce qui devrait laisser le champ libre à une aide économique nécessaire pour les petites entités qui se sont reconstituées peu à peu et qui devraient parvenir à affermir leur fonctionnement administratif dans les mois et les années à venir.


GÉRARD PRUNIER.


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(1) De fait, l'indépendance du Somaliland, ancienne colonie britannique distincte de la Somalie italienne, n'avait rien de plus choquant que celle de l'ancienne colonie italienne d'Erythrée par rapport à l'Ethiopie. Lire « Somaliland, le pays qui n'existe pas », Le Monde diplomatique, octobre 1997.

(2) « Punt » était le nom qu'employaient les marins de l'Egypte ancienne pour parler de la côte somalie.

(3) L'Autorité intergouvernementale pour le développement, organisation régionale créée en 1992, regroupe l'Erythrée, l'Ethiopie, l'Ouganda, le Soudan, la Somalie, le Kenya et Djibouti.


LE MONDE DIPLOMATIQUE | AVRIL 2000 | Page 23
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OAU - OUA
Commission Africaine des Droits de l'Homme & des Peuples


African Commission on Human & Peoples' Rights
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BANJUL,
The Gambia
Tel.: (220) 392962
Fax: (220) 390764
Telex: 2346 OAU BJL GV
e-mail: achpr@achpr.gm


27ème Session Ordinaire Distribution: Générale
27 avril - 11 mai 2000 DOC/OS(XXVII)177b
Alger, Algérie Original : Français


Communiqué Final de la 27ème Session
Ordinaire de la Commission Africaine
des Droits de l'Homme et des Peuples



1. A l'invitation de son Excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, Président en exercice de l'Organisation de l'Unité Africaine, la 27ème Session Ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples s'est tenue du 27 avril au 11 mai 2000 à Alger, Algérie, sous la Présidence du Professeur Emmanuel Victor Oware Dankwa, Président de la Commission.


2. Ont pris part à cette Session les membres suivants:

Président Emmanuel V.O. Dankwa,
Vice-Présidente Julienne Ondziel Gnelenga,
Commissaire Isaac Nguema,
Commissaire Hatem Ben Salem,
Commissaire Kamel Rezag Bara,
Commissaire Nyameko Barney Pityana,
Commissaire Andrew Chigovera,
Commissaire Vera. M. Chirwa, et
Commissaire Jainaba Johm,

3. La Session a été ouverte par son Excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA. Dans son discours, le Président BOUTEFLIKA s'est félicité des progrès réalisés par les Etats africains, la Commission Africaine et par la communauté des ONG dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l'homme sur le continent.


Il a également souligné l'existence de nombreux conflits sur le continent et leur impact négatif sur la protection des droits de l'homme. L'ordre économique mondial a-t-il ajouté, a largement contribué à marginaliser les pays Africains. Il a exhorté les Etats parties, la Commission Africaine et les ONG à déployer des efforts concertés en vue de l'instauration d'une démocratie basée sur la primauté du droit, la justice et l'égalité.

L'Algérie, a-t-il rappelé, qui émerge d'une période douloureuse de son histoire, s'est engagée à bâtir un ordre démocratique authentique, basé sur la primauté du droit, sur le respect de son identité profonde et du génie propre de son peuple…
Il a conclu en réitérant à la Commission, des souhaits de bienvenue en Algérie et en assurant de la coopération entière de l'Algérie.


4. Des discours ont également été prononcés par les orateurs suivants:
- Le Président E.V.O Dankwa;
- M. Mohammed Genedy, Vice-Président de l'Organisation Arabe des Droits de l'Homme, au nom de la Communauté des ONG;
- Son Excellence M. Jean De Dieu Mucyo, Ministre Rwandais de la Justice et des Relations Institutionnelles, en qualité de Représentant des délégations des Etats Parties;
- M. Said DJINNIT, Secrétaire Général Adjoint de l'OUA chargé des Affaires Politiques, représentant le Secrétaire Général de l'OUA.


5. La Commission a écouté les déclarations des Délégués des Etats, des représentants des Institutions Nationales des Droits de l'Homme et des ONG.

6. Les ONG participant à la 27ème Session de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ont exprimé leur inquiétude quant à la situation des droits de l'homme dans certains pays africains.


Parmi les violations relevées, les ONG ont notamment fait état de la récurrence des conflits armés avec leurs conséquences désastreuses sur les populations civiles, les changements inconstitutionnels de gouvernement, l'utilisation d'armes à feu contre des manifestants pacifiques, la pratique de la torture, des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, des conditions inhumaines d'emprisonnement, des entraves à la liberté d'expression, de circulation et d'association, des disparitions forcées, ainsi d'autres formes de violations dont sont le plus souvent victimes les couches les plus vulnérables de la société: les femmes, les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées.

7. Les violations dont sont victimes les défenseurs des droits de l'homme et l'impunité dont jouissent les auteurs de ces violations ont également retenu l'attention de la Commission.

8. La Commission a débattu de sa participation à la Conférence Mondiale contre le Racisme, la Discrimination Raciale, la Xénophobie et autres formes d'intolérances qui y sont liées, qui se tiendra en août 2001, en Afrique du Sud. Elle a décidé de s'engager activement dans la préparation de cette Conférence, notamment lors de la Conférence préparatoire africaine qui doit se tenir à Dakar, Sénégal.

9. Les Institutions Nationales ci-après ont obtenu le statut de membre affilié auprès de la Commission:
- la Commission Nationale des Droits de l'Homme du Rwanda ;
- la Commission Nationale des Droits de l'Homme du Malawi ;
- l'Observatoire National des Droits de l'Homme d'Algérie.


10. La Commission Africaine a octroyé le statut d'observateur aux ONG suivantes :
- la Ligue Djiboutienne des Droits de l'Homme ;
- le Collectif des Associations et ONG Féminines du Burundi;
- l'Association Tunisienne des Droits de l'Enfant ;
- Alliances for Africa ;
- la Ligue Burundaise des Droits de l'Homme (ITEKA).


11. Conformément à l'article 62 de la Charte, l'Ouganda, le Burundi et le Swaziland ont présenté leur rapport initial, tandis que le Rwanda et la Libye ont présenté leur rapport périodique. L'examen du rapport périodique du Ghana a été reporté à la 28ème session ordinaire. L'Egypte, le Bénin et la Namibie ont déposé leurs rapports. La Commission les examinera à sa prochaine Session Ordinaire.

12. Tous les membres de la Commission ont présenté leurs rapports d'activités pour l'intersession écoulée. La Rapporteur Spéciale sur les Droits de la Femme en Afrique, le Rapporteur Spécial sur les Exécutions Extrajudiciaires, Sommaires ou Arbitraires et le Rapporteur Spécial sur les Prisons et les Conditions de Détention en Afrique ont également présenté leurs rapports.

13. La Commission a exprimé son appréciation au sujet de la ratification par le Sénégal, le Burkina Faso et la Gambie du Protocole à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples portant Création de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples et a exhorté les Etats Parties à procéder, dans les meilleurs délais, à la ratification de cet important instrument juridique, de même qu'elle s'est engagée à poursuivre sa campagne de sensibilisation en vue d'accélérer la ratification dudit Protocole.

14. Dans le cadre de ses activités de promotion, la Commission a décidé d'organiser les séminaires suivants :
- Les Formes Contemporaines d'Esclavage.
- Le Droit à l'Education et au Développement.
- La Liberté de Circulation et le Droit d'Asile en Afrique.
- Le Droit des Personnes Handicapées en Afrique.
- Les Droits Economiques, Sociaux et Culturels en Afrique.
- La Liberté d'Expression en Afrique


15. Au cours de ses séances à huis clos, la Commission a été saisie de
69 Communications dont 53 ont été examinées.


16. La Commission a adopté les résolutions relatives :
- au Processus de Paix en République Démocratique du Congo,
- au Sahara Occidental,
- au processus de paix et de réconciliation nationale en Somalie.

17. La Commission Africaine se félicite de l'importante participation à sa 27ème session par 26 Etats Parties, 7 Institutions Nationales des Droits de l'Homme et une soixantaine d'ONG Africaines et internationales; ce qui témoigne de l'intérêt grandissant de ses partenaires dans son travail de promotion et de protection des droits de l'homme en Afrique.


18. La Commission Africaine se réjouit de la tenue à Alger, le 30 Avril 2000, sous les auspices de son Excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, Président en exercice de l'Organisation de l'Unité Africaine, du Sommet sur la situation en République Démocratique du Congo.



La Commission exprime sa haute appréciation au sujet des efforts louables
et inlassables déployés par le Président en exercice de l'OUA, S. E. M. Abdelaziz BOUTEFLIKA, en vue du rétablissement de la paix, de l'Etat de droit et des principes démocratiques dans la région des Grands Lacs en particulier et sur le continent Africain en général.


19. En marge de ses travaux, la Commission Africaine a été reçue en audience par S. E. M. le Chef du Gouvernement de la République Algérienne Démocratique et Populaire.

20. La Commission Africaine exprime ses sincères remerciements et sa profonde gratitude à Son Excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, Président en exercice de l'OUA ainsi qu'au Gouvernement et au Peuple Algériens pour l'accueil chaleureux et l'hospitalité authentiquement africaine dont elle a été l'objet et qui ont contribué au bon déroulement et au succès de ses travaux.

21. Le Gouvernement du Bénin a confirmé son invitation à la Commission Africaine pour tenir sa 28ème Session Ordinaire à Cotonou. La Commission a exprimé ses remerciements au Gouvernement du Bénin et a accepté cette invitation en décidant de tenir ladite session du 23 octobre au 6 novembre 2000 dans ce pays.

22. La Session a été clôturée le 11 Mai 2000 par S. E. M. le Ministre de la Solidarité Nationale représentant S.E.M. le Chef du Gouvernement de la
République Algérienne Démocratique et Populaire.


23. Le Président de la Commission a tenu une Conférence de Presse après la cérémonie de clôture.



Fait à Alger le 11 mai 2000













 

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01/06 LIBERATION DU JOURNALISTE AMIR ADAWE QUI ETAIT INCARCERE EN ETHIOPIE A LA DEMANDE DU GOUVERNEMENT DJIBOUTIEN


COMMUNIQUE DU PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE(P.N.D)
-République de Djibouti-


Paris, le 1er Juin 2000,

J'ai l'honneur de vous apprendre que AMIR ADAWE, journaliste et rédacteur en chef de "La République", organe du Parti National Démocratique, a été libéré, ainsi que ses 6 compagnons, le 29 Mai 2000, à Addis Abeba.

Il avait été, avec ses compagnons, emprisonné à Harrar (Ethiopie) depuis 1 an et avait été bléssé par balle lors de son incarcération.

Ils ont été transférés à Addis Abeba puis libérés sur place. AMIR ADAWE se trouve actuellement à l'Hopital de Police d'Addis Abeba pour y être soigné.

Je ne connais pas, actuellement, son état de santé exact.

Nous remercions de tout coeur les Associations qui ont participé et aidé à leur libération: Reporter sans Frontières(RSF), Association pour le Respect des Droits de l'Homme à Djibouti(ARDHD), Amnesty International, ainsi que tous ceux qui sont intervenus en leur faveur.

Je me réjouis, en tant que représentante du PND, de leur libération et vous tiendrai informé des développements futurs.

SAIDA BARREH FOURREH
Représentante du Parti National Démocratique en France et en Europe
Paris

03/06 Dernières nouvelles concernant M Amir ADAWE
M Amir Adawe a bien été libéré par les Ethiopiens après une année passée dans une geôle infecte à la demande du Gouvernement djiboutien. Au cours de sa captivité, il a été blessé à la jambe, par balle, par l'un des geôliers, mais il n'a jamais été soigné. Aujourd'hui nous recevons des nouvelles inquiétantes le concernant, car il semblerait que même libéré, les Ethiopiens refusent de lui faire donner des soins. (A suivre prochainement ...)



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02/06 : UNE SEMAINE 'MOUVEMENTÉE' A DJIBOUTI :
UN BILAN CATASTROPHIQUE DANS TOUS LES DOMAINES


D'abord, nous avons appris la libération des enfants mineurs, puis en Éthiopie, celle du journaliste Amir Asawe avec 6 compagnons.

Nous nous en réjouissons, car l'ARDHD n'a jamais cessé d'intervenir en leur faveur et LA LIBERTÉ a publié de nombreuses informations les concernant.

Mais nous sommes inquiets :

  • les enfants ont été conduits vers une destination inconnue et probablement 'lâchés' dans la nature sans aucun soutien matériel ni psychologique. Que vont-ils devenir dans ces conditions ? Seront-ils contraints de voler pour survivre ? Souvenons-nous du fait qu'ils ont entre 10 ans et 15 ans .... Le régime de M. Guelleh a agi une nouvelle fois avec sa cruauté habituelle : il lui aurait été facile de les confier, comme nous le proposions, à une ONG qui les aurait pris en charge. Mais non ! Toujours le mépris de la vie humaine ... L'annonce d'une possible participation du Ministre de la Justice et du Procureur Général à une Conférence sur les Droits de l'Enfant a fait une impression détestable dans l'opinion publique et de nombreux journalistes s'interrogent ... !
  • M. Amir Adawe avait été blessé en prison par ses gardiens .... On peut s'interroger sur les séquelles pour cette malheureuse victime de la dictature. Nous espérons recevoir rapidement des nouvelles de sa santé.


    Ensuite, il ne faut pas oublier :

  • les prisonniers politiques toujours incarcérés à Gabode et qui n'ont pas été libérés en contradiction avec les conditions définies dans l'Accord-Cadre,
  • les personnalités injustement privées de passeport, qui ne peuvent pas se déplacer hors des frontières, en contradiction avec la Constitution et les Accords internationaux signés par Djibouti,


Par ailleurs, tout va mal en ce moment pour M. Guelleh :

  • Le régime est au bord de la faillite et ne peut plus assurer les salaires de ses fonctionnaires. M. Guelleh cherche de l'argent partout (Italie, Koweït, ...). Il en trouve un peu sous forme d'aides exceptionnelles, mais les montants sont insuffisants pour renflouer l'État qui est ruiné. Et les pays donateurs se font certainement 'tirer l'oreille' en constatant que Djibouti est cité par toutes les Organisations, comme un pays de non-droit : récemment c'est l'Organisation Internationale du Travail (OIT) qui épingle Djibouti, après l'Organisation Mondiale contre la Torture (appels en faveur des enfants), etc...
  • La conférence pour la réconciliation en Somalie n'avance pas comme l'espérait M. Guelleh :
    • Les participants lui auraient demandé des comptes au sujet de l'utilisation des fonds internationaux que le régime djiboutien a reçu pour organiser la conférence ...(?)
    • Les visées ethniques de M. Guelleh qui veut favoriser au-delà de toutes mesures les ambitions des Mamassans auraient été comprises par les participants : les Gadabourcis auraient fort mal pris la chose (?)
  • Les négociations avec le FRUD sont dans l'impasse du fait de M. Guelleh qui tarde (sic) à répondre à M. Dini sur les différents préalables posés,
  • Le grèves qui surviennent à la suite de l'augmentation des produits pétroliers, augmentation qui ne peut-être répercutée sur une population déjà exsangue et économiquement très affaibli ... Quel signe doit-on donner au fait que la Police n'est pas intervenue à notre connaissance ?
  • L'Armée qui conteste et qui pourrait refuser de défiler le 27 juin, jour de la fête nationale,
  • L'affaire BORREL et probablement celle du Café de Paris, qui, contrairement à ce que l'on pensait, n'est pas close et qui pourrait rebondir avec l'authentification du rapport de la DGSE et la nouvelle audition de M Aloumekani.

    Des négociations 'explosives'


    Nous avons aussi appris que M. Guelleh conduirait des négociations explosives, car totalement contradictoires d'un côté avec les intégristes musulmans et de l'autre avec les Israéliens. Comment va-t-l pouvoir gérer ces contradictions ?

    Bref, tout semble aller très mal pour M. Guelleh. Mais n'oublions quand même pas que ce sont les djiboutiens qui payent les erreurs / ambitions du dictateur et qui subissent toutes les restrictions. Financièrement tout va bien pour M. Guelleh et pour ses proches qui ont puisé largement sur le budget de l'État ...

ARDHD

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