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LA
LIBERTÉ N° 36
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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La
résidence personnelle de M. Guelleh à Djibouti.
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Toutes
les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...
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COURRIER
DES LECTEURS
Nous reprenons de façon
anonyme en général (pour garantir la sécurité
des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de
l'Homme.
Le
Forum Agora-Djibouti ne s'est pas suicidé.
Il a été assassiné avec préméditation.
Subject: Défendons Agora
Bonjour M Schaal,
Permettez moi
de vous suggérer de faire un article sur la fin de la liste de
diffusion agora-djibouti.
Comme vous le savez cette liste a été lancée par
Yves Vernin puis a connu un très grand succès permettant
a des centaines de Djiboutiens de partout dans le monde de discuter,
s informer..
Le régime
dictatorial Guelleh a évidemment tout fait pour la torpiller.
D'abord en lançant
des sites a grands frais (comme celui de ismail-omar.com) ou comme de
Samatar Miguil , homme qui touche une bourse djiboutienne et une bourse
canadienne, qui est devenu canadien en se faisant passer pour un réfugié
somalien et qui a 35 and passes est toujours en maîtrise a Ottawa
qu'il ne fait pas d'ailleurs.
Maintenant la
liste agora-Djibouti est morte parce que ce Samatar a abonne la liste
a d'autres listes ce qui fait que les abonnes ont abandonne a force
de recevoir 30 messages par jour. Le comble, Samatar Miguil a propose
aux abonnes de Agoraa une procédure pour se desinscrire
Merci M Schaal
M.A.
____________________________________________
Réponse
de l'ARDHD : Appel à volontaire
Merci
pour votre message. Je n'étais pas au courant de cette hypothèse
ni 'des dessous de cette affaire' .... en particulier concernant la
possible responsabilité de ce Samatar Miguill qui m'a souvent
beaucoup insulté (mais peu importe au fond). Un jour il était
très furieux parce que nous avions publié un article dans
lequel nous évoquions l'éventualité qu'il reçoive
deux bourses : djiboutiennes et canadiennes. Il a tenu à apporter
un démenti, précisant qu'il était citoyen canadien
et qu'il ne recevait aucune bourse de l'État djiboutien.
Il est en effet extrêmement regrettable pour tous les djiboutiens,
quelles que soient leurs opinions que ce forum disparaisse d'aussi triste
façon... Il a permis d'exprimer des idées, d'échanger
parfois vivement et nous sommes reconnaissants à Yves Vernin.
Que pouvons-nous faire ?
Probablement une seule chose, c'est de recréer un agora avec
un autre site hébergeur, mais avec un filtre pour les inscriptions
et un modérateur qui décide la diffusion de tout message.
C'est
une tâche et une responsabilité que nous ne pouvons pas
assumer, le journal est déjà une tâche lourde ....
comme vous l'imaginez, plus le suivi du courrier. Connaîtriez-vous
quelqu'un, fiable, qui effectuerait ce rôle tous les jours et
avec objectivité : toutes les idées y compris, celles
qui sont contraires aux nôtres doivent pouvoir s'y exprimer librement.
Je
suis attentif à vos propositions et LA LIBERTÉ assurera
la promotion de toute nouvelle liste agora créée selon
ces deux principes : filtre à l'inscription et avant diffusion
des messages et tolérance sur les points de vue exposés,
à condition d'éviter les abus.
Tout en vous laissant la responsabilité de vos propos, ( c'est
la règle dans cette rubrique ), nous publions votre message dans
le courrier des lecteurs comme vous nous le demandez.
Solution
technique :
Pour
lutter contre les innombrables envois de publicité et autres,
j'ai trouvé des ressources dans Outlook Express 5. Vous pouvez
bloquer au fur et à mesure tous les expéditeurs dont vous
ne voulez plus ... si bien que ces messages sont détruits automatiquement
dès réception et qu'ils ne dérangent plus ... Veillez
à cocher ensuite les deux cases 'courrier' et 'news'.
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01/06
MENACES SUR LA CONFERENCE POUR LA RECONCILIATION EN SOMALIE ??
La
conférence sur la Somalie risque de s'envoler en bris et d'une
façon inattendue. En effet de jour en jour, il se précise
que les vraies intentions de Mr Ismaël Omar se précise.
Selon des hauts responsables de la délégation des Gadabourcis
présents à Arta, le
président djiboutien semble nourrir des ambitions territoriales
sur le Nord de la Somalie notamment dans la province frontalière
d'AWDAL habitée à 95% par des Gadabourcis et quelques
3% des mamasans tribu de Ismaël Omar.
En effet, lors des discussions sur le partage des siéges entre
Somaliens, la délégaton
embrionnaire des Issas conduite par l'ex-colonel farah waïs a proposé
à la délégation des Gadabourcis par le docteur
Med Farah et le général talan, que les Issas s'attend
à ce qu'ils recoivent 50% des siéges qui seront attribués
à la province d'AWDAL!
Eh
oui 50%! La délégation gadabourcis n'a même pas
pris au sérieux une telle tentative mais les choses se précisent
et l'ambition démesurée des Issas serait appuiyé
par le président Guelleh lui-même qui se préoccupe
du sort ou des siéges de ses propres cousins paternels.
La
délégation des Gadabourcis a informé de la situation
les autres délégations car non seulement la conférence
risque de se solder en échec à cause de celui là
même qui a organisé mais des tensions tribales risquent
de se raviver et comme d'habitude ces tensions auront leurs répercussions
directes et immédiates sur Djibouti.
La
situation est très préoccupante lorsque la délagation
Gadabourcis a su que c'est le propre directeur cabinet du président
Guelleh, Mr Ismaël Tani qui est chargé de suivre personnelllement
le dossier des Mamasans sur la Somalie.
Selon
le porte parole du Géneral Talan, si une telle ingérence
ne prend pas fin dans les jours qui viennent, sa délégation
pourrait quitter la conférece après avoir dénoncer
les agissements intolérables du président djiboutien et
de sa tribu.
Une
affaire à suivre...
A.K.
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REVUE
DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES
30/05
HAUSSE IMPORTANTE DES CARBURANTS.
Des grèves qui pourraient paralyser la capitale.
En
réaction à la forte augmentation des carburants qui a
été décidé par le Gouvernement, les taxis
et les minibus se sont mis en grève. Ils n'ont pas l'autorisation
d'augmenter leurs tarifs et de répercuter ces hausses sur leurs
clients ; lesqules clients ne reçoivent plus de salaires (fonctionnaires)
depuis cinq mois.
On murmure que les boulangers envisagent aussi des grèves.
Plusieurs barrages ont été dressés à Djibouti
et le risque d'une paralysie de la capitale n'est pas à exclure.
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31/05
LES MANIFESTATIONS CONTRE L'AUGMENTATION DES PRODUITS PÉTROLIERS
PRENNENT DE L'AMPLEUR ET PARALYSENT LA VILLE.
On nous signale
d'importantes manifestations en réaction à l'augmentation
des produits pétroliers (L'AFP a publié plusieurs dépêches
à ce sujet). La ville de Djibouti serait paralysée par
de nombreux barrages. La colère monterait au sein de la population.
Jusqu'à
maintenant, la Police n'est pas intervenue pour ramener l'ordre. On
peut se demander si le Gouvernement veut éviter une aggravation
(ce qui serait une première !) ou si ce sont les Policiers qui
refusent de défendre le régime, d'autant plus qu'avec
leurs familles, ils sont aussi les victimes des retards de salaire et
des hausses de prix ....
L'Armée menace toujours de ne pas défiler le 27 juin.
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30/05
LES JUGES LE LOIRE ET MORACCHINI
VIENNENT DE PASSER DEUX JOURS A BRUXELLES POUR ENTENDRE LE TÉMOIN
M. ALOUMEKANI
Les deux juges
se sont rendus à Bruxelles les 29 et 30 mai pour entendre à
nouveau M Aloumekani sur la base des procès-verbaux des interrogatoires
qu'ils avaient réalisé pendant leur déplacement
à Djibouti.
D'après
des informations sérieuses, M. Aloumekani aurait répondu
point par point et il se murmure que les juges auraient été
ébranlés dans leur conviction et qu'ils rentreraient à
Paris avec moins de certitudes ...
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31/05
IMPASSE DANS LES NÉGOCIATIONS AVEC LE FRUD.
Les négociations
entre le FRUD et le gouvernement sont 'au point mort' actuellement.
M. DINI n'aurait reçu aucune réponse à ses demandes
et il ne se passe plus rien.
Il faut se souvenir que l'opposition qui a soutenu les négociations,
parce qu'elles représentaient une chance sérieuse de rétablir
la paix et la démocratie, ne restera pas toujours 'silencieuse"
dans ces conditions. Elle pourrait se sentir libre de s'exprimer à
nouveau s'il n'y a pas d'amélioration.
Il pourrait en
être de même pour les combattants du FRUD qui n'ont pas
rendu les armes.
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02/06
: M GOULED séjourne en France à titre privé. Vers
une possible relance de la plainte pour Crimes contre l'Humanité
?
M Gouled séjourne
depuis plusieurs semaines en France où il aurait acquis une nouvelle
résidence après la vente de son Château de Divonne-les-Bains.
Il n'est plus Chef d'État, (donc il n'est plus couvert par une
hypothétique immunité) et il réside en France.
Les deux conditions étant remplies, nous ne voyons ce qui s'opposerait
désormais à ce que la Justice française instruise
la Plainte pour Crimes contre l'Humanité qui avait été
déposée par L'ARDHD an nom de plaignants victimes de tortures
...
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24.05.00
17:34 Extrait dépêche AP
Affaire
Borrel : deux juges d'instruction parisiens
poursuivent le quotidien Libération
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PARIS (AP) -- Deux juges d'instruction parisiens en charge de l'enquête
sur la mort d'un magistrat français à Djibouti en 1995
ont cité à comparaître pour diffamation le quotidien
Libération devant le Tribunal de grande instance de Nanterre
(Hauts-de-Seine).
L'audience se
déroulera le 20 juin. Marie-Paule Moracchini et Roger Le Loire,
tous deux juges d'instruction au Tribunal de grande instance de Paris,
demandent chacun 50.000ff de dommages et intérêts, indique-t-on
mercredi de sources judiciaires.
Les deux magistrats
reprochent au quotidien d'avoir qualifié de "rocambolesque"
leur enquête sur le décès de Bernard Borrel, un
magistrat français détaché à Djibouti, ou
d'avoir fait preuve de "partialité".
L'article incriminé
a été publié le 14 mars, lendemain de la conférence
de presse organisée par la veuve du magistrat qui demandait au
Garde des Sceaux l'ouverture d'une enquête sur les conditions
dans lesquelles l'instruction concernant la mort de son époux
était menée par les deux magistrats parisiens.
L'enquête
confiée à la brigade criminelle a conclu à la thèse
du suicide alors que Mme Borrel est persuadée que son mari a
été victime d'un assassinat. Dans leur rapport
d'expertise remis le 5 avril aux deux magistrats instructeurs, les Drs
Dominique Lecomte et Guy Nicolas soutiennent que le magistrat français
s'est suicidé par immolation.
Source : AP
Note de l'ARDHD
:
Cette audience sera peut-être l'occasion de faire la lumière
sur la façon dont les deux juges ont conduit l'enquête
sur l'affaire BORREL et sur toutes les carences relevées par
les avocats de Mme BORREL. Il serait quand même fort stupéfiant
que les deux juges 'fassent du bénéfice" sur cette
affaire .......
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Extrait
AFP International
Le PAM octroie
une aide de 6,6 millions de dollars au port de Djibouti.
DJIBOUTI, 23 mai (AFP). Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a accordé
une aide de 6,6 millions de dollars au port autonome international de
Djibouti (PAID) afin d'assurer l'acheminement de l'aide alimentaire
à l'Éthiopie, a annoncé lundi radio nationale.
Un protocole d'accord financier relatif à la réalisation
de travaux d'entretiens routiers sur divers tronçons de la route
Arta-Galafi, d'un montant global de 4,1 millions de dollars, a été
signé lundi entre le ministre djiboutien de l'Équipement
et des transports, Osman Idriss Djama, et le directeur de la division
Transports et logistique du PAM, Ramiro Lopes Da silva.
Une
somme de 2,5 millions de dollars sera en outre consacrée à
la réalisation d'un terre plein, de deux hangars et de quatre
ponts-bascules pour le pesage de camions de transports, a précisé
la radio djiboutienne (...)
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Extrait Agence France-Presse
Multiples violations
des droits du travail dans le monde, selon l'OIT.
GENÈVE, 25 mai (AFP). Syndicalistes assassinés, agressés
physiquement, contraints à l'exil, violations de locaux ou de
biens de syndicats: les droits des travailleurs sont loin d'être
respectés dans nombre de pays, affirme l'Organisation internationale
du travail (OIT) dans un rapport publié jeudi à Genève.
"Dans un certain nombre de pays, les travailleurs qui essaient
de s'organiser sont souvent encore en butte à des intimidations
et à des menaces. Ils risquent parfois même leur vie",
affirme l'OIT dans cette étude intitulée "Votre voix
au travail", la première du genre.
Celle-ci
sera examinée le 6 juin à Genève par la Conférence
internationale du travail, l'organe législatif de l'OIT.
Alors
que les 175 États membres de l'organisation ont reconnu la liberté
d'association et le droit à la négociation collective,
l'OIT souligne que dans la pratique, ces principes "sont loin d'être
universellement acceptés".
Parmi
les violations manifestes, le rapport cite les interdictions totales
qui frappent les syndicats en Arabie saoudite, dans les Émirats
arabes unis et à Oman.
L'Arabie
saoudite est à nouveau épinglée, de même
que le Libéria et la Birmanie, pour leur déni du droit
de grève.
A
Bahrein et à Qatar, les gouvernements refusent d'accorder aux
comités de travailleurs le statut d'organisations indépendantes.
Au
cours des dix dernières années, l'OIT a examiné
des allégations d'assassinats de syndicalistes en Colombie, en
Équateur, au Guatemala, en République dominicaine et en
Indonésie. Des agressions ont été rapportées
en Éthiopie, en Haïti, à Maurice, au Soudan et au
Zimbabwe.
Des
arrestations et détentions de syndicalistes ont été
signalées en Chine, Côte d'Ivoire, Salvador, Djibouti,
Éthiopie, Gabon, Maroc, Pakistan, Paraguay, RDCongo, Corée
du sud, Sénégal et Soudan, tandis que des syndicalistes
du Bahrein et de Birmanie ont dû s'exiler.
D'autres
rapports de l'OIT sont prévus sur le travail forcé en
2001, sur le travail des enfants en 2002 et sur les discriminations
en matière d'emploi en 2003.
(...)
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Extrait Agence France-Presse
Lancement
officiel du relais FM de la BBC à Djibouti.
DJIBOUTI, 28 mai (AFP). Le lancement officiel du relais FM de la BBC
a eu lieu dimanche à Djibouti a annoncé Radio Djibouti.
Les premiers programmes de la BBC sur FM avaient débuté
le 17 mai dernier.
Ces
programmes sont reçus en digital à partir du satellite
Intelsat et retransmis à partir d'un émetteur de 500 Watts
situé dans l'enceinte de la Radio Télévision de
Djibouti.
Un
protocole d'accord pour l'attribution d'une fréquence à
la BBC avait été signé le 9 Février dernier
entre le Ministre de la Communication et de la Culture djiboutienne
et le Directeur Régional de la BBC pour l'Afrique et le Moyen
Orient.
Cette
chaîne émet désormais des programmes en anglais,
en arabe et en somali sur la bande de 99.214 FM. La couverture de ces
programmes concerne pour l'instant Djibouti-ville et ses environs. Une
deuxième phase est prévue dans une année avec la
mise en place d'un émetteur plus puissant à Arta, à
30 km de Djibouti, afin de couvrir la totalité du territoire
djiboutien.
Note
de l'ARDHD :
On comprend mieux les raisons pour lesquelles la BBC se montrait aussi
peu critique dans ses émissions en français (Cf note d'information
de la LDDH reproduite dans le numéro 35 de La Liberté).
La BBC ne pouvait pas prendre le risque de déplaire à
M. GUELLEH. Espérons cependant que cette nouvelle installation
d'un émetteur (que nous saluons) n'impose pas définitivement
à la BBC des contraintes éditoriales ......... et une
ligne politique favorable à la dictature. A suivre ...
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NATIONS
UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
Tel: +254 2 622 147
Fax: + 254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org
AFRIQUE CENTRALE
ET DE L'EST:
IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 21 (du 20 au 26 mai 2000)
EXTRAIT DU SOMMAIRE:
ETHIOPIE-ERYTHREE:
Asmara s'est repliée sur ses positions du 6 mai
ETHIOPIE-ERYTHREE : Le retrait ne préjuge pas du statut, selon
Isayas
ETHIOPIE-ERYTHREE : Addis-Abeba déclare que la guerre n'est pas
finie
ERYTHREE : Le PAM transporte des vivres à l'ouest de l'Erythrée
ERYTHREE : Selon le HCR, le chiffre des déplacés n'est
pas bien connu
SOMALIE : Le Conseil de sécurité soutient la conférence
de Djibouti
ETHIOPIE-ERYTHREE: Asmara s'est repliée
sur ses positions du 6 mai
L'armée
érythréenne a retiré ses forces de Zala Anbesa
sur le front central où les conflits avaient repris entre l'Éthiopie
et l'Erythrée mercredi soir, annonçant qu'elle quittait
toutes les régions contestées par l'Éthiopie conformément
à la demande de l'Organisation de l'unité africaine (OUA).
'L'Erythrée s'est déclarée prête à
répondre immédiatement et favorablement aux deux points
de la demande du président en exercice de loua, à savoir
la cessation immédiate des combats et la reprise des pourparlers
indirects,' a annoncé un communiqué de presse émanant
du gouvernement. Il a insisté sur le fait que le retrait érythréen
n'était pas une défaite. Au cours des négociations
jeudi avec le président de loua, le chef de l'État algérien
Abdelaziz Bouteflika, le président érythréen Isayas
Afewerki a déclaré que
son pays avait redéployé ses forces sur les positions
d'avant le 6 mai 1998,
ainsi que le demandait loua, apprenait-on dans une déclaration
du ministère
des affaires étrangères.
ETHIOPIE-ERYTHREE
: Le retrait ne préjuge pas du statut, selon Isayas
selon la déclaration
du ministère, M. Bouteflika avait fait savoir à M. Isayas
que l'Éthiopie demandait le retrait des forces érythréennes
'de deux positions supplémentaires, à savoir Bada et Bure'.
M. Isayas avait répondu que ces deux sites se trouvaient en territoire
érythréen non contesté, mais le communiqué
a précisé : 'L'Erythrée s'engage à retirer
ses troupes de Bada et de Bure pour ne donner aucun prétexte
à l'Ethiopie...le redéploiement de l'Erythrée de
ces zones s'effectue sur la base de l'Accord-cadre de loua et des Modalités
d'application, qui stipulent que le redéploiement ne préjuge
pas du statut des territoires concernés.
L'Erythrée
avait préalablement publié des lettres échangées
entre M. Isayas et le premier ministre éthiopien Meles Zenawi
datées d'août 1997, qui font allusion à un différend
sur les territoires de la région de Bada, précédant
les affrontements de Badme qui ont entraîné la guerre presqu'un
an plus tard. l'Éthiopie était à l'époque
engagée dans une campagne de contre-insurrection à l'encontre
des rebelles de l'ethnie afar dans la
région de Bada. M. Bouteflika, qui a quitté Asmara vendredi
pour Addis Abeba où il s'entretiendra avec le premier ministre
Meles Zenawi, a déclaré dans un communiqué que
l'Erythrée avait accepté de reprendre les pourparlers
indirects en Algérie lundi, a rapporté l'agence Reuter.
ETHIOPIE-ERYTHREE
: Addis Abeba déclare que la guerre n'est pas encore finie
Le ministère
des affaires étrangères éthiopien a exprimé
ses doutes, dans un communiqué publié jeudi, sur la sincérité
de la promesse de l'Erythrée de se retirer. l'Éthiopie
souhaite préciser que d'importantes portions de territoire à
l'est et au nord-est de l'Ethiopie...sont encore occupées par
l'Erythrée. La guerre ne pourra s'achever que lorsque l'Éthiopie
aura la garantie que l'Erythrée a retiré ses forces d'occupation
de tous les territoires éthiopiens sous son contrôle. En
même temps, l'Éthiopie souhaite
réitérer qu'elle n'a aucune intention de rester sur les
territoires érythréens qu'elle occupe temporairement pour
des besoins d'intérêt militaire.'
A l'issue de
la prise de Zala Anbesa mercredi soir, l'Éthiopie a annoncé
vendredi que ses forces avaient pris quatre villes supplémentaires
sur le front central. Une déclaration du gouvernement a fait
savoir que les forces éthiopiennes s'étaient emparé
de Forte, Senafe, Tsorona et Igri Mekel, et 'chassaient et détruisaient
les restes de l'armée érythréenne qui fuyaient
de Zala Anbesa'. La ville frontalière de Zala Anbesa, enjeu des
combats acharnés de cette semaine, a été 'entièrement
détruite' avant que les
Erythréens ne retirent leurs forces mercredi soir. Un reporter
d'IRIN qui s'est rendu dans cette ville a déclaré qu'aucun
bâtiment n'était resté intact. Bien que les obus
étaient tombés dans et aux alentours de la ville, ce n'étaient
pas les bombardements qui semblaient être la cause des dégâts
: la ville semblait avoir été passée au bulldozer,
a constaté le correspondant d'IRIN.
ERYTHREE
: Le PAM transporte des vivres à l'ouest de l'Erythrée
Cinq camions
du PAM ont quitté Asmara jeudi matin transportant 77 tonnes de
biscuits à haute teneur en protéines destinés à
39 000 personnes déplacées à l'ouest de l'Erythrée.
Ce convoi se rendait à Teletabasher, près de la frontière
soudanaise, à Dige, près de Gash Barka dans le sud-ouest
et à Goluj, au sud de Tesseney, a annoncé l'agence onusienne.
Ils devaient atteindre leur destination dans un délai de trois
jours. 'Ceci est une mesure provisoire jusqu'à ce que nous puissions
déterminer le lieu de relocalisation de toutes ces personnes
déplacées. Ensuite, l'agence s'attacherait surtout à
obtenir des provisions durables de mais, farine, sucre et sel aux populations
touchées, a indiqué à IRIN la porte-parole du PAM,
Lindsey Davies. Mme Davies a expliqué que la question des réserves
alimentaires en Erythrée dans un plus long terme était
préoccupante, particulièrement depuis que les régions
de Dibub et Gash Barka, qui fournissent normalement 80 pour cent des
céréales d'Erythrée, avaient été
touchées par deux années de sécheresse et étaient
maintenant secouées par la guerre.
ERYTHREE
: selon le HCR, le chiffre des déplacés n'est pas bien
connu
A Genève
mardi, le porte-parole du HCR, Kris Janowski, a indiqué qu'on
ne savait pas encore exactement combien de personnes avaient été
déplacées par les combats en Erythrée. Le président
Isayas avait annoncé que jusqu'à ce jour, au moins un
million de personnes avaient été touchées par les
affrontements. Les autorités érythréennes avaient
avancé plus tôt un chiffre de 550 000 déplacés
mais M. Janowski a fait savoir que ce chiffre incluait probablement
quelque 300 000 déplacés par la sécheresse et des
affrontements antérieurs. Il a indiqué que les autorités
érythréennes avaient demandé aux organisations
internationales de monter une opération transfrontalière
à partir du Soudan pour venir en aide aux déplacés
aux alentours de la ville de Tesseney, à l'ouest du pays, en
vue de les empêcher de fuir au Soudan.
SOMALIE
: Le Conseil de sécurité soutient la conférence
de Djibouti
Le Conseil de
sécurité de l'ONU a exprimé son soutien mardi en
faveur de l'initiative de paix en Somalie conduite par Djibouti. Une
déclaration du Conseil a appelé les membres de la communauté
internationale à apporter un soutien financier et politique aux
efforts du gouvernement de Djibouti. Des sources diplomatiques ont confié
à IRIN lundi que l'ONU avait produit un rapport sur la façon
dont les bailleurs de fonds pouvaient soutenir la conférence
de paix pour la Somalie à Arta, où sont réunis
près de 700 Somalis sous les auspices de Djibouti. Les négociations
devraient se poursuivre pendant au moins un autre mois.
Nairobi, le 26
mai 2000
[FIN]
[IRIN-CEA: Tel:
+254 2 622147 Fax: +254 2 622129
e-mail:irin-cea@ocha.unon.org]
[Les informations
contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN, un département
d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent
pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences.
Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin,
merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait
devrait inclure une référence aux sources originales.
Les rapports d'IRIN sont archivés sur internet sous : http://www.reliefweb.int/IRIN
]
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BRUITS
ET RUMEURS
M.
GUELLEH participerait à une conférence des donateurs
organisée dans la plus grande discrétion au KOWEÏT
M. Guelleh
est aux abois. L'État djiboutien est en faillite. Il ne paye
plus ses fournisseurs et surtout il ne paye plus ses fonctionnaires,
ni même ses militaires, qui avaient été favorisés
jusqu'à maintenant ... et pour cause, ils défendent
le régime dictatorial.
L'Armée
aurait décidé se mettre en grève et menace de
ne pas défiler le 27 juin
Les militaires
en ont assez de ne pas être payés. Comme les autres fonctionnaires,
ils n'ont rien reçu depuis le 1er janvier. Un mouvement de
fronde et de refus s'est installé dans les casernes et les
militaires menacent de ne pas défiler le 27 juin, s'ils ne
reçoivent pas tous les salaires qui leur sont dus.
De plus, d'après
certaines informations, l'Armée aurait déjà refusé
d'assurer la sécurité des participants à la Conférence
d'Arta.
M.
Guelleh promet des postes ministériels, en privé, à
tous les membres de l'opposition ... en échange de concession.
Il aurait même
proposé à M. Ahmed DINI un poste de la plus haute importance
si ce dernier acceptait d'imposer le désarmement du FRUD. Ce
dernier aurait refusé en disant que chaque homme ne pouvait
vendre que ce qu'il avait dans sa poche et non ce qui était
dans la poche des autres ... il faisait allusion à la récente
cession du Port autonome ...
Le
FRUD ne désarme pas et aurait même posé un ultimatum
à partir du 1er juin. Vers une possible reprise des hostilités
?
Les combattants
du FRUD auraient menacé de reprendre leur liberté de
manoeuvre et d'intervention si aucune avancée significative
n'était conclue avant le 31 mai .... Nous en sommes proche
....
LES
RELATIONS ENTRE DJIBOUTI ET ISRAËL SE RENFORCENT - UN REPRÉSENTANT
PERMANENT A DJIBOUTI ?
nous avons
été informés du fait que deux ministres Israéliens
seraient venus à Djibouti récemment pour rencontrer
M. Guelleh et son gouvernement. Israël aurait installé
dès maintenant un représentant permanent à Djibouti.
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27/05
LES MEMBRES DE L'OPPOSITION
TOUJOURS PRIVES DE PASSEPORT.
Lancement d'une campagne en leur faveur.
Nous
apprenons que les passeports des membres de l'opposition n'ont toujours
pas été restitués en dépit des conditions
de l'accord-cadre qui prévoyait le retour à un fonctionnement
démocratique : liberté de la presse, liberté de
circuler ....
Nous
étudions la réalisation d'une campagne internationale
en leur faveur. Il est inadmissible que des personnalités comme
MM Aden ROBLEH, Moumin BAHDON, Mohamed AREF, le Général
Ali MEIDAL WAIS, etc.. ne puissent se déplacer à l'étranger,
faute de disposer d'un passeport.
Contrairement
à ses affirmations de façade, le régime djiboutien
durcit ses positions :
- il
a emprisonné des enfants mineurs dans des conditions inadmissibles,
livrés aux pires sévices dans la prison de Gabode : ces
enfants semblent avoir été libérés, mais
nul ne sait où ils sont à l'heure actuelle
- Depuis
le 1er janvier, il ne paye plus ses fonctionnaires, ni les militaires
qui étaient son dernier soutien,
- il
impose la censure aux journalistes étrangers
qui 'couvrent' la Conférence de la réconciliation,
- il
maintient le blocus alimentaire dans le Nord,
- il
cède les actifs de L'État à des intérêts
étrangers (Port Autonome)
- il
fait traîner la négociation des accords
dans le contexte de l'Accord-Cadre,
- il
maintient toujours en détention des prisonniers politiques,
- etc....
Que
fait-il des frais de fonctionnement de L'État, des recettes encaissés
pour la cession des actifs, des subventions et perceptions effectuées
pour le compte de la Conférence de Réconciliation. On
peut imaginer que ces sommes considérables ne sont pas perdues
pour tout le monde ... et que M. Guelleh et ses proches empochent et
placent à l'étranger des réserves de première
importance pour les jours difficiles ....
La
société civile est à bout et il serait temps que
les grandes nations interviennent pour éviter des événements
graves dans ce pays asphyxié par une dictature qui ne gouverne
plus qu'en fonction des ses propres intérêts.
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27/05
FOREFRONT URGENT ACTION
Date: May 25,
2000
Member: Floribert
Chebeya and staff of Voix de sans
Voix ("Voice of the Voiceless")
Kinshasa, Democratic Republic of Congo
Staff of VSV
also at risk: Mr. Justin Chiba Senge; Mr. Peter Ntumba
Mr. Doly Ibefo Mbunga; Mr. Oliver Kungwa
Murhandikire
Mr. Honore Kapuku Mushila; Mr. Leon Kasongo
Omasumbu
Mr. Timothe Dikuiza Benze; Mr. Fidele Bazana
E
Ms. Micheline Mapangala Pe; ms. Eguyna Khady
Mangiau
Link for One-Click
Action:
http://www.forefrontleaders.org/action/floribert/vsv-action.htm
Action Requested:
Emails to President Kabila and ambassadors
Please take action
before: June 10, 2000
Forefront requests
your assistance with the following urgent situation in
the Democratic Republic of Congo (DRC):
Since Tuesday,
May 23, authorities in the DRC are attempting to arrest Mr.
Floribert Chebeya and the staff of the human rights organization La
Voix des
sans Voix (VSV). Since this order the whereabouts of Mr. Chebeya and
his are
unknown, raising fears about their safety. Their offices also remain
sealed
and reportedly the phone line has been diverted to military security
offices.
These threats
of arrest follow a Monday May 22, 2000, press conference
hosted by VSV about the current human rights situation in the country,
and
are consistent with a steady pattern of threats, physical attacks and
detention of Mr. Chebeya and VSV staff members by the government.
Suggested language:
May 26, 2000
President Laurent-Dsir
Kabila
Presidence de la Republique
Kinshasa-Ngaliema
Republique Democratique du Congo
By Email: UPP@ic.cd
Dear President
Kabila,
I am writing
to express grave concern about the recent acts of harassment of
Mr. Floribert Chebeya and the staff of La Voix des sans Voix (VSV).
I understand
that on 22 May 2000, the Government of the Democratic Republic
of Congo have been trying to arrest Mr. Chebeya and the staff of VSV
following a press conference held on Monday, 22 May 2000. Since the
threats
of arrest began on Tuesday, May 23, the whereabouts of Mr. Chebeya and
his
staff remain unknown, raising fears about their safety. Their offices
also
remain closed and the phone line reportedly has been diverted to military
security offices.
This is not the
first time that the staff of VSV has been subjected to acts
of persecution by the government including threats, arbitrary detention,
and
torture.
I urge you to
take all necessary measures to:
· Rescind
the arrest order against Mr. Chebeya and the staff of La Voix des
sans Voix;
· Guarantee the safety of the staff and the free operation of
the VSV
office; and
· Cease further acts of persecution against human rights defenders
in the
Democratic Republic of Congo.
Thank you for
your consideration.
Sincerely,
CC: Ambassador Faida Mitifu
Embassy of the Democratic Republic of Congo
1800 New Hampshire Avenue, NW
Washington DC 20009
Fax: (202) 237-0748
Dr. André
Mwamba Kapanga
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire
Représentent Permanent
866 United Nations Plaza, Suite 511
New York, NY 10017
Fax: 212-319-8232
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Questions? Please
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FOREFRONT is
an international advocacy and support network serving leading
young human rights activists. FOREFRONT strengthens the work of grassroots
human rights advocates by facilitating the exchange of information,
skills,
and technology and providing technical assistance. The network is comprised
of 60 leaders, ages 17-40, working in 26 countries and representing
nearly
50 non-governmental organizations.
Help us free
Phuntsok Nyidron and the Drapchi 12!
http://www.forefrontleaders.org/freedom/phuntsok/phuntsok-action.php3
Lesley Carson
Director
FOREFRONT
333 7th Avenue, 13th Floor
New York, NY 10001
tel:(212) 845-5273
fax: (212) 253-4244
e-mail: forefront@forefrontleaders.org
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27/05
LIBÉRATION 'DISCRÈTE'
DES ENFANTS MINEURS
INCARCERES A GABODE
nous
apprenons que tous les enfants mineurs, qui étaient incarcérés
illégalement dans la Prison de Gabode, ont été
libérés 'discrétement' jeudi dernier sur ordre
du Ministre de la Justice.
La
raison est simple : M. Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre de la Justice
a décidé d'accepter une invitation pour participer à
Genève à une Conférence sur les Droits de l'Enfance.
Il s'y rend avec M Mohamed Ali Mohamed ABDOU, procureur général
de la République, qui avait osé justifier l'incarcération
de ces malheureux dans un communiqué de presse particulièrement
cynique et méprisant le 27 avril 2000.
Notre Association
ne peut que se réjouir de la libération de ces enfants,
pour la cause desquels, elle a lancé plusieurs campagnes internationales.
Mais elle est inquiète sur leur sort, car personne ne sait où
ils ont été envoyés. La libération discrète
et précipitée a pris de court les ONG qui n'ont pas pu
leur porter secours dès la sortie de prison.
Nous lançons
un appel pour qu'ils soient retrouvés et pris en charge.
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28/05
: MM Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre djiboutien de la Justice et Mohamed
Ali ABDOU, Procureur Général osent se rendre à
Genève pour participer à une Conférence sur les
Droits de l'Enfant.
PROVOCATION ???
Quand
on sait, pour avoir suivi cette affaire, les conditions dans lesquelles
ils ont incarcérés illégalement 29 enfants mineurs,
innocents dans la sinistre prison de Gabode - Quartier des Adultes.
Ces enfants ont été victimes pendant plus de cinq mois
des pires sévices, y compris sexuels et cela n'a pas altéré
la bonne-conscience de nos deux personnalités.
Le
Procureur Général M. Ali Mohamed ABDOU avait même
osé justifier le 27 avril cette incarcération dans un
communiqué de Presse où il avait affirmé que ces
enfants avaient été condamnés pour avoir "sniffé
de la colle" et d'autres choses et qu'il avaient agi avec discernement
à l'âge de 10 ans.
Seront-ils
les bienvenus à une Conférence sur les Droits de l'Enfant
?
L'hypocrisie doit avoir des limites et nous lançons une information
à toutes les Associations présentes à Genève
pour qu'elles informent avec précision la Presse sur les actes
honteux et répréhensibles commis par ces deux personnalités.
La
libération des enfants éthiopiens et somaliens n'a été
décidé que pour leur permettre d'effectuer ce déplacement
!!! Qu'ont ils fait des 29 enfants, libérés en secret
et transportés vers une destination inconnue ... ?
Texte
de l'appel de l'ARDHD envoyé dimanche 28 mai.
Nous
apprenons la libération des 29 enfants mineurs innocents,
incarcérés illégalement dans la sinistre prison
de Gabode à Djibouti.
Ils ont été libérés 'secrètement
jeudi dernier 24 mai 2000
et ils ont été envoyés vers une destination inconnue.
Notre Association se réjouit de l'annonce de cette libération
et elle remercie tous ceux qui ont répondu à ses appels
et qui sont intervenus en leur faveur :
(Il nous est absolument impossible de citer de façon exhaustive
tous ceux qui ont agi efficacement - que ceux qui ne sont pas nommés
nous pardonnent) :
parmi eux
MM les députés Maxime GREMETZ, Roland GARRIGUES, et beaucoup
d'autres,
les Associations : OMCT (Organisation Mondiale Contre la Torture - Genève),
Agir Ensemble pour les Droits de l'Homme, Avocats sans Frontières
(Belgique),
Cyber-Action, Survie, AFADD, ... etc..
Mais notre Association s'inquiète, car ces enfants, qui ont subi
les pires sévices
dans la Prison de Gabode (y compris sexuels) n'ont pas été
remis,
comme nous le demandions, à une ONG qui aurait assuré
leur prise en charge et leur réinsertion.
Il est indispensable d'obtenir une réponse
des autorités djiboutiennes pour
connaître le lieu de séjour des enfants afin de leur porter
secours.
Nous apprenons que MM. Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre de la Justice
et Mohamed Ali ABDOU, procureur général, osent se rendre
à Genève
pour participer à une Conférence sur les Droits de l'Enfance
!!!
nous demandons à toutes les Associations qui défendent
les Droits de l'Homme
et qui sont implantées à Genève, de leur réserver
un accueil à la hauteur de leurs crimes.
Nous souhaitons qu'elles informent les journalistes présents
des conditions
dans lesquelles ont été incarcérés 29 enfants
mineurs âgés de 10 à 18 ans dans la Prison de Gabode.
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29/05
AVIS DE RECHERCHE :
QUE SONT DEVENUS LES 29 MINEURS LIBÉRÉS DE GABODE
L'ARDHD lance un avis de recherche et remercie toute personne qui pourra
lui faire parvenir des informations sur les 29 mineurs libérés
de Gabode, il y a quelques jours.
Ces enfants ont subi pendant cinq mois les pires sévices dans
la Prison de Gabode, après avoir probablement vécu des
moments difficiles, puisqu'un certain nombre s'étaient réfugiés
à Djibouti pour fuir les combats entre l'Erythrée et l'Éthiopie
Beaucoup d'entre eux sont certainement des orphelins.
Notre
Association souhaite qu'une Assistance leur soit apportée dans
les meilleurs délais et c'est la raison pour laquelle elle a
besoin de savoir où ils se trouvent actuellement, afin de solliciter
les ONG. Ces enfants âgés de 10 à 15 ans ne peuvent
pas être 'lâchés' dans la nature sans un soutien
matériel et psychologique.
La
cruauté du régime djiboutien à leur égard
aura été complète. En les libérant sans
assurer leur réinsertion, le pouvoir commet un nouveau crime
que nous devons essayer d'empêcher.
IL Y A URGENCE
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31/05
APPEL INTERNATIONAL DE L'OMCT
pour retrouver les 29 enfants mineurs récemment libérés
de Gabode et pour leur apporter un soutien matériel et psychologique.
Case
DJI 190400.2 CC
Second Follow-up to case DJI 190400.CC
CHILD CONCERN
Geneva, 31st
May 2000.
The International
Secretariat of OMCT requests your URGENT
intervention in the following situation in Djibouti.
New Information
The International Secretariat of OMCT has received further information
that the 29 children detained in Gabode Prison in Djibouti were secretly
released on 24th May 2000 and sent to an unknown destination. OMCT
had previously received information that an official announcement had
been made that the children were to be released on 13th June 2000.
OMCT is gravely
concerned for the physical and psychological integrity
of these children. OMCT is also gravely concerned by the risk of
impunity of those responsible for the alleged acts of ill-treatment
and
sexual abuse against these children.
Brief reminder
of the situation
The International Secretariat of OMCT expressed its grave concern for
the physical and psychological integrity of 29 Oromos (Ethiopian
citizens) boys, allegedly detained and subjected to sexual abuse by
fellow adult inmates and prison guards in 'Prison de Gabode' in Djibouti
for the last 6 months. It was reported that these children were arrested
in
the street following their arrival in Djibouti from Ethiopia as refugees
from the regional conflict.
Furthermore,
according to the information received, the conditions inside
the prison are described as suffocating and dirty and they were given
very little guard supervision.
The International
Secretariat of OMCT recalled that Djibouti is a state
party to the Convention on the Rights of the Child and has obligations
to the provisions of this Convention, particularly Articles 3, 37 and
40.
Remarks
The International
Secretariat of OMCT wishes to thank all those
institutions, organizations and individuals who intervened on their
behalf. However, OMCT remains concerned for the physical and
psychological integrity of these children and their well-being upon
their
release.
Action requested
Please write
to the authorities in Djibouti urging them to:
i. Identify the
whereabouts of these children and continue to
take measures to guarantee their physical and
psychological integrity;
ii. guarantee an immediate investigation into the alleged
sexual abuse and ill-treatment, identify those responsible,
bring them before a civil competent and impartial tribunal
and apply the penal, civil and/or administrative sanctions
provided by law;
iii.guarantee the respect of human rights and the fundamental
freedoms throughout the country in accordance with
national laws and international human rights standards,
particularly the Convention on the Rights of the Child,
ratified by Djibouti.
Addresses
Gabode Prison
Monsieur le directeur, prison civile de Djibouti BP 12
Son Excellence
Monsieur - Ismail Omar Guelle, Président de la
République, La Présidence, BP 6, Djibouti, République
de Djibouti. Fax
(+ 253) 35 50 49 // 350174
Monsieur - Ibrahim
Idriss Djibril, Ministre de la Justice, Ministère de la
Justice, B.P. 12, Djibouti, République de Djibouti. Fax (+ 253)
35 40 12 //
35 54 20
Monsieur Ali
Abdi Farah, Ministre des affaires étrangères, Ministère
des
affaires étrangères, BP 1863, Djibouti, République
de Djibouti. Fax: (+
253) 353840
Monsieur Ali
Dini, Batonnier de l'Ordre des Avocats de Djibouti, Barreau
de Djibouti, B.P. 2461, Djibouti, République de Djibouti.
Geneva, May 31st
2000
Kindly inform
us of any action undertaken quoting the code of this
appeal in your reply.
Organisation
Mondiale Contre la Torture (OMCT)
World Organisation Against Torture (OMCT)
Organización Mundial Contra la Tortura (OMCT)
8 rue du Vieux-Billard
Case postale 21
CH-1211 Geneve 8
Suisse/Switzerland
Tel. : 0041 22 809 49 39
Fax : 0041 22 809 43 29
E-mail : omct@omct.org
http://www.omct.org
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Ibrahim
Idriss DJIBRIL, Ministre de la Justice
et
Ali Mohamed ABDOU, Procureur Général
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
cette
semaine, nous décernons conjointement le titre à :
1
- IBRAHIM IDRISS DJIBRIL
Ministre de la Justice
2
- ALI MOHAMED ABDOU
Procureur Général (2ème nomination)
Ces
deux personnalités sont responsables de l'incarcération
de vingt-neuf enfants mineurs et innocents (entre 10 et 15 ans pour
la majorité) dans la sinistre prison de Gabode pendant plus de
cinq mois et de complicité d'actes de torture sur mineurs. Étant
informés de tous les sévices qu'ils devaient supporter
(y compris sexuels), ils n'ont rien fait pour leur apporter ni une aide
ni le moindre secours. Bien au contraire dans un communiqué de
presse tragique le 27 avril, le Procureur Général a justifié
sa décision en affirmant le plus sérieusement du monde
que "ces enfants avaient agi avec discernement..."
Jeudi
dernier, inquiets du retentissement international donné à
cette situation et dans le but de se rendre à la Conférence
sur les Droits de l'Enfant à Genève (on croit rêver
!), ils ont décidé leur libération en 'cachette'....
mais nul ne sait aujourd'hui la direction prise par ces enfants. Que
sont-ils devenus ? Un appel est lancé pour les retrouver.
En agissant ainsi, nous deux élus de la semaine imaginaient peut-être
pouvoir revêtir une nouvelle vertu. Qui trompera-t-elle ?
nous
espérons qu'ils seront bien accueillis à Genève
et que toutes les Associations informeront les journalistes présents
de leurs comportements criminels contre les Droits de l'Homme et complicité
de tortures sur des Enfants mineurs.
Nous les félicitons pour leur hypocrisie. Que pensent leurs propres
enfants ?
Rappel
des personnages déjà élus :
N°
17 - Mme Leila, juge d'instruction
N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
N° 29 - Le général Yacin YABIEH,
N° 32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
N° 33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
N° 35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée
N° 35 - conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
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31/05
- APPEL DE L'UIDH - ARRESTATION DE M Fernando GOMEZ par les nouvelles
autorités de Guinée Bissau
A TOUTES ONG
DE DROITS HUMAINS / TOUS PARTENAIRES / SECTIONS UIDH / A TOUS
LES MEDIAS
APPEL
URGENT
L'Union Interafricaine
des Droits de l'Homme (UIDH) a appris
l'arrestation de Monsieur Fernando Gomez, militant des droits humains
précédemment Président de la Ligue Bissau Guinéenne
des droits de
l'homme par les nouvelles autorités de Guinée Bissau.
L'UIDH dénonce
cette attitude négative, arbitraire et non conforme à
la
pratique réelle de la démocratie en Guinée Bissau.
L'UIDH rappelle aux
autorités de Guinée Bissau que courant Avril 2000, un
texte sur la
protection des militants des droits de l'homme a été adopté
par les
Nations - Unies.
Lance un appel
à toutes les ONG de droits humains afin que celles ci se
mobilisent et demandent la libération sans condition de Monsieur
Fernando Gomez.
Deux journalistes ont été arrêtés en même
temps que lui. L'UIDH exige
leur libération.
Invite les autorités
nouvellement élues en Guinée Bissau de prendre
toutes les mesures pour assurer aux militants des droits humains les
protections nécessaires à la réalisation de leurs
missions de défense,
protection et promotion des droits humains.
Tient les autorités
responsables de toute dérive et de tout ce pourrait
arriver à Mr Fernando Gomez et aux deux journalistes.
Halidou OUEDRAOGO
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01/06
Cet article est paru en Avril 2000 dans LE MONDE Diplomatique sous la
signature de G. Pruneir. Il avait suscité de nombreuses réactions,
mais de nombreux lecteurs n'avaient pas pu le consulter. Nous le publions
pour ceux qui n'auraient pas pu en prendre connaissance.
AVRIL 2000
OUBLIÉE
DANS LA CORNE DE L'AFRIQUE
Recomposition de la nation somalienne
LE départ des forces des Nations unies, en mars 1995, a fait
disparaître la Somalie des préoccupations du monde extérieur.
Pourtant, ce pays éclaté a continué à vivre.
Il n'a pas sombré dans l'anarchie redoublée que certains
lui prédisaient, mais s'est lentement recomposé selon
un mode original, loin des tentatives maladroites de la communauté
internationale pour lui « inventer » un gouvernement dans
les années 90 Cependant, le sud du pays demeure en guerre, et
une conférence de paix des représentants des clans somaliens
doit se réunir, à partir du 20 avril 2000, à Djibouti.
Par GÉRARD
PRUNIER dans Le Monde.
Chercheur au CNRS.
Somalie
La restructuration
de la nation somalienne - égarée dans ses rêves
irrédentistes des années 60 et 70, puis désagrégée
dans les années 80 et 90 - avait commencé dès avant
le retrait des « casques bleus » de la Force des Nations
unies en Somalie (Onusom) en mars 1995. Cette recomposition s'était
amorcée avec la création du Somaliland en mai 1991, perçue
à l'époque comme une audace choquante et « sécessionniste
(1) ». Le Somaliland, sans l'avoir d'ailleurs voulu, entrait dans
un chemin bien connu des spécialistes de la Somalie sous le nom
de building block process (processus de construction progressive). Au
moment même où les Nations unies tentaient, sans succès,
de reconstruire un gouvernement unifié de l'ensemble somalien,
le Somaliland se détournait de cette approche ambitieuse et irréaliste
pour tenter de cultiver son propre jardin.
Cette évolution
avait commencé dès la fin de la guerre par la réunion
des clans (shir) à Berbera en janvier 1991. Le Somali National
Movement (SNM), mouvement de guérilla nordiste, qui luttait depuis
dix ans contre la dictature de Siad Barré, avait décidé
de débattre du sort de « sa » région, sans
attendre que la situation se stabilise à Mogadiscio. Cinq mois
plus tard, un nouveau shir s'était tenu à Burao, au cours
duquel la population avait fait pression sur les cadres du SNM pour
proclamer immédiatement l'indépendance dans le cadre des
frontières de l'ancien Somaliland britannique. L'initiative avait
fortement déplu, tant à l'ONU qu'à l'Organisation
de l'unité africaine (OUA), qui voyait dans cette proclamation
une violation de l'article 2 de sa Charte, et à la Ligue arabe,
inquiète quant à l'intégrité territoriale
d'un Etat membre.
Personne ne croyait
à la viabilité de cet « Etat ». Pourtant,
le Somaliland survécut. Les premières années (1991-1995)
furent très dures. Tout comme les régions du Sud, le pays
fut déchiré par des luttes au cours desquelles des chefs
de l'ex-guérilla instrumentaient leur appartenance clanique pour
piller et tenter de saisir quelques lambeaux de pouvoir. Le Somaliland
sut les affaiblir, en organisant des réunions claniques de plus
en plus vastes qui jouaient les civils contre les miliciens, et les
privaient peu à peu de leurs troupes.
En 1993, le grand
shir de Borama avait élu un « président »,
M. Mohamed Ibrahim Egal, ancien premier ministre de la Somalie unie
dans les années 60, avant la dictature. Peu charismatique mais
prudent et réservé, M. Egal sut poursuivre l'oeuvre d'affaiblissement
des milices et d'institutionnalisation progressive de son « Etat
» boudé par la communauté internationale. En 1997,
une nouvelle Assemblée nationale proclama une constitution et
l'Etat commença réellement à fonctionner. Vivant
de peu (les rentrées fiscales, essentiellement douanières,
ont été de 120 millions de francs en 1999) avec une fonction
publique limitée à 6 000 personnes pour environ deux millions
d'habitants et une totale liberté des changes, l'Etat du Somaliland
ravirait les plus rigoureux des économistes du Fonds monétaire
international (FMI).
A
boulets rouges sur le gouvernements
AVEC 18 000 hommes,
l'armée est encore beaucoup trop lourde, et le ministre des finances,
M. Mohamed Said « Gees », se plaint qu'elle absorbe presque
la moitié de son budget. « Mais enfin, soupire-t-il, au
moins nous achetons la paix. » La presse est libre et le pouvoir
judiciaire indépendant. Comme les journalistes passent leur temps
à tirer à boulets rouges sur le gouvernement, ils sont
régulièrement arrêtés pour insultes au chef
de l'Etat et non moins régulièrement remis en liberté
par les tribunaux au nom de la liberté d'expression.
Désormais,
plus personne ne veut réduire la « sécession »
somalilandaise, même si personne n'est prêt, non plus, à
accorder au pays une reconnaissance internationale dont il se passe
de mieux en mieux. « Nous ne bénéficions d'aucune
aide internationale, dit M. Mohamed Said « Gees », mais
cela veut dire aussi que nous sommes le seul pays africain à
avoir une dette extérieure égale à zéro.
» Timidement, l'Union européenne intervient au Somaliland,
avec d'ambitieux programmes de développement du port de Berbera,
de plus en plus utilisé par l'Ethiopie voisine comme une alternative
au port de Djibouti, souvent engorgé. L'année passée,
Addis Abeba a importé 46 000 tonnes par Berbera, un volume modeste
mais qui servait de test. L'expérience s'est révélée
positive, et l'Union européenne parle de créer un «
corridor routier » pour relier la capitale éthiopienne
au port de la mer Rouge.
Le succès
du Somaliland a fait des émules. Dans les régions voisines
du Bari, du Nugaal et d'une partie du Mudug, les clans Majertine, qui
avaient eux aussi longtemps lutté contre la dictature, s'organisèrent
peu à peu de manière autonome. Cela fut plus long qu'au
Somaliland car le « chef historique » des Majertines, le
colonel Abdullahi Youssouf, qui avait dirigé la rébellion
de 1978 contre Siad Barré, tenta longtemps de constituer un «
gouvernement d'union nationale » dont les dissensions constantes
des chefs miliciens du Sud rendaient la formation improbable.
Les années
1997 et 1998 furent des années de discussion et parfois de confusion,
l'idée d'une « refondation unitaire » demeurant longtemps
en compétition avec celle d'une administration propre de la région.
A cela s'ajoutaient les différences subclaniques entre les trois
grandes branches du clan Majertine. Le colonel Youssouf Abdullahi, du
sous-clan Osman Mahmoud, était loin de faire l'unanimité.
Néanmoins, à la mi-1998, un grand shir réuni à
Garowe parvint à transcender ces contradictions et à aboutir
à la création d'une administration autonome.
Celle-ci demeura
à Garowe afin d'éviter des rivalités claniques
plus fortes à Bossaso, la véritable capitale économique.
Cette dernière avait connu un boom commercial avec la fermeture
du port de Mogadiscio, et sa population était passée de
20 000 à près de 200 000 habitants depuis la fin de la
guerre. La ville, jalouse de sa nouvelle prospérité, ne
pouvait accepter un président natif du Mudug, zone rurale considérée
comme primitive, qu'à condition de conserver une autonomie au
sein de la région.
Cependant, contrairement
à ce qui s'était passé au Somaliland, la nouvelle
administration du « Puntland (2) » ne proclama pas formellement
son indépendance. Il s'agissait de ménager l'avenir, mais
aussi d'un calcul plus politicien de la part du colonel Abdullahi, qui
souhaitait continuer à jouer un rôle dans le théâtre
d'ombres des manoeuvres « réunificatrices ». Car
celles-ci continuaient, soutenues par la Ligue arabe, l'Egypte, l'Italie
et, plus discrètement, par l'ONU.
Les idées
des « réunificateurs » étaient simples, pour
ne pas dire simplistes : il y a eu un Etat somali, il a disparu, il
faut le reconstituer. La question des raisons qui avaient présidé
à sa disparition n'était pas posée. Or c'est le
refus de réfléchir à cette question qui avait été
la cause principale de l'échec de l'ONU entre décembre
1992 et mars 1995. L'idée même d'un Etat en tant qu'autorité
supraclanique est une catégorie fondamentalement étrangère
à la culture somalie. Le problème n'avait jamais été
abordé de front.
Les différences
entre un « Etat », au sens occidental du terme, et les administrations
régionales qui se sont mises sur pied au Somaliland et au Puntland
sont multiples. D'abord, elles diffèrent par la manière
dont elles se sont créées. Les quasi-Etats somalis ne
prétendent nullement être des entités supraclaniques.
Bien au contraire. Ils s'établissent en fonction d'une famille
de clans (les Issaqs au Somaliland, les Majertines au Puntland) et veillent
à construire un équilibre entre les différentes
branches subclaniques au sein de l'administration. Le clan, centre magnétique
de la vie somalie, n'est plus ni nié ni manipulé honteusement
sans oser le dire comme c'était le cas sous Siad Barré.
Il est reconnu comme une réalité, à la fois bonne
(solidarité) et dangereuse (fissiparité), mais une réalité
prégnante. On tente donc de l'utiliser plutôt que de vouloir
le « dépasser » de manière volontariste.
Ensuite, ces
nouvelles administrations se veulent minimales, c'est-à-dire
capables de vivre avec très peu d'argent et une fonction publique
des plus réduites, en laissant à l'initiative privée
le soin de faire ce que l'on ne peut pas raisonnablement attendre d'un
« Etat » dans une telle situation. C'est ainsi que l'électricité
ou les télécommunications sont entièrement privées,
que peu d'impôts sont instaurés et que tous les efforts
sont faits pour réduire la taille de l'armée.
Le « territoire
national » est également conçu en termes claniques
pour éviter les débordements qui ont marqué les
années 80-90, lorsque certains clans Hawiyés, par exemple,
ont brutalement envahi les terres de leurs voisins. Et lorsque de petits
clans se trouvent « impactés » dans des territoires
où une grande famille clanique est majoritaire, comme par exemple
les Gaddaboursis au Somaliland, on prend bien soin de leur réserver
certaines prérogatives pour compenser l'impossibilité
de leur donner un sous-territoire autonome. Il existe toutefois des
dérogations : c'est ainsi que les clans Dolbahante, qui habitent
le Sanaag, à la limite territoriale du Somaliland et du Puntland,
et qui ne sont ni Issaqs, ni Majertines, se sont peu à peu vu
concéder une sorte de « statut spécial charnière
» entre les deux administrations. On avait craint un moment qu'ils
n'en viennent aux mains à propos du contrôle de leur zone
frontalière.
Il existe d'ailleurs
une preuve a contrario de la validité de ce processus : la tentative
de mettre sur pied une pseudo-« administration régionale
du Bénadir » au début de 1998. Cette administration
régionale n'en était pas une, car elle était simplement
le produit d'un accord signé au Caire entre un certain nombre
de chefs de guerre, exactement sur le modèle onusien des années
1993-1994. Sans le moindre shir, sans discussion avec les anciens des
clans, sans consultation de la société civile et sans
respecter les limites territoriales claniques, MM. Hussein Aydid et
Ali Mahdi, les anciens rivaux réunis par leur commune perte graduelle
d'influence, tentèrent, eux aussi, de créer leur quasi-Etat,
avec en outre l'ambition avouée de l'étendre un jour à
l'ensemble du territoire de l'ancienne Somalie.
En dépit
de l'appui du Caire et de Rome, toujours partisans d'une fantasmatique
« reconstruction de l'Etat somalien », le projet capota
en moins d'un an. En effet, il demeura un projet « par en haut
», piloté par des seigneurs de la guerre trop connus pour
être honnêtes et qui n'obtinrent jamais l'appui des populations.
Déçu
par son échec, M. Hussein Aydid se reconvertit alors en sous-traitant
du conflit éthio-érythréen : il accepta de servir
de tête de pont à une attaque des forces d'Asmara contre
l'Ouest éthiopien. Au début 1999, l'armée érythréenne
transporta dans le Bénadir un fort contingent de combattants
oromos qui partirent attaquer les Ethiopiens dans l'Ogaden et dans le
Bale. En échange, M. Hussein Aydid espérait un soutien
érythréen au maintien ou à l'extension de sa domination
dans la région de la Somalie méridionale. Mais le calcul
se révéla mauvais, car l'armée éthiopienne
intervint et le battit avec l'aide d'auxiliaires somalis des clans Digil
et Rahanweyn. Cela aurait pu n'être qu'un épisode de plus
dans les interminables conflits entre chefs de guerre du Sud somalien.
Mais les Digils et les Rahanweyns, après avoir libéré
leur propre territoire clanique en septembre-octobre 1999, décidèrent
de suivre les exemples du Somaliland et du Puntland : ils convoquèrent
un grand shir à Hoddur et proclamèrent leur propre administration
locale dans les anciennes provinces du Bay et du Baqool.
En Somalie, loin
des clichés de violence et d'anarchie qui perdurent dans la représentation
médiatique de cette nation, on aperçoit finalement un
territoire qui est aux deux tiers en paix et fonctionne économiquement,
sans pra tiquement aucune aide extérieure. Se distingue, ensuite,
une zone centrée autour de Mogadiscio et s'étendant vers
le sud jusqu'au Kenya, où les seigneurs de la guerre n'ont pas
encore pu être réduits. L'anarchie subsiste dans ces régions,
zones claniquement fragmentées, où il est très
difficile de délimiter des territoires clairs et où, en
outre, des clans étrangers se sont introduits de force à
la faveur des années de guerre.
C'est en jouant
sur la confusion sanglante qui demeure au Sud que l'initiative de paix,
lancée par Djibouti en septembre 1999 et soutenue par l'Autorité
intergouvernementale pour le développement (IGAD) (3), prétend
une nouvelle fois tenter de reconstituer un fantomatique Etat somalien.
Cette initiative peut être bien intentionnée, elle n'en
est pas moins erronée et potentiellement funeste. En effet, la
mise sur pied des diverses administrations régionales par les
Somalis eux-mêmes est une incontestable réussite qu'il
ne faut pas mettre en danger. Le temps n'est pas encore venu de reconstituer
une entité somalie unifiée, et il ne le sera que lorsque
les Somalis eux-mêmes le décideront.
La Somalie a
fait des progrès assez lents. Mais ils ont l'avantage d'être
autocentrés et probablement solides. En mars 2000, le Parlement
du Somaliland a voté une motion disant que quiconque s'associerait
à l'« initiative de paix » de l'IGAD serait considéré
comme un « traître et ennemi de la nation ». Heureusement,
il semble probable que cet effort maladroit échoue. Ce qui devrait
laisser le champ libre à une aide économique nécessaire
pour les petites entités qui se sont reconstituées peu
à peu et qui devraient parvenir à affermir leur fonctionnement
administratif dans les mois et les années à venir.
GÉRARD PRUNIER.
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(1) De fait,
l'indépendance du Somaliland, ancienne colonie britannique distincte
de la Somalie italienne, n'avait rien de plus choquant que celle de
l'ancienne colonie italienne d'Erythrée par rapport à
l'Ethiopie. Lire « Somaliland, le pays qui n'existe pas »,
Le Monde diplomatique, octobre 1997.
(2) «
Punt » était le nom qu'employaient les marins de l'Egypte
ancienne pour parler de la côte somalie.
(3) L'Autorité
intergouvernementale pour le développement, organisation régionale
créée en 1992, regroupe l'Erythrée, l'Ethiopie,
l'Ouganda, le Soudan, la Somalie, le Kenya et Djibouti.
LE MONDE DIPLOMATIQUE | AVRIL 2000 | Page 23
http://www.monde-diplomatique.fr/2000/04/PRUNIER/13707.html
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OAU
- OUA
Commission Africaine des Droits de l'Homme & des Peuples
African Commission
on Human & Peoples' Rights
Kairaba Avenue
P.O. Box 673
BANJUL,
The Gambia
Tel.: (220) 392962
Fax: (220) 390764
Telex: 2346 OAU BJL GV
e-mail: achpr@achpr.gm
27ème
Session Ordinaire Distribution: Générale
27 avril - 11 mai 2000 DOC/OS(XXVII)177b
Alger, Algérie Original : Français
Communiqué
Final de la 27ème Session
Ordinaire de la Commission Africaine
des Droits de l'Homme et des Peuples
1. A l'invitation de son Excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA, Président
de la République Algérienne Démocratique et Populaire,
Président en exercice de l'Organisation de l'Unité Africaine,
la 27ème Session Ordinaire de la Commission Africaine des Droits
de l'Homme et des Peuples s'est tenue du 27 avril au 11 mai 2000 à
Alger, Algérie, sous la Présidence du Professeur Emmanuel
Victor Oware Dankwa, Président de la Commission.
2. Ont pris part
à cette Session les membres suivants:
Président
Emmanuel V.O. Dankwa,
Vice-Présidente Julienne Ondziel Gnelenga,
Commissaire Isaac Nguema,
Commissaire Hatem Ben Salem,
Commissaire Kamel Rezag Bara,
Commissaire Nyameko Barney Pityana,
Commissaire Andrew Chigovera,
Commissaire Vera. M. Chirwa, et
Commissaire Jainaba Johm,
3. La Session a été ouverte par son Excellence Monsieur
Abdelaziz BOUTEFLIKA. Dans son discours, le Président BOUTEFLIKA
s'est félicité des progrès réalisés
par les Etats africains, la Commission Africaine et par la communauté
des ONG dans le domaine de la promotion et de la protection des droits
de l'homme sur le continent.
Il a également
souligné l'existence de nombreux conflits sur le continent et
leur impact négatif sur la protection des droits de l'homme.
L'ordre économique mondial a-t-il ajouté, a largement
contribué à marginaliser les pays Africains. Il a exhorté
les Etats parties, la Commission Africaine et les ONG à déployer
des efforts concertés en vue de l'instauration d'une démocratie
basée sur la primauté du droit, la justice et l'égalité.
L'Algérie,
a-t-il rappelé, qui émerge d'une période douloureuse
de son histoire, s'est engagée à bâtir un ordre
démocratique authentique, basé sur la primauté
du droit, sur le respect de son identité profonde et du génie
propre de son peuple
Il a conclu en réitérant à la Commission, des souhaits
de bienvenue en Algérie et en assurant de la coopération
entière de l'Algérie.
4. Des discours
ont également été prononcés par les orateurs
suivants:
- Le Président E.V.O Dankwa;
- M. Mohammed Genedy, Vice-Président de l'Organisation Arabe
des Droits de l'Homme, au nom de la Communauté des ONG;
- Son Excellence M. Jean De Dieu Mucyo, Ministre Rwandais de la Justice
et des Relations Institutionnelles, en qualité de Représentant
des délégations des Etats Parties;
- M. Said DJINNIT, Secrétaire Général Adjoint de
l'OUA chargé des Affaires Politiques, représentant le
Secrétaire Général de l'OUA.
5. La Commission
a écouté les déclarations des Délégués
des Etats, des représentants des Institutions Nationales des
Droits de l'Homme et des ONG.
6. Les ONG participant à la 27ème Session de la Commission
Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ont exprimé leur
inquiétude quant à la situation des droits de l'homme
dans certains pays africains.
Parmi les violations
relevées, les ONG ont notamment fait état de la récurrence
des conflits armés avec leurs conséquences désastreuses
sur les populations civiles, les changements inconstitutionnels de gouvernement,
l'utilisation d'armes à feu contre des manifestants pacifiques,
la pratique de la torture, des exécutions extrajudiciaires, sommaires
ou arbitraires, des conditions inhumaines d'emprisonnement, des entraves
à la liberté d'expression, de circulation et d'association,
des disparitions forcées, ainsi d'autres formes de violations
dont sont le plus souvent victimes les couches les plus vulnérables
de la société: les femmes, les enfants, les personnes
handicapées et les personnes âgées.
7. Les violations
dont sont victimes les défenseurs des droits de l'homme et l'impunité
dont jouissent les auteurs de ces violations ont également retenu
l'attention de la Commission.
8. La Commission
a débattu de sa participation à la Conférence Mondiale
contre le Racisme, la Discrimination Raciale, la Xénophobie et
autres formes d'intolérances qui y sont liées, qui se
tiendra en août 2001, en Afrique du Sud. Elle a décidé
de s'engager activement dans la préparation de cette Conférence,
notamment lors de la Conférence préparatoire africaine
qui doit se tenir à Dakar, Sénégal.
9. Les Institutions
Nationales ci-après ont obtenu le statut de membre affilié
auprès de la Commission:
- la Commission Nationale des Droits de l'Homme du Rwanda ;
- la Commission Nationale des Droits de l'Homme du Malawi ;
- l'Observatoire National des Droits de l'Homme d'Algérie.
10.
La Commission Africaine a octroyé le statut d'observateur aux
ONG suivantes :
- la Ligue Djiboutienne des Droits de l'Homme ;
- le Collectif
des Associations et ONG Féminines du Burundi;
- l'Association Tunisienne des Droits de l'Enfant ;
- Alliances for Africa ;
- la Ligue Burundaise des Droits de l'Homme (ITEKA).
11. Conformément
à l'article 62 de la Charte, l'Ouganda, le Burundi et le Swaziland
ont présenté leur rapport initial, tandis que le Rwanda
et la Libye ont présenté leur rapport périodique.
L'examen du rapport périodique du Ghana a été reporté
à la 28ème session ordinaire. L'Egypte, le Bénin
et la Namibie ont déposé leurs rapports. La Commission
les examinera à sa prochaine Session Ordinaire.
12. Tous les
membres de la Commission ont présenté leurs rapports d'activités
pour l'intersession écoulée. La Rapporteur Spéciale
sur les Droits de la Femme en Afrique, le Rapporteur Spécial
sur les Exécutions Extrajudiciaires, Sommaires ou Arbitraires
et le Rapporteur Spécial sur les Prisons et les Conditions de
Détention en Afrique ont également présenté
leurs rapports.
13. La Commission
a exprimé son appréciation au sujet de la ratification
par le Sénégal, le Burkina Faso et la Gambie du Protocole
à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples portant
Création de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples
et a exhorté les Etats Parties à procéder, dans
les meilleurs délais, à la ratification de cet important
instrument juridique, de même qu'elle s'est engagée à
poursuivre sa campagne de sensibilisation en vue d'accélérer
la ratification dudit Protocole.
14. Dans le cadre
de ses activités de promotion, la Commission a décidé
d'organiser les séminaires suivants :
- Les Formes Contemporaines d'Esclavage.
- Le Droit à l'Education et au Développement.
- La Liberté de Circulation et le Droit d'Asile en Afrique.
- Le Droit des Personnes Handicapées en Afrique.
- Les Droits Economiques, Sociaux et Culturels en Afrique.
- La Liberté d'Expression en Afrique
15. Au cours
de ses séances à huis clos, la Commission a été
saisie de
69 Communications dont 53 ont été examinées.
16. La Commission
a adopté les résolutions relatives :
- au Processus de Paix en République Démocratique du Congo,
- au Sahara Occidental,
- au processus de paix et de réconciliation nationale en Somalie.
17. La Commission Africaine se félicite de l'importante participation
à sa 27ème session par 26 Etats Parties, 7 Institutions
Nationales des Droits de l'Homme et une soixantaine d'ONG Africaines
et internationales; ce qui témoigne de l'intérêt
grandissant de ses partenaires dans son travail de promotion et de protection
des droits de l'homme en Afrique.
18. La Commission
Africaine se réjouit de la tenue à Alger, le 30 Avril
2000, sous les auspices de son Excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA,
Président de la République Algérienne Démocratique
et Populaire, Président en exercice de l'Organisation de l'Unité
Africaine, du Sommet sur la situation en République Démocratique
du Congo.
La Commission
exprime sa haute appréciation au sujet des efforts louables
et inlassables déployés par le Président en exercice
de l'OUA, S. E. M. Abdelaziz BOUTEFLIKA, en vue du rétablissement
de la paix, de l'Etat de droit et des principes démocratiques
dans la région des Grands Lacs en particulier et sur le continent
Africain en général.
19. En marge
de ses travaux, la Commission Africaine a été reçue
en audience par S. E. M. le Chef du Gouvernement de la République
Algérienne Démocratique et Populaire.
20. La Commission
Africaine exprime ses sincères remerciements et sa profonde gratitude
à Son Excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA, Président
de la République Algérienne Démocratique et Populaire,
Président en exercice de l'OUA ainsi qu'au Gouvernement et au
Peuple Algériens pour l'accueil chaleureux et l'hospitalité
authentiquement africaine dont elle a été l'objet et qui
ont contribué au bon déroulement et au succès de
ses travaux.
21. Le Gouvernement
du Bénin a confirmé son invitation à la Commission
Africaine pour tenir sa 28ème Session Ordinaire à Cotonou.
La Commission a exprimé ses remerciements au Gouvernement du
Bénin et a accepté cette invitation en décidant
de tenir ladite session du 23 octobre au 6 novembre 2000 dans ce pays.
22. La Session
a été clôturée le 11 Mai 2000 par S. E. M.
le Ministre de la Solidarité Nationale représentant S.E.M.
le Chef du Gouvernement de la
République Algérienne Démocratique et Populaire.
23. Le Président
de la Commission a tenu une Conférence de Presse après
la cérémonie de clôture.
Fait à
Alger le 11 mai 2000
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01/06
LIBERATION DU JOURNALISTE AMIR ADAWE QUI ETAIT INCARCERE EN ETHIOPIE
A LA DEMANDE DU GOUVERNEMENT DJIBOUTIEN
COMMUNIQUE DU PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE(P.N.D)
-République de Djibouti-
Paris, le 1er
Juin 2000,
J'ai l'honneur
de vous apprendre que AMIR ADAWE, journaliste et rédacteur en
chef de "La République", organe du Parti National Démocratique,
a été libéré, ainsi que ses 6 compagnons,
le 29 Mai 2000, à Addis Abeba.
Il avait été,
avec ses compagnons, emprisonné à Harrar (Ethiopie) depuis
1 an et avait été bléssé par balle lors
de son incarcération.
Ils ont été
transférés à Addis Abeba puis libérés
sur place. AMIR ADAWE se trouve actuellement à l'Hopital de Police
d'Addis Abeba pour y être soigné.
Je ne connais
pas, actuellement, son état de santé exact.
Nous remercions
de tout coeur les Associations qui ont participé et aidé
à leur libération: Reporter sans Frontières(RSF),
Association pour le Respect des Droits de l'Homme à Djibouti(ARDHD),
Amnesty International, ainsi que tous ceux qui sont intervenus en leur
faveur.
Je me réjouis,
en tant que représentante du PND, de leur libération et
vous tiendrai informé des développements futurs.
SAIDA
BARREH FOURREH
Représentante du Parti National Démocratique en France
et en Europe
Paris
03/06
Dernières nouvelles concernant M Amir ADAWE
M Amir Adawe a bien été libéré par les Ethiopiens
après une année passée dans une geôle infecte
à la demande du Gouvernement djiboutien. Au cours de sa captivité,
il a été blessé à la jambe, par balle, par
l'un des geôliers, mais il n'a jamais été soigné.
Aujourd'hui nous recevons des nouvelles inquiétantes le concernant,
car il semblerait que même libéré, les Ethiopiens
refusent de lui faire donner des soins. (A suivre prochainement ...)
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02/06
: UNE SEMAINE 'MOUVEMENTÉE' A DJIBOUTI :
UN BILAN CATASTROPHIQUE DANS TOUS LES DOMAINES
D'abord, nous
avons appris la libération des enfants mineurs, puis en Éthiopie,
celle du journaliste Amir Asawe avec 6 compagnons.
Nous nous en
réjouissons, car l'ARDHD n'a jamais cessé d'intervenir
en leur faveur et LA LIBERTÉ a publié de nombreuses informations
les concernant.
Mais
nous sommes inquiets :
Par ailleurs, tout va mal en ce moment
pour M. Guelleh :
- Le régime
est au bord de la faillite et ne peut plus assurer les salaires de ses
fonctionnaires. M. Guelleh cherche de l'argent partout (Italie, Koweït,
...). Il en trouve un peu sous forme d'aides exceptionnelles, mais les
montants sont insuffisants pour renflouer l'État qui est ruiné.
Et les pays donateurs se font certainement 'tirer l'oreille' en constatant
que Djibouti est cité par toutes les Organisations, comme un
pays de non-droit : récemment c'est l'Organisation Internationale
du Travail (OIT) qui épingle Djibouti, après l'Organisation
Mondiale contre la Torture (appels en faveur des enfants), etc...
- La conférence
pour la réconciliation en Somalie n'avance pas comme l'espérait
M. Guelleh :
- Les participants
lui auraient demandé des comptes au sujet de l'utilisation
des fonds internationaux que le régime djiboutien a reçu
pour organiser la conférence ...(?)
- Les visées
ethniques de M. Guelleh qui veut favoriser au-delà de toutes
mesures les ambitions des Mamassans auraient été comprises
par les participants : les Gadabourcis auraient fort mal pris la
chose (?)
- Les négociations
avec le FRUD sont dans l'impasse du fait de M. Guelleh qui tarde (sic)
à répondre à M. Dini sur les différents
préalables posés,
- Le grèves
qui surviennent à la suite de l'augmentation des produits pétroliers,
augmentation qui ne peut-être répercutée sur une
population déjà exsangue et économiquement très
affaibli ... Quel signe doit-on donner au fait que la Police n'est pas
intervenue à notre connaissance ?
- L'Armée
qui conteste et qui pourrait refuser de défiler le 27 juin, jour
de la fête nationale,
- L'affaire BORREL
et probablement celle du Café de Paris, qui, contrairement à
ce que l'on pensait, n'est pas close et qui pourrait rebondir avec l'authentification
du rapport de la DGSE et la nouvelle audition de M Aloumekani.
Des
négociations 'explosives'
Nous avons
aussi appris que M. Guelleh conduirait des négociations explosives,
car totalement contradictoires d'un côté avec les intégristes
musulmans et de l'autre avec les Israéliens. Comment va-t-l
pouvoir gérer ces contradictions ?
Bref,
tout semble aller très mal pour M. Guelleh. Mais n'oublions
quand même pas que ce sont les djiboutiens qui payent les erreurs
/ ambitions du dictateur et qui subissent toutes les restrictions.
Financièrement tout va bien pour M. Guelleh et pour ses proches
qui ont puisé largement sur le budget de l'État ...
ARDHD
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