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LA
LIBERTÉ Bulletin
N°
29
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition
Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème
année
Maj
5/01/01 à 9 h 00 (Heure de Paris)
|
LA
LIBERTÉ : votre journal se construit chaque jour devant vous,
avec vos contributions. Chacun peut s'y exprimer librement et sans
aucune censure. . .
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SOMMAIRE
N° 29.
. . . du
30/12/00 au 5/01/01
- LA RAFLE DU 20 DÉCEMBRE,
- Scandale : un nouveau cadeau de la France à hauteur de
100 Millions de FD !!
-
Pourquoi le directeur de l'ADI a-t-il diffusé les propos
racistes et xénophobes du Ministre de l'Intérieur
?
- Ouverture du service d'échange en direct "Communauté
djiboutienne",
- La grève
de la faim de Jean-Michel POUCHELE,
pour retrouver son honneur volé par
le système Guelleh,
- Vers un accord FRUD / Gouvernement qui pourrait
être rendu publique le 5/01 ??
-
M.
Guelleh pourrait faire appel aux milices somaliennes de son ami
Abdiqasim Salat Hassan, pour tenter de sauver son système
?
-
Un traffic de Khat aux USA et au Canada, via l'Ambassade Djiboutienne
aux USA ?
- Ca bougerait au sein de la Gendarmerie : deux campagnes
pour identifier l'appartenance ethnique de chaque personne et pour
recruter de nouveaux hommes.
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Toute
l'équipe de l'ARDHD présente tous ses voeux au peuple
djiboutien et à tous les lecteurs de LA LIBERTÉ.
Nous
savons que l'année 2001 sera encore une année difficile
pour les djiboutiens et qu'ils devront supporter de nombreuses
difficultés.
Mais
nous sommes persuadés que le changement interviendra au
cours de cette première année du nouveau millénaire.
Désormais, le peuple djiboutien a la force et la volonté
suffisantes pour mettre un terme à cet état de dictature
et pour refuser les violences, l'injustice et le détournement
des biens publics.
Avec tout le peuple djiboutien, nous espérons que la lumière
et que la justice renaîtront prochainement à Djibouti.
C'est notre voeu le plus cher pour 2001.
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LA
RAFLE A DJIBOUTI
29/12 Les propos xénophobes et racistes du Ministre de l'Intérieur
(suite). Le point de non-retour pour le système Guelleh ?
29/12
Pourquoi
le fonctionnaire de l'ADI (celui qui a un chauffeur personnel)
n'a-t-il pas protégé le Ministre ?
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Discours
de M. ADEN ROBLEH AWALEH, Président du Parti National Démocratique
(PND), à l'occasion de la fête du Ramadan
- (Reprise
du discours publié dans le numéro 28)
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An
Appeal to Respect the Will of the People of Somaliland (Somaliland
Forum)
Note
de l'ARDHD : cet article met gravement en cause l'action de M Guelleh
dans le cadre de la conférence d'Arta.
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31/12
NOUVEAU VERSEMENT DE LA FRANCE POUR SOUTENIR LE SYSTÈME GUELLEH,
APRÈS LA GRANDE RAFLE. (ADI)
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31/12
: Le gouvernement djiboutien en alerte. Officiellement l'ordre a été
restauré après la tentative de coup de force. De fait,
les actions du pouvoir laissent entrevoir une certaine fébrilité
(Source : les Nouvelles d'Addis) |
31/12
Prières à ciel ouvert pour l'Aïd El Fitr DJIBOUTI (ADI) |
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31/12
: Les accords d'ARTA sont-ils déjà enterrés ?
(Source IRIN - ONU) |
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1/01
c'est la première fois que je vois les vrais mercenaires. .
. les agents du dictateur traiter quelqu'un de raciste. . . (Courrier
des lecteurs) |
1/01
Bonne année. (Courrier
des lecteurs) |
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1/01
Vers un accord FRUD / Gouvernement
pour le 5 janvier ?
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1/01
Le Gouvernement somalien envoie 17 jeunes à Djibouti pour une
formation militaire. . . . (Qaran web
site) |
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2/01
La dite coopération ne sort pas de cet enclos surnommé
"Petit Paris"...
(Courrier
des lecteurs)
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2/01
LE MJOD ANNONCE SA CONSTITUTION
ET PRÉSENTE SES ORIENTATIONS
- LETTRE
OUVERTE AU PEUPLE DJIBOUTIEN.
-
DJIBOUTI PAYS DE TOUS LES DANGERS
(Communiqué)
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(*)
nous pourrions être amenés à refuser les articles
dont le contenu serait contraire à la morale et/ou aux bonnes
moeurs ainsi que les attaques personnelles, non justifiées
et/ou disproportionnées. |
2/01
Le seul tortionnaire qui aurait été inquiété
au Canada serait l'Aspirant HAROUN (Courrier
des lecteurs)
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2/01
M. Guelleh pourrait faire appel aux milices somaliennes de son ami
Abdiqasim Salat Hassan, pour tenter de sauver son système ?
(Courrier
des lecteurs)
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02/01
DIFFUSION D'INFORMATION N°8 du 21 décembre 2000 (LDDH)
" Comment constituer un dossier contre les tortionnaires"
- Amnesty International - |
02/01
Sélection hebdomadaire du journal LE MONDE : La convention
contre les crimes à Palerme et l'affaire Pinochet (Proposée
par la LDDH) |
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02/01
DIFFUSION D'INFORMATION N°9 du 26 décembre 2000
- Loi
Organique portant Statut de la Magistrature (LDDH) |
02/01
Manifestations armées des Forces Armées rapidement réprimées
par les armes des Forces Armées. (LDDH,
note d'information 23 pour demander que cesse la répression
contre les 13 officiers (et leurs familles) et pour qu'ils soient
traités humainement selon les lois en vigueur. |
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L'HOMME
DE LA SEMAINE
M. Mogueh,
Ministre délégué
aux affaires musulmanes.
C'est lui qui a proposé et obtenu en Conseil que les principales
mosquées soient interdites aux croyants, le jour de la fête
de l'Aid.
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02/01
La Banque mondiale fait encore semblant de croire qu'elle peut encore
apporter un peu de confort et un peu d'aide pour pallier la pauvreté
à Djibouti.
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02/01
Les difficiles relations entre l'ÉTHIOPIE et la SOMALIE : la
rupture semble même consommée. Ah ! Quel problème
pour Guelleh !! quel camp va-t-il choisir, maintenant ? |
03/01
La dépêche qui reprenait les propos honteux du Ministre
de l'Intérieur ne semble plus consultable sur le site de l'ADI.
Le directeur de l'ADI a-t-il été félicité
par M. Abdallah Abdillahi Miguil ?
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05/01
UN TRAFFIC DE KHAT aux USA et au CANADA, via l'Ambassade de Djibouti
à Whashington ? Appel à la vigilance
pour tous - Soyez très prudents avant de vous engager dans
des 'prétendues' associations d'opposition. (Courrier
des lecteurs) |
04/01
Un tortionnaire à la tête de la Gendarmerie à
Djibouti : le Cdt ZAKARIA HASSAN !
Il désigne maintenant les étrangers et les immigrés
'clandestins', comme étant les responsables de tous les crimes
et délits à djibouti. ( De mauvais souvenirs ?) |
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05/01
Grâce à un téléphone portable, que l'on
avait oublié de lui retirer, le Général Yacin
Yabeh aurait évité d'être mis dans la fameuse
cellule de Gabode. (Bruits
et rumeurs) |
05/01
Après l'affaire du 7 décembre, la Gendarmerie est sur
le pont ! (Bruits et rumeurs)
Le Général Madhi ferait procéder à
un recensement des hommes et des officiers selon leur appartenace
tribale !! |
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05/01
QUE FAIT IOG ? (Bruits
et rumeurs)
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LA
RAFLE DU 20 DÉCEMBRE A DJIBOUTI
29/12
Les proos xénophobes et racistes
du Ministre de l'Intérieur (suite). Le point de non-retour
pour le système Guelleh ?
Comme
tous nos lecteurs, nous avons été plus ou moins
surpris par les propos xénophobes et racistes du Ministre
de l'Intérieur. L'histoire nous avait déjà
montré que tous les régimes 'au bout du rouleau',
qui n'arrivent plus à faire face aux difficultés,
essayent toujours de détourner l'attention en désignant
les étrangers comme les responsables de tous les maux du
pays. Force est de constater que le système Guelleh est
arrivé à ce point de non-retour. Mais cela nous
rappelle de biens mauvais souvenirs, en particulier en France.
. . .
Le Ministre
a désigné non seulement les étrangers, mais
aussi des enfants. . . ! Il justifie une mesure d'une gravité
exceptionnelle (expulsion de 5. 000 personnes) parce que des enfants
mourants de faim, essayaient de trouver à manger dans les
poubelles de la ville
et que cela créait une gène
pour la collectivité ! On croit véritablement rêver,
sauf que les suites d'un tel scénario ne peuvent qu'être
dramatiques sur le plan des Droits de l'Homme.
"M. Abdallah Abdillahi Miguil
fait observer que bon nombre des maux de la société
djiboutienne comme " les maladies, les vols, les viols et
la contrefaçon de devises " proviennent essentiellement
de l'immigration clandestine qui " porte atteinte à
la morale, à nos coutumes et aux valeurs religieuses de
notre pays. " (Cela
vous rappelle-t-il quelque chose ?)
Et
le ministre de citer en exemple " ces bacs à ordure
pleins à craquer sur lesquels opèrent deux ou trois
garçons ou fillettes, issus de l'immigration clandestine
et qui versent pratiquement tous les détritus par terre,
pour récupérer quelques objets. "
(Même les enfants ne sont pas innocents
à ses yeux. . . ils jettent des détritus par terre,
ce qui justifie, d'après le Ministre, une rafle abominable
et une mesure immédiate d'expulsion pour 5. 000 personnes
! )
______________________________________________
29/12
Pourquoi le fonctionnaire de l'ADI (celui qui a un chauffeur
personnel) n'a-t-il pas protégé le Ministre
?
Le rôle de l'ADI en tant qu'organe
de communication et de propagande du système est d'organiser
la communication du gouvernement pour présenter la meilleure
image possible. Nous reconnaissons volontiers, dans les circonstances
actuelles, que le rôle du directeur de l'ADI n'est pas facile
. Mais de là à laisser diffuser des propos
d'inspiration néo-nazie dans la bouche d'un Ministre :
il y a un pas
. ! Il ne peut pas l'avoir fait par erreur,
c'est trop grave.
La question est posée : pourquoi ce fonctionnaire a-t-il
diffusé volontairement ces informations qui détruisent
l'image du Ministre et celle du gouvernement ?
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Sommaire
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03/01
La dépêche qui reprenait les propos honteux du Ministre
de l'Intérieur ne semble plus consultable sur le site de
l'ADI.
Le Ministre de l'Intérieur M. Abdallah Abdillahi Miguil
a certainement pris contact avec le directeur de l'ADI. Que se
sont-ils dit ? L'a-t-il félicité pour son travail
de qualité ?
En tout cas, nous n'avons pas pu consulter le 3/01, la fameuse
dépêche sur le site de l'ADI - actuellement, les
archives de décembre 00 ne sont pas disponibles en ligne.
La dépêche aurait-elle été retirée
sur ordre supérieur ? Probablement trop tard, car le mal
est déjà fait. Mais cela confirme le malaise qui
doit régner au sein du Gouvernement, à la suite
des déclarations publiques du Ministre de l'Intérieur
....
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Sommaire
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04/01
Un tortionnaire à la tête de la Gendarmerie à
Djibouti :
le Cdt ZAKARIA HASSAN !
Le Commandant
ZAKARIA a souvent été cité par de nombreux
témoins, comme l'un des responsables de la torture à
Djibouti.
Aujourd'hui, dans une dépêche publiée par
l'ADI, il essaye de justifier la grande rafle du 20 décembre.
Il désigne les étrangers / immigrés clandestions
comme étant les responsables de tous les maux de la ville.
Le système Guelleh, 'au bout du rouleau', qui n'arrive
plus à faire face à ses propres difficultés,
essaye maintenant de détourner systématiquement
l'attention en désignant les étrangers comme étant
les responsables de tous les maux du pays. (Cela nous rappelle
toujours de biens mauvais souvenirs ...)
Cdt Zakaria : " Cette opération a permis l'arrestation de plus
de 5000 personnes en situation irrégulière. C'est une mission
délicate qui nécessite de gros moyens. L'immigration clandestine
est souvent source de délinquance dans les quartiers chauds de
la capitale où se situent des foyers de débauche (prostitution,
drogue, banditisme etc.)." (dépêche ADI)
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Sommaire
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31/12
COMMUNAUTÉ DJIBOUTIENNE
marre
d'être bâillonné à Djibouti?
venez ici!
Ouverture
d'un service d'expression en direct : chat-room, avis et contributions
sur des sujets à l'ordre du jour, etc,
LIBRE
vous invite à participer
à la communauté suivante :
Communauté
djiboutienne
Description : marre d'être bâillonné
à Djibouti?
venez ici!
LIBRE
vous envoie cette note personnelle :
Vous êtes
invite à voir ce site et si possible de lui associer un
raccourci sur votre journal.
Merci. Vous savez qui.
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À CETTE COMMUNAUTÉ
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rejoindre une communauté, allez à notre page d'aide
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Sommaire --------------------------------------------------------
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1/01
Vers un accord FRUD / Gouvernement
pour le 5 janvier ?
Des bruits font état du fait qu'un accord FRUD / Gouvernement
pourrait être officialisé le 5 janvier. Nous n'avons
pu obtenir aucune confirmation à ce jour. Nous ne pourrions
que nous réjouir qu'un accord puisse intervenir entre
les deux parties, mais il faudra bien en analyser les termes
et les conséquences. . . .
Note
de l'ARDHD : VIGILANCE !
nous ne serions pas étonnés que cette information
se vérifie - cela fait quand même 11 mois que les
parties sont censées en discuter les termes !
Aujourd'hui,
le système Guelleh doit faire face à d'innombrables
difficultés sur le plan intérieur : le mécontentement
des salariés, les séquelles du 7 décembre,
l'opposition qui s'impatiente un peu, poussée par l'opinion
publique. Son image à l'étranger est complètement
dégradée surtout parce que tout le monde a compris
que le processus somalien (issu de la conférence d'ARTA)
ne faisait vraiment pas l'unanimité. Ce processus est
même critiqué de toute part. Le Président
somalien, désigné à ARTA, ne semble pas
s'imposer pour le moment.
Guelleh a donc grand besoin de se refaire une image et il pourrait
utiliser le FRUD d'Ahmed DINI pour sauver la face en essayant
de faire croire qu'il a changé les orientations de son
régime dictatorial.
Mais,
tel que nous le connaissons, il va essayer de lâcher le
minimum. . . . Les accords pourraient affirmer des grands principes
généraux (démocratie, justice,. . . ) et
n'utiliser que des termes flous ou vagues, qui permettraient
à Guelleh de continuer comme avant et surtout de récupérer
toute sa capacité de nuisance très rapidement.
Les
personnalités du FRUD qui pourraient recevoir des portefeuilles
ministériels à cette occasion (si l'information
se vérifie) pourraient n'avoir, à notre avis,
qu'un pouvoir limité. . . très limité.
Il
est possible par exemple, que les accords prévoient la
mise en place de commissions, d'états-généraux,
pour étudier des possibilités de changement :
justice en particulier. . . mais sans objectif précis
ni véritable ordre du jour, ni limite dans le temps.
Ce pourrait alors être le pire des scénarios.
Ne faisons pas de politique-fiction. Attendons d'abord de savoir
si l'information est confirmée. . . . et espérons
surtout qu'elle soit finalement favorable au peuple djiboutien,
à la justice, à la liberté, à la
démocratie et à la reconstruction de l'économie.
Ahmed DINI porte des espoirs, mais il s'agit d'un enjeu important
pour lui. . . probablement le dernier. Il ne peut plus se permettre
un échec, sinon sa crédibilité, même
à l'intérieur de son organisation, pourrait être
revue à la baisse...
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Sommaire --------------------------------------------------------
05/01
Grâce à un téléphone portable, que
l'on avait oublié de lui retirer, le Général
Yacin Yabeh aurait évité d'être mis dans
la fameuse cellule de Gabode.
La vengeance
d'IOG contre le Général ne se dément pas.
Après avoir laissé les esprits se calmer, il aurait
ordonné de placer le Général Yacin Yabeh
dans la fameuse cellule 'de torture' de Gabode. (1,5 M2 à
ciel ouvert. Celle où Maître AREF avait enfermé
pendant un mois). Les gardiens du Général aurait
oublié de lui retirer son téléphone portable
.... si bien que le Général aurait pu appeler
l'Armée française pour demander de l'aide. Voyons
cela, le régime Guelleh aurait pris peur et aurait laissé
le général dans une cellule/chambre habituelle
de Gabode. Mais jusqu'à quand ? Les dramatiques habitudes
de torture à Djibouti ne sont pas terminées. Mais
cela nous l'avions déjà prévu !
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Sommaire --------------------------------------------------------
05/01
Après l'affaire du 7 décembre,
la Gendarmerie est sur le pont !
D'abord
le Gendarme-chef tortionnaire, le général Mahdi, a lancé
une vaste campagne de recrutement dans la Gendarmerie, afin
de la renforcer.
Ensuite
il fait interroger tous les membres de la police et de l'armée,
un par un, pour connaître leur appartenance tribale, afin
de constituer un fichier avec ces renseignements, ce qui est
parfaitement illégal au regard de la Charte des Droits
de l'Homme dont Djibouti est signataire.
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Sommaire --------------------------------------------------------
05/01
QUE FAIT IOG ?
En dehors des discours traditionnels, on ne l'entend plus. Il
se terre dans ses résidences surveillées. Aurait-il
peur ? de qui ? Du peuple djiboutien, dont la colère
monte !
Il
est vrai qu'il a de nombreux dossiers sur les bras, le pauvre
!
- l'affaire du traffic de Khat aux USA et au Canada, via l'Ambassade
de Djibouti à Washington,
- l'affaire Jean-Michel Pouchèle qui va 'faire parler
d'elle' dans les prochains jours ...
- les actions de la police canadienne à l'encontre des
tortionnaires réfugiés au Canada (et aux USA ?)
- les finances publiques qui sont au plus mal, en dépit
des quelques accords de financement supplémentaire qu'il
a obtenu de la France et de la Banque Mondiale - mais l'argent
n'est pas encore arrivé .... il est promis seulement
!
- la colère des fonctionnaires qui ont été
un peu calmés après le versement d'un ou de deux
mois de salaires, mais qui sont se réveiller, car les
difficultés financières sont présentes
pour leurs familles et pour eux
- sa déception après le coup de force du 7/12
et la participation de nombreux officiers de sa garde privilégiée,
en qui il croyait avoir confiance,
- la désertion de nombreux cadres de la police et de
la gendarmerie qui sont passés en Somalie,
- le fait que le Président somalien qu'il a fait nommer
à ARTA, n'arrive pas à s'imposer ni à devenir
véritablement crédible,
- une possible plainte pour Crimes contre l'Humanité
qui pourrait être déposé bientôt en
Europe et qui pourrait l'empêcher de sortir de Djibouti
...
- etc. La liste n'est pas exhaustive, mais elle est déjà
bien chargée... pour un seul homme, entouré de
quelques courtisans, pas toujours efficaces ...
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Sommaire --------------------------------------------------------
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COURRIER
DES LECTEURS
Nous
reprenons le contenu intégral des lettres qui nous sont
adressées.
Nous publierons aussi les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu
des messages de cette rubrique. L'ARDHD rappelle qu'elle ne
soutient aucune action politique, ni aucun parti et qu'elle
milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.
Pour des raisons de sécurité, les messages sont
publiés sans les noms des auteurs (sauf demande formulée
avec précision par l'auteur)
1/01
c'est la première fois que je vois les vrais mercenaires.
. . les agents du dictateur traiter quelqu'un de raciste. .
.
aujourd'hui,
un article diffusé sur le site République de Djibouti
m'a vraiment interpellé.
Et
pour cause, c'est la première fois que je vois les vrais
mercenaires. . . les agents du dictateur traiter quelqu'un de
raciste, de violent, d'incitateur à l'intolérance
ethnique et au viol des droits les plus élémentaires
de la dignité humaine. . . etc.
Mon
séjour en France m'a appris, entre autre, "à
retirer d'abord la paille qu'il y a dans mon oeil avant d'ôter
celle de mon voisin. . . ". Mais c'est pas grave, car
nous savons tous, que ces malheureux mercenaires sont obliges
de lécher tous les jours les bottes du nouveau "roi
soleil" IOG !
Puis,
la deuxième chose qui m'a vraiment étonné,
c'est qu'ils n'ont aucun scrupule à inverser les rôles
et à parler de trois mercenaires français sans avoir
Même le courage de les nommer tous les trois.
Supposons
que J. L. Schaal soit l'un des mercenaires qu'ils désignent.
La question est alors de savoir "à la solde de
qui" ?
La
seule réponse que je peux donner est "A la solde
du peuple djiboutien" ?
Eh
bien, moi aussi, je le suis !
Je
suis aussi et surtout à la solde des enfants opprimes et
et exiles par ce pseudo-gouvernement !
je
suis encore à la solde de tout ce que J. L. Schaal écrit
et diffuse dans son journal "LA LIBERTÉ". je
le suis encore et toujours !
Sur
ce, mes frères, je vous souhaite une bonne année.
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Sommaire ---------------------------------------------
1/01
Bonne année.
Bonne année
à tous les lecteurs.
J'espère
que pour cette première année du XXIeme siècle
apportera à tous bonheur et santé.
J'espère aussi qu'elle va libérer mon pays du joug
de ce vil dictateur qui n'en fini pas de le sucer tel une sangsue.
Ailleurs
dans le monde les choses ne tournent peut-être pas rond,
mais je pense qu'au moins, avec la toile mondiale qu'est Internet,
beaucoup de choses peuvent changer.
Pour l'amour de Dieu et pour l'amour de nos enfants, ne perdons
pas espoir. La lutte ne fait que commencer.
Sincèrement,
un lecteur.
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Sommaire ---------------------------------------------
2/01
La dite coopération ne sort pas de cet enclos
surnommé "Petit Paris"
Cher Monsieur
Schaal,
je tiens
a vous remercier en tout début du combat que vous meniez
pour la
liberté des droits fondamentaux à Djibouti par le
biais de votre site Internet.
Ayant vraiment
conscient du malaise politique qui règne présentement
en
Afrique et plus particulièrement à Djibouti. En
même ayant suivi vos différents débats
depuis l'année dernière, je tiens vous aviser que,
en temps que démocrate vos
critiques sont visés sur un seul régime sans se
rendre compte des facteurs d'influence.
Depuis que la France a colonisé ce petit désert
de la corne d'afrique, le
gouvernement français a toujours influencé la politique
de gouvernance par
le biais de la présence de son armée sur le territoire
djiboutien. Dans les années
80, la dite coopération française avec sa publicité
grandiose parvenait jusqu'au plus
démunis de la société. Cette couverture de
coopération a vraiment changé d'image en
ralentissant sa vitesse tout en se consacrant sur l'armee française
a Djibouti.
Ayant
visité dernièrement mon pays d'origine, j'ai remarqué
que la France est
pleinement responsable de la crise en Afrique en général,
à Djibouti. en particulier.
Ces derniers (l'armee) se sont recroquevillés dans leur
forteresse en éliminant tout
contact avec la population locale. La dite coopération
ne sort pas de cet enclos
surnommé "Petit Paris". Même le courrier
envoyé des bases et qui s'en va vers le
centre-ville est signé par la poste française
J'espère
que vous compreniez le fond de mon message, alors pour l'amour
de
Djibouti., essayons de critiquer à grande échelle
tout en touchant le fond des faits.
Amicalement
le votre,
Réponse
: Merci pour votre message. Sur le fond je suis pleinement d'accord
avec vous. Si vous avez suivi notre actualité, vous avez
constaté que nous critiquons souvent et fermement le rôle
de la France à Djibouti, et ailleurs. Il est clair que
la France soutient des dictatures et qu'elle les aide à
se maintenir/à se renforcer en leur procurant des subsides
importants. (cf notre campagne de pétition en faveur du
gel des subventions accordées au système Guelleh).
--------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------
2/01
Le seul tortionnaire qui aurait été inquiété
au Canada est l'Aspirant HAROUN
Cher ami.
Je voulais que vous faisiez très attention a l'information
disant qu'un tortionnaire a été arrêté
a Ottawa principalement dans le quartier de jasmine. J'habite
à Ottawa et j'ai vérifié cette information
mais elle est dénuée de tous fondements.
Le seul
que la Justice canadienne ait arrêté était
l'aspirant Haroun qui était un tortionnaire réputé
et connu de tous. Mais ce dernier est parti aux États-Unis
dans le Minnesota, laissant sa femme et ses enfants. Il habitait
pas très loin de la cite collégiale et avait reçu
l'ordre de la part de la gendarmerie royale canadienne de ne pas
sortir de chez lui.
Donc vigilance.
. vigilance.
Abdillahi
Hassan
Président du m j o d
correspondant a Ottawa
Note
de l'ARDHD : Merci à ce lecteur pour sa contribution. Nous
ne disposons pas d'information complémentaire sur le sujet.
Nous savions que l'Aspirant Haroun, qui figure en bonne place
dans notre liste des tortionnaires du système GUELLEH,
était placé sous contrôle policier et judiciaire.
D'après notre informateur précédent, c'est
une autre personne qui aurait été mis en examen
et il nous a donné des renseignements complémentaires
précis mais strictement confidentiels. Nous espérons
recevoir des informations diffusables dans un proche avenir.
--------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------
2/01
M. Guelleh pourrait faire appel aux milices somaliennes de son
ami Abdiqasim Salat Hassan,
pour tenter de sauver son système ?
Bonjour,
M. Guelleh
compterait sur M. Hassan pour lui envoyer des milices somaliennes
au cas où...
Selon des
informations en provenance de Djibouti., M. Guelleh s'apprêterait
déjà à appeler au secours, si le besoin s'en
faisait sentir, son ami le tout
nouveau chef de guerre somalien M. Abdiqasim Salat Hassan, qu'il
avait aider à devenir Président entre guillemets
de la Somalie. L'aide, que M. Guelleh envisagerait de demander
à ce dernier, comporterait des milices Haber Gidr du Président
fantoche ainsi que du matériel de guerre, abondant en Somalie.
Certains
se rappelleront déjà que M. Guelleh, qui était
à l'époque l'homme à tout
faire du régime, et M. Aptidon, son prédécesseur
et 'son oncle', avaient couronné M. Ali Mahdi, un autre
chef de guerre en qualité de Président de la Somalie
dans une séance qui s'était tenue à Djibouti.
en 1991.
Par la
suite, lors des affrontements musclés avec les maquisards
du FRUD dans les années 90, M. Guelleh et M. Aptidon avaient
demandé à Ali Mahdi, une aide d'urgence en milices
et kalachnikov à M. Mahdi, d'où la présence
des
milices Abgal (c'est le clan de M. Mahdi) à Djibouti. pendant
plusieurs années.
Il semble
que donc le moment soit propice pour que M. Guelleh s'apprête
à
encaisser son investissement somalien afin de parer à une
éventuelle
recrudescence de la lutte armée contre son régime.
Un service rendu en vaut
un autre. Voilà un dictateur bien prévoyant mais
pour combien de temps ?
Mes meilleurs vux
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05/01
UN TRAFFIC DE KHAT aux USA et aux CANDA, via l'Ambassade de Djibouti
à Whashington ? Appel à la vigilance pour tous -
Soyez très prudents avant de vous engager dans des prétendues
associations d'opposition.
Selon
nos informations en provenance de Ottawa et de Paris, le regime
Guelleh
en difficulté actuellement (une enquete de Gendarmerie
Royale du Canada serait en cours actuellement et aurait abouti
à prouver un traffic de khat au Canada et aux USA avec
l'appui de l'Ambassade djiboutienne à Washington) tente
une double operation
- tenter
de limiter la panique et persuader les gens pris de ne pas trop
parler
- recuperer les adresses e-mail des opposants djiboutiens par
les chats et
par des pretendues organisations d'opposition
A tous
attention
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Les
principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti.
Maintenant
que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du
jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les
plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire
et de torture, nous rappelons à l'opinion publique les noms
des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités
par les victimes.
Parmi
les
tortionnaires les plus cités
- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Lieutenant
Ladieh
Capitaine Zakaria Hassan
- Lieutenant
Mohamed Adoyta
- L'aspirant
Haroun
- Le
sous-officier Naguib
- L'adjudant
Tane
- Kalifa
- Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.
Nos
informations sur la torture à Djibouti. et les récits
des victimes
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Sommaire ----------
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NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
31/12
: SCANDALE - Après avoir probablement assuré un
ou deux mois de salaire, la FRANCE se porte encore au secours
de la dictature djiboutienne, Même après avoir eu
connaissance de la terrible rafle du 20 décembre.
DJIBOUTI/FRANCE
100 millions de francs Djibouti. pour l'insertion professionnelle
(Source ADI)
DJIBOUTI.
(ADI) - 24 décembre 2000 - La République de Djibouti.
et la France ont signé dimanche une convention de financement
d'environ 100 millions de francs Djibouti. consacrés à
" la formation et l'insertion professionnelles ", rapporte
l'Agence Djiboutienne d'Information.
La convention
signée par le ministre des Affaires Étrangères
et de la Coopération Internationale chargé des Relations
avec le Parlement, M. Ali Abdi Farah et l'ambassadeur de France
à Djibouti., M. Patrick Roussel " s'inscrit dans le
cadre des grandes orientations de la République de Djibouti.
en faveur de la formation technique et professionnelle engagée
par l'État. "
Le communiqué
du Ministère des Affaires Étrangères parvenu
à l'ADI indique que la cérémonie de signature
a été suivie d'un entretien au cours duquel le chef
de la diplomatie djiboutienne " a exprimé au nom du
gouvernement djiboutien les remerciements au gouvernement français
pour cette importance assistance financière qui vise comme
objectif global l'amélioration de la qualification technique
et professionnelles des ressources humaines. "
ADI-18H30
GMT-24 DÉCEMBRE 2000
Note
de l'ARDHD :
L'ADI vient de publier une information pour annoncer que la France
allait effectuer une nouvelle avance de 100 millions de FD pour
soutenir le dictateur à bout de souffle. Peut-on parler
d'acharnement thérapeutique des autorités françaises
qui soutiennent abusivement un système dictatorial, xénophobe
et raciste. Comment le gouvernement français expliquera-t-il
le jour venu, l'utilisation des deniers publics français
par le régime Guelleh ! Il faut savoir que la France avait
déjà, le mois dernier, assuré probablement
un ou deux mois de salaires dans la fonction publique etc. . .
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31/12
Prières à ciel ouvert pour l'Aïd El Fitr DJIBOUTI. (ADI)-27 décembre
2000 - (Source ADI)
Pour
la première fois de l'histoire de la République de Djibouti.,
les fidèles ne se sont pas rendus mercredi dans les grandes mosquées
de la capitale, mais se sont plutôt rassemblés dans deux espaces
libres pour s'acquitter collectivement de la prière de l'Aïd el
Fitr, marquant la fin du mois de Ramadan, constate l'Agence Djiboutienne
d'Information.
Deux
grandes aires de prière, l'une installée au Plateau du Serpent
sur le site d'atterrissage des hélicoptères non loin de l'Hôpital
Peltier et l'autre aménagée dans la bourgade de Balbala à proximité
du Garage " Djama Aouled ", ont accueilli les fidèles tôt mercredi
matin.
Des
espaces spécifiques aux femmes ont été créés sur les deux sites
de prière. Un communiqué du ministère chargé des Biens Wakfs et
des Affaires Musulmanes explique que ces dispositions " en application
de la soura du Prophète portant sur la prière de l'Aïd El Fitr.
"
Comme à l'accoutumée, les balançoires rudimentaires et autres
jeux pour enfants ont fait leur apparition le long des principales
artères de la capitale, à la grande joie des petits Djiboutiens
qui célèbrent jusqu'à jeudi l'Aïd El Fitr dans une atmosphère,
somme toute, bon enfant.
18H21
GMT-27 DÉCEMBRE 2000
Note
de l'ARDHD :
maintenant le système GUELLEH organise les offices religieux,
en fermant les mosquées et en obligeant les fidèles
à suivre les prières sur des terre-pleins, pour
pouvoir mieux contrôler les foules. Après la grande
rafle, le système persiste et se radicalise encore un peu
plus, prouvant ainsi toute sa faiblesse.
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Extrait
des Nouvelles d'Addis
avec la bienveillante autorisation d'Alain Leterrier.
http://nfrance.
com/~eq10357/P10_magazine/12_dépêche/12001_MDPdjibouti001229.
html
Le
gouvernement djiboutien en alerte
Officiellement l'ordre a été restauré après
la tentative de coup de force. De fait, les actions du pouvoir
laissent entrevoir une certaine fébrilité
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DÉPÊCHE MOULIN DU PONT (MDP)
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PARIS,
29/12/2000. -- MDP. -- Point sur la situation à Djibouti.
-- après le coup de force manqué du chef de la police
djiboutienne, le gouvernement a fait procéder à
de vastes opérations dinvestigation dans les maisons
familiales des policiers factieux ou soupçonnés
comme tels (expulsions, prises dassaut, incendies
).
Depuis, des quartiers de la capitale sont bouclés pour
laisser place à ce type denquête.
Les autorités djiboutiennes recherchent toujours des armes
qui auraient disparu dune caserne de police durant les émeutes.
On parle de 500 fusils mitrailleurs kalachnikov "envolés"
et qui n'auraient pas été retrouvés, malgré
les déclarations du procureur de la République,
M. Djama Souleiman, qui a assuré à l'Agence djiboutienne
d'information (ADI, agence officielle) que « la majorité
des armes ont été retournées » [
]
que « des civils ont restitué des armes spontanément
» suite à l'appel du ministre de l'Intérieur.
La crainte
dun coup dÉtat na pas disparu et le président
Guelleh aurait fait armer les membres de son clan pour parer à
toute éventualité.
Lancien
chef de la police de Djibouti, le général Yassim
Yabeh Galab, dont le limogeage par le président Ismaël
Omar Guelleh avait entraîné un mouvement de protestation
des policiers dans la capitale début décembre, avait
trouvé refuge dans la base aérienne française.
Les autorités françaises lont remis au gouvernement
djiboutien. Depuis, il été placé sous mandat
de dépôt à la prison de Gabode, le célèbre
établissement du centre-ville de Djibouti, avec dautres
ex-officiers de la police.
Lors dune
allocution télévisée, jeudi dernier, le président
Guelleh a appelé à lunité nationale
et à un renforcement des relations avec les pays arabes,
dont lIrak. Le Président cherche aussi à sallier
les chefs religieux du pays. Certains, sans doute trop peu coopératifs,
auraient été transférés eux aussi
à Gabode.
Côté
français, on se contente dobserver la situation.
Des témoins craignent cependant que le gouvernement djiboutien,
à bout de ressources politiques, organise
un soulèvement des populations les plus pauvres de la capitale
contre la communauté française, placée en
bouc-émissaire de la grave crise économique et politique
que traverse le pays.
Mais les craintes de la communauté française semblent
disproportionnées. L'acrimonie "anti-française"
du pouvoir djiboutien serait plutôt un acte de communication
diplomatique : il s'agirait d'adresser des signes de mécontentement
face aux réticences de la France à s'engager plus
avant dans le soutien à la politique djiboutienne, notamment
au plan économique.
Autre manifestation du mécontentement : lors du traditionnel
discours de l'Aïd el-Fitr (fin du ramadan), Ismaël Omar
Guelleh s'est adressé à la foule des fidèles
en arabe, ce qui semble une nouveauté, ce discours se prononçant
d'habitude en français à Djibouti.
Il faut
dire que la France ne semble pas pressée de s'engager trop.
Le président djiboutien avait adressé un courrier
à la Présidence française de l'Union européenne
pour accélérer le versement de fonds européens
dans le cadre de la Convention de Lomé ; mais la Présidence
aurait contourné la difficulté, renvoyant la décision
aux bons soins de la commission ad hoc.
Cependant,
les manifestations de mécontentement du pouvoir djiboutien
ne viseraient pas que la France, le voisin éthiopien semblant
aussi faire l'objet de mesures particulières. Pour preuve
certaines manifestations anti-main d'uvre étrangère,
qui auraient visé entre autres des ressortissants éthiopiens
proches de la communauté d'affaires.
En effet, au titre de la sécurité, 5. 000 immigrés
"clandestins" auraient été arrêtés
ces derniers jours, à la faveur d'opérations de
fouilles et de contrôle d'identité dans la capitale.
Selon le ministre de l'Intérieur, M. Abdallah Abdillahi
Miguil, cité par l'ADI : « La recrudescence des vols
et du banditisme et une certaine anarchie » ayant régné
dans différents quartiers « où la population
et les commerçants se plaignent énormément
de l'insécurité grandissante », il fallait
prendre des mesures. Le ministre a donc invité les étrangers
exerçant une activité rémunérée
ou commerciale à « régulariser leur situation
administrative auprès du service de l'Immigration ».
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MDP/CD/001229/22:15
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31/12
SOMALIE (dépêches Irin (ONU))
Les
accords d'ARTA sont-ils déjà enterrés ?
Aydid critique
Djibouti, qui a mis en place un "soi-disant gouvernement"
qui plonge le pays dans le "chaos". Il appelle à
une nouvelle conférence au Yémen. Dans le même
temps, à Beletweyn, au centre du pays, une nouvelle région
autonome (encore fragile) se crée: décidément
les accords de Djibouti sont bel et bien enterrés, 4 mois
après.
SOMALIA:
Aydid criticises government
The chairman
of the Somali National Alliance (SNA), Husayn Muhammad Aydid,
one of Mogadishu's faction leaders opposed to the new government,
has accused the government of leading the country into renewed
conflict. Aydid said the "so- called government" was
"plunging the country into chaos", according to the
pro- Aydid Radio Mogadishu on 27 December, monitored by the BBC.
He also accused the Djibouti government of trying to "hand
power over to the remnants of the former dictatorial regime",
referring to the Djibouti-hosted elections in August. Aydid called
for a national reconciliation conference
to be held in "a friendly country". He went on to call
on supporters to get ready for a national conference to be held
in Yemen, added the report.
Yemeni President
Ali Abdallah Salih has, since August, unsuccessfully attempted
to mediate between the interim government and faction leaders
opposed it. Meanwhile, Ethiopia had this week invited faction
leaders opposed to the new government, local Somali media reported.
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SOMALIA:
Hiiraan Autonomous Region declared
Hasan Abdulle
Qalad, governor of the Hiiraan Region, south-central Somalia,
announced on 20 December in Beled Weyne, that an autonomous regional
government had been set up in Hiiraan. Qalad, a former army colonel,
made the announcement in a press statement to Mogadishu newspapers
and international agencies, 'Qaran', a Mogadishu daily, reported
on 23 December. The autonomous government would exist along similar
lines as the self-declared Republic of Somaliland (northwestern
Somalia), and the self-declared autonomous region of Puntland,
in northeastern Somalia, said Qalad.
A source in
Beled Weyne confirmed to IRIN that Qalad had made the announcement,
but said control of territory was an issue. The governor, who
is from the Hawadle sub-clan of the Hawiye, "doesn't control
Beled Weyne, much less the entire region", according to the
source. "He cannot even cross to the western side, "
the source added
Beled Weyne,
the capital of the region, is divided by sub-clans into eastern
and western territories, marked by a bridge. The east is the Hawadle
area and the west is Galje'l territory. There has been intermittent
fighting between the two Hawiye sub-clans, which dominate the
region.
A Hawadle
businessman in Beled Weyne told IRIN that support for Qalad was
divided, even within his own sub-clan. According to the source,
a welcome had been prepared for Ali Mahmud Arale, the deputy minister
of information of the new interim government established recently
in Mogadishu. Arale has been in Beled Weyne for the past two weeks.
According to this source, Qalad was present at a lunch for the
deputy minister, who belongs to the same sub-clan as the former.
Qalad left
for Ferfer, on the Ethiopian border on 27 December, local sources
said.
source:Friday,
December 29, 2000 10:03 AM EST
Nairobi (UN Integrated Regional Information Network, December
28, 2000)
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1/01
Le Gouvernement somalien envoie 17 jeunes à Djibouti pour
une formation militaire. . . .
Government sends 17 youths to Djibouti for military training
D'après
la dépêche publiée sur le site Qaran, ces
jeunes somaliens devraient suivre une formation militaire de 45
jours à Djibouti, avant de partir pour la Libye pour complèter
leur formation pendant trois mois. Ils seront affectés
ensuite à la protection du Président, du Premier
Ministre et du Porte-Parole (Speaker).
Ils remplaceront alors les militaires djiboutiens qui assument
ce rôle actuellement.
HORSEED
ONLINE NEWSPAPER
Sunday, December 31, 2000 (12:14:29 )
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Dec 30,
2000
Text of
report by Somali newspaper Qaran web site on 30 December
The interim
Somali government yesterday sent 17 youths to Djibouti to undergo
special military training.
Sources
close to the presidency said the youths will undergo 45-day military
training in the neighbouring country and then proceed to Libya
for further training lasting three months. After completing their
training, the men will guard the prime minister and the Speaker.
They will replace Djibouti soldiers currently guarding the president,
prime minister and the Speaker.
The group
is the first to be sent for training abroad since the establishment
of the Somali government four months ago.
Source:
Qaran web site, Mogadishu, in Somali 30 Dec 00.
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SOMALIA:
Djibouti and Libya to train protection force
Confirmation IRIN - ONU. Dans cette dépêche IRIN
parle de 28 jeunes et du fait que de nombreux autres pourraient
être envoyés en formation à Djibouti
The interim
government of Somalia has sent a contingent of men to be
trained as presidential escorts. 'Qaran', a Mogadishu daily, reported
on
Saturday that 17 young men had been sent the previous dat to Djibouti
to
undergo a 45-day training course. However, a government source
told IRIN
that 28 men had left for the training, and that "more will
be sent soon".
According to this source, they will form the "basis for a
presidential
protection force", whose job will be to provide all senior
government
officials with security. After completing their course in Djibouti,
the
men would proceed to Libya for a further three months of training,
according to 'Qaran'.
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Notes
de l'ARDHD :
Les militaires français qui collaboreraient avec l'AND
(assistance, formation, logistique), seront-ils concernés
par la formation de ces jeunes somaliens ?
Les jeunes somaliens envoyés en formation, pourraient-ils
aussi participer aux côtés des forces de Guelleh
à des actes de répression ou de défense du
système ?
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L'HOMME
OU
LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir
la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté,
tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires,
viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction
d'écoles ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
(Les liens directs, avec les articles
parus à l'époque, sont désormais opérationnels)
LA
LIBERTE N° 17 -
Mme LEILA, juge d'instruction
LA
LIBERTE N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
LA
LIBERTE N° 29 -
Le général Yacin YABEH,
LA
LIBERTE N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTE N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA
LIBERTE N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée
conjointement avec M. Le Représentant
de l'UNICEF à Djibouti.
LA
LIBERTE N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement
avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur
général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN
N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui a donné l'ordre
le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi
FOUREH.
BULLETIN
N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances.
LA
LIBERTE bulletin N° 23 - M Yacin
Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances (2ème
nomination)
LA
LIBERTE bulletin N° 28 - Monsieur
Abdallah Abdillahi
Miguil, Ministre de l'Intérieur
LA
LIBERTE bulletin N° 29 - Monsieur
MOGUEH, Ministre délégué
aux affaires musulmanes
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Sommaire ---------------
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31/12
JEAN-MICHEL POUCHELE : grève de la faim
- pour retrouver son honneur volé par le système
Guelleh,
- pour demande le vote d'une loi en France
qui reconnaisse le droit d'ingérence humanitaire
Pour
lire le communiqué de presse du 4/01 - cliquez
ici
Jean-Michel Pouchele,
toute une vie consacrée à l'action humanitaire :
Jean-Michel
Pouchele est intervenu dans plusieurs pays d'Afrique, afin d'aider
les populations sur les plans médicaux, éducatifs
et alimentaires. En particulier, il a lancé un vaste projet
au Burkina Faso : plusieurs villages isolés disposent désormais,
grâce à ses efforts, à son obstination et
à son courage, d'un puits, d'une école et d'un dispensaire-hôpital
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Auparavant
il était intervenu dans le Nord de Djibouti où il
a soigné des centaines d'habitants et les blessés
dans la lutte entre les résistants du FRUD et l'AND du
dictateur GUELLEH. Fait "prisonnier" par les forces
de Guelleh, qui ne supportaient pas que quelqu'un puisse apporter
une aide humanitaire aux populations victimes du blocus alimentaire
et sanitaire mis en place le régime dictatorial, il a été
expulsé immédiatement et renvoyé en France.
Jean-Michel Pouchele a décidé de repartir de nouveau
pour aider les populations du Nord qui souffraient de plus en
plus du blocus. Arrêté une nouvelle fois, il a été
condamné dans des conditions invraisemblables à
six mois de prison ferme pour avoir pénétré
illégalement sur le territoire de Djibouti. Le procès
pénal, comme tous ceux qui ont eu lieu à Djibouti
dans ces dernières années, s'était déroulé
dans des conditions rocambolesques, sans assistance d'un défenseur
libre, etc. . La sentence était connue avant le procès
L'ARDHD
avait été immédiatement informée du
cas de Jean-Michel Pouchéle et elle avait déclenché
une vaste opération médiatique. Alors, la France
avait demandé et obtenu qu'il soit rapatrié en Métropole
pour y terminer sa durée de détention. C'est ainsi
qu'il a passé un mois à Fresnes, avant de bénéficier
d'une remise de peine et d'une libération anticipée
!
Aujourd'hui,
Jean-Michel Pouchéle demande à la France de le réintégrer
dans son honneur et de prononcer l'annulation de la sentence inique
prononcée à son encontre par un tribunal djiboutien
aux ordres de la dictature.
N'ayant pas encore obtenu satisfaction, après plusieurs
années de démarche, Jean-Michel Pouchéle
a décidé de commencer ce dimanche matin 31/12, une
grève de la faim illimitée. Il est dans une camping
car stationné devant la sous-préfecture d'Abbeville.
Il a le soutien des députés locaux et la presse
prend le relais pour expliquer son action.
Appel
général pour soutenir Jean-Michel POUCHELE
L'ARDHD soutient l'action de Jean-Michel Pouchèle et demande
à tous ceux qui le souhaitent, d'envoyer un message de
soutien, en cliquant ici
:
"je
soutiens l'action de Jean-Michel Pouchèle et demande à
la France de le réintégrer dans son honneur. Je
demande aussi qu'une loi soit votée en faveur de l'ingérence
humanitaire".
Prénom,
nom,
Ville
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Sommaire ---------------------------------------------------------
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PND
PARTI NATIONAL DÉMOCRATIQUE
------------
LIBERTÉ - RESPONSABILITÉ - SOLIDARITÉ
------------
B. P : 10204
Tel : 34 21 94
Adresse internet : awaleh@intnet. dj
------------
DJIBOUTI
-------------
Discours
de M. ADEN ROBLEH AWALEH,
Président du Parti National Démocratique (PND),
à l'occasion de la fête du Ramadan
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27 décembre 2000 (Reprise intégral du discours publié
dans le numéro 28)
------------
Militantes,
militants,
Chers frères et surs,
Nous sommes
réunis aujourd'hui pour célébrer la fin du
mois béni du Ramadan, c'est-à-dire l'Aïd-El-Fitr.
Comme vous le savez, c'est une des grandes occasions qui permettent
aux militants de notre parti de se retrouver afin de faire le
point sur l'état de notre pays et de nous livrer à
une large et profonde réflexion sur notre action. Prions
Dieu, le Tout Puissant, d'exaucer nos vux.
Nos voeux
les plus chers c'est de voir notre chère patrie vivre dans
la paix et la concorde. Nous, membres du Parti National Démocratique,
sommes profondément convaincus que ce but ne peut être
atteint que si notre pays choisit la voie de la démocratie.
Nous avons raison, il s'agit là d'une vérité
incontournable. La démocratie est l'unique voie permettant
à une nation de connaître une paix durable et un
développement harmonieux.
La voie
sur laquelle s'est engagé notre pays n'augure rien de bon.
Les affrontements de nature ethnique ou tribale meublent la vie
nationale. Nous sommes exactement sur la route qui avait conduit
à la faillite l'ensemble des pays africains avant que ceux-ci
comprennent la nécessité de la quitter pour un autre
chemin : celui du pluralisme politique. Ce changement s'est opéré,
comme vous le savez, au début de l'année 1990. Ce
changement s'est traduit par :
- la floraison
d'une véritable presse ;
- l'entrée des opposants aux parlements nationaux ;
- la décentralisation ;
- la liberté d'entreprendre ;
- la naissance d'une véritable société civile.
Avant le
pluralisme politique, l'Afrique avait connu d'innombrables guerres
civiles inter-ethniques et inter-tribales. Certains pays avaient
à leur actif une vingtaine de Coups d'État et de
coups de force. Ces troubles avaient marqué une période
s'étalant sur 40 ans, allant de 1960 - date des indépendances
- à 1990, date de l'avènement du pluralisme politique.
Notre pays
est venu à l'indépendance en 1977, c'est-à-dire
17 ans après les indépendances des autres pays africains.
Notre pays devrait, en toute bonne logique, bénéficier
des expériences des pays africains. Malheureusement, notre
pays a manqué de sagesse et d'intelligence : il a foncé,
tête baissée, sur la voie qui avait causé
tant de tragédies à nos aînés.
En douze
ans, notre pays fait connaissance avec la guerre civile qui n'a
toujours pas pris fin. En vingt-trois ans il enregistre son premier
Coup d'État
La question
que les djiboutiens se posent aujourd'hui est celle-ci : quel
sera l'avenir de notre pays ?
La réponse
à cette question apparaît en filigrane dans les propos
précédents. C'est la voie sur laquelle notre pays
s'engagera qui déterminera son avenir. Ou bien il empruntera
celle de l'ouverture politique et de la démocratie, auquel
cas il aura un avenir prometteur ; ou bien il persistera sur la
voie qui est la sienne depuis notre indépendance c'est-à-dire
celle du parti unique et du pouvoir personnel. Dans ce cas, il
n'y a pas l'ombre d'un doute que les coups de force, les guerres
civiles inter-ethniques ou inter-tribales se succéderont.
Tant que ce pays n'empruntera pas le chemin de la démocratie
il n'y aura pas de salut pour lui.
Permettez-moi
de dire un mot sur le coup d'État avorté du général
YACIN YABEH.
Je suis
sûr que beaucoup de nos militants mais aussi beaucoup de
djiboutiens ont hâte de connaître le point de vue
de notre parti sur cet événement. Pour trouver la
réponse, il n'est pas nécessaire de se creuser les
méninges ou de tergiverser ; il suffit d'avoir à
l'esprit les principes sur lesquels est fondé notre parti.
Notre parti étant profondément démocratique
il ne peut, par conséquent, cautionner toute forme de prise
de pouvoir par la force. Telle doit être la position d'un
parti démocratique qui se respecte. Voilà qui est
dit !
Cette position
de principe ne nous interdit pas, au contraire, d'essayer de comprendre,
tant que peut se faire, les causes ou les justifications de cet
événement tout à fait inédit chez
nous, du moins jusqu'ici.
Une chose
est sûre : il est impossible d'imaginer un Coup d'État
sans, au préalable, s'assurer de l'état de l'opinion
du pays. Un Coup d'État n'est tenté que s'il existe
dans le pays concerné un malaise politique et social plus
ou moins profond. Le Coup d'État, pour réussir,
dépend également de la prise en compte de ce que
l'on appelle l'expertise. La chance ou le hasard peuvent également,
dans une certaine mesure, influer sur l'échec ou la réussite
du Coup d'État
Existe-t-il
dans notre pays un malaise politique et social ? Je suis sûr
qu'au moins 90 % des djiboutiens répondront à cette
question par un oui massif. Le malaise politique, économique,
social et moral est si profond que la très grande majorité
du peuple djiboutien est prête à souscrire à
n'importe quel changement pourvu que le système actuel
disparaisse.
La vérité
est que le peuple djiboutien rejette le régime en place.
Peut-il accepter un régime qui érige en système
de gouvernement les injustices, les passe-droits, le clanisme
ethnique ou tribal, les emprisonnements arbitraires, les tortures
physiques et morales, le clientélisme, la corruption, les
détournements des deniers publics et la négation
de toute notion d'intérêt général ?
Peut-il accepter un système qui met hors-la-loi toute forme
d'opposition ? Peut-il accepter un pouvoir qui plonge délibérément
la population dans le dénuement le plus abject pour mieux
la contrôler ?
Par certains
aspects, le régime en place nous rappelle l'État
colonial. Je suis attristé de faire ce parallélisme
mais la réalité m'y oblige. l'État colonial
est, en quelque sorte, un corps étranger qui entend survivre
dans un environnement qui n'est pas le sien. Pour se faire accepter
il n'a pas d'autre moyen que de recourir à la violence.
Pour exister le plus longtemps possible il doit créer une
atmosphère de peur permanente chez les colonisés.
A la moindre contestation réelle ou supposée, le
pouvoir colonial montre toute sa puissance de feu et entreprend
des actions répressives " pour anéantir toute
velléité de résistance ". Les exactions,
les humiliations dont sont victimes ces derniers jours les quartiers
populaires obéissent à cette logique coloniale.
Des milliers de soldats armés de roquettes et de fusils
d'assaut ont reçu l'ordre de " fouiller " tout
ce qui peut ressembler à un habitat ; tous les quartiers
populaires sont littéralement mis à sac ; les maigres
effets personnels des occupants ont été dispersés
aux quatre vents ; ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards
n'ont droit à la moindre indulgence. Un vieil homme, ancien
de la lutte de libération nationale, a bien résumé
la situation par cette réflexion assassine : "ces
gens (les tenants du régime) ne sont pas mentalement décolonisés
; l'indépendance n'est pas encore née dans leur
tête ; ils pensent qu'ils sont là à titre
intérimaire comme si le retour du pouvoir colonial n'était
pas exclu ; c'est la raison pour laquelle ils se croient obligés
d'utiliser les mêmes méthodes que le pouvoir colonial
; ils n'ont aucun respect pour leur peuple ". Fin de citation.
Il semble
que ces opérations de ratissage font suite au coup de force
manqué du général YACIN YABEH. Pourquoi fait-on
subir ces humiliations à un peuple que les plus hauts responsables
du régime couvraient d'éloges " pour, disaient-ils,
avoir fait échouer " ledit coup de force. ? Comprendra
qui pourra ! Il est vrai que le double langage fait également
partie de la panoplie du système colonial !
Comment
peut-on être amené à martyriser son propre
peuple ? Pourquoi vouloir se maintenir contre la volonté
du peuple ? Force est de constater que les dirigeants de notre
pays sont loin de se poser de telles questions, aveuglés
qu'ils sont par l'appât du gain et par des considérations
de bas étage. Les dirigeants de notre pays ne savent pas
que les responsabilités étatiques qu'ils exercent
appartiennent au peuple car si tel était le cas ils seraient
sensibles à ses souffrances. Ils sont imprégnés
de l'idée que ce pays est une terre sans maître,
donc sans peuple. Leurs actes et leurs paroles découlent
de cette conviction.
Un penseur
a dit ceci : " le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt
absolument ". A n'en pas douter, les djiboutiens font face
à un régime totalement dictatorial et violent.
Pour ma
part, je disais dans un discours, il y a huit ans : " la
violence appelle la violence ". Alors pourquoi un régime
comme le nôtre s'étonnerait-il que certains soient
tentés par la violence pour contrecarrer celle à
laquelle ils sont soumis ?
Militantes,
Militants,
Chers frères et Soeurs,
Notre pays
se trouve dans une situation que l'on ne peut pas ne pas qualifier
de catastrophique. Nul n'ignore la situation de faillite que vit
notre pays.
Nous ne
sortirons de cette situation que si notre pays s'engage sur la
voie de la démocratie. Il n'y a point de salut pour la
personne humaine en dehors de la démocratie. Le système
démocratique favorise l'émergence d'éléments
patriotes, intègres, responsables et compétents.
Nous devons savoir que seule la démocratie peut nous permettre
de construire une nation unitaire, solidaire et prospère.
Nous vivons
dans la misère noire dans un pays riche. La cause de cette
situation n'est rien d'autre que le manque de bonne gouvernance.
Avec l'avènement de la démocratie il nous est loisible
de mettre au point une bonne stratégie de développement
économique. L'agriculture, la pêche, le tourisme,
la mise en valeur de nos ressources minérales (perlite,
sel, pierres précieuses, géothermie, etc. . ) devront
être les piliers de notre économie. Seule une économie
fondamentalement productrice de biens peut nous sortir de ce déshonneur
qui consiste à tendre inlassablement la sébile.
Cependant, je ne saurai suffisamment insister sur le lien intime
qui existe entre libertés politiques et libertés
économiques : il ne peut y avoir un véritable développement
économique ou autre sans la démocratie.
Tout porte
à croire que le régime en place ne se ralliera pas
de son gré au système démocratique. C'est
au peuple djiboutien de l'imposer. Pour cela nous n'avons pas
besoin de fusils. Une forte mobilisation politique de notre peuple
suffira. Je voudrais que notre peuple sache que les manifestations
et les grèves sont des droits politiques inaliénables.
L'opposition Djiboutienne Unifiée (O. D. U. ) à
laquelle fait partie le PND est prête désormais à
utiliser ces droits. Le PND a toujours été à
la pointe du combat pour la démocratie et il n'y a pas
de doute qu'il remplira ce rôle jusqu'à la victoire
finale.
Militantes,
Militants, Chers frères et Soeurs, merci de votre précieuse
attention et bonne fête.
ADEN
ROBLEH AWALEH
Président du PND
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SOMALILAND
FORUM
Media Release, Thursday December, 2000 Ref. SF/EC-026-2000
An
Appeal to Respect the Will of the People of Somaliland
Note
de l'ARDHD : cet article met gravement en cause l'action de M.
Guelleh dans le cadre de la conférence d'Arta.
In May
1999, the president of the Republic of Djibouti, Mr. Ismail Omer
Guelleh, announced at the United Nation's (UN) General Assembly
that he was going to host a "peace" conference for the
Somalis, who have been without a government since 1991 when the
Dictator Siad Barre fled the country. The international community
broadly welcomed this conference, the 13th attempt to bring peace
to Somalia after 12 previous peace conferences failed. Mr. Guelleh,
however, in his quest to host this conference filled the conference
hall with people that he had handpicked himself, including his
staunch friends from the Barre dictatorship. Many people and as
well as the majority of the Mogadishu factions who control large
parts of Somalia rejected Mr. Guelleh's conference as another
attempt to impose on Somalia another hand-picked president by
Djibouti after the first made-in-Djibouti government of Ali Mahdi
Mohamed in 1991 led to the present quagmire.
The Republic
of Somaliland, on the other hand, which in 1960 entered into a
voluntary union with Somalia which it terminated in 1991 by reinstating
its sovereignty, initially supported the conference. Somaliland's
support for the conference, however, as stated by its leaders,
was conditional upon two things. First, the factions and parties
who are warring with each other need to be reconciled, as Somaliland
is not at war with anyone and has been peaceful for the past decade.
Secondly, the people of Somalia proper should choose legitimate
representatives and a government. Only after these conditions
were met will Somaliland be able to have a dialogue with Somalia
proper. Such were the conditions.
Unfortunately,
Mr. Ismail Omer Guelleh, who was hosting this conference, refused
to consider any of these conditions and instead opted to treat
the population of the ex-Somali Republic as his pawns to be manipulated
as he pleases. As a result, the outcome of Djibouti's attempts
to manipulate Somali affairs is the creation of a government without
any territories to attest to and one that threatens the fragile
peace and stability of the entire Horn of Africa.
In view
of the above facts, the Somaliland Forum, an independent organization
that represents the Somaliland diaspora, believes that the made-in-Djibouti
government of Mogadishu will try to destabilize the Republic of
Somaliland, as is evident from its current rhetoric of denial
of the existence of Somaliland, a country whose people decided
through their own free will to step back from the disastrous 1960
union with Somalia.
Currently,
Mr. Salat, the head of the Djibouti-appointed government, known
locally as the Arta faction, is engaged in a wide plan to garner
sufficient funds from international sources, and most importantly
from Italy, the country that colonized Somalia proper. The whole
aim of the search for international funds by Mr. Salat and his
Arta faction, the so-called "provisional government"
is to create a huge militia army, composed of freelance militiamen
as well as soldiers from the ex-Barre army, so as to wage war
against three targets perceived to be standing in the way of Mr.
Salat's power quest. These are as follows:
1) The Mogadishu factions and as well as the ordinary people in
that region;
2) The autonomous federalist regions of Somalia such as the Southwest
region of the Digil and the Mirifle, the Puntland State of Somalia,
as well as the just announced autonomous region of Hiiraan. These
regions and the people who live in them reject the outcome of
the Djibouti-initiative as illegitimate and unrepresentative;
they also reject it because the Somalia they want is a federal
republic in which the regions govern themselves; from bitter experience
they know that the centralized state was the instrument that allowed
dictator Barre and his lieutenants, such as Mr. Salat, the very
head of the Arta faction, to plunder and kill at will for over
20 years until apopular uprising threw them out.
3) The independent Republic of Somaliland, whose people simply
reinstated their sovereignty within the borders of the State of
Somaliland of 1960, as inherited from the British Protectorate
of Somaliland in 1960. It is evident that Mr. Salat's strategy
will create unnecessary wars and upheavals, first within Somalia
proper itself, and this has actually started, as Mr. Salat's militia
is battling now the older faction militias of Mogadishu. In light
of the unfolding events in Mogadishu, the Somaliland Forum believes
that the renewed Somali political conflict, if Mr. Salat and his
group have their way, will inevitably spillover into the other
neighbouring countries in the region, including Djibouti itself,
and would tend to destabilize the entire Horn of Africa.
To avoid
such an outcome, the Somaliland Forum would like to impress upon
the international community that the pre-1991 state of the Somali
Democratic Republic no longer exists and cannot be reestablished
because the union of its composite states has been dissolved.
Moreover, we urge all countries to refrain from doing anything
that can be construed as supporting the claim of the Djibouti-manufactured
government to assume the role of the defunct state. The truth
is Mr. Salat's group, far from being a legitimate government,
are a new faction---the Arta faction, and Mr. Salat is a new warlord,
grafted into a city, Mogadishu, already contested by several factions
and warlords.
We also
warn against everyone in the international community not to fall
for any fake imitations of the defunct Somali union, as the Republic
of Somaliland regained its sovereignty and fulfils all the criteria
of statehood as set out in article 1 of the 1933 Montevideo Convention
on the Rights and Duties of States. Somaliland has a permanent
population, a defined territory (inherited from former British
Somaliland) with clear international boundaries of which it has
an effective control, a democratic
government, and the capacity to enter into relations with other
states. Although they have not been applied outside Europe, Somaliland
even meets all the guidelines for the recognition of new states
set out by the European Community in 1992.
We also
would like to remind the world that the people of Somaliland have
determined their destiny and are asking for an acceptance of their
right to self-determination, which, in this particular case, does
not contravene the OAU (Organisation of African Unity) principle
of the inviolability of colonial frontiers---Somaliland gained
independence from Britain in June 1960 while Somalia proper gained
independence from Italy in July 1960. We stress, again, and in
particular to our African brethren, that because of the above-mentioned
specific reasons, the existence of the Republic of Somaliland
will not set any precedent for the breakup of states. On the contrary,
it will enhance peace in the Horn of Africa region, as it will
forestall future fighting between Somaliland and whatever entity
comes to govern Somalia proper.
SOMALILAND
FORUM
SLF Backgrounder:
The Somaliland Forum (SLF) is an international organization that
brings together Somalilanders from all parts of the world mainly,
through the medium of the Internet. The primary objective of the
Forum is to work with the Somaliland communities around the world
in order to provide some lasting solutions to the needs of the
Republic of Somaliland and its people. For more information, Please
visit forum's web site at: http://www.
somalilandforum. com
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(Informations
publiées à la demande des intéressés,
sous leur propre responsabilité)
2/01
LE MJOD ANNONCE SA CONSTITUTION
ET PRÉSENTE SES ORIENTATIONS
Bonjour chers amis djiboutiens.
Tout d'abord, je tiens a présenter à tous les djiboutiens(ennes)
une bonne fête de l'aid el-fitr. Deuxièmement, comme
l'a souligné l'Association, nous allons vous donner tous
les renseignements dont nos lecteurs ont besoin. A la dernière
réunion, nous avons décidé de donner un nom
a notre mouvement qui s'appellera désormais
le M J O D (mouvement des jeunes opposants djiboutiens).
Notre mouvement
se compose d'un bureau national assisté d'un conseil des
jeunes. Notre mouvement n'est pas ancré sur la doctrine
tribale mais d'un rassemblement des jeunes étudiants qui
sont opposés a Guelleh et a sa clique.
Il rassemble
en son sein des jeunes qui sont pour la plupart à l'Université.
Nous sommes disperse dans 5 pays a savoir le Canada, la France,
la Malaisie (capitale Kuanlapour), le Bénin et enfin le
Maroc. La plupart des membres sont installés à OTTAWA
qui est la capitale du Canada. Les autres frères et soeurs
sont dispersés dans ces pays et nous communiquons par Email.
Nous allons vous donner les noms des responsables du bureau national
mais nous cacherons certains d'entre eux qui ont demandé
à conserver l'anonymat (en raison du fait qu'ils sont envoyés
par le gouvernement djiboutien pour poursuivre leurs études
universitaires).
le Président
: Abdillahi Hassan (Ottawa Canada)
le Vice-président : Neima Ainan (Benin Cotounou)
le trésorier : Fardoussa Ismail (Montreal Canada)
pour le conseil des jeunes : Moussa Saleban (Malaisie)
membres
Deka Yacin (Maroc)
Ilyass Darar (Benin)
Issa Moumin (Ottawa Canada)
Awaleh Sougeh (Lyon France)
Jamal Gouled Farah (Bordeaux France)
ainsi que tous les autres freres et surs qui ont demande
l'anonymat.
Nous avons
notre propre Email qui est (lavoixdesopposants@hotmail.
com)
Nous avons notre propre porte-plume, qui s'appelle désormais
'Droit de Regard'.
Le thème
que nous aborderons touchera le plus souvent la jeunesse et la
politique. J'espère que nous avons donné le plus
de renseignements possible et nous demandons a la jeunesse djiboutienne
sans restriction, sans tribalisme de nous soutenir.
Inch ALLAH.
Abdillahi
Hassan
Président du M J O D
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LA
VOIX DE LA JEUNESSE DE L'OPPOSITION :
" DROIT DE REGARD"
LETTRE OUVERTE AU PEUPLE DJIBOUTIEN.
Cette lettre
s'adresse a tout le peuple djiboutien et en particulier à
sa jeunesse. Elle est destinée a tous les djiboutiens qui
espèrent vivre demain, dans une société meilleure
et stable.
Chers compatriotes,
Dans ce
modeste courrier, c'est la voix de la jeunesse de l'opposition
qui vous parle. Notre nation parle car elle est menacée
par une poignée de gens tous liés par des moeurs
qui ne sont pas les nôtres. Le destin de notre nation risque
d'être brisé à jamais si dès maintenant
nous lui apportons pas notre concours en soutenant l'opposition.
Le peuple
de Djibouti ne possède plus de Nation aujourd'hui. Chaque
personne vit dans un monde cloisonné. Au lieu d'avoir une
nation libre et prospère, nous vivons dans un ghetto tribal
où les djiboutiens ont perdu toute identité nationale.
Depuis
23 ans, nous cultivons notre énergie, notre mode de vie
dans ce jardin tribal que le régime tribaliste, corrompu
et condamné par l'histoire a mis délibérément.
Il faut que les djiboutiens comprennent que le pays risque de
basculer à tout jamais vers une forme de 'Somalisation',
si nous n'agissons pas dès aujourd'hui. Avant toute autre
chose, il faut comprendre la nature de ces hommes qui sont au
pouvoir et la manière dont ils l'utilisent.
Chers djiboutiens,
Rappelez-vous
que vous étiez nombreux le jour où la France a donné
à notre pays sa liberté, sa faveur et le plus important
: son indépendance. Cette indépendance, nous avons
ardemment travaillé pour la mériter. Des familles
entières ont payé de leurs vies. Des jeunes et vieux
ont été tués pour la simple cause de cette
libération. Bien sur, nous avions ce jour mis en confiance
l'ancien Président Gouled, en qui tout le monde voyait
un homme sage, épris de paix, de justice et de bonheur.
Ce jour
la, nous nous sommes dit OUF, c'est le bout du tunnel. A l'instar
des autres pays africains, nous gouttions la récompense
de nos sacrifices. Mais après quelque années et
principalement le 21 octobre 1982, le parti unique s'installa(LOI
DE MOBILISATION GÉNÉRALE) avec l'adhésion
massive de toute la population.
Notons
qu'au passage, nous avions oublié la lutte du MPL et de
la torture qu'avait subi ce mouvement. Bien que ces cadres étaient
Afars, il n'était pas raisonnable de disqualifier ce joueur
sur le terrain, mais la réalité a fait qu'il fut
englouti au fond des ténèbres. Le pouvoir, après
avoir maté les Afars, se dirigea ensuite contre l'autre
grande communauté. Le tribalisme qui était la pierre
angulaire du pouvoir entra en action contre le peuple. Ils réussirent
après plusieurs années a disloquer le bloc que formait
la nation djiboutienne en une nation tribale.
Cette réforme
conseillé de loin ou de près par la France qui avait
joué un rôle important dans les bagarres tribales
qui se déroulèrent soit entre le quartier 3 et 5,
soit au sein même de la population de balbala.
Chers djiboutiens,
Il
faut que vous compreniez une fois pour toute, que le tribalisme
est un fléau social qui est pire que le sida et qui amène
des déchirures complètes au sein de la Nation. Tout
être humain digne de ce nom et qui a un coeur (FOIE) et
une oreille pour entendre s'en passera comme le poisson passe
dans la mer.
Et la jeunesse
dans tout cela ?
Bien qu'elle fut la première à s'investir corps
et âme dans la construction de la Nation (éducation,
santé, sport), il n'en résulte qu'elle a été
malmenée par le régime en place. Dans chaque pays,
le gouvernement se préoccupe de l'état de sa jeunesse.
Sans la participation de celle-ci, il ne peut y avoir de progrès,
de paix et de prospérité.
Pour conclure,
je présente à tous les djiboutiens une bonne année.
Abdillahi Hassan
Président du M J O D
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LA VOIX DE
LA JEUNESSE DE L'OPPOSITION :
" DROIT DE REGARD"
DJIBOUTI PAYS DE TOUS LES DANGERS
La logique suicidaire et dangereuse, empruntée par Guelleh
depuis le tristement célèbre hold-up électoral
du 9 avril 1999 a connu son accentuation par l'organisation et
la participation solitaire du seul Rassemblement Populaire pour
le Progrès (RPP_FRUD). Avec cette nouvelles donne politique,
qui se traduit par un double contrôle exclusif et du pouvoir
parlementaire par le RPP. L'opposition se trouve de facto exclue
des organes constitutionnelles. Donc, en clair du jeu politique.
Ce retour à la case 'départ' (exercice solitaire
du pouvoir) est une voie qui conduit à tous les dangers.
Souvenons-nous de l'Afrique du Sud ou l'ANC de Mandela, contraint
a la clandestinité, qui a mené une lutte politique
au vrai sens du terme pour se débarrasser du système
de l'apartheid et libérer le peuple sud-africain. Souvenons
-nous également du cas récent de l'ex-Zaire ou le
one man show du Président Mobutu a eu des conséquences
dramatiques.
Aussi
l'opposition djiboutienne ne peut échapper a CETTE LOGIQUE
DE L'INTÉRÊT SUPÉRIEUR DE LA NATION ET LIBÉRER
DÉFINITIVEMENT LE PEUPLE DJIBOUTIEN, QUI A TROP SOUFFERT
D'UNE DICTATURE TRIBALE.
Abdillahi
Hassan
Président du M J O D
(Fin
du communiqué du MJOD)
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2/01 LE PETIT JOURNAL
DÉCHAÎNÉ DE DJIBOUTI
Cette semaine,
nous tendons la plume à "Ici
Radio des trottoirs de Djibouti"
Speakers :
Madame
Wardereh (Madame qui crie fort les informations)
et Monsieur Sahan (M. l'éclaireur)
(Journalistes ambulants d'un trottoir à l'autre)
Le
phénomène Mogueh ou l'emprisonnement
des lieux de culte de certaines mosquées
C'est par les ondes poussiéreuses des trottoirs de Djibouti,
que cette émission " spéciale fête à
Djibouti " vous est transmise .
Voici,
à chaud, les informations inédites recueillies,
sous forme de scoop, de bouche à oreille.
Panique - Panique - Panique
ÈRE
nouvelle
avec toi I.O.G.
C'est terminé, c'est périmé
avec la haine et la crainte de GO. In the Jail
c'est OK
I.O.G (new formula) = GO. In the jail
Officiellement, son diminutif moderne, à compter du 1er
janvier 2001 est :
GO. In the jail
AUTEL du
trône de la répression
Il est
temps, qu'on me suive et que l'on prie face à mon autel
(mon blockhaus,
mon hôtel de la police politique)
Il est temps de mettre au pas et à genou cette populace
djiboutienne.
Il est temps de médiatiser ma volonté de guide suprême
Il est temps de m'imposer comme le guide surhumain
Il est temps à cette populace de crier haut et fort "
GO. In the jail, tu es
le guide spirituel, nous t'implorons "
Il est temps à cette populace de prier haut et fort "
GO. In the jail, tu es
aujourd'hui et éternellement le guide surhumain, nous te
prions "
GO. In the jail, tu es qu'un adepte du culte luciférien
GO TO HELL
Que Dieu, Le Sauveur, Le Parfait préserve le peuple djiboutien
de ce culte luciférien, de ce culte démoniaque,
de ce culte diabolique
Le Phénomène Mogueh
La prière de la fête de laid - El - Filtr a connu
la fermeture de certaines mosquées de la capitale, de sa
banlieue Balbala et ce pour la première fois depuis leurs
constructions, depuis plusieurs siècles et ceci au détriment,
sans le consentement des fidèles qui étaient habituées
à accomplir leurs prières et leurs devoirs de croyants
durant et après le mois de jeune et de sacrifices, après
le mois béni du ramadan et lors de la fête de laid
- El - Filtr.
Cette
mesure d'interdiction a été concocté au plus
haut niveau (en conseil des ministres) pour divers raisons d'arrières
plans. Et pour l'anecdote, le dernier conseil des ministres de
l'année 2000 du gouvernement Guellien et pour la première
fois, l'actuel Ministre délégué des affaires
musulmanes a été convié à présenter
un projet d'autant plus qu'il n'avait jamais rien présenté
aux différents conseils des ministres, depuis sa nomination
au gouvernement dit " gouvernement de remerciements Guellien
" .
Le Ministre
délégué M. Mogueh a réussi à
mettre sur pied un projet de création de deux sites en
vue (comme ils le disent si bien : " d'une prière
Guellienne, d'une nouvelle innovation pour une conquête
Guellienne, à travers la religion, sur l'ensemble des djiboutiens
").
cette
mesure a été fortement applaudie par ses autres
collègues (les ministres colleurs d'affiches lors de la
dernière élection présidentielle, en passant
par ceux qu'on surnomment les hyènes jusqu'aux béni
- oui -oui les Ichi, Ichi) et c'était la première
et unique fois que Mogueh c'est fait applaudir en plein conseil.
L'applaudisseur
au petit écran a ouvert la bouche pour annoncer cette fermeture
des mosquées. Ces collègues en publique ont été
surpris en voyant le Ministre Mogueh proposer une telle mesure
alors qu'il avaient été tous contraints à
applaudir sans y réfléchir aux conséquences
et aux effets néfastes pour le très grand nombre
des musulmans, fidèles pratiquants djiboutiens qui se respectent
et qui ont droit au respect.
Le phénomène
Mogueh a surpris plus d'un djiboutien, en annonçant cette
aubaine à la télévision et en citant les
deux endroits où doivent être réunis pour
la prière de la fête, les croyants privés
de leurs mosquées.
Le premier
endroit étant un terre-plein Oh ! sacrilège face
au logement de l'ancien fonctionnaire, du commanditaire des crimes
de la répression, face à l'ancien logement de fonction
de l'actuel Président de la République et l'autre
site, l'autre terre-plein était à l'autre extrémité,
à proximité de la caserne des blindés à
Balbala. Pour ces fidèles qui vivent à ces deux
extrémités de la capitale, leurs mosquées
habituels ont été cadenassées par les autorités.
A Balbala les mosquées ont été décadenassées
par les croyants.
Ceux qui
se sont rendus au terre-plein en pleine air, en face de son ancien
logement sur la piste des hélicoptères d'urgences,
ont connu des fouilles minutieuses de la part de la gendarmerie
qui assure la sécurité de Guelleh.
Les forces
de l'ordre qui étaient présentes, en nombre impressionnant
(en tenue civile ou militaire) ont choqué les habitués
de la prière de la fête, dont certains ont fait une
longue marche, 4 à 6 kilomètres à pied pour
ensuite être fouillés parfois repoussés à
coup de cross par les forces de la sécurité rapprochée,
armes menaçantes à la main.
C'est
ainsi, qu'une queue de plusieurs dizaines de mètres s'était
formée, c'est ainsi que les forces de l'ordre ont procédés
à des humiliations, à des bousculades dégradantes,
suivies par des contrôles physiques pour ces fidèles
croyants qui se sont déplacés afin d'accomplir la
prière de la fête de la fin du mois béni du
Ramadan, la prière de laid - El - Filtr.
A part les louangeurs du régime, les autres citoyens ont
été étonnés de la psychose, de la
peur dans ce comportement à l'égard des fidèles
croyants qui avaient décidé de prier aux côtés
du Président malgré la fermeture de leurs mosquées
respectifs, de leurs mosquées dont certains avaient l'habitude
de prier le jour de la fête. Et les femmes croyantes ? Toutes
les femmes et les jeunes filles ainsi que leur épouses
ont été privées de cette prière de
la fête et leur lieux des prières habituelles ont
été fermées.
C'est
à se demander pourquoi une telle psychose, une telle peur
?
De qui avait-il peur ? Avaient-ils peur des infiltrations de païens
?
c'est à
se demander pourquoi une telle psychose, une telle peur alors
même que le Président priait à deux pas de
son ancien logement de fonction qui lui appartient toujours, à
deux pas pour vite se retrancher dans ce logement, dans ce refuge
qui doit à avoir des bunkers aux sous-sols, pour une éventuelle
fuite n'est-ce pas ?
c'est
à se demander aussi pourquoi cette reconquête de
l'Islam Guellien sachant la conquête élu Mohamet
au 7ème siècle après J.C où il était
coutume de faire la prière de l'Aid- El- Filtr en pleine
air sans fouille alors quoiqu'il avait eu à cette époque
des guerres de religions.
C'est
à se demander ensuite pourquoi cette prière de fête
de laid - El - Filtr a été annoncée à
un moment ou le peuple souffre de tous les maux. Est-ce pour ainsi
détourner l'opinion du peuple ? Pour ne pas dire étouffe
l'opinion du peuple c'est à dire à travers la religion.
En l'occurrence l'islam, dont la totalité de la population
est musulmane. De quoi avait-il en peur - comment comprendre cette
propagande, cette rétorsion contre des mosquées.
Alors que son prédécesseur n'a jamais manqué
de prier tous les jours de fête à son lieu habituel
de culte, dans la même mosquée au centre ville et
M. Ismeäl Omar l'avait toujours accompagné. A cette
époque il n'avait peut - être pas peur. Aujourd'hui,
il est paniqué !
Il ne
faut jamais mélanger la religion et la publicité
mensongère pour sortir de sa panique (régime) et
sauver sa face médiatique.
Après
les partis politiques, les syndicats, les associations libres,
la presse libre, la libre expression des forces vives, des citoyens
djiboutiens le droit à la prière dans les mosquées
a été cette fois attaquée, violée
et humiliée par le régime.
La lecture
du concours de Coran pour le mois béni du ramadan a été
détrônée par son collègue éclaireur
d'arriviste guellien Ministre de la culture.
C'est
à se demander aussi, lors de la remise de concours des
prix de la lecture du Saint Coran a été présidée
par le Ministre de la communication et non par le Ministre délégué
des affaires musulmanes, c'est certainement la raison pour laquelle
il a été contraint de soumettre au conseil des ministres
guellien son projet de fermeture des certaines mosquées.
C'est
à se demander si le message du Ministre de la communication
consistait à montrer que la religion musulmane doit être
à la conformité de la propagande gouvernementale
du porte-parole du gouvernement qui n'est autre que le Ministre
de la communication et de culture variante.
Après
la Prière, le Président de la République
fait le discours présidentiel dans son palais en présence
de nombreux invités. Il était tellement paniqué,
qu'il n'ose pas parler de la situation sociale, sur le désastre
financier de la gestion de l'État . Même les négociation
avec le Frud armé ont en droit à un silence total,
silence lourd de menace, silence qui semble être un casu
belli, une déclaration de guerre
On
a dit
Le Président - Policier hérétique
De la matricule
du Président Policier, il faut s'attendre bientôt
à la banale matricule de prisonnier de Gabode, il suffira
d'un seul pas fatal au bluffeur et tonitruant Président
- Policier de la police politique. Cet hérétique,
qui en plein mois de Ramadan a bousculé dans leur foyers
les djiboutiens, a dévalisé, raflé et expulsé
des milliers d'étrangers résidant tranquillement
sur le sol djiboutien.
Ismaël
Omar Guelleh égal à lui - même, est sur le
point de tomber aussi brutalement qu'il réprime. Fin et
chute du turbulent Président - Policier de la République
(à suivre et à le poursuivre).
Paroles
du combattant, paroles sur l'honneur, parole du patriote
Oh notre
peuple djiboutien bien aimé, oh notre patrie chérie,
oh notre drapeau symbole de notre fierté, tes enfants,
tes vrais enfants sont unies, tes enfants se tiennent la main,
tes enfants sauveront ton honneur, tes enfants sont prêts
à engager le combat de la résistance, tes enfants
avec abnégation et courage diront non, aux détournements
des biens et de l'appareil de l'État Avec l'aide d'Allah,
nous vaincrons.
Odette et le Chamelier (suite de la chronique ... )
Et que
faisait (Mme) Odette pendant que le Chamelier priait, avec des
larmes de crocodile, pour que Dieu adoucisse le sort des victimes
de son système et celles de leurs familles : les femmes
violées par les soldats et par les policiers, les disparus,
les exécutés de façon sommaire, les torturés
dans les commissariats, les enfants mineurs emprisonnés
avec les adultes à Gabode et soumis à des sévices
sexuels .... ?
Contemplait-elle
les achats qu'elle avait effectués dans des magasins de
luxe lors de son dernier voyage dans les Emirats ou en Arabie
Saoudite, utilisant à titre privée, l'avion présidentielle,
participant activement, elle aussi, à l'abus des biens
publics ?
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (fax) : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
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https://old.ardhd.org/lddh.htm
DIFFUSION D'INFORMATION N°8
du 21 décembre 2000
" Comment constituer un dossier contre les tortionnaires"
- Amnesty International -
Commentaires
:
La Cosena
a certainement infligé les décisions des juges d'Appels
de Santiago, qui ont décidé au début de cette
semaine et probablement pour ne pas " compromettre la sécurité
du Chili, décidé d'infirmer le premier jugement.
Cette
décision ne peut que nous convaincre de la fragilité
des juges qui pour des raisons d'État ou autres, pressions
gouvernementales sont facilement vulnérables surtout dans
les pays où la dictature et/ou les restes de la dictature
contrôlent les rouages de l'État
Dans l'unique
objectif de faire évoluer les mentalités et les
réactions de peur face à la dictature en générale,
et afin de participer à l'Information et à la Formation
en matière des Droits de l'Homme.
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) par la Diffusion d'Information
n°4/LDDH/2000 du 23 août 2000 avait reproduit des articles
du Monde Sélection hebdomadaire du 19 août 2000.
Par une
autre Diffusion d'Information n°5/LDDH/2000 du 7 septembre
2000, la LDDH avait publié des extraits d'un rapport d'Amnesty
comprenant une chronologie de l'Affaire du général
Pinochet.
Lors de
cette dernière diffusion, la LDDH avait émis les
commentaires suivantes :
Cette
diffusion fait suite à la précédente diffusion
n°4/LDDH sur Pinochet. Nous avons reproduit dans la Diffusion
des passages d'un rapport d'Amnesty International.
Nous sommes profondément persuadés que le "
combat contre l'impunité " est vraiment un combat
de tous les jours, un combat qui demande beaucoup de courage et
d'abnégation. C'est un combat noble.
Dans "
le combat contre l'impunité : Affaire Pinochet " Amnesty
International nous a dressé une chronologie parfaite et
nous montre par là que pour chaque affaire, le combat contre
l'impunité nécessite en priorité l'établissement
d'une chronologie détaillée pour chaque cas de délit
contre la personne humaine, pour chaque dictateur, pour chaque
tortionnaire, pour chaque personne impliquée dans les détournements
des deniers publics ou dans la propagation du " cancer "
de la corruption, car la corruption tue. Bref, il faut réussir
à établir une fiche signalétique pour chaque
personne qui opère se croyant couvert par l'impunité.
Pour plus
amples informations sur le " comment constituer un dossier",
vous pouvez vous adresser à :
AMNESTY INTERNATIONAL
INTERNATIONAL SECRETARIAT
1 Easton Street, London WC1X ODW, United Kingdom
Tel : Int. Code :44 (20) 7413 5500. UK Code : 020 7413 5500. Fax
: Int. Code 44 (20) 7956 1157. UK Code : 020 7959 1157
E-Mail : amnestyis@amnesty.org
Web :http://www.amnesty.org
____________________________________________________
LE
MONDE SÉLECTION HEBDOMADAIRE
Du
samedi 16 décembre 2000
CONVENTION
A Palerme, les États membres des Nations Unies
s'attaquent aux mafias du monde entier
PALERME
(Sicile)
de notre envoyé spéciale.
Les ors
des palais baroques fraîchement rénovés, le
front de mer du Foro Italico enfin rendu à la promenade
après un demi-siècle de décharges puantes,
les flancs des bus affichant la " bienvenue " , le soleil
généreux
.. La ville si souvent qualifiée
de " capital de la Mafia " se dresse dans une belle
volte-face de l'histoire comme le cur de l' " anticrime
".
Les préparatifs
n'ont pas été simples à réaliser.
Ce fut même un pari pris par les Nations unies qui mirent
la main au porte-monnaie. Mais en choisissant Palerme, l'ONU a
voulu marquer " un symbole ", pour y signer la première
" convention contre le crime organisé transnational
" et ses mafias mondiales - anciennes, comme la Cosa Nostra
sicilienne ou ses rivales traditionnelles du lointain Orient,
et plus jeunes, venues de l'Est européen.
Les exigences
de la sécurité ont transformé la ville en
forteresse, où, sans badge, le piéton est condamné
à emprunter des parcours en zigzags interminables pour
arriver au domicile ou au travail. Devant le théâtre
Massimo, rouvert depuis deux ans, et qui accueille la cérémonie
d'ouverture, aux abords du nouveau palais de justice, et sous
les porches des vingt-quatre hôtels quasiment réquisitionnés,
des militaires patrouillent jour et nuit, fusils braqués.
Dans le ciel vrombissent en noria sans fin les hélicoptères
de la sécurité. 2800 soldats, 2500 policiers et
2500 carabiniers, 600 hommes de la Guarda di Finanza (police financière)
ainsi qu'un bataillon de marins prêts à intervenir
dans le port. " Palerme est blindée ", murmurent
ses 700 000 habitants.
Trois
jours avant l'ouverture, Pino Arlacchi, vice-secrétaire
général de l'ONU et directeur exécutif du
bureau de Vienne pour le contrôle des drogues et la prévention
du crime, a tenu une conférence de presse en compagnie
de Leoluca Orlando, le maire de Palerme (centre-gauche), son compagnon
depuis deux décennies dans la lutte contre la Mafia.
" GRAND RAOUT "
"
C'est un problème sicilien devenu mondial ", a assuré
M. Arlacchi, alors que, pour le premier élu, la cité
est devenue " la capitale de la légalité ".
" La culture, a-t-il ajouté, a été notre
arme de choix contre la Mafia. Claudio Abbado a dirigé
ici en 1997 la Philharmonique de Berlin, Pina Bausch a dansé
ici, tant d'artistes talentueux nous ont sortis de l'isolement
culturel qui sert de terreau à la culture mafieuse et son
emprise sur le territoire. Redevenue célèbre sur
le plan mondial, Palerme a assaini ses comptes, su également
se développer et attirer des investisseurs. Déjà,
la fameuse agence américaine Moody's nous classe sur le
plan de la fiabilité financière au même rang
que Stockholm, Barcelone et San Francisco. " Sept mille emplois
précaires ont été créés ces
dernières années.
Devant
la presse, les deux hommes se sont souvenus d'un autre rêve,
celui du juge Falcone qui, peu avant son assassinat par Cosa Nostra
au printemps 1992, suggérait déjà une telle
convention, une mobilisation internationale contre la crime organisé
étant, selon lui, la seule solution pour en venir à
bout.
Mardi
12 décembre, après avoir présidé l'ouverture
de la conférence avec Kofi Annan, le président de
la République italienne, Carlo Azeglio Ciampi, s'est rendu
à Corleone, à une soixantaine de kilomètres
de Palerme. Corleone, bourgade symbole s'il en est : berceau du
clan des Corleonesi, qui a dominé l'actualité sanglante
jusqu'à l'arrestation, en janvier 1993, de son chef Toto
Riina. Un autre capo a pris sa place, Bernado Provenzano, en cavale
depuis si longtemps que les policiers doivent faire appel à
la science pour trouver le moyen de réaliser un croquis
plausible de son image.
A Corleone,
M. Ciampi va inaugurer un " centre de documentation international
sur la Mafia et le mouvement antimafia ". Le maire, Michele
Cipriani (gauche), a su avec courage changer le visage de sa bourgade.
L'idée de cet étrange " musée ",
comme on l'appelle volontiers ici, est venue également
d'un autre combattant respecté, professeur d'université
en retraite, Umberto Santino.
Chez lui,
à Palerme, avec sa femme, ils tiennent un autre lieu -
ouvert il y a longtemps -, le Centre Giuseppe - Impastato, du
nom de ce jeune syndicaliste tué en 1978 par Cosa Nostra
et qui vient d'inspirer le film I Cento Passi (Les Cent Pas).
Des rayonnages, pleins à craquer, d'archives soigneusement
répertoriées sont ouverts aux chercheurs et spécialistes
en panne d'information.
Umberto
Santino exprime ses sentiments mitigés sur ce qui fait
figure de " grand raout ". Certes, " cette conférence
est positive en instaurant le délit d'association criminelle.
A Palerme, les choses ont évolué. Mais de là
à dire qu'on y a vaincu la Mafia, je ne suis pas d'accord.
Je trouve cela dangereux ".
La Mafia
s'est adaptée. Depuis les coups sanglants à la suite
desquels furent éliminés le juge Falcone et tant
de magistrats, de policiers et de carabiniers, elle préfère
désormais l'infiltration des institutions et de l'économie.
" Elle a toujours recherché le pouvoir, l'impunité
due à sa complicité avec le pouvoir, plus encore
que le profit, souligne ce érudit.
Et le
mouvement qui la combat, plutôt amolli ces temps-ci, ne
date pas, contrairement à ce qu'affirme Orlando, des années
1980, quand il arrive à la tête de la municipalité.
Il n'acquit chez les " fasci " paysans, l'ancêtre
du syndicat, dans la deuxième moitié du XIXe. "
Le maire
a ses fidèles, qui ont travaillé efficacement à
ses côtés " à la renaissance de Palerme
" pendant les trois mandats qu'il a exercés. Parmi
eux, Paolo Falcone, trente-deux ans, organisateur d'expositions
d'art contemporain, et Shoba , photographe et fille de Letizia
Battaglia, elle-même palermitaine et photoreporter, pionnière
contre la Mafia. Aux chantiers de la Zisa, une friche industrielle
rénovée de fond en comble par la municipalité,
Paolo présente une soixantaine de clichés de Letizia,
qui n'avait plus exposé ici depuis seize ans.
Ces images
en noir et blanc racontent la vie quotidienne de la rue sicilienne
et aussi les tueries de la Mafia, corps abîmés, larmes,
les années noires de 1970 à 1993. " C'est le
devoir de mémoire et justement en ces jours de conférence
", explique avec force Paolo Falcone.
Lui et
Shoba ne cachent pas une certaine nostalgie pour ce qui a été
" jusqu'à il y a deux ans le printemps de Palerme
". Depuis, selon d'autres sources concordantes, les calculs
de clientélisme politique ont refait surface en ville,
ralentissant l'élan des uns tout en favorisant la carrière
des autres
.
Danielle Rouard
(Mercredi 13 décembre)
_________________________________________________
- Le Monde
-
Sélection
Hebdomadaire - Samedi 9 décembre 2000
Au Chili, le général
Augusto Pinochet est assigné à résidence
Le juge
Juan Guzman a inculpé l'ancien dictateur pour les crimes
commis par la " caravane de la mort "
Augusto
Pinochet a été inculpé, vendredi 1er décembre,
pour les crimes commis au Chili par la " caravane de la mort
", une unité militaire ayant exécuté
sommairement 75 prisonniers politiques en octobre 1973. Le juge
Guzman a estimé que le général Pinochet avait
été " l'auteur intellectuel " et le "
coauteur " de ces crimes, dont les trois responsables ont
déjà été emprisonnés et pourraient
être jugés pour " homicides ".
BUENOS
AIRES
De notre correspondante régionale
L'étau
judiciaire s'est refermé au Chili sur le général
Augusto Pinochet, qui a été inculpé et assigné
à résidence, vendredi 1er décembre, par le
juge Juan Guzman pour les crimes commis par la " caravane
de la mort ", une unité militaire qui sillonna le
pays, exécutant sommairement soixante-quinze prisonniers
politiques en octobre 1973, un mois après le coup d'État
qui renversa Salvador Allende.
Dans une
décision historique, le magistrat a inculpé l'ancien
homme fort du Chili comme " auteur intellectuel " des
crimes commis par la " caravane de la mort ". Les cadavres
de dix-neuf des victimes n'ayant jamais été retrouvés,
le juge Guzman a toujours fait valoir qu'il s'agissait de délits
" permanents " ne pouvant pas être protégés
par la loi d'amnistie imposée par le général
Pinochet en 1978. Cette loi couvre les homicides commis entre
1973 et 1978. D'après le code de procédure pénale
chilien, les prochaines actes du juge Guzman pourraient donc être
la mise en accusation et la condamnation de celui qui instaura
pendant dix-sept ans l'une des dictatures les plus implacables
d'Amérique latine.
Le vieux
" caudillo ", qui a fêté ses quatre-vingt-cinq
ans le 25 novembre, ne se trouve pas actuellement dans sa demeure
de Santiago. Fuyant la chaleur de l'été austral,
le général Pinochet est parti au bord du Pacifique,
dans sa résidence de Los Boldos (" les Tilleuls "),
à Bucalemu (120 Kilomètres au sud-ouest de Santiago).
Selon la loi chilienne, une inculpation ou un ordre de détention
doivent être communiqués formellement à la
personne concernée.
La décision
du juge Guzman a fait l'effet d'une bombe dans les milieux judiciaires,
politiques et militaires, mais les rues sont restées calmes
à Santiago.
Dans la
soirée, quelque deux cent cinquante personnes ont manifesté
dans le centre-ville, demandant " châtiment et justice
" pour les 1198 détenus disparus de la dictature (1973
- 1990). Les commandants en chef des forces armées se sont
immédiatement réunis à huis clos pour analyser
une situation qualifiée " d'inquiétante "
par l'amiral Jorge Arancibia, commandant en chef de la marine.
L'INDÉPENDANCE DES TRIBUNAUX
Cette décision
" renforce la démocratie, le pouvoir d'État
et l'image internationale du Chili ", a déclaré
un porte-parole du président chilien, Ricardo Lagos, qui
se trouvait à Mexico pour l'investiture du nouveau président
mexicain, Vicente Fox. " C'est une nouvelle assez surprenante
", a déclaré à Santiago Claudio Huepe,
le secrétaire général du gouvernement. "
L'important, c'est que tous les Chiliens soient égaux devant
la loi ", a-t-il ajouté, demandant à la société
chilienne de rester calme et de " laisser travailler la justice
".
De son
côté, le secrétaire du Parti socialiste, Ricardo
Nunez, a exprimé sa satisfaction devant la détermination
du juge Guzman, qui démontre qu' " il est possible
de faire justice au Chili ", M. Numez a exprimé l'espoir
que les prochaines résolutions du magistrat continueront
à refléter l'indépendance des tribunaux et
non pas " l'opinion de personnes ou de partis politiques
en particulier ".
"
Je ne peux cacher l'incroyable émotion que je ressens en
voyant un juge juste, un juge soumis aux pressions des pinochétistes,
comme l'est le juge Guzman, appliquer la loi avec une stricte
rigueur ", a déclaré Eduardo Contreras, l'avocat
de l'accusation dans le dossier de la " caravane de la mort
". Avec cette résolution, a ajouté l'avocat,
" se rompt toute une chaîne, une succession d'obstacles
qui semblaient empêcher pour toujours un procès Pinochet
".
Clamant
l'innocence de leur client, les avocats de la défense ont
présenté, dès le lendemain, un recours visant
à annuler la décision du magistrat auprès
de la cour d'appel de Santiago.
Selon les
avocats de l'ancien dictateur, la décision du juge Guzman
est illégale, car la magistrat aurait dû au préalable
interroger le général Pinochet et attendre que le
vieux caudillo, âgé de quatre-vingt-cinq ans, soit
soumis aux examens de santé mentale qu'exige la loi chilienne
dans le cas de prévenus âgés de plus de soixante-dix
ans. Les trois magistrats de la cinquième chambre de la
cour d'appel devaient entamer, lundi, l'examen du recours et demanderont
au juge Guzman d'exposer les raisons qui l'ont poussé à
inculper et à assigner à résidence l'ancien
homme fort du Chili.
Le magistrat
a rappelé, dimanche 3 décembre, qu'il avait déjà
procédé à un interrogatoire de l'ex-dictateur,
il y a un an, par l'intermédiaire d'un questionnaire qu'il
avait envoyé à Londres, où était détenu
le général Pinochet sur ordre du juge espagnol Baltazar
Garzon. Le juge Guzman est apparu à la porte de sa maison
de Santiago où une trentaine de partisans de Pinochet étaient
venus manifester leur colère. Serein, le magistrat a échangé
quelques mots avec la presse.
Un grand malaise s'est emparé des militaires. Le général
Ricardo lzurieta, qui a succédé au général
Pinochet à la tête des forces armées en mars
1998, a demandé, samedi, que soit convoqué le Conseil
de sécurité nationale (Cosena). Mais cette demande
a été rejetée par le vice-président,
Jose Miguel Insulza, qui assure l'intérim en l'absence
du président Ricardo Lagos actuellement en visite au Mexique
et qui doit rentrer au Chili mardi.
Le Cosena,
qui regroupe, outre le chef de l'Etat, le ministre de la défense,
le président du Sénat, le contrôleur général
de la République et les chefs des trois armes et de la
police militarisée des carabiniers, est chargé,
selon la Constitution, de conseiller le président "
face à un fait, un acte ou une matière qui affecte
gravement les bases de l'organisation institutionnelle ou peut
compromettre la sécurité du pays ".
De son
côté, le général à la retraite
Rafael Villarroel, ex-vice commandant en chef des forces armées,
a déclaré que les partisans du général
Pinochet étaient en " état d'alerte ".
Aux termes d'un accord passé en mars dernier avec des avocats
de défense des droits de l'homme, les forces armées
se sont engagées à fournir des informations permettant
de faire la lumière sur le sort réservé à
plus d'un millier d'opposants disparus pendant la dictature (1973-1990).
La presse
chilienne soulignait pourtant, ce week-end, que cet accord, devant
être effectif d'ici au 6 janvier prochain, risquait de ne
pas se concrétiser. Les militaires possédant des
informations pourraient à présent se montrer plus
réticents à les communiquer, par solidarité
envers le général Pinochet, mais aussi par crainte
des poursuites judiciaires pouvant découler de leurs révélations.
Christine Legrand
L'idée d'un pacte offrant l'impunité s'éloigne
L'idée
d'un éventuel pacte offrant l'impunité à
Pinochet était évoquée, au Chili, depuis
la cérémonie de la liturgie du Pardon, le 24 novembre,
dans la cathédrale de Santiago. En présence du président
Lagos et des représentants des forces armées, l'Église
chilienne avait demandé pardon pour ses omissions face
aux violations des droits de l'homme commises au long de l'histoire
du pays. Des affrontements entre la police et des anti-Pinochet
avaient éclaté dans les alentours de la cathédrale.
Le même jour, le général Pinochet avait envoyé
un message à l'archevêque de Santiago, Mgr Francisco
Javier Errazuriz, dans lequel il exprimait " sa douleur pour
la souffrance qu'éprouvent et ont éprouvée
beaucoup de Chiliens ".
avec l'inculpation
d'Augusto Pinochet, l'idée d'un pacte semble s'éloigner.
C'est " l'une des nouvelles les plus importantes que nous
ayons reçue pendant toutes ces années ", a
déclaré vendredi 1er décembre au Monde la
présidente de l'Association des familles de détenus
disparus, Viviana Diaz. -(Corresp.)
Le Juge
Garzon, qui a tout déclenché en 1998, se souvient
MADRID
De notre correspondante
On ne
pouvait rêver pareille coïncidence : le lendemain même
de la publication du livre de l'écrivain et journaliste
Pilar Urbano, Garzon : L'Homme qui voyait le jour se lever, Augusto
Pinochet était inculpé, dans son propre pays, le
Chili. Comment le juge madrilène, qui a tout déclenché
en envoyant par Interpol un mandat d'arrêt international
contre le vieux dictateur à Londres, a-t-il ressenti personnellement
ces événements ? Le livre le raconte.
Le 16
octobre 1998 est un vendredi. Tout le monde est déjà
parti. Seul, dans son bureau, Baltasar Garzon vient d'apprendre
que l'ex-dictateur va quitter la clinique londonienne où
il a été soigné, le lendemain. S'il ne se
décide pas tout de suite à agir, en envoyant son
mandat international, tout est fini. " Je peux faire ou ne
pas le faire, s'interroge-t-il, réussir ou échouer.
Mais je sais que ce que je ne peux pas faire, c'est me mentir
à moi-même. C'est clair : je dois le tenter, je me
connais. Si ayant à portée de la main l'opportunité
historique, l'incroyable conjoncture qui fait que l'oppresseur
est en dehors de son territoire et qu'il y a de solides éléments
qui peuvent conduire à sa détention, je me laisse
intimider et rentre la tête dans les épaules, alors
je ne pourrais plus me regarder dans un miroir (..) Allez ! je
me risque, sachant qu'à partir d'aujourd'hui il me faudra
tout construire, tout seul (
), je me risque et j'ai le vertige.
"
L'affaire
Pinochet était lancée et le dictateur arrêté
peu après. Presque un mois plus tard, de pressions en bataille
juridique et diplomatique, Garzon semble se rendre compte que
sa décision aura des conséquences sur la justice
internationale qu'il n'avait peut-être pas prévues
aussi amples. " 21 octobre, note-t-il cette fois dans son
journal intime, je n'écris pas tout, parce que je n'ai
pas le temps.
" LE PICOTEMENT DES GRANDS
MOMENTS "
"
Un fameux bazar que j'ai créé là ! Il y a
des déclarations des politiques à tout-va ; une
réaction inédite dans les médias du monde
entier ; des engueulades, dans les rues, de gens agitant des pancartes
à Madrid, Londres, Santiago du Chili. Pour ou contre :
tout le monde se sent concerné. C'est un moment délicat,
incertain
"
Le 27
octobre, confiant, il ajoute : " Mon initiative a l'air de
prendre. Nous ne sommes plus seuls. Tout cela, c'est de la justice
: il faut qu'elle ait lieu. Tous, nous avons ouvert des dossiers
à charge. " Le lendemain, première grande victoire,
malgré le parquet de l'Audience nationale, la plus haute
juridiction pénale, dont dépend Baltasar Garzon,
d'abord opposé, la justice espagnole se déclare
compétente contre Augusto Pinochet.
Suivent
plus de cinq cents jours d'arguties juridiques, jusqu'à
ce que, pour motifs humanitaires, au vu d'un examen médical
très contesté, le ministre de l'intérieur
britannique, Jack Straw, décide de laisser l'ex-dictateur
retourner dans son pays. Le juge Garzon semble alors à
voir perdu la bataille, une bataille dans laquelle il conteste
aussi " la bonne foi " de certains procureurs espagnols
et estime qu'à l'occasion José Maria Aznar, chef
du gouvernement espagnol, a " tergiversé ".
Le moment
le plus fort de toute cette période reste son arrivée
à la Chambre des lords, en janvier 1999, lors de la décision
sur la levée de l'immunité de Pinochet. " C'est
plein de journalistes, se souvient-il, je ressens le picotement
des grands moments, la sensation de vivre quelque chose qui, en
cet instant même, est déjà de l'histoire,
un souvenir, un cadre avec un dessin lointain dont je fais partie.
Tout, jusqu'aux petits détails, un parapluie ouvert, les
marches d'escalier, les plinthes de bois de la salle de justice,
tout fait partie d'une scène qui me dépasse mais
m'inclut aussi, pour toujours. "
Maria - Claude Decamps.
(Lundi 4 décembre)
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L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
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DIFFUSION D'INFORMATION N°9 du 26 décembre 2000
Loi
Organique portant Statut de la Magistrature
CHAPITRE I
DISPOSITIONS
GÉNÉRALES
ARTICLE
1er : Le corps judiciaire comprend les magistrats du siège
et du parquet de
La Cour Suprême, de la Cour d'appel, du tribunal de première
Instance et des justices de paix.
ARTICLE 2 : La hiérarchie du corps judiciaire comprend
deux grades. A
l'intérieur de chaque grade sont établis des échelons
d'ancienneté. Les
fonctions exercées par les magistrats dans chaque grade
sont définies par décret.
ARTICLE
3 : Les magistrats du siège sont inamovibles. Ils ne peuvent
pas recevoir
d'affectation sans leur consentement. Toutefois,
lorsque les nécessités du service l'exigent, les
magistrats du siège peuvent être provisoirement déplacés
par l'autorité de nomination sur l'avis conforme et motivé
du Conseil Supérieur de la Magistrature qui indiquera la
durée maximale pour laquelle le déplacement est
prévu.
ARTICLE
4 : Les magistrats du parquet sont placés sous la direction
et le contrôle
de leurs chefs hiérarchique et sous l'autorité du
Ministre de la Justice. A
l'audience, leur parole est libre. Ils
peuvent être affectés par l'autorité de nomination
à une autre
Juridiction, dans l'intérêt du service.
ARTICLE
5 : Tout magistrat, lors de sa nomination à son premier
poste, et avant
d'entrer en fonctions, prête serment en ces termes :
" Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions,
de les exercer
en toute impartialité, de garder religieusement le secret
des
délibérations et d'observer, en tout, la réserve,
l'honneur et la dignité
que ces fonctions imposent ".
Il ne
peut en aucun cas, être relevé de ce serment qui
est prêté
devant la Cour Suprême. L'ancien
magistrat prête à nouveau serment lorsqu'il est réintégré.
ARTICLE
6 : Les magistrats sont astreints à résider au siège
de la juridiction à
laquelle ils appartiennent. Ils
ne peuvent s'absenter qu'en vertu d'un congé, sauf autorisation
Individuelle et temporaire accordée par leur chef de juridiction
ou
par le ministre de la justice.
ARTICLE
7 : L'exercice des fonctions de magistrats est incompatible avec
l'exercice de tout mandat électoral. Il
est également incompatible avec l'exercice de toutes fonctions
publiques et de toute autre activité lucrative, professionnelle
ou
salariée. Cet
exercice n'est toutefois pas incompatible avec les fonctions de
membre du Conseil Constitutionnel.
Des dérogations
individuelles peuvent en outre être accordées aux
magistrats, par décision du ministre de la justice, pour
donner les enseignements ressortissant à leur compétence
ou pour exercer des fonctions ou activités qui ne seraient
pas de nature à
porter atteinte à la dignité du magistrat et à
son indépendance.
Les magistrats
peuvent, sans autorisation préalable, se livrer à
des travaux scientifiques, littéraires ou artistiques.
ARTICLE
8 : Toute délibération politique est interdite aux
magistrats. Toute
manifestation d'hostilité au principe ou à la forme
du gouvernement de la République est interdite aux magistrats,
de même que toute démonstration de nature politique
incompatible avec la réserve que leur imposent leurs fonctions.
Est également interdite toute action concertée de
nature à arrêter ou à entraver le fonctionnement
des juridictions.
ARTICLE
9 : indépendamment des règles fixées par
le code pénal, les magistrats sont protégés
contre les menaces et attaque de quelque nature que ce soit, dont
ils peuvent faire l'objet dans l'exercice ou à l'occasion
de l'exercice de leurs fonctions. L'État doit réparer
le préjudice direct qui en résulte, dans les cas
non prévus par la législation des pensions.
ARTICLE
10 : Les magistrats ne sont responsables que de leurs fautes personnelles.
La
responsabilité des magistrats qui ont commis une faute
personnelle se rattachant au service public de la justice ne peut
être engagée que sur l'action récursoire de
L'État Cette
action récursoire est exercée devant la Cour Suprême.
ARTICLE
11 : Les magistrats ne peuvent, en dehors de leurs fonctions,
être requis pour d'autres services publics que le service
militaire. Toute
disposition réglementaire nouvelle prescrivant leur participation
à des travaux d'organismes ou de commissions extrajudiciaires
sera soumise à l'agrément du ministre de la justice.
CHAPITRE
II
ACCÈS
A LA MAGISTRATURE
ARTICLE 12 : L'accès à la magistrature est réservée
aux auditeurs de justice.
ARTICLE
13 : Les auditeurs sont recrutés après avoir subi
avec succès les épreuves d'un examen dont les modalités
sont fixées par décret.
1°)
être de nationalité djiboutienne ;
2°)
être âgés d'au moins 25 ans et de 40 ans au
plus.
3°)
Jouir de leurs droits civiques et être de bonne moralité
;
4°)
être titulaire de la maîtrise en droit ;
5°)
se trouver en position régulière au regard des lois
sur le
recrutement de l'armée.
6°)
remplir les conditions d'aptitudes physique nécessaires
pour l'exercice de leurs fonctions et être reconnus indemnes
ou définitivement guéris de toute affection donnant
droit à un congé de longue durée.
Les candidats déclarés reçus à l'examen
sont nommés par décret.
ARTICLE
14 : " La formation professionnelle des auditeurs de justice
est assurée
par un stage auprès des juridictions djiboutiennes et par
un stage auprès d'une école de la Magistrature agréée
par L'État Les modalités de cette formation professionnelle
ainsi que celles de la constatation de l'aptitude des auditeurs
aux fonctions judiciaires sont fixées par décret
".
ARTICLE
15 : Durant leur stage auprès des juridictions, les auditeurs
participent sous la responsabilité des magistrats, à
l'activité juridictionnelle, sans pouvoir toutefois recevoir
délégation de signature.
Ils peuvent
notamment :
- assister
les magistrats du ministère public dans l'exercice de l'action
publique ;
- assister
le juge d'instruction dans les actes d'information ;
- assister
les juges de paix dans l'exercice de leurs fonctions ;
- assister
en surnombre et participer avec voix consultative, aux délibérés
des juridictions civiles et correctionnelles ;
- présenter
devant celles-ci des réquisitions ou des conclusions ;
- assister
aux délibérés de la cour criminelle.
ARTICLE 16 : Les auditeurs de justice sont astreints au secret
professionnel. Préalablement
à toute activité, ils prêtent serment devant
la cour Suprême en ces termes :
"
je jure de garder religieusement le secret professionnel et de
me conduire en tout comme un digne et loyal auditeur de justice
". Ils ne peuvent, en aucun cas, être relevés
de ce serment.
ARTICLE
17 : Le Président de la République nomme les auditeurs
de justice déclarés admis aux postes du deuxième
grade de la hiérarchie judiciaire, après avis du
Conseil Supérieurs de la Magistrature.
ARTICLE
18 : Par dérogation à l'article 13, peuvent être
nommés aux fonctions du
deuxième grade de la hiérarchie judiciaire, s'ils
remplissent les conditions prévues aux n°1,3,5 et 6
de l'article 13 et après avoir subi avec succès
les épreuves d'un examen dont les modalités sont
fixées par décret.
1°)
Les fonctionnaires et agents publics titulaires, justifiant d'au
moins dix années de service, lorsque leur compétence
et leur activité dans le domaine judiciaire, juridique,
économique ou social les qualifient pour l'exercice des
fonctions judiciaires ;
2°)
Les avocats justifiant d'au moins dix années d'exercices
de leur profession ;
3°)
Les greffiers en chef, notaires et huissiers de justices justifiant
d'eau moins dix années de service, lorsque leur compétence
les qualifie pour l'exercice des fonctions
judiciaires.
ARTICLE
19 : Les nominations au titre de l'article 18 sont prononcées
sous réserve d'un stage de six mois et ne peuvent intervenir
que sur l'avis conforme du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Le nombre de ces nominations ne peut dépasser le cinquième
de
l'effectif du corps judiciaire et le tiers des vacances constatées.
Les modalités
du stage et de l'intégration des personnes visées
à l'article 18 seront fixées par secret.
CHAPITRE III
PROMOTION
ARTICLE
20 : Les décrets portant promotion au premier grade sont
pris par le Président de la République sur proposition
du ministre de la justice, après avis du Conseil Supérieur
de la Magistrature.
CHAPITRE IV
RÉMUNÉRATION
ARTICLE
21 : Les magistrats perçoivent une rémunération
qui comprend le traitement soumis à retenue pour pension
et les accessoires. Le
classement indiciaire des magistrats et la bonification indiciaire
qui leur est attribuée sont fixés par décret.
ARTICLE
22 : Il est alloué aux magistrats une indemnité
de sujétion destinée à
rémunérer les sujétions de toute nature et
risques qu'ils sont appelés à subir dans l'exercice
ou à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions et à
tenir compte des responsabilités particulières,
ainsi que des travaux supplémentaires auxquels ils sont
astreints dans l'accomplissement de leurs fonctions. Le
taux de cette indemnité est fixé par décret
pour chaque catégorie de magistrats.
ARTICLE
23 : Il est attribué aux chefs de la cour suprême,
de la cour d'appel et du
tribunal de première instance, au directeur général
des services judiciaires et aux juges d'instruction une indemnité
de fonctions dont le montant est fixé par décret.
Cette indemnité est également accordée aux
magistrats qui occupent des fonctions à titre intérimaire.
ARTICLE
24 : Les magistrats ont droit pour eux, leur conjoint et leurs
enfants à charge, aux soins médicaux et à
l'hospitalisation dans les conditions prévues par la réglementation
en vigueur.
ARTICLE
25 : En cas d'accident survenu à un magistrat dans l'exercice
de ses fonctions, L'État est tenu de dédommager
la victime ou ses ayants droits.
CHAPITRE V
DEVOIRS
ET DISCIPLINES
ARTICLE
26 : Les magistrats doivent rendre impartialement la justice sans
considération de personnes ni d'intérêt. Ils
ne peuvent se prononcer dans la connaissance personnelle qu'ils
auraient de l'affaire. Ils
ne peuvent défendre ni verbalement, ni par écrit,
même à titre de consultation, les causes autres que
celles qui les concernent personnellement.
ARTICLE
27 : Tout manquement par un magistrat aux devoirs de son état,
à l'honneur, à la délicatesse ou à
la dignité, constitue une faute disciplinaire. Cette
faute s'apprécie, pour un magistrat du parquet ou de l'administration
centrale du ministère de la justice, compte tenu des obligations
qui découlent de la subordination hiérarchique.
ARTICLE
28 : en dehors de toute action disciplinaire, le président
de la cour suprême et le procureur général
près ladite cour, le président de la cour d'appel
et le procureur général près ladite cour
ainsi que le directeur général des services judiciaires,
ont le pouvoir de donner un avertissement aux magistrats placés
sous leur autorité.
ARTICLE
29 : Les sanctions disciplinaires applicables aux magistrats sont
:
1°)
la réprimande avec inscription au dossier ;
2°)
le retrait de certaines fonctions ;
3°)
l'abaissement d'échelon ;
4°)
la rétrogradation ;
5°)
la mise à la retraite d'office ou l'admission à
cesser ses fonctions lorsque le magistrat n'a pas droit à
une pension de retraite ;
6°)
la révocation avec ou sans suspension des droits à
la pension.
ARTICLE 30 : Si un magistrat est poursuivi en même temps
pour plusieurs faits, il
ne pourra être prononcé contre lui que l'une des
sanctions prévues à l'article précédent.
Une faute disciplinaire ne pourra donner lieu qu'à une
seule desdites
sanctions. En outre, les magistrats inscrits au tableau d'avancement
qui ont fait
l'objet de l'une des sanctions disciplinaires prévues au
1er, 2e et 3e de l'article 35 sont d'office rayés du tableau.
ARTICLE
31 : Le Ministre de la Justice, saisi d'une plainte ou informé
de faits paraissant de nature à entraîner des poursuites
disciplinaires contre un magistrat peut, s'il y a urgence, après
avis du Conseil Supérieur de la Magistrature, interdire
au magistrat faisant l'objet d'une enquête, l'exercice de
ses fonctions jusqu'à décision définitive
sur
l'action disciplinaire. L'interdiction
temporaire ne comporte pas privation du droit au
traitement. Cette décision prise dans l'intérêt
du service ne peut être rendue publique.
Si aucune
sanction disciplinaire n'a été prononcée
à l'expiration d'un délai de trois mois à
compter de la date de prise d'effet de l'interdiction d'exercer
ses fonctions, le magistrat reprend son activité.
ARTICLE
32 : Le pouvoir disciplinaire est exercé à l'égard
de tous les magistrats
par le Conseil Supérieur de la Magistrature saisi par le
Ministre de la
Justice. La
décision prise par le Conseil Supérieur de la Magistrature
fait
l'objet d'un décret.
CHAPITRE VI
POSITIONS
ARTICLE
33 : Tout magistrat est placé dans l'une des positions
suivantes :
1°)
en activité ;
2°)
en détachement ;
3°)
en disponibilité ;
SECTION
I
ACTIVITÉ
ARTICLE
34 : L'activité est la position du magistrat qui, régulièrement
titulaire d'un grade exerce effectivement les fonctions de l'un
des emplois correspondants.
ARTICLE
35 : Le magistrat en activité a droit :
1°)
à un congé annuel rémunéré
d'une durée de trente jours consécutifs pour
une année de service accompli, sans préjudice des
permissions
d'absence qui peuvent lui être accordées.
2°)
à des congés de maladie d'une durée maximale
de six mois pendant une
période de douze mois consécutifs en cas de maladie
dûment constatée
mettant l'intéressé dans l'impossibilité
d'exercer ses fonctions ;
Le magistrat
en congé de maladie, conserve l'intégralité
de son traitement pendant les trois mois suivants et conserve,
en outre ses droits à la totalité des suppléments
pour charges de famille. Toutefois,
si la maladie provient d'une cause inhérente à la
profession ou d'un accident survenu dans l'exercice ou à
l'occasion de l'exercice de ses fonctions, le magistrat conserve
l'intégralité de son traitement jusqu'à la
mise à la retraite ;
3°)
à des congés de longue durée, en cas de maladies
ou affectations graves le mettant dans l'impossibilité
d'exercer ses fonctions. Le
magistrat mis en congé de longue durée conserve
pendant les trois premières années, l'intégralité
de son traitement : pendant les deux années qui suivent,
il subit une retenue de moitié. Toutefois,
si la maladie donnant droit à un congé de longue
durée a été contractée dans l'exercice
ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, le magistrat
conserve l'intégralité de son traitement jusqu'à
ce qu'il soit en état de reprendre son service ou jusqu'à
la
mise à la retraite ;
4°)
au congé de maternité avec rémunération
d'une durée de huit semaines
avant et de six semaines après l'accouchement.
SECTION II
DÉTACHEMENT
ARTICLE
36 : Le détachement est la position du magistrat placé
hors du corps
d'origine mais continuant à bénéficier dans
ce corps de ses droits à l'avancement et à la retraite.
Il ne peut être prononcé que sur la demande du magistrat.
Le détachement est essentiellement révocable. Il
ne peut excéder une durée de cinq ans.
ARTICLE
37 : Les magistrats peuvent être placés en position
de détachement soit
pour le compte d'organismes internationaux, soit dans divers ministères
ou grandes administrations. Les services assurés en cette
qualité sont considérés comme des services
effectifs accomplis dans le cadre d'origine.
ARTICLE
38 : La proportion maximale de magistrat détachés
ne doit pas dépasser dix pour cent du corps judiciaire.
Aucun magistrat ne peut être affecté à un
cabinet ministériel ni être placé en position
de détachement, s'il n'a accompli cinq années de
services effectifs dans le corps judiciaire depuis son entrée
dans la magistrature.
ARTICLE
39 : La mise en position de détachement est prononcée
dans les formes
prévues pour la nomination des magistrats.
SECTION II
DISPONIBILITÉ
ARTICLE
40 : La disponibilité est la position du magistrat qui,
placé hors de son
administration d'origine, cesse de bénéficier, dans
cette position, de ses droits à l'avancement et à
la retraite. Elle ne peut excéder une durée de cinq
ans. La disponibilité est prononcée à la
demande de l'intéressé. La
proportion maximale des magistrats en position de disponibilité
ne doit pas dépasser dix pour cent du corps judiciaire.
ARTICLE
41 : A l'expiration de la période de disponibilité,
le magistrat est réintégré
dans un emploi de son grade.
CHAPITRE VII
CESSATION
DES FONCTIONS
ARTICLE
42 : La cessation définitive des fonctions entraînant
radiation des cadres
et sous réserve des dispositions de l'article 51 ci-après,
perte de la qualité de magistrat, résulte :
1°)
de la démission régulièrement acceptée
;
2°)
de la mise à la retraite ou de l'admission à cesser
ses fonctions lorsque le
magistrat n'a pas droit à pension ;
3°)
de la révocation.
ARTICLE
43 : La démission ne peut résulter que d'une demande
expresse et écrite de l'intéressé marquant
sa volonté non équivoque de quitter le corps judiciaire.
Elle ne vaut qu'autant qu'elle est acceptée par l'autorité
investie du pouvoir de nomination et prend effet à la date
fixée par cette autorité.
ARTICLE
44 : L'acceptation de la démission la rend irrévocable.
Elle ne fait pas
obstacle, le cas échéant, à l'exercice de
l'action disciplinaire, en raison des faits antérieurs
qui n'auraient été révélés
qu'après cette acceptation.
ARTICLE
45 : La limite d'âge des magistrats est fixée à
soixante cinq ans. Un magistrat peut, cependant, à partir
de cinquante cinq ans, solliciter sa mise à la retraite
s'il a accompli vingt cinq ans de service effectif.
ARTICLE
46 : Les magistrats admis à la retraite peuvent se voir
conférer, par l'autorité investie du pouvoir de
nomination, l'honorariat de leurs fonctions. A
titre exceptionnel, ils peuvent se voir conférer l'honorariat
d'une fonction immédiatement supérieure, à
l'exception toutefois des fonctions de chef de cour.
ARTICLE
47 : Les magistrats honoraires demeurant attachés à
leur état et peuvent assister en costume d'audience aux
cérémonies solennelles de leur juridiction. Ils
prennent rang à la suite des magistrats de leur grade.
Ils peuvent avec leur acceptation être appelés à
participer à des commissions administratives ou à
des jurys de concours ou d'examen, lorsque la participation d'un
magistrat à ces commissions ou jurys est prévue
par une disposition législative ou réglementaire.
ARTICLE
48 : Les magistrats honoraires sont tenus à la réserve
qui s'impose à leur condition. L'honorariat
ne peut leur être retiré que dans les formes prévues
au
chapitre V relatif aux devoirs et à la discipline.
ARTICLE
49 : Les règles applicables du statut général
de fonctionnaires sont
applicables aux magistrats lorsqu'elles ne sont pas contraires
aux dispositions des chapitres 6 et 7 du présent statut.
CHAPITRE
VIII
DISPOSITIONS
DIVERSES ET
MESURES
TRANSITOIRES
ARTICLE
50 : Les magistrats portent aux audiences ainsi que dans les cérémonies
publiques, un costume dont la description est fixée par
la loi d'organisation judiciaire.
ARTICLE
51 : Le régime des avantages sociaux et des pension applicables
aux
magistrats est celui fixé pour les fonctionnaires.
ARTICLE
52 : Tant que l'effectif et l'ancienneté des magistrats
ne permettront pas
de pouvoir à toutes les fonctions d'un grade déterminé,
il pourra être pourvu à ces emplois par la nomination
à titre intérimaire de magistrats titulaires de
fonctions hiérarchiquement inférieures. Les
affectations par intérim sont prises par décret
du Président de La République, sur proposition du
ministre de la justice, après avis
du Conseil Supérieur de la Magistrature. Elles ne peuvent
excéder une durée de trois ans. En
aucun cas, le magistrat intérimaire ne peut se voir confier
des fonctions lui donnant autorité sur des magistrats d'un
grade supérieur au sein. Le
magistrat intérimaire perçoit le traitement afférent
à son indice de grade et les indemnités inhérentes
à la Magistrature.
ARTICLE
53 : Les modalités d'application de la présence
loi organique, et les
mesures transitoires nécessaires à son exécution
seront fixées par décrets. Ces
décrets fixeront également les conditions particulières
du classement des magistrats dans la nouvelle hiérarchie,
compte tenu des fonctions antérieures dans lesquelles ils
ont été
régulièrement nommés, des droits qu'ils ont
ainsi acquis et de l'ancienneté exigée par le présent
statut pour être promu dans un grade déterminé.
ARTICLE
54 : La présente loi organique, sera publiée selon
la procédure d'urgence ainsi qu'au Journal Officiel de
la République de Djibouti.
LE SECRÉTAIRE
DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
NOËL ABDI JEAN - PAUL
LE
PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLE NATIONALE
SAID IBRAHIM BADOUL
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOËL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
DOM TEL/FAX: (253) 35 80 07
BUR TEL/FAX : (253) 35 78 04
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@intnet.dj
https://old.ardhd.org/lddh.htm
NOTE
D'INFORMATION N° 23/LDDH/ du samedi 30 décembre 2000
Manifestations
armées des Forces Armées rapidement réprimées
par les armes des Forces Armées.
Le jeudi 7 décembre 2000, la République de Djibouti
a été confrontée à une épreuve
sanglante, regrettable et condamnable au sein même de l'Institution
armée de L'État
1°)
Les faits
Le 7 décembre
2000, vers les 10h du matin , des unités des Forces Nationales
de Police (FNP) procèdent à la mise en place de
ses soldats (tous grades confondus) aux alentours : du Palais
Présidentiel, de la Radio Télévision de Djibouti
et du Centre des Télécommunications.
La circulation
des véhicules civiles n'avait pas été interrompue,
et les biens et les personnes circulaient librement.
Dans ce
secteur à proximité du centre commerciale de la
capitale, des banques de la place, de la chambre de commerce,
et de l'industrie, de la cité Ministérielle et de
l'Assemblée Nationale, dans tout ce secteur le dispositif
des Forces Armées n'avait pas été déployé.
Rien d'inquiétant
n'était perçu sur les ondes de la R.T.D. et les
télécommunications fonctionnaient normalement pratiquement
toute la matinée et ce jusqu'au début de l'après-midi,
c'est à dire, jusqu'à leurs coupures respectives.
C'est
vers 17h 30, que les ondes de la R.T.D. avaient repris leurs émissions
avec l'intervention télévisée du Ministre
de l'Intérieur M. Abdallah Abdillahi Miguil entouré
des officiers supérieurs des Forces Armées et en
présence du Secrétaire Général du
Ministère de l'Intérieur M. Hassan Omar et un peu
plus tard avec le Commissaire de la République M. Daher
Ismaël Kahin (dit Chideh).
Le 13
décembre 2000, treize officiers des Forces Nationales de
Police ont été mis, par le Parquet, sous mandat
de dépôt provisoire et immédiatement incarcérés
dans la prison civile de Gabode.
2°)
Les préoccupations de la LDDH
Il est
de notre devoir à nous astreindre un droit de réserve
pour ne pas empiéter l'instruction judiciaire néanmoins
nous déplorant nos morts et nos blessés (civils
ou militaires), qui ont été fauchés par des
balles sans matricules, par des balles de nos forces armées,
par des balles inexorablement absurdes.
Grosso
modo, durant l'enquête judiciaire, nous avons appris que
la torture n'avait pas été utilisée, mise
à part, le fait que le Colonel GOD aurait été
très maltraité.
Un responsable
de la Ligue attend toujours que le Parquet lui délivre
une autorisation afin de rendre visite aux prisonniers officiers
de la FNP et par là mieux informer l'opinion Nationale
et Internationale sur les conditions de la détention provisoire
depuis le 13 décembre 2000.
Un officier,
le sous-lieutenant Abdourahman Mohamoud Hersi a été
hospitalisé d'urgence au pavillon Martial de l'Hôpital
Peltier le jour même de son incarcération.
Les
familles des soldats tués et celles des policiers prisonniers
ont été pressés d'évacuer leur logement
dans le camp de la FNP.
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains est préoccupée par
le fait, d'un prolongement indéterminé de la période
de la détention provisoire ou Dépôt dans la
sinistre prison de Gabode.
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel :
1°)
pour l'urgence de la procédure judiciaire au niveau du
Parquet.
2°)
pour que , toutes les conditions en vue de la transparence du
procès lors des audiences soient dès à présent
envisagées, notamment la présence des observateurs
des Défenseurs des Droits de l'Homme, au tribunal de Djibouti.
La Ligue Djiboutienne des Droits
Humaines (LDDH) est très soucieuse de la répression
qui s'abat sur les proches et la famille de ces prisonniers ainsi
que de la possibilité de refus de visas aux avocats étrangers
qui seraient sollicités.
La
Ligue Djiboutienne des Droits Humains reste inquiète car
ces répressions, qui sont inadmissibles, doivent prendre
fin le
plus rapidement, afin d'éviter tout dérapage à
caractère ethnique et/ou
tribal.
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir
la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté,
tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires,
viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau,
destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Monsieur
MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes
pour avoir proposé et obtenu
en Conseil des Ministres,
la mesure de fermeture à clef des principales mosquées
de la ville
et l'interdiction de leur accès aux croyants,
le
jour même de la fête de l'AÏD EL FITR !
Ainsi,
il a obligé les fidèles à se réunir
sur des terre-pleins en plein air,
pour pouvoir participer aux prières collectives,
ce qui ne s'était jamais vu et qui semble inconcevable....
D'autant
plus que l'un des terre-pleins était situé
devant la maison du dictateur et que les fidèles
après avoir été sévèrement fouillés,
ont été obligés de prier et de s'incliner en
quelque sorte
devant la maison de Guelleh !!!
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02/01
World Bank Discusses
New Country Assistance Strategy For Djibouti
Note
d'un lecteur :
La dictature Guelleh a conduit le pays au
fond du gouffre a tel point que les institutions internationales
multiplient les multiples tentatives de lutte contre la pauvrete.
Mais quand ces aides seront detournees comme les coup de main
recents de Koweit et de Dubai, qui va soulager les milliers de
pauvres djiboutiens. Djibouti est désormais réduit
à mendier sur le plan international...
January
2, 2001
Washington
The World
Bank's Board of Executive Directors yesterday discussed a new
Country Assistance Strategy (CAS) for Djibouti and approved a
US$10 million credit to support Djibouti's educational development
strategy.
The purpose
of the CAS, the Bank's first for Djibouti, is to design an assistance
strategy for FY2001-2003 that has the ultimate objective of a
sustainable reduction in poverty. This strategy, developed in
partnership with the country, is based on two pillars:
·
Direct interventions to reduce poverty which will focus on reversing
the extremely low enrollment rate in education; addressing overwhelming
needs in health, particularly those related to high rates of infectious
diseases; and preparing an assistance program for vulnerable groups
to cushion the impact of adjustment. · Measures to provide
the basis for growth and employment generation supported through
structural reforms designed to restore competitiveness and create
opportunities for private investment. The strategy also aims at
developing associated infrastructure services for the port to
take full advantage of increased traffic transit, mainly to and
from Ethiopia.
In addition
to these two pillars, the crosscutting issues of institutional
capacity building, macroeconomic stability, social concerns such
as gender equity and empowerment will be treated as integral elements
of the CAS through a range of non-lending services.
The objective
of the education program, of which the first phase was approved
by the Bank's board yesterday, is to support the government's
strategy, developed through a nation-wide consultative process
to enhance the quality of education and to double enrollment rates
in primary schools over a 10-year period.
The project
is expected to benefit children who do not have ready access to
schooling because of lack of classrooms. In addition, benefits
will also accrue to those students who are in schools but have
learning difficulties as they do not have regular access to books
and teaching materials. Djiboutian society as a whole should benefit
in the long-run through the development of a better educated workforce
and the implementation of a curriculum more relevant to Djibouti's
development needs.
The World
Bank will support the overall program through an Adaptable Program
Credit (APC) totaling US$ 30 million, in three phases of US$10
million each. The APC approach was selected as the preferred lending
instrument because of the need to support the Government's ambitious
education program over a sustained period.
The cost
of the first phase is US$11 million. The World Bank's credit of
US$10 million is on standard IDA (International Development Association)
terms with a 40-year maturity, a 10-year grace period, and 0.75
percent service charge. The government of Djibouti will also contribute
US$400,000 to the project, while other sources will contribute
US$600,000.
For more
information about the World Bank's work in Djibouti, visit the
Middle East and North Africa region's web site at:http://.HEADLINEwbln0018.worldbank.org/mna/mena.nsf
__________________________________________________
Note
de l'ARDHD :
Vive la Banque Mondiale qui accorde un petit crédit supplémentaire
au système Guelleh !
La Banque
mondiale fait encore semblant de croire qu'elle peut encore apporter
un peu de confort et un peu d'aide pour pallier la pauvreté
à Djibouti. Ses dirigeants sont-ils encore dupes à
ce point-là ? Après les rapports du FMI sur la gestion
publique à Djibouti !
Il est toutefois intéressant de noter que la Banque Mondiale
est maintenant convaincue que la population de Djibouti a basculé
dans un niveau de pauvreté jamais atteint, pour un pays
qui diposait de tant de ressources.
Elle semble ne pas encore se poser les bonnes questions sur l'origine
de cette misère.
Mais
il ne faut pas désespérer, la Banque Mondiale finira
bien par comprendre vers quelles poches sont dirigées ses
généreuses subventions : pas dans celles des djiboutiens
les plus pauvres en tout cas !!! On va l'aider à comprendre
et à trouver les véritables destinataires de ses
largesses !!!
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02/01
ETHIOPIA-SOMALIA: an Uneasy Relationship
Note
d'un lecteur :
Guelleh
et l'Ethiopie se trouvent maintenant dans deux camps opposes.
Est-ce que la visite du ministre des AE de Zenawi va changer quelque
chose. En tout cas, la rupture semble etre consommee entre Addis
et le soi-disant nouveau gouvernemetn somalien.
UN Integrated
Regional Information Network
EDITORIAL
January 2, 2001
Nairobi
Hopes are
fading for a fresh chapter in the often stormy relationship between
Horn of Africa rivals, Ethiopia and Somalia. Despite a visit by
newly elected Somali interim President Abdiqassim Salad Hassan
to the Ethiopian capital, Addis Ababa, in November, relations
have deteriorated rapidly, with reports of Ethiopia arming and
hosting opposing faction leaders and back-pedalling on gestures
of recognition for the new Somali government. The new interim
Somali government, for its part, made an unsuccessful show of
force in December to prevent weapons - which it said came from
Ethiopia - from arriving in Mogadishu, accusing Ethiopia of interfering
in Somalia's internal affairs and stationing troops on Somali
territory.
Tensions
between the two countries add another dimension to the protracted
Horn of Africa conflict and drought crisis. The Ogaden war between
Ethiopia and Somalia in the 1970s, the collapse of the Somali
state in the 1990s, and the Ethiopian-Eritrean border conflict
in 1998, have created some of the largest refugee movements in
recent history prior to the Great Lakes disaster. Political developments
between Ethiopia and Somalia have direct humanitarian implications
for migration, displacement, economies and regional stability.
The visit
The November
visit was the first by a Somali president - albeit still unrecognised
by Ethiopia - to Addis Ababa for nearly two decades. The last
visit of a Somali head of state to Ethiopia was in early 1974
when former president Muhammad Siyad Barre went to persuade Ethiopian
Emperor Haile Selassie to attend an Organisation of African Unity
(OAU) summit being held that year in the Somali capital, Mogadishu.
The emperor attended, but afterwards the relationship between
the two countries deteriorated to the point of war.
When President
Abdiqassim arrived, the Ethiopian government fell short of announcing
his visit as one by a "head of state", but the red-carpet
treatment was given in most other respects, including the presidential
suite at the Sheraton Hotel and a welcoming delegation of ministers
at the airport. Ethiopia has not yet recognised the new government,
which has otherwise received widespread international acceptance.
Talks were
duly held between Ethiopian Prime Minister Meles Zenawi and Abdiqassim.
They focused on contentious issues of domestic and regional security.
Later, the talks were declared "successful" and "cordial"
by both sides. Somali Foreign Minister Isma'il Buba told reporters
that "very clear understandings were reached on basic issues
discussed". The Ethiopian government said in a press release
that "the establishment of the transitional government constitutes
a major achievement in the Somali peace process".
Yet, since
the talks, the Ethiopian government has rapidly back-pedalled
- even on its "symbolic" gestures to the new government.
In December, Ethiopian officials told IRIN that when Meles attended
Abdiqassim's inauguration in August, it was only "symbolic,
to encourage the peace process", and that there were now
serious misgivings over his links with "Islamic fundamentalists".
Ethiopian troops remain on Somali territory, and the Somali leader
has made no progress in negotiating with critical opposition faction
leaders, who are supported by Ethiopia. "If things don't
get better soon, they are likely to get much worse," a regional
diplomat told IRIN. The two countries stand at a vital crossroads,
observers agree.
The recent
past
"The
history of Somalia and Ethiopia is littered with distrust, animosity
and war," said one regional analyst. Suspicion of neighbouring
expansionism and political extremism is deeply rooted in both
states. However, Somalia's disappearance into a political abyss
over the last 10 years opened a new chapter.
Meles Zenawi
came to power with the Ethiopian People's Revolutionary Democratic
Front (EPDRF) in 1991, in the same year the Somali government
collapsed. Initially, the events in the two countries seemed to
break the mould. Meles knew Somalia very well, as he lived in
Mogadishu when he was a liberation leader in the 1980s. Meles
and Eritrean leader Isayas Afewerki "lived together in a
villa behind Tawfiq Hotel, north Mogadishu, and were handled by
the National Security Service, provided with travel documents
and Somali passports, trained and given a Tigrayan radio frequency",
a former senior Somali government official told IRIN.
Once in
power, Meles was genuinely disturbed by Somalia's descent into
factional anarchy, and its regional consequences. Competing Somali
militia leaders were, for their part, initially willing to use
Meles to broker peace talks, as he had links to the old, military
dictatorship, while at the same time was perceived as a successful
revolutionary and a leading figure in the "new generation"
of African leaders. Ethiopia got international commendation when
it managed to bring the main Somali factions together for the
first time in Addis Ababa in 1992 for peace talks.
But the
honeymoon was not to last for long. Ethiopia's pivotal role in
Somali peace talks was over by 1993, with many of the faction
leaders claiming it was forcibly pursuing its own agenda. The
new Ethiopian government, moreover, was increasingly influenced
by events in its own Somali region - which has a large ethnic
Somali population and close economic and political links with
neighbouring Somalia. The activities of Somali irredentist movements
in this part of Ethiopia, particularly the Western Somali Liberation
Front (WSLF), which were seeking to establish a "Greater
Somalia" to incorporate all territories containing Somali
populations, led to the Ethiopian-Somali Ogaden war in 1977. "Some
Somalis do retain a lingering desire for a greater Somalia, but
it's more an emotional dream for the indefinite future... There
are few in the Ogaden who would want to join Somalia now, though
they might want an independent Ogadenia," regional expert
Patrick Gilkes told IRIN. Although the threat of irredentism had
generally receded by the time Meles came to power, the ethnic
Somali population continued to feel alienated and marginalised
from the centre of power, which has always been dominated by northern
Christian Amhara and Tigrayan groups. Central governments have,
for their part, viewed the migratory pastoralist Muslim Somalis
as resenting government structures and having an ambiguous national
identity. "Intense clan loyalties make it difficult to superimpose
transcending political structures," one observer said.
The EPRDF
found it difficult to establish itself in the Somali region, which
remains one of the most unstable areas in the country. A strong
military presence has remained in the Ethiopian Ogaden area, and
has provoked accusations of repression and abuse, documented by
international and local human rights organisations. In Kebri Dehar,
an Ogadeni stronghold, local and international sources told IRIN
in November that the bodies of suspected rebels caught and killed
by government soldiers were sometimes left outside the garrison
until they rotted. Relatives were too scared to collect or identify
the bodies, said the sources, who included witnesses.
Having
introduced a form of democracy based on ethnic regionalism, the
Ethiopian central government found itself struggling to establish
an "obedient" Somali party. In the areas contiguous
with Somalia, the Ogadeni National Liberation Front (ONLF) agitated
for regional independence, while armed opposition groups included
cells of the Islamic extremist movement, Al-Ittihad. Ethiopia's
population is generally believed to comprise about 50 percent
Muslim and 50 percent Christian, but Ethiopian officials told
IRIN the ratio was roughly 60 percent Christian to 40 percent
Muslim.
Creating
a "buffer zone"
Although
the Somali population in Ethiopia is relatively small - about
3.5 million - the territory it occupies is significant in that
it borders on Somalia and is used by armed opposition groups,
the Oromo Liberation Front (OLF) and the ONLF. The Oromos, the
largest ethnic group in Ethiopia, are linguistically and culturally
related to Somalis and comprise both Christians and Muslims. According
to the Ethiopian government, many elements of the armed opposition
in the Ethiopian Somali region are "Islamic fundamentalists".
The new
Ethiopian government of 1991 pursued an increasingly militaristic
option in the Somali region - much like previous regimes. By 1993,
the Ethiopian defence minister, Siye Abraha, announced to journalists
in Addis Ababa that Ethiopian troops had fought and defeated Islamic
fundamentalists in the Ogaden. A heavy military presence has since
remained in the Somali region, particularly in the Ogaden, and
is used to control domestic insurrection, as well as launch military
operations along the common border and into southern Somalia.
Problems
in the Ethiopian Somali region were exacerbated by the collapse
of the Somali government. Hundreds of thousands of refugees and
returnees crossed the common border because of the civil war in
Somalia. Extremists and armed groups took advantage of the anarchy
and lack of controls at the border. At the same time, Ethiopia's
relations with its western neighbour, Sudan, had begun to deteriorate,
with behind-the-scenes accusations by Ethiopia that Sudan was
"exporting" Islamic extremism, and providing support
for armed Al-Ittihad units based in the Ogaden and southern Somalia.
Ethiopian
public foreign policy became increasingly defined by the threat
of "Islamic fundamentalism". Meles Zenawi said in an
interview in December 2000: "What concerns us first and last
is what the government [of Somalia] and the different parties
and organisations do inside Ethiopia. Some of the extremist organisations
did not limit their activities inside Somalia and went to destabilise
Ethiopia." In the interview, published in the Arabic London-based
'Al-Hayat' newspaper, Meles said of the situation in Somalia:
"What worries us is the presence of well-trained terrorists,
and that is enough to destabilise the security and stability of
Ethiopia."
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