|
|
|
|
|
A.R.D.H.D
Bulletin 16
LA LIBERTE
2ème
année
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme
en général (pour garantir la sécurité des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement
choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité
quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.
Une
pétition parmi toutes celles que nous recevons
Je demande aux
parlementaires français de ne pas voter les crédits en
faveur du régime dictatorial de M. Guelleh à Djibouti,
en attendant le retour à un état
démocratique et des garanties en faveur du Respect des Droits
de l'Homme.
En effet, tout
crédit ou aide financière française accordée
à la République de Djibouti ne contribue qu'à accentuer
les injustices et les inégalités criantes
entre la majorité du peuple et une infime partie de la population
qui est en connivence avec le régime inhumain en place à
Djibouti par le mécanisme
intolérable de la corruption, du libre-arbitre, de la logique
tribale et clanique, etc.
D'où le
développement de la misère, de l'apparition de nouveaux
riches surgis de nulle part, des atteintes répétées
aux droits humains, de l'arbitraire, etc.
Toute personne avertie est au courant de ce système.
Vous pouvez contribuer à en changer la forme d'application. Pour
nous.
Un djiboutien.
_______________________________________________________________________
ARDHDH : Merci
à ce lecteur d'avoir pris la peine d'étayer sa pétition
avec un texte personnel. Le communiqué de la LDDH que nous publions
ci-dessous : "6 MILLIONS ALLOUES A TITRE
EXCEPTIONNEL ET PERSONNEL A L'ARGENTIER DJIBOUTIEN ! !" illustre
bien les propos de notre lecteur et confirme nos arguments lorsque nous
demandons à la France de geler toute aide en faveur de M. Guelleh.
------------------------------------------------
Sommaire
------------------------------------------------------
|
v |
|
|
|
|
NOUVELLES
BREVES ET REVUE DE PRESSE
Djibouti,
le cher «bac à sable» de l'armée française
Un rapport parlementaire détaille le coût élevé
de la présence française dans le territoire.
Par JEAN-DOMINIQUE MERCHET - Article paru dans LIBERATION
Le mercredi 27
septembre 2000
«Djibouti
est la destination la plus coûteuse, après le Tchad. Les
rémunérations constituent le plus important surcoût.»
Jean-Michel Boucheron, auteur du rapport Djibouti le «bac
à sable» de larmée française
coûte plus dun milliard de francs par an aux contribuables,
révèle un rapport parlementaire du député
Jean-Michel Boucheron (PS). Si ce milliard ne représente que1
% des crédits de fonctionnement des armées, son impact
sur léconomie de la petite République de la Corne
de lAfrique est énorme. La présence
militaire française représente « 50 % de léconomie
djiboutienne », estime le rapport. Avec 2 675 hommes, Djibouti
est la plus importante base tricolore en Afrique, où les militaires
sont installés sans interruption depuis 1862. Lindépendance
de lancien «Territoire des Afars et des Issas», en
1967, na pas remis en cause cette présence, même
si les effectifs ont été réduits de moitié
depuis vingt-cinq ans. « La présence française nest
contestée par aucun acteur majeur» précise le rapporteur,
qui y voit un gage de « stabilité relative » dans
une région marquée par la guerre entre lEthiopie
et lErythrée et lanarchie somalienne.
Une présence
utile, mais chère. « Djibouti est la destination (pour
larmée française, ndlr) la plus coûteuse,
après le Tchad », note Jean-Michel Boucheron. «Les
rémunérations constituent le plus important surcoût»,
précise-t-il. Comme les fonctionnaires civils, les militaires
postés à Djibouti relèvent du régime des
agents de lEtat à létranger. Ce système
peut conduire «dans certains cas» à un triplement
de la rémunération de base. Ainsi, un premier maître
(adjudant, ndlr) de la marine coûte 17250 francs (brut) par mois
en France et 51830 francs à Djibouti! Pour réduire les
frais, larmée de terre préfère désormais
envoyer ces hommes «en tournante» pour des périodes
de quatre mois. Un système qui permet de limiter le surcoût
à un simple doublement
Ces soldes élevées
font laffaire des autorités djiboutiennes. En effet, les
militaires français acquittent limpôt sur le revenu
sur place, procurant ainsi 38 millions de recettes fiscales à
un pays qui se débat dans dimportantes difficultés
budgétaires. Sy ajoutent une dizaine de millions de francs
de taxes douanières.
Si Djibouti offre
aux militaires «des champs de tir exceptionnels», ils nont
en principe pas toute liberté daction. Officiellement,
la mission des Forces françaises de Djibouti (FFDJ) est d«assurer
la sécurité extérieure de la République
djiboutienne». Selon le «protocole provisoire» de
1967, les soldats français ne peuvent donc pas participer à
des opérations «de maintien ou de rétablissement
de lordre». Dans la pratique, les choses semblent un peu
plus complexes. Ainsi, «il existe un plan de protection et dévacuation
des ressortissants français qui repose sur le contrôle
de la ville» de Djibouti, explique le député qui
sest longuement entretenu avec les militaires sur place. Selon
nos informations, les légionnaires ont même reçu
une formation au «contrôle de foule», avec des boucliers
et des matraques. Comme les CRS.
Zone de flou
également, la mission Iskoutir (1992-1999), qui a vu larmée
française impliquée dans les affaires intérieures
de la République. «Djibouti a toujours eu du mal à
assurer la coexistence pacifique des Afars et des Issas, note Jean-Michel
Boucheron. Le nord du pays a été le théâtre
dune guerre civile de 1991 à 1994.» Dabord
envoyés en interposition entre larmée djiboutienne
et le Front pour la restauration de la démocratie, les militaires
français ont été chargés dobserver
le cessez-le-feu en assistant les populations civiles.
Autre limitation,
le protocole de 1967 interdit à la France dutiliser Djibouti
comme base de départ pour une intervention dans un autre pays.
Cest ainsi que «la participation des FFDJ à la guerre
du Golfe a été assez limitée». Or, Djibouti
sert aujourdhui de base arrière française pour les
interventions dans le Golfe. La France est en effet liée par
des accords de défense avec le Qatar, le Koweït ou les Emirats
arabes unis, sans y entretenir des troupes permanentes. Un simple veto
des autorités de la république islamique de Djibouti pourrait
donc priver la France de son coûteux «point dappui».
----------------------------------------------
Sommaire ------------------------------------------------------
A lire aussi dans LE MONDE, deux articles sur le côut élevé
de la base militaire française à Djiboutie et sur le procès
des trois militaires (fausse factures à Djibouti) pour l'achat
d'un bâteau de plaisance....
1.
Le coût " particulièrement élevé "
de la présence militaire française à Djibouti
NULLEMENT contestée dans la région comme en dehors d'elle,
la présence militaire française en
28 Septembre 2000 - JACQUES ISNARD - Taille : Moyen (122 lignes)
2. Trois hauts gradés devant le
tribunal aux armées pour des malversations
De fausses factures avaient permis l'acquisition d'un bateau de plaisance,
à Djibouti
28 Septembre 2000 - ERICH INCIYAN - Taille : Long (182 lignes)
Nous
ne reproduisons pas les articles, car nous avons déjà
publié de nombreuses informations sur les deux sujets....
------------------------------------------ Sommaire
------------------------------------------------------
01/10
: fin juin, fin juillet, fin août, fin septembre :
M. DINI ne s'est toujours pas exprimé
en dépit de ses promesses.

Les gens s'étonnent,
s'impatientent .... et ils comprennent que rien ne se passe. Ils ont
l'impression que l'on s'est moqué d'eux une nouvelle fois. En
tout cas ils ont cessé de croire à un possible changement
de régime intervenant après les accords de Paris sous
l'impulsion de M. DINI menant les négociations avec fermeté.
A ce jour, le
bilan connu est modeste, car les accords de Paris ont permis :
- la libération
de 40 prisonniers politiques (ce qui n'est pas négligeable),
- le retour de
M. DINI chez lui et probablement la suspension des procédures
fiscales à l'encontre de son patrimoine,
- la suspension
des hostilités sur le terrain donnant à M. GUELLEH la
possibilité de reconstituer ses forces, n'ayant plus de front
NORD.
Et le peuple
Djiboutien dans tout cela ? RIEN, RIEN, pour le moment. Le dictateur
continue à régner par la force, dans certains cas par
la terreur. La brillante famille judiciaire (comme se désignent
eux-mêmes, les magistrats et les avocats réunis) obéit
aux ordres et multiplie les dénis de justice.
L'économie
djiboutienne s'enfonce, le Trésor est à sec : Monsieur
Guelleh poursuit ses constructions personnelles démesurées
et sa route privée qui pourrait lui servir à s'échapper
.... plus rapidement le jour venu.
Triste situation
où les djiboutiens opprimés ne peuvent même plus
se réfugier dans l'espérance et dans la confiance en
leurs leaders, où les djiboutiens expatriés voient s'éloigner
la possibilité de revenir à Djibouti, même de
façon temporaire, sachant que leurs familles restées
sur place sont en proie aux pires difficultés.
En dépit
de ses atouts et de l'abondance des aides internationales (les plus
élevées d'Afrique par tête d'habitant), Djibouti
devient un pays exsangue livré aux prédateurs avec la
bénédiction de la France.
M. DINI a-t-il
à la fois la capacité et la volonté d'y mettre
un terme ? Nous voudrions encore y croire, mais il faudrait que la
réponse vienne vite et que M. Guelleh accepte finalement de
faire beaucoup de concessions. Sous quelques jours .... ..... .....
------------------------------------------
Sommaire ------------------------------------------------------
LA
COLONIALE EN 'FOLIE' (Le Canard enchaîné du 4/10/00)
Djibouti
reste un véritable paradis pour nos vaillants soldats. Ils
y perçoivent une solde aussi grasse que les autochtones sont
maigres ....
-----------------------------------------
Sommaire ------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
BRUITS
ET RUMEURS
03/10
M ALI DAHAN exclu du FRUD ?
Monsieur
DINI nous aurait fait savoir dans un message (à recevoir) que
M Ali DAHAN a été exclu du FRUD il y a quelques semaines.
Monsieur Ali DAHAN représentait le FRUD aux USA et au CANADA.
Il faisait partie de la délégation qui accompagnait
M DINI en mars lors de son retour à Djibouti, mais il était
reparti rapidement en se plaignant des pressions qui auraient été
exercées contre lui sur place.
Ces
derniers temps, il avait rédigé deux communiqués,
mettant en cause M Ahmed DINI, dans lesquels il s'interrogeait sur
sa volonté de négocier fermement et librement avec M
Guelleh. Il avait même demandé la démission de
M. DINI de la Présidence du FRUD et il avait proposé
de donner la sienne.
Au
nom de la liberté de l'information, il nous avait demandé
avec insistance de publier ses communiqués, ce que nous avions
fait malgré une certaine réserve, afin de ne pas 'nous
aussi' pratiquer de censure ni d'atteinte au droit d'émettre
des opinions. Aujourd'hui, l'objectivité commande de reconnaître
que les prévisions de M Ali DAHAN ne se sont pas vérifiées....
Son
exclusion du FRUD est certainement la conséquence de ses prises
de position.
(A
suivre le message que M. DINI nous a adressé
et que nous n'avons pas encore reçu))
Mars 2000 : MM. DINI et DAHAN à Orly.
Le départ de la délégation conduite par Ahmed
DINI pour Djibouti,
où elle sera accueillie par une foule nombreuse et enthousiaste.
----------------------------------------------
Sommaire ------------------------------------------------------
03/10
: Y a-t-il encore une presse d'opposition à Djibouti ?
En dépit des appels que nous
avons lancés, nous n'avons reçu aucune information sur
la presse d'opposition qui paraîtrait à Djibouti, ni
en particulier sur LE RENOUVEAU.
Courant
août LE RENOUVEAU, sous la plume de Daher Ahmed Farah, avait
annoncé la suspension de ses parutions hebdomadaires pendant
trois semaines, soit jusque vers le 14 septembre. Nous sommes le 3
octobre et nous nous étonnons de n'avoir toujours pas reçu
les numéros de septembre pour les diffuser sur notre site.
Nous continuons nos appels et nos investigations pour savoir si le
journal a repris ou non ses parutions.
Il
est clair que si le journal LE RENOUVEAU venait à cesser de
paraître, la presse d'opposition à Djibouti serait privée
de l'un de ses supports parmi les plus lus et les plus diffusés.
Dans
ce cas :
-
il
nous appartiendrait de 'combler le vide' et nous réactiverions
le titre LA LIBERTE, que nous avions 'mis en sommeil' pour laisser
aux journalistes djiboutiens d'opposition la liberté de s'exprimer
et d'informer leurs concitoyens.
-
Nous devrons alors essayer de comprendre ce qui s'est passé
: interdiction gouvernementale, pressions politiques sur les journalistes,
négociations avec le pouvoir, ou ???
----------------------------------------------
Sommaire ------------------------------------------------------
04/10
Et si le fantastique combat des yougoslaves
faisait tâche d'huile ?
Nous
assistons depuis une semaine au fantastique combat du peuple yougoslave
contre la fraude électorale. La détermination est si
forte qu'elle devrait finir par obliger le dictateur à abandonner
son siège usurpé.
La détermination est si forte qu'elle suscite l'admiration
et surtout qu'elle a entraîné un soutien clair et net
de la Communauté européenne, des USA, etc... ce qui
représente un poids considérable ....
Le peuple yougoslave refuse qu'on lui vole sa victoire et il résiste
avec calme, sang-froid et dignité.
Cela pourrait donner des idées à d'autres peuples spoliés
dans le Monde par des dictateurs menteurs et voleurs, qui confisquent
le pouvoir et les ressources de leur pays.
Il est vrai que si tous les peuples réagissaient aussi fermement
contre les fraudes électorales, les dictateurs hésiteraient
certainement plus avant de truquer des élections et il y aurait
moins de dictateurs.
Le
pouvoir appartient au peuple : il a le devoir de réagir si
on le lui confisque. L'exemple yougoslave est exemplaire à
ce titre.
----------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------
06/10
LE PEUPLE YOUGOSLAVE A GAGNE
CONTRE LA DICTATURE !
Comme nous
l'avions prévu avant-hier (cf article ci-dessus) le peuple
yougoslave, qui s'est mobilisé pour faire respecter ses droits
et la démocratie, a gagné contre la dictature.
C'est un exemple qui fera jurisprudence. Certes ce n'est pas le premier,
car il y a déjà des actions similaires dans le passé.
Mais celle-ci se déroule sous nos yeux ... Et nous pouvons
espérer que d'autres peuples prennent leur destin en main,
pour mettre en échec les tyrans locaux.
Ces tyrans sont protégés par leurs proches, par la Police
et par l'Armée dans la majorité des cas. Mais il ne
faut pas oublier que dans la majorité des cas (sauf recours
à des mercenaires étrangers), ces policiers et ces militaires
sont issus du peuple : ils ont des comptes à rendre à
leurs proches, à leur entourage ....
Face à la volonté populaire, ils seront contraints personnellement
de se conduire en citoyen et cesser de protéger l'injustice,
le mensonge, la tricherie et l'accaparement des finances communes,
même s'ils perdent les privilèges que le dictateur leur
accorde en échange de leur protection (paiement régulier,
immunité, ...). C'est arrivé aujourd'hui en Yougoslavie.
A qui le tour demain ?
----------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------
06/10
L'avenir s'assombrit pour les dictateurs.
La
situation des dictateurs dans le Monde se fragilise. Des démarches
différentes les rendent plus vulnérables. Ils perdent
peu à peu leur immunité traditionnelle :
-
certains sont traduits devant des juridictions nationales, d'autres
le seront devant des cours internationales. (Pinochet, Suharto et
d'autres tyrans et africains l'expérimentent).
-
pour
d'autres, c'est le peuple qui se mobilise pour les chasser ..... Ils
sont contraints de démissionner ou de s'enfuir .... amérique
du Sud et du Centre ....
Effet induit
de la mondialisation - évolution de l'histoire - victoire de
l'information ?
La carrière des tyrans n'est plus aussi sereine qu'elle ne
l'a été dans le passé. Nous assistons à
une évolution des mentalités, des pouvoirs et des rapports
de force. La pression internationale, les sanctions financières
contribuent de façon déterminante à soutenir
le processus de chute des dictatures.
----------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------
|
a |
|
|
|
|
|
|
|
|
L'
Évènement :SOMMET Franco-Africain:
Organisons
un Contre-Sommet des peuples à Yaoundé
du 13 au 15 Janvier 2001(?)
Exposé
de motifs: Pourquoi un Contre Sommet France-Afrique ?
APPEL POUR
UN CONTRE-SOMMET
Nous sommes
Africains mais nous ne sommes pas fiers que l' Esclavage ait vidé
l'Afrique de ses enfants pendant trois siècles
Quand il a fallu juger l'Esclage comme un crime contre l' Humanité,
La France s'y est opposée ...
C' était à Rome en juillet 1997: l' institution d'un
Tribunal Pénal Internationale, la Cour Criminelle Internationale,
en abrégé, la CCI
Nous sommes
Africains mais nous ne sommes pas fiers que:
la Colonisation ait vidé l'Afrique de ses richesses pendant
un siècle.
Quand il a fallu donner l'Indépendance à ses anciennes
colonies, la France , encore elle, coupable de "mauvaise gestion
", a préféré d'abord massacrer les nationalistes
africains :
Au Cameroun c'était en 1955...
Nous sommes
Africains mais nous ne sommes pas fiers que:
le Racisme comme mode de gouvernement ( ils appellent ça :
néo-colonialisme ...) ait vidé les États africains
de toute souveraineté en confiscant particulièrement
leur souveraineté monétaire pendant 40 ans
Quand il a fallu y instaurer un processus de démocratisation,
la France, toujours elle, a été jusquà commettre
un génocide
Au Rwanda: c'était en 1994
Alors quelle
est exactement aujourd'hui, le sens de ces sommets Franco-Africains
?
- l'occasion pour la France de montrer qu'elle contrôle toujours
le "pré carré" africain , véritable
vache à lait , où chacun puise impunément?
- l'occasion pour la France d'exhiber ces loques humaines, ces débris
d'humanité que sont ses présidents africains , véritables
gardiens des pays transformés en camps de concentration aux
côtés d'un président français toujours
aussi plein de morgue l' un après l'autre?
- l'occasion pour la France officielle de montrer qu'il est ridicule
de parler d' une Organisation continentale des Etats Unis d'Afrique
au moment où l'Europe affine son unité présentée
comme l'idéal
d' organisation d' une communauté humaine ?
Voilà
des décennies que nous dénonçons ces grand-messes
répétées qui réunissent la famille mafieuse
dite francophone; le président français d'un côté
en parrain ponctifiant et les chefs d'État africains en seconds
couteaux, confits en courbettes et ronds de jambes.
Mais nos dénonciations
n'ont jamais refroidi les ardeurs tribales de ce clan , ni empêché
ces exhibitions odieuses qui coûtent des milliards pendant que
nos enfants continuent de mourrir de paludisme .
ni encore moins fait avancer la cause de l'unité africaine.
Alors que faire
en prévision de ce nouveau sommet qui doit se tenir chez nous,
au Cameroun en janvier 2001?
A cette occasion,
comme à Seattle, nous envisageons d'organiser nous aussi, un
grand rassemblement protestataire Nous lançons cet appel pour
inviter tous les Camerounais, tous les Africains dignes de ce nom,
tous les amis de notre peuple à se joindre à nous
pour crier ensemble notre colère
- contre la violence intitutionnalisée comme mode de gouvernement;
- contre les crimes économiques de corruption et de pillage
de nos ressources comme méthode de gestion ;
- contre le racisme appelé pudiquement "tribalisme"
en Afrique comme base des rapports sociaux.
Faites -nous
connaître votre adhésion et/ou votre participation en
écrivant au journal Sujet Tabou B.P. 5618 Douala Cameroun
Tél.(237) 91 31 84/ (237) 91 21 88
e-mail: neptun@camnet.cm
Le Comité
National d'Action Civique
Marie Louise Eteki-Otabela, porte- parole du CNAC
Ont déjà signé:
Abel Eyinga, a signé
René Eteki,a signé
Yondo Black, a signé
Mongo Beti , a signé
Hubert Kamgang ,a signé
Odile Tobner, a signé
Simo Robert a signé
Njikam Ibrahim , Belgique, a signé
Sende Patricia, a signé
Mbeng Gabriel, USA, a signé
Nanze Alain, a signé
Kamdem Sébastien, a signé
Atanga Lucien, Buea, asigné
Lamouline Marie, Paris, a signé
Marie Louise Eteki-Otabela a signé
Les Organisations
(déjà prêtes à nous soutenir)
CRI du SUD, Nantes
KNT Network Technologies, GA
Les étudiants Camerounais de l'étranger (?)
L' Association Osiris, Montpellier
The Lender's Network, US
Afica World, Canada
L'appel a été
lancé au Cameroun, en Afrique et à l'étranger
. Nous comptons sur vous pour une large diffusion. Merci de votre
soutien !
----------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
30/09
TCHAD
FEDERATION, ACTION POUR LA REPUBLIQUE
(FAR/PARTI FEDERATION)
COMMUNIQUE
DE PRESSE : IRONIE DU SORT, DEBY AU NIGER POUR Y BRULER DES ARMES AU
MOMENT OU IL MASSACRE AU SUD.
Idriss
Déby se rendra, le lundi 25 septembre 2000, au Niger pour y assister,
aux côtés du Président nigérien, à
la cérémonie de flamme de la paix. Au cours de cette cérémonie,
Idriss Déby et son collègue nigérien vont brûler
les armes rendues par les rebelles touareg nigériens ralliés
au gouvernement.
Or,
en 1993, le même Idriss Déby avait, en marge de la conférence
nationale souveraine (CNS), brûlé les armes en compagnie
de M. Goukouni au cours d'une cérémonie organisée
par les associations des droits de l'Homme. Le Président nigérien
démocratiquement élu savait-il qu'au même moment
où Idriss brûlait les armes de la main gauche en 1993 au
palais de Diguel, il tua, massacra et génocida de la main droite
les populations civiles des sous-préfectures de Goré,
Doba, Bébédjia, Mbaïbokoum, Moundou, Bénoye,
Mbaïnamar, Gagal, Kélo, Laï, Koumra, Moissala, Sarh,
Maro etc. ?
Des
villages entiers sont incendiés, des populations civiles rassemblées
et obligées de boire l'acide et/ou tuées par bastonnades
pour économiser les munitions, des femmes enceintes éventrées,
des hommes émasculés, des gamines et vieilles femmes violées,
des biens privés pillés par les militaires d'Idriss Déby
qui sont pour la plupart issus de son clan etc. (cf. rapport officiel
du CST dressé par les conseillers Mbodou et Nabia).
Le
même Idriss Déby avec la complicité de feu Barré
Maïnassara fit enlever en territoire nigérien plus de 200
réfugiés politiques tchadiens protégés par
les Nations-Unies pour les faire exécuter sommairement avant
de les enterrer à la sauvette.
Aujourd'hui
encore, au moment où, toujours égal à lui-même,
Idriss Déby massacre les populations civiles du sud du Tchad
et plus particulièrement des mêmes régions (Logone
et du Moyen-Chari), il veut associer à la flamme de la paix au
Niger les mêmes associations des droits de l'homme qui avaient
organisé la cérémonie de 1993 pour en faire des
complices.
Bien
que bénéficiaire de la complicité de la communauté
internationale, Idriss Déby est disqualifié pour poser
de tels avec des mains pleines de sang. De qui se moque-t-on (à
suivre)?
N'Djaména,
le 23 septembre 2000
-----------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
30/09
Afghanistan
Le gouvernement afghan mene la guerre aux femmes.
La situation s'est détériorée a un tel point
que dans un éditorial du Times,
quelqu'un a comparé le traitement des femmes la-bas
au traitement des juifs dans la Pologne du pré-holocauste.
Depuis la prise
de pouvoir des Taliban en 1996, les femmes doivent porter le burqua,
sont battues et lapidées en public si elles n'ont pas l'habit
adéquat, ne fut-ce que si le filet ne couvre pas leurs yeux.
Une femme a été battue a mort par une foule de fondamentalistes
pour avoir incidemment exposé son bras en conduisant. Une autre
a été lapidée a mort pour avoir tenté de
quitter le pays avec un homme qui ne faisait pas partie de sa famille.
Les femmes ne
sont pas autorisées a travailler ni meme a sortir sans un parent
de sexe masculin. Les femmes qui travaillent en tant que professeurs,
traductrices, médecins, avocates, artistes et écrivains
ont été contraintes de quitter leur travail et ont été
renvoyées a la maison, de sorte que les dépressions deviennent
tellement répandues que le phénomene a atteint un seuil
d'urgence. Il n'est pas possible dans une société islamique
a l'extreme de connaître le taux de suicide avec certitude, mais
les représentants d'organismes humanitaires estiment que pour
les femmes, qui ne parviennent pas a trouver les médicaments
et traitements adéquats pour dépression grave et préféreraient
mourir que vivre dans ces conditions, le taux a augmenté de maniere
significative.
Les maisons occupées
par des femmes doivent avoir leurs fenetres peintes de sorte que les
femmes ne puissent jamais etre vues de l'extérieur. Elles doivent
porter des chaussures qui ne font pas de bruit, de maniere a ne jamais
etre entendues. Les femmes craignent pour leur vie a la moindre "mauvaise
conduite". Le travail leur étant interdit, les femmes célibataires
ou sans membres de la famille de sexe masculin meurent de faim ou mendient
dans la rue, fussent-elles titulaires d'un doctorat. Il n'y a pratiquement
pas de traitements médicaux disponibles pour les femmes, et les
représentants d'organismes humanitaires ont pour la plupart quitté
le pays. Dans l'un des rares hôpitaux pour femmes, un journaliste
a trouvé des corps immobiles, presque sans vie, couchés
sur des lits, enveloppés dans leur burqua, réticents a
parler, a manger ou a faire quoi que ce soit, dépérissant
a petit feu. D'autres sont devenues folles. On les a vues tapies dans
des coins, se balançant ou pleurant, pour la plupart, de peur.
Un médecin envisage de laisser ces femmes face a la résidence
du Président en signe de protestation pacifique quand le peu
de médicaments restant sera épuisé.
La situation
est arrivée a un point ou le terme "violations des droits
humains" est un euphémisme. Les maris ont droit de vie et
de mort sur les femmes de la famille, en particulier sur leurs épouses,
mais une foule en colere a tout autant le droit de lapider ou de battre
une femme, souvent jusqu'a ce que mort s'en suive, pour avoir exposé
une once de chair ou avoir offensé l'un d'entre eux de la maniere
la plus insignifiante.
Selon David Cornwell,
les Occidentaux ne devraient pas juger le peuple afghan pour ces traitements
car cela fait partie de leur "culture ", ce qui est faux :
Jusqu'en 1996, les femmes jouissaient d'une relative liberté
pour travailler, généralement pour s'habiller comme elles
le souhaitaient, pour conduire et apparaître seules en public.
La rapidité de la transition constitue la raison principale des
dépressions et des suicides. Les femmes qui par le passé,
étaient éducatrices ou médecins ou qui simplement
étaient habituées a des libertés humaines basiques
sont a présent durement réprimées et traitées
comme des sous-etres, au nom de l'islam fondamentaliste et rétrograde.
Il ne s'agit
pas de tradition ou de culture, au contraire. Les mesures sont extremes,
meme dans les cultures ou le fondamentalisme constitue la regle. Par
ailleurs, s'il était possible de tout excuser par la culture,
nous ne devrions pas etre horrifiés de ce que les Carthaginois
sacrifiaient leurs nouveaux-nés, de ce que des petites filles
sont excisées dans certaines régions d'Afrique, de ce
que les noirs dans les années 30, au fin fond des Etats-Unis
étaient lynchés, interdits de vote, et forcés a
se soumettre a des lois racistes. Tout etre humain a le droit a une
existence tolérable, y
compris les femmes d'un pays musulman situé dans une partie du
monde que les
Occidentaux ne comprennent pas.
Si nous pouvons
user de menaces militaires au Kosovo au nom des droits humains des Albanais,
l'OTAN et l'Occident peuvent certainement dénoncer pacifiquement
le scandale de l'oppression, du meurtre et de l'injustice commis a l'encontre
des femmes par les Taliban.
Comment
vous pouvez agir ?
Recopiez la déclaration
ci-dessous et envoyez là par E-Mail à :
N'oubliez pas de préciser,
prénom, nom, ville et pays de résidence
Mary Robinson,
Haut Commissaire,UNHCHR,
webadmin.hchr@un.org
et a :
Angela King,
Conseiller spécial sur les questions de genre et l'avancement
des femmes, UN,
daw@undp.org
********************
Déclaration *******************
Par
ma signature, je m'accorde à reconnaître que le traitement
actuel des femmes en Afghanistan est tout a fait inacceptable et mérite
le soutien et l'action des peuples des Nations Unies afin que la situation
actuelle en Afghanistan ne soit plus tolérée.
Les
Droits de la Femme ne constituent nulle part un sujet mineur.
Il est
INACCEPTABLE, qu'en 2000, des femmes soient traitées comme des
sous-êtres et des propriétés.
L'égalité
et la décence sont un DROIT, non une liberté, que l'on
vive en Afghanistan ou ailleurs.
------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou
celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit
en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
_______________________________________________________
Cette semaine le titre a été
décerné
à M. Yacin Elmi BOUH
Ministre
de l'Economie, des Finances et de la Planification, chargé de
la Privatisation
pour sa participation active à la spoliation des djiboutiens,
en puisant 6 millions de FD dans le Trésor djiboutien.
Un exploit : il s'arrange pour être à la foir le payeur
et le bénéficiaire !
__________________________________________________________________________
Rappel
des personnages déjà "élus" :
LA
LIBERTE N° 17 - Mme LEILA, juge d'instruction
LA
LIBERTE N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie
d'Ali Sabieh
LA
LIBERTE N° 29 - Le général Yacin
YABEH,
LA
LIBERTE N° 32 - Le directeur de la Prison
de Gabode,
LA
LIBERTE N° 33 - Ali Mohamed ABDOU,
procureur général
LA
LIBERTE N° 35 - Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec M.
Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
LA
LIBERTE N° 36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohamed
Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème
nomination)
BULLETIN
N° 4 - Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 - Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 - M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Economie et des Finances.
------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
Paris,
le 28 septembre 2000
Le
réseau africain pour la presse du 21ème siècle
(RAP21), est créé aujourd'hui
Mél. rap21@wan.asso.fr
Le RAP
21 est un réseau de solidarité et d'échanges entre
éditeurs, dénonçant les atteintes à la liberté
de la presse. Il fonctionne essentiellement par e-mail. Ce réseau
est bilingue (anglais - français) et concerne tous les pays du
continent.
Ces dernières
années, de multiples tentatives ont été faites
pour mettre en relation des journaux du continent africain. Aucun de
ces projets n'a véritablement abouti, faute de moyens ou en raison
de difficultés technologiques.
Il y a pourtant
un besoin important d'établir un échange d'informations
entre des journalistes et éditeurs africains qui, pour la plupart,
sont isolés de leurs collègues du continent et même
de pays voisins.
L'essor spectaculaire
de l'Internet peut modifier radicalement cette situation en établissant
des liens permanents entre les journaux, agences de presse, radios et
télévisions, privés ou publics.
Se mobiliser
en faveur des journalistes africains en difficulté.
Lorsque l'un d'entre eux est interpellé, menacé ou agressé
en raison de son activité professionnelle, les membres du réseau
s'engagent à faire pression sur les autorités compétentes.
L'Union des éditeurs de presse d'Afrique centrale (UEPAC), l'Association
mondiale des journaux (AMJ) et Reporters sans frontières (RSF)
lancent officiellement, ce jour, le Réseau africain pour la presse
du XXIe siècle (RAP 21).
Le RAP 21 a six
objectifs principaux : mobiliser, aider, récompenser, échanger,
communiquer et conseiller.
1. Les membres
du réseau pourront, par exemple, écrire au chef d'Etat
d'un pays qui aura emprisonné un journaliste et demander sa libération.
2. Apporter une aide et un soutien moral.
Les membres du
réseau s'engagent également à aller voir un journaliste
emprisonné dans son propre pays. L'isolement est l'une des pires
choses qui puissent arriver à une personne détenue. Un
soutien moral ainsi qu'une assistance matérielle (médicaments,
nourriture, vêtements, etc.) permettent de mieux supporter une
situation particulièrement éprouvante.
3. Créer
un échange permanent d'informations entre les journaux africains.
Ce réseau offrira la possibilité à tous les adhérents
d'échanger des articles. Il est impossible pour un journal d'avoir
des correspondants dans tous les pays du continent et l'accès
aux agences internationales reste réservé à une
minorité de titres. Ce système permettra donc, par exemple,
à une publication basée en Afrique de l'Ouest de publier,
à moindres frais, des articles sur la situation en Afrique australe.
4. Remettre un
prix africain pour la liberté de la presse.
Tous les ans, un prix sera remis à un journaliste qui aura uvré
en faveur de la liberté de la presse sur le continent africain.
5. Etablir un
forum d'échanges d'idées et d'expériences entre
les éditeurs, les rédacteurs en chef et les journalistes
africains qui rencontrent, dans bien des cas, des problèmes similaires.
6. Offrir des
conseils et une aide technique et commerciale aux journaux africains.
L'AMJ et RSF assureront un flux permanent d'informations utiles et de
conseils pratiques sur les thèmes suivants :
- l'organisation et la gestion éditoriale,
- le développement du lectorat, de la publicité et des
stratégies marketing,
- la gestion financière et les ressources humaines,
- la création de journaux et d'entreprises de presse.
Les journalistes
africains ont chaleureusement accueilli ce projet et les demandes d'adhésion
sont déjà nombreuses.
Pour tout renseignement
et adhésion s'adresser à :
Gamal NIANG (coordonnateur
francophone)
Réseau africain pour la presse du XXIe siècle (RAP 21)
25, rue d'Astorg
75008 Paris - France
Tél. +33 1 47 42 85 00
Fax +33 1 47 42 49 48
Mél. rap21@wan.asso.fr
_________________________________________________________
Note
de l'ARDHD
Notre
association qui a utilisé l'Internet d'abord en faveur des prisonniers
politiques à Djibouti, puis pour pallier l'interdiction totale
de la presse d'opposition, a naturellement décidé de soutenir
cette initiative qui est intéressante, utile et nécessaire.
L'audience de La Liberte et des bulletins de l'ARDHD confirme la puissance
d'Internet au service de la cause des Droits de l'Homme dans le Monde.
-------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
Le
Prix 2000 a été remis le 29 septembre 2000 à Bordeaux
en présence de M. Claude HANOTEAU, Directeur de l'Ecole Nationale
de la Magistrature à M. Ugur Yagmurderli et à Mrs Sumru
Yagmurdereli.
Maître
Mohamed AREF (Djibouti), qui avait été nominé pour
l'attribution du prix, était présent à cette cérémonie.
Maître AREF, après une longue lutte, a enfin pu obtenir
la restitution de son passeport de la part du régime dictatorial
de Djibouti. Il a aussitôtn tenu à venir témoigner
en faveur de la libération de M Esber Yagmurderelli.
Maître AREF, en sa qualité d'avocat et de défenseur
des Droits de l'Homme, a été lui aussi victime de la répression
impitoyable dans son pays : il a passé plusieurs années
en prison à Djibouti.
Discours de remerciement
de M. Esber Yagmurdereli,
A l'occasion
de la remise du Prix, M. Ugur Yagmurdereli, a lu le discours écrit
par son père dont le texte est le suivant :
Messieurs les
Présidents, Mesdames, Messieurs, Chers collègues et chers
amis,
Permettez-moi
tout d'abord de remercier 'Pen International- Writers in Prison' qui
avait proposé ma candidature pour ce prestigieux prix. Je remercie
également au Barreau de Bordeaux et à l'Union des Avocats
Européens. Quand il s'agit de Dreyfus et de Nelson Mandela, quand
il s'agit de la France, connue chez nous comme étant le pays
des Lumières et de la liberté d'expression, ce prix international
a un autre sens. Donc pares l'Afrique du Sud, du Pérou de la
Bosnie-Herzégovine, du Tunis, de lAlgérie et de
la Chine, la Turquie est désormais dans la liste du prix Ludovic
Trarieux. Ainsi la carte mondiale des droits de l'homme est bien dessinée.
Nous savons tous que la réflexion est un acte spécifique
a l'homme, nous savons également que la liberté d'expression
est un droit fondamental. Alors l'artiste, l'écrivain et l'intellectuel
ont une responsabilité consciente et morale car la réflexion
critique et sa pratique les oblige. Nous avons appris cela depuis lère
des lumières. A lépoque chez vous et aujourd'hui
encore chez moi, l'espace de la liberté de réflexion et
d'expression sont sous la menace et la répression des préjugés,
des dogmes, des falsifications et surtout de la violence des dominants.
Mais ce qui est encore plus tragique de nos jours, du point de vue de
notre civilisation commune et le futur proche de l'humanité,
c'est que l'esprit critique et sa pratique ne peuvent plus former la
conscience universelle et ne peuvent plus intervenir comme auparavant
dans la vie sociale. La mondialisation qui est devenue une tendance
de plus en plus forte essaie de nous faire croire que la réflexion,
les pensées et ses pratiques et la responsabilité des
artistes, des écrivains et des intellectuels ne sont plus utiles
a l'humanité. Les besoins intellectuels de l'ensemble de l'humanité
seraient, selon les partisans de la mondialisation, fournis par les
grands Etats, sociétés et médias globaux. Désormais
la seule liberté de l'homme est la liberté du consommateur
qui est lui-même devenu une partie du marché. La grande
majorité de la grande humanité devient de plus en plus
pauvre aux niveaux économiques et intellectuels car elle est
de plus en plus aliénée. Pour comprendre cette réalité,
ironie du sort, la seule chose que nous avons besoin est encore la liberté
car sans être libre on ne peut pas concevoir la réalité.
Chers amis, Nous
n'avons pas vécu chez moi lépoque de Lumières
et la culture démocratique nous manque et moi dans ces conditions
je suis en prison maintenant depuis 17 ans. Plusieurs d'entre nous ont
été tués, assassinés chez nous car certains
croient encore que la violence est la solution unique et ultime. C'est
vraiment tragique mais ce n'est qu'un anachronisme historique. Encore
pire et encore tragique, c'est qu'aujourd'hui les artistes, écrivains
et intellectuels qui sont le symbole de la réflexion critique
et qui ont une responsabilité morale dans la formation de la
conscience collective, et leurs uvres ne sont pas du tout reconnus
à cause de l'idéologie dominante du marché. Si
cet état de cause sera dominant et permanent, cela veut dire
que le début de la fin de notre civilisation et d@ l'ensemble
de ses valeurs aurait commence. Alors que faire? Jeanne d'Arc, Giordiano
Bruno et autres symboles de la liberté, de lindépendance
et de la conscience sociale ont été brûlés
par la violence dominante. Nos uvres sont interdits, nous ne pouvons
pas nous exprimer librement et même notre existence est niee.11
nous reste une seule solution : s'immoler ! Malgré cela, je crois
quand même que pour la race humaine, grâce à la démocratie,
grâce aux libertés, nous lutterons pour replacer l'homme
au centre de notre civilisation. Je suis sur que cela est possible,
j'y crois profondément. Et j'envoie toutes mes salutations et
respects à l'ensemble des hommes et des femmes qui luttent pour
cet idéal.
ESBER YAGMURDERELI
Prison
de Cankiri, le 27 septembre 2000
------------------------------------------------------
Sommaire -----------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
03/10
PROPOSITION D'AMENDEMENT DE LA LOI SUR LA CHAMBRE DES COMPTES
_____________________________________________________________
Note
préalable de l'ARDHD
Nous
tenons non seulement à remercier, mais aussi à féliciter
la LDDH, par la voie de son président Noel Abdi Jean-Paul et
tous les députés qui ont participé à ce
travail.
Il
est clair que dans l'état actuel, le régime dictatorial
de Djibouti a voulu se donner une apparence de vertu, tout en se protégeant
complètement ....
1
- La Chambre des Comptes
2 - Le projet d'amendement présenté par
les députés et rejeté par Said Ibrahim Badoul,
Président de l'Assemblée nationale djiboutienne (aux ordres
de M. GUELLEH)
3 - Commentaires LDDH
4
- Editorial de La Nation du 21 septembre 2000
5 - Editorial de La Nation du 25 septembre 2000
___________________________________________________________
REPUBLIQUE
DE DJIBOUTI
UNITE - EGALITE - PAIX
ASSEMBLEE NATIONALE
LOI n° 136/AN/97/3ème L
Portant création d'une Chambre
Des comptes et de discipline
Budgétaire de la Cour Suprême.
L'ASSEMBLEE NATIONALE
Vu La Constitution
et notamment son article 66 ;
Vu Le Décret
n° 96-0016 du 27 MARS 1996 remaniant le Gouvernement djiboutien
et fixant ses attributions ;
Vu L'Ordonnance
n° 79-027 du 10 AVRIL 1979 portant création de la Cour Suprême
et notamment son article 8 ;
Vu La nécessite
économique du pays ;
Vu La Décision
n°6/AN/97/3ème L du 30 MARS 1997 fixant la date d'ouverture
de la
1ère Session Ordinaire de 1997.
LE CONSEIL DES MINISTRES ENTENDU DANS
SA SEANCE DU 10/05/97 A ADOPTE EN SA SEANCE DU 11/06/97, LA LOI DONT
LA TENEUR SUIT :
TITRE PREMIER
LA CHAMBRE DES COMPTES STATUANT EN MATIERE
DE COMPTABILITE PUBLIQUE
TITRE DEUX
LA
CHAMBRE DES COMPTES STATUANT EN MATIERE
DE DISCIPLINE BUDGETAIRE
TITRE PREMIER
LA
CHAMBRE DES COMPTES STATUANT EN MATIERE DE COMPTABILITE
ARTICLE 1er : DE LA COMPETENCE
Il est créé une chambre des comptes et de discipline budgétaire.
La Chambre des
comptes et de discipline budgétaire juge les comptes des comptables
publics.
Elle assure la vérification des comptes et de la gestion des
entreprises publiques.
Elle juge les
ordonnateurs et les administrateurs de crédits.
Elles assiste
le Parlement et le Gouvernement dans le contrôle des lois des
finances.
Elle vérifie
sur pièces et sur place la régularité des recettes
et des dépenses décrites dans les comptabilités
publiques et s'assure du bon emploi des crédits, fonds et valeurs
gérés par les services de l'Etat ou d'une autre personne
morale soumise à son contrôle.
La Chambre des
comptes et de discipline budgétaire exerce de plein droit toutes
les compétences énumérées par la présente
loi.
ARTICLE 2 : DE LA COMPOSITION :
La
Chambre des comptes est composée d'un Président et de
quatre conseillers.
Outre ces membres
titulaires, des experts comptables, des fonctionnaires, appartenant
aux différents corps de l'Etat, ayant une ancienneté de
CINQ ans au moins dans leur corps d'origine, peuvent être nommé
Conseillers en service extraordinaire ou rapporteurs, en vue d'assister
la Chambre
des comptes dans
l'exercice des compétences mentionnées à l'article
7 ci-dessous . Les intéressés ne peuvent exercer aucune
activité d'ordre juridictionnel.
ARTICLE
3 :
Le Procureur
général près la Cour Suprême exerce les fonctions
du Ministère public près la Chambre des comptes. Il est
assisté pour ces affaires d'un spécialiste de la comptabilité
désigné par un arrêté du Président
de la République, sur proposition du Ministre de la Justice.
ARTICLE
4 :
Le greffe de
la Chambre des Comptes est tenu par un greffier en chef.
ARTICLE
5 : DE LA PRODUCTION DES COMPTES
Les comptables
publics sont tenus de produire, dans les délais réglementaires,
leurs comptes à la Chambre des comptes, qui statue sur ces derniers
par voie d'arrêts, à titre provisoire ou définitif.
La Chambre des comptes juge les comptes que lui rendent les personnes
qu'elle a déclarées coupables de fait.
ARTICLE
6 :
La Chambre des
comptes peut condamner les comptables à l'amende pour retard
dans la production de leurs comptes et dans les réponses aux
injonctions formulées lors du jugement.
En outre, les
comptables de fait peuvent être condamnés à l'amende
en raison de leur immixtion dans les fonctions de comptable public.
ARTICLE
7 :
La Chambre des
comptes assure la vérification des comptes et de la gestion des
établissements publics Administratif de l'Etat à caractère
industriel et commercial, des entreprises nationales, des sociétés
nationales, des sociétés d'économie mixte ou des
sociétés anonymes dans lesquelles l'Etat possède
la majorité du capital social.
La Chambre peut
également assurer la vérification des comptes et de la
gestion :
- des autres
établissements ou organismes publics, quel que soit leur statut
juridique qui exercent une activité industrielle ou commerciale
;
- des sociétés,
groupements ou organismes, quel que soit leur statut juridique, dans
lesquels l'Etat, les collectivités, personnes ou établissements
publics, les organismes déjà soumis au contrôle
de la Chambre
détiennent, séparément ou ensemble, plus de la
moitié du capital ou des voix dans les organes délibérants
;
- des filiales
des organismes visés aux deux alinéas précédents,
lorsque ces organismes détiennent dans lesdites filiales, séparément,
ensemble ou conjointement avec l'Etat, plus de la moitié du capital
ou des voix dans les organes délibérants ;
- des personnes
morales dans lesquelles l'Etat ou des organismes déjà
soumis au contrôle de la Chambre détiennent, directement
ou indirectement, séparément ou ensemble, une participation
au capital permettant d'exercer un pouvoir prépondérante
de décision ou de gestion.
ARTICLE
8 :
La Chambre des
comptes est habilitée à se faire communiquer tous documents,
de quelque nature que ce soit, relatifs à la gestion des services
et organismes soumis à son contrôle.
Les agents des
services financiers, ainsi que les commissaires aux comptes des organismes
contrôlés, sont déliés du secret professionnel
à l'égard des magistrats, conseillers en service extraordinaire
et rapporteurs à la Chambre des comptes, à l'occasion
des enquêtes que ceux-ci effectuent dans le cadre de leurs attributions.
Pour les besoins
des mêmes enquêtes, les magistrats de la Chambre des comptes
peuvent exercer directement le droit de communication que les agents
des services financiers tiennent de la loi.
Les magistrats,
conseillers en service extraordinaire et rapporteurs à la Chambre
de comptes peuvent demander aux commissaires aux comptes tous renseignements
sur les sociétés qu'ils contrôlent ;
Ils peuvent en
particulier se faire communiquer tous dossiers et documents utiles à
leur vérification.
Pour l'exercice
des compétences qui leur sont reconnus par la présente
loi, les conseillers en service extraordinaire et les rapporteurs sont
tenus de respecter l'obligation du secret professionnel des magistrats.
La Chambre des
comptes peut recourir, pour des enquêtes de caractère technique
et des experts désignés par son Président.
S'il s'agit
d'agent publics, elle informe leur autorité hiérarchique.
Les experts remplissent leur mission en liaison avec un magistrat délégué
et désigné dans la lettre de service du Président
de la Chambre des comptes qui précise la mission et les pouvoirs
d'investigation de l'expert. Celui-ci informe le magistrat délégué
du développement de sa mission. Les experts sont tenus à
l'obligation du secret professionnel.
Tout représentant,
administrateur, fonctionnaire ou agent des services, établissements
et organismes contrôlés, ainsi que, pour les besoins du
contrôle, tout représentant ou agent de l'Etat, tout gestionnaire
de fonds publics, tout dirigeant d'entreprise publique ou tout membre
de services d'inspection et corps de contrôle dont l'audition
est jugée nécessaire a obligation de répondre à
la convocation de la Chambre des Comptes.
La Chambre des
comptes prend toutes dispositions pour garantir le secret de ses investigations.
ARTICLE
9 : DES AUTRES ACTIVITES DE LA CHAMBRE DES COMPTES
La Chambre des
comptes établit un rapport sur chaque projet de loi de règlement.
Le rapport est adressé au Parlement, accompagné de la
déclaration générale de conformité entre
les comptes individuels des comptables et les comptes généraux
de l'Etat.
Le Président
peut donner connaissance aux commissions des finances du Parlement des
constatations et observations de la Chambre des Comptes.
La Chambre des
Comptes procède aux enquêtes qui lui sont demandées
par la Commission des finances du Parlement sur la gestion des services
ou organismes qu'elle contrôle.
ARTICLE
10 :
La Chambre des
comptes adresse au Président de la République et présente
au Président de l'Assemblée Nationale un rapport général,
dans lequel elle expose ses observations et dégage les enseignements
qui peuvent en être tirés et propose les réformes
d'ensemble qu'elle estime utiles.
Ce rapport auquel
sont jointes les réponses des Ministres et des Représentants
des collectivités territoriales, des établissements, sociétés,
groupements et organismes intéressés, est publié
au Journal Officiel. Ces réponses engagent la responsabilité
de leurs auteurs ; le délai de leur transmission à la
Chambre des comptes et les conditions de leur insertion dans le rapport
sont fixés par décret.
ARTICLE 11 :
Les observations,
les suggestions d'amélioration ou de réforme portant sur
la gestion des services, organismes et entreprises visés à
l'article 1er de la présente loi font l'objet de communications
de la Chambre des comptes aux Ministres ou aux autorités administratives
compétentes dans les conditions fixées par décret.
A la suite du
contrôle d'une entreprise publique visée à l'article
7 de la présente loi, la Chambre des comptes dresse aux Ministres
intéressés un rapport particulier dans lequel elle expose
ses observations sur les comptes, l'activité, la gestion et les
résultats de l'entreprise. Elle y exprime notamment son avis
sur la qualité de la gestion de celle-ci ainsi que sur la régularité
et la sincérité des comptes et propose, le cas échéant,
les redressements qu'elle estime devoir leur être apportés.
TITRE DEUX
LA CHAMBRE DES COMPTES STATUANT EN MATIERE
DE DISCIPLINE BUDGETAIRE
CHAPITRE
PREMIER
DES PERSONNES JUSTICIABLES
DE LA CHAMBRE DES COMPTES
ARTICLE
12 :
Tout fonctionnaire
civil ou militaire, tout magistrat, tout agent de l'Etat, d'une collectivité
publique ou d'un établissement public, tout membre du cabinet
du Président de la République, du cabinet du Premier Ministre,
ou d'un Ministre, qui n'aura pas soumis à l'examen préalable
des autorités habilitées à cet effet, dans les
conditions où les textes en vigueur lui en font l'obligation,
un acte ayant pour effet d'engager une dépense, sera passible
d'une amende dont le minimum ne pourra être inférieur à
100.000 FD francs et dont le maximum pourra atteindre le montant du
traitement brut annuel qui lui était alloué à la
date à laquelle le fait a été commis.
ARTICLE
13 :
Tout fonctionnaire
civil ou militaire, tout agent de l'Etat d'une collectivité publique
ou d'un établissement public, tout membre du cabinet du Président
de la République, du cabinet du Premier Ministre, ou d'un Ministre
qui aura sciemment imputé ou fait imputer irrégulièrement
une dépense, sera passible d'une amende dont le minimum pourra
être inférieur à 100.000 FD et dont le maximum pourra
atteindre le montant du traitement brut annuel qui lui était
alloué à la date à laquelle le fait a été
commis.
ARTICLE
14 :
Tout fonctionnaire
civil ou militaire, tout magistrat, tout agent de l'Etat, d'une collectivité
publique ou d'un établissement public, tout membre du cabinet
du Président, du cabinet du Premier Ministre, ou d'un Ministre
qui aura passé outre au refus de visa d'une proposition d'engagement
de dépenses opposé par l'autorité habilitée,
sera passible d'une amende dont le minimum ne pourra être inférieur
à 100.000 francs et dont le maximum pourra atteindre le montant
du traitement brut annuel qui lui était alloué à
la date à laquelle le fait a été commis.
Toutefois, les
fonctionnaires et agents de l'Etat visés au présent article
n'encourent aucune responsabilité si, dans le cas prévu
ci-dessus, ils ont préalablement obtenu l'avis conforme du Ministre
des Finances.
ARTICLE
15 :
Tout fonctionnaire
civil ou militaire, tout magistrat, tout agent de l'Etat, d'une collectivité
publique ou d'un établissement publics, tout membre du cabinet
du Président de la République, du cabinet du Premier Ministre,
ou d'un Ministre qui aura engagé des dépenses sans avoir
reçu, a cet effet, délégation de la signature,
sera passible d'une amende dont minimum pourra être inférieur
à 100.000 francs et dont la moitié pourra atteindre le
montant du traitement brut annuel qui lui était alloué
à la date de laquelle le fait a été commis.
ARTICLE
16 :
Tout fonctionnaire
civil ou militaire, tout magistrat, tout agent de l'Etat, d'une collectivité
publique ou d'un établissement publics, tout membre du Cabinet
du Président de la République, du cabinet du Premier Ministre,
ou d'un Ministre qui aura produit à l'appui ou à l'occasion
de ses liquidations de fausses certifications, ou qui aura enfreint
la réglementation en vigueur concernant les marchés de
l'organisme au non duquel il agit, sera passible d'une amende dont le
minimum pourra être inférieur à 100.000 francs et
dont la moitié pourra atteindre le montant du traitement brut
annuel qui lui était alloué à la date à
laquelle le fait à été commis.
ARTICLE
17 :
Tout fonctionnaire
civil ou militaire, tout magistrat, tout agent de l'Etat, d'une collectivité
publique, d'un établissement public, d'une société
d'Etat ou d'une société d'économie mixte, et généralement
de tout organisme bénéficiant du concours financier de
l'Etat, tout membre du cabinet du Président de la République,
du cabinet du Premier Ministre, ou d'un Ministre qui, en dehors des
cas prévus aux articles précédents, aura enfreint
les règles régissant l'exécution des recettes et
des dépenses de l'organisme auquel il appartient sera passible
d'une amende dont le maximum pourra atteindre le montant du salaire
brut annuel qui lui était alloué à la date de l'infraction.
ARTICLE
18 :
Tout fonctionnaire,
magistrat ou agent visé à l'article 16 ci-dessus qui,
dans l'exercice de ses fonctions, aura procuré ou tenté
de procurer à ceux avec lesquels il contracte un bénéfice
anormal, à dire d'expert, en ommettant ;
1 - Soit d'assurer
une publicité suffisante aux opérations qu'il effectue
;
2 - Soit de faire
appel à la concurrence dans la mesure où elle est incompatible
avec la nature ou l'importance des mêmes opérations.
3 - Soit généralement
de faire diligence pour faire prévaloir les intérêts
dont il a la charge, sera passible d'une amende dont le minimum ne pourra
être inférieur à 100.000 francs et dont le maximum
pourra atteindre le montant du salaire brut annuel qui lui était
alloué à la date de l'infraction.
ARTICLE 19 :
Tout fonctionnaire,
magistrat ou agent visé à l'article 16 qui, dans l'exercice
de ses fonctions, se sera livré à des faits caractérisés
créant un état de gaspillage, sera passible d'une amende
dont le maximum ne pourra pas dépasser le montant du traitement
brut annuel qui lui était alloué à la date à
laquelle ont été commis ces faits.
Sont notamment
considérés comme réalisant un état de gaspillage
:
1 - Le défaut
de poursuite d'un débiteur ou de constitution d'une sûreté
réelle ;
2 - Les transactions
trop onéreuses pour la collectivité intéressée
soit en matière de marché, soit en matière d'acquisition
immobilière ;
3 - Des stipulations
de qualité ou de fabrication qui, sans être requises par
les conditions d'utilisation des travaux ou de la fourniture seraient
de nature à accroître le montant de la dépense ;
4 - Les dépenses
en épuisement des crédits,
ARTICLE
20 :
Lorsque les personnes
visées aux articles précédents ne perçoivent
pas une rémunération ayant le caractère de traitement
le maximum de l'amende pourra atteindre le montant du traitement brut
annuel correspondant à l'échelon le plus élevé
de la grille indiciaire de la Fonction Publique.
ARTICLE
21 :
Les auteurs des
faits visés aux articles 12 à 19 ci-dessus ne sont passibles
d'aucune sanction s'ils peuvent exciper d'un ordre écrit, préalablement
donné
à la suite
d'un rapport particulier à chaque affaire, par leur supérieur
hiérarchique dont la responsabilité se substituera dans
ce cas à la leur, ou par leur ministre, le cas échéant
par le Président de la République.
CHAPITRE DEUX
DE
LA PROCEDURE
ARTICLE
22 :
Ont seul qualité
pour saisir la Chambre par l'organe du Ministère public :
- Le
Président de la République ;
- Le Premier Ministre
- Le Président de l'Assemblée Nationale ;
- Les Ministres
ARTICLE
23
Si le Procureur
général estime qu'il n'y a pas lieu à poursuite,
il procède au classement de l'affaire.
Dans le cas contraire,
il transmet le dossier au Président de la Chambre qui désigne
un rapporteur chargé de l'instruction.
ARTICLE
24 :
Le rapporteur
a qualité pour procéder à toutes enquêtes
et investigations utiles auprès de toutes administrations, se
faire communiquer tous documents même secrets et interroger tous
témoins.
A la demande
du rapporteur, des enquêtes peuvent être faites par des
fonctionnaires désignés par le Chef du Gouvernement appartenant
à des corps ou services qualifiés du fait de leur compétence.
Dès l'ouverture
de l'instruction, le mis en cause est avisé par lettre recommandée
avec accusé de réception ou par voie d'huissier de justice.
ARTICLE
25 :
Lorsque l'instruction
est terminée, le dossier est communiqué à l'autorité
compétente pour saisir la Chambre des Comptes en vertu de l'article
22 et au Ministre des Finances qui doivent donner leur avis dans le
délai de quinze jours.
Si, à
l 'expiration des délais visés ci-dessus l'autorité
qui a saisi la Chambre ou le Ministre des Finances n'ont pas fait connaître
leur avis, la Chambre pourra statuer. L'autorité qui a saisi
la Chambre et le Ministre des Finances pourront toutefois présenter
leurs observations au cours de l'audience.
ARTICLE
26 :
Le dossier est
ensuite transmis au Procureur Général qui, dans le délai
de QUINZE jours, prononce le renvoi devant la Chambre ou le classement
de l'affaire par décision motivée.
ARTICLE
27 :
La décision
de classement du Procureur Général est notifié
à l'intéressé, à l'autorité qui a
saisi la Chambre et au Ministre des Finances.
ARTICLE
28 :
Si le Procureur
Général conclut au renvoi devant la Chambre des Comptes,
le prévenu est cité par voie d'huissier de justice. Il
peut, dans le délai de HUIT jours, prendre connaissance au greffe
de la Chambre du dossier de l'affaire.
Le dossier communiqué
est le dossier complet de l'affaire y compris les conclusions du Procureur
Général.
Le prévenu
peut dans le délai de QUINZE jours à dater de la communication
du dossier, produire un mémoire écrit qui est communiqué
au Procureur Général. Il peut demander l'assistance d'un
conseil agréé par le Président de la Chambre ou
d'un avocat.
L'intéressé
peut renoncer à ces délais.
ARTICLE 29 : Le rôle des audiences
est arrêté par le Président.
Des témoins
peuvent être entendus, soit à la requête de la Chambre,
soit sur l'initiative du Ministère public, soit à la demande
du prévenu, sur permis de citer accordé par le Président,
le Ministère public entendu dans ses conclusions.
Ils sont entendus
sous le foi du serment, dans les conditions prévues par le code
de procédure pénale.
Dans chaque affaire,
le rapporteur résume son rapport écrit. L'intéressé
soit par lui-même, soit par son conseil, est appelé à
formuler ses observations et le Procureur Général ou le
substitut général présente ses conclusions. Des
questions peuvent être posées par le Président ou,
avec son autorisation par les membres de la Chambre, à l'intéressé
qui doit avoir la parole le dernier.
Les audiences
de la Chambre des Comptes ne sont pas publiques.
ARTICLE
30 :
L'arrêt
de la Chambre des Comptes est notifié à l'intéressé,
à l'autorité qui a saisi la Chambre et au Ministre des
Finances.
ARTICLE
31 :
Lorsque plusieurs
personnes sont impliquées dans la même affaire, leur cas
peut être instruit et jugé simultanément et faire
l'objet d'un seul et même arrêt.
ARTICLE
32 :
Les poursuites
devant la Chambre des Comptes ne font pas obstacle à l'exercice
de l'action pénale et de l'action disciplinaire.
Si la Chambre
des Comptes estime qu'indépendamment de la sanction pécuniaire
infligée par elle, une sanction disciplinaire peut être
encourue, elle communique le dossier au Ministre compétent.
Si l'instruction
fait apparaître des faits susceptibles de constituer des délits
ou des crimes, le Président transmet le dossier au Ministère
de la Justice et avise de cette transmission le ministre dont relève
l'intéressé.
ARTICLE
33 :
Les arrêts
de la Chambre sont revêtus de la formule exécutoire. Ils
sont sans appel.
Toutefois, ils
peuvent faire l'objet d'un recours en révision devant la même
Chambre s'il survient des faits nouveaux ou s'il est découvert
des documents de nature à mettre hors de cause l'intéressé.
La Chambre des
Comptes statue sur les recours en révision, soit sur la requête
de l'intéressé, soit sur réquisitions du Procureur
Général.
CHAPITRE TROIS
RECOUVREMENT
DES AMENDES DE LA PROCEDURE
ARTICLE
34 :
Les amendes prononcées,
en vertu de la présente loi, présentent les mêmes
caractères que les amendes prononcées par les autres juridictions
de droit commun. Le recouvrement est poursuivi dans les mêmes
formes et assorti des mêmes garanties.
ARTICLE
35 :
Les autorités
visées à l'article 22 ne pourront saisir la Chambre des
Comptes après l'expiration d'un délais de trois années
révolues à compter du jour où aura été
constaté le fait de nature à donner lieu à l'application
des sanctions prévues par la présente loi.
ARTICLE
36 :
Des décrets
fixeront, en cas de besoin, les conditions d'application de la présente
loi.
ARTICLE
37 :
La présente
LOI sera publiée selon la procédure d'urgence au Journal
Officiel de la République de DJIBOUTI.
LE SECRETAIRE DE LE PRESIDENT DE
L'ASSEMBLEE NATIONALE L'ASSEMBLEE NATIONALE
_____________________________________________________
Proposition
d'amendement sur la Chambre des Comptes.
Assemblée
Nationale :
Les 6 amendements sur le projet de loi portant création de la
Chambre des Comptes de la Cour Suprême proposés par les
députés du GDR, et rejetés par le
Président Said Badoul.
EXPOSE DES MOTIFS
SUR LA PROPOSITION
D'AMENDEMENT N°1
L'article 2 porte
sur la composition de la Chambre des Comptes. Cette proposition d'amendement
a pour objectif de bien préciser, que la Chambre des Comptes
est partie intégrante de la cour suprême conformément
à l'article 66 de la Constitution qui stipule :
- Les lois de
Finances déterminent les recettes et les dépenses de l'Etat.
- Les lois de règlement contrôlent l'exécution des
lois de Finances, sous réserve de l'apurement ultérieur
des comptes de la nation par la Chambre des Comptes de la Cour Suprême.
Les lois de programme
fixent les objectifs de l'action économique et social de l'Etat.
C'est pourquoi, le premier paragraphe, qui prête à confusion,
exige la détermination d'une manière claire de l'appartenance
des magistrats de la Chambre des Comptes à la Cour Suprême.
En un mot, le Président de la Cour Suprême et ses conseillers
sont d'office le Président et les conseillers de la Chambre des
Comptes.
En outre, par
analogie, les textes en vigueur dans notre pays en matière de
Cour prévoient que chaque cour est composée de plusieurs
chambres. Par exemple, le cas de la Cour d'Appel.
La Cour d'Appel
comprend :
- Une Chambre
civile et commerciale,
- Une Chambre correctionnelle et de simple police,
- Une Chambre d'accusation,
- Une Chambre sociale.
(ART. 7 de la Loi n° 52/AN/3èL/94)
SUR LA PROPOSITION D'AMENDEMENT N°2
L'article 3 qui donne au Procureur général des prérogatives
lui permettant de procéder d'emblée à l'instruction
du dossier avant même la transmission à la Chambre des
Comptes, et ceci avec uniquement l'aide d'un spécialiste de la
comptabilité nommé par arrêté présidentiel.
Ce pouvoir non conforme au Code de la Procédure Pénal
donnera au Procureur Général d'être juge et partie
en même temps et les spécialiste auprès du procureur
général d'assurer le rôle du rapporteur de la Chambre
des Comptes.
SUR LA PROPOSITION
D'AMENDEMENT N°3
L'article 4
prévoit simplement un greffier en chef, sans préciser
l'appartenance de sa juridiction, alors que la Cour suprême a
déjà un greffier en chef dit greffier en chef de la Cour
Suprême. Il est donc logique de considérer le greffier
en chef de la Cour Suprême comme greffier en Chef de la Chambre
des Comptes.
EN RESUME
L'ordonnance
du 10 avril 1979 portent création de la Cour Suprême, dans
son article 8 donnait à cette cour la possibilité de contrôler
l'exécution du budget etc
Cette disposition de la Cour Suprême était tombée
en désuetude, qui est aujourd'hui abrogé par la Constitution
de 1992.
La question qui se pose ; avec quel miracle cette Chambre des Comptes
va être saisie et fonctionnée.
PROPOSITION D'AMENDEMENT
N°1/AN/3èL/97
1. article 2
du projet de loi portant création de la Chambre des comptes de
la Cour Suprême est modifié comme suit :
ARTICLE 2 au
lieu de
La Chambre des
Comptes est composée d'un Président et de quatre conseillers.
Outre ces membres titulaires des experts comptables, des fonctionnaires,
appartenant aux différents corps de l'Etat, ayant une ancienneté
de cinq ans au moins dans leur corps d'origine, peuvent être nommés
conseillers en service extraordinaire ou rapporteurs, en vue d'assister
la chambre des comptes dans l'exercice des compétences mentionnées
à l'article 7 ci-dessous. Les intéressés ne peuvent
exercer aucune activité d'ordre juridictionnel.
ARTICLE 2 modifié
et complété :
La Chambre des
Comptes est composé de cinq membres titulaires de la cour suprême
qui sont le président et quatre conseillers près de ladite
cour.
Les magistrats des autres juridictions ayant une ancienneté de
cinq ans peuvent être nommés membres titulaires de la Chambre
des Comptes.
Outre ces membres titulaires, des experts comptables, des fonctionnaires,
appartenant aux différents corps de l'Etat, ayant une ancienneté
de cinq ans
au moins dans
leur corps d'origine, peuvent être nommés conseillers en
service extraordinaire ou rapporteurs, en vue d'assister la Chambre
des Comptes dans l'exercice des compétences mentionnées
à l'article 7 ci-dessous. Les intéressés ne peuvent
exercer aucune activité d'ordre juridictionnel.
PROPOSITION D'AMENDEMENT
N°2/AN/3El/97
L'article 3 du
projet de loi portant création de la Chambre des Comptes de la
Cour Suprême est modifié comme suit :
ARTICLE 3 au
lieu de :
Le procureur
général près de la Cour suprême exerce les
fonctions du ministère public près de la Chambre des Comptes.
Il est assisté pour ces affaires d'un spécialiste de la
comptabilité désigne par un arrêté du Président
de la République, sur proposition du ministre de la justice.
ARTICLE 3 modifié
:
Le procureur
général près de la Cour suprême exerce les
fonctions du ministère public près de la Chambre des Comptes.
PROPOSITION D'AMENDEMENT
N°3/AN/3èL/97
L'article 4 du
projet de loi portant création de la Chambre des Comptes de la
Cour Suprême est modifié comme suit :
ARTICLE 4 au lieu de :
Le greffe de la Chambre des Comptes est tenu par un greffier en chef.
ARTICLE 4 modifié :
Le greffe de la Chambre des Comptes est tenu par le greffier de la Cour
suprême.
PROPOSITION D'AMENDEMENT N°4 /AN/3èL/97
L'article 22 du projet de loi portant création de la Chambre
des Comptes de la Cour Suprême est modifié comme suit
ARTICLE 22 au lieu de :
Ont seul qualité pour saisir la Chambre par l'organe du ministère
public :
- Le Président de la République
- Le Premier Ministre
- Le Président de l'Assemblée Nationale
- Les Ministres
ARTICLE 22 modifié :
Ont seul qualité pour saisir la Chambre par l'organe du ministère
public :
- Le Président de la République
- Le Premier Ministre
- Le Président de l'Assemblée Nationale
- Les Ministres
- Le Président de la Cour Suprême
PROPOSITION D'AMENDEMENT
N°5/AN/3èL/97
L'article 34 du projet de loi portant création de la Chambre
des comptes de la Cour Suprême est modifié comme suit :
ARTICLE 34 au
lieu de :
Les amendes prononcées,
en vertu de la présente loi, présentent les mêmes
caractères que les amendes prononcées par les autres juridictions
de droit commun. Le recouvrement est poursuivi dans les mêmes
formes et assorti des mêmes garanties.
ARTICLE 34 modifié
:
Les amendes prononcées,
en vertu de la présente loi, présentent les mêmes
caractères que les amendes prononcées par la Cour suprême.
Le recouvrement est poursuivi dans les mêmes formes et assortis
des mêmes garanties.
PROPOSITION D'AMENDEMENT
N°6/AN/3èL/97
L'article 36
du projet de loi portant création de la Chambre des comptes de
la Cour Suprême est modifié comme suit :
ARTICLE 36 au
lieu de :
Des décrets
fixeront, en tant que de besoin, les conditions de la présente
loi.
ARTICLE 36 modifié
:
Des décrets
fixeront, en tant que de besoin, les conditions de la présente
loi.
ARTICLE 36 Modifié et completé :
Des décrets
fixeront, en tant que de besoin, les conditions d'application de la
présent loi. Est abrogé tout texte contraire et notamment
l'article 8 de l'Ordonnance n°79-027 du 10 Avril 1979 portant création
de la Cour suprême.
__________________________________________________________
Commentaires
:
La constitution
du 4 Septembre 1992 prévoyait la mise en place d'une Cour des
Comptes, il a fallu attendre Juin 1995 soit trois ans après pour
voir la Loi Statut de la Cour des Comptes.
Cette loi votée et adoptée à l'unanimité
par l'Assemblée Nationale n'a jamais vu le jour, puisque non
promulguée par le Président de la République, qui
la jugea indépendante de sa sphère décisionnelle,
la nomination des membres de cette Cour revenant au Président
de la Cour Suprême. D'ailleurs, pour ces mêmes raisons,
la loi portant le statut des Magistrats de Siège a connu le même
sort.
Après
deux années de mutisme sur la mise en place de cette institution
noble et indispensable pour le pays, en Juin 1997 la même loi
qui, avec de multiples modifications, a muté les prérogatives
de la Cour des Comptes en faveur de la Présidence, a été
soumise à l'Assemblée Nationale.
Celle-ci comporte des modifications contraires à la Constitution
et soumet pour la limitation des prérogatives dévolues
à cette Chambre, au pouvoir exécutif ( le Président
de la république est aussi chef du Gouvernement ).
L'on est donc en droit de se demander :
1 ) le pourquoi de cette nouvelle loi en 1997 ?
2 ) pourquoi avoir attendu tant d'années pour voir la mise en
place effective de la Cour des Comptes et Discipline Budgétaire,
seulement en Septembre 2000 ?
_______________________________________________________________________
Le Journal "
Nation "
du Jeudi 21 septembre 2000 (page 3).
EDITORIAL
Rigueur et intégrité
morales
Cette semaine
a vu, sur la scène internationale, les derniers développements
découlant de la Conférence historique de Réconciliation
somalienne entreprise par notre pays, point culminant d'un processus
entamé il y a tout juste une année.
Cette semaine
a également été porteuse de mesures importantes
de concept, témoignant de le volonté du Chef de l'Etat
de consacrer ses efforts, après le dossier somalien, aux grandes
priorités nationales.
Le parachèvement
de la politique de Réconciliation nationale entamée à
l'issue du règlement pacifique du conflit armé du Nord
en 1994, et la normalisation des relations diplomatiques avec l'Erythrée
(deux facteurs qui ont accompagné les efforts de Djibouti en
faveur de la reconstruction de la nation sur somalienne) semblent,
au demeurant, donner au Président un environnement propice à
la réflexion politique en vue de la modernisation de notre Etat.
La création d'un Comité d'organisation des Etats généraux
de la justice lors de 17è séance du conseil des Ministres
ainsi que la mise en place de la Chambre des Comptes et de Discipline
Budgétaire, s'inscrivent dans le cadre du programme de réformes
institutionnelles, et la bonne gouvernance. Elles constituent les éléments
les plus en vue tant sur le plan national qu'international.
Le Président
de la République, M. Ismail Omar Guelleh a affirmé dans
son discours inaugural " de part sa constitution, notre pays s'est
engagé dans un cycle de réformes multiples touchant aussi
bien le domaine institutionnel que celui des activités économiques
et sociales ". Tout cela augure donc une ère nouvelle, un
changement pour un Etat plus performant, plus efficace, plus juste et
enfin plus proche des aspirations de ses citoyens. Comme l'a rappelé
le Chef de l'Etat " le développement de la citoyenneté
suppose que chaque citoyen djiboutien exprime au quotidien son pouvoir."
Avec la mise
en place de la Chambre des Comptes et de Discipline Budgétaire,
c'est la notion d'imputabilité qui doit s'ancre dans l'administration
publique. La gestion des deniers publics ne saurait se passer d'une
certaine rigueur et intégrité morales pour une meilleure
synergie entre le contribuable et la chose publique.
L'attitude des
pays riches dont l'aide publique se rétrécit comme une
peau de chagrin et les investissements quasi insignifiants des pays
industrialisés en Afrique sub-saharienne sont là pour
interpeller notre conscience d'habitant du Tiers monde, condamnés
à gérer au mieux nos maigres ressources.
___________________________________________________________
Journal
" La Nation "
du lundi 25 septembre 2000 (page 3).
EDITORIAL
Appréhender
la chose publique
Le séminaire
de deux jours consacré à la Chambre des Comptes et de
Discipline Budgétaire n'a pas attiré grand monde. Point
de découragement. Il faudra renouveler l'expérience jusqu'à
ce que la notion d'imputabilité, de transparence et de bonne
gouvernance finissent par s'ancrer dans notre état d'esprit.
La persévérance
n'est pas une denrée rare à Djibouti, comme certains voudraient
le faire croire. La Conférence de Réconciliation Somalienne
aura permis de mettre en lumière les capacités insoupçonnées
des Djiboutiens à se mobiliser autour d'un projet, d'une entreprise,
d'un défi.
Pour autant,
la moralisation de la gestion publique, n'est pas un concept imposé
de l'extérieur. Le questionnement perpétuel de sa propre
personne est contenu dans notre éducation traditionnelle et religieuse.
L'exaltation
de l'individu, l'attrait des biens temporels et les pressions découlant
de la société de consommation occultent, bien souvent,
nos valeurs et exacerbent nos velléités de reproduire
un certain mode de vie.
L'édification
d'un Etat moderne, relève de la responsabilité et des
efforts sans relâche de tout un chacun. Nos parents nomades, ont
et continuent de puiser jusqu'à ce jour dans l'élan collectif
pour faire face à l'adversité.
Cette culture
de communion, nous l'avons mise à profit pour sortir d'un conflit
dont nous subissons encore les conséquences. Les décalages
de salaires, la lutte contre le chômage, l'éducation et
la santé sont autant d'un consensus, celui de concevoir et de
mettre en uvre un nouveau contrat social, par-delà nos
différences.
L'unité
de notre nation repose sur des bases intangibles qu'aucune " logorrhée
malveillante " ne pourra remettre en question. Cette qualité
doit conforter le charisme et la clairvoyance de notre Chef d'Etat pour
relancer l'économie.
Le récent
séminaire sur la manière d'appréhender les deniers
publics ainsi que les Etats Généraux de la Justice, qui
se profilent à l'horizon, laissent à penser que Djibouti
entend mettre en chantier une vaste réforme en profondeur.
------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
05/10
"Pan sur notre bec !"
Nous nous étions trompés la semaine dernière en
écrivant que le Trésor Public de Djibouti n'était
pas à sec le 16 septembre (les faits suivants y ont peut-être
contribués ...). L'information suivante vient démentir
nos affirmations et nous sommes heureux de la publier !!!
LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (fax) : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@intnet.dj
http:/www.ardhd-old.org/francais/lddh.htm
LI n° 35/LDDH/2000
Djibouti, le
5 octobre 2000
MAIN
BASSE SUR LE TRÉSOR PUBLIC (Le racket institutionnalisé
!)
6 MILLIONS
ALLOUES A TITRE EXCEPTIONNEL
ET PERSONNEL A L'ARGENTIER DJIBOUTIEN ! !
JOURNAL
OFFICIEL du samedi 16 septembre 2000 page 416
MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION,
CHARGE DE LA PRIVATISATION .
Par
arrêté n°2000-0659/PR/MEFPCP, du Président de
la République, chef du Gouvernement, en date du 04 septembre
2000, il sera alloué à titre exceptionnel à Monsieur
Yacin Elmi Bouh, Ministre de l'Economie, des Finances et de la Planification,
chargé de la Privatisation, une avance de 6.000.000 (six
millions de francs Djibouti).
Cette
somme sera imputée au budget de l'Etat de l'exercice 2000, chapitre
39.11 article 85.
Le remboursement
sera effectué pour compter du 1er octobre 2000 en 30 (trente)
mensualités de 200.000 FD (deux cent mille francs Djibouti) chacune
précomptée sur ses indemnités de transport.
Le Directeur des Finances et le Trésorier Payeur National sont
chargés, chacun en ce qui le concerne de l'exécution du
présent arrêté qui sera enregistré et communiqué
partout où besoin sera.
Tout est possible à Djibouti (LDDH)
Tout haut fonctionnaire
ou tout ministre peut prendre un emprunt, un prêt au Trésor
National. Un ministre peut emprunter au Trésor Public une avance
(Prêt), et cette opération est possible lorsqu'il s'agit
de son installation, c'est - à - dire lorsqu'il vient d'être
nommé au poste de Ministre.
Un ministre
nommé a droit à une indemnité d'installation or
ce ministre a été nommé en janvier 1998. Depuis
sa nomination la situation économique et financière de
la République de Djibouti va de mal en pis. Son passé
sur la gestion financière des biens publics et sociaux est à
notre connaissance énormément chargé.
Le Trésor
Public est- il devenu une banque privée ?.
Le Ministre des
finances (Patron du Trésor Public) peut - il donc et en priorité
se servir par une décision écrite et signée par
lui même les fonds des deniers publics et des biens sociaux, alors
que les travailleurs de l'Etat sont encore sous la torture de la privation
des salaires ?.
Est-ce que ce
jeune ministre pour ne pas dire ce " jeune loup " a décidé
de procéder avec ces 6 millions à sa propre incarnation,
oh ! pardon à sa propre réinstallation ?
A
quoi vont-ils servir ces 6 millions ?
Comment
le FMI va-t-il réagir à ce " self-service "
digne de racket qui est, ici à notre avis, officialisé.
Est-ce que le Trésor Français peut nous prouver que cette
avance de 6 Millions directement ou indirectement n'a aucun rapport
avec l'aide des contribuables français en faveur du peuple djiboutien
? (Difficile de sortir de cette " salade ")
________________________________________
Note
de l'ARDHD : Selon les informations dont nous disposons, la situation
financière de M BOUH serait plutôt florissante et il n'aurait
pas besoin d'emprunter de l'argent. Alors, comme la LDDH, nous nous
posons la question de savoir la raison de cet 'auto-emprunt', dont il
est le signataire et en même temps le bénéficiaire
? Affaire louche, obéissance à M. Guelleh, spéculation
???
-------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
-------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
-------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
-------------------------------------------------------
Sommaire --------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
-------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
-------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
|
|
|
|
|
-------------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
|
 |
 |
 |
 |