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A.R.D.H.D
Bulletin 04
Toutes les informations des journaux,
des associations et des opposants djiboutiens
diffusés 'en temps réel'.
Du 8/07/00 au 14/07/00
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme
en général (pour garantir la sécurité des
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le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
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L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de
l'Homme.
08/07
LIBERATION DU TERRORISTE ADWANI
On vient juste
de m'informer que le terroriste ADWANI auteur de l'attentat, à
la bombe au café de l'HISTORIL et qui était soupçonné
de l'assassinat du Juge Borel a été libéré
hier vendredi 8 juillet par un Décret de
Grâce Présidentielle et a pris l'avion sur le Yemen à
destination de Tripoli via Amman le jour même.
Je suis encore
sous le choc de cette information qui ne peut que prouver que cette
grâce est consécutive aux services rendus.
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Sommaire -------------------------------------------------------
FRANCE
: l'immunité du Président de la République s'applique-t-elle
au domaine pénal ?
Pourrait-on faire un parallèle avec la République de Djibouti
: dans ce cas, les plaintes qui ont été déposées
à l'encontre de MM Guelleh et Aptidon pour crimes contre l'humanité
pourraient être instruites.
Je vous envoie
un article de presse concernant les débats juridiques en cours
sur la responsabilité pénale d'un président de
la république. Le sujet me semble important, en ce sens que dans
les milieux étudiants djiboutiens, il se dit qu'un président
de la république n'est pas responsable pénalement, jusqu'à
la fin de son mandat.
Même si
le cas évoqué concerne plutôt la France, il n'est
pas ininterressant de peser les arguments juridiques échangés
et de noter que, par exemple, pour certains juges de la Cour Suprème,
le droit commun doit s'appliquer, en cas de crime ou délit.Le
tout est de savoir si ce point de vue est majoritaire au sein de cette
juridiction.
Donc à
suivre.
amitiés,
P.F.
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Le
casse-tête Chirac à la cour de cassation
Enjeu: son immunité dans l'affaire des emplois fictifs du RPR.
Extrait du QUOTIDIEN - Article
signé par ARMELLE THORAVAL
Le samedi 8 et
dimanche 9 juillet 2000
C'est à la juridiction suprême de trouver une issue au
cas Chirac, dans son rôle de délinquant potentiel mais
néanmoins Président.
Jeudi, Jacques
Chirac mouillait sa chemise pour faire passer le quinquennat. Le même
jour, la justice trempait la sienne pour tenter de trouver une issue
au cas Chirac, dans son rôle de délinquant potentiel mais
néanmoins président de la République. Le procureur
de Nanterre, Yves Bot, a en effet adressé une requête au
procureur général de la Cour de cassation, pour lui demander
de résoudre le casse-tête judiciaire autour de Jacques
Chirac. L'imbroglio concerne l'affaire des emplois fictifs du RPR. Le
chef de l'Etat est soupçonné de prise illégale
d'intérêts et de complicité de recel d'abus de biens
sociaux. Mais malgré ces charges, le président de la République
bénéficie d'une forme d'immunité et ne pourrait
être jugé. L'automne prochain risque, dès lors,
d'être riche en télescopages: tandis que la campagne aura
lieu sur le référendum et le quinquennat, avec Jacques
Chirac en promoteur de la réforme, les professeurs de droit constitutionnel
et les juristes de tout poil vont s'agiter sur l'immunité du
Président face à la justice pénale.
Cogitation. On
en arrive là au terme d'un long cheminement. Le juge de Nanterre,
Patrick Desmure, a presque terminé son instruction. Avant de
la clore tout à fait, il a demandé, pour la seconde fois,
au procureur de la République Yves Bot, comment traiter le cas
du chef de l'Etat. Le procureur de Nanterre a lui-même demandé
son avis au procureur général de Versailles. Et après
quelques semaines de cogitation, le résultat est tombé.
Jeudi, Yves Bot a demandé à Jean-François Burgelin,
le procureur général près la Cour de cassation,
d'introduire un pourvoi - dit «dans l'intérêt de
la loi» - contre un arrêt rendu par la chambre d'accusation
de Versailles le 11 janvier 2000.
Rappel des faits:
au cours de ses investigations sur l'ensemble des employés du
RPR, qui étaient payés par des entreprises privées
ou par la mairie, le juge est tombé sur une lettre du 16 décembre
1993 concernant Madeleine Farard, une secrétaire fonctionnaire
de la Ville mais employée rue de Lille, au siège du RPR.
Le courrier est annoté personnellement par Jacques Chirac. Dans
son commentaire, le chef de l'Etat, alors premier magistrat de Paris,
appuyait une demande d'avancement à un échelon supérieur
de Madeleine Farard auprès des services compétents de
la mairie. Jacques Chirac faisait état du «dévouement
exemplaire dans les fonctions délicates qui lui avaient été
confiées depuis plus de neuf années auprès de M.
Pasty, député européen et conseiller spécial
pour l'agriculture du président du RPR». Sous des allures
anodines, cette pièce faisait basculer le dossier: elle prouve
en effet que le président du RPR n'ignorait pas la nature des
contributions de la mairie au bénéfice du mouvement gaulliste.
Sollicité
sur cette affaire, le procureur de Nanterre se prononçait une
première fois au printemps 1999. Il tranchait en faveur de l'incompétence
du juge et se référait à une toute récente
décision du Conseil constitutionnel. En janvier 1999, sous la
présidence de Roland Dumas et alors qu'on ne lui avait rien demandé
de particulier sur ce sujet, les neuf sages se livraient à une
exégèse de l'article 68 de la Constitution. Cet article
prévoit que le chef de l'Etat ne peut répondre des actes
commis durant l'exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison,
et ce devant la Haute Cour de justice.
En revanche,
la Constitution est muette sur les délits ou crimes commis par
le chef de l'Etat avant sa prise de fonctions. Mais le Conseil constitutionnel
en a déduit l'existence d'une forme d'immunité générale
du chef de l'Etat, qui, quels que soient les faits, ne pourrait, pendant
l'exercice de son mandat, être traduit que devant la Haute Cour.
Suivant l'avis du procureur, le juge Desmure se déclare incompétent.
Pas d'accord, une partie civile fait appel, et l'affaire remonte à
Versailles.
Contradictions.
Là, tout se grippe. La chambre d'accusation de Versailles demande
au juge de continuer à instruire, tout en prenant acte de l'immunité
du chef de l'Etat. Mais elle estime aussi que les faits sont «indivisibles»:
autrement dit qu'on ne peut enquêter sur le rôle d'Alain
Juppé (alors secrétaire général du RPR)
ou de Jacques Boyon (ancien trésorier) et des autres acteurs
mis en examen, en laissant de côté le sort de Chirac. Un
arrêt bourré de contradictions et inapplicable.
Frigo. Alors
que l'instruction est achevée, et que se posera bientôt
la question du renvoi de l'affaire devant le tribunal correctionnel,
il fallait donc trancher. Outre sa lettre à Jean-François
Burgelin, le procureur de Nanterre préconise surtout de séparer
le dossier en deux morceaux. D'un côté, les 32 personnes
mises en examen seront prochainement renvoyées devant le tribunal
correctionnel, dès que le juge aura terminé ses ultimes
interrogatoires (un cadre du RPR était encore entendu aujourd'hui).
De l'autre, le cas Chirac, qui sera rangé dans un tiroir en attendant
que la Cour de cassation donne son avis. Mettre l'ensemble du dossier
au frigo en attendant 2002 (fin du premier mandat présidentiel)
ou 2007 (dans l'hypothèse d'une réélection pour
cinq ans) aurait été politiquement intenable. Et juridiquement
risqué: sept ans pour être jugé, le délai
n'aurait pas été considéré comme raisonnable.
Ballon. Bien
sûr, il n'est pas certain que Jean-François Burgelin accepte
d'attraper le ballon qui lui est envoyé. Au sein de la Cour de
cassation, l'idée d'examiner le cas du Président ne va
pas faire que des heureux. D'autant que le débat reste ouvert.
Un certain nombre de magistrats ont toujours considéré
que l'avis du Conseil constitutionnel ne s'impose pas. L'ancien secrétaire
général du Conseil constitutionnel, Bruno Genevois, avait
estimé que le droit commun devait s'appliquer au chef de l'Etat,
faute de précisions dans la Constitution. Mais prendre la responsabilité
de traiter Jacques Chirac comme un délinquant ordinaire est une
autre affaire. Reste que l'on voit mal comment Jean-François
Burgelin pourra éviter de saisir la Cour de cassation, quand
la difficulté est réelle.
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Sommaire -------------------------------------------------------
11/07
LA LIBERATION DU TERRORISTE ADWANI : une insulte aux victimes !
Un nouveau
défi lancé par M. GUELLEH à la Communauté
européenne et aux états qui ont eu des ressortissants
tués lors de l'attentat de l'Historil.
En accordant
sa grâce au terroriste ADAWNI et en lui offrant la liberté,
Monsieur GUELLEH insulte les Etats européens et les parents des
victimes de l'attentat. Pourquoi n'a-t-il pas remis M Adawni, comme
c'est l'usage, aux justices qui l'ont condamné par contumace
? Un nouveau défi lancé par M. GUELLEH
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En
lisant l'article consacre a l'epouse de IOG,
a Paris, je ne peux m'empecher de faire la comparaison avec une certaine
IMELDA MARCOS . Il me semble que l'histoire se repete.Le propre des
dirigeants africains , c'est le manque de scrupule et de pudeur. Alors
''qu'IMELDA '' devalise les champs elyse, IOG se promene et relaxe dans
les reserves de l'OUGANDA, avec 2 de ses sbires. Pendant ce temps son
peuple souffre de la FAIM. J'aurais honte a sa place. Les dirigeants
de certains pays africains ne sont que la copie conforme des exclavagistes
noirs du siecle passe: puisqu'ils poussent leurs propres citoyens a
fuir leur pays et devenir des exclaves de l'ere moderne ou plus exactement
des immigrants clandestins ou non.
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Sommaire -------------------------------------------------------
13/07
DICOURS SU SECRETAIRE GENERAL DE L'ONU
La démocratie a pris racine à Djibouti ?"
consternant!!:
qu'en est-il
de la conférence sur la Somalie, même pas citée
dans ce
discours , alors que l'ONU avait soutenu cette initiative, avec envoi
de
force conseillers-diplomates de M. Annan sur place?
est-ce le prix à payer pour attirer l'oreille de M. Guelleh,
tout en
enterrant l'initiative djiboutienne sur la Somalie, qui pourrait bien
valider, au final, la séparation (en tout cas la réduction
geographique)
de la République de Somalie.
doublement consternant
, donc, pour la "nouvelle" Somalie et pour
l' action pour le moins désinvolte des Nations Unies, dans ce
dossier.
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Communiqué de Presse
SG/SM/7485
AFR/253
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LES AFRICAINS
ONT BESOIN DU RESTE DU MONDE MAIS ILS ONT EGALEMENT BEAUCOUP A LUI OFFRIR
20000710
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Vous trouverez, ci-joint, le texte du discours du Secrétaire
général, M. Kofi Annan, à loccasion du Sommet
annuel des Chefs dEtat et le gouvernement de lOrganisation
de lunité africaine.
Permettez-moi tout d'abord de joindre ma voix à celle de tous
ceux qui ont remercié le peuple et le Gouvernement du Togo pour
leur généreuse hospitalité.
Laissez-moi aussi
remercier votre Organisation pour son engagement constant aux côtés
des Nations Unies.
C'est un grand
honneur pour moi de m'adresser à nouveau à votre Assemblée.
Je suis pleinement conscient de le faire à deux titres : en qualité
de Secrétaire général des Nations Unies, bien sûr,
mais aussi en tant qu'Africain.
Depuis ma nomination
comme Secrétaire général, je n'ai cessé
de plaider dans le monde en faveur d'un soutien à l'Afrique.
J'ai mis l'accent,
en particulier, sur l'obligation qu'ont les pays industrialisés
de veiller à ce que l'Afrique puisse soutenir la concurrence
qui s'exerce dans la nouvelle économie mondiale sur un pied d'égalité
avec les autres régions en développement :
En ouvrant
leurs marchés aux produits africains;
En mettant
fin aux subventions aux exportations qui mènent les agriculteurs
africains à la faillite;
En inversant
la tendance honteuse à la diminution de l'aide publique au développement;
En annulant
les dettes, de façon à ce que les gouvernements des pays
africains n'aient plus à en assurer le service et à les
rembourser aux dépens de la santé et de l'éducation
de leurs peuples.
Je n'ai malheureusement
pas été aussi bien entendu que je ne l'espérais.
Sans doute n'ai-je été suffisamment convaincant, mais
des difficultés objectives y sont aussi pour quelque chose.
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Premièrement, bien des idées erronées circulent
au sujet de l'Afrique dans le reste du monde. Le fait est que ce sont
toujours les mauvaises nouvelles qui retiennent l'attention. Le fait
est que les ressources, qui affluent lorsqu'il s'agit de mettre fin
au « nettoyage ethnique » et d'aider les réfugiés
en Europe, font défaut lorsqu'il arrive pis encore en Afrique.
Je ressens l'injustice de ces deux poids, deux mesures, au même
titre que tout autre Africain. Mais je sais aussi que la sévérité
avec laquelle l'Afrique est perçue n'est pas toujours indue.
Un trop grand nombre des problèmes du continent sont imputables
à l'Afrique elle-même.
Je me suis activement
employé à répandre la bonne nouvelle. Mais la rhétorique
de la « renaissance » africaine est accueillie avec scepticisme,
voire dérision, souvent par les Africains eux-mêmes - en
particulier les jeunes, qui voient leurs propres pays reculer.
Mes amis, ayons
le courage de faire face à quelques vérités douloureuses
:
L'Afrique
est la seule région du monde où les conflits ne sont pas
en diminution.
L'Afrique
compte près de la moitié des réfugiés et
déplacés du monde.
L'Afrique,
selon le Rapport sur le développement humain de cette année,
demeure à la traîne pour ce qui est de la qualité
de la vie.
Et c'est
en Afrique que se trouvent encore 33 des 48 pays les moins avancés
du monde.
Pour réduire
de moitié le nombre de personnes qui vivent dans l'extrême
pauvreté d'ici à 2015 - objectif que j'ai suggéré
dans mon rapport du millénaire, et que bon nombre jugent trop
modeste - il faudrait en Afrique un taux de croissance annuel de 7 ou
8%.
L'impact du VIH/sida
rend à lui seul un succès sur ce plan peu plausible, notamment
en Afrique australe, où les statistiques sont tout simplement
terrifiantes. L'épidémie menace aujourd'hui l'avenir tout
entier de cette région. C'est bien pour cela que le Conseil de
sécurité de l'ONU a inauguré le millénaire
par une réunion portant non pas sur la question des conflits,
mais sur celle du sida en Afrique. Et effectivement, cette maladie ne
peut être dissociée des autres menaces pesant sur la paix
et la sécurité : rien qu'au cours de l'année écoulée,
elle a emporté bien plus d'Africains que n'en ont abattu les
conflits.
En un mot, les
forces économiques qui transforment le reste du monde ne se font
guère sentir en Afrique. Seules les ressources naturelles, dont
nous disposons en abondance, paraissent intéresser l'économie
mondiale. Mais au lieu d'être exploitées au bénéfice
de nos peuples, celles-ci ont été si mal gérées
et pillées avec tant d'audace qu'elles constituent aujourd'hui
la source de tous nos malheurs.
Ce n'est pas là quelque chose que d'autres nous ont fait. C'est
quelque chose que nous nous sommes fait à nous-mêmes. Si
l'Afrique est délaissée, c'est parce que nous ne sommes
pas assez nombreux à défendre des politiques qui favoriseraient
le développement et préserveraient la paix. Voilà
des décennies que nous gérons mal nos affaires; maintenant,
nous subissons les effets cumulés de cette incurie.
Nous ne pouvons
nier les faits. Le mieux que nous puissions faire est d'affirmer avec
insistance que tout ne va pas mal, que l'Afrique est un continent vaste
et divers, où les mauvaises nouvelles n'excluent pas forcément
les bonnes.
D'ailleurs, les
constats encourageants ne manquent pas.
Le Sénégal,
par exemple, a montré qu'un pays d'Afrique peut se protéger
contre le VIH/sida grâce à une campagne d'éducation
dynamique et bien ciblée. Fait plus encourageant encore, sans
doute, l'Ouganda a montré que le taux d'infection peut être
réduit, même après que la maladie a pris des proportions
épidémiques.
Au sortir d'une
longue nuit de ségrégation et d'injustice, l'Afrique du
Sud continue de se transformer - de façon plus harmonieuse que
quiconque n'osait l'espérer - en une démocratie non raciale.
La démocratie
se porte au demeurant fort bien dans nombre de pays d'Afrique. Elle
a pris racine au Bénin, au Botswana, à Djibouti et au
Sénégal, et se consolide actuellement au Nigéria.
Le Zimbabwe aussi est venu nous rappeler avec force l'attachement des
Africains au pluralisme, et leur courage à le défendre.
Malheureusement
pour nous, même les pays qui pratiquent la bonne gouvernance sont
souvent pénalisés par les agissements malencontreux de
leurs voisins.
Que pouvons-nous
faire pour modifier cet état de choses? Nous devons travailler
ensemble pour mieux gouverner, et gérer mieux nos ressources.
Comme l'a fait observer l'écrivain sénégalais Hamidou
Kane, « le temps des destinées distinctes est révolu
».
Dans bien des
domaines, les États d'Afrique s'entraident d'ores et déjà.
La CEDEAO, la
SADC et le COMESA sont en train de créer des réseaux sous-régionaux
pour le commerce et la coopération. Les pays du bassin du fleuve
Sénégal ont décidé de partager leurs ressources
limitées en eau de façon à ce que les périodes
de sécheresse dans cette région ne causent plus de famines.
Et le Traité portant création de la Communauté
économique africaine a été signé.
Les dirigeants
des pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale mettent en place
de nouvelles structures de sécurité afin d'aider à
régler les conflits dans leur région et d'éviter
qu'il n'en éclate de nouveaux. Ces institutions pourront tirer
les enseignements de l'expérience si douloureusement acquise
par les membres de la CEDEAO, qui ont porté secours au Libéria
et à la Sierra Leone.
Le Mali et ses
voisins limitent le commerce des petites armes. Les conflits en République
centrafricaine, en Guinée-Bissau et au Niger ont été
réglés avec l'aide de pays voisins, moyennant des élections
multipartites qui ont conduit à des transferts pacifiques du
pouvoir. Le Botswana et la Namibie ont réglé leur différend
frontalier par l'entremise de la Cour internationale de Justice.
Mais il reste
encore beaucoup à faire.
Dans la plus
grande partie de l'Afrique, les réseaux de transports et de communication
demeurent terriblement limités. Dans ce domaine, la Banque africaine
de développement et, bien entendu, la Banque mondiale ont assurément
un rôle à jouer.
Le moment est
peut-être venu de lier plus étroitement l'économie
et la sécurité. L'Union européenne, qui offre probablement
l'exemple le plus réussi en matière de prévention
des conflits au cours des 50 dernières années, a commencé
comme une communauté économique, à savoir une communauté
du charbon et de l'acier. Après les ravages de la Deuxième
Guerre mondiale, la France et l'Allemagne ont décidé de
rendre une autre guerre impossible en gérant conjointement des
ressources qui étaient alors le « nerf de la guerre ».
Est-il inconcevable que les Africains puissent travailler ensemble dans
le même sens? Pourquoi ne pas créer une « Communauté
africaine du pétrole et du diamant »?
En tout état
de cause, cette organisation, l'OUA, doit jouer le rôle central
qu'implique son appellation.
Cette assemblée
a déjà fait un grand pas en avant, l'année dernière
à Alger, lorsqu'elle a décidé que ceux qui accèdent
au pouvoir par des moyens non constitutionnels ne seront plus les bienvenus
en son sein. J'attends avec impatience le jour où l'Assemblée
générale des Nations Unies adoptera la même position
de principe.
Cette année,
l'OUA a fait preuve d'une grande persévérance, en s'employant
à faire la paix entre deux de ses membres dans la corne de l'Afrique.
Nous avons pour cela une dette de reconnaissance spéciale à
l'égard du Président Bouteflika.
Nous ne pourrons
toutefois pas réaliser grand-chose à travers les institutions
internationales si nous ne libérons pas les énergies de
nos peuples.
Ceux-ci sont
notre plus grande ressource. Ils ne cessent jamais de nous inspirer
par leur enthousiasme et leur esprit d'entreprise au milieu des calamités
et des privations. Contre toute attente, ils continuent de faire marcher
la société grâce à une solidarité
sans faille avec leurs familles élargies et leurs communautés
et grâce à leur générosité, y compris
vis-à-vis des réfugiés et des personnes déplacées.
Ils sont un modèle, et un reproche, pour les autres parties du
monde, en particulier les plus riches. Ce sont eux qui ont maintenu
la paix dans la plus grande partie du continent, et ce malgré
tant de privations. Ce sont eux qui se sont libérés des
conflits et ont consolidé la paix au Mozambique, en Ouganda,
en Afrique du Sud et dans de nombreux autres pays.
Si nous investissons
dans les gens, si nous leur donnons l'éducation et la liberté
dont ils ont besoin pour choisir leur propre voie, il n'y a rien que
nous ne puissions réaliser.
Cela signifie
que nous devons surtout investir dans l'éducation.
Au cours de ma
dernière visite en Afrique, à l'occasion du Forum mondial
sur l'éducation à Dakar, j'ai annoncé une initiative
des Nations Unies visant à promouvoir l'éducation des
filles. Il s'agit d'un programme mondial mais celui- ci n'est nulle
part plus important qu'en Afrique. Les femmes instruites peuvent en
effet jouer un rôle décisif dans la recherche de solutions
aux problèmes de l'Afrique.
Malheureusement,
dans les sociétés africaines où les revenus sont
bas et les études coûteuses, l'éducation des filles
est souvent sacrifiée. Il vous appartient, Excellences, Mesdames
et Messieurs, en tant que dirigeants et guides de vos peuples, de faire
entendre votre voix et de changer ces priorités mal définies.
Une fois instruits,
les jeunes des deux sexes doivent être pouvoir trouver du travail.
Leurs chances seront beaucoup plus élevées si nous pouvons
mettre les technologies de l'information à leur portée.
Bien entendu,
ces technologies ne pourront à elles seules régler les
problèmes de l'Afrique. Mais leurs avantages potentiels, notamment
leur capacité d'améliorer les soins de santé et
l'éducation, de rendre la gouvernance plus transparente, et d'appuyer
l'agriculture et le commerce, deviennent de plus en plus évidents.
Je pense qu'elles offrent aux pays africains une chance sans précédent
de « sauter » les phases initiales du développement.
Mais l'accès
à ces technologies est crucial. Les pays dans lesquels la plupart
des habitants n'ont pas accès aux technologies de l'information
ne peuvent pas jouer un rôle à part entière dans
la nouvelle économie mondiale. Et plus longtemps ils demeureront
en dehors de l'économie mondiale, plus il leur sera difficile
et coûteux de rattraper le retard.
Le « fossé
numérique» doit être comblé avant qu'il ne
soit trop tard. Il nous incombe de faire en sorte que d'ici à
la fin de 2004, tout agriculteur africain puisse atteindre un point
d'accès en une demi-journée, à pied ou en charrette.
C'est tout à fait possible comme l'a indiqué un consultant
de l'ONU le mois dernier.
J'écris
en ce moment aux dirigeants du Groupe des huit pays les plus industrialisés
qui vont se réunir au Japon dans quelques jours, pour les presser
de prendre l'initiative au niveau mondial sur cette question et de s'engager
à y consacrer des ressources importantes. Mais parallèlement,
je vous exhorte à faire tout ce qui est en votre pouvoir pour
que vos populations ne ratent pas le coche.
L'Organisation
des Nations Unies et la Commission économique pour l'Afrique
sont déterminées à apporter leur concours. J'ai
déjà annoncé trois initiatives concrètes
dans mon rapport du millénaire, toutes soutenues par des ressources
considérables du secteur privé. Les grandes sociétés
internationales de technologies de l'information sont de plus en plus
intéressées par l'établissement de partenariats
avec l'Organisation des Nations Unies pour aider les pays en développement.
Je suis certain que d'autres initiatives suivront bientôt.
L'Organisation
des Nations Unies est prête à aider l'Afrique, partout
où elle le pourra et de quelque manière qu'elle puisse
le faire. Elle consacre d'ores et déjà de plus en plus
de son temps et de ses ressources aux questions africaines.
Le Conseil de
sécurité a manifesté un vif intérêt
pour le suivi du rapport que j'avais présenté il y a deux
ans sur les causes des conflits en Afrique, dans lequel j'avais indiqué
clairement que la paix et le développement étaient indivisibles.
Il a autorisé
de nouvelles opérations de maintien de la paix sur le continent
et se prépare actuellement à en envoyer une autre pour
assumer le rôle qui lui est confié dans l'accord entre
l'Éthiopie et l'Érythrée.
Le Conseil a
également mené une enquête sur le financement illicite
du conflit en Angola et envisage de faire de même pour la Sierra
Leone et la République démocratique du Congo. Je lui ai
recommandé d'examiner d'une manière plus générale
les moyens de réduire l'exploitation illégale des ressources
naturelles et d'autres sources d'enrichissement qui alimentent de si
nombreux conflits.
Dans l'ensemble,
je crois que la communauté internationale est disposée
à apporter son aide à l'Afrique, en particulier lorsqu'elle
sait qu'il en sera fait bon usage. Nous l'avons vu dans le cas du Mozambique,
quand une catastrophe a frappé ce pays en février dernier.
Non seulement il y a eu un élan de sympathie et l'aide humanitaire
a afflué de toutes les parties du monde, mais lorsqu'il s'est
agi de reconstruire et de remettre le Mozambique sur la voie du développement,
ses résultats en matière de bonne gouvernance ont été
récompensés. Les donateurs se sont mobilisés pour
promettre leur appui.
Les Africains
ont besoin de l'aide du reste du monde mais ils ont également
beaucoup à lui offrir. Cette réalité m'est revenue
à l'esprit ces dernières semaines, lorsque je me débattais
avec les problèmes à la frontière entre Israël
et le Liban où une force des Nations Unies sous le commandement
d'un Africain, mon compatriote le général Obeng, joue
un rôle crucial, comme l'ont fait de nombreux autres soldats africains
de maintien de la paix dans des zones de conflit sur d'autres continents.
Je crois qu'il
est tout à fait indiqué que la Conférence internationale
des démocraties nouvelles et rétablies de cette année
et la Conférence mondiale contre le racisme l'année prochaine
se tiennent toutes les deux en Afrique, respectivement au Bénin
et en Afrique du Sud. Ces rencontres seront l'occasion, non seulement
de consolider la démocratie et la tolérance raciale en
Afrique, mais aussi, pour les Africains, d'aider les populations d'autres
continents qui rencontrent les mêmes problèmes. J'ai eu
la chance de grandir pendant la lutte du Ghana pour l'indépendance
et de voir ce combat aboutir. Peu après, un premier ministre
britannique a reconnu que le « vent du changement » soufflait
à travers l'Afrique.
Mes chers amis,
je sens que le vent du changement souffle de nouveau aujourd'hui. Cette
fois-ci, il s'agit des vents de la démocratie, du respect de
la dignité individuelle et de la règle du droit.
Je suis convaincu
que ce processus est irréversible. Nous devons y prêter
attention et respecter la volonté des peuples, qui insistent
de plus en plus pour que leurs votes soient comptés honnêtement
et que leur voix soit clairement entendue. Je vous remercie.
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REVUE
DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES
Dessin satirique extrait du 'CANARD ENCHAINE' que nous proposons aux
dirigeants !!
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Sommaire
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10/07
NATIONS UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
Tél: +254
2 622 147
Fax: +254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org
AFRIQUE CENTRALE
ET DE L'EST: IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 27 (du 1er au 7 juillet)
SOMALIE:
Le Somaliland critique l'ONU
à propos des négociations de Djibouti
Un éditorial
paru dans l'édition de mardi du journal du Somaliland, le 'Jamhuuriya'
- qui reflète les vues de l'administration du Somaliland - a
indiqué que l'appel de l'ONU en faveur de la conférence
sur la réconciliation et la paix en Somalie faisait partie d'un
processus de 'bandage des yeux' de la communauté mondiale. Il
a déclaré que le véritable but du président
de Djibouti, Ismael Omar Guelleh, qui a organisé la conférence,
était d'anéantir les administrations du Somaliland et
du Puntland, lesquelles avaient réussi à instaurer un
climat de sécurité dans leurs régions. L'article
a accusé M. Guelleh d'accueillir à Arta, où se
déroulent les pourparlers de paix, des officiers militaires et
notamment ceux qui avaient aidé à détruire la nation
somalie. 'Par conséquent, personne n'était obligé
de participer ou de ne pas participer, et c'est la faute du président
Guelleh.'
[Les informations
contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN, un département
d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent
pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agencþs.
Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin,
merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait
devrait inclure une référence aux sources originales.
Les rapports d'IRIN sont archivés sur internet sous :
http://www.reliefweb.int/IRIN.
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BRUITS
ET RUMEURS
11/07
LA LIBERATION SURPRENANTE DU TERRORISTE ADWANI CONSTITUE-T-ELLE UNE
MENACE POTENTIELLE POUR M. ALOUMEKANI ?
Dés
avant-hier, nous avions publié une brève information
relatant la libération 'discrète' et surprenante du
terroriste ADWANI. Il avait été condamné par
la Cour de Djibouti pour sa participation à l'attentat de l'Historil
en 1987 qui avait fait de nombreuses victimes de différentes
nationalités : Djibouti, France, Allemagne, Italie ... Il avait
été arrêté à Djibouti en possession
d'un passeport tunisien (vrai ou faux ?), bien qu'il soit de nationalité
libanaise.
Nous
avons la confirmation qu'il a pris l'avion pour le Yémen, mais
sa destination finale est encore inconnue.
On
peut s'étonner des raisons qui ont motivé la grace présidentielle
:
-
remerciements
pour des actions accomplies pour le compte de M. Guelleh ?
-
envoi
en mission pour exécuter quelles basses oeuvres ?
-
Monsieur
Guelleh l'aurait-il libéré moyennant la promesse d'assassiner
M Aloumekani, ce témoin capital dans l'affaire BORREL, réfugié
à Bruxelles, où la menace est prise très au sérieux
et la sécurité renforcée autour de M Aloumekani.
Que
vont faire la France et la justice française ? Rappelons que
M. Adawni a été condamné par contumace par une
juridiction française. Les magistrats français vont-ils
lancer un mandat d'arrêt international à son encontre,
comme c'est leur devoir ?
Et
que vont faire les autres pays qui ont eu des tués parmi les
victimes : Allemagne, Italie ?
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Mme
GUELLEH fait son shopping à Paris
On raconte
qu'elle est saisie d'une frénésie d'achat et qu'elle
consacre ses journées à faire le tour des boutiques
parisiennes ... Elle y dépenserait chaque jour des sommes extravagantes.
Encore une pensée pour les fonctionnaires djiboutiens qui ne
sont toujours pas payé ... Combien de mois de salaires à
Djibouti pour une journée de courses folles de Mme Guelleh
à Paris ?
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29/06
INTERVENTION EN FAVEUR DES ENFANTS
QUI ETAIENT INCARCERES A DJIBOUTI -
PARLEMENT FRANCAIS
Madame
Christine BOUTIN - député / Assemblée Nationale
française
Paris, le 29 juin 2000
QUESTION
ECRITE AU GOUVERNEMENT
Christine Boutin appelle l'attention du Ministre des affaires étrangères
sur les conditions de détention de certains détenus
dans la prison de Gabode à Djibouti. L'Organisation Mondiale
contre la Torture a dénoncé le cas d'enfants innocents
incarcérés et violés dans la prison de Gabode.
Ces jeunes gens, Ethiopiens, ont été arrêtés
à Djibouti après avoir fui les conflits qui se déroulent
dans leur pays. Leurs conditions de détention dans cette prison
sont décrites comme insalubres et indécentes. En effet,
les sorties quotidiennes des cellules se font dans un étroit
couloir et la chaleur régnant en été dans la
prison est intenable. De plus, ces détenus seraient victimes
d'abus sexuels commis par d'autres prisonniers ou bien par les gardiens
eux-mêmes. Aussi, on peut considérer que l'intégrité
physique et psychologique de ces personnes se trouve menacée
et ceci en violation de la Convention des Droits de l'Enfant pourtant
ratifiée par Djibouti.
C'est pourquoi, elle lui demande d'intervenir auprès des autorités
de la République de Djibouti afin que ces dernières
prennent les mesures nécessaires.
_______________________________________
Note
de l'ARDHD et précisions :
Madame
le Député,
Permettez-moi
d'abord de vous remercier pour votre intervention, qui vient conforter
les actions que nous conduisons depuis plusieurs semaines afin d'alerter
l'opinion publique.
Nous y sommes particulièrement sensibles.
La situation des enfants a évolué depuis nos actions.
Le Gouvernement djiboutien a pris la mesure de la gravité de ses gestes
et surtout (ce qui le touche beaucoup plus ...) des conséquences sur
son image de marque internationale et sur ses possibilités d'obtenir
des subventions ..
Le 27 mai, ces enfants ont été sortis "discrètement" de la Prison
de Gabode. Depuis lors nous n'avons pas pu ni les localiser ni recevoir
aucune information sur le sort qui leur était réservé .... :
- libération ?
- assassinat
?
- incarcération dans un autre lieu plus discret ?
- expulsion du territoire ?
Nous
sommes très inquiets à leur sujet, car ils ont besoin d'aide après
tout ce qu'ils ont subi :
- fuite devant les combats Erythrée et Ethiopie : ont-ils perdu leurs
parents dans ce désordre ?
- subsistance difficile dans les rues de Djibouti, puis incarcération
pendant 6 mois dans le quartier des adultes de la prison de Djibouti
avec tous les sévices immaginables...
Si je peux permettre et si cela est possible, je pense qu'il faudrait
ajouter ce point à la question que vous posez au Ministre, car sinon
le Ministère pourra répondre avec facilité que les enfants ont été
libérés et qu'il n'y a plus de problèmes à ce sujet.
Je
reste à votre entière disposition pour vous apporter toutes les informations
complémentaires dont vous pourriez avoir besoin.
Jean-Loup
SCHAAL
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
LE
LIEUTENANT GUELLEH
Fonctionnaire des Forces Nationales de Police
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Le
lieutenant GUELLEH aurait volé la voiture de M ALI MAHAMDOUD
HADI, pour l'utiliser à des fins personnels. Non content de cela,
abusant de sa position de fonctionnaire de la FNP, il menacerait M.
HADI quand ce
dernier lui demande la restitution de son bien.
Voilà
un exemple caractérisé d'abus de pouvoir ..... et de terrorisme
sur des citoyens sans défense.
Rappel
des personnages déjà élus :
N°
17 - Mme Leila, juge d'instruction
N°
19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
N°
29 - Le général Yacin YABEH,
N°
32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
N°
33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
N°
35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée
conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
N°
36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement
avec M Mohame Ali ABDOU, procureur général de Djibouti
(2ème nomination)
Bulletin
N° 4 - Lieutenant GUELLEH de la FNP
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LE
RENOUVEAU
08/07
Exposé des difficultés économiques
rencontrées par les boulangers de Djibouti

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08/07
Quand les fonctionnaires de la FNP
se permettent de voler le bien d'autrui....
Fac -similé de la plainte contre le Lt GUELLEH
pour vol de véhicule.
A
notre connaissance,
cette plainte n'a pas été instruite par le Parquet
dans le sens de la restitution du véhicule
à son propriétaire légitime.
Le
Lt GUELLEH a bien mérité le titre d'homme de la semaine.

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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
NOTE D'INFORMATION
N° 16/LDDH du 2 juillet 2000
" Les enfants sont les premiers
à mourir
"
Les populations de l'intérieur du District d'Ali-Sabieh sont
dans les oubliettes et leur cas s'est aggravé depuis l'année
dernière. Les villages de Hindi et Bihid-ley sont sans eau depuis
plus d'un mois et surtout en cette période de grande chaleur
et de grande sécheresse, on ne peut que craindre le pire pour
ces populations.
Le forage de
Bihid-ley était sans groupe. Deux mois auparavant, il a été
décidé, en haut lieu de transférer le groupe de
Hindi vers la station de Bihid-ley. Les techniciens se sont aperçus,
que les tuyaux de pompage étaient défectueux. Toutefois,
il a été décidé tout simplement de maintenir
ce groupe à ce puits défectueux, privant , en même
temps les citoyens de ces deux villages de ne plus être alimentée
en eau (La mort par la soif est un crime). C'est à se demander
si les populations de ces villages n'ont pas été dociles
à une quelconque période électorale ?
Les populations
de Hindi et Bihid-ley impuissantes n'avaient que pour seul recours que
celui de fuir leurs villages pour sauver leur vie en danger et une grande
partie s'est réfugiée en Somaliland voisin pour sauver
le peu de cheptel qui leur restait et assurait leur survie. Certains
de ces villageois ont fui vers le chef lieux, vers la capitale Ali-Sabieh
et ils ont pu malheureusement constater qu'elle est, elle aussi mal
chaussée.
Au lieu d'acheter
des tenus de combats à des enfants mineurs, en infraction aux
Conventions et aux Droits de l'Enfant que la République de Djibouti
a ratifié en particulier les clauses sur les protections des
enfants et l'interdiction à toute participation et enrôlements
dans
tous conflits armés (on se demande à quelle guerre le
Gouvernement djiboutien des quatre districts se prépare-t-il
?), l'administration aurait pu transférer ces dépenses
à l'achat des groupes et aux réparations de ces forages.
En outre, Holl-Holl,
elle aussi souffre. Elle vit dans l'obscurité, non seulement
administrativement, mais aussi plongé le soir dans l'obscurité
totale, alors qu'elle possède deux groupes électrogènes
(dont un en réserve) remis à neuf par l'armée française,
et la population cotisait pour les frais de gas-oil et autres ingrédients
dont le chef de poste était caissier et gestionnaire. Alors que
se passe-t-il ?.
Il est difficile
de comprendre que les appels incessants du Gouvernement pour la création
de nouveaux forages alors que très vite ces mêmes forages
s'effondrent par manque d'entretien et manque de suivi, bref par une
politique de négligence qui malheureusement tue une population
innocente et fragile en particulier les femmes, les enfants et les vieillards.
La LDDH demande aux Ministères concernés, et saisit en
particulier le Ministère de l'Intérieur pour qu'une solution
rapide soit trouvée et que nos concitoyens déplacés
à l'étranger puissent regagner leur foyer.
La LDDH est
très inquiète des ravages de la sécheresse et insiste
sur la bonne répartition des aides et des dons et sur le contrôle
réelle de la distribution des vivres afin d'éviter tout
détournement au profit personnel et /ou organisé.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
NOTE
D'INFORMATION N° 17/LDDH/2000
Pourquoi
le Gouvernement harcèle-t-il
avec acharnement M. Moumin Bahdon ?
Un cas de l'absurde
logique, celle de la dictature
I
Portrait de M. Moumin Bahdon Farah
Propos recueillis par la LDDH
Après le départ d'Ali Aref Bourhan, Président du
Conseil de Gouvernement, la direction du Parti la LIGUE POPULAIRE AFRICAINE
pour l' INDEPENDANCE (LPAI) dont j'étais le vice - Président,
m'avait désigné pour assurer le portefeuille de ministre
de l'Intérieur, des Postes et Télécommunications
le 29 juillet 1976 dans le gouvernement de transition formé par
M. Abdallah Mohamed Kamil.
Cette désignation était due uniquement à ma parfaite
connaissance de l'Administration et j'avais une mission précise
mais combien difficile et complexe puisqu'une bonne partie de mes prérogatives
était encore dans les mains du Haut Commissaire chef du Territoire.
Cette mission était : la préparation du Référendum
sur l'Indépendance du pays et les élections de l'Assemblée
Constituante, celui de les réaliser dans la paix et la stabilité
; alors qu'une bonne partie de la population du Nord était hostile.
D'ailleurs une majorité de jeunes de cette ethnie devrait quitter
le pays vers la région voisine Afar de l'Ethiopie et former le
MPL.
Dieu merci de m'avoir aidé à accomplir cette noble mission
le 8 mai 1977 à la satisfaction totale de toutes les parties
concernées, et celle d'avoir réussi à concilier
la concorde, la stabilité politique et les intérêts
des djiboutiens tout en favorisant l'amitié avec la France, qui
d'ailleurs devait nous assister à combler le manque de technicité.
C'est ainsi que
l'Indépendance est proclamée le 27 juin 1977 à
00h00.
Dans la nouvelle
équipe gouvernementale, qui a été constituée,
j'ai conservée même poste afin d'organiser le ministère
et l'adapter aux réalités d'un Etat indépendant
et de contenir, toutes les structures nécessaires à un
département aussi important, digne du nom de Ministère
de l'Intérieure.
Je précise
que j'avais créé une nouvelle réorganisation pour
ce qui concerne l'Office des Postes et Télécommunications
" La Société des Télécommunications
Internationales de Djibouti " en cédant 25 % de son capital
à une Société française et dont les biens
faits de ce secteur vital de l'économie des services puissent
se développer rapidement.
Le 2 octobre
1978, j'étais appelé à la charge du ministère
des Affaires Etrangères et de la Coopération, qui en vérité
avait besoin d'un véritable remodelage .
La Planification, qui était rattachée à la Présidence,
avait élaboré la première Loi d'Orientation Economique
du pays. Le gouvernement décida en1981 d'organiser une Conférence
des donateurs qui se tiendrait vers avril 1982 et confia cette préparation
au département de la Planification de la présidence.
A l'approche
de la date fixée, le gouvernement a constaté que rien
n'a été préparé, par la suite de ce constat,
le gouvernement a demandé au Président de la République
de confier la préparation et l'organisation au Ministre des Affaires
Etrangères et de la Coopération en lui accordant un délai
d'un an.
J'ai réuni
à plusieurs reprises l'ensemble du personnel de mon département
ministériel et celui de la planification. Après avoir
abouti à un accord commun sur les objectifs a atteindre, nous
nous sommes mis à l'uvre.
Trois mois avant
le délai qui m'était imparti, j'ai présenté
l'ensemble des documents et le rapport final que nous devrions présenter
devant les bailleurs de fonds et aux différents gouvernements
sollicités. Après une semaine d'études le gouvernement
adopta et fixa la date de la tenue au 23 avril 1983, cette période
de trois mois, me permettait de lancer les invitations, de sensibiliser
et de procéder à l'organisation matérielle.
La Conférence
des Donateurs s'est tenue à Djibouti avec la participation de
tous les invités, et elle a été un vrai succès.
L'année
suivante, nous avons connu une importante aide due aux résultats
de la Conférence des donateurs mais parallèlement la corruption
prenait les pas.
Et pour faire
face à cette maladie, j'avais dénoncé publiquement
et devant l'Assemblée Nationale réunie en séance
plénière la corruption en 1986, fort applaudi par les
députés; mais il faut reconnaître que ma prise de
position avait mécontenté bon nombre des membres du gouvernement
et surtout, le Premier Ministre, le Président de la République
et son Cabinet en me reprochant, que mon intervention était belle
et bien déplacée et c'est par là que commerça
une lutte intense et sans nom.
La sous région
avait connu une sécheresse dans les années 1984-85-86,
pour faire face, l'Assemblée générale des Nations
Unies avait adopté sur proposition des pays de la sous région
une Résolution afin de créer une Organisation comme celle
créée par les pays du Sahel.
Lors de l'Assemblée
générale de 1986, j'ai effectué des démarches
auprès de mes collègues des pays de la sous région
: Ethiopie - Kenya - Ouganda - Somalie - Soudan pour que le siège
de cette organisation soit à Djibouti, ce qui fut le cas.
Le département
des Affaires Etrangères et de Coopération s'est mis au
travail pour préparer un projet de Statut ainsi que l'objectif
de cette nouvelle organisation sous régionale.
Le cabinet du Président était défavorable aux dépenses
que Djibouti devait engager afin de lancer une invitation aux pays membres,
aux niveaux des experts, des ministres et des chefs d'Etats ou Gouvernement.
La tenue des réunions a eu lieu et l'ensemble des Chefs d'Etats
ou de Gouvernement ont pris part au Sommet et adoptèrent solennellement
le document créant l'IGAD.
Pour la première
fois, l'image de Djibouti et de son Chef d'Etat fut apprécié
par la communauté internationale et régionale.
Malgré la position négative de la Présidence à
faire face à la corruption galopante, j'ai continué à
dénoncer à chaque occasion devant l'Assemblée Nationale
et les congrès du Parti au pouvoir en ma qualité de Secrétaire
général jusqu'au jour ou le Président de la République
est sorti de sa réserve en 1992 pour me répondre et dire
ce qui suit " Les critiques du Secrétaire général
sur la corruption ne sont pas justifiées car on détourne
chez nous quelques millions alors qu'on détourne en Europe des
milliards. "
La situation
financière du pays devenant critique le pays fait appel au Fond
Monétaire International en 1994. Le retard de salaire, la réduction
des salaires, les propositions de Loi, puis les grèves et enfin
la répression policière ont remplacé le havre de
paix que connaissait Djibouti.
En tant que
Ministre de la Justice, j'ai présenté à l'Assemblée
Nationale des Textes juridiques d'une grande importance et rendus nécessaire
par les dispositions de la nouvelle Constitution tels que : le Code
Pénale, le Code de Procédure Pénale, réorganisation,
la Loi Organique sur le Statut des Magistrats (cette Loi Organique après
son adoption par les membres de l'Assemblée Nationale n'a pas
été promulguée par le Chef de l'Etat, conditionnant
ainsi les juges à rester dans la soumission la plus totale).
En février
1995 alors que je me trouvais au ministère de la Justice, la
police se permet à 3h00 du matin d'arrêter à leur
domicile, la direction du syndicat des enseignants aux nombres de 13
personnes. Trois jours plus tard, le Premier Ministre me demande de
juger ces enseignants sévèrement.
Contrairement à cette demande, j'ai décidé qu'on
applique strictement la Loi. Celle ci a donné raison aux Détenus
qui sont immédiatement relâchés, et j'ai alors adressé
une lettre au Ministère de l'Intérieur pour qu'il inflige
des sanctions aux policiers qui ont violés les domiciles de ces
enseignants.
Ainsi l'escalade
à mon égard a commencé jusqu'à mon éviction
du gouvernement en mars 1996 puis ma condamnation, le 7 août 1996
avec six mois de prison ferme et cinq ans de privations des droits civiques,
suivis d'un contrôle avec toutes les techniques policières
; surveillance de ma résidence, écoutes téléphoniques,
filiations etc
et ceci depuis ma sortie de la prison y compris
le refus des soins médicaux à l'étranger avec la
confiscation arbitraire de mon passeport par les autorités.
Pire encore,
et avec des procès fallacieux, je suis régulièrement
traîné devant les officiers de la Police judiciaire, le
Parquet, pour être ensuite et à chaque fois condamné
à des peinés de prison avec sursis.
II.
Observation :
Nous avons l'impression,
que la continuité des actes de rétorsions et de persécutions
s'incruste encore et davantage dans l'absurde de la logique : celle
de la dictature. Plus d'un an après le départ de l'ancien
chef de Gouvernement, les mêmes méthodes de rétorsions
et de percutions persistent, et continuent.
III.Repères
chronologiques des procès politiques
Intentés contre M. Moumin Bahdon
A l'encontre de l'ancien Ministre et parlementaire M.Moumin Bahdon Farah,
Président du (GDR) Groupe pour la Démocratie et République
et membre du Haut Conseil de l'Opposition Djiboutienne Unifié
(ODU).
22 Avril 1996
Officialisation de la création du Groupe pour la Démocratie
et la République (GDR).
12 Mai 1996 Trois magistrats du siège sont écartés
brutalement de la magistrature en violation aux articles 71,72,73, de
la Constitution.
22 Mai 1996 Exclusion
du Parti RPP par simple note du Président GOULED de cinq membres
influents du Parti R.P.P. dont Moumin Bahdon Secrétaire Général
fondateur du R.P.P.
25 Mai 1996 Communiqué
de presse des cinq personnalités exclus du Parti mettant en cause
la décision illégale et arbitraire du Président
du Parti M.GOULED, avec les termes suivants : " Le Président
règne par la force et la terreur, tout en bafouant la Constitution
".
Du 9 au 11 juin
1996 Première enquête de la gendarmerie des personnalités
exclues du Parti, avant la levée de l'immunité parlementaire
de trois députés dont M. Moumin Bahdon.
15 Juin 1996
Autorisation de la levée de l'immunité parlementaire par
le Bureau de l'assemblée Nationale incompétent pour l'autorisation
des poursuites et d'une manière illégale et anticonstitutionnelle
de trois Députés avec le chef de file le Président
du G.D.R. M. Moumin Bahdon pour une soi-disant offense au chef de l'Etat.
Importante manifestation pacifique de soutien et de solidarités
aux trois députés du G.D.R. en face de l'Assemblée
Nationale. Cette importante manifestation a été fortement
réprimée par les forces de Police.
Communiqué de presse, par le Secrétaire du Bureau de l'Assemblé
Nationale, mettant en cause et accusant " la manière d'une
prise à la hâte et d'une manière arbitraire "
tout en refusant le droit à la défense lors de la levée
de l'immunité parlementaire des trois Députés.
18 Juin 1996
Création de la Coordination de l'Opposition Djiboutienne (C.O.D.)
entre le G.D.R. et le P.N.D. et le F.U.O.D.
9 Juillet 1996
Enormes manifestations de soutien au cinq personnalités dans
la rue de la capitale jusqu'au Palais de Justice contre la parodie de
Justice du procès d'assassinat politique.
31 Juillet 1996
Décision du Conseil Constitutionnel condamnant la levée
de l'immunité parlementaire. Le Conseil Constitutionnel constate
l'inexistence d'une Résolution et déclare que la Décision
du Bureau de l'Assemblée Nationale sur la levée de l'immunité
parlementaire est anticonstitutionnelle
7 Août
1996 Condamnation illégale et anticonstitutionnelle de cinq personnalités
politiques à 6 mois de prison ferme, mais surtout à cinq
ans de privation des droits civiques pour un " soit - disant délit
" : il s 'agit de :
- Monsieur le Député MOUMIN BAHDON, président du
G.D.R.
- Monsieur le Député ALI MAHAMADE HOUMED
- Monsieur le Député AHMED BOULALEH
- Monsieur ISMAEL GUEDI HARED
- Monsieur ABDILLAHI GUIRREH RAYALEH
17 Novembre 1996
La Cour Suprême a tout simplement confirmé l'arrêt
de la
Cour d'Appel sans tenir compte de l'inconstitutionnalité de cet
arrêt.
6 Mai 1998 La
gendarmerie se rend au domicile du Président M.MOUMIN et l'embarque
sans ménagement et sans mandat d'arrêt, le retenant dans
les locaux de 12h30 à 22h15 pour une confrontation avec une personne
qui en fait résidait en Ethiopie
7 mai 1998 Le Président MOUMIN BAHDON comparaît devant
un juge d'instruction pour une nouvelle affaire de financement du Frud
sud avec pour témoin une personne de nationalité éthiopienne
et qui a été ramenée d'Ethiopie pour la circonstance.
13 Mai 1998 Le Président MOUMIN se présente pour la deuxième
fois devant la Cour d'Appel. La Cour après avoir constaté
qu'elle n'avait pas été saisie de manière régulière,
décide de renvoyer sine die, l'affaire des " deux défenses
d'éléphants ". Il va s'en dire que la Cour a été
certainement préoccupée des nullités de procédure
ainsi que le vide totale de ce dossier.
Dans la nuit du 13 mai 1998, une balle est tirée à partir
d'une voiture à 20h20 sur son domicile de M.MOUMIN BAHDON, d'après
les témoins cette voiture est une Land - Cruiser blanche, toute
neuve, ayant la forme d'une fourgonnette à trois portes et sans
plaque 'immatriculation.
L'enquête a été remis à la Brigade Criminelle
de la Police et encore classé sans suite.
17 Août
1998 Ordonnance de main levée du contrôle Judiciaire
3 Septembre 1998
M. MOUMIN BAHDON et M AHMED BOULALEH sont auditionnés par le
Procureur de la République pour un soit disant " Coup d'Etat
".
5 Septembre 1998
Première audience de la Cour Correctionnel pour un soit disant
" Coup d'Etat "
12 Septembre
1998 Deuxième audience de la Cour Correctionnel pour un soit
disant " Coup d'Etat " MM. MOUMIN BAHDON et AHMED BOULALEH
La Cour, les a condamné à un an de sursis et 1.000.000
FD
d'amende.
1 Octobre 1998 Passeport confisqué par la police de l'air et
des frontières (PAF) après avoir enregistré ses
bagages et en possession de sa carte d'accès à bord AIR
FRANCE et ceci sans aucune justification, d'une manière vulgaire
et
humiliante.
19 janvier 2000
La Cour d'Appel, a tous relaxé après deux reports en 1999,
reconnaissant par là l'absence totale de toutes preuves matérielles
car les faits reprochés sont inexistants et le soit disant "
Coup d'Etat de la nuit du 15 au 16 Août 1998 " n'était
qu'une pure invention du Chef du Gouvernement et de son équipe
afin d'assurer et d'asseoir la succession présidentielle. Ce
jugement à la Cour d'Appel est le premier dans les annales des
procès politiques depuis notre indépendance.
15 avril 2000
La condamnation par contumace du Tribunal de 1er Instance à six
mois
de prison avec sursis, alors que M. Moumin et cinq autres personnalités
de sa famille n'étaient pas présent à l'audience
pour une affaire concernant le FRUD SUD, dont l'appartenance avait été
revendiquée par le Président du FRUD M. Dini.
17 avril 2000
M. Moumin Bahdon et les cinq autres personnalités de sa famille
ont fait
opposition au jugement du tribunal de 1er instance qui les avaient
condamnés par contumace.
19 juin 2000
Convoqués par la Cour d'Appel, son Président a déclaré
dès l'ouverture de
l'audience que la convocation était une erreur et qu'ils seraient
convoqués ultérieurement
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LE
RENOUVEAU
N° 366 du
Jeudi 29 Juin 2000
ENVIRONNEMENT
URBAIN
INCENDIE A
BALBALA
Un incendie lourd de conséquences a touché samedi dernier
au soir le Quartier Tranche 3 de Balbala, au 4ème arrondissement.
Le sinistre s'est déclaré aux environs de vingt-et-une
heures trente minutes dans un pâté de maisons en planches
et tôles galvanisées. Aggravé par un vent perceptible
depuis l'après-midi sur le plateau de Balbala, le feu s'est vite
propagé, atteignant tout le voisinage de la maison où
il s'est allumé.
Surpris pour la plupart d'entre eux dans leur sommeil, les habitants
ont été pris de panique. Ils ont dû quitter dans
la débandade leurs pénates. Heureusement, les riverains
leur ont porté secours, les aidant à évacuer les
lieux et à sauver ce qui pouvait l'être. De même,
ils ont rapidement alerté les pompiers.
Lesquels, démunis et démoralisés par les retards
de solde excessifs, sont arrivés en retard avec leurs modestes
moyens et ont dû lutter plusieurs heures durant pour maîtriser
le feu. Ils ont finalement pu venir à bout du sinistre à
force d'acharnement.
Il n'empêche que l'incendie a provoqué mort d'homme, emportant
à jamais une fillette de 13 ans, Hibo Elmi Askar, surprise dans
son sommeil. Membre d'une famille nombreuse, ses parents (elle vivait
chez sa tante paternelle Hawa Askar) ne se sont pas aperçus de
son absence lors du sauve-qui-peut. Elle est tragiquement décédée,
brûlée vive.
Meurtrier, le sinistre s'est également révélé
très destructeur puisqu'il a ravagé pas moins de dix-sept
habitations. Toutes ont été consumées par le feu,
sauf l'une dont il subsiste quelques éléments.
Sur les causes de l'incendie, rien de précis n'est encore déterminé.
Les habitants concernés ne semblent pas en mesure de dire ce
qui a réellement provoqué le drame. " Nous nous sommes
réveillés dans les flammes ", répètent-ils
invariablement. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il suffit de peu
de choses pour que nos masures de planches et tôles galvanisées
s'enflamment. Surtout en cet été caniculaire où
l'on voit poindre le vent de khamsine.
C'est donc tout un quartier qui s'est retrouvé précipité
dans la deuil et la désolation, submergé par les cendres
et les odeurs du brûlé. Ce sont surtout dix-sept familles
qui se retrouvent sinistrées, privés de leurs maigres
biens et de leurs abris.
Les victimes n'ont enregistré aucun secours autre que la très
modeste solidarité des leurs et de leurs voisins. Aucune aide
(en dehors d'un peu de vivres venant de l'ONARS) n'est venue des pouvoirs
publics. Le ministère de l'Intérieur et le district de
Djibouti (dont relève administrativement le quartier touché)
brillent par leur défaillance. " Nous voilà sans
biens ni assistance ", murmure une mère de famille, les
larmes aux yeux, au milieu de son abondante progéniture dont
les frêles corps sont déjà marqués par l'épreuve.
Où est donc l'Office National d'Assistance aux Réfugiés
et Sinistrés (ONARS) ? Qu'est-ce qu'il attend pour réagir
et assister ces sinistrés comme il se doit ? Y a-t-il sinistrés
et sinistrés ? Les magasins se seraient-ils déjà
vidés ?
En tout cas, les victimes du feu de Balbala attendent toujours. Dans
la douloureuse et insoutenable situation des sinistrés sans assistance.
Dans le sort des laissés-pour-compte de toujours.
A suivre
SPORT
FOOTBALL :
LA FRANCE REALISE LE DOUBLE
Oui, la France
a remporté le championnat d'Europe, doublant ainsi son prestigieux
titre de championne du Monde de celui très prisé de championne
d'Europe.
C'était dimanche soir au terme d'un match de haut niveau contre
l'Italie. Les Français, qui étaient donnés favoris,
n'ont pas démarré en trombe. Ils ont même paru flotter
les premiers instants. Mais très vite, en grande équipe,
les Bleu Blanc Rouge ont trouvé leurs marques, imprimant leur
dynamique à la partie. Ni les occasions ni la volonté
de les transformer ne manquaient.
Mais les Italiens et leur grand (par la taille mais aussi par la qualité)
gardien de but verrouillaient leur lucarne. Mieux, ils ouvraient la
marque avec leur attaquant de pointe à la 55ème minute
du jeu. Les Français accusèrent le coup quelque peu mais
repartirent à l'offensive de plus belle. D'autant plus fort que
les footballeurs italiens sont réputés pour la solidité
de leur défense. Carte d'ailleurs largement utilisée par
l'équipe italienne qui a joué à fond le verrouillage.
Déjouant jusqu'à la fin le forcing français. De
sorte qu'une victoire italienne par un but à zéro se profilait,
devenant plus certaine au fil des minutes qui s'égrenaient.
Le temps officiel du match se terminait d'ailleurs par ce score de un
à zéro favorable à l'Italie. Les supporters italiens
présents au stade s'apprêtaient à donner libre cours
à leur joie. A l'instar de toute l'Italie, pays de football où
le ballon rond est loin d'être un sport comme un autre.
C'est dans cette ambiance lourde de fin de match que la situation sera
bouleversée. Comme cela, d'une seconde à l'autre. La France
marquant le but égalisateur trente secondes avant la fin du temps
de récupération par Victor Wiltor, joueur d'origine africaine
entré en deuxième période. Soulagement dans les
rangs français. Les hommes de Zinedine Zidane écarteront
ainsi une épée de Démocles sur le point de s'abattre.
Prolongation, qui tournera rapidement à l'avantage des Tricolores
qui, à la 7ème minute, logeront la balle au fond du filet
italien par une action magistrale du franco-argentin David Trezeguet,.
Instantanément, l'Italie sera tétanisée, pulvérisée,
par ce que l'on appelle le but d'or depuis la réforme de la réglementation
internationale du football en matière de prolongations. La France
gagnera. Le dépit changera de camp. La joie aussi.
La France n'aura plus qu'à s'adonner à la fête.
Grandiose fête qui commencera immédiatement au stade d'Amsterdam
et sur les ondes de RFI où les journalistes sportifs français
chargés du commentaire direct se laisseront aller à la
joie. Jacques Chirac et Lionel Jospin, présents à la tribune,
retrouveront le sourire et salueront à l'unisson le " génie
extraordinaire des footballeurs tricolores ".
Partout en France, les rues seront envahies par une foule en liesse.
Partout les coeurs battront au même rythme de la victoire méritée.
Encore une fois, donc, après cet historique Mondial de juillet
1998, la France est victorieuse. Pas la France minoritaire des petits
esprits frileux et du repli sur soi. Mais la grande France, celle des
Lumières et des Droits de l'Homme, la France plurielle, métissée,
la France des temps modernes. La douce France de tous ses fils et filles
aux couleurs multiples. Cette France riche de sa diversité acceptée,
source de fabuleux exploits.
Belle victoire. Belle expérience.
Félicitations
aux doubles champions du Monde et d'Europe.
CIVISME
LE COMMISSAIRE
DE LA REPUBLIQUE CHEF DU DISTRICT DE DJIBOUTI, DAHER ISMAEL KAHIN DIT
CHIDEH REPOND
Nous publions côte à côte, par souci de transparence,
notre lettre ouverte de la semaine dernière au Chef du district
de Djibouti, Monsieur Daher Ismaël Kahin, dit Chideh, et la réponse
qu'elle a suscitée de sa part.
" Monsieur,
Tant sur le fond que dans la forme l'éditorial ainsi que votre
lettre ouverte publiée à la page 4 de votre hebdomadaire
le Renouveau n° 365 du jeudi 29 juin 2000 sont particulièrement
calomnieux à mon égard et révèlent au grand
jour votre état d'esprit particulièrement dangereux qui
semble résulter d'une manipulation grossière par des individus
suffisamment lâches pour se cacher derrière votre plume.
Sur le fond, votre affirmation relative à mon terrain à
Balbala est non seulement fausse et mensongère mais aussi singulièrement
calomnieuse. En effet j'ai acquis le terrain dont je suis propriétaire
sis à Balbala Cheik Moussa plusieurs mois avant la décision
administrative d'installer dans le voisinage un groupe scolaire. Au
surplus et contrairement à votre affirmation mensongère
le terrain que j'ai acquis n'empiète en rien sur celui destiné
à l'Education Nationale.
Si vous aviez agi en vrai journaliste au surplus respectueux du Saint
Coran vous m'auriez interrogé avant toute publication et vous
auriez aussitôt obtenu les simples précisions qui changent
complètement la nature de votre article.
Au journaliste que vous prétendez être je rappelle à
cet égard que " les informations - comme les dettes - sont
quérables et non portables ".
Mais votre souci n'a jamais été d'informer à propos
de cette affaire mais de calomnier pour des raisons évidentes
que tous les djiboutiens connaissent parfaitement.
Votre attitude est diamétralement opposée à la
notion la plus élémentaire de justice car vous vous êtes
contenté d'une seule version sans chercher à connaître
s'il pouvait en exister une autre. Quelqu'un d'aussi malveillant vous
aurait raconté que j'aurai prétendument commis un meurtre
que vous vous seriez empressé de le publier sans même tenter
de prendre la plus élémentaire précaution de vérification.
Cet état d'esprit dans lequel vous vous trouvez est révélateur
du prétendu " état de droit " que vous concoctez
pour les djiboutiens.
J'ai été encore plus consterné de lire sous votre
plume que pour être prétendument heureux il ne faudrait
posséder aucun titre foncier ni avoir des revenus ni posséder
une grosse cylindrée laissant entendre par là que si par
malheur vous accédiez au pouvoir vous feriez la chasse à
la fois aux biens et à leurs propriétaires.
Dieu m'en est témoin aucun djiboutien ne saurait accepter de
vous suivre dans votre folie meurtrière de vous attaquer à
tous les biens privés.
En ce qui me concerne je continuerai à investir dans mon pays
parce que je n'en ai pas d'autres, parce que j'y suis attaché
et parce que je veux contribuer certes dans la mesure de mes moyens
mais de toutes mes forces à son développement économique
quelle que puisse être la morosité de la conjoncture économique
du moment.
Les développements figurants dans votre éditorial du même
journal sont encore plus consternants lorsque l'on sait que contrairement
à votre affirmation le podium installé par le district
de Djibouti à Balbala pour la nuit du 27 au 28 juin n'a subi
aucune dégradation et que bien au contraire cette manifestation
parfaitement nationale, populaire et sans précédent a
connu une affluence telle qu'elle a provoqué votre colère
enfantine.
Il en est de même en ce qui concerne les qualifications de "
misérables " et " fauchés " que vous avez
outrageusement employés à l'endroit des meilleurs artistes
djiboutiens auxquels se sont associés aussi généreusement
que spontanément d'autres artistes somaliens, congolais, indiens
etc... et non des moindres.
Pour votre gouverne je vous signale que malgré la crise économique
conjoncturelle qui hélas prévaut dans notre pays beaucoup
de Djiboutiens ont apprécié et ont participé pour
la plupart spontanément à une animation sans précédent
de notre capitale de sorte que les deniers publics ont été
du même coup préservés.
La liesse populaire venant surtout de la jeunesse et qui s'est prolongée
tard dans la nuit du 27 au 28 juin illustre l'ambiance qui prévalait
cette soirée.
En organisant les festivités de l'indépendance dans chaque
arrondissement de la capitale, le District de Djibouti (c'est-à-dire
non seulement le Commissaire de la République mais aussi tous
ses collaborateurs sans la moindre exception) a tenu à rendre
hommage dans la mesure de ses moyens à tous les martyrs de l'indépendance
et attirer ainsi l'intention de la jeunesse qui n'a pas connu la lutte
pour l'indépendance et encore moins les périodes sombres
de la colonisation sur l'impérieuse nécessité de
préserver et de perpétuer la flamme de la dignité.
Tout le monde l'a compris sauf, bien évidemment, les nostalgiques
de la colonisation.
Je saisis cette nouvelle occasion pour remercier toutes les personnes
dont il est impossible de donner ici les noms et qui ont préparé
pour certains bénévolement et spontanément, organisé
et participé à la commémoration de l'indépendance
de la République de Djibouti semblable à ce qui se fait
dans tous les autres pays du monde sans pourtant susciter un tel déchaînement
de haine fort heureusement unique à Djibouti puisqu'il n'émane
que de vous.
Je me réjouis donc d'avoir organisé les festivités
marquant la fête Nationale du 27 juin et je n'hésiterai
pas à les renouveler malgré la réticence des uns
et des autres.
Daher Ismaël Kahin "
NDLR :
Nous constatons qu'en dépit de son abondance, le texte du
chef du district, où les mots semblent employés pour eux-mêmes
et non pour ce qu'ils signifient, n'apporte pas le moindre début
de preuve à l'appui de ses allégations. Que ce soit pour
ce qu'il appelle les " festivités de l'Indépendance
" ou le terrain de Balbala Cheik Moussa, notre concitoyen assène
seulement ses " vérités ". Pour notre part,
loin de polémiquer sur une commémoration qui a fait couler
le sang, nous nous bornerons à publier un extrait du schéma
directeur d'aménagement et d'urbanisme qui établit clairement
que le site où Monsieur Daher Ismaël Kahin prétend
avoir acquis un terrain à bâtir appartient intégralement
à l'Etat qui l'a réservé aux " équipements
à créer " pour reprendre la terminologie du schéma
directeur. Monsieur Kahin ne conteste d'ailleurs pas dans sa réponse
qu'un groupe scolaire est prévu en ces lieux.
Ce que nous souhaitons souligner à l'adresse de notre concitoyen
et aîné, Monsieur Daher Ismaël Kahin, c'est que seul
le souci du bien commun nous anime. Ce que le serviteur public qu'il
est censé être devrait aisément comprendre. Servons
ensemble l'intérêt général, vous par votre
action administrative, nous par notre engagement citoyen, et le campement
sera bien gardé, pour employer une expression pastorale que nous
affectionnons.
Nous pouvons sans peine concevoir qu'après plus de deux décennies
de pensée unique et de verrouillage tous azimuts, le sens ancestral
de l'exercice démocratique se soit émoussé chez
certains, mais cela ne nous paraît nullement insurmontable. Persévérons
et l'esprit citoyen s'enracinera pour le bien de tous.
LETTRE OUVERTE
AU COMMISSAIRE DE LA REPUBLIQUE , CHEF DU DISTRICT DE DJIBOUTI MONSIEUR
DAHER ISMAEL KAHIN DIT CHIDEH *
par DAF
(Renouveau n°365 du jeudi 29 juin 2000)
Cher concitoyen,
Je ne puis me retenir de saisir ma plume de pasteur nomade pour m'adresser
à cet autre pasteur nomade que vous êtes. Je me permets
de m'adresser à vous sur un sujet qui m'interpelle et me préoccupe.
Tout autant d'ailleurs que les autres consciences pastorales normalement
constituées.
Il s'agit du terrain sis à Balbala Cheik Moussa sur lequel, semble-t-il,
vous êtes en train d'édifier une jolie villa personnelle.
Après l'avoir entouré, non sans une certaine précipitation,
d'un haut mur d'enceinte ; ce qui vous laisse, une fois la villa achevée,
un espace assez vaste pour recevoir d'autres constructions.
Ce que je souhaite vous dire, cher aîné, c'est que vous
suscitez l'indignation générale. Tout Djibouti bruit de
protestations, auxquelles je souscris, contre votre chantier. Pour autant
que je sache, nos concitoyens sont unanimes à condamner votre
construction pour la simple raison que le terrain qui l'accueille appartiendrait
à l'Etat, plus exactement au ministère de l'Education
Nationale qui le destine à la réalisation d'un groupe
scolaire. Ce serait donc le terrain d'un équipement social que
" vous vous seriez attribué " pour reprendre l'expression
souvent entendue à votre endroit concernant cette parcelle.
J'avoue que cette affaire me révulse au plus haut point. Je vois
en effet l'avenir d'un enfant assassiné sous chaque parpaing
du chantier en question, si telle est la vérité. Pourquoi
vouloir priver notre progéniture de son école alors même
que l'espace libre abonde à Balbala ? D'autant que vous ne manquez
pas de titre fonciers. Je ne parviens pas à me l'expliquer. Un
appétit foncier, pour ne pas dire mercantile, exaspéré,
comme je me le laisse répéter partout où j'interroge
sur les motivations qui président à votre chantier ? Mais
même cela doit avoir des limites, si toutefois il correspond à
la vérité !
Cher aîné, je n'ai, moi, aucun titre foncier, encore moins
des revenus de rente ou de grosses cylindrées rutilantes à
air conditionné. Pour autant, je ne me porte point mal. Je suis
même très heureux.
C'est que le bonheur ne réside point dans l'accumulation matérielle
douteuse ni dans la fuite en avant. Il réside dans la paix intérieure
, dans cet accord avec soi-même visiblement si difficile à
réaliser pour certains.
" Ne fais ni ne tolère l'injustice ", nous enseigne
la sagesse pastorale, digne représentante de la conscience universelle.
Le Saint Coran le confirme qui commande de faire le bien et de se garder
du mal.
Cher concitoyen, loin de moi toute idée de vous seriner des leçons.
Je vous fais seulement part de mon sentiment. En prenant l'opinion nationale
et... internationale à témoin.
J'espère vivement que vous comprendrez le sens de ma démarche
et réagirez positivement.
Une telle réaction de votre part, outre qu'elle sauverait beaucoup
de nos enfants, vous grandirait, car elle apporterait la preuve que
vous n'êtes pas au-dessus de la loi, que vous avez du cur
et que vous êtes capable de ne pas persister dans l'erreur.
Très concitoyennement à vous.
MONDE
LES ETATS-UNIS
D'AMERIQUE COMMEMORENT LEUR 224ème ANNIVERSAIRE
Les Etats-Unis
d'Amérique ont célébré mardi 4 juillet 2000
dernier leur 224ème anniversaire de la proclamation de leur Indépendance,
qui a marqué l'émancipation des treize colonies originelles
du Nouveau Monde de la Couronne britannique. Cet événement
national fondateur donne chaque année lieu à des réjouissances
officielles comme à des festivités populaires sur le territoire
américain.
A l'extérieur des frontières américaines, la célébration
de la fête nationale est essentiellement le fait des ambassades
accréditées auprès des gouvernements étrangers.
Elles organisent des réceptions auxquelles elles convient les
Américains résidant sur le territoire d'accréditation
mais aussi les officiels et les acteurs en vue du pays d'accueil.
C'est ainsi qu'à cette occasion l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique
à Djibouti a organisé le mardi 4 juillet 2000 de 19 à
21 heures, sous la houlette de Madame l'Ambassadeur Lange Schermerhorn,
une réception dans l'enceinte de la chancellerie.
Un grand nombre d'invités ont participé à la soirée
où l'on était loin de la disette régnant en nos
contrées puisque l'on pouvait manger et boire à volonté.
Des officiels djiboutiens, des membres de l'opposition djiboutienne,
des diplomates étrangers, des acteurs de la société
civile nationale, des officiers français... souvent accompagnés
de leurs épouses, étaient là qui honoraient de
leur présence cette réception commémorative de
l'Indépendance de ce qui est devenu la Superpuissance Mondiale
que l'on connaît.
Comme il se doit, Son Excellence Lange Schermerhorn a prononcé
un discours. Elle a rappelé le chemin parcouru par son pays,
la construction institutionnelle américaine fondée sur
les principes éprouvés de la démocratie universelle,
et a rendu hommage à la sagesse des fondateurs de sa nation.
Elle a souligné l'effort constant de perfectionnement démocratique
à l'uvre aux Etats-Unis d'Amérique.
Concernant Djibouti, Madame l'Ambassadeur a évoqué le
potentiel prometteur de notre pays et sa vocation à devenir un
modèle démocratique pour le continent africain. A cet
égard, elle n'a pas manqué de saluer la signature de l'accord-cadre
du 7 février 2000 entre le Front pour la Restauration de l'Unité
et de la Démocratie (FRUD) dirigé par le président
Ahmed Dini Ahmed (et allié de l'opposition civile) et le gouvernement,
ainsi que les négociations en cours pour sa mise en uvre
dans l'intérêt de tous les Djiboutiens et Djiboutiennes.
Elle a également exhorté les participants à la
conférence de réconciliation somalienne d'Arta à
saisir l'occasion qui s'offre à eux pour aboutir à la
réconciliation de tous les Somaliens.
Madame Schermerhorn a terminé son discours par une touche personnelle
liée à son départ prochain de notre sol. Elle a
tenu à dire son attachement pour notre pays et à remercier
tous ceux et toutes celles, djiboutiens et non djiboutiens, qu'elle
a pu connaître et apprécier sous nos cieux.
Nous la remercions à notre tour et lui souhaitons bonne fin de
séjour.
NECROLOGIE
MOHAMED
AHMED N'EST PLUS !
Mohamed Ahmed
dit Qeysaytu est décédé le mercredi 28 juin à
Obock-ville, des suites d'une longue maladie.
Mohamed Ahmed était connu et apprécié par ses concitoyens
pour sa générosité et sa sincérité
envers les gens.
Mohamed Ali Dagueh, porte-parole de l'association des Obockois déplacés,
Kamil Houmed dit Platini, Ali Mohamed Dato, Abdo Mola, l'imam de la
mosquée d'Obock ainsi que le corps médical d'Obock adressent
leurs sincères condoléances à la famille du défunt.
Allah l'accueille parmi les siens et que la terre d'Obock lui soit légère.
De même, le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau
national ainsi que les militants et sympathisants du Parti adressent
leurs sincères condoléances à la famille du défunt.
Allah l'accueille en son Paradis Eternel. Amin.
MOUSSA
HASSAN BOUH DISPARAÎT
Moussa Hassan
Bouh est décédé samedi dernier 1er juillet 2000
à l'hôpital général Peltier.
Né en 1945 à Djibouti, Moussa était un grand patriote
et un militant de première heure de la démocratie. Il
militait dans les rangs du Parti du Renouveau Démocratique (PRD)
où il comptait au nombre des responsables de la 4ème fédération.
C'était un homme pieux, versé dans la connaissance de
l'Islam.
Il laisse trois épouses et huit enfants (4 garçons et
4 filles).
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau national ainsi
que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille
en son Paradis Eternel. Amin.
IBRAHIM
MOUSSA NOUS QUITTE
Ibrahim Moussa
Farah est décédé dimanche 2 juillet 2000 à
Djibouti.
Né en 1944 à Djibouti, Ibrahim Moussa était un
digne fils du pays. Très connu et apprécié de ses
concitoyens, il s'était imposé comme un entrepreneur de
travaux publics et privés dynamique et sérieux. C'était
un homme d'honneur et de cur.
Il laisse derrière lui une famille nombreuse de neuf enfants
et l'image méritée d'un grand Djiboutien.
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau national ainsi
que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille
en son Paradis Eternel. Amin.
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Sommaire 'Le Renouveau' ----------------------
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DJIBOUTI
ne règle plus ses dettes à la communauté internationale
...
au risque d'un blocage complet des aides internationales ...
Ce
message de la Banque Mondiale a été transmis au Ministre
des Finances, au Directeur des Finances, au Trésorier Payeur
Nationale de la République de Djibouti et à l'Ambassade
de la République de Djibouti à Washington.
Nous pensons que ce montant d'environ 10 Millions de FD ne présente
les cotisations annuelles verser à l'IDA.
Subject : IDA-OVERDUES
NOTICE - DJIBOUTI
WASHINGTON D.C. JUL 07, 2000
NOUS VOUS INFORMONS QUE LES MONTANTS FIGURANT CI-DESSOUS N'ONT PAS ENCORE
ETE REGLES. NOUS VOUS PRIONS DE BIEN VOULOIR EN EFFECTUER LE PAIEMENT
DANS LES PLUS BREFS DELAIS. VEUILLEZ NOTER , QUE SI LES MONTANTS DUS
NE SONT PAS REGLES DANS LES 30 JOURS APRES LA DATE D'ECHEANCE, AUCUN
PRET OU CREDIT POUR LE GOUVERNEMENT, Y COMPRIS LES PRETS OU CREDITS
GARANTIS PAR CELUI-CI, N'EST PRESENTE AU CONSEIL D'ADMINISTRATION ET
LES PRETS ET CREDITS DEJA APPRROUVES NE SONT PAS SIGNES TANT QUE LA
TOTALITE DES MONTANTS DUS N'A PAS ETE INTEGRALEMENT REGLEE. LES MONTANTS
DUS AU TITRE DES PRETS DE LA BIRD FONT L'OBJECT D'UN AVIS SEPARE.
PRETS/ CREDITS DATE DE PAIEMENT MONTANT
IDA 13030 HIGHWAY MAINTENANCE JUL 01, 2000 USD 58,920. 00
VEUILLEZ ADRESSER TOUTE QUESTION CONCERNANT CETTE NOTE A Sylvestre K.
Zigan, DIVISION DE LA COMPTABILITE DES PRETS ET DES SERVICES AUX EMPRUNTEURS,
DEPARTEMENT DES PRETS, INTBAFRAD.
CONSIDERATION DISTINGUEES, Sylvestre K. Zigah
___________________________________________
Note des lecteurs
:
International Development
Association (IDA) est une
association qui est sous la coupole de la Banque
Mondial (World Bank) et qui se charge de financer les
projet de construction ou d'entretien routier. L'objet
HIGWAY MAINTENANCE, c'est l'entretien et les
réparations des grandes artères de la ville de
Djibouti.
Note de l'ARDHD
A rapprocher des dépenses
somptuaires de Mme GUELLEH à Paris ....
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Sommaire ---------------------------------------------------------
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13/07
REPORTERS SANS FRONTIERES
International
Secretary
Africa desk
5, rue Geoffroy
Marie
75009 Paris-France
Tél : (33) 1 44 83 84 84
Fax : (33) 1 45 23 11 51
E-mail : afrique@rsf.fr
Web : www.rsf.fr
____________________________________________________________________________
PRESS FREEDOM ALERT
13 July 2000
___________________________________________________________________________
Somalia
Journalist arrested in Puntland
In a letter sent
today to the President, Colonel Abdullahi Yusuf Ahmed, Reporters Sans
Frontières (RSF) protested against the arrest of Mohamed Abdulkadir
Ahmed, editor-in- chief of the private weekly Sahan, in Puntland. RSF
urged him to do everything in his power to ensure that the journalist
was released immediately. "As far as we know he did no more than
exercise his right to inform as guaranteed in the Article 6.2 of the
Charter for Puntland State", added Robert Ménard, the RSF
General Secretary.
According to
the information collected by RSF, Mohamed Abdulkadir Ahmed was arrested
by police in Bossasso (Regional State of Puntland) on 11 July 2000.
He was beaten, then taken to the port of the town and put inside a container.
He had been writing articles in support of the ongoing Somali peace
talks in Djibouti and criticising the Puntland "governement"
for boycotting the conference, which aims to restore a central government
in Somalia. Puntland has refused to attend the talks, which were initiated
by President Ismail Omar Guelleh of Djibouti and which started on 2
May.
Reporters Sans
Frontières also recalled that three others journalists, Abdulkadir
Ali and Mohamed Deeq, from Sahan, and Ahmed Mohamed Ali, from Mandeeq,
were detained in Puntland in August 1999.
Secrétariat
international
Bureau Afrique
5, rue Geoffroy
Marie
75009 Paris-France
Tél : (33) 1 44 83 84 84
Fax : (33) 1 45 23 11 51
E-mail : afrique@rsf.fr
Web : www.rsf.fr
___________________________________________________________________________
URGENT - LIBERTE DE LA PRESSE
13 juillet 2000
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Somalie
Un journaliste arrêté au Puntland
Dans une lettre
adressée au colonel Abdullahi Yusuf Ahmed, président de
l'Administration somali régionale du Puntland (autoproclamée
en août 1998), Reporters sans frontières (RSF) a demandé
la libération du rédacteur en chef de l'hebdomadaire privé
Sahan, Mohamed Abdulkadir Ahmed. "A notre connaissance, ce journaliste
n'a fait qu'exercer son droit à informer, comme garanti par l'article
6.2 de la Charte du Puntland", a ajouté Robert Ménard,
le secrétaire général de l'organisation.
Selon les informations
recueillies par RSF, Mohamed Abdulkadir Ahmed a été arrêté
par la police à Bossasso dans la région du Puntland, le
11 juillet 2000. Le rédacteur en chef a été battu
avant d'être conduit au port de la ville, où il a été
enfermé dans un container. Plusieurs articles critiques envers
l'administration du Puntland semblent être à l'origine
de son arrestation. L¹un d¹eux soutenait ouvertement les négociations
de paix à venir concernant la Somalie et reprochait au gouvernement
du Puntland de boycotter cette conférence qui a pour but de restaurer
un gouvernement central en Somalie (il n¹y en a plus depuis 1991).
RSF a également
rappelé que trois autres journalistes, Abdulkadir Ali et Mohamed
Deeq, de l'hebdomadaire privé Sahan, et Ahmed Mohamed Ali, du
journal Mandeeq, avaient été détenus pendant une
semaine au Puntland, en août 1999.
Jean-François
Julliard
Bureau Afrique / Africa desk
Reporters sans
frontières
5, rue Geoffroy-Marie
75009 Paris - France
Tel : 33 1 44 83 84 84
Fax : 33 1 45 23 11 51
e-mail : afrique@rsf.fr
web : www.rsf.fr
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de citer la source de la façon suivante :
"Extrait du site de l'ARDHD -
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