25/04/02
A lire sur LOI : ETHIOPIE - Pénurie d'essence suite à
une grève
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 20/04/2002
La grève de cinq jours, la semaine passée, des camionneurs
reliant l'Ethiopie à Djibouti, a engendré un début
de pénurie d'essence à Addis Abeba. (...). [Total
: 218 Mots].
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25/04/02
A lire sur le site du GED, un article fort bien expliqué
sur les risques d'une éventuelle dévaluation du
FD.
Lien : http://www.gouv-exil.org/15_communique/com001.htm
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24/04/2002:
Lu sur le site du GED : appel à manifester à Bruxelles
le mercredi 24 avril contre le racisme. (et non le jeudi 25 comme
cela avait été annoncé par erreur)
Le
Président du GED demande aux Djiboutiennes et Djiboutiens
de Bruxelles de sassocier à la manifestation organisée
par les associations pour le respect des droits humains et de
lutte contre toutes les formes de racisme et d'exclusion.
Bruxelles,
le 24 avril 2002.
Au
nom du Gouvernement en Exil de Djibouti et de lopposition
politique djiboutienne, le Président du GED, Mahamoud Idriss
Ahmed, demande instamment aux Djiboutiennes et aux Djiboutiens
qui demeurent à Bruxelles ou en périphérie
de la capitale de participer à la manifestation organisée
par les associations de respect des Droits humains et de lutte
contre toutes les formes de racisme et dexclusion qui se
déroulera aujourdhui mercredi 24 avril 2002.
Cette
manifestation, à laquelle participeront de nombreux élus
belges dont M le Sénateur Jean Corni, débutera à
16 heures à la Gare de Luxembourg (métro Trône).
Mahamoud
Idriss Ahmed
Président du GED
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24/04/02
Quelles peuvent être les conséquences du résultat
des élections présidentielles en France sur la coopération
avec Guelleh ? (Par Roger Picon)
Le "
cocorico " d'Ismaêl Omar pourrait n'être qu'un
couac, plus dure sera sa chute.
En prolongement
des résultats du premier tour des élections présidentielles
en France, quelques pourraient être les interprétations
des uns, des unes et des autres il est un fait que cette situation
va faire obligation au monde politique de regarder le " pays
réel " en face et à trouver dans l'urgence
le moyen de rétablir les choses dans cette France qui reste,
quoi que certains puissent en penser, la patrie des droits de
l'homme et de la liberté.
La question
est de savoir quelles pourraient-être les incidences sur
la politique future de la France à l'égard de la
dictature, de " la gabegie " imposées par Ismaël
Omar en République de Djibouti ?.
Ce que l'on
peut en penser c'est que la France, comme l'Union européenne
ne contribueraient plus financièrement à l'avenir
et avec la même facilitée au " panier percé
" mis en place, entretenu par Ismaël Omar à son
profit et à celui de ses quelques " complices inféodés
" qui ferment les yeux devant l'abject ou règnent
sur le pays par la terreur, en violation de tous les droits humains.
Fini le temps
où les instances internationales et la France, principal
bailleur de fonds de l'UE, considéraient qu'après
avoir donné 1000 FDJ, si 300 FDJ parvenaient à servir
directement l'intérêt de la population djiboutienne
.c'était un moindre mal et qu'il convenait de ne
pas s'immiscer dans les " affaires intérieures d'un
état souverain ".
Un état qui entretient la pauvreté du peuple et
ne survit que par l'apport incessant d'aides internationales ne
peut se prévaloir d'une quelconque souveraineté
; ce serait trop facile.
Il a une obligation de résultats vis à vis du peuple
et de ses bailleurs de fonds.
Dans les nouvelles
dispositions chaque pays, attributaire de ces aides nécessaires
au redressement économique et aux projets prioritaires,
aurait l'obligation d'en justifier le bon emploi ce qui signifie
clairement que les possibilités de détournements
vont s'amenuiser.
Habitué
qu'il est à falsifier les réalités, à
s'accorder de tout en laissant croire qu'il pourrait être
l'ami de tous, le " cocorico " que pourrait lancer Ismaël
Omar après ces présidentielles françaises
pourrait n'être au final qu'un couac.
Rappelons-nous
qu'en un temps au sommet de Cotonou, le président Chirac
avait clairement exprimé au président Gouled le
refus de la France de considérer pour l'avenir Ismaël
Omar comme représentatif de la Nation djiboutienne.
Souvenons-nous
ce que fut l'attitude d'Ismaël Omar suite aux déclarations
de l'envoyé de Paris fin 1995 qui précisait "
que la France ne traiterait qu'avec un seul interlocuteur dans
la succession à la présidence de la République
de Djibouti qui semblait se dessiner ".
Il fit incarcérer ses deux compères du RPP et l'on
sait maintenant quelles furent les dispositions qu'il prit à
l'égard du regretté Mohamed Djama Elabé.
Si la réaction
d'Ismaël Omar eut le don de " prendre de vitesse "
la France d'alors, plus ancrée à résoudre
ses difficultés de cohabitation qu'à se pencher
sur le problème djiboutien, rien n'autorise à affirmer
qu'elle cautionnerait aveuglément le régime dictatorial
mis en place par Ismaël Omar qui n'a pas de cadre économique
admissible et se révèle de plus en plus sanguinaire.
" La
Politique a parfois des logiques que la raison humaine rejette
" serait-on tenté de dire en la circonstance mais
il nous faut aussi admettre que l'Union Européenne et la
France ne sauraient tolérer plus longtemps que les limites
de l'acceptable ne soient franchies en matière de "
mauvaise gouvernance " et de violations des droits humains.
En ordonnant
que sa garde républicaine tire à balles réelles,
Ismaël Omar a démontré l'extrême fragilité
de son pouvoir de la terreur et son refus d'instaurer un dialogue
démocratique dans la République de Djibouti.
Les artifices
fallacieux utilisés par le passé pour tromper l'opinion
publique internationale et ses instances ont fait " long
feu ".
Lorsque le
bruit des balles résonne face à la population c'est
que la fin du régime est proche.
L'Union Européenne,
et la France dans le cadre de la Francophonie, ne pourraient pas
s'arranger d'un tel régime qui contreviendrait gravement
à la politique commune de l'UE redéfinie récemment
qui s'est fixée comme objectif prioritaire de faciliter
l'émergence et de ne soutenir dans tous les domaines que
les " Etats de droits" notamment en Affrique et certes
pas les dictatures desquelles l'opinion publique internationale
ne s'accommode pas.
Roger
Picon.
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24/04/02
A propos de l'article paru dans Addis Tribune (Lecteur)
C'est dommage
que l'ARDHD prenne position en faveur de l'une des deux communautés
impliquées dans le clash interethnique éthiopien.
On était au courant qu'une action armée commune
Afaro-Tigreenne avait eu lieu contre les Issas entre Gademedow
et Gabelelou. Les combats ont eu pour conséquence plusieurs
dizaines de morts et blessés.
Mais comme
l'extrait officiel d'Addis Tribune le sous-entend, c'est la mesentente
ethio-djiboutiennne qui est a l'orgine de l'attaque concertee
Afaro-Tigreenne et non la propagande soumise a l'ARDHD.
Sans en dire
plus j'espere que mon point de vue sera publie.
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Note
de l'ARDHD :
Merci
cher lecteur pour votre réaction.
Mais
je vous en prie, ne nous reprochez pas de répercuter une
informations qui provient d'une autre source et qui a été
diffusée sur Internet. Cette information concerne un événement
important sinon grave. Ce sont des lecteurs qui ont souhaité
qu'elle soit publiée, car elle relate des faits, qui pourraient
avoir leur importance dans l'avenir.
Ne connaissant
pas suffisamment la situation particulière en Éthiopie
et dans cette région, et refusant tout débat à
caractère ethnique, nous nous sommes bien gardés
de la commenter.
Rappelez-vous que nous nous sommes fixés, pour mission,
dans ce site, de diffuser de l'information, car Guelleh bloque
l'information. L'information dérange
toujours quelqu'un. Tout le monde aimerait ne retrouver
que les informations qui sont favorables à sa pensées,
à ses espérances et à ses objectifs ... tandis
que certains refusent qu'il y en ait d'autres. (Je connais quelqu'un
qui fait cela très bien à Djibouti. Seules les informations
qui lui conviennent sont publiées)
Alors
ils s'en prennent (aimablement) à notre Association, l'accusant
de travailler uniquement en faveur des uns. Très rapidement
de petites menaces sont prononcées : c'est la dernière
fois que je regarde votre site ... l'Observatoire a perdu sa crédibilité,
etc... Les Afars nous ont reproché d'être pro-Issa,
les Issa d'être pro-Afar, etc...
Et le
mal ethnique continue à sécréter la division
qui permet à Guelleh de régner et d'asservir le
peuple.
L'ingratitude
existe aussi ... Ceux qui critiquent, oublient parfois que le
site informe gratuitement depuis plus de trois ans (sans publicité
ni contribution financière) toute la communauté
djiboutienne aussi bien à Djibouti que dans le monde :
qu'il permet de faire passer des informations que Guelleh a caché
au peuple, etc.. Que son seul but est d'aider les Djiboutiens
et de dénoncer les crimes commis par le pouvoir. C'est
le support de tous les Djiboutiens et non celui de l'ARDHD : ils
peuvent s'y exprimer librement et anonymement de plus !
Le site
publie (à de très rares exceptions) tous les communiqués,
tous les rectificatifs et toutes les contributions qui lui sont
adressées. Qui pourrait dire le contraire ? En général
ceux qui se laissent emporter jusqu'à la critique, sont
ceux qui n'ont jamais adressé la moindre contribution et
qui ne participent donc pas à l'élaboration de leur
support.
Dans
votre cas, nous comprenons très bien que vous puissiez
ne pas être d'accord avec une information parue dans un
média éthiopien, mais ne cherchez pas à entraîner
l'ARDHD dans un débat ethnique qui n'a jamais été
le sien. Au lieu de nous adresser des reproches, il serait plus
constructif de nous adresser un rectificatif, une précision
ou un autre éclairage de la situation, que nous serions
heureux de publier. Ce serait faire preuve de maturité
et ce serait plus démocratique ...
La balle
est dans votre camp ! A votre plume.
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23/04/02
L'Agence Djiboutienne d'Ismaël (ADI) ne manque pas de toupet.
Les " dindons " de la farce macabre d'Ismaël Omar.
 |
Fidèle
à sa tradition de " falsification des vérités
" l'ADI ( Agence Djiboutienne d'Ismael
et de désinformation
) ne manque pas de toupet en réagissant 4 jours plus
tard, soit le 22, pour essayer maladroitement de donner,
sur le plan international, une image contrefaite des événements
du jeudi 18 avril 2002 justifiant ainsi l'ordre donné
de tirer à balles réelles sur des militaires
qu'elle reconnaît comme étant des invalides
de guerre ainsi que sur leurs familles qui les assistaient
dans leur déplacement.
"
Le parquet aurait ouvert une enquête axée sur
l'éclaircissement des circonstances dans lesquelles
ont pu survenir de tels incidents
" a
t-on l'aplomb d'écrire comme si les morts et les
blessés n'étaient que des incidents, des accessoires
très secondaires
dans une logique " guellienne
" que nous saurions admettre.
|
En se risquant
à banaliser grossièrement une telle attaque, odieuse
et intentionnelle, à l'égard d'invalides de guerre
et de leurs familles qui les accompagnaient, le journaliste, auteur
de cet article insipide, s'est délibérément
placé en marge du respect de l'humain comme l'ont fait
Hassan Saïd et le Lieutenant colonel Adbo Abdi Dembil, "
exécuteurs des basses uvres d'Ismaël Omar "
qui devront répondre de leurs actes assassins, en temps
et en heure, devant un Tribunal pénal.
Là
ne s'arrête pas l'humiliation faite aux militaires djiboutiens,
pour faire bon poids, bonne mesure l'ADI en " rajoute une
couche " et nous impose un supposé communiqué
du Haut Commandement militaire qui s'attache à tenter de
dresser un bilan idyllique des actions supposées accomplies
en faveur des démobilisés invalides.
De qui se
moque t-on ? qui espère t-on tromper par de telles hypocrisies
imaginaires ?.
Comme dans
la magistrature il existe un " journalisme debout "
et " un journalisme assis ".
En l'espèce, l'ADI ( Agence Djiboutienne d'Ismaël
et
de désinformation ) a créé le " journalisme
couché devant l'abject ", sans un mot de compassion
pour les familles de ces militaires décédés
ou blessés et leurs enfants.
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22/04/02
Le Haut-Commandement militaire s'exprime dans l'ADI sur tous les
avantages consentis aux blessés démobilisés
!! C'est impressionnant !
Note
de l'ARDHD : nous avons été imrpressionnés
par la liste des avantages qui sont consentis généreusement
à ces malheureux. Pensez donc :
- 26
logements au total, pour plusieurs centaines de personnes, construits
grâce à une collecte réalisée auprès
de leurs camarades (aucune charge pour l'Armée, en conséquence),
- une rémunération qui a pris fin de façon
inattendue, en février,
- l'Eau et l'Electricité gratuite, uniquement pour ceux
qui bénéficient d'un traitement de faveur décidé
par IOG,
-
......
Avec
tout cela, on ne comprend même plus qu'ils aient osé
manifester. Le Haut Commandement de l'Armée a du commettre
une erreur, qu'il se refuse à reconnaître ! ils ne
manifestaient que pour témoigner leur reconnaissance pour
toutes ces faveurs et pour toutes ces bontés exceptionnelles
et ils voulaient se rapprocher du Palais présidentiel pour
s'incliner devant IOG.
En un
mot, il ne faut pas se foutre de la "gu..." du monde,
ni des anciens soldats blessés, ni du peuple djiboutien,
ni de l'opinion internationale. Ce genre de déclaration
n'a d'efficacité, que dans la mesure où elle met
en en évidence le manque de respect et de considération
du régime pour ceux qui ont servis sous les ordres du dictateur
et qui en sont maintenant les victimes à double titre :
blessés et ruinés.
De là,
à dire que l'Armée nationale aurait pu avoir intérêt
à 'réduire' le nombre de pensionnés vivants,
afin de diminuer les charges, il y a une marge .... probablement
étroite, que seul un dictateur sanguinaire comme IOG pourrait
avoir outrepassé depuis longtemps. Dans le civil, cela
s'appelle du "dégraissage", mais on ne tue pas.
----------------------------------------------------
Extrait
de l'ADI
Dans son
communiqué remis à la presse, le Haut Commandement
de lArmée indique que depuis 1991, les Forces armées
djiboutiennes supportent et soccupent dun ensemble
dhandcapés allant du simple blessé superficiel
au paraplégique total. Larmée fournit des
efforts remarquables pour apaiser les souffrances de ces derniers.
Le communiqué poursuit que "les actions entreprises
en leur faveur sont éloquentes et parlent delles-mêmes
:
-
la
continuation de la perception de la solde avec un régime
de faveur depuis leurs blessures et ce jusquau 1er février
2002, sans pour autant participer pleinement à la vie
active,
-
la
collecte de solidarité de tous les officiers, sous-officiers
et MDR des Forces armées, ce qui a eu pour conséquence,
la construction de 26 logements sociaux dans un domaine militaire
spécialement attribué à leur faveur et
25 autres sont en cours de construction,
-
la
gratuité de lélectricité et de leau
pour tous les personnels logés sur directives de M. le
Président de la République, Chef Suprême
des Armées " constitueraient les principales mesures
réalisées dans ce cadre.
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22/04/02
Un Djiboutien arrêté dans le cadre de l'enquête
du 11 septembre doit rejoindre la France sous 48 heures (AP)
PHOENIX, Arizona (AP) - Malek Seif, ressortissant de Djibouti
vivant en France, arrêté après les attentats
du 11 septembre, a 48 heures pour quitter les Etats-Unis, a ordonné
lundi un juge fédéral américain. Fin février,
il avait admis avoir menti aux enquêteurs fédéraux
et reconnu être coupable d'une arnaque à la sécurité
sociale.
Dans le cadre d'un accord avec la justice, le juge Paul Rosenblatt
a condamné Seif à la peine qu'il a déjà
servie en détention préventive et a ordonné
qu'il soit escorté jusqu'à l'aéroport de
Phoenix, où il prendra un vol vers la France.
Jamais inculpé pour terrorisme, Seif connaissait l'un des
pirates de l'air présumé du 11 septembre, ainsi
que deux autres personnes arrêtées dans une école
de pilotage et une mosquée de Phoenix.
"Je suis venu dans ce pays pour avoir une carrière
de pilote professionnel, pas pour blesser quelqu'un", a-t-il
confié au juge. "J'ai fait mon erreur. Je reconnais
mon erreur. Laissez-moi rentrer chez moi pour que je puisse continuer
ma vie".
Il est notamment accusé d'avoir usé d'une fausse
identité grâce à laquelle il a obtenu l'asile
en 1998. Il affirmait être de nationalité somalienne
et avoir fui vers un camp de réfugiés du Kenya.
Ayant obtenu sous ce nom une carte de sécurité sociale,
il a ensuite utilisé cette fausse identité pour
toute une série de documents, permis de conduire, assurance,
comte en banque, etc.
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22/04/02
Deux prisonniers 'oubliés' à Gabode et libérables
depuis un an, commencent une grève de la faim pour protester
contre leur maintien illégal en détention
Djibouti,
Gabode le 1/04/02
MM.
FARAH DARAR BOUH
ET ALI WABERI DARAR
Emprisonné depuis le 3/07/95
à
Monsieur le Ministre de la Justice
Objet : Grève
de la faim
Monsieur le
Ministre,
Nous avons
le regret de vous informer que nous entamons une grève
de la faim le Lundi 8/04/02 pour protester contre l'illégalité
flagrante de notre détention alors même que nous
avons fini de purger notre peine.
En effet,
le 23/10/99 nous avons été condamnés à
une peine de 13 ans 'emprisonnement et cette peine s'est terminée
le 27 Juin 01 par le bénéfice des mesures de remises
de peine et autres grâces présidentielles intervenues
depuis la date de notre condamnation sans oublier le temps passé
en dépôt.
Le décompte
de notre peine a été effectué, avec nous
même, par la direction de la prison qui nous a déclaré
légalement en fin de peine le 27 Juin 01 sur la liste des
détenues libérables à cette date-la..
Malheureusement,
on nous a empêché de sortir ce jour là alors
même que nous avions passé toutes les formalités
comme d'autres détenues. Pour seule explication, on nous
a appris que le parquet général venait d'ordonner
notre maintien au détention par simple appel téléphonique.
Depuis lors,
nous restons séquestrés à Gabode et toutes
nos tentatives et requêtes pour obtenir une libération
n'ont jamais abouti.
En égard
à cette situation de non droit et honteusement arbitraire
et après 7 ans passés en prison, nous demandons
à être libérés en application des lois
en vigueur et sans autres préjugés.
Veuillez agréer,
Monsieur le Ministre, l'expression de nos meilleures salutations
Les intéressés

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22/04/02
Devant la Présidence de la République, manifestations
des mobilisés handicapés. (LDDH)

Le Président
COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 20 AVRIL 2002
Ces manifestations
se sont terminées dans un bain de sang.
Jeudi 18
avril 2002, des victimes de guerre des Forces Armées djiboutiennes
se
sont rassemblées à moins de cent mètres du
Palais présidentiel.
Dés 8h du matin, les Forces d'interventions de Police et
des manifestants invalides
de guerre se trouvaient face à face.
Cette manifestation pacifique aurait pour objectif d'envoyer des
émissaires, ou plus
exactement une délégation, qui devrait se rendre
auprès du Chef de l'Etat afin de lui
soumettre et lui expliquer leurs doléances, leurs revendications.
Environ,
une heure après, ordre fût donner aux Forces de l'ordre
de disperser les
manifestants handicapés et leurs familles qui les accompagnaient.
Face à
la lenteur de la répression des Forces de Police, qui n'osaient
pas employer
la manière forte contre ces handicapés, contre ces
personnes fragilisées, quand une
fusillade éclata, blessant grièvement plusieurs
personnes, et quatre auraient été
évacuées dans un état dit : " cliniquement
mort ".
Immédiatement, la panique et la rage s'instaurèrent
et la manifestation pacifique fut
sauvagement réprimée.
Il va s'en
dire, que les handicapés physiques, sans défense,
et dans l'impossibilité
de se sauver furent les premières victimes durement touchées.
Face à
ces répressions inhumaines, qui sont sans précédant
non seulement en République de Djibouti, mais très
probablement dans le monde entier, ces répressions sont
inadmissibles et horribles.
Comment comprendre
une telle répression intolérable, alors que ces
jeunes auraient répondu présents à l'appel
à la mobilisation nationale, appel lancé par l'ancien
président de la République, appel lancé "
pour sauver le pays contre une invasion des troupes d'un pays
voisin " alors qu'en réalité, c'était
le début d'une guerre fracticide entre les Forces Armées
et le Frud-Armée.
Comment réagir
face à cette répression inacceptable contre des
jeunes qui se sont mobilisés pour défendre et sauver
leur patrie, des jeunes qui ont perdu une partie de leur corps
et qui sont à jamais handicapés, à jamais
invalides, à jamais dépendants.
Que faire
contre une volonté politique à vouloir toujours
couvrir des bavures policières qui malheureusement tuent
à chaque fois ?
Que faire
contre une volonté politique de vouloir couvrir toujours
les auteurs d'homicides volontaires ?
Que faire
contre une volonté politique certaine, qui consiste d'accorder
l'impunité aux éléments , qui froidement,
utilisent des balles réelles pour soit-disant " canaliser
" , " maîtriser " des manifestations pacifiques
?
Pourquoi aurait-on
tiré à balle réelle contre des manifestants
?
Pourquoi ? contre des handicapés, des invalides qui ne
supportent plus de vivre dans la misère, sans autre revenu
que celui de la mémoire d'avoir versé son sang pour
la patrie, d'avoir versé leur sang pour la défense
de l'intégrité du Territoire nationale.
Qui est en
fait cet Officier Supérieur de la Garde Présidentielle
? Est-ce lui le tueur ?
Est-ce bien celui qui passe du béret bleu au calot noir,
puis récemment au béret rouge ? Est-ce bien celui,
qui grimpe facilement d'échelons, de grades ? Est-ce bien
celui que l'on surnomme le " tueur des portes ", pour
avoir tiré sur le portail extérieur d'un Opposant
?
La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains ( LDDH ) demande à la Justice de son
pays d'obéir qu'à leur conscience, et de s'atteler
rapidement afin de déterminer le ou les auteurs des présumés
homicides volontaires ;
La LDDH ne
peut que déclarer qu'elle est et restera aux côtés
des victimes de cette répression inqualifiable, et fera
tout ce qui est en son pouvoir pour combattre l'impunité
;
La
LDDH est très, très préoccupée, depuis
le 18 avril 2002, par les descentes à des heures illégales
des Forces de répressions dans les logements d'un certain
nombre des participants de la manifestation des handicapés,
elle est aussi très inquiète de la " chasse
aux sorcières " appliquée par la police politique
à un certain nombre des participants à cette manifestation,
voire même à des proches.
M.
NOEL ABDI Jean-Paul
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22/04/02
Afar-Issa Clash Causes Fuel Shortage Panis
Extrait d'Addis Tribune (Addis Ababa)
April 19,
2002
Posted to the web April 19, 2002
Fighting between
Afar and Issa communities along the main Djibouti highway, from
Gadamaitu up to Giwane resulted in fuel shortage panic in the
capital last week and early this week. Long queues were observed
in the capital until early this week. Fuel truck drivers that
shuttle between Addis and Djibouti last week refused to go beyond
Awash without army protection after one driver was killed in the
shoot-out between the two communities. In areas like Awash, fuel
attendants said they had no fuel to sell for three days last week.
The Ethiopian
petroleum Enterprise, however, said there is no shortage of fuel
and there is enough stock at its depots. Trucks are now shuttling
between Addis and Djibouti, according to the Enterprise.
For the last
decade the Issas with their herds of livestock have encroached
further and further into Afar territory, and have allegedly been
responsible for several robberies on vehicles along the main road.
The Afars say the government has generally been sympathetic to
the Issas, with an eye to maintaining good relations with the
government in Djibouti, which is dominated by ethnic Issas.
The various
peace committees set up to deal with the problem of the Issa incursions
have generally ruled in the Issas' favour, and year by year have
allowed the Issas to move further and further into Afar territory.
The Afar now regard themselves at war, with Sultan Ali Mirah and
others last week contributing food for the fighters defending
Afar land, sources told Addis Tribune. Meetings were held recently
in Awash town between Afars and elders from the pastoralist Oromo
communities, the Kireyou and Ito, to establish a common defense
line, to prevent the Issas from encroaching further, the same
sources said.
"We the
Afar have responded to every call for Ethiopia's defense, but
when we are invaded we have been left to deal with the invaders
by ourselves. The Djibouti government very well armed them, with
heavy and modern weapons against our Klashinkovs. The government
is making a very big mistake to take the side of the Issas, and
to allow them to move further and further into our land. Next
year they will be in Addis Ababa, and maybe that's when people
will wake up," said an Afar in Awash town explaining why
they feel let down.
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20/04/02
Un cousin de Guelleh, condamné en Suède, est sous
le coup d'une mesure d'expulsion, après avoir purgé
une peine de prison ferme. (Lecteur)
La Cour d'Appel
de Malmö, la 3ème ville de Suede a non seulement confirmé
la condamnation du Tribunal correctionel de Kristianstad, mais
elle a augmenté la peine qui est passée de 5 à
6 ans. Elle a confirmé aussi la mesure d'expulsion d'Ismail
Mohamed.
Ismail Mohamed
se prétend de Nationalité Somalienne, mais dans
les faits, c'est un Djiboutien. Il est un cousin proche d'Ismail
Omar Guelleh.
Quel est le chef d´inculpation ?
Avoir contaminé sciemment avec la maladie du Sida plus
de 10 jeunes filles suédoises dont la plus jeune n'était
agée que de 16 ans. Bien que se sachat atteint de cette
maladie, il s'était volontairement refusé à
appliquer les prescriptions et les conseils d'hygiène donnés
par ses médecins.
En première instance, le Tribunal correctionel de Kristianstad
l'avait condamné à 5 ans de prison ferme et à
l´expulsion définitive immédiatement aprés
avoir purgé sa peine de prison, soit le 20 mars 2002. Il
avait fait appel de la décision, qui vient d'être
confirmée et même agravée par la Cour d'Appel.
Ismail Mohamed était arrivé en Suéde, il
y a 3 ans.
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20/04/02
Le Maire de Djibouti et Abdillahi "nouveau" ont été
relâchés par la Police belge vendredi soir vers 21
h 30.
On nous signale
que le Maire de Djibouti et son accompagnateur sont sortis libres
du Commissariat de Police vers 21 h 30, après un interrogatoire
serré de trois heures environ. Soulagé, d'après
les témoins, Le Maire aurait pu embarquer dans le dernier
Thalys à destination de Paris.
Il devait
reprendre l'avion à Paris, ce matin, pour rejoindre Djibouti.
Selon des sources bien informées, les deux hommes auraient
fait des déclarations parfois contradictoires et ils auraient
jusitifié leur présence par une réunion à
Namur sur les villes des états "en voie de développement.
Ils auraient signé un procès-verbal dans lequel
ils pourraient avoir confirmé que la responsabilité
de tout accident regrettable survenant à l'un des membres
du GED pourrait être recherchée dans l'entourage
de Guelleh et/ou des personnalités dépêchées
sur place pour exécuter les ordres présidentiels
et criminels. Nous n'avons pas été en mesure de
vérifier ce dernier point.
Le troisième
personnage de cette équipée rocambolesque, M Ali,
avait déjà quitté, selon eux, la ville de
Bruxelles, ce que la Police n'avait pas pu vérifier vendredi
soir.
Les deux hommes
ne se seraient pas exprimés non plus sur leurs familles
réfugiées en Europe. Nous espérons que les
autorités djiboutiennes se refuseront, contrairement à
ce qui s'est déjà pratiqué, à demander
des comptes aux familles des membres du GED restées à
Djibouti. Et nous savons de quelle façon la Police de Guelleh
demande des comptes ....
La question
que nous nous posons après cet épisode est de savoir
si la population djiboutienne, enfin rassurée sur le sort
de son Maire, peu populaire, se mobilisera en masse pour lui assurer
(volontairement ou contrainte) une haie d'honneur à son
arrivée à l'aéroport. Mais il ne doit pas
trop y rêver ... ! D'autant plus que Guelleh a peut-être
des questions à lui poser et qu'il pourrait lui reprocher
les maladresses qu'il a commises au cours de son épopée
avortée plus certaines déclarations faites devant
la Police belge.
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20/04/02
L'Ordre des Brosses à Reluire admet un nouvel impétrant
sélectionné pour son sens élevé de
la flagornerie ... Zakitaha, qui signe dans La Nation.
ARDHD
: nous lançons un appel aux lecteurs pour qu'ils nous envoient
le nom complet de ce journaliste qui signe sous le nom de ZAKITAHA,
car nous préférons l'inscrire sous son nom que sous
celui d'un pseudonyme ...
Cette semaine
le comité de cooptation de l'Ordre des Brosses à
Reluire a approuvé à l'unanimité des membres
la candidature du journaliste qui a signé dans La Nation
un article intitulé "Vers un apprentissage serein
de la Démocratie".
C'est un chef
d'oeuvre !
Pour sa magnifique
envolée, pour le paysage idyllique qu'il dépeint
en parlant des dernières élections présidentielles,
pour son don incomparable dans l'inversion de la réalité,
le comité a décidé de l'élever au
grade de "Baratineur patenté".
Le Comité
a particulièrement apprécié la façon
dont il décrit la liberté des électeurs et
l'égalité de traitement des candidats. Un vrai conte
de fées. Nous sommes certains que M Moussa Idriss a apprécié,
en connaisseur, tout l'humour distillé par ce cireur de
pompes, sans foi ni loi ...
Pour ce remarquable
morceau de bravoure, il mérite de devenir célèbre
et nous ajouterons son nom à la liste des meilleurs chantres
du régime, pour que la communauté internationale
puisse mieux le connaître. Nous sommes certains que Guelleh
lui fera remettre la petite somme qu'il mérite pour ce
travail d'orfèvre.
Journaliste
"vendu",
ZAKITAHA,
nous t'élevons à la dignité de

BARATINEUR PATENTE
Désormais tu pourras porter cette décoration
qui ne te quittera plus jamais.
Nous
reproduisons le texte intégral de l'article qui a valu
cette reconnaissance prestigieuse de la part de notre association.
Vers
un apprentissage serein de la démocratie (Extrait de La
Nation)
Par
définition, la démocratie est le système
politique dans lequel la masse populaire détient le pouvoir.
Autrement dit, à chaque élection, c'est le peuple
qui est sollicité pour choisir ses gouvernements . Et,
vendredi 12 avril, c'était le tour des djiboutiens de manifester
leur choix afin d'élire les présidents des annexes
R.P.P dans Djibouti-ville et ses alentours. Au total, 19 centres
de vote ont permis à nos concitoyens de s'exprimer librement.
Et, c'était très inédit.
Des campagnes
à "laméricaine"
Comme à
l'accoutumée, chaque campagne électorale permet
ou oblige à ses futurs élus d'étudier le
terrain a conquérir. Ainsi le président et son concurrent
n'ont pas échappé à cette règle ordinaire.
Chacun de leur côté, ils ont employé les moyens
les plus démocratiques afin d'accéder au poste tant
convoité de Président de l'annexe de son choix.
En effet,
les techniques d'approche pour sensibiliser les électeurs
étaient différentes selon les candidats. Pour certains,
des affichages ont été mis en valeur devant chaque
annexe, sans oublier de distribuer parfois, des fascicules, qui
rassemblaient les idées importantes du candidat. Pour d'autre,
des comités de soutien ont été rapidement
crées afin d'attirer le maximum d'électeurs de la
cité.
Pendant
au moins deux mois, les djiboutiens ont été largement
mobilisés pour choisir les futurs Présidents des
annexes respectives.
Des électeurs
mûrs pour un programme attractif
Avant d'exprimer
sa voix, chaque votant a bien choisi son camp, en se basant sur
des critères précis et clairs. L'électeur
d'aujourd'hui, a négligé l'appartenance tribal et
clanique au profit des valeurs véhiculées par le
candidat. Pour cela, des programmes ont été proposés
de manière significative dans des livrets. Et, parmi les
nouvelles idées, on peut retenir les principales qui sont
:
- diminuer
les chômage des jeunes,
-
sécuriser le quartier,
-
redynamiser le parti en intégrant des cadres jeunes au
sein du bureau exécutif, etc...
Cependant,
c'est le vendredi dernier à 7 h piles que les votants se
sont pressés aux urnes. Et, malgré la longueur des
files d'attente, qui était loin d'être négligeable,
ils ont clairement prouvé leur maturité politique
dans une corne d'Afrique instable. En gardant le sourire, chacun
s'est acquitté de son devoir de citoyen en votant dans
la plus grande transparence.
Finalement,
c'est à 18 h 00 mn que la vote a pris fin dans chaque annexe.
Ensuite, c'était le tour du dépouillement de bulletins
de vote.
Un bilan
positif
Théoriquement,
Djibouti-ville et ses environs totalisaient un chiffre proche
de 12000 électeurs. Nombreux sont ceux qui ont voulu prêter
leur voix avec 8152 votants.
C'est seulement
152 bulletins qui ont choisi l'option "abstention" comme
moyen de vote.
Ces chiffres
sont très éloquents, car ils montrent encore une
fois l'intérêt particulier que portent les djiboutiens
à l'élection des annexes.
Personne
ne doute que nos concitoyens seront prêts à affronter
les futurs élections législatives de Décembre
2002. En tout cas, l'avenir nous le dira !
ZAKI TAHA
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20/04/02
Le régime donne l'ordre de tirer sur la foule, faisant
3 morts et des dizaines de blessés . Que dit l'ADI ?
Le pays est
en émoi. Toute la communauté djiboutienne est sous
le choc. Et pourtant l'impayable directeur de l'ADI considère
pratiquement qu'il s'agit d'un non-évennement et il publie
la dépêche la plus courte que nous n'ayons jamais
lue.... Elle est certainement représentative du manque
de considération de Guelleh pour le Peuple .... qu'il a
asservi et qui commence à se rebeller .. Même pas
un mot ni pour les victimes ni pour les familles !!
ADI/DJIB/2084/83
MOTS
1 mort et 10 blessés après une manifestation de
démobilisés : le parquet de Djibouti ouvre une enquête
DJIBOUTI
(ADI)- 18 avril- Une manifestation dun groupe de démobilisés
devant le Palais Présidentiel a dégénéré
ce matin en affrontement avec les forces de lordre.
On déplore
pour le moment 1 mort et 10 blessés.
Une enquête
a été aussitôt ouverte par le parquet pour
connaître les circonstances de ces incidents et déterminer
les responsabilités.
ADI- 15H35
GMT- 18 AVRIL 2002.
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20/04/02
La tragédie du jeudi 18/04/02 suscite de nombreux courriers
de lecteur.
Mes
condoléances aux familles des victimes
Devant les dérives institutionnelles que connaît
le pays et qui engendrent des victimes innocentes qui s'ajoutent
à la longue et triste liste qu'avait engendrée la
guerre du FRUD, de nouveaux martyrs tombent sous le regard et
avec la bénédiction provocante d'un système
à tendance monarchique, tentant de s'imposer en adoptant
des pratiques révolues et en déconnexion totale
et volontaire avec les réalités du terrain.
L'échec
de cette politique de façade, atteinte d'une myopie préméditée,
dont l'acuité visuelle ne semble pas s'améliorer
et niant tout besoin et tout conflit internes et mobilisant des
moyens faramineux pour des discussions de conflits externes (Somalie),
visant à s'accorder une incertaine crédibilité
externe face à un certain échec interne, est prévisible
et sûr.
La pièce
sans fin continue. Les acteurs de la mort préméditée
de Djibouti, ainsi que tout membre des institutions et tout pays,
ayant de près ou de loin soutenu l'établissement
de ce système souffrant de mégalomanie et portant
les germes de l'échec permanent et de la destruction, doit
assumer sa totale responsabilité historique, juridique
et politique dans le chaos, l'inertie, le blocage et le désastre
qui secouent le pays, résultat d'un habituel et inimitable
échec dont ils sont porteurs de germes.
Cependant,
le choix d'un système, vestige misérable, vieillissant
et désastreux d'un passé difficilement assumé
et consumé avec son lot de victimes, de restriction des
libertés, de dilapidation de biens publics et de biens
de la nation, de gaspillage pour faire semblant de vouloir reconstruire
un pays à forte majorité de jeunes n'est pas gratuit.
Devant les
appels légitimes de détresse et de désarroi
des populations et d'une jeunesse délaissées, sacrifiées
et ignorées durant des années, le système
mégalomane s'affole, se précipite en sortant d'un
long silence suspect pour recourir à son héritage
du passé : la provocation, la désinformation et
la répression volontaires, expédiant rapidement
des convois militaires pour contraindre des populations désarmées
réclamant des droits légitimes, à mourir
en silence.
Mes condoléances
vont aux victimes de la bêtise et de l'arrogance d'un système
inerte, irresponsable, en manque d'idées, de perspectives
et d'objectifs. Un système qui se cherche dans son passé.
_________________________________
Ma
reconnaissance au mouvement des démobilisés et de
la jeunesse djiboutienne
Je tiens à
m'incliner avec émotion et respect devant les nombreuses
victimes de cette tragédie qu'ils soient décédés
ou simplement blessés. Je tiens à exprimer à
leurs familles et à tous leurs proches mes condoléances
les plus attristées et ma sympathie la plus profonde.
Qu'ils sachent
bien que l'esprit de sacrifice de toutes les victimes restera
gravé dans les mémoires, que leurs noms ne seront
jamais oubliés et que l'histoire les honorera pour l'éternité.
Je tiens à
dire mon admiration à la population dans son ensemble et
plus particulièrement à la jeunesse pour le courage
et la détermination dont elle a fait preuve, mais aussi
pour avoir su, confrontée à un vide politique fortement
et amèrement ressenti, se structurer avec une extraordinaire
rapidité et organiser dans l'union des manifestations d'une
ampleur impressionnante.
Je tiens à
leur dire ma reconnaissance pour avoir su éviter les pièges
et les manuvres directes ou indirectes du pouvoir visant
à diviser les djiboutiens, et pour avoir fermement inscrit
leurs revendications et leur action dans le cadre de la démocratie
et de la liberté, dans le cadre de la justice sociale,
dans le cadre de la justice tout court, consciente d'être
l'avant-garde d'un peuple entier en lutte pour la conquête
de ses droits.
Je tiens à
les féliciter pour les efforts considérables qu'ils
ont déployés pour donner aux manifestations organisées
un caractère pacifique, limitant ainsi les débordements
résultant du comportement scandaleux et des provocations
criminelles des forces de l'ordre, notamment des forces de gendarmerie.
Je tiens à
condamner avec énergie les auteurs et commanditaires de
ces actes criminels qui apportent la démonstration manifeste
que, quant au fond, pas grand-chose n'a changé dans le
gouvernement du pays, que la dictature et son système répressif
sont toujours là, prêts à entrer en action
dès que s'élève une contestation sérieuse.
Je tiens à dire toute ma considération à
tous les sites du Net et à tous ceux, vivant dans d'autres
pays, organisés ou à titre individuel qui, en ces
jours difficiles, ont exprimé une solidarité active
ou simplement leur sympathie à la population djiboutienne
en la comprenant et en la soutenant dans ses revendications et
dans ses manifestations et en condamnant la répression
sanglante dont elle est l'objet.
Je leur demande
d'étendre et d'intensifier leur manifestation de solidarité
et de sympathie. Il ne fait aucun doute que, ce faisant, ils se
trouveront en harmonie avec l'immense majorité du peuple
contraint au silence, et qu'ils ne feront que défendre
ses intérêts.
Je tiens à
remercier tout ce monde étranger qui suit avec attention
les évènements en cours en marquant sa sympathie
pour les manifestants et pour leurs causes et en réprouvant
l'incompréhension, l'intolérance et la brutalité
du pouvoir en place.
Et je lui
dis, Djibouti nouvelle, actuellement en gestation, a besoin de
votre soutien et de votre aide. Je suis sûr que vous ne
la décevrez pas.
Dans le combat
libérateur engagé, les obstacles ne manqueront pas
comme ils n'ont pas manqué dans le passé. Mais ils
seront vaincus les uns après les autres. Il appartient
à tous les patriotes, à tous les démocrates
et à toutes les femmes et tous les hommes de progrès
de faire en sorte que la durée de ce combat soit écourtée
et que les sacrifices qu'il appelle soient limités. La
responsabilité qui pèse sur leurs épaules
est énorme.
______________________________
"
la barbarie IOGienne "
Jai
sous les yeux un fax du Mouvement de soutien aux demobilisés
blessés et un autre du Comité des citoyens de Balbala.
Tous deux appellent à une collecte urgente de médicaments
pour les blessés de la répression sanglante.
A lire la
liste, on comprend que les hôpitaux de la ville manquent
de tout. Ia va de lanti-inflammatoire Feldène au
sparadrap en passant par lalcool chirurgical et lantibiotique
injectable. Et plus je lis et relis cette liste et ces deux appels,
plus je me gratte la tête perplexe. Parlons-nous bien de
Djibouti-ville, capitale de la République de Djibouti ?
Sagit-il vraiment dune zone située dans la
corne de lAfrique ou dune contrée albanaise
criblée par les obus ou encore du camp de réfugiés
palestiniens de Jénine sous blocus israélien ?
Quand un blessé
de nationalité djiboutienne vient à manquer de Paracétamol,
les discours anesthésiants dIOG deviennent extrêmement
douloureux, à la limite du supportable. Quand les médecins
à Djibouti-ville nont même plus de compresses
pour cacher les trous béants des balles, voir à
la télévision, tous les soirs lorifice buccal
de IOG mâcher les mots avec délectation devient humainement
atroce. Cest que nous ne sommes pas loin du génocide,
du nettoyage ethnique. Mais à bien y réfléchir,
la liste des médicaments devrait être bien plus longue,
et pas seulement pour les blessés .
Il faut une
collecte nationale pour la communauté nationale. Il faut
des anti-dépresseurs pour toutes les régions du
pays lorsquon voit le Ministre de la Santé aligner
les bourdes. Il faut des containers de Maâlox pour digérer
larrogance et la suffisance dun Président,
seul bipède sur cette planète à affirmer
que le scrutin davril 1999 a été démocratique
et honnête. Il faut des tonnes de Tranxène pour calmer
la furie dun Djiboutien dont sa fille lycéenne a
été déshabillée en public par des
" agents de lordre " puis amenée à
Nagad.
Mais peut-on
encore, aujourdhui, demander à un régime malade
de soigner des blessés lorsquil nest même
plus capable de nourrir ceux qui leur tirent dessus ?
______________________________
C'est
peut-être le début de la fin
Le moins que
l'on puisse dire sur la perception et la prise en main de la montée
en puissance de la contestation populaire, c'est que le Pouvoir
actuel, à force de tenter de concilier l'inconciliable,
d'équilibrer entre les contradictions qu'il projette lui-même
et les équivoques qu'il entretient, est en train, purement
et simplement, au lieu d'une relance économique et de quelques
éclaircies de bien-être d'opter pour un nouveau style
de gouvernance et d'investir dans la production d'une nouvelle
culture de répression qui ébranlera, inéluctablement,
la capacité d'absorption et d'ouverture du système
politique.
La frustration
enregistrée chez une fraction de la population à
loccurrence les étudiants hier, les démobilisés
aujourd'hui, le sentiment d'injustice qui reprend de l'intensité,
la tentative d'intimidation opérée à l'endroit
de certains cadres pour des délits fantomatiques, le mépris
manifeste à l'égard de toute dissidence politique
ou idéologique et de toute résistance populaire
à connotation revendicative, sont autant de segments susceptibles
d'enfanter des réflexes convergeant vers l'embrasement
généralisé.
Une situation explosive qui, malheureusement, fortifie la position
du Pouvoir qui, justement, nourrit sciemment la contestation et
l'opposition afin qu'il n'y ait plus de stabilité, même
relative, qui permet réellement d'autres alternatives à
la démarche actuelle. C'est pratiquement le processus développé
par les totalitarismes pour asseoir leur présence qu'il
qualifie de régulatrice et s'octroyer toutes les permissivités
possibles.
La mise hors
d'état de nuire de toutes les volontés constructives
et les énergies saines, aux lieu et place des réseaux
et arrière bases mafieuses, participe de cette volonté
abjecte d'étouffement et de manipulation dans laquelle
excelle le Pouvoir actuel qui se complaît dans son isolement
intérieur et ses prouesses hypocrites extérieures.
L'hypertrophie
des moyens utilisés pour mater la colère des démobilisés
et des retraités est significative de la discrimination
longtemps intériorisée, depuis quelques temps, par
le Pouvoir, surpris par une résistance citoyenne venue
bousculer les canaux traditionnels de communication et de revendication
et fausser les calculs d'allégeance et de compromission
en vogue dans Djibouti de l'humiliation et de la déception
et non de la fierté et de la dignité promises dans
les moments d'ébriété électorale.
Si l'ex-Président
Gouled a jeté les bases de la violence tribaliste, le régime
actuel est parti plus loin en exacerbant les rancunes existantes
et en suscitant d'autres.
Une telle alternative relève de la haute voltige suicidaire,
de l'outrage constitutionnel et de l'insolence politique. De tels
procédés laissent, évidemment, peu de place
au soutien populaire et à l'adhésion au nouvel ordre
national établi unilatéralement et accessoirement
à l'effort sécuritaire, sans qui aucune initiative
de sortie de crise, aussi louable ou diabolique soit-elle, ne
peut aboutir.
Le régime
perd graduellement ses repères fondamentaux et continue,
malgré tout, de persister dans son obscure logique de marginalisation
massive de la population.
La crise des
démobilisés peut être le signe de la fin d'un
système en agonie dont les soubresauts sont révélateurs
du désarroi dans lequel il se trouve devant une opposition
citoyenne qu'il croyait neutraliser avec le temps. Si la solidarité
nationale se concrétise grâce à cette opportunité,
ce sera le début de la fin d'un régime qui a surtout
réussi l'exploit, en trois années, de se mettre
tout le monde à dos.
Inconsidéré
au plus profond de sa plus petite rallonge représentative,
le régime pense qu'en créant une atmosphère
d'angoisse et de tension, la société des agressés
finira par jeter l'éponge et s'accommoder d'une tutelle
illégitime.
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19/04/02
Interpellation à Bruxelles du Maire de Djibouti Daher Ismaël
Kahin et de Abdillahi "nouveau" par la police Belge.
Suite aux
informations qu'elle a reçues, la Police belge a procédé
à l'interpellation du Maire de Djibouti Daher Ismaël
Kahin qui était accompagné d'Abdillabi nouveau.
(Cf notre article dans le numéro
B 142b)
Les deux hommes
ont été interceptés alors qu'ils allaient
prendre place à bord du train Thalys pour Paris. La Police
belge avait mobilisé des moyens importants pour quadriller
les abords de la Gare du Midi et toutes les stations de métro
environnantes. Elle avait avertie ses collègues français
de la Gare du Nord à Paris dans l'hypothèse où
ils aient pu embarquer malgré tout à bord du train.
Bien que le
Maire de Djibouti soit porteur d'un Passeport diplomatique (de
complaisance ?), il a été interpellé et conduit
pour être interrogé dans les locaux de la Police
belge. N'étant pas en mission officiel, ni résident
à l'Ambassade, il n'a pas bénéficié
d'une immunité diplomatique. Il devait s'expliquer sur
les plaintes qui sont déposées contre lui et sur
le fait que sa fille expulsée de Londres a déposé
un dossier de demande d'asile auprès de la Belgique. Elle
aurait dénoncé dans ce dossier le régime
de Guelleh et fait état de pression contre elle-même
et sa famille, ce qui semble bien entendu, invraisemblable compte-tenu
de la position de son père ...
Le Ministère
belge des Affaires étrangères a été
tenu informé par la Police belge. Des sources, qui ont
souhaité garder l'anonymat, nous disent qu'une lettre officielle
de protestation pourrait être envoyée à l'Ambassadeur
de Djibouti à Bruxelles, pour lui signaler qu'il s'agirait
d'un deuxième incident de cet ordre.
Ce vendredi
à 21 h, les deux hommes étaient toujours interrogés
par la Police.
Cette interpellation
(qui survient après l'expulsion d'Haroun par le Canada)
montre que les criminels djiboutiens n'auront bientôt plus
d'asile en Europe et qu'il suffit de déposer des plaintes
contre eux pour être pris au sérieux par les Polices
nationales. D'autres plaintes pourraient être déposées
dans un proche avenir ...
La
carrière de Daher Ismaël Kahin.
Il a commencé sa carrière, comme inspecteur des
R.G. à l'époque coloniale, puis il est devenu Directeur
de la Police nationale après l'indépendance. Mis
officiellement à l'écart, il était considéré
comme un "bras cassé". En réalité,
il était chargé de missions spéciales par
Guelleh. C'est ainsi, qu'accompagné par le défunt
frère d'IOG, il aurait été liquidé
deux membres du FLS, qui résidaient en Ethiopie ... Le
personnage est considéré comme un être abject
et il est détesté par toute la population djiboutienne
qui lui reprocherait sa cruauté, son injustice, sa brutalité
et son arrogance. Il y a fort à parier qu'il se conduira
aussi mal dans les locaux de la Police, ce qui devrait prolonger
l'interrogatoire. Est-ce bien lui qui avait fait détruire
et raser le marché de détail ?
La
carrière d'Abdillahi "nouveau"
Proche parent du général, il l'aurait trahi de façon
ignoble. Après ce coup glorieux, il se serait réfugié
à Bruxelles où il aurait obtenu l'asile politique
sur la base de déclarations mensongères. Le fait
de se faire interpeller en compagnie d'un membre éminent
du régime ne va certainement pas contribuer à faciliter
sa résidence. On dit que les Policiers belges se seraient
étonnés de découvrir qu'un réfugié
politique entretienne des relations étroites avec l'un
des membres éminents du régime Guelleh et on les
comprend ...
Dernière
minute :
LE GED porte plainte devant la Police
belge.
Nous venons de lire sur le site du GED, que le Président
avait déposé plainte et qu'il avait informé
les autorités des menaces qui péseraient sur la
vie des membres de son Gouvernement, afin de demander une protection
officielle pour prévenir toute tentative d'assassinat qui
serait commandité directement ou indirectement par Guelleh.
lien
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20/04/02
La mégalomanie pousse un Dictateur aux dernières
extrémités. (par
Roger Picon)
C'est bien
connu, l'histoire est là pour le démontrer, la dictature
permet de s'octroyer tous les pouvoirs mais elle rend fou.
Par méconnaissance
des " choses de l'Etat ", l'incapacité chronique
d'instaurer une " bonne gouvernance " dans tous les
domaines de compétence de l'Etat, la mégalomanie
et l'hégémonie d'un homme sur tous les pouvoirs
le conduisent aujourd'hui à la déraison et finissent
par mettre en péril un pays, l'avenir d'une Nation avant
de faire payer au peuple les pots cassés tout en faisant
ordonner l'usage des armes lorsqu'il manifeste.
Tels trois
coups de tonnerre les trois morts, anciens combattants, de ce
jeudi 18 avril 2002 sont hélas la parfaite incarnation
des conflits qui grondent au sein de la population, à tous
les niveaux des administrations, des Forces de Police Nationale
et de l'Armée Nationale Djiboutienne.
On pourrait
discourir sans fin sur les raisons qui incitent Ismaël Omar
à agir ainsi mais de là à faire ordonner
à ce que le bruit des balles résonnent face à
la population il y avait un pas énorme qu'il a franchi
et qui n'en restera pas là.
Bien au delà
du nombre de morts, il vient de créer un choc dont il ne
mesure pas encore aujourd'hui l'importance mais surtout les conséquences.
Cette odieuse
attaque délibérée sonne l'hallali du régime
sanguinaire.
L'Opposition
djiboutienne doit resserrer les rangs et démontrer qu'elle
a la capacité de succéder à Ismaël Omar
en maîtrisant la situation et en évitant, autant
que faire se pourra, que le sang ne soit versé et qu'une
fois encore des innocents ne paient la démence d'un homme.
Roger
Picon.
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20/04/02
LE DROIT AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ
LE BILAN
Une fois de
plus nos compatriotes viennent de subir la foudre lancée,
par le tenant du pouvoir, lors de la manifestation d'hier matin
(jeudi 18.04.02). Nous ne comprenons pas comment une manifestation
pacifique de citoyens, quelles que soient leurs motivations se
transforme systématiquement, chez nous, en un carnage.
Il y a à
peine une quinzaine de jours, nous déplorions la même
brutalité policière et l'emprisonnement de plus
d'une soixantaine d'adolescents inquiets de leur avenir. Nous
constatons que les mécontentements se multiplient, que
le pouvoir perd de plus en plus son sang-froid et que comme, toujours,
son mode de dialogue reste le gaz lacrymogène et les fusils
chargés de balles réelles délibérément
braqués sur les manifestants.
Nous présentons
nos plus sincères condoléances aux familles endeuillées
et nous souhaitons un bon rétablissement aux nombreux blessés.
Nous attirons
la vigilance de nos compatriotes et de la Communauté Internationale
devant les risques d'une réaction brutale et systématique
du pouvoir, contre toutes les manifestations et plus particulièrement,
lors du défilé du 1er mai prochain.
Cette journée
du 1er mai, fête du travail, les travailleurs djiboutiens
à l'instar de tous les travailleurs du monde entier, souhaitent
exprimer leurs doléances dans le cadre de la loi de la
République et dans la tranquillité.
Nous soutenons
à l'avance, tous les Travailleurs qui manifesteront pacifiquement
et dans la dignité. Nous mettons en garde le Pouvoir contre
des agissements irresponsables qui auraient pour conséquence
de transformer les manifestations citoyennes légitimes
en un affrontement sanglant avec les forces spéciales de
police.
Nous saisissons
cette douloureuse occasion pour attirer l'attention des hommes
et des femmes épris de liberté, sur le sort des
douze Officiers et Sous-Officiers en grève de la faim depuis
plus de deux mois dans la sinistre prison de Gabode.
Pendant que
la situation économique et sociale de tous les Djiboutiens
se détériore, les membres du Gouvernement fêtent
le troisième anniversaire de l'accession du président
de la République à leur manière, en se confondant
en remerciements et en féléicitations réciproques.
Dans le communiqué
rendu public à l'issu du Conseil des Ministres du mardi
09.04.02, on peut lire ceci.
" A l'occasion du début de la troisième
année du mandat du Président de la République
M. Ismaîl Omar Guelleh, les membres du Gouvernement se sont
félicités des nombreuses actions réalisées
durant ces trois dernières années et surtout la
consolidation de la paix dans notre pays. Les membres du Gouvernement
ont remercié le président de la République
de la confiance qu'il leur témoigne, l'ont félicité
de sa volonté à remettre en question l'action du
Gouvernement pour une meilleure appréciation de ses effets
et enfin les Membres du Conseil entendent poursuivre l'exécution
de la politique du Gouvernement conformément au message
politique et d'orientation du Président de la République
".
Contrairement
aux habitudes, ce qui saute aux yeux, c'est la sobriété
du message et l'absence d'un véritable bilan présentable
pour ces trois années du mandat. Cela n'a pas donné
lieu à l'organisation d'une grande festivité dont
le Président est très friand pour marquer l'évènement.
Il est vrai qu'il n'y a pas de quoi être fier, d'étaler
un bilan sans gloire.
Il est compréhensif
que les membres du Gouvernement remercient celui grâce à
qui ils occupent " en titre ", des postes dans le gouvernement
mais est moins habituelle, la modestie qu'a fait preuve le Président.
Je le cite : " Le Président de la République
M. Ismaîl Omar Guelleh souligne l'importance du travail
d'équipe au sein du gouvernement. Il rappelle que les qualités
qui doivent compter pour un homme politique sont l'impartialité,
l'intégrité, la justice et l'équité
et que les responsables pour être à la hauteur de
leur mission doivent être au service et à l'écoute
des sollicitudes permanentes de la population. Il exhorte les
membres du Gouvernement à doubler leur détermination
et leurs efforts pour le redressement économique du pays
". Vous mesurez bien sûr le décalage entre
le discours et la réalité.
Sans vouloir
être cruel, il n'est pas superflu de rappeler quelques aspects
de la réalité que vivent nos compatriotes.
- Lorsque
sa propre élection est empreinte de doutes étayés
ouvertement devant la justice par des hauts dignitaires de l'Etat.
- Lorsqu'il est pratiquement interdit dans les grandes capitales
démocratiques et que les dirigeants démocratiquement
élus évitent d'être vu en sa présence.
- Lorsqu'il a consacré sa première année,
sous l'impulsion de l'ONU et de l'OUA, sur un sujet noble, la
réconciliation de nos frères somaliens, mais transformé
par sa méthode, en un cirque tribal, malgré l'abnégation
des Djiboutiens qui avaient adhéré à la
cause comme le reste de la communauté internationale.
- La seconde année, avec l'appui de la France et de la
Communauté européenne, a été entièrement
ou presque consacrée à ce que les uns appelaient
la négociation et les autres la discussion, entre deux
belligérants, le FRUD-Armée et le gouvernement,
à l'abri des oreilles considérées indiscrètes
de la population Djiboutienne. Comme on pouvait s'en douter
la situation demeure figée !
- La troisième année, que nous venons de terminer
s'est transformée en une gigantesque kermesse. En énumérant
les principales festivités, il faut tout d'abord signaler
le Séminaire de Réflexion sur l'action du Gouvernement
qui s'est soldé par un gros gag et une frustration des
véritables acteurs de l'évènement, c'est
à dire les fonctionnaires qui ont été obligés
de préparer en lieu et place des politiques l'action
du gouvernement. A cette occasion, le président se transformait
en un " Monsieur Loyal " orchestrant la mise en scène
de ses ministres en ridiculisant certains publiquement. Suivi
de la tournée promotionnelle à l intérieur
du pays où la population se voyait obligée de
venir l'accueillir. Bien sûr avec compensation. D'ailleurs,
le district d'Ali-Sabieh vient de recevoir la récompense
promise. C'est à dire une télé !!!! Et
les autres ?
- Les membres du Gouvernement n'ont pas fait état dans
leurs remerciements, du coup d'Etat avorté, des violations
des Droits de l'Homme, de l'emprisonnement arbitraire des Officiers
et des Sous-Officiers qui se meurent dans la sinistre prison
de Gabode, pour avoir eu le tort d'obéir à leur
chef.
- Ils n'ont pas eu un mot, non plus sur l'angoisse de la jeunesse
matraquée et emprisonnée à la moindre manifestation
ect
ect
.ect
.
La
liste est longue et il serait fastidieux de continuer à l'énumérer.
L'heure est plus au recueillement devant la douleur des familles
endeuillées, à la solidarité aux blessés,
plutôt que de tomber dans la facilité de faire un bilan
que les principaux intéressés s'ingénient à
cacher.
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l'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures,
exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats,
destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles
ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
LA
LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA, juge d'instruction
LA LIBERTÉ
N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie
d'Ali Sabieh
LA LIBERTÉ
N° 29 -
Le général Yacin YABEH,
LA
LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTÉ N° 33
-
Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA
LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée
conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTÉ N° 36
-
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre
de la Justice, conjointement avec M
Mohamed Ali ABDOU, procureur général
de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N°
4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui
a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN
N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des
Finances.
LA LIBERTÉ
bulletin N° 23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des
Finances (2ème nomination)
LA LIBERTÉ bulletin N°
28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur
LA
LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH, Ministre délégué
aux affaires musulmanes
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA LIBERTÉ
- bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud - Ministre de l'Agriculture
et du développement rural.
LA LIBERTÉ
- bulletin N° 37
Le
Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.
LA LIBERTÉ - bulletin
N° 40
Le procureur IBRAHIM,
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 42
M.
Idriss Arnaoud Ali, Directeur
de Publication du Journal le Progrès, Président de la
Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire
Général Adjoint du Parti RPP.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour
criminelle de Djibouti.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan Saïd
dit "Modaubé" Chef de la Police
OBSERVATOIRE
N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur
auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti.
OBSERVATOIRE N° B132
ALI HASSAN, chef
de la Police, pour un acte gratuit de cruauté
envers un blessé grave.
OBSERVATOIRE
N° B138
Le Procureur général Ali Mohamed
Abdou, pour déni
de justice envers les prisonniers politiques et pour des déclarations
mensongères sur RFI.
OBSERVATOIRE
N° B142b
Le Lieutenant-Colonel Abdo Abdi Dembil et le
Lieutenant Mohamed Djama, officiers de la Garde présidentielle,
pour avoir donné l'ordre
de tirer à balles réelles, le jeudi 18/04/02, sur les
vétérans de la guerre contre les résistants du
FRUD, qui manifestaient pacifiquement pour réclamer le paiement
des arrièrès qui leur sont dus.
Les
principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.
En
attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes
des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture
et d'emprisonnement arbitraire (. . . ), nous rappelons, chaque semaine,
à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires
qui ont été le plus souvent cités par les victimes,
et ce jusqu'à ce qu'ils soient inculpés.
-
Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Commandant
Zakaria Hassan
-
Lieutenant Ladieh
-
Lieutenant Mohamed Adoyta
-
l'aspirant Haroun (expulsé par
le Canada et déchu de la nationalité canadienne)
-
Le sous-officier Naguib
-
l'adjudant Tane
-
Kalifa
-
Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
(USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés
sous surveillance, par les polices locales.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits
des victimes
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Sommaire ---------
l'Ordre des
Brosses à Reluire 
Roger
Picon
réunit
les meilleurs chantres du régime dictatorial
Bulletin
n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi
au grade de "Cireur de Pompes"
- Premier échelon
Bulletin
n° 45
Monsieur
Ali Abdi, Ministre
des Affaires Etrangères au grade "d'hyène
fonceuse" - Premier échelon
Monsieur
Johar, Ministre
du commerce au grade "d'hyène repue"
- Premier échelon
Bulletin
n° B122
Mohamed
Ali Mohamed (dit DIG DIG), auteur
de l'article "Pour
un peu plus de patriotisme"
(paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de "Léche-bottes"
avec mention spéciale.
Bulletin
n° B127
l'ensemble des journalistes de La Nation pour
un article paru début janvier 2002 et intitulé "Pour
la liberté de la Presse", collectivement au grade de 'faux-culs'
avec la barrette spéciale de dénonciateurs.
Bulletin
n° B134
M.
Ismael Ibrahim Houmed, Ministre
de la Justice, des Affaires Pénitentiaires et Musulmanes, Chargé
des Droits de lHomme,
pour sa langue de bois, au grade de 'Somnifère'.
Bulletin
n° B135
M.
Wahib Ahmed ben Ahmed, Président
du MSR pour une déclaration en faveur de la dictature et pour
ses contradictions, au grade de 'Clown'
Bulletin
n° B143
ZAKITAHA,
journaliste qui a signé un article
publié dans La Nation sous le titre "Vers un apprentissage
serein de la Démocratie", au grade de "Baratineur
patenté".
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