ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme à Djibouti


Bulletin d'information et d'alerte N° B108
Du 18 au 24 août 2001

     

Dossier spécial : la mission du Colonel Nour Soubagleh au Canada a suscité de vives réactions des lecteurs et un débat animé avec des arrières-pensées qui pourrait être sectaires. Pour y mettre un terme, tous les messages reçus sur le sujet ont été déplacés et publiés dans le numéro spécial N°13. Chacun pourra s'y forger sa propre opinion.

24/08/01 Le système Guelleh est opportuniste !! Il peut retourner sa veste dans la minute ......
19/08/01 QUOI DE NOUVEAU POUR LA PRESSE LIBRE AVEC ET APRÈS LES NÉGOCIATION DU 7/02/00 AU 12/05/01 ? RIEN QUE DES MENACES ET DES PROCÈS BIDONS ? DANS TOUS LES CAS RIEN DE POSITIF POUR LA PRESSE ! (LDDH)
23/08/01 A propos de l'incarcération de la nièce de Gouled.
(Lectrice)
22/08/01 La France aurait accéléré la délivrance des visas. (lecteur)
22/08/01 Le Président Gouled hospitalisé à l'hôpital français de Djibouti

22/08/01 qui sont ces Français qui critiquent la France ? Appel du PDDE pour une opération Ville-Morte en réaction aux exactions commises par ces Français à double nationalité
22/08/01 Du rififi à la cour du Chamelier ou les potins du Palais (Radio-trottoir)
22/08/01 Madame Habiba Idris Gouled n'est pas un ange mais un personnage odieux ! (Lecteur)
21/08/01 Le Général Yacin Yabeh en toute liberté dans Paris !! Le bon moment pour déposer une plainte contre lui ?
21/08/01 "Les objectifs que je me suis fixés... ne se sont pas réalisés" M. Hamoudi Représentant Résident du FMI à Djibouti ne mâche pas ses mots ni ses critiques du régime dans un entretien accordé à La Nation.
18/08/01 Toujours le beurre et l'argent du beurre : des proches de Guelleh se feraient soigner en Belgique sous de fausses identités ....
18/08/01 - Lettre ouverte d'ACTUS (TCHAD) à Jean-Michel Pouchele (Sos-Africa)
17/08/01 Annonce de la constitution du PDDE et du dépôt de 50 plaintes à Bruxelles contre IOG et son régime

bulletin B107

bulletin B109


Avis : nous ne pouvons pas vérifier toutes les informations transmises par les lecteurs. Nous rappelons que les courriers des lecteurs sont publiés sous leur seule responsabilité et que l'action de l'ARDHD se limite à les insérer dans ces colonnes en ajoutant la mention 'Lecteur". Pour des raisons de sécurité les publications sont anonymes, mais l'ARDHD conserve le double des messages E-Mail. L'ARDHD s'engage en contrepartie à publier les réponses à ces courriers et/ou les rectificatifs.

 

Numéro spécial 13
La controverse après la mission du Colonel Nour Soubagleh
à Ottawa.

     

24/08/01 Le système Guelleh est opportuniste !! Il peut retourner sa veste dans la minute ......

Prenons par exemple le cas de M. DORANI qui vient d'être nommé par le secrétaire général de l’ONU pour diriger à compter du 1er août 2001 le Centre d’Information des Nations Unies au Caire.

Et regardons en arrière :

Il faut savoir que l'épouse de M Dysane Abdallah Abdo Dorani n'est autre que la soeur de M Alhoumekani, dont les déclarations dans l'affaire Borrel avaient mis IOG en grande difficulté*, ce qui est déjà un point peu favorable pour lui attirer les sympathies du Chamelier...

M Dorani, est docteur en économie, sortie de la Sorbonne à Paris. Il était en poste à Washington à l'Ambassade de Djibouti. C'est là qu'il a été fait "bras cassé", sur décision d'un cousin d'IOG M Robleh Olahyeh Guelleh. Ce dernier 'brut de décoffrage', c'est à dire assez inculte, n'appréciait vraiment pas la présence d'un homme cultivé dans ses services : cela le frustait et mettait au grand jour son niveau d'incompétence ; ses collègues diplomates s'en amusaient.

Eh bien Robleh Olayeh Guelleh, éthiopien fraîchement débarqué en 1977 à Djibouti dont il a obtenu par raccroc la nationalité (famille oblige !) a 'débarqué' notre jeune diplômé...... dont il a dit beaucoup de mal.

Mais voilà notre jeune diplômé n'a pas les deux pieds dans le même sabot et il a évolué dans les sphères internationales. Il a certainement fait preuve d'efficacité, lui, car il vient d'être promu par les Nations Unies à un poste important et stratégique, après avoir été en poste en Azerbaïdjan.

Alors le système Guelleh opportuniste farouche, se met à lui reconnaître son talent (mérité) et l'ADI publie aussitôt le message suivant :

DJIBOUTI (ADI)- 9 août- Le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, chargé des Relations avec le Parlement M. Ali Abdi Farah a adressé jeudi une lettre de félicitations à M. Dysane Abdallah Dorani pour sa nomination à la tête du Centre d’Information des Nations Unies au Caire, annonce l’Agence Djiboutienne d’Information.

Le chef de la diplomatie djiboutienne s’est réjoui de la nomination d’un ressortissant djiboutien, en l’occurrence M. Dysane Abdallah Dorani, à un poste de responsabilité au sein de l’Organisation des Nations Unies, en déclarant que cette désignation « est une promotion méritée. »

M. Ali Abdi Farah a, en outre, rendu hommage à M. Dorani pour la qualité des services qu’il avait rendu à la nation (djiboutienne) dans l’exercice de ses fonctions au sein de la diplomatie djiboutienne.

M. Dorani a également été complimenté par l’ensemble de ses collègues et membres du ministère des Affaires Étrangères.

M. Dysane Abadallah Dorani a été désigné par le secrétaire général de l’ONU pour diriger à compter du 1er août 2001 le Centre d’Information des Nations Unies au Caire.



Nous pensons que M. Dorani se moque pas mal aujourd'hui du système Guelleh qui l'a congédié comme un malpropre, mais en homme intelligent, il doit s'amuser de ce volte-face à la Guelleh. Un véritable pied de nez !

A notre avis, le seul regret concerne le pays qui se vide maintenant de façon dramatique de toutes ses forces vives et de tous ses cadres, diplômés et enseignants, à cause d'un régime dictatorial, sanguinaire, injuste et corrompu, d'une autre époque. Et ce sont toujours les djiboutiens qui payent les factures de Guelleh.

Pourra-t-on retiner à Guelleh son permis de conduire ... une république, pour demi-tour dangereux sans visibilité et conduite sous l'emprise de la drogue ? (Sic)


* On se souvient que Guelleh avait forcé les Djiboutiens à défiler pour montrer que Guelleh était innocent dans l'affaire Borrel !! Ce qui, soit dit en passant, ne prouvait rien ! Et surtout on se souvient que la belle famille judiciaire s'était couvert de ridicule après avoir avait émis, à l'époque, un communiqué pour dire qu'elle renouvelait sa confiance à IOG qui ne pouvait pas être coupable des faits dont il était suspecté. Qu'en savaient-ils ces magistrats, ces procureurs et ces avocats inféodés au régime, qui avaient déjà perdu leur honneur et qui étaient totalement dévoués au régime et à ses basses oeuvres. Le bras opérationnel de toutes les injustices.

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19/08/01 QUOI DE NOUVEAU POUR LA PRESSE LIBRE AVEC ET APRÈS LES NÉGOCIATION DU 7/02/00 AU 12/05/01 ?
RIEN QUE DES MENACES ET DES PROCÈS BIDONS ?
DANS TOUS LES CAS RIEN DE POSITIF POUR LA PRESSE ! (LDDH)

NOTE D'INFORMATION N° 18/01/LDDH
DU 19 AOÛT 2001


QUE DIT L'ACCORD ENTRE LE FRUD ET LE GOUVERNEMENT ?
Article 14 DE LA PRESSE

Les Parties s'engagent à œuvrer pour assurer la liberté de la presse conformément à la loi organique n°) 21/AN/925/2éL du 15/09/92 telle qu'amendée dans ses articles 4, 60 et 63, relative à la liberté de communication qui concilie le droit à l'information avec le droit à la vie privée et à l'ordre public.

Que dit cet article ? Franchement cet article est décevant, car il ne cite à aucun moment les nombreux procès mascarades contre la presse libre et la presse de l'Opposition non armée, cet Accord ne prévoit aucune clause pour la révision des procès politiques, même pas, pour les procès des journaux qui avaient publié le Communiqué du Président Ahmed Dini en août 1999.
Il est de notre devoir de rappeler les procès politiques maquillés en procès condamnant à plusieurs mois de prison fermes les Directeurs de Publication des journaux " Le Temps " et " Le Renouveau ", lors des événements douloureux de l'hélicoptère des Forces Armées Nationales, durant le conflit armé et interne. (voir à la fin : les remarques)
Pire encore, cet article donne l'impression d'être plus répressif et restrictif en proposant des amendements(encore secrets et non connus du public).
Une question découle de cet article : que faut-il entendre, par le droit à la vie privée d'un homme public au Pouvoir, dans le cas par exemple, d'une épouse d'un haut responsable de l'État qui dilapiderait, par abus de pouvoir, et, à des fins personnelles les deniers publics et les biens sociaux du Budget
de l'État ? Pour vous permettre à mieux vous poser des questions sur les raisons cachées des amendements encore secrets, nous reproduisons, ci-après, les articles 4, 60 et 63, de la Loi n°2/AN/92/2éL du 15 septembre 1992, relative à la liberté de Communication.



Article 4

La liberté de communication ne doit pas porter atteinte à la paix sociale et à la dignité de la personne humaine, ni troubler l'ordre public, elle doit comporter aucune information ou insertion contraires à la morale islamique, ou susceptible de faire l'apologie du racisme, du tribalisme, de la trahison ou du fanatisme.


Article 60
Le journaliste est tenu de traiter l'information avec objectivité et responsabilité.


Article 63
Toute perquisition dans les lieux d'élaboration, de fabrication, de production, d'impression et de conservation documentaire des publications périodiques est interdite, sauf sur réquisition du procureur de la République dans le cadre d'une enquête judiciaire, ou sur autorisation du juge.
Toutefois, cette interdiction de perquisition ne s'applique pas lorsqu'il y a atteinte à l'ordre public.


I°) BRÈVE CHRONOLOGIE. RÉPRESSIONS CONTRE LA PRESSE
Du 7 Février 00 à ce jour.


Le 25 septembre 2000 la Ligue Djiboutienne des Droits Humains(LDDH) par Communiqué de Presse n° 22/00 avait fait remarquer qu'il n'y avait " rien à attendre, rien espérer " face au verrouillage de la liberté d'expression, d'information, d'être informé, la liberté de la Presse et de la Communication …ces libertés n'existent point, c'est encore un rêve, un souhait pour les djiboutiens.

Le 15 janvier 2001 le Président Daher Ahmed Farah, Directeur de Publication du journal " Le Renouveau " a été, tôt le matin, arrêté à son domicile par les Forces Nationales de Police, mis en garde à vue, et déféré devant le juge d'Instruction, qui l'a immédiatement inculpé " pour diffusion de fausses nouvelles et de diffamations ", avec remise en liberté provisoire sous contrôle judiciaire et suspension du journal " Le Renouveau ".


Le 10 mars 2001 le directeur du journal " Le Renouveau " est comparu au Tribunal Correctionnel de Première Instance.
Par Communiqué de Presse, la LDDH a déclaré : qu'elle " demeure très préoccupée de la situation des Droits et des Libertés d'Expression, de Communication et de la Presse "

Le 31 mars 2001 Le Président de la Cour Correctionnelle a rendu son Jugement dans l'Affaire contre le Directeur du journal " Le Renouveau ", suite à la plainte du Commissaire de la République, chef du District de Djibouti.

Le Jugement rendu a statué sur les deux chefs d'inculpation :

1°) déclare monsieur Daher Ahmed Farah non coupable du chef d'inculpation " de diffamation "

2°) déclare qu'il est coupable " de diffusion de fausses nouvelles " et le condamne à trois mois de suspension du journal " Le Renouveau "


Le 7 juin 2001 Le journal " Le Renouveau " a publié les copies deux mandats pour le paiement d'une avance à titre exceptionnel en faveur du " patron du Budget national ", en l'occurrence, en faveur du Ministre des Finances.

Le 7juin 2001 Des agents du Trésor national ont été arrêtés par la Gendarmerie nationale sans mandat d'amener, et mis en garde à vue sans mandat.


Le 9 juin 2001 Le Président du PRD, Directeur de publication du journal " Le Renouveau " ainsi que le Président de la LDDH se sont rendus à la Brigade Nord de la Gendarmerie, afin de s'inquiéter de la situation des fonctionnaires détenus, de connaître leur nombre, leur nom, et le chef d'accusation.

Après, plus de deux heures d'attente au sein de la Brigade pour obtenir ces informations, le capitaine de la gendarmerie, sensé de nous tenir informé, nous a dit à son retour, qu'il allait procéder à la perquisition du domicile du Directeur du journal " Le Renouveau ", ceci sans réquisition de perquisition et en violation flagrante de l'article 63 (ci-dessus) de la LOI sur la liberté de Communication.

M. Daher Ahmed Farah fut mis en garde à vue, déféré devant la juge d'Instruction, inculpé et mis sous contrôle judiciaire pour le chef d'accusation suivant : " abus et recel de biens publics "


Le 2 août 2001 La juge Nima Ali Warsama " ordonne la main levée du contrôle Judiciaire de l'inculpé Daher Ahmed Farah "


Le 3 août 2001 Invité par le Gouvernement des États Unis d'Amérique (USA), en sa qualité de membre de l'Opposition Djiboutienne Unifiée (ODU), à participer " au programme visiteur " sur le thème de la transition pacifique et démocratique, d'abord à Washington DC puis dans d'autres États pour trois semaines.

Sans aucun motif, d'une manière illégale et anticonstitutionnelle, en infraction flagrante au Droit d'Aller et Venir, Monsieur Daher Ahmed Farah (DAF), muni de l'Ordonnance de Main Levée du Juge du Parquet du Tribunal de Djibouti, s'est vu refusé à prendre l'avion à destination de Washington, par la Police de l'Air et des Frontières (PAF). Voilà encore, un autre cas flagrant de violation du Droit de se déplacer librement à l'intérieur et/ou à l'extérieur de notre pays.


II°) REMARQUES
Dans ce cadre, il apparaît opportun de rafraîchir la mémoire, par un simple rappel d'une période douloureuse pour tout le monde.


Le 29 août 1999 Monsieur Daher Ahmed Farah, Directeur de Publication du journal " Le Renouveau " et Monsieur Ali Meidal Wais, Co-Directeur de publication du mensuel de l'Opposition " Le Temps " et tous deux membres du Haut Conseil de l'ODU ont été convoqués à la Gendarmerie.


L'enquête de la Gendarmerie portait sur le chef d'accusation : diffusion dans leur journal respectif d'un Communiqué de presse du Président du FRUD M. Ahmed Dini Ahmed.

Le 2 septembre 1999 Deux journalistes de la presse libre et de la presse de l'Opposition : MM. Daher Ahmed et Ali Meidal ont été condamnés par la Justice djiboutienne respectivement à huit mois et à douze mois de prison fermes pour avoir publié des informations susceptibles de porter atteintes au moral de l'Armée.


Le 13 septembre 1999 Levée d'une manière illégale, en violation flagrante avec l'article 16 de la Loi relative à la liberté de Communication, du député le Président Moussa Ahmed Idriss, candidat unique de l'Opposition djiboutienne aux élections d'avril 1999. Cette levée de l'immunité parlementaire en totale contradiction avec la Constitution et le Règlement Intérieur de l'Assemblée nationale, en parfaite violation de la Loi sur la liberté de la presse.


Cette méthode hâtive, expéditive, orchestrée par un zélé au perchoir, démontre une volonté politique foncièrement dictatoriale, une volonté politique à vouloir asservir les parlementaires, et tenir muselé le Pouvoir Législatif, une volonté politique foncièrement dictatoriale qu'aujourd'hui, pratiquement aucun député ne peut s'aventurer à parler haut et fort, à dénoncer sans ambages les abus de Pouvoir et les détournements des deniers publics et les biens sociaux.


Le 23 septembre 1999 Plus de cinq cents soldats encerclent la maison du Président de l'Opposition Djiboutienne Unifiée(ODU) le député moussa Ahmed Idriss. Des grenades sont lancées sans sommation dans la cour de sa demeure. Puis, des unités spéciales se rendent sur les lieux et donnent l'assaut. Une dizaines de personnes sont atteintes par les éclats de grenades, dont l'épouse et la fille de M. Moussa Ahmed.
Des balles réelles sont tirées faisant plusieurs blessés. Le fils adoptif du Président moussa Ahmed est décédé à l'hôpital après avoir été grièvement blessé par balle.
Le député moussa Ahmed est arrêté, déféré au Parquet, immédiatement mis en détention provisoire dans la sinistre prison de Gabode. La police aurait arrêté simultanément des centaines de jeunes manifestants et sympathisants.


III°) SOUHAITS DE LA LDDH

Consciente des violations constantes du titre II de la Constitution sur le respect de la personne humaine ;


Préoccupée des violations répétées des Droits fondamentaux, notamment les Droits d'Aller et venir ;

Rappelle que " chacun a le droit d'exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume et l'image " (article 15 de la Constitution) .

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains lance un Appel pressant aux membres de Reporter sans Frontière pour qu'ils puissent apporter assistance lors du procès contre le journaliste M. Daher Ahmed , procès qui aura lieu dès la rentrée judiciaire au mois de septembre prochain.


La LDDH s'engage à être à la disposition de tous les Défenseurs des Droits de l'Homme qui participeront à ce procès, qui a pour seul objectif de mettre à genou la presse libre , ainsi que la presse de l'Opposition à Djibouti.

La LDDH encourage Amnesty International des USA à continuer ses pressions discrètes et efficaces à l'égard du Gouvernement djiboutien, pour le respect des Droits d'Aller et venir , des Droits à la libre circulation des biens et des personnes tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la République de Djibouti.

M. NOËL ABDI Jean- Paul



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23/08/01 A propos de l'incarcération de la nièce de Gouled.
(Lectrice)




Je n'ai jamais apprécié le Président-Dictateur ni ses méthodes, mais Habiba Idriss Gouled séjournant en prison, dans la sinistre prison de Gabode est un juste retour des choses. Quelle ironie du sort!

N'a t-elle pas envoyé des enseignants à Nagaad ou foisonnent les moustiques et le paludisme pour conséquence? N'a t-elle pas arbitrairement privé des enseignants de leur salaire, de leur emploi, par personne interposée? Son mari , surnommé Morgane était l'ex-ministre de l'Éducation qu'elle influençait terriblement en sa qualité de nièce chérie de son oncle, ex-Président de la République.

Son ridicule, son tribalisme, son ignorance des lois républicaines, son arrogance étaient des plus insupportables.

Par son comportement n'a t-elle pas brisé la scolarité de nombre d'enfants ? Remplacer des enseignants titulaires en grève à juste titre par des gens de sa tribu titulaires du certificat d'études, n'était-ce pas criminel vis-à-vis des enfants djiboutiens? Il est vrai qu'à cette époque elle était soutenue peut - être même poussée par son vénérable cousin IOG qui envoyait la police tabasser les enseignants.

Chez nous, les "grands" aiment qu'on parle d'eux. Ce pitoyable épisode qui alimente les cancans de mabraze ( à défaut de vraie nourriture dans l'assiette de l'enfant des bas - quartiers) n'intéresse pas particulièrement le djiboutien qui s'en fout. Il applaudit dès que la justice divine se manifeste un tant soit peu et ridiculise ce beau monde.

La leçon à en tirer:
Un proverbe Somali dit: "Ceux qui s'assemblent dans l'injustice, Dieu les séparera et les montera les uns contre les autres."


Avis aux Mamassans et "alliance" qui pratiquent l'injustice, l'arrogance, l'idolâtrie des biens terrestres etc. Vous savez comment ont fini les règnes moussa Matan et Marehane. Je n'en dis pas plus. Dieu vous éclaire!


Une lectrice.

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22/08/01 La France aurait accéléré la délivrance des visas. (Lecteur)

On dit que de nombreux Djiboutiens ont déposé des demandes de visa pour l'Union européenne et que le Consulat répondrait favorablement dans la majorité des cas en allégeant les formalités demandées, en particulier en n'exigeant pas dans tous les cas, la production d'un certificat d'hébergement.

Cela veut-il dire qu'il se prépare quelque chose et que les autorités françaises auraient l'information ? A suivre



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22/08/01 Le Président GOULED hospitalisé à Djibouti.

Le Président Gouled aurait été hospitalisé d'urgence à l'hôpital militaire français de Djibouti à la suite d'une alerte de santé. On dit que cette crise serait survenue à la suite de deux événement : la disparition de son épouse et plus récemment la querelle entre sa nièce et la femme de Guelleh et l'emprisonnement à Gabode.

Gouled commencerait à regretter en privé d'avoir placé IOG à la tête de l'État et il aurait accumulé depuis l'élection truquée, un certain nombre de griefs à son encontre. Ce dernier épisode étant la goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase. On prête à Gouled une rancune tenace et il pourrait par exemple actionner son réseau de relations personnelles en France et en Europe pour déstabiliser IOG et empêcher qu'on lui donne l'argent dont il a cruellement besoin et qui est son seul moteur, semble-t-il, dans la vie.


Nous ne sommes pas attristés d'apprendre qu'il y a des luttes graves au sein du clan Mamassan, car elles ne peuvent que contribuer à hâter la chute de ce régime sanguinaire et corrompu.

Notre association et ses animateurs présentent tous leurs voeux sincères de rétablissement à l'ancien Président Gouled, sachant qu'il a plus de chance que la majorité des Djiboutiens, car il bénéficie de soins prodigués dans un hôpital français, lequel hôpital n'est pas accessible au commun des mortels.



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22/08/01 qui sont ces Français qui critiquent la France ? Appel du PDDE pour une opération Ville-Morte en réaction aux exactions commises par ces Français à double nationalité

Il est temps que les citoyens djiboutiens sachent qui sont les personnages aux commandes, qu'ils soient au pouvoir ou actuellement passés dans l'opposition.

De part leur passé à l'époque dite coloniale (je dis coloniale, car j'ai l'impression que c'est maintenant que nous subissons la colonisation de la part de cette petite poignée d'hommes) ces hommes se sentent investis du droit de violer toutes les règles et lois : tribalisme à outrance, torture, exécutions sommaires, privation de démocratie, incarcérations arbitraires, exécutions sommaires, etc ...

Mais ce que vous ne savez pas forcément, c'est que ce sont des Français qui pratiquent ces abus et ces crimes !!

Ce sont des Français placés par l'ancienne administration coloniale et qui bénéficient de l'appui de la France et des Forces françaises : ces derniers fermant pudiquement mais systématiquement les yeux sur toutes les violations des Droits de l'Homme ....

Mais qui sont ces Français ?

Ils se nomment Gouled, Guelleh, Ali Aref, Yacin Yabeh, Moumin Bahdon !

Tous ont la double nationalité (djiboutienne et française) et parfois ils en ajoutent une troisième : éthiopienne, yéménite ou somalienne.

Avant 1977, ils vous ont demandé de haïr la France, pour réclamer votre liberté. Qu'avez-vous obtenu de ces gens-là en 24 ans ?

99 % des Djiboutiens
- n'ont plus les moyens d'offrir un avenir à leurs enfants, car l'enseignement djiboutien sombre dans le chaos et perd ses meilleurs cadres,
- ne peuvent plus se faire soigner normalement,
- le plus souvent, n'ont plus les moyens de manger deux fois par jour,
etc...


Et ces Français (djiboutiens par ailleurs) que font-ils pendant que le peuple subit tous les malheurs et privations.

Eh bien ! ils se promènent, ils voyagent, ils passent des vacances dans leur pays : la France. Ils s'y font soigner et ils envoient leurs enfants y suivre des études. Tous sont passés par le Consulat de France à Djibouti, afin de bénéficier (discrètement) d'une carte consulaire et d'être protégés en cas de rapatriement. Même Gouled et Guelleh ! et ils dépensent sans compter l'argent des contribuables ....


Comment le Commissaire du district d'Obock par exemple, beau-frère de l'opposant fantôme et opportuniste TOURTOUR et d'IFTIN aurait-il pu s'acheter récemment un appartement cossu dans un quartier chic de Paris, alors que le pays est dans un état de délabrement économique et que le montant de son salaire officiel ne lui permet aucune fantaisie ?

Appel à une opération ville-morte jusqu'à la fin du régime

C'est dans ce sens que le P.D.D.E. par la voix de son porte-parole demande à tous les citoyens djiboutiens et en particulier aux fonctionnaires y compris ceux de la Police et de l'Armée d'empêcher, de façon pacifique, ce système inique de continuer à asservir la population : organisons une opération ville-morte pour une durée indéterminée. Comme les salaires ne sont pas payés depuis sept mois, chacun n'a pas grand chose à perdre dans l'opération ! et le système Guelleh s'effondrera de lui-même avec le Capitaine à sa tête ...

Cette réaction pacifique, populaire et salutaire est la seule issue pour le peuple djiboutien, car il ne dispose plus d'aucun autre mode d'expression. Cette action sera constatée par les représentations diplomatiques (surtout par l'Union européenne) qui en tireront des conclusions sur la véritable popularité et légitimité de Guelleh et de son clan.

De leur côté, les Djiboutiens expatriés devront alerter les autorités et les média de leurs pays d'accueil et il soutiendront ceux qui se battent pour la Liberté au pays.

Liste des personnalités djiboutiennes ayant la nationalité française :

Hassan Gouled Aptidon (Ancien Président, titulaire d'une retraite versée par la France)
Abdallah Kamil (Ancien Premier Ministre)
Ismaël Omar Guelleh (Président de la République)
Abdourahman Borreh (Charles Borreh)
Kadra Hed (Odette Hed) (Epouse du Président)
Djama Hed
Yacin Yabeh Galab (Ancien Général)
Fathi Ahmed Houssien (Général AND)
Zakaria Ibrahim (Général AND)
Ali Meidal (Ancien Général)
Moumin Bahdon Farah (Ancien Ministre)
Aref Mohamed Aref (Avocat)
Ali Aref Bouhran (Ancien Président du Conseil à l'époque coloniale)
Ismaël Guedi Harred (Ancien responsable à la Présidence)
Dini (Président du FRUD)
Di Leyta (Premier Ministre)


Liste non exhaustive qui sera complétée par la suite.

Le Porte parole du P.D.D.E



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22/08/01 Du rififi à la cour du Chamelier ou les potins du Palais (Radio-trottoir)

La vie à la Cour du Chamelier n'est pas un long fleuve tranquille.... et l'on commence à se battre en famille (dans le clan).


tous les jours (comme aux Galeries La Fayette) il se passe quelque chose de nouveau.

La nièce de Gouled découvre Gabode après y avoir fait interner elle-même
de nombreuses personnes
!
Hier c'était la nièce de l'Ancien Président qui est venue casser la voiture de la Présidente à coup de barre de fer, parce que son mari n'était plus Ministre. Le nouveau dictateur lui a fait passer une nuit à Gabode. C'est l'arroseur arrosé. Car cette nièce lorsque son oncle était Président et son mari Ministre, faisait emprisonner les braves gens (et les moins braves ...). Ensuite elle s'offrait le luxe d'aller les narguer devant la prison. L'histoire ne dit pas si elle leur faisait en plus des 'pieds de nez' à travers les barreaux. Nous ne pleurerons pas sur son sort.


Quant au Grand Chamelier, il a cherché en vain à consoler Paulette, non pardon Odette et il lui a offert deux voitures pour remplacer celle qui avait été cabossée .... Avec l'argent des autres, on peut tout promettre. Merci en tout cas aux généreux contribuables djiboutiens ...

Cependant Odette aurait trouvé que c'était insuffisant ("même 30 voitures ne me suffiraient pas !" aurait-elle répondu à son auguste seigneur) et elle réclame des têtes pour effacer l'injure ... Qui va payer ? IOG en est malade, car il ne sait plus quoi faire : il a déjà assez d'embêtement : manque d'argent, affaire Borrel, l'inquiétude concernant les plaintes qui seraient déposées contre lui et ses proches à Bruxelles (source PDDE), etc... Finira-t-il par craquer avec tout ce stress accumulé ?


Odette veut consulter tous les dossiers de l'État !
Mais plus gênant pour IOG et pour son orgueil de mâle, c'est qu'il se dit que c'est Madame qui commanderait effectivement le pays et les hommes ..... Plusieurs exemples pourraient nous en convaincre.

Elle a son bureau à la Présidence et elle suit de près l'agenda de son époux.


Les Ministres doivent passer par elle pour faire valider leurs demandes de congés.

Lorsque le Chamelier était en Chine, Madame est arrivée le matin de bonne heure pour occuper le bureau du Président. La secrétaire, qui avait éprouvé des difficultés à se réveiller, a été réveillée de bonne heure par la Patronne... Odette a exigé d'avoir communication de tous les dossiers en cours. En employée fidèle et respectueuse de son Patron et de l'État, la secrétaire a refusé : elle a été jeté sur l'heure à la porte de la Présidence. Heureusement le Président l'a réintégrée dès son retour de Chine.

Le Président a la gifle facile !
Le Président est colérique et il gifle facilement : un général puis un Ministre qui a été déséquilibré et qui a fait une chute dans l'escalier. Le pauvre était tellement mal en point, qu'il a du être soigné en France avec trois mois d'arrêt de travail. Dans un pays civilisé, un tel acte de violence sur un subordonné serait jugé devant le tribunal correctionnel.

Le directeur de la STID 'débarqué' en son absence pour ne pas s'être plié au diktat de la Présidente.
On dit aussi que le directeur de la STID qui accompagnait le fils d'IOG au Japon pour négocier le contrat portant sur la gestion de ".dj" s'est retrouvé licencié en son absence. Avant son départ, le directeur avait refusé de remplacer un technicien qualifié en fibres optiques par un protégé sans expérience de la Présidente.


A ceux qui intervenaient ensuite en faveur du maintien du directeur à son Poste, le Président aurait répondu "je ne peux pas, c'est ma femme qui exige son départ immédiatement et sans préavis ! ".

Le Roi soleil de Djibouti, celui qui terrorise les victimes, ne serait pas maître chez lui ?

Le Chamelier 'baliserait' devant Odette qui tiendrait les Ministres sous sa coupe. La moitié des personnels des R.G. ne travailleraient-ils que pour son seul service.


La question de savoir qui porte effectivement le pantalon dans le Palais présidentiel peut-elle être posée ? Guelleh ne serait-il pas le maître dans sa propre maison ? Rassurez-vous IOG, le ridicule n'a jamais tué personne !

Doublement des impôts, mais peu de recettes dans l'immédiat !
Par ailleurs IOG qui cherche toujours de l'argent a décidé de doubler le montant des impôts (de 8 à 15 %) prélevés à la source sur le salaire des fonctionnaires. Hélas, comme l'État n'a pas payé pas la majorité des fonctionnaires depuis février 2001 (sauf ceux des Finances et de quelques corps privilégiés), il ne récupérera pas grand chose.... pour le moment.


La fuite des enseignants :
on peut prévoir une rentrée difficile pour les enfants djiboutiens. De tous les côtés on nous signale que les enseignants fuient 'en grand nombre' le pays pour émigrer en France ou surtout en Belgique. Ils en ont assez d'être mal traités et de ne pas être payés. En bref ils ne croient plus en l'avenir du régime ....


Ah les belles promesses de Dini et de Guelleh ! qui y croit encore ?



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22/08/01 Madame Habiba Idris Gouled n'est pas un ange
mais un personnage odieux !
(Lecteur)


Madame Habiba Idris Gouled est l'une des personnes la plus odieuse de la république de Djibouti, tribaliste, raciste au même titre que IOG. D'ailleurs c'est son coussin ; ils ont le même intérêt et ils défendent la même valeur politique. L'histoire de la cuisine interne de cette famille ça ne nous intéresse pas.

A Djibouti et ailleurs personne n'a cru un instant qu'elle allait rester dans la geôle de Gabode. Pour le respect des victimes de la politique de l'apartheid, vous ne devez pas présenter ce personnage horrible victime de ce système de ségrégation.

Elle est l'une des actrices de ce système moribond.

Supposons qu'un jour IOG se fâche avec son cousin Djama Ali Guelleh, le puissant patron de l'électricité de Djibouti (illettré). Est-ce que ce dernier deviendra un ange ? Non c'est un délinquant tribaliste et il restera toujours un délinquant tribaliste quelles que soient ses relations avec son cousin-Président.

H.O.F



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21/08/01 Le Général Yacin Yabeh en toute liberté dans Paris !! Le bon moment pour déposer une plainte contre lui ?


Plusieurs témoins nous ont signalé la présence du Général Yacin Yabeh dans les rues de Paris avec des membres de sa famille. On se souvient que le Général Yacin Yabeh est inscrit dans la liste de ceux qui sont soupçonnés d'avoir ordonné et/ou pratiqué des actes de torture et de violation grave des Droits de l'Homme.

Après une tentative de coup d'État le 7 décembre 2000, le Général avait été incarcéré à Gabode pendant plusieurs mois, sans les soins médicaux nécessités par son état de santé, ce qui avait provoqué un appel de notre organisation.

Parmi tous les co-inculpés dans l'affaire du 7/12, deux ou trois officiers semblent avoir été libérés, comme le Général. Les autres croupissent toujours dans la prison de Gabode en attente, non pas d'un jugement, mais au moins d'une instruction. Le Général aurait fait un long voyage avant d'arriver à Paris : Addis Abeba, Francfort, Bruxelles et enfin la France ...

Pourquoi le Général est-il libre aujourd'hui ?

Parce que le Général est un ami de longue date du Président-dictateur et qu'il a accompli pour son compte toutes les basses besognes de Police secrète et extrajudiciaire !!! et sûrement parce qu'il sait des choses que Guelleh n'aimerait pas voir publier au grand jour : emprisonnement de 29 enfants mineurs à Gabode, disparitions étranges, affaire Borrel, organisation du racket et de la corruption, transfert de capitaux sur des banques étrangères, commerces frauduleux en tout genre, etc....

Alors Guelleh a acheté son silence en lui redonnant la liberté. C'est une preuve supplémentaire du fait que la Justice à Djibouti, c'est Guelleh. C'est lui qui la décrète et il agi comme bon lui semble, emprisonnant les uns, torturant les autres et libérant des privilégiés, comme Adawni.... ou Yacin Yabeh.

Les djiboutiens victimes directement ou indirectement du Général pourrait avoir l'idée de porter plainte contre lui. Le Procureur pourrait-il s'y opposer ? Yacin Yabeh n'est pas un chef d'État, il est sur le territoire français et en plus il devrait être en possession de la nationalité française si nos informations sont bonnes. Est-ce qui pourrait alors s'opposer à l'ouverture d'une information judiciaire ? Même nos hommes politiques qui défendent à l'outrance le régime tyrannique auront du mal à trouver une parade juridique, sauf à faire partir rapidement le Général. Dans un avion du Glam par exemple !



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21/08/01 "Les objectifs que je me suis fixés... ne se sont pas réalisés" M. Hamoudi Représentant Résident du FMI à Djibouti exprime son sentiment et son analyse de la situation dans une interview parue dans La Nation sous la signature d'A. Mahe

Depuis 1995, Djibouti est sous Ajustement Structurel et le Djiboutien moyen a l'impression que son petit pays, depuis cette date, est sur les rails d'un purgatoire pour être "redressé".

Car l'homme de la rue subit l'effet que provoque cette "peine" qui, tantôt se réduit, tantôt augmente selon des critères élémentaires comme disent les experts. Nous sommes allés prendre le bilan d'un homme, Représentant Résident du FMI de surcroît, qui est tombé amoureux de notre pays et qui va partir avec un grain de regret coincé quelque part.

Ce Monsieur, invité de " Tête-à-Tête " cette semaine est, vous l'avez compris, et comme vous allez le voir, il ne mâche pas ses mots...c'est sa manière de prouver sa passion.

Jugez-en !


M. Mahé : M. Hamoudi, au mois d'octobre, vous aurez épuisé trois années de présence à Djibouti et vous êtes actuellement en fin de séjour. Quel sentiment garderez-vous de notre pays après votre départ ?

M. Hamoudi : Merci, M. Mahé, de m'offrir cette opportunité pour exprimer mon sentiment
sur Djibouti. D'abord, je tiens à vous dire que je suis très honoré, parce que je n'ai pas souvent été sollicité par les médias djiboutiens. Depuis mon arrivé à ce jour, vous êtes le seul journaliste de " La Nation " à m'avoir contacté. J'ai déjà donné une interview à la télévision et au journal " Al Qarn " mais jamais à " La Nation ".


En effet, ça va faire bientôt trois ans que je suis à Djibouti et je peux vous dire que mon séjour a été facilité par les relations très fraternelles que j'ai eu avec les différents responsables, aussi bien au niveau politique que technique. Je dois avouer que je partirais le coeur serré parce que les objectifs que je m'étais fixés personnellement, pour que Djibouti devienne une place forte en matière économique, financière, commerciale et de service, ne se sont pas réalisés.


Pourquoi ?

(Silence). Parce que, je crois d'abord que Djibouti s'est engagé tard dans les réformes structurelles. Comme vous savez, le 1er programme d'ajustement structurel a démarré en 1996, alors que les autres pays du continent ont commencé ce programme depuis début 1980 et comme vous voyez, Djibouti a eu énormément de retard en matière de réforme économique et sociale.

Et comme on dit, qui n'avance pas recule.

Automatiquement, l'administration s'est trouvée sclérosée. Toutes réglementations concernant les activités économiques, commerciales et des services se sont trouvées
également étouffées : puisqu'elle n'ont pas été renouvelées depuis. Comme vous savez, le monde entier, y compris les pays en développement mais même les pays industrialisés, ont renouvelé complètement leur législation et leur réglementation dans tous les domaines : notamment l'activité économique commerciale et financière, pour être au rendez-vous de la globalisation économique dans le monde.


Comment expliquer ce soupçon qui nous pousse à croire que le FMI draine une armada de mesures pour mettre à genou les petits pays, c'est-à-dire les pays pauvres ?

(Rire), je ne partage pas tout à fait cette opinion bien que je ne sois pas un classique du FMI. Quand on voit mon parcours, on s'aperçoit que je ne suis pas le fonctionnaire type du FMI. Mais en tous les cas, ce que prône le FMI en matière de gestion, si j'avais été un responsable politique, je l'aurais adopté les yeux fermés. Le FMI ne demande finalement qu'une gestion rigoureuse des finances publiques. Chacun aimerait avoir une gestion rigoureuse de ces deniers publics qui appartiennent à l'ensemble de la population.

Au vu même de notre culture musulmane. Car l'Islam, nous impose de gérer sou par sou, avec beaucoup de rigueur ces deniers, parce que nous devons, demain, rendre compte de leur gestion. Ce n'est pas un bien personnel ; c'est l'ensemble de la communauté
qui en est propriétaire.


Ensuite, le FMI intervient dans le cadre macro-économique et il prône la liberté des relations économiques, financières et commerciales. Et la culture même de la région a toujours voulu que ces relations soient libres. D'ailleurs, Djibouti possède un régime de commerce et de finance tout à fait libre. Il n'y a pas tellement de restrictions dans ces activités et c'est tant mieux.

Effectivement et c'est le plus important. Alors qu'elle est réellement le problème djiboutien ?

Le problème djiboutien est tout simplement un problème de gestion. Les premières difficultés ont commencé en 1991 avec la guerre civile et l'effort entrepris. Depuis, le budget de Djibouti n'a cessé de subir un déficit. Pour réussir un quelconque ajustement, il aurait fallu tout simplement combler ce déficit pour freiner la multiplication des arriérés.

L'avez-vous aidé en ce sens ?

Je ne pense pas que le FMI, ou toutes autres institutions financières internationales, apporte à un pays le montant nécessaire pour combler son déficit, parce qu'il estime que ce n'est pas par le truchement d'un déficit qu'on doit gérer les finances publiques d'un pays. Il faut équilibrer leur gestion ...

Excusez-moi de vous interrompre, mais comment un gouvernement pourra-t-il équilibrer ses finances lorsqu'il n'arrive pas à couvrir ses arriérés... de salaire par exemple ?

(Silence). Cela veut dire qu'il y a dans cette administration plus de fonctionnaires qu'il n'en faut. A mon avis, par le fait qu'elle a eu une économie florissante durant les années
80, dû à sa position géostratégique importante, Djibouti a accentué sa position d'unique employeur potentiel. Ce n'est pas à l'administration d'être le principal employeur parce qu'elle est totalement improductive.


Il aurait fallu que l'employeur soit le secteur privé et public, qui eux sont productifs. Donc, il y a eu un manque de vision. L'Etat s'est vu avec des moyens financiers importants et il a embauché à outrance alors que son surplus aurait dû être utilisé pour des projets de développement :
- construire beaucoup plus d'écoles, pour développer l'éducation, des centres de formation techniques et professionnels ;
- développer ses infrastructures de santé, parce qu'il est toujours plus facile de prévenir que de guérir, pour avoir une population en bonne santé et entraîner une meilleure
productivité ;
- construire aussi des infrastructures de base telles des routes ou des réservoirs de stockage d'eau.


Je ne croyais pas à mes yeux lorsque j'ai découvert que Djibouti était dépourvu d'infrastructures de retenues d'eau, alors que les pluies torrentielles reçues chaque année
peuvent être assez importantes. Et toutes ces eaux finissent, malheureusement, dans la mer au lieu d'être retenues et stockées. Lorsqu'on s'aperçoit qu'il n'y a pas une route digne de ce nom, liant Djibouti aux deux pays voisins que sont l'Ethiopie et la partie Nord de la Somalie, je trouve que c'est avoir manqué de vision.


Donc, comme vous voyez, Djibouti a préféré la facilité quand elle avait des moyens financiers énormes, au lieu d'investir dans des infrastructures socio-économiques qui auraient servis de base pour attirer les investisseurs. Parce que ces derniers, aiment bien
avoir toutes les infrastructures nécessaires pour pouvoir développer leurs activités. Il est souvent plus aisé de porter des jugements antérieurs, mais c'est le sureffectif des années fastes qui a provoqué l'étranglement de l'Administration.


Le FMI exige en quelque sorte leur compression pour alléger les charges de l'Etat. D'un autre côté, il existe le problème du chômage qu'il faut penser à diminuer. Djibouti se trouve donc dans une position très difficile.

Alors que faire ?

C'est un problème crucial et je ne pense pas que le FMI est irresponsable à ce point pour demander à Djibouti de licencier son personnel sans se préoccuper de son devenir.


D'ailleurs, le FMI, en coordination avec la Banque Mondiale, préconise non pas à licencier, car nous n'aimons pas tellement l'emploi de ce mot, mais disons faciliter aux départs en retraite anticipé ou même normale.


Démobiliser aussi tous ces effectifs qui ne sont plus nécessaires sur le plan de la sécurité ; puisque Djibouti est heureusement en paix avec lui-même et avec ses voisins. Le FMI préconise donc qu'il y ait un plan de réinsertion général. Avec la Banque Mondiale qui devait normalement financer les caisses de sécurité sociale pour prendre en charge ceux qui doivent partir en retraite. De telles opérations devraient permettre à Djibouti de
dégraisser un peu les effectifs. Ces genres de mesures d'accompagnement font défaut et vous le savez.


La Banque Mondiale semble libérer les crédits accordés à Djibouti au compte gouttes. Comment développer rapidement ces mesures d'accompagnement qui soulageraient un peu la Fonction publique de son fardeau ?

Il est vrai que Djibouti a eu avec la Banque Mondiale des moments d'incompréhension. J'espère que la nouvelle équipe, qui est en charge des dossiers de Djibouti, présentera de meilleures perspectives.

Vous avez tout à fait raison de dire que les crédits ont été donnés au compte gouttes, mais il faut comprendre qu'il n'y a jamais eu de perspectives ou de visions claires dans les relations entre la Banque Mondiale et Djibouti.

Cependant, M. Mahé, il ne faut pas seulement jeter la pierre sur la Banque Mondiale. Chacun doit prendre ses responsabilités. Il est claire, et je suis tout à fait d'accord avec vous, qu'il faut faciliter les opérations de réinsertion. Mais, même à l'issue des opérations de démobilisation financées, actuellement, par l'Union Européenne, il faudra trouver,
derrière, une source de financement pour continuer cette démobilisation.


La perspective d'avoir un Crédit d'Ajustement Structurel qui permettra le financement de la restructuration de Caisses de Retraité, sera insuffisante, car il faudra trouver aussi des programmes de réinsertion. Et c'est aux autorités djiboutiennes d'y travailler pour présenter des projets réalistes aux différents bailleurs de fonds.

On dirait que ces bailleurs de fonds sont insensibles à nos appels et qu'ils n'attendent que votre clin d'oeil ?


Je ne pense pas que les bailleurs de fonds sont insensibles aux projets de réinsertion lorsqu'ils sont bien ficelés, bien conçus et surtout réalistes. Il faut que les autorités djiboutiennes tracent une vision pour concevoir des projets qui tiennent la route et ne pas faire seulement une liste de voeux pieux qui n'ont pas de substance. C'est ce que les bailleurs de fonds n'acceptent pas et qu'il faut comprendre. Il leur faut des projets consistants et solides. Lorsque vous n'avez pas les moyens, vous ne pouvez pas monter de projets solides car, il faut aussi les financer.

C'est peut-être la raison pour laquelle, nous présentons une liste de suggestion ?


Non ! Il ne faut pas présenter de listes. Il faut des projets. Des projets bien ficelés qui aient de la substance pour pouvoir convaincre les bailleurs de fonds. Et, il y a possibilité de les convaincre. Djibouti a des projets intéressants et il n'y a aucune raison de ne pas bénéficer du concours de la Banque Mondiale, de la BAD, de la BID, du FADES, etc...

Ensuite, il faut de la crédibilité non seulement dans la conception mais également dans la gestion des projets. Et actuellement, il existe des agences qui démontrent ce sérieux et qui prouvent que ce pays possède des cadres compétents, capables de concevoir et de gérer, comme il se doit, des projets d'insertion, des projets de construction et des projets de développement.


C'est donc bon signe. Après une expérience de trois années passées à Djibouti, est-ce que vous estimez que les autorités djiboutiennes ont globalement respecté les engagements signés avec le FMI ?

Les autorités djiboutiennes commencent à être conscientes que les relations avec les
institutions financières internationales sont des relations droites et des relations de coopération. Je crois que chacun a intérêt, à entretenir cette relation pour qu'elle soit la plus constructive possible afin de sortir Djibouti des difficultés financières et économiques dans lesquelles elle se trouve.


Aucune institution financière internationale n'a intérêt à laisser Djibouti se débattre seul, au coeur des difficultés que le pays traverse depuis maintenant une décade. Je suis certain, si l'on se convainc que les réformes économiques, financières ou toute autre réforme essentielle sont de l'intérêt de Djibouti, que les choses évolueront beaucoup plus rapidement et beaucoup plus sereinement que ça n'a été dans le passé.

Car, même sans l'intervention d'un programme d'ajustement, il faut moderniser le
fonctionnement de l'appareil administratif de l'Etat et moderniser l'économie afin que le pays soit mieux préparé et qu'il soit dans l'orbite de la globalisation de l'économie mondiale. Donc c'est dès maintenant qu'il faut tirer son épingle du jeu.


Comment tirer son épingle du jeu lorsqu'on est un petit pays totalement démuni de ressources ?

Regardez M. Mahé, sa position géostratégique. Djibouti se trouve entre deux régions du monde très importantes ; toute l'Afrique de l'Est et les pays Arabes du Golfe. Ces deux
régions sont très complémentaires. La région arabe a tous les moyens pour approvisionner l'Afrique de l'Est et apporter des investissements et l'Afrique de l'Est a toutes les potentialités pour avoir des relations économiques et financières avec les pays du Golfe.


Et Djibouti est entre les deux. C'est une aubaine.

Pourquoi ?

Parce que votre pays peut jouer un très grand rôle et faire le trait d'union économique et financier entre ces deux régions. Sans parler du système d'économie libétérale qui est le fleuron de Djibouti. Tout le monde peut importer et exporter sans restriction ; transférer et recevoir son argent sans problème. Exercer une activité commerciale, industrielle et de services sans problème également bien qu'il y ait eu quand même, ces derniers temps, quelques textes techniques qui peuvent être vus par les institutions financières internationales comme une espèce de restriction. Chaque pays est souverain de réguler ses activités économiques et financières sans porter atteinte aux intérêts des uns et des
autres.


Si nous n'avons pas réussi la réduction des effectifs et donc de diminuer la masse salariale, est-ce que le FMI considère que l'ajustement structurel est un échec ?

Non ! Vous avez raison, il a été difficile de réduire la masse salariale mais je dois dire que, quant à son déficit, des efforts ont été fournis par Djibouti... il faut le reconnaître. Par exemple, en 1995 ce déficit était de - 8,1 % et en 1996, il est descendu à - 4,4 %. Malheureusement, ce déficit s'est accru en 1997. C'est à ce moment-là d'ailleurs, que nous avons connu des problèmes de réalisation du Programme d'Ajustement Structurel, parce qu'il était prévu que le déficit baisse.

Mais nous avons observé une bonne reprise en 1998, avec l'arrivée de l'actuel Ministre de l'Economie et des Finances qui avait été nommé à cette époque. Et pour vous montrer l'ampleur de cette reprise, nous avions enregistré cette année-là un surplus de 0,9 %. Imaginez, de - 4,4 % on avait soudain passé à un pourcentage positif de presque 1 %.

Malheureusement, le déficit réapparaît en 1999 avec - 0,3 % et en 2000, au lieu des + 5% prévus, le déficit persista. Mais ces deux années ont été des années charnières. Il y a
eu en 1999, l'élection d'un nouveau président. Donc automatiquement de nouvelles visions et de nouvelles dépenses.


Ces statistiques sont réalisés sur base ordonnancement. Sur la base de la Caisse, nous pouvons dire que les chiffres ont évoluté assez favorablement. En 1997, le déficit était de - 1,9 % et en 1999 nous avons eu un léger surplus de 0,1 %. Comme je l'ai dit plus haut, en 1999 et 2000, il y a eu une nouvelle Présidence, une nouvelle perspective, un renforcement de l'Administration et malheureusement ces baromètres sont retournés au rouge (-2,9 % et -3,8 %).

Nous espérons que ces chiffres s'amélioreront en 2001 et 2002. Pour ce qui est de la masse salariale, les autorités djiboutiennes ont fait un grand effort, puisqu'elle a été diminué de 20 % : en diminuant quelque peu les salaires nominaux et les différentes primes. Il aurait fallu peut-être à l'époque, mettre en place les solutions de retraite anticipée et de retraite normale et accélérer la démobilisation.

Malheureusement, les financements n'étaient pas présents pour voir concrétiser ces opérations. Mais j'espère qu'avec le Crédit d'Ajustement Structurel de la Banque Mondiale, cela va devoir diminuer non seulement par des opérations de départ à la retraite et de démobilisation, mais aussi par des mesures d'assainissements. Parce que tout
le monde sait qu'il y a des fonctionnaires qui ne sont pas présents et qui continuent de toucher des salaires.


C'est injuste pour ceux qui sont présents et qui sont là, tous les jours à leur travail. Il faut donc mener quelques opérations dans ce sens-là. Dans le domaine des retraites, beaucoup de gens sont encore-là parce que les Caisses de Retraite ne sont pas alimentées.


Pourquoi la Banque Mondiale n'a pas débloqué les crédits nécessaires pour
réaliser ces opérations ?


Elle ne pouvait pas parce qu'il y avait quelques conditions de restructuration des caisse de retraite à réaliser. Maintenant, il y a des possibilités d'opérer quelques réformes structurelles pour que ces opérations soient financées. Et il y a grand espoir que ce crédit d'ajustement de 10 millions de dollars puisse aboutir au mois de septembre
grâce à des mesures structurelles qui sont prévues et qui sont en bonne voie. C'est un progrès significatif et j'espère bien ,que d'ici fin août, ces cinq mesures structurelles prévues vont pouvoir être réalisées.


Donc, on peut dire que, globalement dans le domaine des finances, les engagements avec le FMI ont été plus au moins respectés, même s'il reste beaucoup d'effort à réaliser ?

En gros, bien sûr, il y a eu des efforts d'effectué pour stabiliser les finances publiques. Mais encore une fois, des efforts énormes restent à faire . Actuellement, il existe des mesures qui sont prévues pour renforcer le contrôle des procédures d'admission et de paiement des dépenses publiques. Il y a eu une série de mesures d'ajustement
concernant les dépenses publiques.


Elles sont prêtent et seront présentées très prochainement, je l'espère, en Conseil des Ministres. Il faut avouer que, jusqu'à un passé récent, les procédures d'admission et de paiement des dépenses publiques, n'étaient pas tellement au point. Pas mal d'opérations
liées au budget passaient directement au Trésor, sans qu'elles aient eu auparavant, les visas d'engagement et d'ordonnancement nécessaires pour qu'elles soient payées. On ne peut pas, par je ne sait quelle truchement, payer une dépense sans les visas nécessaires. Et si on veut vraiment de la rigueur dans la gestion du budget, il faut passer par les différents stades de contrôle de la dépense.


Vous dites avoir constaté certaines dépenses qui contourneraient la réglementation ?

Oui ! Certaines dépenses contournaient la réglementation en vigueur. Mais je vous dis encore une fois, la gestion s'est amélioré sensiblement depuis quelques mois et normalement, suit la procédure indiquée. Maintenant, et c'est une très bonne chose, le ministre de l'Economie et des Finances a introduit un instrument de gestion rigoureux
qui est " le Plan de Trésorerie ". Ce qui veut dire, qu'une dépense ne peut plus être engagée, ni ordonnancée, ni payée que s'il y a vraiment des recettes ou du cash, au Trésor. Je trouve que cet instrument est un excellent moyen pour réaliser une véritable gestion de rigueur à Djibouti.


Et toutes les compensations qui existaient entre les différents débiteurs et créanciers de l'Etat ont été annulées. J'espère sincèrement qu'elles l'ont été réellement et qu'il n'y a plus de compensations aujourd'hui. Ce n'est qu'un jeu d'écriture malsain pour l'économie.

L'économie a besoin de mouvements de fonds, a besoin de cash pour maintenir sa santé.

Donc, ce plan de trésorerie qui a été mis en place par le Ministère de l'Economie et des
Finances, est un excellent instrument de gestion. C'est un instrument moderne qui doit être adopté définitivement dans la gestion des finances publiques.


Payer une dépense est devenu un véritable parcours de combattant pour les techniciens du Ministère des Finances et malgré toutes les volontés de gestion, il existe des contraintes d'Etat ou d'autres priorités imprévues.

Mais est-ce que dans le domaine des recettes, l'effort est tel que vous l'avez exigé ?

(Rire). Le FMI n'a pas exigé que l'Etat augmente ses recettes. Les discussions ont lieu dans un cadre de coopération pour traiter des problèmes économiques et financiers. Les discussions peuvent paraître difficiles . Les autorités du pays ont certainement des difficultés qui échappent aux staffs du FMI, parce que le personnel du FMI ne vit pas directement tous les problèmes socio-politiques qui sont liés à la gestion économique et financière.

Les autorités djiboutiennes sont donc mieux placées et je vous assure que nous essayons de trouver des solutions pour faciliter l'accès aux sources de financement.

Mais avant de trouver des sources de financement, vous dites qu'il faut réduire le déficit du Budget de l'Etat.

Notamment, en augmentant les recettes. Et pour augmenter les recettes, la première décision réaliste est l'augmentation des taxes qui, à son tour, risque d'entraîner une inflation.

Avez-vous mesuré les conséquences si l'on essaye de combler le manque par des opérations de recouvrement et de douane ?

(Silence). Quand on parle d'augmentation de recette, ce n'est pas tellement le taux d'imposition sur les opérations économiques ou les ménages qui est visé. Non ! c'est disons améliorer l'assiette de l'impôt et le recouvrement de l'impôt. Par exemple, en
matière d'assiette de l'impôt, je suis sûr qu'il existe des gens qui ne sont pas imposés !


La justice et l'équité veulent que tous les opérateurs économiques et tous les ménages soient égaux devant l'impôt : c'est-à-dire être imposés de façon identique. Et pour ce qui est du recouvrement, il est anormal que certains ne payent pas leurs impôts et malheureusement, nous constatons qu'il y a des arriérés d'impôts, alors qu'existent des arriérés de salaire.

Il suffit de collecter ces arriérés d'impôts pour payer au moins deux mois de salaire.

Voilà pourquoi, le FMI insiste parfois, pour dire qu'il faut augmenter les recettes. Ce n'est pas pour augmenter les taux d'imposition mais pour améliorer l'imposition.

C'est un cercle vicieux car, il peut y avoir des arriérés d'impôts qui sont liés aux arriérés de salaire ?

Pas du tout M.Mahé, parce que les pauvres salariés ont leurs impôts ponctionnés au départ. Ce n'est pas les salariés qui ne payent pas les impôts, mais ceux qui ont des revenus extra salariales et croyez-moi, j'ai quelques noms en tête, de personnes qui ont les moyens de payer ces impôts.

Etes-vous sûr de ce que vous avancez ?

Je ne veux pas entrer dans les détails, mais je sais qu'il y a des gens qui doivent payer au fisc et qui ont les moyens de le payer. Payer son impôt doit être un acte de civisme, à Djibouti comme ailleurs. L'impôt doit être payé parce qu'il sert à faire
fonctionner l'appareil de l'Etat. Il sert à faciliter l'entretien des structures qui sont au service de la population telles : les écoles, les dispensaires, les hôpitaux, l'eau, les routes, etc...


N'avez-vous jamais préconisé l'augmentation des taux d'imposition sur les marchandises
importées, par exemple ?


Actuellement, nous n'avons pas suggéré d'augmentation d'impôt de façon globale parce que la pression fiscale est déjà importante. Mais, je dois vous avouer que, lorsqu'on fait face à des difficultés financières conjoncturelles, nous suggérons qu'il y ait des taxes spécifiques ou des surtaxes pour combler un déficit défini... mais juste de façon provisoire.

A Djibouti, il est suggéré pour combler le léger déficit qui est prévu, pour que le plan de trésorerie fonctionne avec facilité, de mettre en place quelques surtaxes sur des activités qui ne portent pas atteinte, socialement, aux populations.

De telles surtaxes peuvent freiner le développement de ces activités et l'expérience le prouve ?

Non ! Je ne pense pas. Seuls des consommations d'un certain coût, qui peuvent faire face à la surtaxe, sont concernées.

Est-ce que vous avez, au cours de votre séjour, à un moment ou un autre, conseillé les autorités djiboutiennes d'enlever toutes les taxes pour transformer ce pays en une
immense zone franche ?


J'ai certainement suggéré de faire de Djibouti une zone franche, mais pas d'enlever toutes les taxes. Il est difficile de le faire parce qu'il y a toute une administration à faire vivre.

Cependant, la possibilité d'étudier la transformation de Djibouti en zone franche existe.


Je pense que, dans un cadre macro-économique, il serait possible de le faire avec le FMI et dans un cadre de développement avec la Banque Mondiale et d'autres institutions de développement. Mais ces types d'études, demandent un peu de temps de réflexion.

D'autre part, je sais qu'un des chefs de mission qui sont venus ici, avait proposé un seul impôt pour simplifier les choses, les autorités ne l'ont pas suivi. Une grande possibilité d'étudier cette zone franche existe avec la simplification au minimum du système fiscal.

C'est un avis personnel qui n'engage en rien le FMI ou les Institutions financières Internationales. Il suffit pour Djibouti d'imaginer un impôt indirect pour l'importation, un impôt sur les revenus et un impôt sur la propriété.

Seul l'impôt sur les importations concerne la zone franche, j'y reviens parce que j'y tiens beaucoup.

Est-ce qu'on ne pourrait pas l'enlever complètement pour relancer les activités économiques, financières et commerciales. Pour tout simplement, augmenter nos
importations et le trafic du Port ?


Je ne pense pas qu'on puisse augmenter les importations en supprimant complètement l'impôt. Si celui-ci est réaliste et qu'il n'est pas élevé, il y aura beaucoup d'importations et
d'activités économiques à Djibouti. J'ai eu l'occasion de discuter avec pas mal d'opérateurs économiques et aucun ne suggère la suppression de l'impôt.


Mais ils demandent un impôt qui ne soit pas répressif : un impôt normal. Je ne connais pas personnellement un pays qui a supprimé totalement l'impôt à l'importation ; parce qu'il y a un minimum de services qui sont nécessaires pour réguler les activités et ils ne peuvent être financer que par le produit de l'impôt. Mais, il faut éviter de mettre en place toute une cascade d'impôts qui risquent de freiner les activités et même de les gêner.


Vous savez, je vais revenir encore à ma zone franche parce que je suis convaincu qu'elle est notre seule espoir.

Vous avez parlé de la position géostratégique de Djibouti et nous sommes, je pense, même mieux placé que Dubaï. Alors comment intéresser les investisseurs ?

Vous avez très bien fait de parler de Dubaï et de faire le parallèle entre ce pays et Djibouti.


Et sincèrement votre pays peut intéresser les investisseurs de Dubaï. Ils commencent à avoir des difficultés de place et je crois savoir que Djibouti intéresse Dubaï. Et pour pouvoir les attirer ; il faut une simplification de la réglementation d'installation pour toutes les activités économiques, financières et commerciales. Il suffirait d'un seul document fait auprès d'un notaire signifiant l'intention de venir s'installer à Djibouti.

En présentant, bien sûr, le projet complet accompagné d'un bilan prospectif. Et cette démarche simplifié pourrait suffire aux responsables de l'investissement pour déclencher toutes les aides logistiques en faveur des investisseurs. Ces derniers doivent présenter d'excellents profils pour faire bénéficier Djibouti de leurs capitaux, de leur expérience et de leur savoir-faire technique et technologique.

Mais encore une fois, Djibouti ne vante pas assez ses mérites auprès des pays du Golfe en leurs affirmant qu'ils peuvent avoir les mêmes avantages et les mêmes conditions que Dubaï.


Tenez ! Prenons l'exemple du système financier. On peut facilement créer une place financière régionale importante à Djibouti, et pourquoi pas internationale, parce que tous les atouts y sont réuni et les mouvements de capitaux tout à fait libres. On peut transférer ou recevoir son argent et s'installer sans problème. Je n'ai vu personne de Djibouti, aller à Bahram, qui est un pays arabe du Golfe, mais aussi une grande place financière connue, pour vanter la place financière et les avantages de Djibouti.

Il faut une volonté politique pour pouvoir transformer Djibouti en une place financière régionale importante parce que tout les atouts sont, encore une fois, réunis.

Nous aimerions savoir, M. Hamoudi, si les institutions financières qui sont liées au FMI, ne pouvaient pas mettre en place un crédit destiné à compenser le manque à gagner que provoquerait la suppression de l'impôt, à l'importation, au cas où, les autorités
djiboutiennes décideraient de la faire ?


Encore une fois, M. Mahé, il ne sert à rien de supprimer complètement l'impôt à l'importation...

Faites en sorte qu'elle soit supprimée ?

Mais cette taxe existe aussi à Dubaï. Elle est peut-être faible, mais elle existe. Il y a des autorités douanières qui sont très bien en place et qui ont besoin de fonds pour fonctionner. Ceci étant, il est possible d'avoir le crédit dont vous parlez , et à mon avis,
il faudrait l'équivalent de deux ou trois années de compensation en attendant que s'amorce le mouvement escompté. Mais il faut réaliser une petite étude et faire le projet.


Est-ce que le FMI peut s'engager à mettre en place une agence qui servirait de conseil à l'investissement ?

Ce n'est pas le rôle du FMI. Celui-ci est une institution monétaire qui donne des conseils sur le plan macro-économique (budget, balance des paiements et politique monétaire) Djibouti n'a jamais demandé conseil à la Banque Mondiale dans le domaine des investissements.

Cependant, il existe beaucoup de lenteur administrative et en matière de gestion économique, il y a un principe fondamental qui est la rapidité d'exécution. Sinon, c'est la perte assurée.

Même l'USAID, qui est une insittution américaine de développement, n'a jamais eu, jusqu'à présent, les dossiers demandés. J'espère que la nouvelle Agence Nationale d'Investissement va rattraper le temps perdu et qu'elle ne sera pas gérer de façon bureaucratique. Il faut répondre très rapidement à toutes les sollicitations des opérateurs économiques existants ou aux opérateurs potentiels nationaux ou étrangers.

L'Agence doit être au service exclusif des investisseurs et qu'elle anticipe leurs désirs.

Nous avons essentiellement parlé de finance, mais quelques mois avant votre
départ, où en sont les réformes structurelles ?


Je vous avoue que, dans ce domaine, j'aurais aimé que l'on soit beaucoup plus avancé.

Malheureusement, il y a eu du retard dans l'application de certaines mesures structurelles et dans ce cadre, Djibouti a tout intérêt à émettre des signaux forts en
direction des bailleurs de fonds, publics ou privés et notamment à l'intention des investisseurs potentiels nationaux et étrangers.


Mais dans ce domaine, le Président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, n'a pas ménagé ses efforts ?

Il faut un code du travail susceptible de simplifier les relations entre les opérateurs et les travailleurs. Un code des investissements simplifiant au maximum, l'acte industriel, commercial et de service, en faveur des investisseurs potentiels. Un code de commerce pour faciliter l'acte commercial et renforcer les obligations des uns et des autres dans les relations commerciales réglementant les sanctions qui s'imposent à tous contrevenants, dans l'application de l'acte commercial.

A cet effet, l'adhésion à l'OHADA (Organisation de l'Activité Commerciale et de Développement en Afrique) simplifierait les choses parce que l'étude d'un code spécifique pour Djibouti entraînerait un coût et un perte de temps. Et pour couronner le tout, une plus grande efficacité de l'acte de justice dans le pays est essentielle pour stabiliser, augmenter les activités commerciales et pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers.

En un mot, l'Etat de droit est très important pour le développement de l'activité économique et sociale d'un pays.

Nous allons finir cet entretien en fermant la boucle sur la privatisation. La plus grosse des cylindrées de notre économie, le Port, a été privatisé. La Laiterie de Djibouti et la Pharmacie de l'Indépendance ont également subis la même mesure. Est-ce que vous êtes satisfait de la politique de privatisation amorcée par le Gouvernement ?

Je pensais sincèrement, qu'après ces privatisations, Djibouti allait continuer sur sa lancée pour privatiser la gestion de l'eau, de l'électricité et de l'aéroport.

Qu'est-ce qui est à l'origine de ce freinage, d'après vous ?

A mon avis, à part l'aéroport, les deux autres secteurs sont très sensibles comme d'ailleurs pour le secteur des Télécoms. Je sais que c'est beaucoup plus complexe pour ce dernier, mais, il est essentiel que le capital de Djibouti Télécom soit ouvert aux investisseurs nationaux et étrangers afin de rechercher de nouveaux capitaux ainsi que les techniques et technologies que l'Etat ne possède pas.

Et dans aucun pays du monde, la gestion administrée de l'économie n'a jamais réussie.

Peut-être un petit mot de la fin ?

Je vous remercie, M. Mahé, et permettez-moi de vous dire que je donne cet interview du fond de mon coeur et ce, pour aider ce pays qui m'est cher et qui me laissera un souvenir indélébile en moi, qui suit en fin de carrière et peut-être au crépuscule de ma vie.

Entretien réalisé par
A. A.-Mahe (La Nation - Djibouti)

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18/08/01 Toujours le beurre et l'argent du beurre : des proches de Guelleh se feraient soigner en Belgique sous de fausses identités ....

On nous signale que l'épouse de Mohamed Djama qui fait partie des gardes du corps de Guelleh se fait soigner à l'hopital Saint-Pierre de Bruxelles. Elle a usurpé l'identité et le numéro de sécurité sociale d'une véritable demandeuse d'asile, qui bénéficiait elle, des droits aux soins gratuits ....

La Police belge aurait été informée de cette fraude et une enquête serait en cours ....

Non seulement l'équipe de Guelleh ruine le pays, mais en plus elle profite frauduleusement des avantages réservés à ceux qui ont fui la tyrannie et la dictature : un comble ! Espérons que la police pourra mettre un terme à ces agissements frauduleux. Mohamed Djama retournera-t-il à Djibouti, même si son épouse n'a pas envie de rentrer... ?

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18/08/01 - Lettre ouverte d'ACTUS (TCHAD) à Jean-Michel Pouchele (Sos-Africa)

MOBILISER POUR CONSTRUIRE
ACTION DU TCHAD POUR L' UNITÉ ET LE SOCIALISME ( ACTUS )
54, Passage des Becquerelles
80000 AMIENS ( FRANCE)
Tél: 03.22.92.02.39
Fax: 03.22.72.05.66
E-Mail : actus@club-internet.fr



N/Réf : 389/SGSF/2001 AMIENS, LE 17 AOÛT 2001





À L'ATTENTION DE
MONSIEUR JEAN-MICHEL POUCHÈLE
PRÉSIDENT DE l'ASSOCIATION SOS-AFRICA


MONSIEUR,

Au nom de notre Parti l'Action du Tchad pour l'Unité et le Socialisme (ACTUS) et en mon nom personnel, nous nous réjouissons de votre acquittement et de votre réhabilitation par la justice française.
Ensemble avec les associations, les partis et personnalités, nous nous sommes insurgés contre cette
injustice. En effet appliquer la condamnation d'un humaniste par la justice d'un pays démocratique (la France) sous la pression d'une justice tyrannique du Dictateur-Président Djiboutien Ismaël Omar Guelleh, serait une assurance tous risques pour les autres dictateurs africains.
Votre condamnation serait un feu vert à ces derniers de continuer à tuer nos populations et piller nos pays en toute impunité.


À vous ainsi qu'à tous vos collaborateurs, nos vœux les meilleurs pour la poursuite de vos activités
humanitaires et la défense des Droits de l'Homme partout dans le monde.


Bien cordialement,

Pour l'ACTUS (Action du Tchad pour l'Unité et le Socialisme)
Le Secrétaire Général
LEY-NGARDIGAL Djimadoum

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17/08/01 Annonce de la constitution du PDDE
et du dépôt de 50 plaintes à Bruxelles contre IOG et son régime


Objet :
Création du Parti pour la Démocratie Djiboutienne en Exil (P.D.D.E)


Le parti d'opposition djiboutienne unifiée à Bruxelles regroupant tous les citoyens djiboutiens aussi bien à l'étranger qu'à Djibouti.


Le porte parole de ce parti déclare que dans les jours à venir, les responsables du P.D.D.E seront connus et vous seront communiqués dans ce même site.

Raisons fondamentales de la création de ce parti :

1°- Dénoncer le régime dictatorial de Guelleh sous toutes ses formes.
2°- Libérer le peuple de l'oppression et restaurer l'unité et la démocratie dans le pays.
3°- Redynamiser l'économie du pays.
4°- Gagner la confiance et le soutien de la communauté internationale
5°- Assurer la sécurité de nos citoyens avec un contrôle massif de nos frontières.


a) Nous visons à libérer le peuple djiboutien de ce régime mafieux dirigé par Ismaïl Omar Guelleh et entouré de ses proches. La politique de Guelleh n'hésite pas à écarter tous djiboutiens réclamant son droit, voir jusqu'à le faire disparaître.

b) l'économie du pays est actuellement désastreuse et les différentes infrastructures sont totalement détruites. Les différents ministères importants du pays sont quasi inexistants tels que l'éducation nationale, la santé , la fonction publique et surtout la justice, etc...


Cette crise est due à l'enrichissement personnelle de Guelleh et de ses amis alors que le peuple djiboutien quant à lui, meurt de jour en jour.


C'est ainsi que 80 % des cadres du pays ( militaires et civils ) sont actuellement à l'étranger, en exil, pour fuir ce régime. Profitant de la faiblesse de la population, le ministre des Finances taxe avec excès les citoyens sans salaire depuis plusieurs mois (7 mois), et Djama ali Guelleh, le cousin du président impose aux plus démunis une carte de recharge coûteuse pour l'électricité (10000fr) renouvelable s'ils ont leurs salaires.
C'est pourquoi ceux qui n'ont pas les moyens de payer, n'auront pas d'électricité.


c)Tous les pays bailleurs de fonds et institutions internationales (L'Union Européenne, les USA, les pays frères de la ligue arabe, les pays frères de l'OUA, le FMI, la Banque Mondiale, la BAD et autres) ne faisant plus confiance aux autorités actuelles, ont décider de réduire toute aide tant qu'il n'aura pas de changement politique et démocratique dans le pays (pour preuve "IOG et son équipe" continue à faire de fausses promesses depuis
son investiture).


d)l'insécurité à Djibouti s'accroît, les interventions des forces de l'ordre étant retardées et parfois même absente. Cela est principalement dû au découragement du personnel de la police et de la gendarmerie n'ayant pas de revenus et vivant dans de mauvaises conditions qui les entraînent à devenir "corrompus".

C'est pour ces diverses raisons que l'on demande à tous les citoyens djiboutiens de s'unir pour faire "tomber" ce régime, comme l'ont faits nos frères de la Côte d'ivoire, de la Somalie ou encore dans les Balkans. Aucune dictature n'est éternelle, et l'avenir de nos enfants est entre nos mains.



A titre informatif :


nous venons d'apprendre que Mme Habiba Idriss Gouled est actuellement en prison pour des raisons qui demeurent inconnues. Cette liste ne s'arrête pas là, car malheureusement tous ses anciens amis qui ont osé critiquer son régime ont fait un séjour à Gabode ( Yacin Yabeh, Moumin Bahdon, Ahmed Boraleh, Ismaïl Guedi, DAF, Aref, Ali Meidal, Ali Mahamade, Kadamy, Nouh etc...) A qui le tour maintenant?

N.B: 50 plaintes viennent d'être déposées au parquet de Bruxelles contre Guelleh et ses proches pour violation des droits de l'homme, tortures, assassinats, disparitions. A suivre.

Le porte parole du P.D.D.E

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L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction

LA LIBERTÉ N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTÉ N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,

LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général

LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.

LA LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.

LA LIBERTÉ bulletin N° 23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)

LA LIBERTÉ bulletin N° 28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur

LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes

LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction

LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.


LA LIBERTÉ - bulletin N° 40
Le procureur IBRAHIM,

LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan dit "Modaubé"

OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti
Directeur adjoint de la Police politique.

------------ Sommaire ---------------


Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (...), nous rappelons à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- L'aspirant Haroun
- Le sous-officier Naguib
- L'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

-------- Sommaire ---------


L'Ordre des
Brosses à Reluire
réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur de Pompes - Premier échelon

Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse - Premier échelon

Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon