ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme à Djibouti
3ème année


Bulletin d'information et d'alerte N° B 116
Du 13 octobre au 19 octobre 2001

   

18/10/01 Le visage du Satan Ismael Omar Guelleh (Somaliland Congress)
18/10/01 Des nouvelles de la situation d'Amir Adaweh.
18/10/01 Portrait d'un faux génie esclavagiste. Agit-il avec la bénédiction d'IOG ? (Lecteur)
13/10/01 Radio-Trottoir : petites nouvelles du front ....
12/10/01 Appel d'un réfugié djiboutien au Canade en faveur de la tolérance
12/10/01 LE PARLEMENT EUROPEEN A DECLARE RECEVABLE NOTRE PETITION..
12/10/01 S'AGIT-IL D' AVEUX DE PANNE D'IDEE ??? (LA VOIX AU CHAPITRE : Par AÏNACHÉ le 12 octobre 2001)

bulletin B115

bulletin B117


Avis : nous ne pouvons pas vérifier toutes les informations transmises par les lecteurs. Nous rappelons que les courriers des lecteurs sont publiés sous leur seule responsabilité et que l'action de l'ARDHD se limite à les insérer dans ces colonnes en ajoutant la mention 'Lecteur". Pour des raisons de sécurité les publications sont anonymes, mais l'ARDHD conserve le double des messages E-Mail. L'ARDHD s'engage en contrepartie à publier les réponses à ces courriers et/ou les rectificatifs.

   

18/10/01 Le visage du Satan Ismael Omar Guelleh (Somaliland Congress)

Il est grandement regrettable que la Communauté internationale se laisse entraîner à faire le jeu de certains chefs d'états .L'extrémiste Djiboutien Ismail Omar Guelleh, en adoptant une politique de terreur contre les citoyens Djiboutiens d'origine Somalilandaise sans qu'il y ait réelles justifications ou raisons. Une hostilité a l'égard de la Somaliland est l'origine de ce terrorisme d'état.

Les attaques, les accusations et les menaces à peine voilées, sont révélatrices de la volonté délibérée de ce cochon noir mal-intentionnés, de nuire aux relations entre la Djibouti et la Somaliland . Elles sont de plus en plus également significatives en voyant que la frontière ente les deux états sont bouclées par une armée mal entraînées et tres mal payées .Son attachement à des notions barbares révolues et à des réflexes d'une époque qu'ils semblent regretter. Comment expliquer autrement son obstination à ignorer la liberté de décision de du peuple somalilandais et à vouloir, envers et contre tous les principes inhérents à la souveraineté des États, dicter à la Somaliland sa politique de l'union avec le sudiste ?

En cela, il invoque à tort, les clauses de l'Accord d'association conclu entre les deux peuples qui date depuis tres longtemps, comme si leur interprétation de ces clauses, pouvait occulter et supplanter les droits inhérents à la souveraineté des États.
Nous en sommes d'autant plus indignés que les expressions outrancières, les insinuations malveillantes et les injonctions péremptoires qui émaillent le texte adopté par le Parlement Djiboutien, donnent à penser que certains s'arrogent le droit de dicter leurs volontés à un pays indépendant et à un peuple qui a payé cher le prix de sa souveraineté.


L'attachement de la Somaliland à l'amitié et à la coopération avec Djibouti n'a d'égal que son souci constant de préserver sa souveraineté et son libre arbitre.

Encore une fois, nous tenons à affirmer que notre pays refuse que quiconque puisse se croire habilité à le juger, encore moins à lui dicter sa conduite.

Nous sommes convaincus que le Parlement Djiboutien saura, en définitive, faire la part des choses et faire prévaloir la vérité sur le mensonge et les accusations gratuites, répétitives et infondées de milieux terroristes de Guelleh et des intégristes mamasans de tous bords, sans parler des traîtres patentés tel que Ali Abdi Farah et les autres.

Nous tenons à proclamer, avec force et conviction, que la démocratie et les droits de l'homme en Somaliland sont une réalité concrète, palpable et en évolution continue. Une réalité qui ne cesse de se conforter d'un jour à l'autre, dans de droit fil d'un processus réfléchi qui bénéficie du concours actif et convaincu de tous les Somalilandais et vaut à notre pays, le respect et l'admiration des instances régionales et internationales.

Quant à ces détracteurs Djiboutiens, dont les familles se réfugient à l'étranger, ils auraient été plus crédibles s'ils n'étaient si complaisants et si peu regardants devant les violations criantes, quotidiennes et incessantes que les autorités Djiboutiennes a la frontière Djibouto-Somaliladais commettent avec tant d'arrogance et d'insouciance, à l'encontre des populations Somalilandaises et Djiboutiennes désarmées, contre les femmes et les enfants qui tombent suite aux atrocités commises. Leur mutisme honteux face à ces pratiques inhumaines est on ne peut plus révélateur de leur tendance incoercible à recourir à la politique du "deux poids et deux mesures", que rien ne peut jamais justifier.

Vu le caractère injustifié de Guelleh et les termes inacceptables de cette résolution, nous ne voyons d'autre alternative que de la rejeter et d'exprimer notre indignation.

Par A.A.J
somalilandcongress@hotmail.com

God Bless Somaliland
God Bless Djibouti.

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18/10/01 Des nouvelles de la situation d'Amir Adaweh.

A la demande de plusieurs lecteurs du Canada, nous avons pris contact avec Mme Saïda-Falcou, représentante en Europe du PND.

Voici les nouvelles de la situation :

La France refuserait-elle un visa humanitaire à Amir Adaweh pour ne déplaire à IOG ?

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Bien que j'ai été voir spécialement le Quai d'Orsay pour obtenir un visa à titre humanitaire pour Amir, je n'ai malheureusement pas pu obtenir une réponse favorable à ma demande.

Je soupçonne toujours le régime actuel qui est à 100% contre Amir, et que la France soutient.

Actuellement je suis en contact avec la Ligue des Droits de l'Homme, à qui j'ai tout expliqué et argumenté.

J'ai le soutien de l' ARDHD et de RSF, ce qui m'est agréable.

Quoi qu'il arrive, Amir viendra en Europe pour se soigner, si Dieu le veut.

Mme Saida Falcou-Barreh

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L'ARDHD a pris contact avec la Ligue des Droits de l'Homme pour appuyer la demande de Mme Falcou et elle lui a adressé tous les éléments de ses archives et sa recommandation.

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18/10/01 Portrait d'un faux génie esclavagiste. Agit-il avec la bénédiction d'IOG ? (Lecteur) (*)

A l'heure actuelle, il existe à Djibouti, un jeune homme du nom de Y., qui pense faire la pluie et le beau temps à Djibouti . Cet homme ignorant et borné est à la botte d'IOG et de ce fait, il se croit intouchable. Il rafle sans cesse des contrats commerciaux à telle enseigne qu'il possède pratiquement un monopole tant avec le secteur public que privé.

Ce qui m'attriste, c'est qu'à chaque signature d'un nouveau contrat avec une société de la place, il exploite les pauvres gens sous son autorité directe en les employant moyennant des salaires de misère. Le pauvre employé n'a pas d'autre choix que d'accepter son triste sort. Il ne peut pas aller au bureau de la main d'oeuvre pour exposer son cas car il n'a aucune chance d'être écouté par l'inspecteur est à la merci de cet homme avide.

Cet homme avait immigré vers le Canada au début des années 90. Au lieu de poursuivre son éducation dans ce pays qui lui en offrait la possibilité il a consacré son temps à nettoyer les couloirs et les planchers des buldings fédéraux. C'est probablement tout ce qu'il a pu y apprendre plus un perfectionnement de son côté lèche-bottes déjà très ancré chez lui.

Printemps 97, le voilà de retour à Djibouti et là il se fait donner des promesses à droite et à gauche. Il repart, mais au bout d'un an, notre intello du balai et de la serpillère revient à Djibouti en catastrophe, après avoir escroqué des magasins à Ottawa en utilisant des cartes de crédits volées.

Il est curieux de constater qu'à Djibouti le vol et la malhonnêteté sont des recommandations de poids. C'est ainsi qu'en septembre 98, il décroche un premier contrat de 1.5 M de FDJ, du jamais vu pour le garçon d'étage d'Ottawa. Tellement énorme pour lui qu'il fait la fête, mais pas n'importe laquelle... Il traîne de bars en bars et il va même jusqu'à corrompre des femmes mariés avec de l'argent.

Bref notre génie du balais fait la fête .... Cela paye certainement, puisqu'il obtient très vite de nouveaux contrats avec des grandes sociétés : (Total-Shell-Mobil-BCI-Port-CDE-AID) et j'en passe. Pour les réaliser, il exploite des jeunes djiboutiens et djiboutiennes. Il se fait passer pour l'un des principaux employeurs dans le secteur privé.

Si au moins il prenait conscience du fait qu'il a plongé des familles dans la misère en divisant par 2 les salaires mensuels en prétextant que la conjoncture internationale actuelle est responsable d'une récession de ses revenus et qu'il doit appliquer un plan d'économie.

AH

(*) Note de l'ARDHD : article publié à la demande de notre lecteur sous sa propre responsabilité. Il ne saurait engager l'ARDHD.

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13/10/01 Radio-Trottoir
Petites nouvelles du front ....

Des manifestations anti-américaines à Djibouti....
mais certainement pas aussi spontanées qu'on voudrait
nous le faire croire !

Par expérience, nous savons que les Djiboutiens manifestent rarement ... Même lorsqu'il s'agit de défendre leurs droits, leur liberté ou le paiement de leurs salaires. Le régime les a terrorisés et en plus le Kat permet de faire oublier toutes les injustices et autres violations des libertés publiques et des Droits de l'homme. Alors lorsque vous annoncez sur le site qu'il y a eu des manifestations anti-américaines, nous sommes très dubitatifs.

Depuis plusieurs années, la majorité des manifestations sur la voie publique ont été organisées sinon par le pouvoir lui-même au moins avec ses plus vifs encouragements. Souvenez-vous des manifestations lors de l'affaire Borrel, etc...

Toujours la politique du double jeu
Cela voudrait dire que Guelleh apporte d'un côté son soutien au clan américain, contre de l'argent et que de l'autre il essaie de donner des gages aux pays arabes en organisant des manifestations qu'il va pouvoir donner en exemple de sa bonne foie.

Qui sera dupe ? Les USA, la France, les Pays arabes ???

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Pourquoi le Yemen a-t-il rappelé son ambassadeur ?
Jusqu'à présent le Yémen semblait soutenir IOG. Il avait même chassé DINI et les dirigeants du FRUD (dont la rancune est si tenace à l'égard de ce pays, qu'ils ont apporté (DINI, Chehem Daoud) un soutien massif à Guelleh dans ce conflit diplomatique.

Alors que s'est-il passé au fond ?
Le fait que Guelleh accorde l'utilisation de la base aux américains, avec un risque de frappe sur le Yémen ?
Le fait que Guelleh accorde des passeports à tous ceux qui pourraient le soutenir en dépit du fait qu'ils ne sont pas des Djiboutiens. Ces faux ressortissants demandent souvent des visas au Yémen qui est bien en mal de les refuser. La fermeture de l'Ambassade aurait permis de mettre un terme à cette immigration qui pourrait cacher entre autres quelques terroristes. Souvenons-nous de ce navire de guerre américain, victime d'une attaque dans le port d'Aden .....

Mais n'oublions pas toute la population djiboutienne d'origine yéménite qui doit être plutôt inquiéte de la situation, d'abord pour sa propre sécurité et ensuite parce que le commerce qui était important doit s'en ressentir. On dit que Yéménia a vu chuter vertigeusement le nombre de passagers entre Djibouti et Sanaa.

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IOG récupère de l'argent en France et auprès des USA ...
Plusieurs ministres djiboutiens sont arrivés à Paris, dont le Ministre des Finances, pour négocier l'appui que Djibouti va apporter dans la lutte contre le terrorisme en Afganistan et pourquoi pas un jour en Somalie ou au Yémen ?

Combien GUELLEH a-t-il déjà obtenu des américains pour son soutien militaire ? Va-t-il donner cet argent au pays, ne serait-ce que pour payer les loyers en retard qui sont dus à de nombreuses familles djiboutiennes et les arrières de salaire des fonctionnaires et des enseignants ?

Risque de trahison ?
Négocier qu'est-ce que cela pourrait bien signifier ? Comme d'habitude, obtenir de l'argent ... de la communauté européenne et/ou de la France. IOG serait bien capable de laisser tomber ses amis somaliens ou ses voisins yéménites contre de l'argent. La trahison n'est probablement pas quelque chose qui l'empêcherait de dormir ....

Trahison toujours ?
On dit que les membres de l'opposition qui viennent d'être amnistiés, il y a un mois, auraient réclamé l'éviction du Général Yacin Yabeh, qu'ils considéreraient comme un ennemi plus génant / dangereux que Guelleh lui-même. En échange d'un geste dans ce sens (qui semble avoir été accompli par IOG) ils auraient accepté de faire la paix avec Guelleh et de négocier avec lui.

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12/10/01 Appel d'un réfugié djiboutien au Canade en faveur de la tolérance

En tant qu'ancien responsable de la communauté djiboutienne du Canada, je voudrais exprimer ma peine et ma solidarité à mes compatriotes résidant au Canada. Les temps sont difficiles et la solidarité devrait nous faire oublier nos divisons politiques car elle est plus que nécessaire.

Dans cet ordre d'idées, je voudrais m'associer aux Djiboutiens du pays aussi bien qu'à ceux résidant en Amérique du Nord pour rejeter avec toute mon âme et tout mon coeur le barbarisme d'une minorité d'illuminés qui a pris notre religion en otage pour atteindre des
objectifs qui leurs sont très personnels. Je tiens à déplorer la prise en otage de nos mosquées et de nos lieux de culte par cette petite minorité qui, prenant prétexte de la misère, des difficultés de la vie quotidienne, des sensibilités des humains et du drame
du conflit arabo-israelien, vont manipuler l'esprit et le corps de jeunes gens.


J'insiste pour rappeler aux Djiboutiens que nous avons une tradition d'Islam tolérant couplée d'une culture respectueuse des autres. Rappelez-vous la sourate du Coran qui dit et je site "Oh! vous les non croyants, gardez vos convictions et chacun à sa divinité. Je ne crois pas a vos idolâtres que je vous les laisse et je vous demande de me laisser la mienne (religion)..."

Ces dernières années, à mon grand désarroi, j'assistais à la dérive de beaucoup de me compatriotes, qui se laissaient embarquer dans un radicalisme contre-productif. La plupart se faisaient manipuler par plus malin ou plus fortuné. Pour eux, tout devait être remis en cause.


Ils allaient jusqu'à dire que la façon de pratiquer l'islam ailleurs qu'au Pakistan serait blaphématoire. Que nos parents, nos Oulémas, nos maîtres d'école Coranique et laïque qui nous avaient tant éduqués, n'étaient autres, au mieux, que des incultes, au pire
des traîtres a l'Islam.


Finalement, je prône et je m'associe aux appels de beaucoup de Djiboutiens musulmans, modérés et tolérants. Je vous encourage à retourner à nos valeurs traditionnelles de l'Islam. Notre belle religion est une religion de paix, de tolérance et de respect à l'instar du prophète Mohamed (swt). Je rejette l'amalgame des conflits modernes et de ma religion.
Et, conformément à mon éducation islamique, mon voisin de confession juive que nos enfants jouent ensemble, qui vient en aide a ma famille lorsque je ne suis pas à la maison, a plus de droit à mon égard que le musulman du Pakistan que je ne connais même pas.


Enfin, chers compatriotes, mesurez les conséquences de vos actes et leur répercussions sur l'image des Djiboutiens en général et sur notre pays en particulier ainsi qu'à notre sécurité.

A.I
Canada

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12/10/01 LE PARLEMENT EUROPEEN A DECLARE RECEVABLE NOTRE PETITION..

En parallèle des manifestations organisées à Bruxelles par les opposants djiboutiens au régime dictatorial de Guelleh, nous avions initié une pétition qui avait recueilli de nombreuses signatures. Nous avions transmis l'ensemble au Parlement européen, qui vient de nous informer que notre pétition était recevable et qu'elle serait examinée.

C'est déjà une première victoire contre le régime et un espoir que la communauté cessera un jour de financer la dictature, la répression, la violation des Droits de l'Homme et l'enrichissement personnel des dirigeants du pays.

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12/10/01 S'AGIT-IL D' AVEUX DE PANNE D'IDEE ???
..LA VOIX AU CHAPITRE : Par AÏNACHÉ le 12 octobre 2001

Pourquoi cette nouveauté de demander aux fonctionnaires de se substituer aux politiques ?


D'abord, ce fut lors de l'entretien avec Le Président de la République et le journal La Nation n° 76 du 20.09.01. où le chef de l'Etat haranguait le journaliste pour qu'il lui indique ce qui ne va pas, ce qu'il faut améliorer, etc. etc…


Aujourd'hui, c'est l'ensemble des fonctionnaires qui est mis en difficulté avec le discours du Président du 3 octobre 01 dernier (La Nation n° 80 du 04.10.01) devant les membres du Comité Technique Chargé de la Préparation du Séminaire de Réflexion sur l'Action gouvernementale.


Rappelons tout de suite avant d'aller plus loin que ce comité technique est composé exclusivement des hauts fonctionnaires.


A ces hauts fonctionnaires le président s'adresse à eux sans rire en ces termes : " Nous avons demandé à notre peuple de nous accorder sa confiance pour mener le pays vers un mieux être, vers le développement, vers une amélioration de ses conditions de vie. Donc, il est temps de nous demander ce qu'on a fait, ce qui reste à faire et si nous avons fait le bon chemin, qu'elles ont été les obstacles.

Quelles ont été les difficultés que nous avons rencontrées, comment répondre aux attentes de notre peuple. "

S'agit-il d' aveux de panne d'idée, que traduit cet appel au secours aux fonctionnaires de l'Etat, de faire des propositions au gouvernement ? En tout cas, cela y ressemble.


C'est le monde à l'envers. Où a-t-on vu un pays ou les politiques obligent leurs fonctionnaires à décider de la politique du pays, ou tout au moins de proposer des projets au gouvernement ?

Partout dans le monde, c'est le contraire qui est la règle, comme stipule sans aucune ambiguïté le statut du fonctionnaire. Et c'est mieux ainsi. On ne peut pas être à la fois l'initiateur de lois et son exécutant. Le fonctionnaire doit laisser à la porte de son activité (atelier, chantier ou bureau) son appartenance politique. Dans son activité professionnelle, il ne doit pas en aucune façon, faire connaître ses opinons ou sa préférence politique et doit être sans aucune distinction, au service de tous. Enfin il doit appliquer les lois en vigueur avec loyauté, même s'il ne les approuve pas personnellement.


Le fonctionnaire est par ailleurs un citoyen comme les autres qui a des sensibilités, une appartenance ou une préférence politique et peut se trouver à exécuter des lois ou des directives contraires à ses choix.

Par contre, les fonctionnaires aimeraient faire-part au pouvoir, de leur mal être, de leurs mauvaises conditions de travail, de leurs angoisses de ne pouvoir subvenir aux besoins vitaux de leurs familles. Angoisse due au retard de plus en plus long du payement de leurs salaires. S'ils pouvaient, ils voudraient faire connaître leurs frustrations de servir sous l'ordre de politiciens qui ont une réelle angoisse devant l'écrit, qui donnent leurs directives toujours oralement et souvent à partir de leurs Mabraz. Le fonctionnaire, même s'il n'est pas un amateur de Qat se voit obliger de se rendre au Mabraz de son Ministre pour ne pas l' indisposer, surtout s'il est allergique aux séances de Qat.


Je doute fort, que ce soit ce travail là que le Président attende de ses fonctionnaires.


Cette demande du pouvoir met en porte à faux les fonctionnaires dans leur ensemble. Ils se voient contraint de faire des propositions en lieu et place des " Elus " du peuple.

Pourquoi inverse-t-on les rôles ?


Les " Elus " élaborent, votent des lois et les fonctionnaires les appliquent avec abnégation et loyauté. Ainsi chacun reste dans son registre


Cette demande du Président du 3 octobre dernier, aux fonctionnaires n'indique t-elle pas les lacunes légendaires de nos " parlementaires " ? Ce discours nous informe également, du manque de contact du Président avec la population. Il confesse qu'il ignore leurs besoins, leurs aspirations ou leurs souhaits. C'est navrant.


Puisque nos dirigeants se trouvent en panne d' idées et demandent des propositions, nous leur ferons volontiers quelques suggestions !


Avant toute chose, il est urgent de combler ce déficit de contacts et d' instaurer au plus vite le dialogue avec l'ensemble de la population.


Ensuite, si leur volonté est réellement de donner la parole au peuple comme ils l'affirment dans leurs interventions, pourquoi dans ce cas là solliciter ceux qui sont tenues par le devoir de réserve et non les citoyens dans leur ensemble ?


Ils tiennent là un excellent sujet de référendum..


Ce référendum serait plus valide que les informations collectées quotidiennement dans les Mabraz (1) ou trône le portrait officiel du Chef de l'Etat.


Pour connaître l'opinion du peuple, ils auraient également la possibilité d'ouvrir des espaces de liberté où les politiques, les syndicalistes et les associations pourraient s'exprimer et faire connaître leurs vœux.


Exemple, mettre à dispositions aux différents partis politiques, aux associations etc…des créneaux d'horaires libres à la Radio et à la Télévision afin qu'ils puissent librement exposer leurs programmes, leurs projets d'avenir et l'alternative à la politique menée actuellement.


Ces genres d'émissions d'expression libre sont les plus démocratiques et les moins coûteuses. Elles permettent aux différents intervenants d'expliquer leurs visions de la société d'une manière égalitaire.


Bien sûr il va de soit que leurs enregistrements soient garantis par un Conseil National de Communication Indépendant.


A ma connaissance cette instance de régularisation n'existe pas encore dans notre pays. Ce n'est pas qu'on en n'ait pas éprouvé la nécessité, car si je m'en souviens bien, il y a plus d'un an maintenant il y a eu un projet de loi à un conseil des Ministres pour sa création, mais comme beaucoup d'autres projets, il a dit passé aux oubliettes. Pourquoi ???


Enfin, puisse qu'il s'avère que l'Assemblée Nationale, ne reflète pas l'ensemble de la population et que ses membres ne sont même pas en mesure de fournir des projets de loi, alors, sans regret, il faut la dissoudre.


L'élection qui suivra cette dissolution salutaire, fournira à n'en pas douter à notre pays une assemblée représentative de l'opinion des Djiboutiens dans sa diversité. Il va de soit, que je parle d'élection libre et transparente, sans l'habituelle " tri fouillage " dont nos dirigeants sont des spécialistes.


L'autre solution, mais là je sais que notre Président n'aime pas en entendre parler, mais je le propose quand même, par ce qu'elle me semble efficace et opérationnelle rapidement. C'est de former tout de suite un gouvernement d'union nationale ou les membres qui composeront ce gouvernement n'obéissent qu'à un seul critère : Servir le pays sans arrière pensée.

Ainsi, la confusion du genre sera évitée. Les politiques élaboreront les lois et les fonctionnaires les exécuteront. Je suis persuadé que ces derniers apprécieront mes suggestions et seront naturellement soulagés.

AÏNACHÉ


1- Personnellement je suis toujours surpris de voir dans les Mabraz, le portrait officiel du Chef de l'Etat, comme s'il s'agissait d' édifices publics.
Bien que je ne l'ai pas constaté, on dit que le portrait officiel se trouve aussi dans les bars peu recommandables de Djibouti.




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L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction

LA LIBERTÉ N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTÉ N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,

LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général

LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.

LA LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.

LA LIBERTÉ bulletin N° 23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)

LA LIBERTÉ bulletin N° 28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur

LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes

LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction

LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.


LA LIBERTÉ - bulletin N° 40
Le procureur IBRAHIM,

LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan dit "Modaubé"

OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti
Directeur adjoint de la Police politique.

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Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (...), nous rappelons à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- L'aspirant Haroun
- Le sous-officier Naguib
- L'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

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L'Ordre des
Brosses à Reluire
réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur de Pompes - Premier échelon

Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse - Premier échelon

Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon