ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme à Djibouti


Bulletin d'information et d'alerte N° B 112
Du 15 au 21 septembre 2001

   

17/09/01 AFFAIRE IDRISS WEIRAH CONTRE L'ETAT SUITE AUX TORTURES SUBIES LORS DES ENQUETES " MUSCLEES " DE LA FAUSSE PISTE DES GADABOURCIS DANS L'ATTENTAT DU " CAFE DE PARIS " (LDDH)
16/09/01 ACTUEL 8 / LA TRAGEDIE DE L'HISTOIRE (E. de la Maisonneuve)
15/09/01 Discours du Président du Parti National Démocratique (PND), M. ADEN ROBLEH AWALEH, à l'occasion du 9ème anniversaire du PND

bulletin B111
bulletin B113


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NOTE D'INFORMATION N° 20/01/LDDH
DU 16 SEPTEMBRE 2001


AFFAIRE IDRISS WEIRAH CONTRE L'ETAT SUITE AUX TORTURES SUBIES LORS DES ENQUETES " MUSCLEES " DE LA FAUSSE PISTE DES GADABOURCIS DANS L'ATTENTAT DU " CAFE DE PARIS " (LDDH)

Cette affaire qui traîne en longueur, est une Affaire qui, probablement, fait peur, une Affaire difficile à trancher sans avoir une appréhension des éventuelles réactions de certaines hautes autorités, responsables plausibles à haut niveau qui auraient , peut-être, donné l'ordre aux forces de répressions à s'acharner sur une partie d'une Communauté Djiboutienne, à savoir des " Gadabourcis ", qui auraient par conséquent donner l'ordre de torturer des jeunes parce qu'ils sont " nés de cette tribu " : on ne choisit pas sa tribu, on naît avec… .


La Justice Djiboutienne méfiante a traîné en longueur ce procès, par des renvois systématiques, avant de conclure, en Première Instance, sur une soit disant " incompétence du Tribunal de la Juridiction Civile ", en rendant un jugement non motivé qui a été pris, après 17 renvois, sans que le Représentant de l'Etat vienne plaider à la Barre des Accusés, sans que le Représentant de l'Etat daigne répondre aux différentes convocations de la Cour de Première Instance de la Chambre Civile. Il est difficile d'admettre cette Décision, ce Jugement inique pris sans que la Défense de l'Etat soit entendue, sans même connaître la position de l'Etat sur ces tortures (peut-être que l'Etat aurait pu plaider coupable des tortures infligées à la victime M. Idriss Weirah )


La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH ) a été sidérée par un tel Jugement inexplicable, malgré la plaidoirie et les conclusions de Maître Martinet avocat d'office, qui avait plaidé la défense de la victime M. Idriss Weirah et avait réussi à démontrer la compétence de la Juridiction Civile, en l'argumentant, par un grand nombre de Jurisprudences similaires à cette Affaire de Weirah contre l'Etat. Cette Affaire est mise en Délibérée pour demain le 17/09/2001 par la Chambre d'Appel de la Juridiction Civile.


La LDDH rappelle et constate, que le Représentant de l'Etat a continué d'ignorer la Cour d'Appel Civile, toutes ses convocations (9 renvois) .


16/09/01 ACTUEL 8 / LA TRAGEDIE DE L'HISTOIRE
(E. de la Maisonneuve / Société de stratégie)

Informations sur la société de Stratégie : http:www.societe-de-strategie.asso.fr



L'événement " fin de siècle " tant redouté est arrivé alors qu'on ne l'attendait plus : nous sommes entrés dans le troisième millénaire avec plus de huit mois de retard mais dans l'effondrement des symboles de la puissance moderne et dans la terreur. Le 11 septembre 2001 marque un tournant décisif de l'Histoire. Comme l'artifice de la " Belle Epoque " s'est effacé le 28 juin 1914 pour laisser place à la Guerre Mondiale, le leurre de la " mondialisation heureuse " vient de s'écrouler avec les tours de Babel du World Trade Center. Si nos sociétés craignaient de manquer de repères, elles vont être servies ! Les conséquences de cette tragédie mondiale sont incalculables.

Après un tel choc, l'émotion est légitime, nécessaire ; d'autant plus forte qu'elle est mondiale - on a assisté au " spectacle " en direct de tous les points du globe - et qu'elle nous fait prendre conscience d'une solidarité humaine inévitable : nous sommes tous des New-Yorkais ! Une telle agression appelle la vengeance ; il est normal - et souhaitable - que les Etats-Unis, touchés de plein fouet sur leur territoire, dans leur puissance économique et militaire et dans leur orgueil, réagissent avec vigueur et portent des coups décisifs et mortels aux réseaux du terrorisme. Mais quelle que soit leur volonté d'en découdre, leur réaction ne peut être isolée ; ils ont besoin pour réussir de l'accord, de l'appui et de la totale coopération de la communauté internatio-nale. Ce qui, compte tenu de fortes diver-gences intervenues dans la conduite des affaires du monde ces dernières années entre les Etats-Unis et un grand nombre d'Etats, sera loin d'être évident.

Dans cet esprit, l'appel à la " guerre ", s'il paraît justifié, est surtout inquiétant. La situation, pour dramatique qu'elle soit, a peu de rapports avec ce que nous appelons " la guerre " : le propre de celle-ci est justement d'être " lisible ", de désigner un ennemi, de définir son camp, d'identifier ses moyens, de délimiter son espace…Or, ce crime commis contre l'humanité et contre toutes nos règles politiques, morales, religieuses ne répond à aucun des critères habituels de la guerre. Déclarer la guerre au terrorisme mondial n'a précisément aucun sens puisque l'adversaire n'a aucune réalité " visible ". Et il faut craindre de sociétés aussi puissantes, déterminées et sûres de leur force comme de leur droit, de surplus en état de choc comme le sont les Etats-Unis, que leur volonté de représailles contre un ou plusieurs Etats ne fasse entrer notre civilisation dans un cycle infernal. Le risque d'une conflagration générale existe réellement si on se laisse entraîner dans la voie de la guerre. Car ce conflit, par engrenages successifs et inéluctables, conduira l'Occident et quelques-uns de ses alliés dans un affrontement contre une partie de l'humanité qui sera pour nous un véritable désastre : une sorte d'Intifada mondiale. Le " nach Kaboul " pourrait se révéler aussi funeste que des slogans d'un autre temps. La nécessaire résolution de combattre le terrorisme n'interdit pas une extrême prudence dans un environnement mondial exacerbé. Le terrorisme est machiavélique. C'est un piège : par ses excès et son horreur, il pousse la victime à la faute.

Pour éviter des erreurs qui conduiraient à une nouvelle catastrophe mondiale, il faut revenir quelque peu en arrière et tâcher de comprendre pourquoi et comment on a pu en arriver à un tel niveau de folie meurtrière. En fait, nous n'avons pas su gérer l'après-guerre froide. Depuis le 9 novembre 1989, où s'ouvrait à l'évidence une chance historique de construire un " nouveau monde ", débarrassé de ses totalitarismes, nous avons accumulé les erreurs politiques et stratégiques. Erreur politique générale d'avoir abandonné la Politique aux gestionnaires et réduit les problèmes humains aux courbes de consommation et au taux de croissance économique. Erreur stratégique de s'obstiner à croire qu'on pouvait se satisfaire dans une après-guerre froide innovante et à bien des égards inédite d'appliquer les recettes et les moyens d'un temps révolu. Double, coûteux et douloureux contresens !
D'un côté, la fameuse guerre du Golfe, inspiratrice officielle et référence de nos réflexions stratégiques, guerre provoquée et absurde dont nous étions assurés d'avoir un jour l'effet-retour : au cruise missile entrant par la fenêtre d'un hôtel de Bagdad répond sur le même ton et sans nuance l'avion de ligne percutant les tours jumelles de Manhattan.


D'un autre côté, le contentement de huit années d'une insolente prospérité économique sur fond de crises financières, de désastres écologiques, de conflits ethniques, de génocides et de famines : un insupportable décalage ! Pour tout dire, un libéralisme débridé, vautré dans une permissivité amorale et se faisant passer, avec des arguments publicitaires, pour un " paradis terrestre " en trompe-l'œil ; une obsession de la jouissance immédiate qui plonge dans le néant la mémoire des siècles passés qui nous avaient pourtant appris que l'Histoire comme la condition humaine sont vouées au tragique. Et, par-dessus tout cela, un mépris absolu pour le " reste du monde " - plusieurs milliards d'hommes -, pour leurs cultures, leurs aspirations, leurs souffrances…


Par contrecoup et sous un autre angle, le relâchement et l'abandon de toute vigilance par la certitude que la démocratie, la liberté, les droits de l'homme s'imposeront naturellement par leur supériorité intrinsèque ; l'inconscience devant les bouleversements structurels que provoquent le développement des réseaux, la mobilité, les flux sans contrôle, ni limite, ni garde-fou…. L'ensemble de nos systèmes de sécurité sont, sinon archaïques, du moins inadaptés à cette effervescence du monde. Nous n'avons pas compris la vulnérabilité de la démocratie qui n'a de sens que si elle est assortie de la sécurité qui lui permet d'exister. Nos systèmes de sécurité ont été conçus et façonnés pour la coercition et la rétorsion, pas pour la protection ; ils sont impuissants à garantir la liberté des individus et des sociétés. Les écoutes sont généralisées et les immigrants refoulés, mais les aéroports comme les frontières sont des passoires ; nous édictons des milliers de lois et de règlements, mais nous ne maîtrisons pas les flux de populations, etc. Notre comportement est celui de brebis étonnées de trouver des loups dans une bergerie ouverte à tous les vents!

C'est tout cela que nous payons aujourd'hui au prix fort ; et que nous risquons de payer encore plus cher demain si le 11 septembre 2001, comme on peut le redouter, n'est qu'un commencement. Pourtant, ce choc inouï, ce basculement dans l'horreur peuvent avoir au moins une vertu : celle de nous réveiller et de nous faire enfin réfléchir sur nos erreurs. Non pour déclencher une nouvelle croisade ou une sorte de guerre de religion, dont on sait par expérience qu'elles ne feront qu'aggraver la situation, mais pour corriger la trajectoire et entrer enfin par la bonne porte dans le troisième millénaire.

Aux défis de toutes sortes qu'impose ainsi le terrorisme, il faut réagir par une véritable mobilisation générale, puis répondre vite - pour enrayer le cycle de la terreur -, intelligemment - pour mesurer et adapter les coups -, complètement - pour restaurer la confiance.


La première des mesures à prendre est de mettre nos territoires et leurs populations à l'abri de ce type d'actions. Par la défense du territoire dont les accès (frontières et terminaux) doivent être filtrés ; d'une manière générale, il faut rendre au " territoire " - dévalué par le nomadisme - sa fonction, non pas de refuge ou de forteresse, mais d'espace de vie et de sécurité. Par la protection des populations dont les flux et les errances sont insuffisamment contrôlés et connus. Sur ces deux plans, nous devrions être capables de rendre compte en permanence à la communauté internationale de notre maîtrise et de notre transparence. N'oublions pas que les réseaux s'incrustent au cœur des sociétés civiles et que le terrorisme se combat d'abord " à la maison ".


L'essentiel reste toutefois d'éradiquer le terrorisme de la surface de la planète et, pour ce faire, de le traquer, de le débusquer et de l'anéantir partout où il se réfugie. La panoplie de la puissance militaire : charges nucléaires, missiles, chars d'assaut, etc., n'y sera d'aucune efficacité, au contraire. Ce sont les services de renseignement et d'action (les services spéciaux) qu'il faut réorienter sur leur mission principale de contre-terrorisme, dont ils ont été détournés en partie par l'obsession économique, et auxquels il convient d'accorder des moyens et une liberté d'action considérablement renforcés.


Face à la pieuvre du terrorisme, ces mesures prises dans un cadre national n'auraient qu'une portée limitée et donc insuffisante. C'est au moins à l'échelle européenne qu'il faut coordonner ces efforts : occasion quasi idéale de fonder enfin un concept de défense européenne et de repenser les systèmes de sécurité de ce début de siècle sur ces bases nouvelles.


Au-delà de ces réponses d'ordre technique et des réformes de structure radicales qu'elles devraient entraîner visant à rétablir un niveau suffisant de sécurité, il faut que nos sociétés retrouvent leur cohérence. Cohérence politique, morale, économique à l'égard des Etats, des organisations, des mouvements divers, par exemple au Pakistan, en Albanie, en Colombie…Arrêter de jouer avec le feu (ventes et trafics d'armes), cesser le double jeu ou de fermer les yeux sur les pratiques insidieuses et illégales. Dans notre monde compliqué, dont les règles sont souvent inapplicables, il faut enfin édicter des lois simples et se donner les moyens de les faire appliquer. C'est contre un monde de tricheurs et de prédateurs qu'il faut lutter, car c'est sur ce terrain pourri que poussent les fleurs noires du terrorisme.


Enfin il faut savoir s'attaquer aux racines du mal, c'est-à-dire à notre vision du monde : dans la plupart des cas, elle ne correspond pas à la réalité des peuples. Nous sommes obsédés par la puissance et autistes devant le désarroi et la misère de milliards d'individus ; leur humiliation contredit ce que nous croyons être : des démocrates, des libéraux, des humanistes… Repenser notre politique à l'égard des autres - ce qu'on nomme la politique étrangère - c'est accepter de considérer que, derrière les Etats et les " marchés ", il y a des hommes. La mondialisation n'a de sens que si elle est un " partage ". Si nous persistons à ne pas vouloir le comprendre, nous aurons effectivement la mondialisation de la violence : cela s'appelle l'Apocalypse.

Pour ce qui nous concerne, profitons (si l'on peut dire) des événements pour retrouver notre cohésion nationale - ce patriotisme magnifique qui cimente les Etats-Unis -, pour refonder et remuscler nos systèmes de sécurité - pourquoi ne pas relancer l'idée d'une " garde nationale " ? - et, puisque les échéances électorales approchent, pour réanimer notre sens du collectif avec un véritable projet politique.

Le 11 Septembre 2001 est une page de la tragédie humaine : il faut faire face avec courage et détermination. Mais c'est aussi un tournant dans notre Histoire : il faut prendre de nouveaux chemins.

Eric de La Maisonneuve
Société de Stratégie


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15/09/01 Discours du Président du Parti National Démocratique (PND), M. ADEN ROBLEH AWALEH, à l'occasion du 9ème anniversaire du PND
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Jeudi 13 Septembre 2001
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Militantes, Militants,
Chers frères et sœurs,


Nous célébrons aujourd'hui le 9ème anniversaire de la naissance de notre parti.

Comme vous le savez, chaque anniversaire nous donne l'occasion de nous pencher sur l'état de notre parti mais aussi de scruter la situation dans laquelle se trouve notre pays.

L'état de notre parti.

D'emblée je dis que notre parti est une organisation solide. Ce n'est pas de l'autosatisfaction que de dire cela. Durant ces neuf années qu'il existe il n'a cessé de se renforcer et cela en dépit des multiples attaques dont il a fait l'objet de la part du régime en place.

Notre parti est le seul, dans notre pays, à pouvoir mobiliser des milliers de personnes en quelques heures.

Cette puissance il la doit aux valeurs qu'il incarne. Elles ont pour nom : l'Amour de la patrie, la Solidarité nationale et la Démocratie.

Celles et ceux qui adhèrent à notre parti savent que le PND ne prononce pas ces valeurs du bout des lèvres mais que celles-ci constituent son âme. Nous ne nous lasserons jamais de les brandir haut et fort. La Démocratie, encore la Démocratie, toujours la Démocratie. Telle est la philosophie politique du PND. La démocratie est la mère de toutes les valeurs auxquelles se fondent le PND car il ne peut y avoir ni amour du pays ni solidarité nationale sans démocratie. Notre croyance en la démocratie se résume par cette phrase : il n'y a pas de salut pour la personne humaine en dehors de la démocratie. Il s'agit là de notre doctrine de laquelle nous ne dévierons jamais.

Notre parti continuera de lutter avec détermination pour que la Démocratie devienne une réalité dans notre pays, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Pour nous autres membres du PND, le combat pour la Démocratie fait partie intégrante de notre vie : nous ne cesserons jamais ce combat, que nous soyons dans l'opposition ou au pouvoir.

Pour être efficace dans sa lutte, le PND s'est doté des moyens les plus modernes. C'est ainsi qu'il dispose désormais d'un site WEB à travers cet outil extraordinaire que l'on appelle Internet. Ce moyen portera loin la voix de notre parti. Au moment où nous sommes réunis ici il se peut que des centaines voire des milliers d'internautes soient connectés à notre site. L'adresse de notre site WEB doit être connue de tous nos militants afin qu'ils puissent à leur tour la faire connaître au monde entier. La voici encore une fois : www.pnd-djibouti.org

L'état de notre pays

Notre pays va mal. Dire le contraire serait une insulte à l'intelligence humaine.

Le mal vivre est visible partout. Le chômage, les passe-droits, la déliquescence de l'administration, le manque de salaires, le non respect du peuple, le népotisme, le détournement des deniers publics, tels sont les maux auxquels est confronté notre peuple.

Ces maux sont, comme je n'ai jamais cessé de le répéter, la conséquence d'un système politique que l'on appelle le système de parti unique. C'est ce système qui prévaut dans notre pays depuis l'indépendance. Le pluralisme politique, la diversité des opinions n'ont pas droit de cité dans notre pays. Aucun parti d'opposition n'est reconnu. Nous sommes le seul pays d'Afrique qui se prévaut d'un " parlement " où il n'y a aucun député de l'opposition.

La situation dramatique que vit notre peuple ne prendra fin qu'avec l'avènement de la démocratie. C'est là une vérité incontournable.

Y a-t-il de l'espoir de voir notre pays emprunter la voie de la démocratie ? Peut-on espérer que les accords intervenus entre le FRUD et le régime en place, le 12 mai dernier, inaugure une ère nouvelle pour notre pays ? . Personnellement, je suis de ceux, rares il est vrai, qui pensent que lesdits accords portent en eux une lueur d'espoir. Je sais qu'un très grand nombre de djiboutiens doutent fortement de la volonté du pouvoir en place de donner une application concrète à ces accords.

En toute bonne logique, il n'y a pas de raison que ces accords ne soient pas appliqués. Dans cette affaire, c'est la crédibilité du Chef de l'Etat qui est en jeu. Pourquoi ce dernier se déroberait-il des engagements pris solennellement devant le peuple djiboutien et à la face du monde ? D'autre part, si l'équipe dirigeante foule au pied ces engagements c'est la preuve que celle-ci n'est pas en place pour l'intérêt du pays mais pour ses intérêts égoïstes. Refuser la démocratie, c'est refuser le Bien du pays ! Rejeter la démocratie, c'est refuser le contrôle du peuple ! Se cramponner à un système monolithique et antidémocratique n'est rien d'autre que de vouloir mettre le pays en coupe réglée pour des intérêts particuliers. En cas de non application des accords, l'équipe dirigeante n'aura aucune excuse à faire valoir pour rester au pouvoir. Le peuple ne sera plus dupe. Une chose est sûre : si notre pays manque ce tournant promis par les accords du 12 mai 2001 son existence même sera en jeu. L'anéantissement de tout espoir de changement pacifique plongera, à n'en pas douter, le pays dans un gouffre à la " somalienne ".


L'opposition djiboutienne dans son ensemble, la société civile, toutes les personnalités morales et spirituelles, doivent œuvrer pour que les termes des accords du 12 mai ne deviennent pas de vains mots.

Militantes, Militants, Chers frères et soeurs, je ne terminerai pas mon discours sans vous demander de me permettre de condamner, au nom du PND, les violences très meurtrières et inqualifiables dont a été victime le peuple américain, le mardi dernier. Nous ne pouvons ne pas dire notre compassion aux innocentes victimes. Nous le faisons en vertu de notre principe selon lequel nous sommes opposés à toute forme de violences quelles qu'elles soient et d'où qu'elles viennent. Nous le faisons aussi parce que la nation américaine chérit au plus haut point les principes démocratiques à l'instar de notre parti.

Je vous remercie de votre précieuses attention.

Vive le PND ! Vive la démocratie ! Vive notre pays.


ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND




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L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction

LA LIBERTÉ N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTÉ N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,

LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général

LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.

LA LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.

LA LIBERTÉ bulletin N° 23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)

LA LIBERTÉ bulletin N° 28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur

LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes

LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction

LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.


LA LIBERTÉ - bulletin N° 40
Le procureur IBRAHIM,

LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan dit "Modaubé"

OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti
Directeur adjoint de la Police politique.

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Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (...), nous rappelons à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- L'aspirant Haroun
- Le sous-officier Naguib
- L'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

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L'Ordre des
Brosses à Reluire
réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur de Pompes - Premier échelon

Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse - Premier échelon

Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon