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NOTE D'INFORMATION N° 20/01/LDDH
DU 16 SEPTEMBRE 2001
AFFAIRE
IDRISS WEIRAH CONTRE L'ETAT SUITE AUX TORTURES SUBIES LORS DES
ENQUETES " MUSCLEES " DE LA FAUSSE PISTE DES GADABOURCIS
DANS L'ATTENTAT DU " CAFE DE PARIS " (LDDH)
Cette affaire
qui traîne en longueur, est une Affaire qui, probablement,
fait peur, une Affaire difficile à trancher sans avoir
une appréhension des éventuelles réactions
de certaines hautes autorités, responsables plausibles
à haut niveau qui auraient , peut-être, donné
l'ordre aux forces de répressions à s'acharner
sur une partie d'une Communauté Djiboutienne, à
savoir des " Gadabourcis ", qui auraient par conséquent
donner l'ordre de torturer des jeunes parce qu'ils sont "
nés de cette tribu " : on ne choisit pas sa tribu,
on naît avec .
La Justice
Djiboutienne méfiante a traîné en longueur
ce procès, par des renvois systématiques, avant
de conclure, en Première Instance, sur une soit disant
" incompétence du Tribunal de la Juridiction Civile
", en rendant un jugement non motivé qui a été
pris, après 17 renvois, sans que le Représentant
de l'Etat vienne plaider à la Barre des Accusés,
sans que le Représentant de l'Etat daigne répondre
aux différentes convocations de la Cour de Première
Instance de la Chambre Civile. Il est difficile d'admettre cette
Décision, ce Jugement inique pris sans que la Défense
de l'Etat soit entendue, sans même connaître la
position de l'Etat sur ces tortures (peut-être que l'Etat
aurait pu plaider coupable des tortures infligées à
la victime M. Idriss Weirah )
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH ) a été
sidérée par un tel Jugement inexplicable, malgré
la plaidoirie et les conclusions de Maître Martinet avocat
d'office, qui avait plaidé la défense de la victime
M. Idriss Weirah et avait réussi à démontrer
la compétence de la Juridiction Civile, en l'argumentant,
par un grand nombre de Jurisprudences similaires à cette
Affaire de Weirah contre l'Etat. Cette Affaire est mise en Délibérée
pour demain le 17/09/2001 par la Chambre d'Appel de la Juridiction
Civile.
La LDDH
rappelle et constate, que le Représentant de l'Etat a
continué d'ignorer la Cour d'Appel Civile, toutes ses
convocations (9 renvois) .
16/09/01
ACTUEL 8 / LA TRAGEDIE DE L'HISTOIRE
(E. de la Maisonneuve / Société
de stratégie)
L'événement
" fin de siècle " tant redouté est arrivé
alors qu'on ne l'attendait plus : nous sommes entrés
dans le troisième millénaire avec plus de huit
mois de retard mais dans l'effondrement des symboles de la puissance
moderne et dans la terreur. Le 11 septembre 2001 marque un tournant
décisif de l'Histoire. Comme l'artifice de la "
Belle Epoque " s'est effacé le 28 juin 1914 pour
laisser place à la Guerre Mondiale, le leurre de la "
mondialisation heureuse " vient de s'écrouler avec
les tours de Babel du World Trade Center. Si nos sociétés
craignaient de manquer de repères, elles vont être
servies ! Les conséquences de cette tragédie mondiale
sont incalculables.
Après
un tel choc, l'émotion est légitime, nécessaire
; d'autant plus forte qu'elle est mondiale - on a assisté
au " spectacle " en direct de tous les points du globe
- et qu'elle nous fait prendre conscience d'une solidarité
humaine inévitable : nous sommes tous des New-Yorkais
! Une telle agression appelle la vengeance ; il est normal -
et souhaitable - que les Etats-Unis, touchés de plein
fouet sur leur territoire, dans leur puissance économique
et militaire et dans leur orgueil, réagissent avec vigueur
et portent des coups décisifs et mortels aux réseaux
du terrorisme. Mais quelle que soit leur volonté d'en
découdre, leur réaction ne peut être isolée
; ils ont besoin pour réussir de l'accord, de l'appui
et de la totale coopération de la communauté internatio-nale.
Ce qui, compte tenu de fortes diver-gences intervenues dans
la conduite des affaires du monde ces dernières années
entre les Etats-Unis et un grand nombre d'Etats, sera loin d'être
évident.
Dans cet
esprit, l'appel à la " guerre ", s'il paraît
justifié, est surtout inquiétant. La situation,
pour dramatique qu'elle soit, a peu de rapports avec ce que
nous appelons " la guerre " : le propre de celle-ci
est justement d'être " lisible ", de désigner
un ennemi, de définir son camp, d'identifier ses moyens,
de délimiter son espace Or, ce crime commis contre
l'humanité et contre toutes nos règles politiques,
morales, religieuses ne répond à aucun des critères
habituels de la guerre. Déclarer la guerre au terrorisme
mondial n'a précisément aucun sens puisque l'adversaire
n'a aucune réalité " visible ". Et il
faut craindre de sociétés aussi puissantes, déterminées
et sûres de leur force comme de leur droit, de surplus
en état de choc comme le sont les Etats-Unis, que leur
volonté de représailles contre un ou plusieurs
Etats ne fasse entrer notre civilisation dans un cycle infernal.
Le risque d'une conflagration générale existe
réellement si on se laisse entraîner dans la voie
de la guerre. Car ce conflit, par engrenages successifs et inéluctables,
conduira l'Occident et quelques-uns de ses alliés dans
un affrontement contre une partie de l'humanité qui sera
pour nous un véritable désastre : une sorte d'Intifada
mondiale. Le " nach Kaboul " pourrait se révéler
aussi funeste que des slogans d'un autre temps. La nécessaire
résolution de combattre le terrorisme n'interdit pas
une extrême prudence dans un environnement mondial exacerbé.
Le terrorisme est machiavélique. C'est un piège
: par ses excès et son horreur, il pousse la victime
à la faute.
Pour éviter
des erreurs qui conduiraient à une nouvelle catastrophe
mondiale, il faut revenir quelque peu en arrière et tâcher
de comprendre pourquoi et comment on a pu en arriver à
un tel niveau de folie meurtrière. En fait, nous n'avons
pas su gérer l'après-guerre froide. Depuis le
9 novembre 1989, où s'ouvrait à l'évidence
une chance historique de construire un " nouveau monde
", débarrassé de ses totalitarismes, nous
avons accumulé les erreurs politiques et stratégiques.
Erreur politique générale d'avoir abandonné
la Politique aux gestionnaires et réduit les problèmes
humains aux courbes de consommation et au taux de croissance
économique. Erreur stratégique de s'obstiner à
croire qu'on pouvait se satisfaire dans une après-guerre
froide innovante et à bien des égards inédite
d'appliquer les recettes et les moyens d'un temps révolu.
Double, coûteux et douloureux contresens !
D'un côté, la fameuse guerre du Golfe, inspiratrice
officielle et référence de nos réflexions
stratégiques, guerre provoquée et absurde dont
nous étions assurés d'avoir un jour l'effet-retour
: au cruise missile entrant par la fenêtre d'un hôtel
de Bagdad répond sur le même ton et sans nuance
l'avion de ligne percutant les tours jumelles de Manhattan.
D'un autre
côté, le contentement de huit années d'une
insolente prospérité économique sur fond
de crises financières, de désastres écologiques,
de conflits ethniques, de génocides et de famines : un
insupportable décalage ! Pour tout dire, un libéralisme
débridé, vautré dans une permissivité
amorale et se faisant passer, avec des arguments publicitaires,
pour un " paradis terrestre " en trompe-l'il
; une obsession de la jouissance immédiate qui plonge
dans le néant la mémoire des siècles passés
qui nous avaient pourtant appris que l'Histoire comme la condition
humaine sont vouées au tragique. Et, par-dessus tout
cela, un mépris absolu pour le " reste du monde
" - plusieurs milliards d'hommes -, pour leurs cultures,
leurs aspirations, leurs souffrances
Par contrecoup
et sous un autre angle, le relâchement et l'abandon de
toute vigilance par la certitude que la démocratie, la
liberté, les droits de l'homme s'imposeront naturellement
par leur supériorité intrinsèque ; l'inconscience
devant les bouleversements structurels que provoquent le développement
des réseaux, la mobilité, les flux sans contrôle,
ni limite, ni garde-fou . L'ensemble de nos systèmes
de sécurité sont, sinon archaïques, du moins
inadaptés à cette effervescence du monde. Nous
n'avons pas compris la vulnérabilité de la démocratie
qui n'a de sens que si elle est assortie de la sécurité
qui lui permet d'exister. Nos systèmes de sécurité
ont été conçus et façonnés
pour la coercition et la rétorsion, pas pour la protection
; ils sont impuissants à garantir la liberté des
individus et des sociétés. Les écoutes
sont généralisées et les immigrants refoulés,
mais les aéroports comme les frontières sont des
passoires ; nous édictons des milliers de lois et de
règlements, mais nous ne maîtrisons pas les flux
de populations, etc. Notre comportement est celui de brebis
étonnées de trouver des loups dans une bergerie
ouverte à tous les vents!
C'est tout
cela que nous payons aujourd'hui au prix fort ; et que nous
risquons de payer encore plus cher demain si le 11 septembre
2001, comme on peut le redouter, n'est qu'un commencement. Pourtant,
ce choc inouï, ce basculement dans l'horreur peuvent avoir
au moins une vertu : celle de nous réveiller et de nous
faire enfin réfléchir sur nos erreurs. Non pour
déclencher une nouvelle croisade ou une sorte de guerre
de religion, dont on sait par expérience qu'elles ne
feront qu'aggraver la situation, mais pour corriger la trajectoire
et entrer enfin par la bonne porte dans le troisième
millénaire.
Aux défis
de toutes sortes qu'impose ainsi le terrorisme, il faut réagir
par une véritable mobilisation générale,
puis répondre vite - pour enrayer le cycle de la terreur
-, intelligemment - pour mesurer et adapter les coups -, complètement
- pour restaurer la confiance.
La première
des mesures à prendre est de mettre nos territoires et
leurs populations à l'abri de ce type d'actions. Par
la défense du territoire dont les accès (frontières
et terminaux) doivent être filtrés ; d'une manière
générale, il faut rendre au " territoire
" - dévalué par le nomadisme - sa fonction,
non pas de refuge ou de forteresse, mais d'espace de vie et
de sécurité. Par la protection des populations
dont les flux et les errances sont insuffisamment contrôlés
et connus. Sur ces deux plans, nous devrions être capables
de rendre compte en permanence à la communauté
internationale de notre maîtrise et de notre transparence.
N'oublions pas que les réseaux s'incrustent au cur
des sociétés civiles et que le terrorisme se combat
d'abord " à la maison ".
L'essentiel
reste toutefois d'éradiquer le terrorisme de la surface
de la planète et, pour ce faire, de le traquer, de le
débusquer et de l'anéantir partout où il
se réfugie. La panoplie de la puissance militaire : charges
nucléaires, missiles, chars d'assaut, etc., n'y sera
d'aucune efficacité, au contraire. Ce sont les services
de renseignement et d'action (les services spéciaux)
qu'il faut réorienter sur leur mission principale de
contre-terrorisme, dont ils ont été détournés
en partie par l'obsession économique, et auxquels il
convient d'accorder des moyens et une liberté d'action
considérablement renforcés.
Face à
la pieuvre du terrorisme, ces mesures prises dans un cadre national
n'auraient qu'une portée limitée et donc insuffisante.
C'est au moins à l'échelle européenne qu'il
faut coordonner ces efforts : occasion quasi idéale de
fonder enfin un concept de défense européenne
et de repenser les systèmes de sécurité
de ce début de siècle sur ces bases nouvelles.
Au-delà
de ces réponses d'ordre technique et des réformes
de structure radicales qu'elles devraient entraîner visant
à rétablir un niveau suffisant de sécurité,
il faut que nos sociétés retrouvent leur cohérence.
Cohérence politique, morale, économique à
l'égard des Etats, des organisations, des mouvements
divers, par exemple au Pakistan, en Albanie, en Colombie Arrêter
de jouer avec le feu (ventes et trafics d'armes), cesser le
double jeu ou de fermer les yeux sur les pratiques insidieuses
et illégales. Dans notre monde compliqué, dont
les règles sont souvent inapplicables, il faut enfin
édicter des lois simples et se donner les moyens de les
faire appliquer. C'est contre un monde de tricheurs et de prédateurs
qu'il faut lutter, car c'est sur ce terrain pourri que poussent
les fleurs noires du terrorisme.
Enfin il
faut savoir s'attaquer aux racines du mal, c'est-à-dire
à notre vision du monde : dans la plupart des cas, elle
ne correspond pas à la réalité des peuples.
Nous sommes obsédés par la puissance et autistes
devant le désarroi et la misère de milliards d'individus
; leur humiliation contredit ce que nous croyons être
: des démocrates, des libéraux, des humanistes
Repenser notre politique à l'égard des autres
- ce qu'on nomme la politique étrangère - c'est
accepter de considérer que, derrière les Etats
et les " marchés ", il y a des hommes. La mondialisation
n'a de sens que si elle est un " partage ". Si nous
persistons à ne pas vouloir le comprendre, nous aurons
effectivement la mondialisation de la violence : cela s'appelle
l'Apocalypse.
Pour ce
qui nous concerne, profitons (si l'on peut dire) des événements
pour retrouver notre cohésion nationale - ce patriotisme
magnifique qui cimente les Etats-Unis -, pour refonder et remuscler
nos systèmes de sécurité - pourquoi ne
pas relancer l'idée d'une " garde nationale "
? - et, puisque les échéances électorales
approchent, pour réanimer notre sens du collectif avec
un véritable projet politique.
Le 11 Septembre 2001 est une page de la tragédie humaine
: il faut faire face avec courage et détermination. Mais
c'est aussi un tournant dans notre Histoire : il faut prendre
de nouveaux chemins.
Eric
de La Maisonneuve
Société de Stratégie
____________________
________________
15/09/01
Discours du Président du Parti National Démocratique
(PND), M. ADEN ROBLEH AWALEH, à l'occasion du 9ème
anniversaire du PND
-------------
Jeudi 13 Septembre 2001
-------------
Militantes,
Militants,
Chers frères et surs,
Nous célébrons
aujourd'hui le 9ème anniversaire de la naissance de notre
parti.
Comme vous
le savez, chaque anniversaire nous donne l'occasion de nous
pencher sur l'état de notre parti mais aussi de scruter
la situation dans laquelle se trouve notre pays.
L'état
de notre parti.
D'emblée
je dis que notre parti est une organisation solide. Ce n'est
pas de l'autosatisfaction que de dire cela. Durant ces neuf
années qu'il existe il n'a cessé de se renforcer
et cela en dépit des multiples attaques dont il a fait
l'objet de la part du régime en place.
Notre parti
est le seul, dans notre pays, à pouvoir mobiliser des
milliers de personnes en quelques heures.
Cette puissance
il la doit aux valeurs qu'il incarne. Elles ont pour nom : l'Amour
de la patrie, la Solidarité nationale et la Démocratie.
Celles et
ceux qui adhèrent à notre parti savent que le
PND ne prononce pas ces valeurs du bout des lèvres mais
que celles-ci constituent son âme. Nous ne nous lasserons
jamais de les brandir haut et fort. La Démocratie, encore
la Démocratie, toujours la Démocratie. Telle est
la philosophie politique du PND. La démocratie est la
mère de toutes les valeurs auxquelles se fondent le PND
car il ne peut y avoir ni amour du pays ni solidarité
nationale sans démocratie. Notre croyance en la démocratie
se résume par cette phrase : il n'y a pas de salut pour
la personne humaine en dehors de la démocratie. Il s'agit
là de notre doctrine de laquelle nous ne dévierons
jamais.
Notre parti
continuera de lutter avec détermination pour que la Démocratie
devienne une réalité dans notre pays, ce qui n'est
pas le cas aujourd'hui.
Pour nous
autres membres du PND, le combat pour la Démocratie fait
partie intégrante de notre vie : nous ne cesserons jamais
ce combat, que nous soyons dans l'opposition ou au pouvoir.
Pour être
efficace dans sa lutte, le PND s'est doté des moyens
les plus modernes. C'est ainsi qu'il dispose désormais
d'un site WEB à travers cet outil extraordinaire que
l'on appelle Internet. Ce moyen portera loin la voix de notre
parti. Au moment où nous sommes réunis ici il
se peut que des centaines voire des milliers d'internautes soient
connectés à notre site. L'adresse de notre site
WEB doit être connue de tous nos militants afin qu'ils
puissent à leur tour la faire connaître au monde
entier. La voici encore une fois : www.pnd-djibouti.org
L'état
de notre pays
Notre pays
va mal. Dire le contraire serait une insulte à l'intelligence
humaine.
Le mal vivre
est visible partout. Le chômage, les passe-droits, la
déliquescence de l'administration, le manque de salaires,
le non respect du peuple, le népotisme, le détournement
des deniers publics, tels sont les maux auxquels est confronté
notre peuple.
Ces maux
sont, comme je n'ai jamais cessé de le répéter,
la conséquence d'un système politique que l'on
appelle le système de parti unique. C'est ce système
qui prévaut dans notre pays depuis l'indépendance.
Le pluralisme politique, la diversité des opinions n'ont
pas droit de cité dans notre pays. Aucun parti d'opposition
n'est reconnu. Nous sommes le seul pays d'Afrique qui se prévaut
d'un " parlement " où il n'y a aucun député
de l'opposition.
La situation
dramatique que vit notre peuple ne prendra fin qu'avec l'avènement
de la démocratie. C'est là une vérité
incontournable.
Y a-t-il
de l'espoir de voir notre pays emprunter la voie de la démocratie
? Peut-on espérer que les accords intervenus entre le
FRUD et le régime en place, le 12 mai dernier, inaugure
une ère nouvelle pour notre pays ? . Personnellement,
je suis de ceux, rares il est vrai, qui pensent que lesdits
accords portent en eux une lueur d'espoir. Je sais qu'un très
grand nombre de djiboutiens doutent fortement de la volonté
du pouvoir en place de donner une application concrète
à ces accords.
En toute bonne logique, il n'y a pas de raison que ces accords
ne soient pas appliqués. Dans cette affaire, c'est la
crédibilité du Chef de l'Etat qui est en jeu.
Pourquoi ce dernier se déroberait-il des engagements
pris solennellement devant le peuple djiboutien et à
la face du monde ? D'autre part, si l'équipe dirigeante
foule au pied ces engagements c'est la preuve que celle-ci n'est
pas en place pour l'intérêt du pays mais pour ses
intérêts égoïstes. Refuser la démocratie,
c'est refuser le Bien du pays ! Rejeter la démocratie,
c'est refuser le contrôle du peuple ! Se cramponner à
un système monolithique et antidémocratique n'est
rien d'autre que de vouloir mettre le pays en coupe réglée
pour des intérêts particuliers. En cas de non application
des accords, l'équipe dirigeante n'aura aucune excuse
à faire valoir pour rester au pouvoir. Le peuple ne sera
plus dupe. Une chose est sûre : si notre pays manque ce
tournant promis par les accords du 12 mai 2001 son existence
même sera en jeu. L'anéantissement de tout espoir
de changement pacifique plongera, à n'en pas douter,
le pays dans un gouffre à la " somalienne ".
L'opposition
djiboutienne dans son ensemble, la société civile,
toutes les personnalités morales et spirituelles, doivent
uvrer pour que les termes des accords du 12 mai ne deviennent
pas de vains mots.
Militantes,
Militants, Chers frères et soeurs, je ne terminerai pas
mon discours sans vous demander de me permettre de condamner,
au nom du PND, les violences très meurtrières
et inqualifiables dont a été victime le peuple
américain, le mardi dernier. Nous ne pouvons ne pas dire
notre compassion aux innocentes victimes. Nous le faisons en
vertu de notre principe selon lequel nous sommes opposés
à toute forme de violences quelles qu'elles soient et
d'où qu'elles viennent. Nous le faisons aussi parce que
la nation américaine chérit au plus haut point
les principes démocratiques à l'instar de notre
parti.
Je vous
remercie de votre précieuses attention.
Vive le
PND ! Vive la démocratie ! Vive notre pays.
ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND
____________________
________________
L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures,
exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols,
assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction
d'écoles ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
LA
LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre
déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA
LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre
de la Justice, conjointement avec
M Mohamed Ali ABDOU, procureur
général de Djibouti (2ème nomination)
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 42 M.
Idriss Arnaoud Ali, Directeur
de Publication du Journal le Progrès, Président de
la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire
Général Adjoint du Parti RPP.
Les
principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.
En
attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes
des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols,
de torture et d'emprisonnement arbitraire (...), nous rappelons
à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires
qui ont été le plus souvent cités par les
victimes.
Certains
se seraient déjà réfugiés à
l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance, par les polices
locales.