|
LA
LIBERTÉ Bulletin N°
49
Journal permanent et indépendant
de tous les Djiboutiens de l'opposition
Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème
année.........Maj
: 25 mai à 09 h 00 (Heure de Paris)
|
|
SOMMAIRE
N° 49 du 19 au 25 mai 2001
Nous
avons besoin de vous et de votre participation active :
Lancement par l'ARDHD d'un grand projet :
le Mémorial du souvenir en mémoire
de toutes les victimes de MM Gouled et Guelleh.
-
Après les
accords du 12 mai : IOG avait l'occasion d'effectuer
ses premiers pas vers la démocratie ! Eh bien NON
et NON !! - Interdiction d'Internet à
Djibouti, recensement par la SDS des manifestants de Bruxelles,
tracasseries des familles, tortures à Gabode ....
-
Le PND arrête officiellement sa position face aux accords
du 12 mai.
- 18/05 Kadami,
contrairement à toute attente, pourrait rentrer de toute
urgence à Djibouti. Un poste de Ministre ?
- Appel de la LDDH en faveur des prisonniers politiques qui sont
torturés à Gabode.
- KADAMI est bien arrivé samedi à Djibouti. Revirement
ou stratégie secrète ?
- Le Portrait de Monsieur Chideh, le malhonnête (Courrier
des lecteurs)
-
OPPOSANT
DJIBOUTIEN : une espèce en voie de disparition ! (Courrier
des lecteurs)
-
Une interview (presque) imaginaire que nous aurions pu avoir par
téléphone ce dimanche 20 mai avec Mohamed Kadamy,
à peine arrivé à Djibouti.
- Ali DAHAN,
j'avais écrit à Kadami pour lui conseiller de ne pas
se joindre à la troisième vague de dissidents ...
- Une
situation en cours de normalisation, qui justifie la suspension
de nos publications après le numéro 50.
(ARDHD)
|
Nouvelles
brèves et revue de presse
A lire dans Africa Intelligence
/ LOI
SOMALIE
- Echéances électorales au Somaliland et au Puntland
TRANSPORTS
- Nouveau problème entre Djibouti et lEthiopie
DJIBOUTI
- Le président trompé par les siens
23/05
L'Iran en force dans l'énergie
23/05
Comment Ranson a gagné la DRM
1505
Réduire la pauvreté (Edito
RFI)
17/05 IOG avait l'occasion d'effectuer ses premiers pas vers la
démocratie après les accords du 12 mai !!
17/05
Le Somaliland va fêter sans faste 10 ans d'indépendance
auto-proclamée (AFP)
18/05 Bulletin spécial N° 10
- Somaliland "10 ans de Liberté" (En anglais
- Somaliland forum)
17/05
- BUSH au secours de Guelleh ?
Bush invite en octobre les ministres de 35 pays africains
(AFP)
20/05
Mohamed KADAMI est rentré à Djibouti. Revirement ou
stratégie secrète ?
21/05
Trente députés accusent le Président de la
République. A Djibouti ?
23/05
L'armée française en Afrique: de gendarme à
vigie (AP) La France assure 60 % du budget
djiboutien et 20 % du PNB !
23/05
Maigres espoirs d'élargissement de la zone de libre échange
au COMESA (AFP)
|
|
L.
D. D. H.
Ligue Djiboutienne
des Droits Humains
Toutes
les publications
2000 / 2001
|
|
|
|
Courrier
des lecteurs
20/05
Un portrait : Monsieur Chideh, le malhonnête !
20/05
OPPOSANT DJIBOUTIEN : une espèce en voie de disparition ?
21/05
QUI EST QUI ? (Courrier des lecteurs - Ce message est écrit
pas des sympathisants de Guelleh qui ne se cachent pas de leur préférence.)
|
LE
MEMORIAL AUX VICTIMES
DU SYSTEME GOULED - GUELLEH
Un projet qui concerne
tous les Djiboutiens
|
|
Bruits
et rumeurs
18/05
Kadami va-t-il rentrer ce week end à Djibouti, contrairement
à toute attente ? Bruit de remaniement ministériel
pour lundi.
18/05
Dini a-t-il pris l'engagement de faire rentrer son fils dans le
cadre des accords du 12 mai ?
24/05
Aden ROBLEH : IOG poursuit-il sa vengeance en utilisant l'arme du
chantage financier ?
|
|
|
OFFRE
D'EMPLOI
24/05
Une offre d'emploi communiquée par le réseau RAP21
|
|
|
|
Forum
Communauté djiboutienne
|
|
Le
nouvel
"Ordre des Brosses à Reluire"
(OBR)
|
L'Homme
de la Semaine
|
|
|
|
|
NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
A
lire dans Africa Intelligence / LOI cette semaine
LA
LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 16/05/2001
SOMALIE - Echéances électorales au Somaliland et
au Puntland
Alors que le
Gouvernement national de transition de Abdi Qassem Salad Hassan
peine à s'imposer à Mogadiscio, les régions
autonomes du Somaliland et du Puntland se préparent à
renforcer leurs exécutifs. (...). [Total : 333 Mots].
LA
LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 19/05/2001
TRANSPORTS - Nouveau problème entre Djibouti et lEthiopie
La décision
des autorités djiboutiennes de nautoriser sur leur
territoire que des véhicules assurés auprès
dune compagnie de leur pays va créer de nouveaux
problèmes aux transporteurs éthiopiens. (...). [Total
: 96 Mots].
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 19/05/2001
DJIBOUTI - Le président trompé par les siens
Le président
Ismaël Omar Guelleh na toujours pas signé le
décret présenté en conseil des ministres
le 3 avril portant sur la réorganisation de la manutention
portuaire et des activités connexes (LOI n°946). (...).
[Total : 172 Mots].
AFRICA
ENERGY INTELLIGENCE - Edition française - 23/05/2001
DJIBOUTI - L'Iran en force dans l'énergie
A l'issue d'une visite officielle à Djibouti du ministre iranien
des Affaires Etrangères, le Dr Kamal Kharrazi , deux mémorandums
ont été signés avec les responsables des sociétés nationales,
Etablissement des hydrocarbures (EPH) et Electricité de Djibouti
(EDD). (...). [Total : 79 Mots].
LE
MONDE DU RENSEIGNEMENT - 23/05/2001
FRANCE
- Comment Ranson a gagné la DRM
La
nomination du général André Ranson à la tête de la Direction du
renseignement militaire (DRM), la semaine passée, clos par un
dernier revirement près d'un an de discussions sur le nom du successeur
de l'amiral Yves de Kersauson. (...). [Total : 456 Mots].
------------------------------------------
Sommaire
-----------------------------------------------------
Edito
international, 15/05/2001 (RFI)
Réduire
la pauvreté
Jacques Chirac a tenu a gratifier hier à Bruxelles la 3e
conférence de l'ONU sur les pays les moins avancés
d'un discours résolument... ONGiste auquel rien ne manquait
: ni le constat amer d'un monde partagé entre «des
sociétés industrialisées» qui «n'ont
jamais été aussi riches» et des nations où
la misère «frappe un nombre considérable d'hommes,
de femmes et d'enfants» ; ni l'indignation face à
une «injustice fondamentale» devant laquelle «nous
ne pouvons nous résigner» ; ni l'appel à la
solidarité «pour une mondialisation au service de
tous». Le discours aux accents radicaux du président
français était particulièrement bienvenu
dans le cadre de ce sommet hors normes réunissant pour
la première fois dans une même instance des chefs
d'Etat des pays les plus pauvres, des organisations! internationales
et pas moins d'un millier d'ONG. Si Jacques Chirac est ainsi devenu
depuis peu un fervent défenseur du rôle des ONG en
revanche, la conférence a découvert un autre apôtre
plus inattendu de la société civile en la personne
du président de la Banque mondiale.
«Il
n'y a pas de développement avec un fusil sur la tempe»
a tonné James Wolfensohn sans qu'on sache très bien
s'il désignait par là les conditions comminatoires
que son organisation posait à l'octroi de crédits
il n'y a pas si longtemps encore. Il y a effectivement quelque
chose d'assez savoureux à entendre un homme qui fut l'un
des fers de lance de la mondialisation libérale et donc
de l'ouverture à tout crin des frontières estimer
tout à coup que les discussions sur les bénéfices
de la mondialisation sont futiles tant que des réformes
de base n'ont pas été réalisées. Lorsqu'un
homme de cette stature adopte ainsi un langage proche de l'autocritique,
c'est qu'il y a du changement dans l'air. Ce changement provient
d'un constat : depuis 30 ans l'aide aux pays les plus pauvres
a lamentablement échoué à les sortir de la
misère. Ils sont aujourd'hui deux fois plus nombreux et
leur revenu annuel n'atteint pas la fortune des 3 individus les
plus riches de la planète. Mais ! pour que cette réalité
là puisse enfin être prise en compte, il aura fallu
la montée en puissance des ONG qui depuis quelques années
se sont imposées comme des acteurs incontournables de la
scène internationale. Ce sont elles qui ont enterrées
les approches dogmatiques du développement, favorisées
les solutions pragmatiques et surtout imposé l'idée
qu'il n'y a pas de fatalité à la pauvreté,
qu'il n'y a qu'une seule question qui vaille : quel prix sommes
nous prêts à payer les uns et les autres pour l'éradiquer
?
Jacques
ROZENBLUM
------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------------
17/05
IOG avait l'occasion d'effectuer ses premiers pas vers la démocratie,
après les accords du 12 mai !
IOG vient
aurait pu effectuer ses premiers pas vers la démocratie,
mais nous avons noté cette semaine :
-
l'interdiction d'accés à notre site à partir
de Djibouti, avec la complicité d'ingénieur français,
-
le recensement des manifestants de Bruxelles, avec la complicité
des photographes et cameramen de la RTD et de LA NATION,
- des tracasseries
policières pour les familles des manifestants,
- des actes de torture sur les prisonniers politiques à
Gabode.
Ca commence bien ou plutôt ça continue comme avant.
Rien n'a changé !
Il semble
qu'en plus du titre de dictateur sanguinaire, IOG veuille briguer
celui 'd'ennemi d'Internet'. En agissant ainsi, il ne devrait
pas tarder à être satisfait.
------------------------------------------
Sommaire
----------------------------------------------------
17/05
Le Somaliland va fêter sans faste 10 ans d'indépendance
auto-proclamée
HARGEISA
(Somalie), 17 mai (AFP) - Le Somaliland, havre de paix dans
une Somalie en proie aux violences, célèbre sans
faste vendredi les dix ans de son indépendance auto-proclamée,
occupé par les préparatifs d'un prochain référendum
destiné à gagner une reconnaissance internationale
qui lui fait tant défaut.
"Nous
avons annulé le défilé militaire, seuls
les représentants de la société civile
organiseront les festivités car nous sommes trop occupés
avec le référendum", affirme à l'AFP
le ministre de l'Intérieur, Ahmed Jambir Suldan. "Les
défilés militaires sont l'apanage des régimes
militaires dictatoriaux et nous sommes un gouvernement civil",
ajoute-t-il. Le
référendum, prévu le 31 mai, est l'objet
de toutes les conversations dans les cafés comme dans
les couloirs des ministères et les célébrations
de vendredi, en l'absence de publicité, ne semblent pas
émouvoir les habitants de la capitale, Hargeisa.
Les électeurs
somalilandais doivent entériner la constitution adoptée
en 1997 par les représentants des clans et par là
même avaliser au suffrage universel l'indépendance
proclamée dans le premier article. "Ce
référendum vise simplement à satisfaire
la communauté internationale", estime Abdi Yussuf
Duale, responsable de l'Académie du Somaliland pour la
Paix et le Développement, un organisme indépendant.
Le Somaliland
(nord-ouest) a fait sécession le 18 mai 1991, quatre
mois après le renversement du régime du président
Mohamed Siad Barre. Dix
ans plus tard, par ce référendum, le pouvoir veut
signifier que l'indépendance est irréversible,
tant il est persuadé que le "non" sera marginal,
selon le vice-président de la Chambre des réprésentants
et de la commission constitutionnelle, Abdulkadir Hagi Ismaïl
Jirdeh.
Le Somaliland
est l'objet d'un regain de pressions extérieures, en
particulier des Nations unies, pour qu'il se rattache à
la Somalie en reconnaissant l'autorité du Gouvernement
national de transition (GNT), issu d'une conférence de
réconciliation parrainée par Djibouti à
l'été 2000. Le GNT n'a pas réussi à
imposer son autorité à Mogadiscio même,
face à l'hostilité de l'immense majorité
des chefs de guerre.
Pas une
arme n'est visible dans les rues d'Hargeisa, pas même
à la ceinture des policiers. "Voyez ce que nous
avons réussi à faire et comparez avec Mogadiscio,
cela se passe de commentaire", assène M. Jirdeh.
Pour le dixième
anniversaire, les employés municipaux se contentent de
repeindre la façade décrépie de la tribune
officielle de la place Khayria, au centre ville, où le
président Mohamed Ibrahim Egal prononcera son discours.
La place
est à l'image de la ville: bitume défoncé
quand il existe, impacts de balles sur les façades, maisons
éventrées côtoyant d'autres récemment
reconstruites...
Comme l'ensemble
du Somaliland, Hargeisa a payé un lourd tribut à
la guerre civile contre le régime de Siad Barre, qui
l'a fait raser par ses bombardiers en 1988 et fait exécuter
de nombreux civils enterrés dans des fosses communes.
Là
réside l'une des raisons profondes du rejet de l'autorité
de Mogadiscio, encore accru depuis la désignation du
président de transition Abdoulkassim Salat Hassan, haï
par les Somalilandais: il a été ministre de Siad
Barre pendant 20 ans et était ministre de l'Intérieur
lors des massacres de 1988 et 1989. "Il
était responsable de la sécurité dans le
pays, il ne peut qu'être impliqué", estime
Abdi Idiris Du'aleh, porte-parole du président Egal.
_____________________________________________
Note
de l'ARDHD : nous adressons tous nos voeux aux Somalilandais
pour ces dix ans d'existence et de réussite..
Lire
aussi notre bulletin spécial N° 10 (En anglais)
------------------------------------------
Sommaire
--------------------------------------------------
BUSH
au secours de Guelleh ? 17/05
Bush invite en octobre les ministres de 35 pays africains
WASHINGTON,
16 mai (AFP) - Le président George W. Bush a invité
mercredi les ministres de 35 pays africains à venir en
octobre à Washington discuter coopération économique,
montrant ainsi sa volonté de suivre la voie tracée
par Bill Clinton pour resserrer les liens avec l'Afrique sub-saharienne.
M. Bush
a annoncé lui même cette réunion, qui sera
institutionnalisée par la création d'un forum
de coopération économique et commerciale avec
l'Afrique sub-saharienne, devant les membres du corps diplomatique
africain qu'il avait conviés à la Maison Blanche.
Ce forum,
auquel participeront 35 ministres africains des Affaires étrangères,
des Finances et du Commerce, permettra de discuter "de
moyens supplémentaires pour stimuler le commerce, développer
la prospérité et renforcer la démocratie"
en Afrique sub-saharienne, a déclaré M. Bush.
Cette décision
devrait contribuer à écarter les craintes des
dirigeants africains de voir la nouvelle administration américaine
considérer leur continent comme une région non
prioritaire, alors que l'ancien président Bill Clinton
avait été le premier président à
placer clairement l'Afrique sur les mappemondes de la Maison
Blanche et à se rendre à deux reprises sur ce
continent.
M. Bush
avait affirmé durant sa campagne présidentielle
que l'Afrique ne relevait pas des intérêts stratégiques
des Etats-Unis, mais il s'est efforcé depuis son arrivée
à la Maison Blanche de corriger le tir. Le
secrétaire d'Etat américain Colin Powell, le premier
noir à diriger la diplomatie américaine, sera
amené la semaine prochaine à préciser les
intentions de Washington, en particulier en matière d'allégement
des dettes publiques, lors d'une première tournée
africaine de cinq jours qui le mènera au Mali puis en
Afrique du Sud et en Ouganda.
La création
du Forum de coopération économique, auquel peuvent
participer les pays africains respectant certains critères,
notamment en matière d'économie de marché
et de pluralisme politique, était prévue par une
loi sur le commerce avec l'Afrique (le African Growth and opportunity
Act) adoptée l'an dernier par le Congrès. 35 pays
satisfont à ces critères et ont été
invités.
Il s'agit
de l'Afrique du Sud, du Bénin, Botswana, Cap Vert, Cameroun,
République centrafricaine, République du Congo,
Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée,
Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mali,
Mauritanie, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Rwanda,
Sao Tome et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra
Leone, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Ouganda et Zambie.
En annonçant
la création du Forum et la tenue de sa première
réunion ministérielle, M. Bush a souligné
que les Etats-Unis entendaient ne pas être des spectateurs
passifs de l'évolution politique et économique
de l'Afrique sub-saharienne. "Nous
voulons encourager un avenir plus radieux à travers des
politiques qui nourriront et soutiendront la liberté
et les réformes démocratiques", a-t-il dit
en notant que "de bonne nouvelles viennent maintenant d'Afrique".
"La
démocratie apparaît dans des pays comme le Ghana
et le Nigeria et reste solide dans des pays comme le Sénégal,
le Botswana et l'Afrique du Sud. Les réformes fondées
sur la libéralisation des marchés apportent des
bénéfices aux populations de pays comme le Mozambique,
Madagascar, le Mali et nous Américains entendons être
plus que de simples spectateurs devant les progrès de
l'Afrique", a-t-il dit.
"Nous
voulons traiter les pays de l'Afrique sub-saharienne comme des
partenaires économiques de valeur", a-t-il ajouté.
"Nous
voulons davantage d'échanges commerciaux avec les Etats-Unis"
lui a répondu en écho l'ambassadeur du Sénégal
Mansour Seck au nom de ses collègues en soulignant qu'ils
ne représentaient que 7% de la totalité des échanges,
contre 40% pour ceux avec les pays de l'Union européenne.
Mais le diplomate
a également tenu à souligner que l'Afrique souhaitait
obtenir des "prix équitables" pour ses produits.
------------------------------------------
Sommaire
--------------------------------------------------
19/05
: Mohamed Kadami est rentré samedi à Djibouti.
Revirement ou stratégie secrète ?
Comme
nous l'avions laissé entendre dés vendredi dans
la rubrique "Bruits et Rumeurs", Mohamed KADAMI, représentant
du FRUD pour l'Europe, est rentré samedi à Djibouti.
Cela n'a rien d'anormal, puisqu'il est un des hauts dirigeants
du FRUD et qu'il a payé cher son engagement en passant
de nombreux mois à Gabode. Aujourd'hui, il aurait le
droit d'en récolter les fruits, mais à condition
de ne pas le faire n'importe comment.
Un revirement
spectaculaire qui pourrait ruiner
l'action des opposants.
Ce
qui nous étonne beaucoup, ce sont les volte-faces et
les revirements. Kadami a participé à la manifestation
de Bruxelles le 14 mai et il a écouté et/ou crié
comme les autres : 'Guelleh assassin - Dini complice'. Devant
les journalistes belges, il a exprimé sinon son opposition,
au moins ses critiques face aux termes de l'accord du 12 mai.
Accompagné d'Aloumekhani, il a rencontré des sénateurs
belges pour exprimer son sentiment et pour leur demander de
n'accorder ni confiance ni financement à IOG. Il avait
rendez-vous cette semaine avec le Ministre belge des Affaires
étrangères.
D'autre
part, de nombreux témoins nous confirment que Kadami
se serait alors exprimé en public sur la nécessité
d'obtenir la démission de Monsieur Dini de toutes ses
fonctions au sein du FRUD-Armé. Beaucoup avait pensé
que Kadami pourrait lui succéder à la tête
de la résistance.
Or le 19
mai, KADAMI est rentré à Djibouti.... peut-être
pour recevoir un poste de Ministre et plus spécifiquement
celui qui était prévu pour le fils d'Ahmed Dini,
ce qui serait déconcertant sinon serait-ce pour des motifs
plus nobles ?
Dans
ces conditions, quelle serait la crédibilité
et le pouvoir véritable de Kadami - Ministre face à
IOG ?
Certains
seraient tentés d'y voient une preuve d'immaturité
politique, d'autres pourraient lui retirer leur confiance, en
constatant comment il a pu changer d'avis aussi vite, en quelques
heures, semble-t-il. Le plus grave à notre avis, étant
la perte d'une partie de sa crédibilité. Même
en qualité de Ministre (si cela devait être confirmé),
il ne disposerait pas d'un pouvoir suffisant pour résister
à IOG et pour faire appliquer ses idées.
Mais retenons-nous
de penser "Encore un qui va à la soupe !",
car c'est peut-être l'heureux aboutissement d'une haute
stratégie politique ... et il faut lui en donner le crédit
tant que nous n'aurons pas de preuve du contraire.
Aujourd'hui
cela apparaît aux yeux des observateurs comme une victoire
d'IOG, qui aura réussi à affaiblir une troisième
fois le FRUD. Ce revirement vient décrédibiliser
les démarches récentes des opposants à
Bruxelles : manifestations, contacts avec les dirigeants de
l'Europe, pétitions.
Y-a-t-il
eu préméditation ?
Cela avait-t-il
été programmé et concocté d'avance,
comme une sorte de piège contre les opposants sincères
qui ont fait le déplacement ? En tout cas, la question
mérite d'être posée, mais que de duplicité
alors !
N'oublions
pas qu'à Bruxelles, derrière Kadami et les différents
organisateurs, il y avait de nombreux djiboutiens qui avaient
fait spécialement le voyage et qui ont été
fichés par les photographes et journalistes de La Nation
et de la RTD. Par ailleurs, plus de 700 personnes ont signé
la pétition que l'ARDHD a proposé et qui a été
déposée officiellement auprès du Parlement
européen ...
Tout cela
risque d'être affaibli avec le retour de Kadami à
Djibouti.
Si la réponse
à la question ci-dessus était OUI, ce serait diabolique
et insupportable ...
IOG
a-t-il fini pour autant avec la résistance ?
Cette fois encore, il n'est pas garanti que les combattants
du FRUD se laissent convaincre aussi facilement, d'autant plus
qu'ils ne peuvent pas tous espérer un maroquin ministériel
!! Que fait et que prépare le fils de Dini dans le maquis
?
N'oublions
pas que DINI a pris des engagements avec Guelleh. On dit que
faute d'un désarmement complet du FRUD dans les 15 jours,
IOG considérerait comme nuls les accords du 12 mai.
(Entre nous
qu'il le fasse ! Il n'osera jamais, vis à vis de la communauté
internationale, se déjuger et puis comme ces accords
ne prévoient rien de véritablement concret pour
le peuple avant 2002, ils ne le dérangent pas trop ...)
En synthèse,
il serait quand même stupéfiant que Kadami ait
volontairement trompé l'opinion et les opposants. Alors
il y a peut-être une autre raison que nous connaîtrons
plus tard. Donnons-nous le temps de voir ce qui se passe avant
de condamner et de jeter des pierres ...
------------------------------------------
Sommaire
--------------------------------------------------
21/05
TCHAD : ECHEC ELECTORAL POUR LE DICTATEUR, EN DEPIT D'UNE FRAUDE
ELECTORALE INTENSIVE.
ACTION TCHADIENNE POUR L' UNITÉ ET LE SOCIALISME
( ACTUS )
54, Passage des Becquerelles - 80000 AMIENS ( FRANCE)
Tél: 03.22.92.02.39 Fax: 03.22.72.05.66 E-Mail
: actus@club-internet.fr
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
TCHAD
: VICTOIRE DES CANDIDATS DE L'OPPOSITION ET CINGLANT ÉCHEC
DU GÉNÉRAL I. DEBY AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES
DU 20 MAI 2001.
L'Action
Tchadienne pour l' Unité et le Socialisme (ACTUS) se
félicite de la victoire incontestable de l'opposition
au premier tour des Présidentielles, ce jour 20 Mai 2001.
Le dispositif
de fraudes mis en place par le Général-Président
IDRISS DEBY afin d'assurer sa pérennité au pouvoir
a échoué.
Cette victoire,
celle de notre Peuple nous réjouit, car elle est synonyme
de la renaissance de notre pays. Notre peuple vient donc d'infliger
une cinglante défaite au Général-Président
Déby. En effet, selon les estimations, les quatre candidats
de l'opposition: Yorongar, Kamougué, Ibni et Alingué,
totaliseraient plus de 82 % des voix.
Ces résultats
témoignent si besoin est, du rejet du dictateur sanguinaire
Déby, qui depuis 10 ans, a anéanti le pays et
commis un génocide sur notre peuple.
- Les circonscriptions
électorales les plus peuplées du pays et qui totalisent
les 2/3 de l'électorat ( les deux Logones, la Tanjilé,
le Moyen-chari, et le Mayo-Kebbi), ont plébiscité
Yorongar et Kamougué.
- Les circonscriptions
électorales du Ouaddai géographique et celles
du Nord, prétendues " fiefs " du Général
Déby, ont massivement voté pour Ibni. L'électorat
de Déby est donc réduit en peau de chagrin. Il
serait par conséquent impossible de lui accorder une
quelconque avance sur l'opposition !
Ces votes
ont donc pour conséquence la non élection de Déby
dès le premier tour et ce malgré l'application
des vielles recettes électorales qui, il y a cinq ans,
lui ont permis d'usurpé le pouvoir aux élections
présidentielles de 1996 : fraudes massives, intimidations
et bastonnades des militants de l'opposition...
L'espoir
de démocratie pour le peuple tchadien est revenu, ce
jour 20 Mai 2001 et nous l'entendons le conserver.
L'ACTUS
demande à l'opinion internationale et notamment aux bailleurs
de fonds (ONU, FMI,USA , France et Banque Mondiale) de respecter
la volonté de notre peuple. Ce 20 Mai 2001 marque le
tournant décisif dans l'histoire de notre pays, qui entend
prendre définitivement son destin en main.
Toute tentative
de nous imposer Déby sera considérée comme
un acte de guerre et mise en échec par tous les moyens
dont le peuple mettra en uvre. La résistance, la
violence légitime qui suivraient, ne seraient que l'instinct
de survie face au génocide pratiqué depuis 10
ans par le Général Déby.
Les
auteurs ou complices du Général Déby assumeraient
les lourdes conséquences de cette tragédie humaine
face à l'histoire. En désespoir de cause et d'être
entendu, notre peuple assurerait sa légitime défense.
Se défendre contre la tyrannie, c'est aussi le droit
élémentaire de l'Homme. Faire l'apologie de la
passivité dans de telles circonstances, c'est être
coupable de ce génocide.
Pour
l' ACTUS (Action Tchadienne pour l'Unité et le Socialisme)
Le Secrétaire Général
Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum
------------------------------------------
Sommaire
--------------------------------------------------
21/05
Trente députés accusent le Président de
la République. A Djibouti ?
Non que l'on se rassure, c'est
en France et l'accusé est Jacques Chirac. Les chefs de
l'Etat sont de plus en plus vulnérables face à
la justice en cas de malversation. Et si cette nouvelle épidémie
atteignait un jour les côtes de l'Afrique de l'EST ?
LE
MONDE | 21.05.01 | 11h24
La proposition de résolution visant à mettre le
président en accusation devant la Haute Cour a été
signée par 30 députés de gauche, dont 19
socialistes. Il en faut 58 pour qu'elle soit soumise au vote.
"Le Monde" dévoile le texte rédigé
par Arnaud Montebourg et la liste des signataires. L'intégralité
du document sera disponible, à partir du mercredi 23
mai, sur lemonde.fr.
Lionel
Jospin avait jugé sa démarche "un peu solitaire".
Arnaud Montebourg ne l'est pas tant que ça. Le député
(PS) de Saône-et-Loire, qui a adressé à
tous ses collègues de l'Assemblée nationale, lundi
matin 21 mai, le texte de sa proposition de mise en accusation
du président de la République devant la Haute
Cour de justice, a d'ores et déjà reçu
le soutien de vingt-neuf députés. En dépit
des consignes publiques de refus lancées par le premier
secrétaire du PS, François Hollande, son initiative
a recueilli, à ce jour, les signatures effectives de
dix-neuf socialistes dont la sienne , quatre Verts,
quatre radicaux, deux communistes et un membre du Mouvement
des citoyens (MDC).
"Ce
n'est qu'un début", annonce M. Montebourg, convaincu
qu'une "deuxième vague" de signataires suivra
la première. Avec 30 signatures, le député
a conquis plus de la moitié des paraphes nécessaires
à l'examen de sa proposition par l'Assemblée.
Pour entraîner la saisine de la commission d'instruction
de la Haute Cour, le texte doit recueillir 58 signatures, puis
être adopté dans les mêmes termes par l'Assemblée
et le Sénat.
Pour franchir
la première étape, M. Montebourg s'est lancé,
depuis le 9 mai, dans une campagne discrète, qu'avaient
précédée plusieurs annonces publiques,
depuis la sortie de son livre La Machine à trahir (Denoël).
Texte en main, il s'est entretenu en tête à tête
avec une quinzaine de ses collègues pour les convaincre,
sans chercher à éviter une forme de solennité.
"C'est une occasion grave, où chacun doit se déterminer
en conscience, dit-il. Il est normal de réfléchir,
de prendre son temps." M. Montebourg a lui-même été
interrompu dans son élan par des ennuis de santé,
qui ont provoqué son hospitalisation, en milieu de semaine
dernière. Immobilisé depuis à son domicile
parisien, il a continué sa campagne au téléphone.
"Au total, précise-t-il, je n'ai pu consacrer que
trois jours à voir des députés."
DES
PROFILS PROCHES
Prudemment
intitulé "Proposition de résolution tendant
au renvoi de M. Jacques Chirac, occupant les fonctions de président
de la République, devant la commission d'instruction
de la Haute Cour de justice", le document a été
tenu secret le plus longtemps possible. Il sera publié
mercredi sous la forme d'un petit livre, dont les droits seront
versés aux Restaurants du cur et à la Convention
pour la VIe République, mouvement récemment lancé
par M. Montebourg (Le Monde du 28 avril). Le texte comprend
un long "exposé des motifs", qui souligne notamment
le "risque de prescription" des deux procédures
judiciaires dans lesquelles M.
Sur le même
sujet
Chirac est mis en cause : celle du juge de Nanterre (Hauts-de-Seine)
Patrick Desmure, sur la rémunération de permanents
du RPR par la Ville de Paris ; celle du juge de Créteil
(Val-de-Marne) Eric Halphen, relative aux marchés de
l'office HLM de Paris.
Cet argument,
ainsi que l'appel réitéré aux "valeurs
de la République", avait donc convaincu, lundi matin,
vingt-neuf parlementaires de renvoyer à l'expéditeur
le "coupon" qu'il leur avait adressé, revêtu
de la précieuse signature. Généralement
peu connus, les dix-neuf députés issus des rangs
socialistes ont un profil assez comparable à celui de
M. Montebourg. La plupart ont été élus
à l'Assemblée pour la première fois en
juin 1997. Trois seulement ont siégé dans une
précédente législature : Paul Dhaille
qui a annoncé, vendredi 18 mai, qu'il rejoignait le PRG
, Gilbert Le Bris et Yvette Roudy. Seule cette dernière,
députée du Calvados, a détenu un portefeuille
ministériel. Aucun n'appartient au secrétariat
national du PS. Les partisans de la résolution se définissent,
selon les cas, comme des députés "non carriéristes"
ou "non ministrables" d'ici à 2002. Quant aux
neuf élus du groupe RCV qui se sont publiquement engagés
à signer certains ont déjà renvoyé
leur "coupon" , ils effectuent eux aussi leur
premier mandat, à l'exception du chevènementiste
Jean-Pierre Michel.
Ils apparaissent
en outre moins "cumulards" que la moyenne. Seuls quatre
des signataires socialistes sont à la fois député
et maire. Non qu'ils soient tous aussi hostiles au cumul que
l'est M. Montebourg : certains ont conduit une liste aux élections
municipales et ont été battus. La liste
provisoire des signataires compte par ailleurs près d'un
tiers de femmes neuf sur trente , soit bien plus
que la proportion au sein de l'Assemblée.
CRAINTE
DE REPRÉSAILLES
Ce n'est
pas un hasard s'ils se ressemblent. On signe par affinité
autant que par conviction. Les mardis et mercredis, au Palais-Bourbon,
on a demandé "aux copains" s'ils avaient
ou allaient signer. Certains racontent avoir reçu
"un coup de fil" du groupe socialiste pour les enjoindre
de ne pas s'engager. L'adversité a créé
des liens. Beaucoup soulignent l'importance du bouche-à-oreille
et des "petits cercles de discussion".
Ainsi, la
moitié des signataires sont membres du collectif Attac
de l'Assemblée douze socialistes et trois élus
du groupe RCV. Mais cette adhésion n'est pas un gage
suffisant : un des principaux animateurs d'Attac au Palais-Bourbon,
Yann Galut (Cher), jeune élu de la Gauche socialiste,
s'est refusé à suivre M. Montebourg, pour se "concentrer",
dit-il, à la lutte contre les licenciements boursiers.
La motion
ne fait d'ailleurs guère recette au sein de la Gauche
socialiste : pour l'heure, seule Catherine Picard (Eure) a renvoyé
son "coupon". Mercredi 16 mai, dans l'Hémicycle,
un député a surpris Jean Codognès (Pyrénées-Orientales),
chaud partisan de la résolution, en train de plaider
la cause auprès de Julien Dray. En vain. Le député
de l'Essonne a fini par se réfugier sur un autre banc
Quant à Yvette Benayoun-Nakache, élue en Haute-Garonne,
le "département du premier ministre", elle
ne signera pas davantage : "Si on fait de Chirac un martyr,
avance-t-elle, ne va-t-on pas gêner Lionel Jospin ?"
Elu du même département, le fabiusien Gérard
Bapt décrypte : "On risque de déclencher
des actions dirigées contre le PS. Ça a déjà
commencé." Allusion à la plainte récemment
déposée à Toulouse par une association
de défense des contribuables contre M. Jospin, en sa
qualité d'ancien président du comité départemental
de développement économique, fondée sur
la dénonciation d'"emplois fictifs" (Le Monde
du 25 avril). Au-delà de l'"effet génération",
la géographie compte aussi.
Clarisse
Fabre et Hervé Gattegno
Le Monde
--------------------------------------------------------------------------------
Trente
députés ont déjà signé la
proposition Montebourg
accusant M. Chirac
Sollicité par Le Monde , François Hollande n'a
pas souhaité commenter la "proposition de résolution"
du député Arnaud Montebourg. Le premier secrétaire
du PS ne veut pas nourrir "une polémique entre socialistes",
dit-il, et souhaite s'en tenir à ses précédentes
déclarations dans nos colonnes (Le Mondedu 28 avril).
M. Hollande avait jugé l'initiative de M. Montebourg
"vouée à l'échec", dès
lors que la mise en accusation devant la Haute Cour "suppose
le vote d'une résolution en termes identiques de l'Assemblée
nationale et du Sénat". Le premier secrétaire
du PS avait toutefois estimé que, dans l'affaire des
HLM de la Ville de Paris, "il y a déni de justice
et la principale victime s'appelle Jacques Chirac, puisqu'il
supporte la suspicion et qu'il ne trouve pas son juge".
"Pour ce qui concerne le Parti socialiste, avait-il ajouté,
nous n'entendons pas faire des "affaires" le vecteur
de nos arguments électoraux."
Jacques
Chirac et les affaires
Le président de la République apparaît de
plus en plus cerné par les affaires. Le juge d'instruction
de Créteil, Eric Halphen, chargé du dossier des
HLM de Paris, a convoqué Jacques Chirac "en tant
que simple témoin" dans cette affaire de financement
occulte du RPR. Mardi 3 avril, François Ciolina, ex-dirigeant
de l'office public d'aménagement et de construction,
a nommément désigné le président
comme le principal bénéficiaire de ce système,
confirmant les accusations de Jean-Claude Méry. Par ailleurs,
l'affaire des emplois fictifs du RPR a récemment rebondi
avec la volonté d'Arnaud Montebourg, député
PS, d'aller jusqu'à une mise en accusation devant la
Haute Cour. Sa proposition, qui nécessite l'appui de
58 députés, a déjà recueilli 30
signatures. Et les tourments du président ne s'arrêtent
pas là puisqu'il pourrait être mis en cause également
dans le cadre d'autres affaires (lycées d'Ile-de-France,
comptes de l'Imprimerie municipale et électeurs fantômes
de Paris).
------------------------------------------
Sommaire
------------------------------------------------
Reporters
sans frontières
Communiqué de presse 23 mai 2001
ETHIOPIE
Libération
de deux journalistes détenus depuis 1997
Reporters
sans frontières demande la libération
des trois journalistes toujours emprisonnés
Reporters
sans frontières se félicite de la libération
de Garuma Bekele et Tesfaye Deressa, respectivement directeur
de publication et rédacteur en chef de l'hebdomadaire
Urji. Les deux journalistes avaient été arrêtés
en octobre 1997, accusés de "participation à
des activités terroristes" et "fabrication
de fausses nouvelles". On leur reprochait d'avoir contredit,
dans Urji, une déclaration officielle selon laquelle
trois hommes tués par les forces de sécurité
en octobre 1997 faisaient partie du Front de libération
oromo (FLO) et étaient impliqués dans des attentats
perpétrés par ce mouvement. L'hebdomadaire affirmait
que ces trois hommes étaient bien des Oromos (l'un des
principaux groupes ethniques du pays) mais n'appartenaient pas
au FLO. Les deux journalistes étaient détenus
à la prison centrale d'Addis-Abéba. Ils ont été
libérés, le 10 mai 2001, sur ordre de la Haute
cour, pour "manque de preuve". L'hebdomadaire privé
en langue amharique Urji a disparu suite à l'interpellation
de ses principaux responsables en 1997.
L'Ethiopie
était, depuis sept ans, la plus grande prison du continent
africain pour les journalistes. L'entrée en vigueur,
en 1992, de la première loi sur la presse du pays, permet
aux autorités d'incarcérer et de condamner à
des peines de prison les journalistes trop critiques envers
les autorités ou proches des mouvements d'opposition.
Trois journalistes
sont toujours emprisonnés en Ethiopie.
- Solomon Nemera, rédacteur en chef d'Urji, est détenu
depuis novembre 1997 pour la même raison que ses deux
collègues. Il n'a pas été libéré
car il aurait été inculpé, pendant sa détention,
pour un autre article paru dans Urji. Une caution de 13 000
birrs (environ 1 800 euros) a été fixée
pour la libération du journaliste.
- Daniel Gezzahegne, rédacteur en chef adjoint du magazine
Moged, a été arrêté le 4 mai 2001.
Il est accusé d'avoir publié, en 2000, dans Gemena
(un magazine aujourd'hui disparu), un article critiquant les
activités de l'église orthodoxe dans le nord du
pays. Son procès devrait avoir lieu en octobre 2001.
- Eyobe Demeke, directeur de publication de l'hebdomadaire Tarik
est détenu depuis le début du mois de mai 2001.
Il est poursuivi pour la publication d'un article en 1996. Pendant
cinq ans, il était en liberté sous caution. La
police a décidé de le placer en détention
jusqu'au jugement de l'affaire.
Reporters
sans frontières demande aux autorités éthiopiennes
de libérer les trois journalistes actuellement emprisonnés
dans le pays et de faire en sorte que les journalistes puissent
travailler en toute liberté dans le pays. L'organisation
rappelle que l'Ethiopie a ratifié le Pacte international
relatif aux droits civils et politiques qui garantit, dans son
article 19, la liberté d'expression.
_________________________________________________________
Pour tout renseignement complémentaire,
veuillez contacter
le bureau Afrique de Reporters sans frontières au (33)
1 44 83 84 68
Jean-François Julliard
Bureau Afrique - Africa desk
afrique@rsf.fr, africa@rsf.fr
Tel : 33 1 44 83 84 84
Fax : 33 1 45 23 11 51
5, rue Geoffroy-Marie
75009 Paris
FRANCE
------------------------------------------
Sommaire
------------------------------------------------
mercredi
23 mai 2001, 18h03
L'armée française
en Afrique: de gendarme à vigie --par Jeffrey Ulbrich--
Les
subventions françaises représentent 60% du budget
djiboutien et contribuent à 20% du PNB
MYRIAM KORON,
Djibouti (AP) -- Depuis la décolonisation, la présence
militaire française en Afrique a diminué régulièrement
pour atteindre aujourd'hui 6.000 hommes environ. Alors que des
accords de défense lient toujours Paris à plusieurs
anciennes colonies, cette présence est particulièrement
importante à Djibouti où elle a une valeur autant
militaire qu'économique.
Sur fond de tournée du chef de la diplomatie américaine
Colin Powell en Afrique, les récents exercices militaires
qui se sont déroulés au début du mois dans
l'enclave djiboutienne rappellent que Paris reste un acteur
majeur sur la scène africaine.
La France
maintient plus de 6.000 hommes sur le continent noir, dont 2.675
à Djibouti, son plus gros contingent. Personne ne le
dit à haute voix, mais tout le monde pense que si les
militaires français se retiraient de Djibouti, territoire
de la taille de la Belgique sur le Golfe d'Aden, la vaste Ethiopie
-privée d'accès maritime- n'en ferait qu'une bouchée...
Faisant
appel à des appareils de combat et la 13e demi-brigade
de la Légion étrangère, la France a ainsi
organisé début mai des exercices militaires à
50 kilomètres à l'ouest de la ville de Djibouti:
il s'agissait de repousser une invasion imaginaire.
La Corne
de l'Afrique ''est une région extrêmement tourmentée'',
reconnaît le général de division aérienne
Alain Bévillard, qui commande les Forces françaises
à Djibouti (FFDJ). ''Mais elle commence à se stabiliser''.
L'Ethiopie et l'Erythrée sortent d'une guerre de deux
ans et demi pour un litige frontalier. Dans la Somalie voisine,
en proie à l'anarchie, le Somaliland (nord-ouest) a auto-proclamé
son indépendance il y a tout juste dix ans sans être
reconnu sur le plan international et le Puntland (est) s'est
déclaré région autonome.
Pour le
général Bévillard, le danger aujourd'hui
vient surtout de la Somalie, où un gouvernement de transition
sans grand pouvoir a été constitué après
une conférence de réconciliation l'an dernier.
''Les chefs de guerre se battent toujours et ne reconnaissent
pas le nouveau gouvernement'' du président Abdikasim
Hassan Salat, relève le général.
Depuis quelques
années, les Français soulignent qu'ils ne sont
plus les gendarmes de l'Afrique. Désormais, l'objectif
affiché par Paris est d'aider les Africains à
assurer eux-mêmes leur sécurité. Le programme
RECAMP (Renforcement des capacités africaines de maintien
de la paix) est une incarnation de cette nouvelle philosohie.
Il vise à permettre aux pays d'Afrique d'être en
mesure d'engager, en cas de besoin, des unités dans des
opérations internationales de maintien de la paix.
L'action
de la France dans ce concept se traduit notamment par la formation
des cadres et le prépositionnement de matériel.
RECAMP est même sorti du ''pré carré'' traditionnel
français pour s'installer dans un pays anglophone: la
Tanzanie, ancienne colonie britannique. ''Tanzanite 2001-2002''
s'est ouvert avec un séminaire politico-militaire réunissant
début mai à Dar es-Salaam les représentants
de plus de 30 pays et organisations diverses, sous l'égide
de l'ONU et de l'OUA. Et ce avant les exercices militaires prévus
en février 2002.
En Afrique,
la France a passé des accords de défense avec
Djibouti, le Cameroun, la République centrafricaine,
les Comores, le Gabon, la Côte d'Ivoire et le Sénégal.
Si globalement
les forces armées françaises ont été
réduites de 30%, passant de 430.000 à 300.000
hommes, il n'y a pas eu de diminution des effectifs en Afrique:
la France maintient ainsi 2.675 hommes à Djibouti, 1.200
au Sénégal, 1.000 au Tchad, 700 au Gabon et 550
en Côte d'Ivoire.
Les forces
françaises stationnées à Djibouti ne sont
pas censées se rendre dans une autre partie de l'Afrique.
Un bataillon se tient prêt à intervenir ailleurs
en cas de crise, mais seulement avec l'assentiment des autorités
locales. Mais comment celles-ci pourraient refuser, les subventions
françaises représentant 60% du budget djiboutien
et contribuant à 20% du PNB ?
------------------------------------------
Sommaire
------------------------------------------------
mercredi
23 mai 2001, 17h21
Maigres
espoirs d'élargissement de la zone de libre échange
au COMESA
LE CAIRE,
23 mai (AFP) - Le sixième sommet du Marché commun
des Etats d'Afrique orientale et australe (COMESA) s'est terminé
mercredi sur l'espoir qu'au moins trois nouveaux des 21 membres
adhèreront bientôt à la zone de libre échange
du groupe, mais sans engagement de ces pays.
Le sommet
du Caire s'était fixé pour but de promouvoir l'élargissement
de la zone de libre échange (ZLE) lancée en octobre
2000 à Lusaka par 9 Etats membres (Egypte, Djibouti,
Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Soudan, Zambie et Zimbabwe).
Aucune nouvelle
adhésion n'a été annoncée officiellement
après les deux journées de travaux. Le secrétaire
général du groupe, Erastus Mwencha, a cependant
déclaré à la presse, après la clôture,
qu'"il y aura bientôt plus de 12 membres" à
la ZLE, sans donner plus de précision.
Le ministre
mauricien des Affaires étrangères Anil Gayan avait
déclaré quelques jours avant le sommet, qu'il
avait discuté à Kinshasa de la possibilité
d'adhésion de la République démocratique
du Congo (RDC) à la ZLE.
La Namibie
et le Swaziland ont également exprimé leur souhait
d'en faire partie, sans préciser de date, selon un responsable
du ministère égyptien des Affaires étrangères.
De son côté,
le ministre égyptien de l'Economie et du Commerce extérieur
Youssef Boutros-Ghali a affirmé à la presse que
les Seychelles ont annoncé leur intention d'y adhérer
en octobre prochain.
Le sommet,
qui s'était ouvert mardi au Caire sous le thème
de "la zone de libre échange du COMESA: une ouverture
vers l'investissement", a été dominé
par des appels à un accroissement de la coopération
économique, pour faire face à la globalisation
et au danger de marginalisation qu'elle peut entraîner
pour l'Afrique.
La ZLE a
été présentée par les dirigeants
qui se sont succédé à la tribune comme
une étape nécessaire pour l'accroissement des
investissements en Afrique.
Certains
Etats ont mis en avant les difficultés auxquelles pourrait
être confrontée leur production locale avec une
adhésion à la ZLE, tandis que d'autres se sont
plaints de la lenteur de la levée des barrières
douanières.
Des études
recommandant l'instauration de mécanismes de protection
des Etats et la création de fonds destinés à
les aider pendant la période de transition ont été
présentées lors des débats, selon les responsables
égyptiens.
Le communiqué
final, lu par M. Boutros-Ghali, "a appelé tous les
membres qui ne font pas encore partie de la zone de libre échange
à y adhérer aussi vite que possible", et
a affirmé que le COMESA continue à travailler
à la création d'une union douanière d'ici
2004.
Une union
monétaire est également prévue, pour 2025.
M. Boutros-Ghali,
dont le pays a accédé à la présidence
du groupe lors du sommet, a cependant affirmé aux journalistes
qu'"aucune mesure ne sera prise pour l'établissement
de l'union douanière (...) avant d'être sûr
que les règles principales relatives à la ZLE
sont toutes appliquées".
Fondé
en 1994, le COMESA représente un ensemble d'environ 380
millions d'habitants. Il regroupe Djibouti, l'Erythrée,
l'Ethiopie, l'Egypte, le Kenya, Maurice, Madagascar, le Malawi,
le Soudan, la Zambie, le Zimbabwe, l'Angola, le Burundi, les
Comores, la République Démocratique du Congo,
le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, les Seychelles, le Swaziland
et l'Ouganda.
C'est un
organisme distinct de la Communauté des Etats sahélo-sahariens
(COMESSA), fondée par la Libye en 1998 et regroupant
16 pays africains.
bur-deb/ms/pre
------------------------------------------
Sommaire
------------------------------------------------
|
|
17/05
SOMALILAND FORUM
COMMUNIQUÉ, May 16, 2001 Ref. SF/EC-032-2001
To: The Secretary General of the United Nations
Cc:
The Secretary General of the League of Arab States
The Secretary General of the Organization of African Unity
The Secretary General of the IGAD
President of the Security Council of the United Nations
Members
of the Security Council of the United Nations
Excellencies,On
April 29, 2001, you all received a letter from Mr. Abdullahi
Yussuf Ahmed of Puntland, which was particularly addressed to
the Secretary-General of the United Nations with regard to the
upcoming referendum vote by the people of the Republic of Somaliland.
In it, Mr. Ahmed retold some old facts about the current lamentable
political, social and economic state of the people of Somalia,
who, as he put it "has been in the throes of civil war,
chaos and suffering for the most part of the past decade."
However,
Mr. Ahmed failed to give you, your excellencies, the true and
unbiased political picture of the region. Nor did he offer you
his honest views on the actual root cause of the current Somalian
political predicament. So with your permission, your excellencies,
we are writing to you to give you an analysis on this rather
intricate web of political relationship between Somaliland and
Somalia in response to Mr. Ahmed's grossly misleading letter
on such important issues of territoriality, statehood and power
in the African context.We
begin with a brief overview of the root causes of the war. As
you all know, Somalia has been the scene of violent protracted
conflict for nearly two decades now. An estimated one million
people have already died from war-related causes through the
course of the still raging civil war, while hundreds of thousands
have also been displaced from their homes as well. Some parts
of Somalia still face civil war, famine, economic difficulties
and political instability. Sadly, the conflict shows no sign
of ending in many parts of that country, despite numerous peace-making
efforts by the international and regional organizations.As
no doubt you all know, the Somali Republic formed in 1960, which
some mistakenly nowadays equate with Somalia, your excellencies,
was historically formed from two separate states:
Somalia
and Somaliland. Somaliland has a British colonial roots, while
the current troubled
Somalia
proper to which Mr. Ahmed of the Puntland region belongs is
the former Italian Somalia. In fact, Somalia was still a colony
when Somaliland became independent from Great Britain on June
26, 1960:
Somalia became independent on July 1, 1960.Therefore,
it is a profound oversimplification to confound Somalia with
Somaliland or the Old Somali Republic which Somalia and the
State of Somaliland formed in 1960 with either of the former.
Today, what we have is a breakup of the Somali Republic into
Somalia proper and Somaliland, the very component parts that
formed it in 1960. Mr. Ahmed makes no distinction between the
problems that led to the definitive breakup of the Somali Republic
in 1991 and the problems that beset Somalia proper now such
as the prolonged instability and civil war.
The causes
of the breakup of the Somali Republic are complex but chief
among them was an internal colonial system imposed on Somaliland
by the Somalia regimes, a virtual underdevelopment of Somaliland
despite the fact the economy of Somaliland provided more than
85% of export revenues, a 10-year scorched earth war against
the people of Somaliland from 1980 to 1990, massive massacres
in Somaliland and the total destruction of the main Somaliland
cities in 1988. As you well know, the consequences of that disastrous
relationship with Somalia led inexorably the people of Somaliland
to reinstate their statehood within the former frontiers of
the State of Somaliland, as inherited, before that, from the
ex-British Somaliland on 26 June 1960.As
for the causes of the problems that afflict Somalia proper,
these have nothing to do with Somaliland and are a consequence
of the fractured nature of internal politics in Somalia proper
after the fall of the Barre regime.
However, instead of analyzing the causes that afflict his own
country Somalia, and sharing with us his idea on resolving them,
Mr. Ahmed went out of his way to lay claim to parts of Somaliland.Notably,
Mr. Ahmed mentioned, your excellencies, that his claim is based
on
an "indisputable fact based on blood [ties]." He also
went on to say that his position is based on "history and
the clan boundaries that preceded the European colonization
of Somalia." Unfortunately, however, Mr. Ahmed is not only
misreading the region's history on purpose but he is deliberately
attacking the principle of the inviolability of colonial frontiers
enshrined in the OAU charter. As is well known, the African
state system is not based on ethnicities but on the previous
colonial states and their frontiers, and in that regard, Somalia
and Somaliland are no exception.
We also all know what is involved here is a hallowed principle
which all African states diligently ascribe to. It is clear
then that Mr. Ahmed's claim to some parts of Somaliland, because
some of the residents of Sool, parts of Sanaag and the district
of Buhodle have "blood ties" with him, has no historical
and practical basis in Africa.In
short, Mr. Ahmed does not seem to have grasped well that the
African state, like the rest of the third world, is a colonial
product. Nor does he show any genuine understanding of the idea
that the African colonial boundaries are sacred under the charter
of the Organization of African Unity. Instead, Mr. Ahmed seemed
to be troubled by the fact that the Somaliland territorial boundary
exactly corresponds with its colonial borders. So he writes
in his letter that, "The regions of Sool, Sanaag and the
District of Buhodle are an integral and inseparable part of
the
State of Puntland, Somalia." But how could this be possible
since a) Mr. Ahmed
himself acknowledged that these regions were historically a
part of Somaliland and b) there had never been a state called
Puntland before in the Horn of Africa!
Finally,
Mr. Ahmed also misunderstood the actual concept of power in
the African context. Power, according to its classical definition
everywhere, is "a situational consideration" which
can be defined as the "capability of achieving a goal."
Additionally, in Africa, as elsewhere, the configuration of
power is important in regard to its level, distribution, basis
and use.
However, in Somalia today, distribution of power is an extremely
confusing case. For example, there are now myriad patrimonial
power centres from Kismayu to Mogadishu to Garowe, where Mr.
Ahmed is based. But these centres are fragmented to the point
that some politically misinformed leaders of the area such as
Mr. Ahmed think that they could correspond with the world leaders
as their counter-parts. Therefore, Mr. Ahmed needs to be told
that Puntland is not a state and, if he wants to claim state
powers in that part of the Somalia territories, he needs to
make deals with the other patrimonial centres of power such
as Mogadishu because that is his region has always being part
of Somalia, before and after independence.Moreover,
Mr. Ahmed stated that an "Act of Union" in 1960 between
Somalia
and Somaliland had blurred the distinctions between the two
states.
However,
he failed to mention that the plebiscite which was to ratify
the "union" was rejected by the people of Somaliland
in 1961. Furthermore, the Somali Republic which was supposed
to be the embodiment of the "union" was dismantled
soon after when the politicians of Somalia proper started using
the name of Somalia instead of that of the Somali Republic in
all international arenas including the UN in order to erase
the fact of the "unconstitutional union" and illegitimate
absorption of Somaliland into Somalia. In all evidence, therefore,
the preceding argument makes the republic of Somaliland, your
excellencies, a de facto reality which is based on African history
and precedent.
May we also
recall that the people of Somaliland are soon heading to the
polling stations in their country in order to ratify the constitution
of their reclaimed state. We, therefore, hope that the international
community would extend helping hands to the people of Somaliland
at this point in their history.
Sincerely,
The Somaliland Forum
SOMALILAND FORUMSLF
Backgrounder:
The Somaliland Forum (SLF) is an international organization
that brings together Somalilanders from all parts of the world
mainly, through the medium of the Internet. The primary objective
of the Forum is to work with the Somaliland communities around
the world in order to provide some lasting solutions to the
needs of the Republic of Somaliland and its people. For more
information, Please visit forum's web site at: http://www.somalilandforum.com
FOR MORE
INFORMATION, PLEASE CONTACT THE FOLLOWING SPOKESPERSONS FOR
THE FORUM::North
America:
Ahmed Mohamed Suleiman
Scarborough, Ontario
Canada.
Email: asuleima@hotmail.com
Tel. (416)-438-8553 or 416-490-5560 (alternate)Europe:
Dahir Abdi
Jama
London, U.K.
Mobile(cell): 07960 173 184, Tel: (0)208 347 8529
Email: Dahir@dahir.freeserve.co.ukMiddle
East
Mr. A.Ismail
Kuwait, Kuwait City
Email:nero@ncc.moc.kw
Tel: 965 2630592
Lire
aussi notre bulletin spécial N° 10 (En anglais)
------------------------------------------
Sommaire
------------------------------------------------
|
L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures,
exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols,
assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction
d'écoles ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
LA
LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA, juge
d'instruction
LA
LIBERTÉ N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie
d'Ali Sabieh
LA
LIBERTÉ N° 29 -
Le général Yacin YABEH,
LA
LIBERTÉ N° 32
-
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTÉ N° 33
-
Ali Mohamed ABDOU, procureur
général
LA
LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre
déléguée conjointement
avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA
LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre
de la Justice, conjointement avec
M Mohamed Ali ABDOU, procureur
général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN
N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui
a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN
N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.
LA
LIBERTÉ bulletin N° 23
-
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre
de l'Économie et des Finances (2ème nomination)
LA
LIBERTÉ bulletin N° 28
-
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur
LA
LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH, Ministre
délégué aux affaires musulmanes
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud - Ministre
de l'Agriculture et du développement rural.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le
Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district
de Djibouti.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 40
Le procureur IBRAHIM,
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 42
M.
Idriss Arnaoud Ali,
Directeur
de Publication du Journal le Progrès, Président de
la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire
Général Adjoint du Parti RPP.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud
Abkar, Cour criminelle de Djibouti.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan
dit "Modaubé"
Directeur adjoint de la Police politique.
------------
Sommaire
---------------
|
BRUITS
ET RUMEURS
Attention
: les informations publiées dans cette rubrique ne sont
pas encore vérifiées. Il s'agit essentiellement
d'informations que nous recevons et qui devraient se révéler
exactes. Comme il y a un certain coefficient de risque, nous tenons
à dire que ces informations n'engagent pas notre support
qui utilise avec prudence le conditionnel. Les parties éventuellement
concernées peuvent nous adresser un démenti ou un
droit de réponse sur ces sujets. Ils seront publiés
aussitôt.
18/05 Contrairement à toute attente,
Kadami pourrait rentrer de toute urgence à Djibouti ce
week end.
Nous
venons d'apprendre que Mohamed Kadami, qui a manifesté
à Bruxelles le 14 mai et qui a critiqué vivement
les accords du 12 mai, pourrait rentrer de toute urgence ce week
end à Djibouti.
Si
cela se confirme, a-t-il été rappelé par
Dini ?
Bénéficiera-t-il
d'un poste de Ministre dans le remaniement qui se prépare
et qui pourrait être rendu public dès lundi ?
Toujours
dans l'hypothèse où cela serait confirmé,
- il n'irait pas au rendez-vous prévu avec le MInistre
belge des Affaires étrangères, ce qui pourrait bien
arranger IOG ...
- il pourrait éviter à Dini d'être mis dans
une situation inconfortable avec une démission de la Présidence
du FRUD à la clef.
------------------------------------------
Sommaire
----------------------------------------------------
18/05
DINI a-t-il pris l'engagement vis à vis d'IOG de faire
rentrer son fils, dans le cadre des accords du 12 mai.
Des
rumeurs le confirment. Dini se serait engagé à faire
rentrer son fils à Djibouti et à lâcher les
résistants armés du FRUD.
Après le ralliement possible de Kadami, ce pourrait être
l'enterrement du FRUD.
------------------------------------------
Sommaire
----------------------------------------------------
24/05
Aden ROBLEH : IOG poursuit-il sa vengeance en utilisant l'arme
du chantage financier ?
La
condamnation d'Aden Robleh a six ans de prison avec sursis dans
le cadre de l'attentat du Café de Paris (qui avait été
considérée comme modéré par certains
observateurs) nous avait fortement surpris.
Ou Monsieur ROBLEH était coupable et il méritait
une peine de prison ferme ou il n'était pas coupable et
il ne devait pas être condamné. Cette demi-mesure
n'était absolument pas satisfaisante ....
Nous
avions cherché quelles pouvaient être les arrières-pensées
de Guelleh, via le Procureur et le Président du Tribunal
aux ordres du système.
Nous
avons compris : cette peine permettait de fixer le montant des
dommages à la charge de Monsieur Robleh. Ce montant aurait
été fixé à une somme exorbitant, que
Monsieur Robleh ne pourrait pas payer ...
Alors
Guelleh pourrait lui faire saisir le seul bien qui lui resterait
: sa maison qui sera vendue aux enchères (après
semble-t-il l'immeuble). Il ne nous appartient pas de nous immiscer
dans la gestion patrimoniale de Monsieur Robleh, mais il semblerait
que nous soyons placés devant un abus de droit qui mérite
d'être signalé.
D'autant
plus que c'est l'une des méthodes favorites de Guelleh
pour faire plier les opposants et pour les forcer à se
rallier en apparence à sa cause : cela s'appelle du chantage,
sous couvert d'une soi-disant décision de justice. Et Robleh
n'est pas la première victime.... D'autres dans le passé
avaient été contraints de s'incliner devant ces
pratiques de voyous ... parce que mises en oeuvre par une équipe
qui détourne tous les fonds publics.
------------------------------------------
Sommaire
----------------------------------------------------
|
|
17/05
: Dépôt officiel au Parlement européen,
de la pétition lancée par l'ARDHD
Outre les
envois vers de nombreux interlocuteurs et responsables politiques
du texte de la pétition, nous avons adressé officiellement
l'ensemble de la pétition au Parlement européen,
avec la liste des signataires.
Il nous a
été confirmé que notre dépôt
avait été enregistré sous le numéro
110 688 du 11 mai 2001.
------------------------------------------
Sommaire
-----------------------------------------------------
|
|
L'ordre
des 'Brosses à Reluire'
L'O.B.R. est un nouvelOrdre très fermé,
qui réunit tous ceux
qui se sont vraiment 'mis en quatre' pour chanter les mérites
du régime et du dictateur.
Pouvoir de luisance ou pouvoir de nuisance ?
-----------------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------------
|
L'Ordre
des
Brosses à Reluire
réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial
Bulletin
n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur
de Pompes - Premier échelon
Bulletin
n° 45
Monsieur
Ali Abdi, Ministre
des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse
- Premier échelon
Monsieur
Johar, Ministre
du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon
|
UN
DEVOIR DE MEMOIRE - UN PROJET INITIE PAR L'ARDHD
LE MEMORIAL AUX VICTIMES DE LA DICTATURE
A LA MEMOIRE
DE TOUTES LES VICTIMES
DU SYSTEME GOULED - GUELLEH
Nous
lançons un appel à tous les Djiboutiens
pour la réalisation concrète de ce projet
Depuis
l'indépendance de la République, le système
de la terreur organisé par MM. Gouled et Guelleh a tué
.. souvent ! .... Combien de victimes sont tombées sur
ordre de ces deux personnages ?
Nous avons décidé de lancer une vaste opération
auprès de tous les Djiboutiens afin d'établir progressivement
mais avec précision la liste des victimes du régime.
Cette liste sera :
- conservée
dans nos archives,
- mise
à jour en permanence et publiée sur le site,
- la propriété
des Djiboutiens et de leurs associations en particulier, s'il
est décidé (et possible) un jour de faire réaliser
un monument (une oeuvre d'art) à la mémoire des
victimes / martyrs,
- mise
à la disposition de la justice, le moment venu.
Nous
avons besoin de votre aide et chacun est concerné :
Envoyez-nous
le nom précis et complet de(s) victime(s) de la terreur
et de la folie du système, leur profession (si possible),
la date de leur mort, leur âge et les circonstances. S'il
est connu donnez nous aussi le nom de celui qui en est responsable
directement. Si par hasard, vous pouviez ajouter une photo, cela
serait vraiment très utile ...
Nous allons
initier la constitution d'un comité de personnalités
(européennes et djiboutiennes) qui aura la responsabilité
de valider les propositions d'inscription de chaque victime dans
le Memorial du souvenir, en toute indépendance de la politique
ou d'une quelconque appartenance ethnique.
Pour nous
écrire, cliquez
ici
Ce Mémorial
sera un boulet permanent que devront traîner
tous les bourreaux et tous les assassins qui ont fait partie ou
qui font partie du sytème Guelleh / Gouled.
-----------------------------------------------------
Sommaire -------------------------------------------------------
|
Les
principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.
En
attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes
des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de
torture et d'emprisonnement arbitraire (...), nous rappelons à
l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui
ont été le plus souvent cités par les victimes.
-
Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
-
Colonel
Omar Bouh Goudade
-
Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Commandant
Zakaria Hassan
-
Lieutenant
Ladieh
-
Lieutenant Mohamed Adoyta
-
L'aspirant Haroun
-
Le sous-officier Naguib
-
L'adjudant Tane
-
Kalifa
-
Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
(USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont
placés sous surveillance, par les polices locales.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits
des victimes
--------
Sommaire
---------
|
PND
- PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE
------------
LIBERTE - RESPONSABILITE - SOLIDARITE
------------
B.P : 10204
Tel : 34 21 94
Adresse internet : awaleh@intnet.dj
-------------
DJIBOUTI
-------------
Déclaration
du Président du PND, M. ADEN ROBLEH AWALEH, aux assises
nationales tenues dans le but d'arrêter la position du parti
à propos de l'accord intervenu, le samedi 12 mai 2001,
entre le FRUD et le gouvernement djiboutien
----------
Jeudi 17 Mai 2001
----------
Militantes,
Militants,
Chers frères et surs,
Je suis très
heureux de vous voir très nombreux. Vous avez sans doute
saisi l'importance du sujet qui nous interpelle.
Nous sommes
réunis aujourd'hui pour dire ce que nous pensons de l'accord
que je viens d'annoncer ci-haut.
L'accord
en question comporte deux volets :
1) il met
fin à la situation de guerre qui prévalait dans
le pays ;
2) il se propose
d'introduire un certain nombre de réformes de nature politique.
Il s'agit,
pour nous, en tant que parti politique, d'analyser avec rigueur
et sincérité les termes de cet accord et de nous
déterminer ensuite par rapport à lui.
Pour ce qui
concerne le premier volet, je ne pense pas qu'il y ait parmi nous
une seule personne qui puisse s'opposer à la disparition
de l'état de guerre. La fin de la guerre ne peut que nous
réjouir.
Quant au deuxième
volet ayant trait aux réformes politiques, il va sans dire
qu'il donnera lieu à d'âpres discussions. Ces réformes
sont-elles de nature à apporter un vrai changement eu égard
à la situation actuelle du pays ? Ne sont-elles pas qu'un
simple catalogue de bonnes intentions sans lendemains ? Telles
sont les questions qui ne manqueront pas de planer sur notre auguste
assemblée.
D'emblée,
je vous dirais que les réformes projetées sont très
importantes car si elles sont menées à terme il
n'y a pas l'ombre d'un doute qu'elles changeront la face de notre
pays, dans le sens positif j'entends.
Elles
sont au nombre de trois :
1) l'instauration
du multipartisme intégral, ce qui rompt avec le système
inique des quatre partis ;
2) la mise
sur pied d'une Commission Electorale Nationale Indépendante
(CENI) ;
3) une large
décentralisation au profit des régions.
De telles réformes ne sont-elles pas celles réclamées
à cor et à cri par notre parti ?
Comme vous
pouvez vous en rendre compte, les réformes proposées
font partie de nos fameux six piliers de la démocratie.
les trois concepts sus énumérés constituent
le socle de la démocratie authentique ; en vérité,
ce sont eux qui, à travers l'équilibre des pouvoirs
qu'ils assurent, font naître les trois autres piliers que
sont : a) la justice indépendante ; b) les médias
libres ; c) la libre formation d'associations à caractère
social, professionnel ou culturel.
J'ai toujours
répété devant vous, de façon immuable,
la valeur que j'attachais au multipartisme, à la Commission
Electorale Nationale Indépendante (CENI) et à la
décentralisation. Sans multipartisme il ne peut y avoir
de compétition politique comme il ne peut y avoir de programmes
concurrents sans lui ; Il ne peut y avoir de transparence électorale
sans une CENI. Seul un tel mécanisme peut garantir des
élections libres et honnêtes. Le rôle de cette
commission consiste :
- à
arrêter la liste électorale,
- à fixer le nombre de bureaux de vote,
- à nommer les présidents des bureaux de vote,
- à superviser le déroulement des élections,
- à proclamer les résultats.
Une nation
digne de ce nom ne peut faire l'économie de la transparence
électorale. Je vais jusqu'à dire que le fait de
vouloir altérer ou falsifier la volonté populaire
constitue un crime contre l'humanité. Il est établi
que le manque de transparence électorale conduit inévitablement
à la déstabilisation et à la confrontation.
Vue l'importance
cruciale de la CENI, vous conviendrez avec moi que celle-ci ne
doit pas être une simple cellule administrative comme une
autre. Elle doit faire partie des institutions sur lesquelles
repose la République. Si l'Afrique intègre la transparence
électorale dans ses murs il n'y a pas de doute que
ce continent résoudra 99 % de ses problèmes. Cela
ne m'avait jamais échappé personnellement. C'est
ce qui m'avait amené à faire la déclaration
dont la teneur suit devant la Conférence d'Africa Leadersship
Forum tenue au Botswana en juillet 1998 ; je disais, en substance
: " le problème le plus aigu pour " l'Afrique
est, selon moi, le problème des élections. Si nos
pays trouvent une " solution à ce problème
électoral tout ira pour le mieux.
Notre priorité
doit " être de trouver les voies et les moyens les
meilleurs pour que l'Afrique " connaisse des élections
libres, honnêtes et transparentes. Ayant réfléchi
" à ce problème je suis parvenu à la
conclusion que ce problème ne trouvera " pas de solution
sans une aide extérieure. Les commissions électorales,
" qui sont certainement nécessaires, ne pourront s'acquitter
de leur mission, " la raison étant qu'elles n'arriveront
jamais à faire face à la pression du " pouvoir
en place. L'aide extérieure en question doit être
recherché auprès " des Nations Unies. Les Nations
Unies doivent créer une structure " appelée
Observatoire des Nations Unies pour les Elections en Afrique "
(O.N.U.P.E.A). Cet organisme qui doit avoir un caractère
permanent doit " déléguer deux représentants
dans chacun des pays où il doit y avoir des " élections,
ladite délégation devant venir au pays trois mois
avant les " élections.
Son rôle
est le suivant :
1) maintenir
des contacts avec le " ministère de l'intérieur
en ce qui concerne la préparation des élections
;
2) "
maintenir également le contact avec la commission nationale
électorale ; " travailler de concert avec les délégations
étrangères venues superviser les " élections
;
3) recruter
des " observateurs locaux " pour les élections
; "
4) fournir
une encre indélébile. "
En bonne logique,
la CENI devrait figurer dans la Constitution. Malheureusement,
cela n'est pas le cas dans l'accord conclu. Selon celui-ci, le
rôle et la composition de la CENI devront être fixés
par décret. Espérons que la CENI promise par l'accord
remplira le rôle qui est le sien. Elle devra non seulement
jouir de tous ses pouvoirs mais elle devra aussi être paritaire
dans sa composition c'est-à-dire être composée
pour moitié de membres désignés par l'opposition.
Tout pays
soucieux de bonne gouvernance ne peut également se passer
de décentralisation. la décentralisation permet
au peuple de participer pleinement aux affaires du pays. Elle
confère aux régions et aux communes le pouvoir de
gérer leurs propres affaires. C'est la voie par excellence
pour lutter contre le tribalisme et l'ethnicisme en permettant
aux habitants d'une région ou d'une commune de gérer
leurs affaires. C'est aussi la voie qui permet le développement
économique et social car la décentralisation responsabilise
les habitants des régions et des communes et fait naître
une compétition salutaire entre les différentes
régions et communes. Les habitants des régions et
des communes disposent des assemblées où siègent
des dirigeants élus par eux. La décentralisation
empêche la domination d'une région, d'une commune,
d'une tribu ou d'une ethnie sur les autres.
Oui ! Si les
réformes politiques contenues dans l'accord sont effectivement
appliquées nous pouvons dire adieu aux terribles maux qui
ont meurtri notre peuple durant 24 ans, maux qui ont pour noms
:
- les tortures
physiques et morales,
- l'ethnicisme et le tribalisme,
- la corruption et la prévarication,
- l'embargo économique et administratif frappant tous ceux
et celles soupçonnés de ne pas faire montre d'ardeur
et d'enthousiasme à l'égard du régime,
- le trucage électoral,
- la domestication du système judiciaire,
- l'absence de tout concept d'intérêt général,
- mise en place de dirigeants à l'esprit de clocher.
Je suis intimement
convaincu que ces réformes politiques sont intervenues
à temps, juste avant que notre pays n'atteigne le seuil
critique au delà duquel il y a l'abîme qui a englouti
tant de pays africains dont la Somalie sur voisine.
Ne peut-on
pas reconnaître un certain courage ou une certaine lucidité
à ISMAÏL OMAR GUELLEH pour avoir " flairé
" ce danger. Je sais que beaucoup de djiboutiens demeurent
sceptiques quant à l'application effective des réformes
projetées. Pour ma part je suis optimiste. Je pense que
les uns et les autres doivent jeter la rancune et la haine à
la rivière et se tourner vers l'avenir. Il ne coûtera
rien à l'opposition d'accorder à M. ISMAÏL
OMAR GUELLEH ce que j'appellerais la présomption de sincérité.
Au cas où
les choses tourneraient mal du fait de ce dernier, rien n'empêchera
l'opposition de reprendre le combat pour la démocratie
avec beaucoup plus de vigueur qu'avant. Nous ne devons pas perdre
de vue que cet accord est signé sous l'il attentif
de la communauté internationale. Personnellement, je préconise
même que les graves cicatrices laissées par le scrutin
présidentiel du 9 avril 2000 se referment.
Le PND est
un parti patriote. Il n'a jamais été question pour
nous de viser le pouvoir pour le pouvoir. Notre souci n'a jamais
été de détrôner par tous les moyens
ceux qui sont en place. Ce qui importe pour nous c'est de voir
notre pays s'engager sur la voie de la démocratie.
Pour ce qui
me concerne, ma conduite a toujours été guidée
par des convictions ; j'ai toujours nourri un grand dessein pour
mon pays. Hier je me battais pour la libération de mon
pays. Aujourd'hui je me bats pour que mon pays se mette sur la
voie de la démocratie, seul et unique moyen pouvant lui
permettre de devenir une nation solidaire et prospère.
Pour certains, la politique constitue un moyen comme un autre
pour accéder à la fortune ou au prestige. La politique
vue sous cet angle n'est pas ma conception. Je le dis tout haut,
je préfère être un acteur économique,
un capitaine d'industries, un créateur d'entreprises, plutôt
que ministre ou président de la république. Cela
devrait rassurer ceux qui me considèrent comme " l'ennemi
politique n°1 ". Je ne suis pas de ceux ou celles qui
pensent qu'il n'y a pas de vie ou de considération ailleurs
qu'en politique.
Militantes,
Militants,
A présent,
je vous invite à donner votre sentiment sur l'accord en
question. Si vous le trouvez intéressant il vous suffit
d'approuver la déclaration que je viens de prononcer. Dans
le cas contraire vous ne l'approuvez pas.
Après
discussion, la présente déclaration est adoptée
à l'unanimité.
Pour le PND :
ADEN ROBLEH AWALEH,
Président du PND
________________________________________________
Note
de l'ARDHD :
D'abord
un grand Bravo au PND, qui est le premier parti de l'opposition
djiboutienne à nous tenir informé de sa position
face aux accords du 12 mai.
Cette
prise de position devrait susciter des réactions que nous
ne manquerons pas de publier.
De
notre coté, nous reconnaissons la très grande honnêteté
et le courage politique de cette prise de position. Le PND a effectué
une analyse objective du texte et il a évalué les
conséquences positives ('possibles') pour le peuple djiboutien.
Il ne nous
appartient pas d'apporter une vision politique, mais nous sommes
surpris en particulier sur deux points :
- Monsieur Robleh donne, dans une certaine mesure, une nouvelle
chance à Guelleh et il lui accorde sa confiance (même
si c'est avec précaution) pour mettre en oeuvre les termes
de l'accord. De notre côté, nous sommes beaucoup
plus méfiants / réservés et nous sommes persuadés
que Guelleh trouvera tous les prétextes imaginables pour
escamoter l'accord et pour ne pas appliquer les réformes
le moment venu. L'avenir dira qui a raison ...
-
Pour donner toutes ses chances à la reconciliation, Monsieur
Robleh a choisi de faire table rase du passé et de jeter
un grand voile pudique sur toutes les violations des Droits de
l'Homme, les assassinats, la torture, les viols et la fraude électorale.
Ne serait-ce qu'en mémoire des victimes, nous serions incapables
d'adopter la même position de clémence vis à
vis des deux dictateurs qui se sont succédés.
-----------------------------------------------------
Sommaire --------------------------------------------------------
|
|
COURRIER
DES LECTEURS
Nous
reprenons le contenu intégral des lettres qui nous sont
adressées. Nous publierons
aussi les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu
des messages de cette rubrique. Ils sont publiés sous la
responsabilité entière de leurs auteurs. L'ARDHD
rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et
des Droits de l'Homme. Pour des raisons de sécurité,
les messages sont publiés sans les noms des auteurs (sauf
demande formulée avec précision par l'auteur, lors
de son envoi)
20/05 - Un Portrait
: Chideh,
le malhonnête
Aujourd'hui,
en tout cas, la faible expérience politique de notre État
dirigé par un dictateur sanguinaire et escroc(IOG) est
fondée sur une reflet d'aspirations tribales ou claniques
et
fait le jeu de politiciens peu scrupuleux.
Dois-je vous
rappeler un homme minable du nom de Chideh, que je considère
comme étant malhonnête et ayant été
incapable de tenir son poste a la tête de la police nationale
a l'époque.
Tout ce qui
lui plaisait pendant sa présence à ce poste était
la corruption. Il volait la Nation en utilisant des menaces contre
les pauvres étrangers vivant déjà dans des
conditions précaires. Ses armes inhumaines et favorites
étaient les incarcérations, les viols, les déportations
et parfois l'assassinat.
Pour un pays
comme le nôtre, qui ne compte qu'un demi million d'habitants,
Chideh s'était rendu célèbre pour des actes
de barbarie commis par lui-même et/ou par ses complices.
Heureusement ce fou furieux abusa de son pouvoir d'une façon
alarmante et stupide. C'est à ce moment-là que le
Ministre de l'Intérieur, feu le très regretté
Youssouf Ali Chirdon le limogea de son poste à titre définitif
et qu'il resta en chômage pour une période assez
longue, mis à l'écart même par son propre
clan (Mamassan) qui n'a pas eu le pouvoir de le faire réintégrer
dans une autre fonction.
La disparition
de Monsieur Chideh, après son éviction, l'a rendu
haineux et malade. C'est un tribaliste, claniste au premier degré
qui déteste tout le monde, en particulier le clan Fourlaba.
Après
l'arrivée du dictateur, Président Auto-Proclame,
Chideh a aussitôt adhéré à l'organisation
mafieuse d'IOG. Ce dernier il a offert un poste important, celui
de Chef de District.
Il est caractéristique
de noter qu'avec malgré son humour dégouttant, il
commença à vider son sac de haine et il a totalement
bafoué le système démocratique.
Il a cherché à dramatiser les choses en accusant
l'honorable Président du PRD, Monsieur DAF de publier de
'soi-disant' fausses nouvelles (affaire du marche central). Il
a porté plainte devant la justice, qui comme chacun le
sait, est au main du pouvoir central qui la manipule.
On sait bien
que Chideh, un rancunier vieillissant, essaie de se venger de
son rival plus précisément le fourlaba, avec la
complicité de son vrai cousin un colonel de la FNP du nom
d:Abdourahman A.Kahin, lui aussi ravagé par l'alcoolisme
et dégradé à plusieurs reprises par le Général
Yabeh. C'est Kahin qui ordonna de disperser les petits vendeurs
du journal <L'ensemble. Certains ont réussi à
échapper à la terreur des forces de l'ordre tandis
que d'autres ont été interpellés sans aucun
motif valable.
Je me demande
comment on peut encore confier de telles responsabilités
à un homme aigri, rancunier, qui ne dispose d'aucune crédibilité
et qui, en plus, à dénoncé son propre pays
lors d'un récent séjour aux USA.
N'a-t-il
pas alors demandé le statut de réfugié politique
aux USA en utilisant une fausse identité en empruntant
une fausse origine somalienne ?
A quel titre,
s'est-il arrogé (en plus de tous les crimes qu'il a commis)
le droit de salir notre dignité Djiboutienne ?
Voilà
l'un des résultats catastrophiques (parmi tant d'autres)
du gouvernement dictatorial (et mafieux) d'IOG. Des cons comme
Chideh sont parmi nous et ils veulent nous diriger. Bravo pour
le manque de fiabilité.
Je voudrais
simplement ajouter pour le lui faire savoir, que la route sera
longue et que nous ne l'oublions pas .....
M.D.E
-----------------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------------
20/05
OPPOSANT DJIBOUTIEN : une espèce en voie de disparition
!
Qui est aujourd'hui
opposant à Djibouti ?
Pas grand
monde.
DAF n'a rien publié : il fait le mort,
L'ODU
ne dit rien,
Robleh, après avoir été condamné récemment,
donne sa confiance à IOG et gomme le passé d'un
coup de stylo magique,
Kadami se précipite pour rejoindre DINI qui a déjà
serré la main de Guelleh.
Ah, si, deux
! Jean-Paul Noël Abdi qui continue avec Schaal à s'opposer
et à diffuser des informations. Ils ont du courage et de
la tenacité. Je me demande d'ailleurs pourquoi ils continuent
à se donner autant de mal ...
Guelleh est
le plus fort ! Quand il a besoin d'argent, il achète toutes
les sympathies comme par miracle. Et les opposants viennent à
lui pour manger dans sa main. Il montre cela aux européens
qui payent immédiatement. Ensuite IOG remettra les opposants
en prison, dés qu'ils cesseront de lui obéir aveuglèment
....
Je suis profondément
dégoutté.
A.I.
USA
-----------------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------------
21/05
ARDHD : une fois n'est pas coutume, nous publions un message de
sympathisants du régime dictatorial, tout
en leur laissant l'entière responsabilité de leurs
affirmations que nous ne pouvons pas vérifier. Les deux
personnes mises en cause peuvent nous adresser une réponse
que nous publierons aussitôt. Nous
diffusons ce message, en grande partie, parce qu'il est émis
par des gens qui ne cachent pas leur sympathie sous de faux habits
comme cela est arrivé trop souvent.
QUI
EST QUI ?
Son
Exellence, Monsieur Mohamed Moussa Chehem, l'Ambassadeur de Djibouti
accrédité à Bruxelles serait-il au service
de son pays ?
Depuis
son arrivée en Belgique, ce Monsieur fréquente de
façon assidue les opposants au régime Djiboutien
qu'il rencontre souvent à la gare du midi ou qu'il invite
chez lui .
Est-ce
pour mieux les servir ou s'en servir dans l'interêt du pays
qu'il répresente ?
Il
est permis d'en douter, car selon des sources très sûres,
Monsieur l'Ambassadeur aurait assuré notre délégation
sur le fait qu'il n'y aurait aucune manifestation anti-Djiboutienne
et qu'il aurait fait le nécéssaire en ce sens, par
l'intermédiaire d'un certain Yasser .
La
manifestation a pourtant eu lieu, privant ainsi la délégation
de la possibilité de mettre en place une éventuelle
contre-manifestation .
Zèle
inconsidéré ou complicité avec les manifestants
opposés au régime de Djibouti.
On
a du mal à penser que Monsieur Mohamed Moussa Chehem, cet
homme avisé et expérimenté, ai pu se laisser
abuser par les manigances et les paroles d'un petit gamin, nommé
Yasser Hassan Idriss .
Ce
garçon est notoirement connu pour sa mythomanie chronique
et sa traîtrise tout azimut .
Ce
dernier s'affiche tantôt avec les opposants et de l'autre
côté, il se rend souvent à l'Ambassade pour
proposer ses services .
La
veille de la manifestation Monsieur Yasser rencontrait les opposants
et le jour d'après il arborait fièrement un badge
de la délégation Djiboutienne .
Comment
dans ces conditions Monsieur Mohamed Moussa Chehem a t-il pu faire
confiance à ce détraqué de Yasser ?
Alors
complicité ou négligence ?
Affaire
à suivre .
Les
sympathisants Djiboutiens à Bruxelles .
-----------------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------------
|
|
ALI DAHAN, Ph.D.
REPRÉSENTANT PERMANENT DU FRONT POUR LA RESTAURATION DE L'UNITÉ
ET DE LA DÉMOCRATIE-FRUD AUX AMÉRIQUES
C.P. 37073, PLACE QUÉBEC, QUÉBEC, (QUÉBEC),
G1R 5P5 CANADA
Tél. et fax : 1-418-529-9513 Portable : 1-418-262-5924 Courriel
: dahana_ca@yahoo.fr
-
LE PSEUDO-ACCORD SIGNÉ LE 12 MAI 2001 EST UN PROLONGEMENT
DE L'AUTRE PSEUDO-ACCORD SIGNÉ LE 26 DÉCEMBRE 1994
- LA DUPLICITÉ ET L'OPPORTUNISME DES REPRÉSEN
TANTS DE DINI N'ONT D'ÉGAL QUE CE DERNIER
- COPIE DE LA LETTRE QUE J'AI ENVOYÉE À
MOHAMED KADAMY LE 11 MAI 2001
REMAKE
LE PSEUDO-ACCORD
SIGNÉ LE 12 MAI 2001
EST UN PROLONGEMENT DE L'AUTRE PSEUDO-ACCORD
SIGNÉ LE 26 DÉCEMBRE 1994
Nous nous
rappelons que lorsque MM. Ali Mohamed Daoud, dit Jean-Marie, Ougouré
Kifleh Ahmad, Ali Guelleh Aboubaker et les autres dirigeants de
la première vague des dissidents du FRUD signèrent
un pseudo-accord de paix avec le tyran Ismaël Omar Guelleh
le 26 décembre 1994, M. Ahmed Dini Ahmed s'est empressé
de déclarer que ceux-là avaient baissé leur
pantalon devant ce dernier ! De plus, il n'a cessé de dire
depuis cette époque, qu'ils étaient des traîtres
et qu'il ne reconnaissait pas leur légitimité...
Cependant,
nous constatons aujourd'hui que LE PSEUDO-ACCORD DE RÉFORME
ET DE CONCORDE CIVILE SIGNÉ À DJIBOUTI LE 12 MAI
2001 ENTRE M. ISMAËL OMAR GUELLEH , PRÉSIDENT AUTO-PROCLAMÉ
ET M. AHMED DINI AHMED, CHEF DE FILE DE LA 3e VAGUE DES DISSIDENTS
DU FRUD N'EST RIEN D'AUTRE QUE LE PROLONGEMENT DU PSEUDO-ACCORD
DE PAIX SIGNÉ LE 26 DECEMBRE 1994 ENTRE LE SANGUINAIRE
GUELLEH ET M. ALI MOHAMED DAOUD, CHEF DE FILE DE LA 1e VAGUE DES
DISSIDENTS DU FRUD COMME LE STIPULENT PLUSIEURS ARTICLES ET PLUS
PARTICULIÈREMENT L'ARTICLE 17
De plus, le
pseudo-accord du 12 mai 2001 ne reconnaît même pas
la légalité) de la 3e vague des dissidents du FRUD
(seulement tolérée...) par le gouvernement en place
jusqu'au 3 septembre 2002...
De ce fait,
on peut dire sans se tromper que les dirigeants des 3 vagues des
dissidences du FRUD n'avaient que des intérêts égoïstes
et mesquins en signant ces accords avec le tyran Guelleh ; ils
ne voulaient que des avantages pécuniaires (pécules
et postes ministériels) ...
La fragilité
de ce pseudo-accord n'est plus à démontrer, car
il suffit de consulter les nombreux articles liés aux indemnités
pour comprendre que Guelleh n'avait rien à offrir à
la 3e vague du FRUD étant donné que toutes les indemnités
sont conditionnelles à l'aide que la Communauté
internationale versera au régime dictatorial en place et
cela malgré le fait que Guelleh possède plus d'un
quart de milliards américains dans différents banques
du monde. Evidemment, il y a une exception en ce qui concerne
quelques-uns des plus proches de Dini, qui eux auront leurs pécules
et des postes ministériels très bientôt !
_________________________________________
LA
DUPLICITÉ ET L'OPPORTUNISME
DES REPRÉSENTANTS DE DINI
Pendant
que les vrais partisans de la liberté et de la démocratie
manifestaient à Bruxelles le 14 mai contre la dictature
à Djibouti tout en risquant la vie de leurs familles qui
se trouvent à Djibouti, nous constatons que des représentants
de la 3e vague des dissidents du FRUD étaient aussi à
cette manifestation alors qu'ils n'ont pas rejeté officiellement
l'accord avant la signature du 12 mai 2001.
(Ci-après
la copie de la lettre que j'ai envoyée à M. Kadamy
le 11 mai 2001 pour lui demander de ne pas reconnaître le
pseudo-accord du 12 mai 2001) Les dits représentants de
la 3e vague du FRUD tels que : Mohamed Kadamy et d'autres cachés
sous de fausses ONG (l'ADD, Forum pour la Démocratie...etc.)
appartenant au groupe de Dini POURRONT À N'IMPORTE
QUEL MOMENT RENTRER À DJIBOUTI SANS SE SOUCIER D'AUCUNE
REPRÉSAILLE, récupérer leurs pécules
et participer au gouvernement du tyran Guelleh. Ils sont déjà
bien protégés (ainsi que leurs familles) par les
Titre I- Article 1 et Titre II- Articles 6 et 7 du pseudo-accord
de la honte du 12 mai 2001. Nous estimons que le comportement
de M. Kadamy et des autres représentants de Dini équivaut
à vouloir" traire
avec les bergers tout en mangeant avec les loups..."
En conclusion,
nous demandons à M. Ahmed Dini en quoi l'accord du 12 mai
2001 diffère-t-il des accords signés entre le tyran
Guelleh et les dirigeants des 2 premières vagues du FRUD
qu'il avait lui-même renié ?
Comment va-t-il régler les problèmes des victimes
de la dictature: viols, tortures, meurtres, confiscation des biens
personnels par l'Etat et surtout qu'en est-il de la liberté
d'expression et de la participation de toutes les composantes
de la Nation à la vie politique, sociale, économique..
?
Enfin que
dira Dini aux enfants, veuves, mères et pères des
combattants du FRUD et des victimes civiles lorsqu'il leur donnera
le petit pécule ? ...Il dira peut-être..."Tenez
ce petit pécule pour la perte des vôtres mais le
tortionnaire restera toujours au pouvoir et j'ai même accepté
de sa part une belle médaille pour ma trahison !...
Non, cet accord
n'est rien d'autre qu'un accord de trahison et d'exclusion du
Peuple Djiboutien et ne servira qu'à la nomenklatura de
Guelleh et de Dini.
Fait à
Québec, le 15 mai 2001.
Ali Daham P.h.D.
Représentant permanent du FRUD
aux Amériques
N.B. Ce
Communiqué a été écrit le 15 mai 2001
avant que M. Mohamed Kadamy
retourne à Djibouti.
___________________________________________________________________
Copie
de la lettre que j'ai envoyée à Paris le 11 mai
2001
par télécopieur à M. Mohamed Kadamy Youssouf.
Quelques
mots à un "compagnon de lutte"
Il est encore temps que tu rejoignes ton vrai camp de la liberté
et de la
démocratie et que tu condamnes ouvertement les traîtres
et les capitulards.
Cher Mohamed
Kadamy,
Tu sais bien comment j'ai mal vécu la traîtrise des
dissidents du FRUD ( Ali Mohamed Daoud, dit Jean- Marie, Ougouré
Kifleh Ahmad, Ali Guelleh Aboubaker et ton cousin germain Mohamed
Adoyta Youssouf) qui ont négocié en 1994-95 un simulacre
de paix.
Tu m'as promis à l'époque que nous allions continuer
la lutte jusqu'à la victoire finale et que je ne serais
jamais trahi par toi. Evidemment, je t'ai cru parce que je me
souvenais de nos rencontres à Paris ainsi que de nos réunions
secrètes dans les années 80 à Djibouti avec
les amis de notre cause pour la liberté et la démocratie.
J'ai même effectué à l'époque des voyages
pour notre noble cause dans deux pays voisins tout en refusant
d'accepter aucune cent de la part du FDLD ...
Fin février
2000, tu m'as même proposé qu'on contacte les autorités
des Etats-Unis d'Amérique et du Canada ainsi que celle
de l'O.N.U. avant de rentrer au pays vu le comportement belliqueux
et dictatorial du sanguinaire Guelleh. J'ai fait le nécessaire
et j'ai contacté les représentants de ces 2 pays
et de l'O.N.U. à Paris malheureusement, M. Dini a refusé
catégoriquement ces rencontres lorsque tu lui as téléphoné.
Le jour de
mon départ pour Djibouti, tu m'avais dit à l'aéroport
de Paris qu'il ne fallait pas que je me laisse faire et qu'il
fallait que je défende nos principes.
Dès
que j'ai découvert le pot aux roses au dîner offert
chez le V.P. du FRUD ainsi qu'à la 1e réunion au
domicile du Président, j'ai décidé de quitter
le pays parce que j'ai compris que le dictateur Guelleh ne voulait
pas négocier une quelconque paix mais voulait plutôt
mettre à genou le FRUD après l'avoir fractionné
en groupuscule.
Le 12 août 2000, j'ai écrit dans mon mémorandum
ce qui suit : "Le temps nous prouvera que ces négociations
vont se terminer en queue de poisson et feront naître une
souris d'un éléphant ! " Aujourd'hui, le temps
m'a donné raison et même Cassim, le propre fils d'Ahmed
Dini a condamné paraît-il ce pseudo accord.
Un militant comme toi ne devrait pas s'associer à la mascarade
de Dini et Guelleh. C'est pourquoi, je t'invite fraternellement
à rejoindre ton vrai camp :celui des forces de la liberté
et de la démocratie et de dénoncer publiquement
ce pseudo-accord avant sa signature demain.
Le tyran Guelleh
ne cédera jamais d'un iota de son pouvoir pour le FRUD
et seulement un Front fort et uni avec l'ensemble de l'opposition
pourra l'obliger à faire des concessions qui aboutiront
à coup sûr à son éviction avant la
fin de son mandat.
Mohamed,
je te conseille de ne pas te joindre au dernier wagon de Guelleh.
Mes salutations à ton épouse Aïcha et aux vrais
combattants du FRUD.
Ali Dahan
Québec, le 11 mai 2001
-----------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------
|
|
COMMUNIQUÉ
DE PRESSE DE L'ODU
SUR L'ACCORD DE PAIX
" Suite à l'accord-cadre de Réforme et de Concorde
civile signé le 7 février 2000 à Paris entre
le Front pour la Restauration et l'Unité et de la Démocratie
(FRUD) et le gouvernement, un Accord de paix vient d'être
signé, samedi 12 mai 2001 à Djibouti, entre les
deux parties. Cet Accord prévoit notamment :
- le multipartisme
intégral par l'entrée en vigueur de l'article 6
de la Constitution (article qui proclame le pluralisme politique)
dès le 3 septembre 2002, date à laquelle prendra
fin la loi référendaire limitant le nombre des partis
à quatre ;
- la création d'une Commission Électorale Nationale
Indépendante, chargée de garantir la transparence
électorale ;
- la mise en place de la Décentralisation
De même
que nous avons salué l'accord-cadre du 7 février
2000, de même nous saluons l'accord signé samedi
12 mai 2001.
Nous exigeons une bonne et effective explication de cet accord
de paix et serons particulièrement vigilant à cette
fin.
Nous appelons à la Communauté nationale et la Communauté
internationale à faire de même.
Signé Moussa Ahmed Idriss
Président de l'ODU
____________________________________________________________________________
Note
de l'ARDHD :
Nous nous étonnions de ne pas avoir reçu de communiqué
de l'ODU à la suite de la signature des accords du 12 mai.
Il vient de nous être communiqué.
Nous
notons que l'ODU ne saluent que trois points importants qui concernent
l'ouverture à la démocratie.
En revanche
l'ODU passe sous silence une partie importante (ne serait-ce qu'en
volume !) du texte des accords qui concernent l'indemnisation
des victimes (en grande majorité d'origine AFAR) et la
démobilisation des résistants du FRUD . Faut-il
en tirer des conclusions, sur les perceptions et les préocupations
prioritaires de l'ODU ?
-----------------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------
|
|
ARDHD
25/05
Une situation en cours de normalisation, qui justifie
la suspension de nos publications après le numéro
50.
Le lancement
du site Internet de l'ARDHD remonte à février 1999,
lorsque Maître AREF avait été emprisonné
injustement à la suite d'une histoire montée de
toutes pièces par le régime, via des hommes de justice
à sa solde
. (Le non-lieu prononcé par la
Cour Suprême confirme, si cela était nécessaire,
la nullité de la procédure qui avait été
intentée)
Depuis cette
date, le site n'a cessé de défendre les Droits de
l'Homme et de dénoncer toutes les violations commises par
le régime Guelleh.
En septembre
1999, à la suite de l'interdiction de toute la presse d'opposition
et à l'arrestation de tous les journalistes, l'ARDHD a
décidé de lancer un journal " LA LIBERTÉ
" qui a publié 39 numéros. Lorsque la presse
d'opposition a été, sinon autorisée, au moins
tolérée en mai-juin 2000, l'ARDHD a décidé
de modifier sa formule et de diffuser des bulletins, afin de ne
pas parasiter l'action des journalistes djiboutiens.
Les bulletins
de l'ARDHD ont connu un réel succès, puisque nous
avons enregistré entre 5 et 10.000 connexions par jour
durant les derniers mois.
La
contribution des publications de l'ARDHD a été déterminante
dans le domaine des Droits de l'Homme. Elles ont permis, par exemple
:
- d'obtenir, directement ou indirectement, la libération
de tous les prisonniers politiques (les membres du FRUD, dont
Mohamed Kadamy et Me Aref). Elles ont surtout permis, qu'ils ne
soient pas oubliés au fond de leurs geôles, grâce
à une information permanente de l'opinion internationale
sur leurs conditions de détention,
- de faire libérer tous les enfants mineurs qui étaient
incarcérés avec les adultes et qui subissaient des
violences sexuelles,
- d'alerter sur les privations de passeport qui frappaient plusieurs
personnalités (Me Aref, Moumin Bahdon, etc ..) , qui ont
fini par en obtenir la restitution,
- de dénoncer les atteintes au Droit syndical des travailleurs,
- d'informer les financiers internationaux. Plusieurs instances
ont décidé de conditionner leurs aides financières
à l'évolution de la situation des Droits de l'Homme
et au retour à la Démocratie véritable,
- d'aider de nombreux immigrants à constituer et à
documenter leurs dossiers de demande d'asile / régularisation
(France / Canada),
- à tous les djiboutiens immigrés, plus particulièrement
aux USA, au Canada et en Europe, d'être informés
en permanence sur la situation à Djibouti,
- de redonner un sentiment de fierté à tous les
Djiboutiens, victimes du régime.
Aujourd'hui
la situation a évolué :
- d'abord, parce que le nombre des alertes sur des violations
des Droits de l'Homme a diminué. Il y en a toujours, mais
il y en a moins ... Nos publications ont certainement freiné
certaines ardeurs dictatoriales ..
- parce qu'il y a eu la signature des accords du 12 mai (qui ne
nous ont pas totalement convaincus sur le plan de leur application
et nous avons écrit ce que nous pensions). Mais le peuple
djiboutien -et il faut le comprendre- qui en avait assez de supporter
ce climat de guerre, a approuvé la signature avec soulagement.
L'opposition djiboutienne a aussi entériné ces accords,
dans plusieurs communiqués.
A
la suite des accords, le débat n'est plus véritablement
placé sur le plan des Droits de l'Homme. Maintenant ce
sont les hommes politiques qui devront veiller à la bonne
application des termes de l'accord. Ils sont tous présents
à Djibouti et ils peuvent intervenir.
Ce n'est
plus notre débat ni notre domaine d'intervention, ni surtout
notre rôle. Nous n'avons aucune ambition politique à
Djibouti et surtout nous ne faisons la promotion d'aucun parti
ni d'aucune personnalité.
C'est la raison
pour laquelle, nous allons réduire notre action. Le numéro
50 sera le dernier numéro de cette série de bulletins.
Nous prenons
aussi cette décision parce que l'opposition a retrouvé
sa capacité d'expression, au travers de ses journaux et
des sites Internet qu'elle a développés ou qui sont
en cours de lancement. Nous avons certainement été
précurseurs sur ce plan et nous sommes heureux de constater
que de nombreux sites Internet sont consacrés partiellement
ou totalement à Djibouti et qu'ils garantissent une pluralité
de l'information. Parmi eux :
- Les partis
politiques : PND et PRD. Le site du FRUD est en cours de constitution,
- Les sites de culture et d'information : ARHOTABA et INDEX DJIBOUTI,
- Les sites gouvernementaux : ADI, République de Djibouti,
- et bien d'autres encore
.
Après
avoir hébergé le site de la LDDH, nous allons maintenant
aider l'association à ouvrir son propre nom de domaine.
Lorsqu'il sera opérationnel, nous transférerons
tous les documents sur son nouveau site.
En résumé,
les Djiboutiens disposent aujourd'hui des moyens pour informer
la communauté djiboutienne (à Djibouti et à
l'étranger) et pour alerter l'opinion internationale.
Désormais
notre rôle sera limité :
-
à une extrême vigilance face à la situation
des Droits de l'Homme,
- à la poursuite de la diffusion de tous les documents
présents sur le site, car ils contribuent à la mémoire
des Djiboutiens et en particulier à retracer l'actualité
'jour par jour' entre septembre 1999 et mai 2001.
- à lancer des alertes en cas de dérive,
- à l'amélioration de la présentation du
site et à la mise en place d'un moteur, pour faciliter
les recherches documentaires.
En effet,
nous nous réservons la possibilité d'intervenir
immédiatement si la situation venait à s'aggraver
et/ou si les termes de l'accord du 12 mai 2001 n'étaient
pas respectés.
Nous tenons
à remercier tous les lecteurs pour leur assiduité
: d'abord les Djiboutiens, puis les associations et les organismes
internationaux et aussi tous les journalistes qui nous ont aidés
et soutenus.
Nous remercions
tous les lecteurs qui ont pris la peine de s'exprimer et de nous
envoyer des informations : sans leur travail, le journal aurait
manqué cruellement de matière.
Nous saluons
Jean-Paul Noël Abdi qui n'a jamais cessé de nous informer
avec objectivité, en dépit des risques qu'il prenait
pour sa liberté. La fiabilité de ses informations
a toujours été un élément déterminant.
La reconnaissance de la LDDH par la FIDH confirme la qualité
de son action.
-----------------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------------
|
|
24/05
Une offre d'emploi communiquée par le réseau
RAP21
--------------------------------
Offre d¹emploi : Projet de Radio Somalia
--------------------------------
Le Bureau des réseaux d¹informations régionales
intégrées des Nations Unies
(IRIN) recherche des candidats pour un projet d¹aide
sociale de Radio
Somalia mené par l¹IRIN. Ce poste est à
pourvoir à Nairobi au Kenya.
L¹équipe
de Somali devra produire les programmes radiophoniques de
l¹IRIN et
produire les actualités radio, rédigées
pour le format radio, qui seront distribués aux stations
de radio à travers la Somalie.
Les candidats
devront posséder les compétences suivantes :
- excellent anglais et somalien, écrit et parlé,
- une expérience en tant que journaliste/présentateur
de radio,
- être énergique, motivé et capable de
travailler avec/sous une supervision minimum
- de bonnes compétences en travail de reportage,
- de bonnes techniques d¹interview,
- la capacité de rédiger, de structurer et d¹assembler
des packages d¹informations
- une bonne connaissance de l¹informatique,
- avoir une bonne présentation vocale.
Date limite
: 30 mai 2001
Source
: The Communication Initiative
Contactez
rap21@wan.asso.fr pour
plus d¹informations.
---------------------------------------------------
Sommaire
--------------------------------------------------
|
|
18/05
LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (fax) : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@intnet.dj
https://old.ardhd.org/lddh.htm
COMMUNIQUE DE PRESSE N°/13/01/LDDH
DU 17/MAI/2001
AFFAIRE
:Général Yacin Yabet et consorts .
AFFAIRE : de prisonniers politiques
Prolongation du délai de détention provisoire
non motivée
Plus de cinq mois de détention, ça suffit !
Le 22
avril 01 et après plusieurs démarches ,la Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (L.D.D.H) a pu obtenir l'autorisation
de rendre visite aux prisonniers de la Force Nationale de
Police (FNP).
Le vendredi
27 avril 01 le représentant de la LDDH s'est rendu
à la prison de Gabode pour connaître enfin les
véritables conditions de détention de ces policiers
prisonniers .
Deux
officiers (deux lieutenants) se trouvant dans un véhicule
tout terrain garé à proximité de la grande
porte de la prison ,sont descendus de leur véhicule
et demandèrent au représentant de la LDDH :
" le but de sa visite ",après avoir remis
l'autorisation du Parquet , l'un des officier l'a informé
: " que seul le chef d'Etat major de la FNP le Colonel
Ali Hassan peut accorder une autorisation pour ces prisonniers
policiers ".
Après
avoir réussi à contacter le Colonel Ali Hassan
et malgré des promesses le représentant de la
LDDH n'arrive pas à obtenir cette autorisation .
Le Président
de la LDDH ayant voulu informer le Ministre de la Justice
chargé des Droits de l'Homme , ce dernier a spontanément
répondu : " ces affaires privés ne me concernent
pas "
Compte
tenu de ce refus , des conditions de détention semblables
voir pire que celles qu'avaient connu certains hommes politiques
, la LDDH ne peut que considérer ces prisonniers détenus
depuis l'affaire du 7 décembre 2000 , comme des prisonniers
politiques
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) sidérée
vient d'apprendre que la situation carcérale s'est
durcie et que les conditions et les pressions sur les familles
de ces prisonniers politiques sont de plus en plus humiliantes
et inacceptables .
Il semble ,que depuis trois mois dans l'Affaire du 7/12/00
, le dossier du Juge d'Instruction est pratiquement clos,
seul reste des décisions supérieures avant que
la Cour Criminelle soit saisie .
La LDDH
constate que depuis un mois ,la prolongation de la période
de la détention paraît très abusive et
que les sévères conditions de détention
doivent être considérées comme une réelle
forme de tortures intolérables
La LDDH
lance un Appel pressant à tous les membres de l'Organisation
Mondiale Contre la Torture, et leur demande de se saisir du
dossier de ces prisonniers torturés, afin d'entamer
des actions positives auprès des Autorités djiboutiennes
.
-------------------------------------------
Sommaire
---------------------------------------------------------
|
|
Forum
Communauté djiboutienne
-------------------------------------------
Sommaire ---------------------------------------------------------
|
|
LE
COIN DE L'HUMOUR
20/05 Une interview (presque) imaginaire que nous aurions
pu avoir par téléphone ce dimanche 20 mai avec
Mohamed Kadamy, à peine arrivé à Djibouti
Le
journaliste :
Comme vous l'imaginez, votre
retour à Djibouti a surpris tous ceux qui s'intéressent
à la situation djiboutienne
.
Mohamed
Kadamy :
C'est vrai. Mais me croirez-vous, si je vous ai dit que cela
m'a surpris personnellement ? Quand je manifestais le 14 devant
le Parlement européen, je n'imaginais pas une seule
seconde que je serais à Djibouti le prochain week-end.
La preuve pour convaincre vos lecteurs, c'est que je n'avais
même pas préparé ma valise
.
Le
journaliste :
Pourquoi cette preuve ? On sait que vous quittez facilement
un lieu sans prendre d'affaires superflues
Lorsque
vous avez quitté Djibouti, après votre libération,
cela s'est passé très vite et on dit que vous
êtes parti pratiquement les mains dans les poches en
oubliant même la liste des mineurs incarcérés
à Gabode, alors que vous êtiez le seul à
la détenir à l'époque.
Changeons
de sujet, le plus important c'est que nous arrivions à
comprendre les raisons qui ont motivé votre précipitation.
Est-ce la promesse d'un possible poste ministériel
dans le nouveau gouvernement ou autre chose ?
M.K.
:
Sûrement pas un poste ministériel ! Tout le monde
sait bien que je n'ai jamais couru après les honneurs
et je ne suis pas rentré pour cela, même si cela
devrait plaire à mon épouse qui a tant souffert
de cette vie d'opposants, de femme de prisonniers et de conditions
de vie précaires, etc.
Vous savez
que j'ai toujours été personnellement un proche
de Dini. En vous disant cela, je vais bien au-delà
des relations qui existent normalement entre dirigeants d'un
même parti d'opposition. C'est beaucoup plus, ce sont
des liens personnels et amicaux très forts.
J'ai été
amené à critiquer les accords que Dini a signés
avec Guelleh, c'est vrai ! Mais je n'ai jamais critiqué
DINI. Faites bien la différence. J'ai critiqué
celui qui a signé le papier, mais je n'ai pas critiqué
l'homme, l'ami.
Or Dini
m'a appelé pour me dire qu'il était dans une
situation fort embarrassante. Il venait d'envoyer des sages
pour essayer de convaincre son fils de rentrer. Contrairement
à ce qu'il espérait, les sages n'ont pas réussi
à le ramener dans le droit chemin. Et maintenant Guelleh
lui met la pression
avec des menaces : rupture des
accords, saisie de ses biens, etc
Il m'a
donc demandé de venir lui donner un coup de main. J'ai
longuement hésité avant de donner ma réponse.
J'ai retourné le pour et le contre pendant plusieurs
minutes et finalement je lui ai dit OUI. C'est aussi simple
que cela. Je ne pouvais pas laisser l'ami dans l'embarras
et auprès de lui, je pallierai l'absence du fils rebelle.
Le
journaliste :
Quand vous dites pallier l'absence du fils, cela veut-il dire
que vous accepteriez le poste ministériel qui avait
été prévu pour lui ?
M.K.
Bien sur que je l'accepterai si on me le demandait ! Mais
comprenez-moi bien, ce sera uniquement pour aider DINI l'ami,
et non pour soutenir le signataire des accords du 12 mai,
que je réfute.
Le
journaliste :
C'est quand même une position très compliquée
à défendre. Pensez-vous que vous arriverez à
l'expliquer à votre entourage et à la faire
admettre aux hommes du FRUD?
M.K.
Il suffit de prendre le temps pour expliquer les choses. Dès
demain, je vais prendre mon bâton de pèlerin
pour aller dans le maquis. Je vais me donner le temps nécessaire
... jusqu'à ce qu'ils aient compris. A la fin, si certains
ne veulent vraiment pas comprendre, ce sera la preuve qu'ils
s'opposent à nous et que nous n'avons plus rien à
faire avec eux. Ils se placeront de facto en dehors
du FRUD-Armé.
Le
journaliste :
Ne risquez-vous pas d'être considéré
comme faisant partie de la troisième vague de désertion
du FRUD, comme l'écrit régulièrement
Monsieur Ali Dahan, depuis plus d'un an ?
M.K.
Comprenez-moi bien. Dans les années précédentes,
certains dirigeants du FRUD ont rejoint Guelleh pour des raisons
exclusivement personnelles : ils étaient fatigués
du statut et des conditions de vie des opposants ; ils avaient
besoin de vivre en paix, besoin de vivre avec les moyens financiers
adaptés et besoin de retrouver leurs familles. Nous
avons essayé de les comprendre et nous avons modéré
nos critiques à leur égard ...
Dini et
moi aujourd'hui, c'est complètement différent.
Nous ne nous rallions pas à Guelleh. Nous voulons seulement
apporter la démocratie aux Djiboutiens. Si j'ai critiqué
les accords, c'est uniquement parce qu'ils ne contiennent
aucune garantie du fait que Guelleh les mettra en application
en 2002.
Dini l'a bien compris et il m'a convaincu du fait qu'en dehors
de son fils, j'étais le seul à pouvoir exercer
un contrôle minimum sur IOG. Si j'acceptais de devenir
l'otage du Frud au sein du Gouvernement (à condition
toujours qu'IOG et DINI me le demandent), ce serait uniquement
pour garantir le respect des accords.
Croyez-moi,
ce ne serait pas de gaîté de cur que j'accepterai
ce poste de Ministre. Seulement si c'est utile pour le peuple
djiboutien, je considére que je le fais par obligation
morale pour ne pas le décevoir.
Le
journaliste :
En effet, c'est une lourde tâche d'explication qui vous
attend. Je vous souhaite d'en avoir tout le courage et toute
la force, d'autant plus que vous allez être très
critiqué dans les prochains jours.
M.K.
Pas autant que vous le croyez, car il y a moins de véritables
opposants à Guelleh que dans le passé ... Ne
me demandez pas de vous donner des noms qui vous surprendraient.
Lisez simplement certains communiqués qui sont publiés
actuellement ... Et gardez à l'esprit que nous agissons
dans la discrétion, mais que nous agissons pour le
bien de tous les Djiboutiens. Le proche avenir réservera
bien des surprises.
Le
journaliste :
Merci Monsieur Kadami pour ces réponses.
-----------------------------------------------
Sommaire
----------------------------------------------------------
|
|
----------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------------------
|
|
L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans cette
rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit par son zèle
pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme
: cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements
arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de
point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins,
privations de liberté (presse, expression, déplacement),
etc..
----------------------------------------------
Sommaire ----------------------------------------------------------
|
|
-------------------------------------------------
Sommaire -----------------------------------------------------------
|
|
-------------------------------------------------
Sommaire ------------------------------------------------------
|
|
AVERTISSEMENT
:
- l'utilisation de toutes
nos informations est autorisée, (à l'exception
des dépêches, des extraits de presse et des photos
pour des raisons de propriété intellectuelle).
Il vous est demandé simplement de citer la source de la
façon suivante :
"Extrait du site de l'ARDHD - http : //www.ardhd-old.org"
- l'impression et la diffusion dans votre entourage sont autorisées
et même recommandées !
(*)
nous pourrions être amenés à refuser les contributions
dont le contenu serait contraire à la morale et/ou aux
bonnes murs, les attaques personnelles non justifiées
et/ou disproportionnées contre des personnes, les articles
dont les informations s'avéreraient fausses, ainsi que
toute propagande en faveur de la dictature à Djibouti.
|
|
|