ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme à Djibouti


Bulletin bi-mensuel N° B101
Du 16 au 22 juin 2001

     

20/06/01 Les premières photos de la manifestation du 14 mai à Bruxelles
20/06/01 AHMED DINI : VOUS NOUS DEVEZ LA VERITE ! (Freeman)
20/06/01 Réaction suite au droit de réponse exercé par Dini sur le site de l'ARDHD (Freeman)
20/06/01 Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République
20/06/01 "Yabeh à boulets rouges sur Guelleh" (Courrier par Sougueh A.)
20/06/01 Malaise au sein de l'Exécutif ? (Courrier par Areyta)
20/06/01 Deux ans après (Courrier)
20/06/01 LE FRUD A LA RECHERCHE DE SES MARQUES / Un parti dans le brouillard (par Areyta)
20/06/01 Ahmed Dini à Bruxelles pour défendre la cause et les intérêts du pouvoir ?
19/06/01 Droit de réponse à l'article de " Freeman " (Ahmed DINI)
+ Commentaires de l'ARDHD
18/06/01 Ahmed Dini Ahmed : « La nécessité de cet accord a été que l’action militaire avait atteint ses limites. » (Les Nouvelles d'Addis)
18/06 DAF est libre, mais sous condition.
18/06 Le site a changé de nom : désormais il est accesible directement à l'adresse https://old.ardhd.org. Le site de la LDDH a aussi été transféré à la nouvelle adresse.
16/06 La traque des dictateurs sur Arte avec Reed Brody (HWR)
16/06 A lire dans LOI (L'audit du FMI et de l'UE, le nouveau Boeing 727 présidentiel..)
15/06 L'ORDHD publie un communiqué en faveur de DAF et de ses co-détenus, sous la signature de Mme Aïcha Daballeh, épouse de Kadami.
15/06 IOG s'acharne sur DAF et sur les agents du trésor (Communiqué ODU). Comment Dini va-t-il réagir (par le silence ou par l'action ?)
15/06 Suite de la pétition de mai 2001. La pétition organisée par l'ARDHD a été officiellement enregistrée par le Parlement européen (Copie du courrier de confirmation)

15/06 Le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière !

bulletin B100

bulletin B102

     

20/06 Les premières photos de la manifestation de Bruxelles.
Grâce à l'amabilité d'un participant à cette manifestation, nous avons la possibilité de publier des photos de la Manifestation de Bruxelles, le 14 mai 2001 devant le Parlement européen. Cette manifestation avait pour objectif de contester la venue de Guelleh à la Troisième Conférence des Nations Unies pour les pays les moins avancés.


Les photos représenant un volume important de données, nous les avons inséré dans un bulletin spécial S.12 - cliquez ici.

20/06 AHMED DINI : VOUS NOUS DEVEZ LA VERITE !


Par FREEMAN

L'interview de A. DINI sur lesNouvelles d'Addis peut paraître convaincante a quelques esprits mal rompus à la langue de bois. C'est du 100% langue de bois. Et là, je le regrette très sincèrement.

Elle aborde les aspects purement formels de l'accord de paix du 12 mai 2001.

M. DINI a complètement occulté les véritables conditions pour la réalisation de cet accord. Quels ont été les contreparties secrètes ! il n'est un secret pour personne que chaque accord renferme des clauses secrètes. J'espère tout simplement que ces clauses ne se sont pas faites sur le dos du peuple Djiboutien. Il y a des rumeurs qui sont colportées , que je tairai ici (sous réserve de vérification) et qui n'honorerait pas Ahmed DINI!

Dans son interview, Ahmed Dini ignore complètement la réalité quotidienne sur le terrain, les conditions de vie dramatique de la population et la pratique au quotidien du régime en place. Il évite d'aborder les questions qui risquerait d'irriter le Génie de la Corne, IOG.

Y- a -t-il eu un modus vivendi de trouver entre les deux partenaires, Dini prenant l'engagement de fermer les yeux et de se boucher les oreilles quand le peuple souffre ou quand la presse est embastillée ?

Pour preuve, la langue de bois utilisée par DINI quant à l'évocation de l'arrestation de DAF (responsable du PRD et du journal d'opposition le Renouveau) et du nième détournement de deniers publics par le Ministre Djiboutien des Finances.

DINI n'était tout simplement pas au courant! Je laisse l'appréciation de cette réponse à chacun et chacune d'entre vous. En ce qui me concerne, je pense sincèrement que ce n'est ni plus , ni moins qu'une occultation volontaire de la vérité et ce pour ne pas dire que c'est un mensonge.

Décidément, je me demande si DINI nous a tout dit. Plus j'essaye de comprendre les tenants et les aboutissants de cette négociation et moins je comprends. Cette situation est belle et bien résumée par le refrain de la chanson de DUTRONC " on nous cache tout, on nous dit rien… ".

Est-ce que le 12 mai, les négociateurs du FRUD ont estimé qu'ils avaient assez de garanties pour signer un accord de paix et rendre les armes?

Leur a-t-on fait croire que le 12 mai 2001, grâce à un coup de baguette magique de notre Génie de la Corne toutes les horreurs et toutes les pratiques maffieuses avaient disparu ?

Le régime IOG aurait-il pris l'engagement de s'adonner à son activité de détournement des deniers publics avec plus de tact et de raffinement pour ne pas trop choquer les âmes sensibles de la communauté internationale, les djiboutiens étant largement aguerris.

Les humiliations, les privations en tout genre et les violations quasi quotidiennes des droits de l'homme vont-ils s'accomplir avec un peu plus de douceurs et de discrétions?

Les tortionnaires et les détrousseurs d'hier ont-ils subitement découverts leur part d'humanité enfouie dans le plus profond de leur subconscient?

Ne soyons dupes. C'est comme si l'on demandait à un MILOSEVIC de faire la Mère Thérésa auprès des réfugiés Kosovars !!! Si Ahmed DINI croit au miracle, les Djiboutiens y ont renoncé depuis longtemps.

M. DINI, vous avez pactisé tout simplement avec le diable.

Je crois qu'il faut se rendre à l'évidence et constater que M. DINI n'a pas perdu la main, il est entrain de retrouver ses réflexes de vieux routard de la politique.

A la vérité crue et peut être pas trop glorieuse, il nous oppose une version aseptisée et travestie de ces négociations. Nous sommes entrain d'assister en direct à la mue politique de DINI. Il s'apprête si ce n'est déjà fait, à se défaire de sa peau de combattant de la liberté pour endosser celle du politicien prêt à tous les compromis jusqu'au point de se rendre (20/06/2001) à Bruxelles pour faciliter la tâche à IOG !

Cette démarche dépasse tout entendement. C'est la victime qui défend son bourreau. J'espère tout simplement que nous n'y perdrions pas au change lors de cet mue.

N'oublions pas que le mot "Politicien" à Djibouti - et dans un certain nombre de pays du Sud - a une toute autre signification. C'est souvent synonyme de roublardise, de mensonge, de corruption et de trahison. Dans ce registre, les exemples ne manquent pas.

Espérons que M. DINI va innover et contribuer à la naissance d' une nouvelle classe d'homme politique intègre, vertueux et œuvrant pour le bien de la collectivité; et réhabiliter le sens originel et étymologique du mot politicien.

En somme que de choses non dites, que de vérités esquivées. Ahmed Dini a encore manqué une occasion de mieux nous expliquer l'incompréhensible et de nous éclairer sur les prochaines étapes. Si nous examinons une à une les pièces du puzzle, nous avons d'un côté un accord non consensuel signé en catimini, des maquisards qui auraient déposer les armes et d'autres pas, une ouverture démocratique et un multipartisme au stade de promesse pour ne pas dire très hypothétique, un Dini en retrait ou plutôt en retraite, un IOG
plus libre que jamais, un régime qui continuent à violer - avec la bénédiction des accords du 12 mai - le plus allègrement les droits de l'homme les plus élémentaires, etc... Il ne faut pas sortir de Harvard ou d'un I.E.P pour constater que le bilan des accords du 12 mai est plus que négatif. C'est une véritable catastrophe nationale. C'est notre NAKBAAH (en référence au jour de la terre en Palestine) à nous les Djiboutiens !

M. DINI a consenti à prendre un grand risque - inutile - et non des moindre. Il a accepter de cristalliser sur sa personne une partie des reproches pouvant être faits au régime IOG ; d'endosser une responsabilité historique dans la pérennisation de ce régime liberticide, une responsabilité dans la prolongation des souffrances des djiboutiens et surtout une responsabilité dans l'extinction de la flamme de l'espoir de tout un peuple et de certains
combattant du FRUD qui seraient encore sur le terrain. Ces hommes et ces femmes se sentent trahis par leur père.

N'ayant pas le pouvoir de donner les réponses à la place de M. DINI, nous avons tout simplement le mérite et l'obligation comme tout bon citoyen de les lui poser en espérant des réponses.

Monsieur DINI, nous attendons de connaître les véritables motivations qui vous ont poussé à signer cet accord qui n'en est pas un et à brader des années de lutte pour ce piètre résultat

Si je peux me permettre, le plus humblement possible, une suggestion, vous êtes en Europe (aujourd'hui, à Bruxelles pour vous faire l'avocat du régime IOG) ? Je vous invite à donner une explication publique (dans une grande salle parisienne) à tous les représentants de la diaspora djiboutienne en Europe. Croyez moi, il y a une très forte demande en ce sens de la communauté Afar et de tous les Djiboutiens. Cette explication avec vos concitoyens,
c'est de la démocratie. Ce serait un acte qui vous rangerait dans le club encore très restreint des démocrates djiboutiens.

FREEMAN

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20/06 Réaction suite au droit de réponse exercé par Dini
sur le site de l'ARDHD
(Par Freeman)

M. DINI, votre vive réaction me surprend et quant à vos réponses, elles me déçoivent profondément. Je m'attendais à plus de qualité et de profondeur de la part d'un homme ayant votre expérience et votre sagesse.

Ma véritable identité importe peu. Si j'ai choisi l'anonymat, c'est tout simplement pour protéger les miens. Je leur dois cela car j'ai la chance de vivre aujourd'hui dans un pays libre qui me respecte et qui me protège.

Libre, je le suis. Intègre, les mains propres et la tête haute, je le suis encore. Je lutte à ma façon en interpellant des gens comme vous, en dénonçant les pratiques maffieuses et criminelles de votre partenaire IOG, en essayant de sortir l'opposition de sa léthargie, en informant sur les possibilités de poursuite judiciaire contre le régime (voir article sur le site de l'ARDHD, Nouvelles d'Addis, intervention sur RFI etc ....) etc ...J'ai choisi cette forme de combat. J'essaye de le faire avec mes maigres moyens en matériels et en temps! Sans prétention, je pense que mes actions, qui sont loin d'être parfaites, ont tout simplement le mérite d'exister. Je n'en dirais pas autant de votre bilan post- accords du 12 mai 2001. Je vous préférais avant la signature de cet acte de capitulation-collaboration. Il me semble que le débat est clos sur mon identité.

Est ce que ma requête pour un référendum - vous avez encore esquivé ce point dans votre droit de réponse - a heurté le grand démocrate que vous êtes ? Je sais que vous n'avez pas le moyen de trancher cette question . Mais aujourd'hui, vous pouvez suggérer amicalement à votre partenaire du 12 mai de prendre une décision dans ce sens. Il vous respecte et vous porte une estime sans égale, pour preuve il vous a honoré avec la médaille suprême de la
grande étoile de ...!

M. DINI, dernière recommandation, soyez au moins utile à Djibouti en protégeant les faibles sans protection, en dénonçant les violations en matière des droits de l'homme, en matière de liberté d'expression (ex DAF) etc...Sauvegardez le peu de crédibilité qui vous reste.

Ne voyez pas que des reproches dans mes écrits, ce sont d'abord des suppliques d'un citoyen à un homme politique et si vous en êtes d'accord, d'un fils à son père. Dites vous que le père n'a pas forcément toujours raison.


FREEMAN

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20/06 Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République

Il m'arrive de me souvenir que, lors de la campagne électorale précédant l'élection présidentielle d'avril 1999, je m'étais attirée les foudres de ceux - et ils furent nombreux - qui me refusèrent le droit d'émettre une opinion différente de la leur vous concernant. Qui étais-je, disaient-ils, pour me permettre de juger un homme brillant tel que
vous, exceptionnel, le seul, clamaient-ils, à pouvoir sortir le pays du chaos ?

Avec une frénésie inégalée, ces experts en flatteries et courbettes, convaincus qu'ils décrochaient, grâce à vous, le gros lot, jurèrent qu'ils me feraient taire.

J'ai en mémoire leurs griffes acérées, leurs insultes à l'égard des autres candidats par voie de presse, je ne désarmais pas et ne changeais pas d'avis, j'étais, en effet, persuadée qu'en politique, une opinion communément admise - ou plutôt décidée - ne constitue pas forcément la vérité.

Pour la petite histoire, ce sont ces mêmes personnes qui exhalèrent leur colère et leur haine contre moi avant avril 1999 qui, aujourd'hui, disent leur désespoir et reconnaissent leur erreur de jugement ! Passons !

Je ne changeais pas d'opinion même après votre élection. Cependant, après votre investiture en qualité de Président de la République, je décidais d'attendre pour voir, je voulais conserver mon objectivité et voir ce qu'il allait advenir de cette élection. Souhaitant parfois que mes convictions de campagne électorale ne fussent peut-être pas des vérités irréfutables et que les autres avaient eu raison de croire en vous et de vous soutenir. Après tout, que représentait mon erreur de jugement comparée à votre capacité 'extirper le pays de cette impasse d'où elle ne semble plus pouvoir sortir ?

Aujourd'hui, en m'adressant à vous, je souhaiterais vous poser une simple question qui est aussi celle d'un grand nombre de mes compatriotes. Qu'avez vous fait réellement pour les djiboutiens? Que faut-il donc attendre encore de vous?» je peux repondre et dire RIEN.

Deux ans ont passé depuis votre élection à la magistrature suprême, et le citoyen djiboutien n'a toujours pas fait le constat d'une amélioration tangible dans sa vie personnelle comme dans sa vie familiale et dans son environnement. Et pourtant vos discours de candidat-président laissaient supposer, une fois élu, l'avènement d'une action vigoureuse et continue,
l'affirmation d'une réelle volonté gouvernementale, le tout accompagné de quelques accomplissements qui, rendraient la vie meilleure à vivre.

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Courrier

20/06 Malaise au sein de l'Exécutif ?

Sur proposition de M. DILEYTA MOHAMED DILEYTA, nouveau premier ministre, on croit savoir qu'un remaniement ministériel devait être opéré ces derniers jours, selon des sources proches de son cabinet. Mais le président de la République aurait refusé de donner son accord. M I.O.Guelleh aurait donc opté pour le statu quo de façade, alors que l'Exécutif vit de plus en plus mal les interférences qui pèsent sur lui et qui émanent, selon toute vraisemblance, du pouvoir politique placé au-dessus de lui et contrôlé par le chef de l'Etat.

Des sources concordantes, généralement bien informées du fonctionnement interne du gouvernement, font état d'un certain malaise ressenti par l'équipe gouvernementale et notamment par le nouveau premier ministre Dileyta M. Dileyta lui-même qui semble ne plus vouloir jouer le rôle de simple figurant alors qu'il est mis en première ligne. Le premier ministre du gouvernement, d'apparence tranquille pourtant, a pris ces jours-ci conscience que l'équipe ministerielle qu'il est censé
de diriger passe en second sur le plan des prérogatives et de la décision par rapport à la superstructure parallèle animée par "les hommes du président" à savoir Yacin E. Bouh,Ismaîl TANI..etc. et évidemment dirigée par le premier magistrat du pays.Le poids de ce «cabinet» assez spécial est trop lourd à gérer et surtout ne laisse pas beaucoup de champ à un
gouvernement réduit à «exécuter» des plans concoctés dans des sphères très fermées. La mission du Premier ministre reste superfétatoire comparée à celle détenue par les «hommes du président». Il aurait, du reste, dénoncé à des proches cet «Etat dans l'Etat» qui illustre bien la volonté de M. I.O.Guelleh de régenter à sa manière les affaires publiques,
c'est-à-dire en faisant la part des choses entre la forme et le fond.

Le gouvernement étant réduit à être une structure de forme, il va sans dire que les décisions fondamentales pour le pays ne transitent jamais par elle au moment d'être prises.
M. Dileyta vit une atmosphère de frustration dans la mesure où, lui aussi, malgré toute l'adhésion et toute la caution qu'il apporta au programme du président, ressent la vacuité de sa responsabilité, limitée à superviser les actions routinières de certains ministres. C'est, au demeurant, une «incompatibilité» avec la démarche du ministre des Finances, encore lui décidèment M. Yacin E. BOUH, qui serait à 'origine du malaise en question et qui aurait mis le Premier ministre dans une position bien inconfortable : faut-il continuer à diriger l'Exécutif en se mettant sous la coupe des hommes du président, ou alors réagir quitte à accentuer encore davantage le malaise qui risque de mener vers une crise institutionnelle ? On n'en est pas encore là, mais des signes avant-coureurs n'excluent pas une réaction de Dileyta dans le sens d'une meilleure précision des rôles des uns et des autres dans l'intérêt du pays.

par AREYTA

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20/06 "Yabeh à boulets rouges sur Guelleh"

L'ancien chef de la Force Nationale de Police (FNP) le général Yacin Yabeh Galab, inculpé notamment de complot et d'atteinte à la sûreté de l'Etat le 13 décembre dernier,s'est confié à des proches

Pendant sa détention à l'Hôpital général Peltier le Général s'est confié à des proches ,il pressent un grave danger pour Djibouti, qui n'est rien moins que cette «autocratie» qui prend forme autour d'une gestion autoritariste des affaires du pays.

Le reproche majeur de Yabeh à Guelleh est que ce dernier est en train de créer les conditions d'un pouvoir personnel. Reconnaissant que le decret de sa nomination comme conseiller auprès du Ministre de l'Interieur, élaborée en dehors du gouvernement, n'a été que la goutte qui a fait déborder le vase et donc précipité son action, il se justifie en ces termes particulièrement durs : «Moi, je ne pouvais pas me contenter de postes subalternes»

Il s'en explique d'ailleurs en affirmant qu' : «Il y avait entre le chef de l'Etat et moi une divergence fondamentale dans la conception qu'on se fait l'un et l'autre de l'Etat.» Le modèle qui est en train d'être mis en place répond, selon lui, "un totalitarisme médiatisé par l'utopie. Celui-là est, à mon sens, bien plus dangereux : quantité de gens de bonne foi s'y laissent prendre.
Il réclame le pouvoir absolu au nom d'idéaux magnifiques, pétris d'égalité, de justice et de liberté. Une fois qu'il s'en est saisi, il fait exactement le contraire.»

Sur l'avenir de Djibouti, le constat de l'ancien chef de la Force Nationale de Police (FNP) -mais il n'est pas le seul à le faire - est d'un pessimisme absolu. Il «connaît un blocage généralisé et une quasi-paralysie des institutions», observe-t-il.Il explique, par ailleurs, l'immobilisme du pouvoir actuel, par «un incroyable règne de
l'approximatif et de l'illusion».

En effet, l'«approximatif» et l'«illusion» ne continuent-ils pas de faire office d'axes programmatiques ?

Les six mois d'incarceration à Gabode ont conforté l'homme dans ses certitudes, en tout cas ils ne lui ont pas fait regretter sa décision de remettre le pouvoir en question. Il le dit avec autant d'aisance que la suite des événements semble lui avoir donné raison.

par Sougueh A.

 

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20/06 Deux ans après...

"Un chef d'Etat accomplit les grandes réformes de son programme les premiers mois de son arrivée au pouvoir. Après, le désenchantement et la démobilisation qui font gagner du terrain aux forces d'inertie rendent les changements plus difficiles." affirmait

L'ancien président français Monsieur Valéry Giscard d'Estaing répondant à une téléspectatrice, sur France 3, sur le rythme auquel un nouveau président de la République devrait impulser les grandes oeuvres de son mandat

Les conclusions de Giscard d'Estaing n'ont certes pas valeur universelle, mais au niveau du principe, comment ne pas faire un parallèle avec la manière dont le président Ismaïl Omar Guelleh est en train d'exercer son mandat ?

Question d'autant pertinente qu'à l'heure des bilans, celui de notre Président de la République, à la «crédibilité régionale» pourtant reconnue, est pour le moins controversé,
sinon discutable.

En dépit des conditions de son élection en avril 1999, l'homme entama son mandat sur les chapeaux de roue, réussissant à gagner la sympathie du citoyen ravi de voir son pays dirigé par un homme qui parle, et plutôt bien, sait redonner espoir au peuple dont il a parfaitement évalué le désir de changement. Dans l'esprit des Djiboutiens, ces qualités du président
devaient faciliter, en les accélérant, les changements espérés. Or, deux ans
plus tard, c'est-à-dire à l'heure des bilans, le désenchantement a remplacé l'enthousiasme et la même question, d'abord timidement mais maintenant ouvertement, revient chez les observateurs : où sont les changements promis, hormis les nominations et révocations
(inexpliquées) de hauts fonctionnaires ?

Il est certain que les premiers mois, plus précisément la première et la deuxième années, étaient les plus propices pour I.O.Guelleh pour mettre en chantier rapidement et sans rencontrer trop de résistance les grands thèmes de son programme, qu'il avait développés et défendus avec brio, mais aussi une certaine théâtralité, lors de sa campagne électorale. Il avait pour lui un état de grâce et le temps nécessaire pour dénicher les fonctionnaires et les ministres qui présentent des qualités d'hommes d'Etat.

Nous avons entendu, pendant ces deux années écoulées, parler de réformes de l'Etat, de réformes de l'Education, de réformes de la Justice et d'autres remèdes encore. Certes toutes ces dissertations ne sont pas sans intérêt. Il est même excellent que M. I.O.Guelleh puisse trouver, quand il se sera décidé à en besoin, des dossiers bien faits et des documentations
abondantes.

Mais osons dire que pour le moment, ce n'est pas au détail des procédures et aux constructions de l'esprit que s'intéresse le public. Abreuvé de paroles bien au-delà de ce qu'il peut supporter, le public veut essentiellement que soient réalisés dans les plus brefs qui soient ses souhaits d'une amélioration conséquente et visible de son niveau de vie et de son
environnement.

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20/06 LE FRUD A LA RECHERCHE DE SES MARQUES /
Un parti dans le brouillard

Le parti du Front pour la Restauration de l'Unité et de la Democratie «le FRUD » de l'alliance gouvernementale donnent l'impression de se perdre au milieu de plusieurs sentiers.

S'agit-il de réitérer «le soutien inconditionnel» à M. Guelleh ? Ou proposer un programme alternatif à celui du RPP? Le faire pour les deux à la fois ? Ou tout simplement trouver une solution pour diffuser sur la même longueur d'onde ? Un véritable casse-tête.

Le Front pour la Restauration de l'Unité et de la Democratie (FRUD) "canal historique" prône le respect des institutions et le principe de la concertation ; il revendique dans le même temps le droit d'avoir ses propres positions sur des aspects des questions nationales en «débat».

Ce résumé quelque peu philosophique de l'approche du FRUD de la situation du pays tient son origine de la session ordinaire du Conseil National du FRUD tenue dimanche 10 juin 2001 au palais du Peuple .

Le président du FRUD M. Ali Mohamed Daoud (dit Jean Marie), ce n'est pas une surprise, réaffirme le soutien de son parti au programme du président de la République et même à celui du gouvernement. Le soutien est toutefois assorti d'un droit de regard autonome sur le style et l'application (des programmes). «Cela (le fait de soutenir), précise Jean-Marie à un observateur, ne doit pas aller en contradiction avec la prise de position propre à nous s'il est question des détails de l'application et de la méthode.»

Le style Guelleh est particulièrement visé par le FRUD qui s'estime prioritaire dans les opérations de concertation et de dialogue - du président et, à un degré moindre, de ';Exécutif - avec la rebellion du Nord.

On peut supposer que le FRUD ne veut pas être ingrat à l'égard d'un Guelleh qui n'a cessé de lui accorder des largesses avec deux ministères et un chef de cabinet sans parler des sécretaires généraux à la pelle. Mais sa position a commencé à changer depuis que le chef de l'Etat a fait des éloges sur l'équipe du FRUD-Armée de DINI.

En jouant sur l'agitation d'un remaniement imminent avec possibilité de la présence des personnalités du FRUD-Armée qui soutiennent son programme , Guelleh semble avoir bel et bien piégé le FRUD de Jean-Marie «canal historique» . Comment ? En les poussant à exprimer haut ce qu'ils pensent de sa gestion et leur faisant croire qu'ils ont un rôle à
jouer sur la scène nationale. Le message de Guelleh est très simple : on ne peut faire de
l'opposition lorsqu'on siège au sein du gouvernement. Dans ces conditions, le débat sur «la concorde civile avec DINI» paraît accessoire.

par Areyta

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20/06 Ahmed Dini à Bruxelles pour défendre la cause et les intérêts du pouvoir ?
Ahmed Dini s'est rendu à Bruxelles pour rencontrer des dirigeants de l'U.E. On peut supposer qu'il a pour mission de défendre la qualité des accords du 12 mai, afin de permettre des déblocages de fond en faveur de Djibouti et de Guelleh. Il va lui falloir beaucoup d'habileté pour expliquer sa position actuelle et pour convaincre que l'ensemble du FRUD adhère à ces accords, d'autant plus que le représentant du FRUD à Bruxelles ne paraissait pas extrêmement satisfait des arguments développés.

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Ahmed Dini Paris le 19 juin 2001
7 rue Décrès 75014 Paris

Objet : droit de réponse à l'article de " Freeman "
paru sur le site internet ardhd.org le 9/06/2001

Le hasard a voulu qu'un ami me fasse lire un réquisitoire daté du 9/06 contre les conditions de la paix prévues par l'accord du 12 mai dont je suis le signataire. Le contenu de ce réquisitoire m'a quelque peu déçu. Mais la démarche de son auteur m'a beaucoup intrigué.

Celui-ci, un certain Freeman (homme libre ?) s'exprime en tant que citoyen de Djibouti, ce qui pourrait se révéler vrai. Mais dans ce cas Freeman n'est sûrement pas son nom. C'est donc un pseudonyme qui dissimule la véritable identité d'un citoyen X.

La question qui se pose alors est : pourquoi le soi-disant Freeman cache sa véritable personnalité ? Par modestie ? Le pseudonyme choisi indique au contraire la vantardise. Par peur des autorités ? Si oui il devrait se taire puisqu'un peureux ne peut faire un bon opposant. Par hypocrisie en réservant sa véritable identité à être agréable à ceux qu'il critique sous sa fausse identité ? Dans ce cas, le faux Freeman est malvenu à jouer au tenor de la transparence et de la fidélité dans son réquisitoire. Ou enfin se cache-t-il par prudence se sachant affublé de quelques casseroles infamantes et craignant qu'on les lui rappelle pour le faire taire ? Dans ce cas, il est non seulement disqualifié pour indiquer aux autres la voie à suivre pour être honnête mais surtout il est frappé d'une certaine indignité redhibitoire. En tout cas, personnage trouble et démarche intrigante.

S'agissant du contenu de son réquisitoire contre l'accord du 12mai 2001, il révèle un parti pris aveugle, une superficialité irresponsable et une ignorance crasse du " dossier ". Le tout cherchant à se masquer par des expressions bien choisies dans des phrases correctement construites alignées par un raisonnement trompeur dans le style d'un avocat charlatan cherchant à bluffer l'auditoire, la cour et les jurés, afin de gagner un procès dont il ne s'est pas donné la peine d'étudier le dossier.

L'accord que j'ai signé le 12 mai traite dans la mesure du possible toutes les causes qui ont généré le conflit armé. Il en répare les conséquences et en prévient le renouvellement. Ayant examiné le problème, nous en avons conçu et adopté les solutions après y avoir consacré à plein tout notre temps et notre énergie durant dix ans.

Le faux Freeman ne peut apprécier la nature des solutions à apporter au problème dont il ne semble pas avoir les notions. Il se livre à une critique globale faute de connaître les détails qui ne semblent pas avoir retenu son attention. Il accuse de trahison ceux qui sont totalement impliqués dans les évènements qui les concernent fondamentalement et en totalité, alors que lui-même semble n'être qu'un élément externe à ces évènements qui ne le touchent qu'indirectement et de loin, sur le seul plan théorique.

Peut-être ne pouvait-il agir autrement, s'exprimant sur un site internet qui s'est donné pour vocation acharnée de sauver, en les harcelant de calomnies, les Djiboutiens contre eux-mêmes. Alors que, concrètement, la solidarité de ce site internet avec les Djiboutiens gagnerait en crédibilité, d'une part à être un peu plus véridique, d'autre part à être un peu moins négative par la diabolisation systématique.

Enfin, que Faux Freeman dise qui il est, et il permettra à tout un chacun de lui répondre en connaissance de causes.


Ahmed Dini
Président du FRUD

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Note de l'ARDHD :
Nous publions ce droit de réponse de M Dini,
ce qui est tout à fait normal.

Nous n'interviendrons pas dans le débat ni dans l'argumentation. Ce que nous pouvons lui dire pour le rassurer, c'est que nous connaissons personnellement la personne au pseudonyme de Freeman, qui est un Djiboutien qui n'a jamais fait parler de lui et qui ne peut pas pour des raisons personnelles, qui en l'occurrence sont tout à fait légitimes, afficher son nom. Il ne fait pas partie des personnalités politiques auxquelles M DINI a certainement pensé.

Et si Ahmed Dini avait peur de la Démocratie ?
Nous nous étonnons que la proposition de référendum émise par Freeman puisse susciter de la part de Monsieur Dini, une telle réaction et des critiques centrées sur la personne et non sur le fond du débat. Sa vision personnelle de la démocratie a-t-elle été bousculée ? Aurions-nous du exercer une censure à l'encontre de Freeman, au motif d'avoir suggéré de demander l'avis du peuple djiboutien ?

Nous avons bien reçu les petites piques lancées par M Dini contre La Liberté. Aurait-il préféré que nous adoptions une attitude identique à la sienne et que nous nous taisions pendant quinze mois, avant de sortir un accord dont personne n'avait eu connaissance du contenu avant la signature, la veille de la conférence de Bruxelles ? Notre crédibilité serait-elle renforcée à ses yeux, si nous approuvions toutes ses décisions sans exercer justement un regard critique et en oubliant tous les actes criminels commis par le système Guelleh ? Est-ce la promotion du 'politiquement correct' autrefois qualifié 'de langue de bois' ?

Et si Ahmed Dini était un ingrat ?
Nous nous contenterons simplement de regretter l'ingratitude de M. DINI, face à tout ce que l'Association a fait, par exemple (appels, communiqués de presse, articles, pétitions, manifestations devant l'Ambassade) :

- en faveur de ses hommes lorsqu'ils étaient injustement emprisonnés à Gabode, ne serait-ce pour que personne ne les oublie au fond de leurs geôles ou pour qu'ils soient soignés...

- pour que les populations du Nord ne soient pas oubliées dans leur détresse,

- pour que les crimes commis par le système Guelleh et par ses militaires soient connus dans le monde entier,

à telle enseigne que beaucoup nous reprochaient de n'agir que pour le FRUD et pour les AFAR.

Nous avons aussi contribué à faire reculer les excès commis par le pouvoir dans plusieurs circonstances : par exemple, cas des enfants mineurs incarcérés à Gabode, etc.. ?

La liberté d'expression passe par une information diversifiée. Nous avons certainement le mérite d'avoir permis à tous les opposants de s'exprimer librement et sans censure. Est-ce condamnable aux yeux de Monsieur Dini ?

En dépit de ses imperfections dont nous sommes conscients, notre journal a permis à de nombreux Djiboutiens de s'exprimer et surtout de s'informer, mais il a toujours eu une ambition limitée, celle d'être une source, à durée déterminée, parmi d'autres ... qui proposaient des interprétations différentes. Il ne faut pas négliger les sources d'origine gouvernementale qui ont toujours tenu à notre endroit, des propos vengeurs, dès lors que nous n'étions pas en accord avec elles. Ils nous accusaient entre autres de pousser les Djiboutiens à s'opposer entre eux. Aujourd'hui, la similitude des termes employés par M. DINI, récipiendaire de la plus haute distinction de la République de Djibouti, pourrait susciter des interrogations, mais nous nous refusons à imaginer une réponse sur ce point.

Et si Ahmed Dini avait "pêché" par manque de communication ?
M. DINI nous reproche un manque de fiabilité. Nous lui posons la question : en deux ans, qu'a-t-il fait pour nous communiquer ne serait-ce qu'une seule information ou pour nous expliquer les choses ? Nous répondons 'rien', alors il ne faut pas venir nous le reprocher ensuite ....

Cette toute relative faiblesse de fiabilité n'est-elle pas compréhensible quand on connaît la démesure des écoutes téléphoniques réalisées par le système Guelleh (téléphone, Internet, y compris l'interdiction d'accès à notre site à partir de Djibouti) avec pour conséquence des entraves à la libre communication entre Paris et Djibouti. Monsieur Dini semble les subir aussi ... n'a-t-il pas affirmé lui-même, dans l'interview donnée aux Nouvelles d'Addis, qu'il n'avait pas été informé de l'emprisonnement de DAF (?)... Il est dommage que Monsieur DINI ne lise notre journal que par hasard ... quand Freeman s'exprime sur les accords ... sinon il aurait été informé immédiatement de la répression à l'encontre de DAF, d'autant plus que nous posions ouvertement la question de savoir quelle attitude il adopterait : silence ou protestation. Nous avons reçu indirectement la réponse : le silence !

Avant la publication de ce commentaire, nous avons faxé un projet à Monsieur DINI pour prendre en compte ses réactions, mais il ne nous a pas répondu au moment où nous le publions.

Cela étant dit, Monsieur DINI sera toujours le bienvenu lorsqu'il souhaitera s'exprimer dans nos bulletins, y compris pour se plaindre de nous et nous ne pratiquerons aucune censure, contrairement à ce qu'a fait le système Guelleh à son égard en le contraignant à l'exil pendant des années.

En plus, la réaction de Monsieur DINI a le grand mérite d'apporter un démenti à ceux qui avaient imaginé que nous nous étions ralliés à Guelleh et/ou inféodés exclusivement à la cause AFAR et de clarifier notre position de neutralité politique et ethnique ....

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18/06 A lire dans les Nouvelles d'Addis :

Ahmed Dini Ahmed : « La nécessité de cet accord a été que l’action militaire avait atteint ses limites. »

Dans un entretien exclusif accordé aux Nouvelles d’Addis, Ahmed Dini, président du Frud précise les raisons de sa signature le 12 mai 2001 à Djibouti de l’Accord de réforme et de concorde civile, liant son mouvement et le gouvernement djiboutien.

Répondant à des interprétations divergentes concernant ce texte et l’opportunité qu'il y avait de le signer (dissonances dont les Nouvelles d'Addis s’étaient fait l’écho), M. Dini argumente sur l’utilité économique et politique de l'accord ; assure qu’il a fait l’unanimité au niveau des combattants, de leur encadrement, de la direction politique ; annonce que le désarmement des maquisards est fini, qu’il a été intégral et sans contestation.

Pour lire l'article sur le site des Nouvelles d'Addis, cliquez ci-dessous : http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/15_grandentretien/15022_ahmedini2.html

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18/06 DAF est libre, mais sous condition.
Nous avons appris que DAF avait été libéré mercredi 13 juin, mais qu'il était placé en liberté surveillée (ou conditionnelle). L'énorme mobilisation médiatique a certainement fait réfléchir les autorités djiboutiennes.

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18/06 Le site "Liberte-Aref" a définitivement changé de nom.
L'ARDHD avait déposé un nouveau nom de domaine qui est effectif à compter du 18/06/01 (des retards dans la transmission des liens peuvent être constatés jusqu'au mercredi 20 juin).
Le site de la LDDH est transféré par la même occasion et il est simplifié : https://old.ardhd.org/lddh.htm

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16/06 A lire dans la Lettre de l'Océan Indien

16/06/01 DJIBOUTI
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN N° 954

La dette intérieure sur le tapis

La dette intérieure de l’Etat djiboutien sera au coeur des discussions avec les experts du Fonds monétaire international (FMI) attendues dans ce pays, comme elle l’a été lors d’une récente mission d’audit de l’Union européenne (UE). (...)

(..) Lors de leur récente mission, les experts de l’UE sont restés pantois devant l’opacité de la comptabilité publique djiboutienne. Ils y ont même perçu les traces de détournements de fonds importants pour un si petit pays (500 000 habitants) (...)

Le journaliste fait état ensuite d'un montant de 3 milliards de FD détournés, dont 350 millions au profit d'une société d'Abdourahman Boreh. Il cite des surfacturations rejetées par l'Union Européenne pour des fournitures à la FNP par la firme Aux Merveilles.

Il termine en attirant l'attention sur le fait que la fermeture des frontières avec le Somaliland a généré un manque à gagner important pour le commerce et pour les banques de la place

ADHD : IOG aurait-il été pris la main dans le sac lors des audits de l'UE et du FMI. En tout cas, c'est la première fois, à notre connaissance, que des rapports internationaux font état des malversations du système Guelleh. Merci à LOI pour ces informations.
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LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 16/06/2001
SOMALILAND - Les effets régionaux du référendum
Le référendum sur l’indépendance du Somaliland, le 31 mai, a été l'occasion d’une série de joutes diplomatiques entre Hargeisa et ses voisins. (...). [Total : 442 Mots].

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LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 16/06/2001
DJIBOUTI - NALIN KOTHARI
Le directeur de la société J. J. Kothari & Cie SARL Djibouti, a écrit à La Lettre de l’Océan Indien, le 9 juin, pour faire rectifier une erreur orthographique. (...). [Total : 108 Mots].
Lire la suite
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LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 16/06/2001
PARAMOUNT - Un Boeing présidentiel à Djibouti
Le président Ismaël Omar Guelleh a vendu son avion présidentiel, qui avait été offert par l’Irak à son prédécesseur, pour acheter un Boeing 727 aux Etats-Unis. (...). [Total : 85 Mots].

ARDHD : il y a de nombreux mois que nous avions donné l'information sur l'achat d'un Boeing 727 par IOG. Avec quel argent s'est-il payé cette avion extrêmement coûteux. Devinez !!!!

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La Traque des Dictateurs

La Chaîne de télévision Arte diffuse le mercredi 20 juin 2001 a 20h10 un documentaire spécial "La Traque des Dictateurs: Sur la piste d'Hissène Habré". A cette occasion, l' Association des Droits des l'Homme " Saria " convie tous les Tchadiens et autres sympathisants à une séance collective de visionnage au Billard Club " Le 2001 " à 20
heures précises. Cette soirée sera suivie d'échanges sur les nouvelles perspectives de l'affaire de l'affaire Habré et la question du brigandage électorale au Tchad.

Adresse : Billard Club " le 2001 "
9-11 Cour Debille -75011 (face au 175 Av Ledru Rollin)
Métro Voltaire
Tel : 01.43.48.41.75
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La Traque des Dictateurs
Sur la piste d'Hissène Habré (26')

le 7 juin à 20h00 sur la Télévision Suisse Romande, dans le cadre de l'émission "Temps
présent".
le 8 juin à 20h30 sur la RTBF (chaîne belge).
le 20 juin à 20h10 sur Arte, dans le cadre de l'émission " Reportages ".


Une production Article Z/ARTE, avec en coproduction la TSR et la RTBF.

Milosevic, Pinochet, Hissène Habré : Désormais, les dictateurs qui ont assis leur pouvoir par le crime et la torture ne sont plus garantis de l'impunité. Mais si la justice internationale est en marche, elle est encore confrontée aux réticences de certains gouvernements et au cynisme de la communauté internationale.

Une poignée d'hommes, dont Reed Brody, vice-directeur de l'organisation américaine des droits de l'homme, Human Rights Watch, s'acharne à traîner devant les tribunaux des dictateurs et des auteurs de crimes contre l'humanité. On le suit dans sa traque de l'ex-tyran tchadien, Hissène Habré, entre New York, Genève, Dakar, N'Djamena et Bruxelles.

Avec Reed Brody, nous nous sommes rendus à N'Djamena sur la piste de nouvelles preuves,
interrogeant des victimes et des témoins, cherchant à démêler le vrai du faux, tentant de remonter la filière de commandement jusqu'à l'ancien tyran. Nous l'avons encore accompagné chez le Premier Ministre tchadien, tentant d'inciter le gouvernement à
collaborer avec le juge belge désormais chargé de poursuivre Hissène Habré. Grâce à une autorisation présidentielle sans précédent, nous avons pu pénétrer avec Reed dans "La Piscine", le siège de l'ex-police politique, synonyme de terreur, pour y découvrir, jetées par terre des archives inestimables, qui s'avéreront peut-être déterminantes pour condamner demain Hissène Habré.

Cette plongée dans la lutte contre l'impunité nous fait découvrir les dessous des cartes: notamment, l'ambiguïté du pouvoir tchadien qui freine une justice qu'il fait pourtant semblant d'approuver. Il a, en effet, tout à craindre: le président actuel, Idriss Déby, est l'ancien chef d'Etat-major d'Hissène Habré et est sans doute, lui aussi, responsable de crimes de
guerre et de crimes contre l'humanité.

Nous voyons à l'oeuvre la stratégie de Reed, ménageant - pour l'heure - les autorités tchadiennes, utilisant les médias pour faire pression sur les gouvernements, ouvrant un second front judiciaire en déposant des plaintes contre des ex-tortionnaires devant les tribunaux locaux... Nous voyons aussi les victimes qui pendant dix ans, au péril de leur vie,
dans la clandestinité absolue, ont rassemblé des preuves, rêvant de justice et de dignité reconquise face à leurs bourreaux qui occupent jusqu'à ce jour des positions de pouvoir.

Reste que cette lutte contre l'impunité, impulsée par Reed Brody et d'autres, soulève des questions de fond: n'est-elle qu'une justice sélective, ne prenant pour cible que des auteurs de crimes contre l'humanité provenant de gouvernements faibles et épargnant ceux originaires de pays puissants?

http://www.arte-tv.com/quot/info/reportage/ftext/20010620.htm

--
Reed Brody
Advocacy Director
Human Rights Watch
350 5th Ave, 34th Fl.
New York, NY 10118-3299
tel: 1-212-216-1206
fax: 1-212-736-1300
email: brodyr@hrw.org
web: www.hrw.org


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Opposition djiboutienne unifiée
ODU
Bld Nelson Mandela
BP 501 Téléphone + 253 / 34 04 43
Djibouti - République de Djibouti

COMMUNIQUE DE PRESSE

Parce que l'ODU a dénoncé hier dans un communiqué de presse l'emprisonnement illégal de Monsieur Daher Ahmed Farah, Président du PRD et directeur de la Publication du journal "LE RENOUVEAU" et membre du Haut-Conseil de l'ODY et deux agents du trésor national : MM Hachi Abdillahi Ahmed (Chef du service de vérification et apurement) et Mohamed Sougueh Waiss, que le régime a franchi un nouveau pas pour réprimer encore un peu plus les trois détenus.

Dès la parution de notre communiqué sur la place publique ce matin, le Procureur de la République a aussitôt ordonné le transfert du Président Daher Ahmed Farah et de ses co-détenus dans la cellule la plus sinistre de la Prison de Gabode. Cellule dans laquelle sont parqués plus d'une centaine de détenus de droit commun, dans des conditions d'hygiène les plus dégradantes, avec tous les risques pour le Président et ses co-détenus.

Aussi, face à ces conditions de détention inhumainces, l'Opposition djiboutienne unifiée, inquiète pour les détenus, lance un appel pressant à qui de droit, pour que tous les efforts soient déployés afin que

1°) soient relâchés immédiatement et sans condition le Président Daher Ahmed Farah et ses co-détenus,

2°) La communaté internationale et nationale s'interroge sur la volonté du régime djiboutien quant à l'application et le strict respect des points, objet de l'Accrod de Réformes et de Concorde civile, dont il est le signataire

Djibouti le 12 juin 2001
Le Président de l'ODU

Moussa Ahmed Idriss

Note de l'ARDHD : nous nous interrogeons sur l'attitude que Monsieur Dini va adpoter dans ce contexte. Il est l'un des signataires des accords du 12 mai et manifestement IOG bafoue déjà les termes de l'accord en emprisonnant de façon arbitraire un journaliste de l'opposition et en le soumettant avec deux co-détenus à des conditions d'incarcération assimilable à la torture. (Cela fait la deuxième fois ...)

Dini va-t-il accepter cette situation sans réagir ? Avec le risque de constater dans les prochaines semaines, de nouvelles entorses aux accords de paix ?

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15/06 Le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière !
A djibouti, tout le monde sait qu'IOG n'avait pas un sou, lorsqu'il a commencé sa carrière dans la police. Aujourd'hui, il est propriétaire (entre autre) d'un château dans Djibouti-Ville. Comment aurait-il pu financer cette construction ahurissante, si ce n'est en puisant dans les caisses de l'Etat ?

Ca c'est un fait acquis.

Mais le plus beau, c'est que nous venons de découvrir que l'Etat djiboutien loue à Mme Guelleh ce château au titre de résidence de fonction pour le chef de l'Etat, moyennant un loyer mensuel de 2 millions de FD (env. 100.000 FF). Et que l'électricité (et le gaz ?) sont payés par le budget national.

Les gardes et la protection policière sont aussi pris en charge par le budget national. Nous disons bien pris en charge, parce que les salaires de ces fonctionnaires ne sont pas toujours versés .... ou avec quelques mois de retard...

Rassurez-vous les loyers, eux, sont payés avec régularité, car Odette, en bon gestionnaire familiale, relance le Trésorier Payeur s'il a un jour de retard dans le virement.

Odette gifle le Trésorier qui démissionne. Elle aurait même giflé récemment le Trésorier, en public, parce qu'il aurait refusé de lui donner de l'argent de poche pour son déplacement en Egypte. (mais c'est une autre affaire)

Ce qui est fantastique, c'est que Guelleh a volé l'argent des Djiboutiens pour se construire la 'maison' qu'il habite et qu'il a trouvé le moyen de l'habiter et en plus de toucher un loyer pour le seul fait de l'habiter. C'est fort cela ! Qui dit mieux ?

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L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction

LA LIBERTÉ N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTÉ N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,

LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général

LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.

LA LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.

LA LIBERTÉ bulletin N° 23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)

LA LIBERTÉ bulletin N° 28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur

LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes

LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction

LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.


LA LIBERTÉ - bulletin N° 40
Le procureur IBRAHIM,

LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan dit "Modaubé"

Directeur adjoint de la Police politique.

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Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (...), nous rappelons à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- L'aspirant Haroun
- Le sous-officier Naguib
- L'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

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L'Ordre des
Brosses à Reluire
réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur de Pompes - Premier échelon

Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse - Premier échelon

Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon