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LA
LIBERTÉ Bulletin
N° 25
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition
Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème
année
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LIBERTE : votre journal se construit chaque jour devant vous,
avec vos contributions. Chacun peut s'y exprimer librement et
sans aucune censure . . .
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SOMMAIRE
N° 25.
. . . du
2/12/00 au 8/12/00
- les
tirs des grenades lacrymogènes sur les jeunes manifestants
ont augmenté d'un cran,
-
des coupe-coupes (Sabres tranchants) parmi des vivres distribuées
par le Croissant Rouge,
-
"M. Moussa : il faut aussi réaliser que le peuple djiboutien
a été dupé parce que certains de vos soutiens
étaient honnis du peuple
"
-
"On peut craindre une vague de violences sans précédent
après le Ramadan . . . "
- Tentative de coup d'Etat à Djibouti.
Le 7/12 à 21 h 00, il semble que l'opération ait échouée
et que le Général Yacin ait été arrêté
(ONU)
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Les
photos
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Le
18 décembre, manifestation devant l'Ambassade de Djibouti à
Paris, en hommage aux victimes civiles innocentes du massacre d'ARRIBA |
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02/12
PINOCHET ARRETE DANS SON PROPRE PAYS. C'EST LA JUSTICE CHILIENE (DE
SON PROPRE PAYS) QUI LE JUGERA ! |
A
lire cette semaine dans LOI
:
- DJIBOUTI
: LE FRUD CONFIANT
. . MAIS IMPATIENT
- SOMALIE
: UN COME BACK DIPLOMATIQUE
- DJIBOUTI/SOUDAN : LUNE DE MIEL
- DJIBOUTI
: DU NOUVEAU
. . DANS LES ASSURANCES
|
Whashington
Post : la vulnérabilité des dictateurs - deux cas Habre
au Tchad et Pinochet au Chili.
(Article en anglais) |
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Dossier :
des armes blanches ont été distribuées aux
fonctionnaires (de haut niveau). Dans quel but ? Pour se prémunir
contre qui ?
3/12
: Des coupe-coupes (Sabres tranchants) parmi des vivres distribuées
par le Croissant Rouge aux possesseurs de voitures de forte cylindrée
? (LDDH)
Les condamnations
viennent de tous les côtés :
4/12
Un afflux de djiboutiens proches du régime
au Quartier des Neiges à Montréal. Est-ce le début
de la fin du régime ?
5/12
Je n'aimerais pas voir les mêmes dégats dans mon pays
! (Courrier
des lecteurs)
5/12
"On peut craindre une vague de violences
sans précédent après le Ramadan . . . "
(ARDHD)
5/12
Ce que j'espère, c'est que le peuple
francais, dans son antique sagesse, se lève d'une même
voix et s'insurge . . . . (Courrier
des lecteurs)
6/12
Le représentant du PRD à l'étranger condamne
la distribution de coupe-coupes aux fonctionnaires de haut niveau.
Récit d'un assassinat commandité par GUELLEH. Des
espions à la solde de GUELLEH sont infiltrés dans
les différentes couches sociales.
6/12 : CHRONIQUE
DJIBOUTIENNE
D'UN MASSACRE ANNONCE.
Il
n'y a plus de chef d'Etat à Djibouti mais une force néfaste
de mort et de massacre. Après
le scandale des enfants de Gabode et de leurs tortures, le massacre
annoncé de tout un peuple. (AFADD
- R. V. Calatayud)
|
2/12
Demande d'autorisation pour la réalisation de SKETCHES et des
chansons pour accompagner les processus pour la Paix. (Lettres
ouvertes de la LDDH) |
4/12
La visite du médiateur de la République
à Ali-Sabieh. |
30/11
EU may ban aid to states that allow female
circumcision (The Guardian en Anglais) |
03/12
SOMALIE : Le pays est administré à partir d'un hôtel.
. . mais les trafiquants sont prospères . . ! (En
Anglais) |
3/12
Aujourd'hui les
tirs des grenades lacrymogènes sur les jeunes manifestants
ont augmenté d'un cran (Courrier
des lecteurs) |
4/12
Une dictature sans fin. (Courrier des lecteurs) |
04/12
"M. Moussa, il faut aussi réaliser que le peuple djiboutien
a été dupé parce que certains de vos soutiens
étaient honnis du peuple" (Courrier
des lecteurs) |
7/12
TENTATIVE
DE COUP D'ETAT
A DJIBOUTI
7/12
- 21h00 - Kofi Annan, Secrétaire de l'ONU, a annoncé
que le coup d'Etat avait échoué et que le Général
Yacin avait été arrêté.
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07/12
- PARLEZ DE MOI, IL N'Y A QUE CA QUI M'INTERESSE. (LA
VOIX AU CHAPITRE : PAR
AÏNACHÉ Le 06. 12. 00)
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APPEL
A MANIFESTER LE 18 DECEMBRE
DEVANT
L'AMBASSADE DE DJIBOUTI A PARIS
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Dans
un communiqué daté du 10 novembre, l'ADD appelle à
manifester le 18 décembre à proximité de l'Ambassade
de Djibouti à Paris, en hommage aux victimes civiles innocentes
assassinées par le régime de M. GUELLEH à Djibouti
le 18 décembre 1991. Notre Association, qui a organisé les
premières manifestations, pendant plusieurs années, se joint
à cet appel, qu'elle soutient. |
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LA
FRANCE DETIENDRAIT UN FILM SUR ARRIBA
La
France se décidera-t-elle, un jour, à rendre public,
le film
qui a été tourné pendant la tragédie
d'Arriba, par les militaires français
et qui est un témoignage de la brutalité et de la
cruauté des forces spéciales
de la police du système GUELLEH.
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme
en général (pour garantir la sécurité des
auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité
quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de
l'Homme.
Nos
lecteurs nous écrivent à propos d'ARHIBA
:
"Sans l'arrivée d'un hélicoptère de l'Armée
française, nul ne sait les proportions que le drame aurait pris
. . . "
D'après
mes informations, la cassette vidéo, dont vous évoquez l'existence,
aurait été remise au pilote de l'avion d'Air France, le lendemain du
massacre. Mais elle aurait été perdu depuis . . .
Le massacre a, d'une certaine façon tourné court, lorsqu'un officier
français averti a ordonné le décollage d'un hélicoptère. Les tirs ont
cessé quand les massacreurs ont vu l'appareil au dessus de la position.
Sinon nul ne
sait les proportions que le drame aurait pris. Le massacre a été perpétré
par le régime à titre de représailles d'une part et d'avertissement
d'autre part :
- Représailles après la défaite que
Omar Boue (et non Yussus Kayad) venait de subir à Kalaf près de Sagallou.
Une défaite aussi lamentable était le fait d'un imbécile incompétent.
Jamais
Kayad, officier de talent, n'aurait commis les erreurs tactiques du
gendre d'Ismail. Cela dit, la bataille côté FRUD était conduite par
Ougoureh Kifleh qui, quoi que l'on puisse penser de lui, était un redoutable
stratège. Ce combat a permis au Front de ramasser bon nombre de matériels
et surtout des munitions de petit calibre, lesquelles leur faisaient
alors cruellement défaut ;
- Avertissement au monde afar en lui signifiant que Arhiba et
Engéla constituaient un réservoir d'otages qu'il ne fallait pas négliger.
Mais peut-être
savez-vous, comme moi, que les pires ennemis des Afar sont les Afar.
_________________________________________________________________________
Note de l'ARDHD :
Ce témoignage
pourrait confirmer qu'une cassette a bien été tournée
pendant le massacre d'Arriba. Où est passée la cassette
? Les autorités françaises devraient le savoir. Que répondraient-elles
si un juge d'instruction la leur demandait officiellement dans l'avenir.
Sans vouloir établir de parallèle avec des événements
récents, nous espérons que la cassette n'a pas été
oubliée au fond d'un tiroir.
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3/12
Aujourd'hui les tirs des grenades lacrymogènes sur les
jeunes manifestants ont augmenté d'un cran
Les universitaires
eux aussi commencent à bouger ?
Les lycéens
de Bal Bala, les lycéens de la capitale et les universitaires
ont manifesté pour exprimer leur déception, face au manque
de manuels, aux insuffisances des professeurs surtout à l'Université.
C'est trop,
surtout si l'on en croit avec les informations qui circulent, dans le
milieu des étudiants, lycéens affirmant, que les Etats
Généraux sur l'Education ont obtenu un prêt d'urgence
de la Banque Mondiale d'un montant de trois cents mille dollars ($300. 000)
soit un peu plus que le montant annuel du Budget de l'Etat de la République
de Djibouti.
Recevoir des
crédits c'est facile, mais commander des livres pour les étudiants
et payer les enseignants, qui attendent avant la fin de l'année
2000 les trois mois d'arriérés que le Qatar a promis de
payer directement, alors là c'est une autre paire de manche.
Aujourd'hui
3 décembre 2000 les tirs des grenades lacrymogènes sur
les jeunes manifestants ont augmenté d'un cran
Une Collégienne de Bal Bala
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Cher
ami Schaal ,
Je
voudrais faire savoir aux djiboutiens que les photos qui ont été
publiées sur le site m'ont beaucoup bouleversé et je prie
en ce mois béni de ramadan que ALLAH(sawt) puisse lui accorder
sa misécorde. AMIN AMIN".
Je voudrais assurer que le P R D soutient la manisfestation du 18 décembre
qui se déroulera tout près de l'ambassade de Djibouti
à Paris. Du nouveau est arrivé sur notre journal Le Renouveau
qui reprendra son service sur le site incha allah ( j'ai pris
des contacts avec le parti). Dans ma prochaine lettre, je vous enverrai
la critique qui était publiée dans La Nation (organe du
pouvoir) sur le parti et sur son chef M Daher Ahmed Farah. Je tiens
à transmettre aux Djiboutiens un poéme que j'ai composé
sur la situation politique du pays.
Une
dictacture sans fin.
Dans ce siége
chaleureux
Nous oublions ce monde malheureux.
Aux gestes et
propos honteux
De ces messieurs orgueilleux
A la vie aux éclats luxueux
Aux projets et décisions douteux
Qui sont élus par des moyens frauduleux
Aux dépens
de ces hommes par la patrie ambitieux
Aux méthodes et programmes judicieux
Qui sont dans cette obscurité , devenus soucieux
De l'avenir de leur pays respectueux
Fréres
djiboutiens
Unissons-nous et renforçons nos liens
Pour lutter contre cette dictacture sans soutien
Pour concrétiser nos aspirations en bien
Représentant du P R D à l Étranger
Note
de l'ARDHD :
Toutes nos félicitations à ce lecteur, représentant
du PRD à l'étranger, qui a, en plus, des talents inconstestés
pour la poésie. Merci à lui pour sa contribution.
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04/12
"M. Moussa, il faut aussi réaliser que le peuple djiboutien
a été dupé parce que certains de vos soutiens étaient
honnis du peuple "
Lettre ouverte
au président à M Moussa IDRISS, Président de l'opposition
djiboutienne unifié (ODU)
Monsieur le président et cher moussa ahmed idriss.
Je tiens tout
d'abord à saluer en vous le courage et la simplicité avec
lesquelles vous
avez représenté l'opposition (en général)
lors de l'élection présidentielle du 9 avril 1999. Mais
il faut toujours reconnaître ses défauts et les corriger
au fur et à mesure.
Nous savons très
bien que Guelleh s'est emparé du vote par banditisme et par orgueil
de sa part. Mais M. Moussa, il faut aussi réaliser que le peuple
djiboutien a été dupé parce que certains de vos
soutiens étaient honnis du peuple .
Je veux parler
des anciens ministres chassés par le vieux dictateur Gouled,
qui se sont regroupé sous le pseudo nom de G D R . Mais il faut
que vous sachiez M moussa que votre image risque d'être ternie
si vous vous entourez de pareils gens (à l'exception de Jean-Paul
Noël, qui lui n'était que simple député comme
vous). Ces mêmes gens sont ceux qui ont mis à genoux le
pays en collaboration avec l'actuel homme fort du pays.
Monsieur, personne
au monde ne reconnaîtra cette supercherie au terme de laquelle
les exclus du R P P soient entrés dans l'opposition.
M. Moussa, j'espère
que vous n'ignorez pas de bonne foi, j'espère que Ahmed Boulaleh
dit Gabayo avait, le 3 octobre 1993, donné l'ordre au forces
de la F N S
(actuel F NP) d'assiéger le siège central du parti du
renouveau démocratique haut lieu de la résistance et d'assassiner
par la même occasion le père fondateur du P R D le regretté
Mohamed Djama Elabé .
J'étais
là ce jour, lorsque les forces de l'ordres ont interrompu M Élabé
qui tenait un
discours politique devant les militants et sympathisants du parti (le
pouvoir du vieux Gouled n'avait pas digéré la démission
courageuse de M Élabé le 12 janvier 1992, propos repris
après par l'ancien président du FUOD, le regretté
M Mohamed Issa Cheiko à l'émission en langue somali MAHA
KARUNA (heure de vérité).
Devant le refus
des militants de céder aux chantages, des heurts ont éclaté
entre la police et les militants. M moussa, ce complot a été
décidé en haut lieu comme celui du prétendu attentat
du Café de Paris et nous savons qui est l'auteur de ce coup contre
la France. Il l'imputa directement à la tribu des Gadaboursis
qui n'étaient
même pas au courant de ce qui se passait . . (cf le dossier sur
la torture. . )
Moi, je n'appartiens
pas à cette tribu, mais en raison de l'horreur qu'on leur a
infligée, je ne pouvais que condamner ces abus contre les violations
des Droits de l'Homme commis sur les ordres du dictateur Guelleh (torture
infligée aussi à Ali Coubba par la gendarmerie en collaboration
avec la SDS).
Ils voulaient
tuer M Élabé parce qu'il était devenu un candidat
sérieux contre le parti au pouvoir. Mais grâce à
ALLAH(SAWT) et à sa bonté, M Élabé a échappé
de justesse à ce complot médiatique. Quant à M
Moumin Bahdon qui a occupé pendant 16 ans la diplomatie et autant
le secrétariat du Parti, pourquoi ne figure-t-il pas en tête
de liste pour les problèmes tribaux qui ont éclaté
dans le pays en 1990 principalement à Balbala.
Sachez M Bahdon
que les morts ne parlent pas, mais la hantise et la haine des familles
déshonorent la personne que vous êtes. Vous étiez
devenu un petit dieu (comme Mobutu au Zaïre) lors de vos passages
désastreux aux affaires étrangères .
Il fallait se
courber (le mot est trop fort mais vous comprendrez pourquoi ) devant
vous
par gentillesse ou par clientélisme (tribalisme) pour solliciter
une faveur spéciale, chose normalement due aux citoyens de notre
pays.
Mais le cours
de l'histoire vous a rattrapé et nul au monde ne vous acceptera.
Vous resterez l'opposant à la gomme que vous êtes . Qu'en
est-il du vieux Guédi Hared qui opérait dans l'ombre du
dictateur ?
Des histoires
banales circulent. . en particulier concernant son implication dans l'exclusion
du jeune opposant avant tous, le brave Mohamed moussa Tourtour, de la
Présidence. Son crime : avoir
simplement dit la vérité sur la corruption qui s'organisait
à la Présidence tandis que le vieux Gouled dormait et
n'était au courant de rien comme d'habitude. Il n'était
pas de leur race / génération, de ceux qui voulaient manger
et satisfaire leurs libido (estomac qui ne dit jamais non à toutes
sortes de détritus ou de décisions qui viennent de Guelleh,
du moment qu'ils mangent à leur faim ) et qui fanfaronnaient
en se vantant de ce qu'ils feraient des afars. Je cite des indiens dans
une réserve au PIED de la montagne ! Cf moussa
Ali (voir les mêmes propos repris par Ali Coubba, dans son livre
intitulé rivalité ethnique et enjeux politique).
Quant aux autres,
ils étaient aux ordres du bouc et de la chèvre (allusion
à Guelleh et à Gouled) qui les guidaient sans trop savoir
où ils allaient.
Voilà
M moussa, pourquoi, vous avez franchement perdu ces élections
mais autant nous aurions été heureux de rendre hommage
à votre comportement responsable et respectueux lors de la campagne
électorale, comportement digne d'un chef d'état que vous
auriez pu devenir sans la participation de ces criminels qui retournent
leurs manteaux d'autoritarisme en celui d'opposant. . . . docile. Ils ne
sont pas reconnus par le peuple de Djibouti dans son ensemble.
M moussa, étant
membre actif du PRD à l'étranger (nos militants sont dispersés
entre
l'Europe et l'Amérique) j'aurais été fier de louer
avec mes camarades, cette sagesse qui semblait émaner de votre
personne (allusion à votre discours sur l'avenue 26) et cette
réserve qui, nous semblait-il, vous interdisait de succomber
aux appels des
sirènes de la violence et de la mesquinerie verbale qui n'ont
cessé de retentir dans les rangs de vos bouillonnants lieutenants.
C'est sur ces
réflexions et conseils que je vous quitte et que je vous souhaite
de tout mon coeur un bon début de ramadan ainsi qu'à l'opposition
djiboutienne unifiée (qui
comprend le PRD, le PND et le FUOD).
Nous souhaitons
un bon ramadan à toutes LES PERSONNES CITÉES CI-DESSOUS
:
M DAHER AHMED FARAH PRÉSIDENT DU P R D.
M ADEN ROBLEH AWALEH PRÉSIDENT DU P N D .
M MAHDI I GOD PRÉSIDENT DU FUOD.
Mme SAIDA BARREH REPRÉSENTANTE DU P N D EN EUROPE.
M ALI COUBBA
ET À TOUS LES DJIBOUTIENS(ENNES) QUI SE TROUVENT DANS LE MONDE
ENTIER.
REPRÉSENTANT DU P R D À L'ÉTRANGER
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5/12
Je n'aimerais pas voir les mêmes dégats dans mon pays !
Je
viens de lire l'aricle de la LDDH et je suis vraiment inquiet quant
à la signification exacte de cette arrivée d'armes blanches
à Djibouti.
Cela me
fait penser à l'armement des Afars qui, se sentant en danger
face aux Issas, se sont armés jusqu'aux dent en armes à
feux.
Certes
un coupe-coupe ne fait pas le poids face à un fusil mais en voyant
ce qui s'est passé au Sierra-Leone, au Congo, je n'aimerais pas
voir les mêmes dégats dans mon pays !
Surtout
que ceux qui sont venus chercher ces armes blanches étaient vraisemblablement
de la tribu présidentielle. . . il n'y à qu'eux qui circulent
en
grosses cylindrées ! Je me demande s'ils ( le dictateur et sa
clique) se sentent en danger ? Si oui, ils n'ont qu'à déguerpir
pour rejoindre le reste de leurs familles qu'ils ont expatriées
au Canada. . .
En effet,
pourquoi mettraient-ils la vie de tant d'innocents en danger alors qu'ils
ont mis les leurs en lieux sûr?????
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Ce
que j'espère, c'est que le peuple francais, dans son antique
sagesse, se lève d'une même voix et s'insurge . . . .
J'ai vraiment
été touché par votre appel pour que les Etats Unis
et l'Europe cessent leur aide au sanguinaire régime d'Ismael
Omar Guelleh avant qu'il ne soit trop tard.
Mais je doute
que la France qui à une ambassade dans notre pays et qui est
témoin des atroces actes de tortures, de violations des droits
de l'homme, de vols pures et simples par le régime, qu'elle à
elle même mise en place, des maigres ressources de notre pays,
de massacres à repetition à l'encontre de la minorité[politique]Afar,
ne lève le petit doigt jusqu'au dernier moment (comme à
son habitude), moment qui je le redoute sera critique pour notre pays.
Idem pour les
americains. Mais nous n'avons pas la même histoire avec eux.
Notre pays à
certe besoin de l'aide Internationale mais pas à n'importe quel
prix, surtout pas au prix de se laisser dominer comme sous la colonisation
par
personne interposée.
Ce que j'espère,
c'est que le peuple francais, dans son antique sagesse, se lève
d'une même voix et s'insurge contre ceux qui gèrent les
affaires africaines, plus précisemment les affaires liées
à Djibouti.
Les affaires
oui, car je suis vraiment convaincu que si la France tolère ce
que fait ce dictateur, c'est qu'elle n'y voit pas d'inconvenient. . .
Amertume par
rapport à ce qui se passe mise à part, je suis confiant
dans l'avenir de notre pays qui, avec de courageux hommes qui s'opposent
fermement à l'institualisation de la dictature, verra un jour
l'éblouissante lumiere de la démocratie luire sur notre
jeune République.
Un amoureux de Djibouti.
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Ce
qui m'interpelle, c'est le rôle exacte de l'armée française
stationnée à Djibouti . . .
Hier soir j'ai dormi à 06h00 du matin pour des raisons personnelles,
puis ce matin, à 09h00, j'ai été réveillé
par un bruit de voix: c'était des membres de ma famille qui parlaient
d'un coup d'état à Djibouti.
Mon premier réflexe,
je l'avoue, était un éclatement de joie qui m'a fais sauter
du lit malgré mon manque de sommeil, car je me disais qu'enfin
Ismael allait bouger. Qu'enfin je ne verrais plus de vols de biens publics,
de viol de la personne humaine et de ses droits inaliénables,
de massacres, de discriminations
ethniques, d'injustices flagrantes, bref tout ce qui caractérise
Ismael Omar et sa manière de gouverner. . . ou plutôt sa
manière de se remplir la panse sur le dos de pauvres gens affames.
Du coup, je vous
ai envoyé un mail pour vous dire dans quel état de jubilation
émotive j'étais
Puis, dans la
journée, après mûres réflexions, et surtout
après avoir émergé du quasi nuage sur lequel j'étais
ce matin, j'en suis arrive à la conclusion que, un putsch, je
veux dire une action violente de prise de pouvoir, n'est jamais la meilleure
alternative pour faire changer la situation à Djibouti ou ailleurs.
. . on a l'exemple flagrant de la Somalie, du Sierra-Leonne, du Burundi,
du Liberia et j'en passe.
Surtout que dans
la majorité des cas, c'était des gens d'armes(militaires,
policiers ou gendarmes, c'est kif-kif) qui en étaient à
l'origine. . .
Tout ça
pour dire que Yacin Yabeh, un type qui est comme un frère pour
Ismael Omar ou un autre homme d'armes, ce n'est pas ce dont, je pense,
mon pays a besoin.
Puis, j'ai appris
qu'en fait le putsch était rate et que Yacin Yabeh était
arrêté Cela ne m'a ni attriste ni enthousiasme.
Par contre ce
qui m'interpelle, c'est le rôle exacte de l'armée française
stationnée à Djibouti. Tout ce qu'il a été
rapporte de leur dires(<<il n'est même pas certains qu'ils[les
policiers]voulaient prendre le pouvoir>> pour ne citer que cela)me
semble
à moi, personnellement, être un dictat du gouvernement
que, il faut le dire, la France a mise en place. . . ou plutôt
la France a demande à Hassan Gouled( qu'elle a
mis au pouvoir) de mettre en place un chef de gouvernement qui ne leur
ferait pas de tort et qui lui serait fidèle. . . promesse non
tenue(du moins je l'espère).
Je pense et je
crois sincèrement que, sans l'aide d'un pays internationalement
reconnu comme démocratique( surtout la France, les États-Unis.
. . ), mon pays
continuera à sombrer dans une spirale de spoliation de la part
d'Ismael et de ses nouveaux amis de Somalie. . .
C'est pourquoi
je lance un appel, en tant que citoyen djiboutien, au gouvernement français,
aux pays libres et heureux de vivre en démocratie, heureux de
voir leurs droits respectes, heureux d'avoir leur mot à dire
dans leur pays, heureux d'y vivre sans peur, d'agir et de hausser le
ton pour faire partager leurs acquis aux pays qui en on besoin, et ce,
avant qu'il ne soit trop tard.
Sur ce, cher
coplanetaires, je vous remercie d'avoir pris sur votre temps pour consulter
ma requête sur le site de la 'liberté', et vous souhaite
bon Ramadan ou
Joyeuses fêtes de Noël.
Votre
fidèle. lecteur.
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NOUVELLES
BREVES ET REVUE DE PRESSE
2/12
Un mois de salaire (sur neuf) pour calmer la colère des djiboutiens
?
Il
semble que le paiement d'un mois de salaire sur les neuf en retard ait
eu raison de la colère populaire et que les manifestations se
soient apaisées. Nous sommes en période de Ramadan et
l'opposition aurait calmé le jeu, en demandant d'attendre la
fin du mois Saint.
Un
mois sur neuf, ce n'est pas grand chose, mais c'est un premier succés
pour le peuple djiboutien qui aura compris ces derniers jours, qu'il
devait relever la tête et cesser de subir en silence, que son
destin était entre ses mains.
Les manifestations ont fait trembler le régime et son dictateur-président.
Et surtout, tous les observateurs notent que, pour la première
fois, la Police n'est pas intervenue pour réprimer
ces manifestations.
Quelque chose a changé à Djibouti durant cette semaine.
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PINOCHET
assigné résidence chez lui
par la justice chilienne.
Pinochet, l'ancien dictateur chilien, responsable (entre autres crimes)
de la disparition et de la mort de nombreux opposants, sera finalement
jugé chez lui par la justice de son pays. Il avait été
arrêté en Angleterre, à la demande d'un juge espagnol
et il avait passé 500 jours en résidence surveillée
en Angleterre. Ensuite, il avait été libéré
par le Gouvernement britannique pour 'raisons médicales'.
De
retour dans son pays, il avait montré que sa santé n'était
pas aussi dégradée, qu'il l'avait laissé supposer,
ce qui avait irrité tous les observateurs.
Mais
coup de théâtre aujourd'hui, c'est finalement la justice
de son pays, qui va le juger.
Ce
nouvel épisode est extrêment important, car il montre que
les dictateurs ne sont plus à l'abri de la justice, y compris
celle de leur propre pays.
Djibouti
jugera-t-il un jour, M Guelleh et Aptidon et leurs principaux exécuteurs
des basses oeuvres : responsables de la torture, responsables des forces
de police spéciales, etc. ?
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A
lire cette semaine dans LOI
DJIBOUTI
: LE FRUD CONFIANT MAIS IMPATIENT
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°928 du 02/12/2000
Lors de ses assises générales à Garbanaba (Nord
de Djibouti) du 18 au 21 novembre, le Front pour la Restauration de
l'Unité et de la Démocratie (Frud, ex-rebellion Afar)
a réaffirmé sa confiance en son président Ahmed
Dini ainsi que dans le processus de négociations avec le gouvernement
djiboutien que celui-ci conduit depuis la signature de l'accord de paix
du 7 février 2000. (. . . ) [Total = 2001 caractères]
L'article signale que le point de blocage des négociations
serait un rééquilibre des pouvoirs et que le Gouvernement
de Guelleh doit proposer un texte alternatif à celui remis par
le FRUD. LOI se montre pessimiste sur la réussite du processus
et estime de son côté que Guelleh a intérêt
à gagner du temps pour éroder les prétentions de
ces interlocuteurs.
SOMALIE : UN COME BACK DIPLOMATIQUE
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°928 du 02/12/2000
Après avoir été reçu aux Nations unies,
il y a quelques semaines puis au sommet de l'InterGovernmental Authority
on Development (IGAD) à Khartoum la semaine passée, le
président somalien par intérim, Abdi Qassem Salad Hassan,
espère bien faire son "come back" diplomatique dans
tous les pays d'Afrique de l'Est. (. . . ) [Total = 2041 caractères]
DJIBOUTI/SOUDAN : LUNE DE MIEL
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°928 du 02/12/2000
Après avoir participé au 8ème sommet de
l'Inter Governmental Authority on Development (IGAD) à Khartoum
la semaine passée, le président djiboutien Ismaël
Omar Guelleh a prolongé son séjour dans la capitale soudanaise
par une visite officielle, les 24 et 25 novembre, qui lui a permis d'inaugurer
les travaux de la première réunion de la commission mixte
de coopération entre les deux pays. (. . . ) [Total = 1991 caractères]
DJIBOUTI : DU NOUVEAU DANS LES ASSURANCES
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°928 du 02/12/2000
Les autorités djiboutiennes ayant imposé de nouvelles
normes aux activités des compagnies d'assurance, à compter
de janvier 2001, le paysage est en train de changer dans ce secteur
à Djibouti (LOI n°901). (. . . ) [Total = 1488 caractères]
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A
Section
Chad's Torture Victims Pursue Habre in Court;
Pinochet Case Leaves
Ex-Dictator Vulnerable
Douglas Farah
11/27/2000
Copyright 2000, The Washington Post Co. All Rights Reserved
N'DJAMENA, Chad
-- For eight years, Suleymane Guengueng and a handful of other former
political prisoners in this impoverished country carefully gathered
and hid evidence of mass murder and torture ordered by a U. S. -backed
dictator, waiting for the day they could face their tormentors in court.
They may finally
get their opportunity. In court cases unprecedented in Africa, chadians
are pursuing the brutal former dictator, Hissene Habre, and his collaborators,
many of whom still hold powerful positions. Human rights activists say
the legal action was inspired by the campaign to prosecute former Chilean
dictator
Augusto Pinochet.
"These cases sound an alarm for dictators across the continent, "
said Reed Brody, advocacy director for New York-based Human Rights Watch,
which has supported the suits. "They know their impunity can be
questioned. First Pinochet, then Habre, and they know maybe they could
be next. It shows accountability is actually possible. "
U. S.
officials have said that Washington provided hundreds of millions of
dollars to Habre and helped train his intelligence service, whose members
are now accused of torture.
In February,
Guengueng and four others got a court in Senegal--where Habre has lived
in luxurious exile since 1990--to indict him for torture. Habre's lawyers
acknowledged that rights violations took place under his rule but said
Habre did not order them and the statute of limitations had expired.
In another precedent,
more than 50 Chadians have filed cases here in the past month against
their alleged torturers, including some of Habre's closest collaborators.
Almost as surprising as the filing is that the cases have not been thrown
out, human rights workers and diplomats said.
Guengueng, a
48-year-old former civil servant, wears thick glasses because the beatings
he received in prison in the 1980s damaged his eyesight. He sat with
other former prisoners in a tiny office off a dusty road here that houses
the Chadian Association of Victims of Political Repression and Crime
and spoke in a near whisper
about his 28 months in clandestine prisons around the capital.
Scores of prisoners
died of asphyxiation and heat exhaustion, and guards often left the
bodies in the crowded cells for two or three days to decompose quickly
in the heat. The most notorious prison, according to Guengueng and other
victims, was La Piscine, a one-time swimming pool covered with a concrete
roof, near the U. S. aid
mission.
Habre's security
guards routinely tied up prisoners and forced their mouths over exhaust
pipes of cars whose engines were running. Or, Guengueng and the others
recalled, they beat prisoners or administered electric shocks. Guards
would pour water over the men once a day, forcing them to lick it off
their bodies or the floor to
keep from dying of thirst.
A decade or
more later, the hardest thing for the former prisoners is seeing their
torturers as members of the government security forces. "They still
mock us, " Guengueng said. "If you give a torturer work, you
are still violating human rights. "
With help from
the United States and France, Habre ruled this mostly desert nation
of 7 million from 1982, when he won a bloody battle with rival warlords,
until 1990, when he was overthrown by his erstwhile ally, Idriss Deby,
the current president. During those years, Chadian and international
human rights investigators say, the
Directorate of Documentation and Security (DDS), which was controlled
directly by Habre, killed at least 40, 000 civilians and imprisoned and
tortured hundreds of thousands ofothers.
In a land that
has known little government and much war since its titular independence
from France in 1960, Habre rose to power because the United States and
France sought his help in opposing his northern neighbor, Libyan leader
Moammar Gaddafi. Because Habre was willing to fight Libya, which the
Reagan administration regarded as a dangerous Soviet puppet and a sponsor
of international terrorism, the United States backed his rebel movement
with millions of dollars in
weaponry, despite widespread evidence that Habre had carried out extensive
massacres, according to U. S. officials familiar with the covert program.
The aid to Habre
was the first clandestine operation launched by Reagan's CIA chief,
William J. Casey, when he took over the agency in 1981. The covert aid,
channeled through Sudan and Egypt, eventually totaled hundreds of millions
of dollars, the U. S. officials said.
After Habre
seized power, he immediately set up the DDS with French and U. S. help,
according to published accounts and U. S. sources. Its officers quickly
established a reputation for brutality, but still received U. S. training
in intelligence analysis. Habre's intelligence units and the CIA shared
information extensively, according to three former senior U. S. officials
familiar with events at the time.
"The CIA
was so deeply involved in bringing Habre to power I can't conceive they
didn't know what was going on, " said Donald Norland, U. S. ambassador
to Chad from 1979 to 1981, who knew Habre well and urged the CIA and
State Department to back off in their strong support for the warlord.
"But there was no debate on the policy
and virtually no discussion of the wisdom of doing what we did. "
In addition
to the covert aid, U. S. economic and military assistance--$182 million
worth during Habre's rule--flowed to Chad, where average annual income
is about $200 and 80 percent of the people live by subsistance farming.
In the summer
of 1983, when Libya invaded northern Chad and threatened to topple Habre,
France sent 3, 000 paratroops with air support, while the Reagan administration
provided two AWACS electronic surveillance planes to coordinate air
cover. By 1987 Gaddafi's forces had retreated, abandoning an estimated
$1 billion in Soviet-supplied weaponry.
Because of this
Cold War victory, the United States and France ignored Habre's increasingly
ruthless one-party rule. "Habre was a remarkably able man with
a brilliant sense of how to play the outside world, " a former senior
U. S. official said. "He was also a bloodthirsty tyrant and torturer.
It is fair to say we knew who and
what he was and chose to turn a blind eye. "
But when Deby,
Habre's former chief of staff, rebelled in 1990, the Cold War had faded,
and neither France nor the United States moved to save Habre.
After taking
power, Deby ordered a commission of respected jurists to investigate
the human rights abuses of the Habre years. The commission reviewed
documents left by Habre's government, interviewed hundreds of witnesses
and survivors, and exhumed mass graves. It documented 4, 000 killings,
which it said amounted to less than
one-tenth of the crimes committed.
Despite severely
limited time and resources, the panel produced a book in May 1992 that
described a "veritable genocide against the Chadian people. "
It published names and photographs of DDS agents responsible for the
worst abuses and documented how, in 1990, Habre emptied the national
treasury before fleeing.
"Among
all the oppressive institutions of the Habre regime, the DDS distinguished
itself by it cruelty and contempt for human life, " the book said,
illustrating the point with photos of piles of human skeletons unearthed
from the agency's killing fields.
"The DDS
was responsible to the office of the presidency because of the confidential
nature of its activities, " the book said. "There were no intermediaries
between the DDS and Hissene Habre. "
But, according
to a Human Rights Watch report, "With many ranking officials of
the Deby government, including Deby himself, involved in Habre's crimes,
the new government did not pursue" the commission's findings. Almost
immediately after the commission's book was published, the Deby government
locked away the commission's files, and it kept many of the DDS agents
identified as torturers or killers in its new security force.
While N'Djamena's
press reprinted parts of the commission's report, it had little impact
because fewer than 30 percent of Chadians can read and the newspapers
do not circulate beyond the capital. The report was virtually ignored
by the outside world.
Guengueng and
other victims had quietly gathered dossiers on 792 killings by the DDS,
hoping to use the evidence to prosecute Habre. But when Deby's government
buried the commission's report and rehired Habre's torturers, Guengueng
said they realized the dossiers were dangerous. They buried the files
in scattered places for
safekeeping.
"What the
victims did was remarkable, " said Brody, of Human Rights Watch.
"When we came along this year to help investigate, we found they
had a treasure trove of information. "
What caused
the shift was the Pinochet case, which brought recognition under international
law that human rights violators could be prosecuted anywhere, said Delphine
Djiraibe, president of the Chadian Association for the Promotion and
Defense of Human Rights. She helped Guengueng and four others build
their case against Habre in Senegal. On Feb. 3, in an unprecedented
action, the former president was arrested and indicted on charges of
torture.
That case stalled
under Senegal's newly elected president, Abdoulaye Wade. In April, Wade
appointed Habre's main attorney as his special legal adviser, and in
June, the president abruptly moved the chief investigating judge, who
had indicted Habre, off the case. In July the torture charges were dismissed
on grounds that Senegal was not the proper venue.
"This is
the most important human rights case in Senegal's history, and we are
behaving like a banana republic, " said Alioune Tine of the Dakar-based
African Assembly for the Defense of Human Rights. "Sacking and
promoting judges in the middle of a sensitive case are shenanigans unworthy
of Senegal's democracy. " The dismissal is under appeal.
In Chad, Deby
has promised a shift in policy as Habre's victims have become more politically
active and international attention to the case has grown. He met with
the victims' association for the first time on Sept. 27 and told them
"the time for justice has come. " He promised to fire all former
DDS officials and reopen the commission's
files.
"We are
going step by step, " said Ismael Hachim, president of the victims'
association. "We have a person filing a case against every person
we know who tortured. We say let justice do its work. That is what we
want. But who can repair all that evil?"
http://www. washingtonpost. com
_________________________________________________________________
Note
de l'ARDHD :
"On
peut craindre une vague de violences sans précédent après
le Ramadan . . . "
La France et les USA sont sur la sellette, en raison de l'aide massive
qu'elles ont accordée à des régimes et surtout
à des hommes sur lesquels reposent des présomptions lourdes
de torture et de crimes contre l'humanité. Quelles seront les
accusations contre la France, lorsqu'il sera établi que le système
GUELLEH a pratiqué la torture et est coupable de Crimes contre
l'Humanité ?
Des
voix s'élèveront certainement pour condamner la France
pour soutien abusif à une dictature sanguinaire. Et la
France ne pourra pas dire qu'elle ne savait pas . . . . Il suffisait de
lire notre journal . . . . . ce que les autorités diplomatiques et
ministérielles font depuis le début . . . S'il est absolument
normal que la diplomatie française s'informe, elle ne pourra
pas prétendre, plus tard, qu'elle ignorait la situation et les
charges qui pèsent sur M. GUELLEH . . . !
A
notre avis, il serait grand temps de cesser toute aide au système
Guelleh. La situation devient explosive à Djibouti et on peut
craindre une vague de violences sans précédent après
le Ramadan. Les Djiboutiens semblent vouloir sortir de leur léthargie
; ils se seraient enfin rendus compte que leur destin est d'abord entre
leurs mains ; ils ne se laisseront plus 'humilier' longtemps par le
système Guelleh. Les nouvelles générations tant
à Djibouti qu'à l'étranger en ont pris conscience.
Des
bruits de bottes se font entendre de parts et d'autres et cette distribution
de coupe-coupes, dénoncée par la LDDH, ne fait que confirmer
nos inquiétudes. Il est temps d'agir et de mettre un terme au
système GUELLEH, déjà vacillant et dont les dirigeants
commencent à craindre pour eux et pour leur vie : à preuve,
l'exode des familles qui est signalé au Canada, est un élément
tout à fait significatif.
Mais
n'attendons pas un bain de sang pour décider les mesures qui
devraient être prises afin de provoquer un changement d'orientation
du système de gouvernement à Djibouti et une véritable
ouverture à la Démocratie et à la Justice, comme
le réclament conjointement la LDDH, l'ODU, le FRUD d'Ahmed DINI
et de nombreuses associations / syndicats .
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Sommaire ----------------------------------------------
4/12
COMMUNIQUE DE PRESSE
Diffusé sur les ondes de la RTD
La
visite du médiateur de la République à Ali-Sabieh.
Dans le cadre
de la nouvelle politique de décentralisation, de la bonne gouvernance
et de l'état de droit décrétée par le Président
de la République, son Excellence Monsieur ISMAIL OMAR GUELLEH,
pour honorer les promesses faites lors de son élection, afin
de rapprocher l'administration des citoyens et pour rendre les services
publics plus efficaces de nouvelles institutions ont été
mises en place tels que le Médiateur de la République
et les conseils régionaux.
Pour que son
institution puisse remplir efficacement sa tâche, le médiateur
a procédé aujourd'hui à la mise en place du délégué
régional de la médiature dans le District d'Ali-Sabieh.
Dès son
arrivée à Ali-Sabieh le médiateur de la République
Monsieur HASSAN FARAH MIGUIL accompagné de Messieurs les députés
ABDALLAH CHIRWA et ABCHIR HASSAN ont été accueillis par
le Commissaire de la République, chef du District d'Ali-Sabieh
Monsieur ABDOURAHIM AHMED OBSIEH et le vice-président du conseil
régional Monsieur ABDILLAHI ASSOWEH.
La délégation
s'est rendue dans la salle de réunion du District où s'est
tenue une 1ère rencontre avec les membres du conseil régional
d'Ali-Sabieh et des cadres de l'administration du District. Au cours
de cette rencontre le Commissaire de la République puis le médiateur
de la République ont expliqué l'importance de cette nouvelle
institution ses missions et ses compétences.
Le médiateur
a ensuite présenté aux participants le délégué
de la médiature dans le District d'Ali-Sabieh Monsieur ABDILLAHI
ALI WAISS, ancien Adjoint du Commissaire de la République (d'Ali-Sabieh
et de Dikhil). Celui-ci sera habilité à recevoir sur place
les réclamations des habitants du District d'Ali-Sabieh à
l'encontre des administrations du District ou éventuellement
de l'administration centrale pour tenter de rechercher ensuite des solutions
adéquates à ces litiges.
Le médiateur
a demandé aux participants de collaborer avec le délégué
afin qu'il puisse honorer sa nouvelle fonction.
Prenant la parole,
M ABDALLAH CHIRWA DJIBRIL, député du District d'Ali-Sabieh
a développé la politique de décentralisation voulue
par le Président de la République qui a pour principal
objectif de rapprocher les citoyens et l'administration. Il a défini
la notion de médiation institutionnelle qui ne doit pas être
comprise comme un tribunal mais comme une institution au service de
l'administration et des citoyens.
Le délégué
du médiateur sera conduit à analyser les requêtes
qui lui seront soumises afin de régler le plus rapidement possible
les litiges, même si l'affaire nécessite une instruction
plus approfondie, avec des recherches juridiques où encore une
intervention auprès d'une administration centrale il aidera les
réclamants à préparer leurs dossiers et de les
transmettre au cabinet du médiateur de la République.
Une deuxième
réunion avec les sages et les représentants de la société
civile a permis au médiateur, au Commissaire et aux députés
de donner un large aperçu de cette nouvelle institution avant
de présenter à nouveau à l'assistance le délégué
de médiateur de la République Monsieur ABDILLAHI ALI WAISS.
Le choix de
délégué régional du médiateur de
la République a été accueilli favorablement par
l'ensemble des participants notamment les sages, les membres du conseil
régional, les oulémas et les représentantes des
femmes du District d'Ali-Sabieh. Ils ont promis de collaborer avec lui
et de lui apporté tout leur soutien.
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30/11
EU may ban aid to states
that allow female circumcision
THE GUARDIAN
Andrew Osborn in Brussels
and Sarah Boseley,
health correspondent
Thursday November 30, 2000
Third world
countries that refuse to ban the controversial practice of female genital
mutilation could be stripped of their right to receive European Union
development aid, an EU commissioner warned yesterday as campaigners
from Africa lobbied in Brussels.
In an impassioned
speech before the European parliament, Anna Diamantopoulou, the EU's
Greek commissioner for employment and social affairs, condemned the
procedure as an appalling violation of fundamental human rights.
As many as 2m
girls are considered to be at risk of genital mutilation every year.
The painful operation sees all or part of the clitoris and other genitalia
removed, without anaesthetic and in conditions that are usually unsanitary.
Death, disability and sterility can be the result.
Female circumcision
is practised in 28 African countries. In Somalia, it is done to 98%
of women. Sudan, Djibouti, parts of the Arabian peninsula, and Democratic
Republic of Congo, are among the places named in UN studies as practising
ritual mutilation.
The EU and the
United Nations estimate that some 135m women have been circumcised.
UN experts believe
that the practice is gradually being rolled back through legal action.
Last year Senegal outlawed it, and the year before, Tanzania, Ivory
oast and Togo. Among other recent reformers are Ghana, Burkina Faso
and Egypt.
"It is
high time that member states, and indeed the EU as a whole, addressed
the issue, " Ms Diamantopoulou told the parliamentary hearing in
Brussels.
Some MEPs want
EU states to recognises the threat of female circumcision as a reason
for granting refugee status.
In a speech
that will enrage proponents who argue that their cultural traditions
require control of female sexuality and keeping girls virginal until
marriage, the
commissioner also called on EU member states to outlaw the procedure
among African immigrant communities.
In Europe, laws
banning female genital mutilation exist only in Britain, Norway and
Sweden, Ms Diamantopoulou said. Britain, she noted, is the EU country
with the highest number of female immigrants from cultures that practise
circumcision - 300, 000.
But it is her
suggestion that EU development aid be linked to stamping out female
circumcision in Africa which is likely to cause controversy. "We
may consider making aid to recipient countries contingent on their commitment
to
fight the practice of female genital mutilation via legislation and
education, " she said.
Sensitive to
accusations of western interference, she went out of her way to justify
her position.
"Europe
is not in the business of preaching and imposing its culture on other
countries and nations.
However, Europe must be very clear in defending its values which are
built around justice, equality of the sexes and human rights, "
she said.
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L'ARDH a formulé des questions complémentaires
à son aimable informateur avant de publier cet article :
Peut-on attribuer la responsabilité de cet état
de fait à Djibouti, comme dans d'autres pays, à M. Guelleh
? Certes, il s'agit des D. H. et de ceux de la femme en l'occurence,
mais avons-nous le droit en tant qu'Association de nous immiscer dans
les fondements de la culture du pays ? Qu'en pensez-vous ?
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Réponse
de notre interlocuteur :
La
responsabilité première ne saurait éventuellement
être attribuée a Guelleh. Elle est, disons pour schématiser,
de nature culturelle. Mais la responsabilité d'un gouvernement
sur ses sujets sociaux est double a mon avis
- informer au maximum : c'est le rôle du planning familial. Dans
ce cas de figure, dire que cette pratique n'a aucun fondement religieux.
Des pays comme l'Égypte le font systématiquement. Donner
effectivement le libre choix aux gens mais un choix éclairé
à partir d'une information claire.
-
construire des structures qui permettent de procéder a cet acte
dans le cas ou les femmes et leurs familles voudraient le faire quand
même.
Or
Guelleh ne fait ni l'un ni l'autre. La fondation Union Nationale des
Femmes de Djibouti (UNDP) se contente d'encaisser les fonds internationaux
destinés à cette cause pour les détourner a des
fins autres. Toutes les femmes des dignitaires djiboutiens se promènent
en grosses cylindrées parce qu'elles sont membres de droit (presque)
de cette fondation UNDP. Pendant ce temps, les femmes se font mutiler
dans l'ignorance et dans l'insalubrité.
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La
Somalie est administrée à partir d'un hôtel . . .
et les trafiquants sont prospères !
Governing Somalia
from a hotel
By East Africa
correspondent
Cathy Jenkins in Mogadishu
Nearly two months
after Somalia got its first president and parliament in nearly a decade,
the country's new government is having to operate from a hotel in the
capital, Mogadishu.
The country's
new MPs are living and working from the hotel, both for their own security
and because the civil war has left no government building intact.
Somalia's new
civilian leaders have been lobbying regional and Middle Eastern leaders
hard for financial support.
At the moment,
Somalia's influential business community is the government's main financial
backer.
Tax-free
prosperity
Traders say
that despite the prospect of taxes and duty, they welcome the new
administration.
They carry boxes
of batteries, yellow cooking-oil containers and sacks of flour
which have been offloaded from cargo ships moored just offshore and
brought to the
beach in small barges.
This is a natural
port and the entry-point for thousands of tons of goods which will soon
be on sale in Mogadishu's markets and far beyond.
It is also one
huge duty-free zone.
The business
community, which has thrived during a decade of civil war, pays no
taxes here.
But with the
formation of a government in Somalia this should change.
It is early
days yet, but Somalia's new civilian leaders will be expecting to raise
money as other governments do, from taxes and duty.
Port
idle
Unusually, the
prospect of the taxman arriving does not seem to bother Mogadishu's
traders.
They say they
would rather pay taxes than spend a hefty sum, as they do now, on the
militiamen who provide the security for their goods.
One businessman
who imports flour for his pasta factory in Mogadishu said he counts
on 10% of the flour being damaged by the time it is carried up the beach
at the natural port.
For the time
being, there seems little prospect of Mogadishu's official port reopening.
That lies idle
under the control of a warlord who has not yet been convinced of the
advantages of a civilian government.
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BRUITS
ET RUMEURS
Un
afflux de djiboutien proche du régime au Quartier des Neiges
à Montréal. Est-ce le début de la fin du régime
?
Ici
au quartier Cotes des Neiges de Montreal, des dizaines de membres
de familles de dignitaires djiboutiens affluent pour venir se refugier
au Canada. Est-ce le debut de la fin ?
Il semble que les greves ont fait peur, au moins a un certain moment,
au gouvernement Guelleh.
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3/12
LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L. D. D. H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q. V. BOULEVARD DE GAULLE
DOM TEL/FAX: (253) 35 80 07
BUR TEL/FAX :(253) 35 78 04
B. P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@yahoo. fr
http://www. liberte-aref. com/francais/lddh. htm
Communiqué
de Presse n°25/LDDH/00
du 03 décembre 2000.
Des
coupe-coupes (Sabres tranchants) parmi des vivres distribuées
par le Croissant Rouge aux possesseurs de voiture de forte cylindrée
?
Le 2
décembre 2000, le Croissant Rouge Djiboutien à partir
de son antenne basée à Bal Bala à proximité
de la station Total avait commencé à distribuer des
vivres à des personnes possédant des véhicules
de grosses cylindrées.
Très
vite une rumeur s'est propagée dans Bal Bala, qu'une distribution
de vivres s'effectuait, provoquant ainsi un attroupement de plusieurs
centaine de personnes. Enervées, et qui rapidement, face au
refus de la distribution qui était pourtant octroyée
à certaines personnes véhiculées, un débordement
à eu lieu et la foule s'est servie elle - même avec tous
les dégâts qui ont suivi.
Mais
le fait inattendu et inextricable serait la cache d'un lot important
de coupe-coupe (sabre, d'une longueur d'un bras, au tranchant de rasoir)
parmi les lots stockés des denrées alimentaires servant
à secourir les sinistrés et les nécessiteux.
D'emblée
un certain nombre de question surgissent :
1) Comment
et pourquoi ces armes blanches dangereuses étaient stockées
avec les denrées de secours de première nécessités
destinées uniquement au sinistrés ?
2) D'oû
proviennent et à qui étaient destinés ces coupe-coupe
?
3) Est ce
que la Croix Rouge homologue du Croissant Rouge était au parfum
?
Dans le cadre
de la prévention des conflits internes, la Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) très soucieuse, dans ce cas précis,
exige qu'une enquête rapide soit déclenchée avec
beaucoup de discrétion et de persuasion en évitant surtout
de provoquer une opération des forces de répression
avec tous les risques, que ceux - là comportent, notamment
celui de tomber dans le cycle infernal de la répression - violence.
La Ligue Djiboutienne
reste en alerte et demande expressément au peuple djiboutien
de faire preuve d'une forte modération et d'une bonne compréhension
pour que la Paix et la sécurité règnent dans
notre pays et de déjouer toutes les tentatives de bain de sang.
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Sommaire --------------------------------------------------------
2/12 LIGUE DJIBOUTIENNE
DES DROITS HUMAINS
L. D. D. H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q. V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (fax) : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B. P. : 74 -DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddl@intnet. dj
http://www. liberte-aref. com/francais/lddh. htm
Réf.
: LI n°47/LDDH/2000
Djibouti,
le 2 décembre 2000
Objet :
Demande d'autorisation pour la réalisation de SKETCHES
et des chansons pour accompagner les processus pour la Paix.
A
Monsieur le Ministre de l'Intérieur
et de la Décentralisation
Monsieur le Ministre,
J'avais agréablement apprécié vos propos lors
de ma première et dernière visite dans votre bureau
et je vous l'ai écrit dans ma lettre n°29 du 26 août
2000. Cette lettre ainsi que la lettre au Commissaire de la République
n°20 du 18 juillet 2000 sont reproduits intégralement,
ci-après.
Donc, à
l'issue de ce premier contact, j'avais cru comprendre que vous étiez
disposé à nous accorder votre accord pour la réalisation
du théâtre de rue en vue d'accompagner par des sketches
et des chansons, la Paix que la Ligue Djiboutienne des Droits Humains
avait tant souhaité, tant exigé par des Appels à
la Paix. Appels que nous avons lancé d'une manière continue
et répétitive.
D'accompagner
par la Formation, par des prises de conscience, les valeurs de la
Paix à travers des Sketches et des chansons dans nos deux langues
maternelles, d'accompagner la volonté de la Paix que vous avez,
vous Monsieur le Ministre, entamée avec le Président
Ahmed Dini par le biais des Commissions Techniques Frud - Gouvernement.
Effectivement,
j'avais cru comprendre que vous étiez disposé à
nous accorder votre accord en chargeant devant moi, votre Secrétaire
Général M. Hassan Omar de vite régulariser cette
situation.
Cela fait
maintenant 3 mois et des poussières, que je grimpe les escaliers
de votre Ministère, pour me pointer au moins trois fois par
semaine dans le bureau du Secrétaire Général.
Mais actuellement,
j'ai l'impression d'avoir été berné et que ces
aller et retour avaient, peut être, des objectifs que je n'arrive
pas, jusqu'à présent, à expliquer, dont je n'arrive
pas à saisir les véritables intentions, le résultat
escompté. J'ose espérer me tromper sur ces simples impressions.
Il est clair
que Monsieur le Secrétaire Général du Ministère
de l'Intérieur a été toujours courtois, toujours
très amical. Il lui est même arrivé à me
confier les clefs de son bureau pour l'attendre, alors qu'il se rendait
à une réunion, ce qui m'a vachement réconforté.
Toutefois,
Monsieur le Ministre, je constate depuis un certain temps l'absence
de votre Secrétaire Général et le net refus (jeudi
dernier) de votre Secrétariat particulier d'obtenir un rendez-vous
pour vous voir, afin d'être fixé sur la possibilité
à réaliser des Sketches et des chansons pour accompagner
les processus vers la Paix dans le cadre du théâtre de
la rue, sur la possibilité de concrétiser ce projet
de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains et dont le financement
a été retenu par l'Institut Republican International
(IRI) de Washington.
Je vous serais
reconnaissant, et sais que vous ne faillez jamais, que très
rapidement vous m'indiquerez la suite que vous comptez réserver
à cette demande d'autorisation, que nous renouvelons encore,
par écrit.
Avec mes sentiments déférents
Nota Bene
Je
tiens, Monsieur le Ministre, à vous témoigner mon intérêt
à votre intervention en faveur de la Justice et du Droit Coutumiers,
lors des travaux à l'Atelier A des Etats Généraux
de la Justice du 11 au 15 novembre 2000. Travaux pour lesquels les
membres de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains n'avaient pas
ménagé leur efforts en apportant leur contribution constructive,
d'ailleurs très applaudie par les participants
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COPIE
1
LI n°29 du 26 août 2000.
Monsieur le Ministre,
C'était un honneur pour moi de vous avoir rendu visite dans
votre bureau et je tiens à vous témoigner mes remerciements.
J'ai agréablement
apprécié votre style direct ainsi que les conseils que
vous m'avez suggérés.
C'est dans
cet esprit, qu'il me paraît nécessaire de vous confirmer
par écrit les propos que j'avais tenu en présence du
Secrétaire Général de votre Ministère
dans votre bureau le jeudi 24 août 2000.
Juste après
les dernières élections présidentielles, j'ai
décidé pour des raisons de convictions personnelles
de consacrer et d'orienter mes activités vers les domaines
de l'humanitaire.
C'est ainsi
que le 4 mai 1999 nous avons créé la Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) et en présence d'un huissier nous
avons dressé un procès-verbal contenant les noms des
membres du Conseil d'Administration.
Dès
le lendemain de mon élection à la Présidence
de la LDDH, j'ai remis une lettre de démission le 5 mai 1999
au Président du Groupe pour la Démocratie et la République
(G. D. R. ) M. Moumin Bahdon Farah de toutes mes responsabilités
au
sein du G. D. R et immédiatement après au Président
de l'Opposition Djiboutienne Unifiée (O. D. U) M Moussa Ahmed
Idriss de toutes mes responsabilités au sein de l'O. D. U.
En effet,
je considère qu'il y a incompétence entre mes responsabilités
en tant que Président de la LDDH et mes responsabilités
au sein d'un Parti (qu'il soit de l'Opposition ou non) et ceci par
principe et par souci du respect de l'éthique.
Actuellement
grâce à cette indépendance acquise dès
le début, il m'est plus facile de travailler librement pour
le respect des droits fondamentaux, notamment les droits de l'Opposition.
C'est dans
ce cadre que nous défendrons par tous les moyens possibles,
tous les citoyens victimes de l'injustice.
Nous ne
manquerons pas de participer à la formation, à l'information
et de soutenir toutes les actions positives du gouvernement en faveur
d'un Etat de Droit et d'une réelle Démocratie avec une
Justice totalement indépendante. Voilà grosso-modo notre
ligne de conduite.
Depuis
le 4 juin 1999, nos relations avec le Ministère de la Justice
chargé des Droits de l'Homme sont régulières
et étroites. Nous les tenons régulièrement informés
de nos activités et sommes toujours à leur disposition.
Nous sommes persuadés et (nous préparons des dossiers
dans ce sens), que notre participation prochaine aux travaux des Etats
Généraux de la Justice sera couronnée de propositions
positives et actuelles.
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains avait, dès le mois d'août
1999, lancé des Appels pressants pour la Paix et l'ouverture
des négociations afin de mettre fin à cette guerre fratricide.
Notre dernier Appel a été émis le 7 janvier 2000.
Le 7 février 2000, soit un mois après, l'Accord Cadre
entre le Gouvernement et le Frud a été signé.
Afin de
mieux accompagner les négociations pour que la Paix soit juste,
globale et définitive, nous avons décidé de participer
activement par le biais de la formation et l'éducation pour
une culture de la Paix.
Grâce
à l'International Republican Institute (IRI) nous avons pu
obtenir un soutien moral, technique et financier et nous avons pu
programmer un projet du " théâtre de la rue "
sur la culture de la Paix.
Ce "
théâtre de la rue " ne peut que renforcer les négociations
pour la Paix co-présidées par le Ministre de l'Intérieur
M. Abdallah A. Miguil et le Président du Frud M. Ahmed Dini.
Afin d'éviter
toutes suspicions nous avions confié la composition de ce "
théâtre de la rue " à des acteurs-compositeurs
proches du gouvernement et qui paraissent régulièrement
à la télévision, au lieu par exemple, d'un acteur-compositeur
proche de l'Opposition, qui aurait pu avoir le marché de cette
composition du fait de sa popularité.
Monsieur
le Ministre, nous profitons de cette occasion pour vous demander de
bien vouloir donner votre aval à la demande d'autorisation
que nous avons adressée au Commissaire de la République
le 18 juillet 2000 , afin de nous permettre de réaliser dans
les meilleures délais la première représentation,
car l'accompagnement pour la Paix nécessite une longue formation,
et doit en principe épauler la réalisation concrète
des accords que vous allez bientôt signer.
Quant au
problème du récépissé, il est à
souligner que lors de la déclaration officielle de création
de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) le 9 mai 1999,
les imprimés servant de récépissé étaient
épuisés et le Ministère de l'Intérieur
était dans l'impossibilité de nous le fournir.
Tout en
vous remerciant, encore une fois, de votre compréhension, je
vous prie d'agréer, Monsieur Ministre, l'expression de ma haute
considération ".
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COPIE
2
LI n°20
du 18 juillet 2000.
" Monsieur
le Commissaire de la République,
Dans le cadre de l'accompagnement de l'important processus en cours,
à savoir :
La Paix,
la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), avait décidé
d'étudier avec le soutien de International Republican Institute
(IRI) aux Etats-Unis, les possibilités à réaliser
des sketches à travers le " Théâtre de la
rue ", afin de sensibiliser dans un premier stade les populations
de la capitale de la nécessité urgente à comprendre
à suivre la Paix et les amener à comprendre par une
formation à travers le théâtre que la Paix commence
par le foyer, que la Paix est essentiellement basée sur le
respect d'Autrui.
Monsieur
le Commissaire de la République, ceci représente grosso-modo
l'ambition même de ce théâtre de la rue, et notre
souhait et celui de continuer à développer cette méthode
de communication dans l'unique but de participer activement à
la formation dans le domaine de la promotion des Droits de l'Homme.
C'est dans
cet esprit, que nous vous demandons de bien vouloir accorder votre
autorisation pour la réalisation des sketches à travers
le théâtre de la rue. La première représentation
sera programmée pour le début du mois prochain. Nous
sommes à votre entière disposition pour que ces réalisations
théâtrales soient un réel succès.
Nous tenons
à vous témoigner par écrit, notre agréable
satisfaction aux déroulements des festivités populaires
que vous avez organisé à l'occasion de la fête
du 27 Juin.
Dans l'attente
d'une réponse, je vous prie de croire, Monsieur le
Commissaire de la République à l'expression de mes sentiments
déférents ".
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6/12
Le représentant du PRD à l'étranger condamne
la distribution de coupe-coupes aux fonctionnaires de haut niveau.
Récit d'un assassinat commandité par GUELLEH. Des espions
à la solde de GUELLEH sont infiltrés dans les différentes
couches sociales.
Je
voudrais faire savoir à nos fidéles lecteurs que le
PRD condamne énergiquement ses distributions de coupes coupes.
Nous ne voulons pas sombrer le même chaos que la somali voisine
est en train de subir .
Bien
sûr que Guelleh est un hommes qui veut allumer la flamme de
la guerre et c'est pour cela que lors de la campagne électorale
, nous avons averti le peuple que si jamais ils élisaient Omar
Guelleh, le pays deviendrait la nouvelle palestine de l'afrique (propos
de notre Président M DAF).
Bien
sur les familles de ceux qui supportent Guelleh se sont enfuis au
Canada (cela ne m'étonne guére) sous le faux prétexte
qu'ils auraient été persécutés par le
régime. Je me suis informé auprés de certains
amis qui sont au Canada et ils m'ont tous confirmé la venue
de ces gens. Nous alertons M Ali Dahan qui se trouve à Québec
afin qu'il puisse suivre ce dossier de trés prés .
Les
responsables de la torture à Djibouti ont tenté d'émigrer
au Canada. La majorité sont réfugiés aux USA.
Dans
le passé, des familles de dignitaires se sont rendus au canada
sous le faux
prétexte qu'ils appartenaient au PRD. Mais l'immigration canadienne
était en
constante relation avec notre président M DAF. Des centaines
de demandes ont
été rejétées comme celle de la fille du
soi disant général Zakaria, de la
fille du colonel Omar Bouh, du tortionaire de Ali Coubba, le célébre
aspirant
Haroun.
Tous
ces gens ont été renvoyés au états-unis
ou ils vivent actuellement sous de fausses identités. Mais
un nos militants aux Etats-Unis suit leurs dossiers de trés
prés. Il faut savoir qu'ils sont installés soit à
Denver, à Atlanta ou dans le Minesota où l'on retrouve
ces djiboutiens. L'Angleterre n'est pas en reste car beaucoup de djiboutiens
y sont aussi istallés (des familles entiéres qui ont
fui le tribalisme à Djibouti).
Des
espions sont infiltrés dans les couches sociales et ils informent
GUELLEH
Je
tiens à avertir nos fréres et mes soeurs que le régime
a placé dans chaque communauté ses espions pour l'informer
régulièrement du nom des gens
qui critiquent le plus le régime. Les femmes sont les plus
souvents citées ont
raison des relations amicales qu'elles entretiennent avec la vieille
Kadra
Haid (femme du dictacteur ou kabyio).
Guelleh
a commandité l'assassinat de son 'ami' Abdillahi et il a fait
torurer et condamner deux pauvres innocents
Guelleh
est un homme dangereux qui va même jusqu'à supprimer
ses amis s'ils ne lui obéissent pas. Il a, dans le passé;
tué un de ses fidéles lieutenants le regretté
Abdillahi (commissaire de police et en même temps membre de
la SDS). Ce dernier avait surpris, dans son bureau, Guellleh en train
de donner des instructions à une autre personne pour organiser
un assassinat.
Cette
affaire avait éclaté en 1993, lorsque Guelleh avait
donné l'ordre à Abdillahi d'aller tuer son cousin parce
qu'il l'aurait menacé lui, Guelleh. . Abdillahi a refusé
d'éxécuter cet ordre puisqu'il s'agissait de son propore
cousin .
En
échange de ce meutre, Guelleh aurait promis à Abdillahi
beaucoup de récompenses jusqu'à le nommer ministre dans
le prochain remaniement en remplacement d'un ministre de cette époque
Mohamed Said Saleh (Santé publique).
Face
à l'entêtement de ce dernier, Guelleh décida de
lui tendre une embuscade. Un soir alors qu'Abdillahi sortait de son
kattage, deux voitures l'ont poursuivi, puis d'autres l'attendaient
tout prés de la sortie du quartier de Jemel (Ambouli 2). Ils
l'ont arrpeté sur la route du cimentiére d'Ambouli et
là , il a compris que "son ami" Guelleh lui avait
tendu un guet-apens. Vers 23 heures , il reçut cinq balles
. Il eut le temps de reconnaîte ses meurtriers un par un (des
arabes d'ambouli abrutis par la consommation du khat).
Aprés
leurs besognes, les meurtriers se disperserent dans la nature. Mais
Abdillahi, qui n'était pas mort sur le coup, eut le temps et
la force suffisante pour aller à la brigade de gendarmerie
section de la brigade 6 et 7. Allah (sawt) l'aida dans sa tentative
et il put raconter l'histoire à sa soeur qui avait été
appellée de toute urgence. Il eut le temps de dire le nom de
ses meurtiers à sa soeur. Il divulga que le coupable véritable
était Ismail Omar .
Allah
(SAWT) lui donna encore un peu de temps pour qu'il désigne
son assassin. Ce crime est jusqu'a maintenant resté impuni.
Pour maquiller la vérité , deux jeunes qui n'étaient
même pas au courant des faits , ont été reconnus
coupables (aveux arrachés sous la torture). Leurs photos ont
été publiées dans La Nation et ils portaient
des traces de coups. . . . horrible à voir . )
Ils
ont été torturés à la villa Christophe
sous les ordres du Sous-Officier Naguib , Tané , Iftin (père
du capitaine Iftin qui étai garde du corps de Gouled).
Voila
cher djiboutien , le portrait de l'homme qui vous dirige. N'imaginez
pas qu'il va sauver notre pays du marasme économique auquel
il est confronté. C'est pour cela que ALLAH(sawt) ne fera pas
progresser le pays tant et aussi longtemps que les crimes de Guelleh
resteront impunis. La thése dévellopée par Guelleh
est que tout personne qui effectue pour son compte et sur ses ordre
un sal travail, mérite soit une
récompense soit un billet pour un autre pays où il ne
parlera pas .
C'est
sur ces révélations que je vous quitte et que je demande
aux djiboutiens de
bien réfléchir sur Guelleh et sur ces proches, qui sont
des criminels et qui sont incapables de nous faire retrouver la prospérité.
représentant du PRD à l'étranger.
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7/12
TENTATIVE
DE COUP D'ETAT A DJIBOUTI ?
Le
général Yacin Yabieh a été limogé
lundi par M Guelleh. Le décret a été rendu public
mercredi 6 décembre. Aussitôt la Police SDS (fortement
armée) aurait encerclé le Palais Présidentiel,
pris le contrôle de la RTD et fait face aux militaires de la caserne
Cheik Omar où sont entreposés les blindés de l'Armée
Nationale.
Toutes
les liaisons téléphoniques avec Djibouti ont été
interrompues vers 15 heures. Ce soir RFI a annoncé que le système
Guelleh aurait repris le contrôle de la situation et que le Ministre
de l'Intérieur se serait exprimé sur les ondes nationales
pour dire que les événnements étaient réglés.
A 21 h 00 (TU), selon une déclaration de Kofi
Annan, secrétaire général de l'ONU, le Général
Yacin YABEH aurait été arrêté par l'Armée
djiboutienne.
Cela
fait plusieurs jours que nous alertons l'opinion et les autorités
sur la situation qui nous semblait explosive à Djibouti.
Nous
publions les différents communiqués reçus dans
la journée.
___________________________________________
jeudi
7 décembre 2000, 17h21
Bras de fer entre le chef de la police limogé
et le président djiboutien
DJIBOUTI, 7 déc (AFP) - Des policiers djiboutiens protestant
contre la mise à l'écart de leur chef par le président
Ismaïl Omar Guelleh se sont déployés pendant quelques
heures dans les centres névralgiques de Djibouti-ville jeudi,
avant de se retirer après des échanges de coups de feu
avec l'armée.
Policiers fidèles
au général Yacin Yabeh Galab, chef d'état-major
de la police nationale, dont la mise à l'écart a été
annoncée jeudi, et militaires ont échangé des tirs
nourris autour de la caserne centrale de la police en fin d'après-midi,
a constaté un correspondant de l'AFP. Aucun bilan n'était
disponible.
Le ministre de
l'Intérieur Abdallah Abdillahi Miguil est ensuite intervenu sur
les ondes de la Radio Télévision de Djibouti (RTD) pour
annoncer le retour au calme.
L'épreuve
de force a débuté lors de la parution, jeudi matin, d'un
décret du président Guelleh mettant à l'écart
le général Galab et son remplacement à la tête
de la police par son adjoint le colonel Ali Hassan Omar.
Des policiers
en armes se sont dirigées vers les centres névralgiques
de la capitale et se sont massivement déployés dans le
centre-ville.
Les protestataires
ont isolé le palais présidentiel gardé par des
gendarmes, pris le contrôle de la radio-télévision
nationale, du centre international de télécommunications
et de la banque nationale de Djibouti et se sont positionnés
près de la résidence du président à Haramousse,
aux principaux carrefours de la ville et à proximité d'un
camp de l'armée.
Des unités
de gendarmerie gardaient le palais présidentiel et assuraient
la sécurité et la surveillance du port.
Dans l'après-midi,
les communications téléphoniques ont été
interrompues dans la ville.
La radio-télévision
est restée muette à l'heure de reprise de ses programmes,
à 16h00 (13h00 GMT).
La déclaration
du ministre de l'Intérieur a marqué la reprise des programmes.
Le ministre a
remercié les forces de police et l'armée qui sont restées
"fidèles au chef de l'Etat et aux institutions de la République"
et la population, qui a selon lui fait preuve de "patriotisme et
de nationalisme".
La déclaration
de ministre de l'Intérieur a été suivie par celle
en arabe du ministre de la Culture et de la Communications Rifki Abdelkader
Bamakhrama qui a également confirmé la fin des troubles.
Le général
Yacin Yabeh Galab était jusque là considéré
comme un proche et un fidèle allié du chef de l'état
Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis 18 mois.
Les deux hommes,
"qui ont grandi ensemble et évolué côte à
côte depuis l'indépendance" selon un opposant, avaient
travaillé ensemble au sein du corps de la police durant la période
de l'autonomie interne post-indépendance de la République
de Djibouti.
Des divergences
ont surgi récemment entre les deux hommes sur des problèmes
de sécurité et de maintien de l'ordre, exacerbés
par des arriérés de salaires et des manifestations incessantes
d'élèves et d'enseignants.
Le général
Yacin Yabeh Galab était à la tête des forces de
police depuis l'indépendance de la République de Djibouti
en juillet 1977.
___________________________________________________
jeudi
7 décembre 2000, 19h40
Djibouti: L'armée mate un mouvement
de colère de policiers
PARIS/DJIBOUTI (Reuters) - L'armée est intervenue à Djibouti
pour mater des policiers en armes qui encerclaient la présidence
et occupaient les locaux de la radio et de la télévision
d'Etat, a-t-on appris de source militaire française informée.
Les policiers
ont abandonné leurs positions à la suite de l'intervention
du bataillon blindé de l'armée djiboutienne, précise-t-on
de même source.
"L'armée
a sorti quelques chars et il y a eu quelques coups de feu mais à
notre connaissance, il n'y a pas eu de blessés ni de morts. La
situation est naturellement tendue mais nous ne pensons pas que les
choses vont s'aggraver", a déclaré cet officier français.
"Il n'est
même pas certain que ces policiers envisageaient de prendre le
pouvoir", a-t-il ajouté.
De sources proches
de la présidence djiboutienne, on avait indiqué dans la
journée que le président Ismaïl Omar Guellah avait
limogé quelques heures plus tôt le directeur de la police,
Yacine Galab, provoquant une dispute entre les deux hommes.
Des dizaines
de policiers ont ensuite bouclé tous les accès à
la présidence djiboutienne, où ils ont fait face aux gendarmes
chargés de la sécurité du bâtiment.
Pendant ce temps,
leurs collègues prenaient possession des locaux de la radio et
de la télévision d'Etat, interrompant les programmes.
Mais, selon l'officier
français contacté à Paris, les autorités
ont repris le contrôle de ces médias.
"Il semble
qu'il s'agissait d'un mouvement de mauvais humeur de la police lié
au limogeage de leur patron. Il est également possible que des
rivalités de clan aient eu un rôle", a-t-il dit.
"En tout
cas, dès que les chef des forces armées, le colonel Fathi,
a démontré sa loyauté à l'égard du
président, il était évident que le mouvement était
condamné", a-t-il ajouté.
Les troupes françaises
stationnées à Djibouti, qui abrite la plus importante
base militaire française sur le continent africain, sont restées
confinées en état d'alerte et n'ont pas été
mêlées à ces incidents.
___________________________________________________
jeudi
7 décembre 2000, 21h24
Coup d'Etat raté à Djibouti
ADDIS ABEBA, Ethiopie (AP) -- Le chef de la police de Djibouti, en Afrique
orientale, a été arrêté après avoir
tenté un coup d'Etat contre le président Ismael Omar Guelleh,
a annoncé jeudi à Addis Abeba le secrétaire général
des Nations unies Kofi Annan.
''J'ai eu la surprise d'apprendre qu'il y a eu une tentative de coup
d'Etat à Djibouti (. . . ) Je suis très heureux que la situation
soit revenue à la normale'', a commenté M. Annan.
L'auteur du coup
d'Etat, Yasin Yabeh, le chef de la police, à la tête de
3. 000 hommes, ''a perdu son travail et la tête'', selon M. Annan.
Selon des membres de la délégation du secrétaire
général, le président Guelleh s'est enfermé
dans sa résidence jusqu'à ce que le gouvernement rétablisse
l'ordre. Quelque 2. 500 soldats français sont stationnés
à Djibouti. AP
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages déjà "élus" :
(Les liens directs, avec les articles
parus à l'époque, sont désormais opérationnels)
LA
LIBERTE N° 17 - Mme LEILA, juge
d'instruction
LA LIBERTE N° 19 - Omar
FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTE N° 29 - Le général
Yacin YABEH,
LA LIBERTE N° 32 - Le
directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTE N° 33 - Ali
Mohamed ABDOU, procureur général
LA LIBERTE N° 35 - Mme
Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée conjointement
avec M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTE N° 36 - M
Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement
avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général
de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4 - Lieutenant
GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 - Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 - M
Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances.
LA LIBERTE N° 23 - M
Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances (2ème
nomination)
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Les
principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti
Maintenant
que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement
rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des
victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture,
nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires
qui ont été le plus souvent cités par les victimes.
Parmi
les
tortionnaires les plus cités
- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Lieutenant
Ladieh
-
Capitaine Zakaria Hassan
- Lieutenant
Mohamed Adoyta
- L'aspirant
Haroun
- Le
sous-officier Naguib
- L'adjudant
Tane
- Kalifa
- Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits des
victimes
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Djibouti
aux bords de l'explosion,
par Roger-Vincent Calatayud, Président de l'A. F. A. D. D.
6/12
: CHRONIQUE
DJIBOUTIENNE
D'UN MASSACRE ANNONCE
Après toutes les mises en garde lancées à la communauté
internationale et à la France en particulier sur la situation
explosive que connaît depuis de nombreuses années la République
de Djibouti, un appel d'urgence est à présent nécessaire
pour alerter et réveiller les consciences politiques.
Ce qui se prépare
à Djibouti est l'aboutissement d'une longue politique dictatoriale
menée par une famille de chefs de guerre à la tête
de laquelle se trouve actuellement Ismaël Omar Guelleh (IOG), Président
autoproclamé de la République.
En effet, IOG
n'est plus Chef de l'Etat de Djibouti puisqu'il a choisi de se transformer
en chef de meute guerrière.
Spoliant le peuple
djiboutien, le parasitant comme une maladie mortelle, détournant
à son profit et au profit de son clan les aides humanitaires
internationales, IOG utilise tous les moyens pour se maintenir au pouvoir
malgré l'opposition majoritaire de la population.
L'appareil de
l'Etat est paralysé; les fonctionnaires ne sont plus payés;
le système de santé est enrayé; la justice est
déclarée hors la loi et les arrêts rendus par la
Cour Suprême ne sont plus exécutés sur ordre exprès
du Chef de l'Etat.
Retranché
dans son bunker et séparé du peuple qui le rejette, IOG
a mis en place, autour de lui, une garde prétorienne, une milice
constituée de membres de sa tribu qu'il approvisionne en armes
modernes et sophistiquées.
Cette milice,
véritable armée privée aux ordres du seul IOG,
a été instituée pour réprimer par la planification
de meurtres à grande échelle tout soulèvement populaire.
Un leitmotiv
circule à Djibouti depuis quelques semaines:
" Le pouvoir
sera Mamassan ( la tribu d'IOG ) ou il n'y aura pas d'Etat à
Djibouti ".
Cette tribu qui
est une sous fraction de la tribu Issa n'est pas très importante
puisqu'elle ne dépasse pas en République de Djibouti 12. 000
personnes sur les 650. 000 habitants que compte le pays.
Tous les postes
à responsabilité de l'Etat sont entre les mains de cette
tribu, secteurs privé ou public confondus.
L'ensemble des
djiboutiens soupçonnaient l'existence d'une milice à la
solde d'IOG mais la preuve a été mise au jour le 26 novembre
dernier, à la veille du ramadan.
Les habitants
de Balbala, quartier pauvre situé à la périphérie
de la capitale, souffrant de malnutrition et de maladies liées
à la famine, se sont révoltés et ont voulu pénétrer
dans un dispensaire où étaient stockées des denrées
alimentaires de première nécessité (riz, sucre,
huile, etc. ), dons provenant de la communauté internationale
destinées à soulager la misère des djiboutiens
déshérités qui constituent 85 % de la population.
Ces denrées
avaient été entreposées dans ce dépôt
sur ordre d'IOG pour être mis à la disposition exclusive
de sa tribu.
La population
a dû affronter une demi douzaine de gardiens appartenant à
la tribu d'IOG et, après avoir pénétré dans
les lieux, ont découvert dans deux pièces du dispensaire
cinq cents (500) machettes prêtes à servir.
Cette terrible
nouvelle s'est immédiatement répandue dans le pays.
Il semble hélas!
que l' " Histoire repasse les plats " puisque cette situation
avait été dénoncée vainement en 1993 au
Rwanda par la commission d'enquête internationale.
Depuis cette
découverte, chacun sait que IOG prépare un affrontement
criminel intercommunautaire.
Tout le monde
a peur à Djibouti à partir de ce jour-là et tous
les djiboutiens pensent sérieusement à s'armer.
Une pareille
situation serait fatale à ce pays.
D'après
certaines informations, la milice d'IOG disposerait au lieu-dit Damerjog,
à la frontière entre Djibouti et la Somalie, d'importantes
armes légères dont des kalachnikovs et des grenades offensives
entreposées dans des sites souterrains.
D'autre part,
d'après ces mêmes sources, IOG est en négociation
avec l'Afrique du Sud pour l'achat d'armes anti-émeute, ces terribles
armes dont se servait le régime de l'apartheid.
Parmi ces armes
il y aurait des chars légers à tourelle tournante et deux
hélicoptères.
Les dirigeants
de la milice d'IOG sont connus : M. Zakaria, Chef d'Etat-major de l'armée,
Mahdi Cheik Moussa, chef de la Gendarmerie, Hassan Madobeh, Chef des
Services Secrets, tous de la tribu d'IOG.
Le coordinateur
de cette milice destinée à massacrer le peuple de Djibouti
est M. Djama Ali Guelleh, l'inamovible directeur de l'Electricité
de Djibouti, cousin germain d'IOG.
La milice est
bien entretenue soit par les Etablissements Parapublics, tous dirigés
par des Mamassan, soit par les services administratifs à travers
des réseaux de sous-traitance, soit par les dons détournés
de la communauté internationale.
L'ensemble de la tribu d'IOG est à l'abri des besoins alors que
le peuple est frappé de plein fouet par une misère sans
nom.
L'engagement
d'IOG pour la Somalie découle de ses intérêts égoïstes
: il veut s'entourer d'amis sûrs en Somalie pour pouvoir rester
indéfiniment au pouvoir à Djibouti au besoin avec leur
aide.
Il n'y a plus de chef d'Etat à
Djibouti mais une force néfaste de mort et de massacre.
Après
le scandale des enfants de Gabode et de leurs tortures, le massacre
annoncé de tout un peuple.
Chacun
à présent le sait.
le 6 décembre 2000
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LA
VOIX AU CHAPITRE :
PAR AÏNACHÉ Le 06. 12. 00
PARLEZ DE MOI, IL N'Y A QUE CA QUI M'INTERESSE.
La permanence
sur les ondes Audiovisuelle, le tapissage du portait du Président
sur pratiquement chaque page de « son journal » La Nation,
frise la mégalomane d'une autre époque.
L'exigence permanente
de faire sa louange dans les médias Djiboutienne, l'achat d'espace
publicitaire à Paris-Match, traduit la devise que l'on prête,
non sans raison, au Président Djiboutien : -PARLEZ DE MOI, IL
N'Y A QUE CA QUI M'INTERESSE.
Il faut tout
de suite ajouter : Parlez de moi en bien, bien sûr. Malheur à
ceux qui risquent une petite audace, de s'écarter ne serait ce
que légèrement de la devise
Présidentielle.
Pour le peu des
lecteurs qui se hasardent à lire « son journal »
La Nation, ou qui dérape sur « ses » ondes de la
RTD, ils ont droit à des longues heures de la présence
en boucle du Président sur la chaîne, et de son portrait
à chaque page de la Nation.
Faire japper
des louanges Présidentielles, au demeurant non justifié,
en discontinue par les agents des médias, quasi quotidiennement,
tourne à la farce.
Heureusement,
les Djiboutiens ont très vite fait la part des choses. Ils se
sont tournés vers d'autres médias : Radios, Télévisions,
et journaux étrangers.
Les Djiboutiens
privilégient l'écoute de la BBC, RFI en radio, TV5, CFI,
EURONEWS en télévision etc. . . . Le pouvoir, conscient de
l'impact de ces médias, essaye régulièrement de
faire chantage sur eux.
Les médias
internationaux sont devenus pour le pouvoir Djiboutien, depuis bien
longtemps, le caillou dans la chaussure.
Il est bien établi,
que les Djiboutiens sont des grands consommateurs de l'info. Ils sont
incollables sur ce qui se passent à travers le monde, sauf bien
sûr, chez eux.
Les plus avertis
trouvent les informations de leurs propres pays, souvent grâces
aux médias étrangers. Cherchez l'erreur !
A ce propos,
il serait utile de rappeler ici, le proverbe Somali :
-I ARKAY, I QARIAYA
AYEY KO DAMBEESAA.
Littéralement
: -REGARDEZ-MOI, FINI PAR DEVENIR, CACHEZ-MOI.
Il n'est pas
inutile de rappeler, de temps en temps, la sagesse populaire.
A bon entendeur
!!!
ATTENTION
DANGER
Dans le même
ordre d'idée, dans les années 70 à 80, une histoire
qu'un ami Tunisien m'a racontée sur la permanence du chef d'état,
dans les médias, va dans ce sens.
Je vous la restitue
comme elle m'a été racontée par cet ami Tunisien,
au cours d'un séjour dans son beau pays. (L'autre pays avec qui
nous partageons la triste
performance de la violation des Droits de l'Homme). : -Un homme allait
au kiosque des journaux tous les matins pour acheter son quotidien.
Apercevant la Une des journaux, il faisait invariablement demi-tour
sans rien acheter, affichant un air consterné.
Le vendeur observant
ce manège quotidien, intrigué par l'attitude de cet homme
au demeurant respectable, a voulu comprendre les raisons.
Un matin il
se décide à lui poser la question. Il lui demande : «
pourquoi, venez-vous tous les matins regarder les journaux et faire
demi-tour sans rien acheter » ?
La réponse
fut net et sans appel. - « La nouvelle que j'attends depuis longtemps
se
trouve à la première page ».
Le vendeur interloqué,
examine attentivement les journaux nationaux. Oh ! surprise, il constate,
sans difficulté que la première chose qui saute aux yeux,
commune à la Une de tous les journaux, est la même photo
du Président Bourguiba jeune suivie de la pensé du Combattant
Suprême ! - Phrase extraite de l'un de ses discours d'antan. Comme
il en est de même tous les soirs, après le Journal à
la télévision nationale Tunisienne. La diffusion d'un
petit film avec le mot du Président.
Sans chercher
une quelconque ressemblance, il faut être conscient que le danger
du culte de la personnalité est bel et bien amorcé dans
nos médias. Attention danger.
Ce qui était
insupportable dans les années 70 à 80 l'est encore plus
de notre temps ou le moyen de communication et le sens critique sont
heureusement très développés.
D'ailleurs, les
Djiboutiens l'ont très bien compris. Ils n'écoutent plus
la Radio, ne regardent plus la Télévision Nationale et
achètent La Nation pour avoir les programmes des chaînes
de Télévisions étrangères, relayés
à Djibouti.
Pour preuve,
depuis que le journal a commencé à publier les programmes
des chaînes étrangères sa vente a miraculeusement
augmenté.
Les médias
doivent refléter la vie nationale dans toute sa diversité
: culturelle -politique - économique - sociale etc. . Limiter
ses moyens à la diffusion de la propagande et au culte de son
chef est un grand gâchis.
Le peuple souhaite,
entendre, voir ou lire, l'action qu'entreprend le gouvernement pour
remédier à sa souffrance : salaires non payés -
chômage galopant -fléau
de la prostitution - non-scolarisation des enfants - la santé
des citoyens dégradée - le retour inquiétant de
la tuberculose - le paludisme endémique - la propagation
incontrôlée de sida etc. . .
AVOIR
L'HUMILITE
Il est trop facile
de botter en touche et de rejeter constamment la responsabilité
sur l'insuffisance de l'aide étrangère. Il est plus que
temps d'avoir l'honnêteté
d'avouer au peuple vos incompétences et d'avoir l'humilité
de vous poser les vraies questions.
Pourquoi les
pays et les institutions étrangères ne veulent plus nous
aider ?
La réalité
est malheureusement très triste, pour tout le monde. Nous avons
découragé tout le monde par un entêtement à
ne jamais entreprendre la moindre réforme ou à se remettre
en question.
Faut-il trouver
une raison de se consoler à ce stade. Voici l'histoire que m'a
racontée un ancien haut dirigeant de la république, honteusement
écarté du pouvoir. Demandant
à cet ami son analyse sur nos difficultés, il m'a
répondu ainsi :
- A notre
naissance (traduisez l'accession à l'indépendance) la
fée s'est penchée sur
notre berceau. Hélas, en très peu du temps, le bébé
s'est transformé en un monstre qui a effrayé tout ceux
qui se penchent sur lui.
Fin de citation.
A défaut
de citoyens dévoués pour capturer le monstre, il nous
reste encore peut être la possibilité de lancer un avis
d'appel d'offre pour l'acquisition d'une baguette
magique pour transformer le monstre en ange.
AÏNACHÉ
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8/12
La fin de cet épisode
signifie-t-il le retour au calme ?
Jean-Loup Schaal - ARDHD
Ce
vendredi matin, nous n'avons pas encore reçu toutes les informations
concernant les événements de jeudi 6 décembre et
ce que l'on qualifie de tentative ratée de coup d'état.
Nous n'avons pas été surpris à l'annonce de la
rébellion de Yacin Yabeh, le général de la Police.
Depuis plus de six mois, nous avions parlé de sa brouille avec
M. Guelleh. Nous écrivions d'ailleurs depuis deux semaines que
la situation devenait explosive à Djibouti et nous avions lancé
des alertes en ce sens, relayée par d'autres associations et
en particulier par Roger-Vincent Calatayud, Président de l'AFADD.
La
fin de cet épisode signifie-t-il le retour au calme ? Malheureusement
nous n'en sommes pas persuadés. La tentative de Yacin Yabeh ne
règle rien (et n'aurait probablement rien réglé)
pour les Djiboutiens. Hier soir, Monsieur Guelleh a rejoint son Palais
retranché sous bonne garde (chars + hélicoptères)
et il se terre dans son bunker. Croyez-vous qu'il va envisager pas de
modifier sa politique ?
Dans
cette opération le message qu'il a reçu, n'est pas le
message de la population, qui ne s'est pas mobilisée à
juste titre pour aider son ancien bourreau. Il faut certainement parler
d'un simple règlement de compte entre deux anciens complices.
Le général Yacin Yabeh n'est pas un enfant de chur
et il a accompli durant des années, toutes les besognes de basse
police qui lui étaient assignées par le système
dictatorial. Nous lui avions d'ailleurs décerné le titre
infamant d'homme de la semaine.
Si
l'opération de Yacin Yabeh avait été couronnée
de succès, nous ne pensons pas que le peuple djiboutien en eût
tiré le moindre bénéfice. Les deux nouveaux rivaux
sont des hommes qui se ressemblent trop
et qui ont partagé
les mêmes méthodes : dictature, assassinat, non-respect
des Droits de l'Homme, torture, etc
L'avenir
pour Djibouti est ailleurs et le peuple le comprend bien. C'est lui
qui se libérera du joug et ce ne sont pas de soi-disant libérateurs
qui lui donneront la paix, le retour à la stabilité et
à la démocratie.
Cela
dit, Djibouti entre dans une période de flou et de confusion
et nul ne peut prédire ce qui se passera dans les prochaines
semaines. M Guelleh est un homme orgueilleux et il a peur. Il sait que
son système vacille et il vient de recevoir un premier avertissement.
Ses réactions sont imprévisibles et elles risquent d'être
brutales, encore plus brutales. Il va se probablement chercher à
laver l'affront et à conjurer sa peur. Comment ?
Nous
devons rester extrêmement vigilants et espérer que cela
ne se terminera pas dans un bain de sang pour les Djiboutiens. La France
qui peut avoir une part importante à jouer dans les prochaines
semaines. Saura-t-elle gérer la situation en prenant en compte
les aspirations du peuple ?
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