LA LIBERTÉ N° 11

Journal indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.

Toutes les informations que le régime de M. GUELLEH cherche à cacher.

SOMMAIRE N° 11 du 5 au 11 décembre 1999
- APPEL A LA MOBILISATION GÉNÉRALE POUR LA LIBÉRATION
DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES
- LIBERATION DES TROIS JOURNALISTES EMPRISONNES EN SEPTEMBRE 99
- AMIR ADAWEH, journaliste djiboutien, est torturé en ETHIOPIE
sur ordre de M. GUELLEH


 

4/12 : NOUS APPELONS SOLENNELLEMENT
A LA LIBÉRATION DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES
INCARCÉRÉS A DJIBOUTI.

A la veille du Ramadan et de l'An 2000,
nous lançons un appel au Président GUELLEH
pour qu'il libère tous les prisonniers politiques
dans un geste de clémence et d'humanité.

COMMENT PARTICIPER A L'OPÉRATION ?

05/12 : (Rappel) Venez nombreux le vendredi 17 décembre à 18 h 00 pour manifester devant l'Ambassade de Djibouti à Paris, en hommage aux victime du massacre d'ARRIBA et pour la libération de tous les prisonniers politiques. Faites-le savoir autour de vous. 06/12 : Les pétitions affluent (+ de 150 déjà) sur notre site pour solliciter la Libération de tous les Prisonniers politiques à Djibouti - Merci pour votre mobilisation ... il faut continuer et amplifier le mouvement... !
06/12 : BLOCUS ALIMENTAIRE DANS LE NORD - LES POPULATIONS CIVILES NE PEUVENT PLUS SE NOURRIR !!! 06/12 : Nouvelles attaques contre notre action.. L'équipe de communication de la Présidence monte au créneau sous des identités d'emprunt ... :
07/12 : Manifestation devant l'Ambassade du Burkina Faso à Paris, pour soutenir les responsables du collectif qui a pris en charge la recherche de la vérité sur l'Assassinat de Norbert ZONGO

07/12 : Ouverture la semaine prochaine à Paris (dans la semaine du 13/12) de la Commission bilatérale franco-djiboutienne. Nous appelons les autorités françaises à suspendre toute aide, tant que la paix ne sera pas rétablie à Djibouti.

07/12 : Communiqué d'Aden Robleh, Président du PND, pour démentir la tentative d'usurpation du nom du parti qu'il a fondé
10/12 APPEL DU PRESIDENT DE L'UNION DJIBOUTIENNE DES ETUDIANTS AU PAKISTAN 10/12 : ALERTE. L'ETHIOPIE TORTURE UN JOURNALISTE DJIBOUTIEN - AMIR ADAWE -, SUR ORDRE DU PRESIDENT GUELLEH.
 
BRUITS ET RUMEURS
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AVERTISSEMENT :
nous testons un logiciel de traduction automatique. Les résultats sont moyens. Ils ne garantissent pas une sécurité / fiabilité totale des textes. Mais nous espérons permettre aux lecteurs non francophones de comprendre le sens des articles dans leur propre langue. Nous déclinons toute responsabilité quant aux erreurs de traduction. En cas de difficultés ou d'incompréhension, merci de vous référer à la version française, qui est la seule vérifiée par notre organisation.

 

COMMISSION MIXTE SUR LA COOPERATION

OUVERTURE DANS LA SEMAINE DU 13/12
DE LA COMMISSION BILATERALE FRANCO-DJIBOUTIENNE

Au cours de cette réunion, la France doit présenter les axes prioritaires de la coopération pour les cinq prochaines années. La réorganisation du système judiciaire et d'abord de la magistrature figure parmi ces points.

Nous appelons les autorités françaises et en particulier le Ministère de la Coopération à suspendre l'attribution de toute aide française, tant que la paix ne sera pas rétablie à Djibouti, que les prisonniers politiques ne seront pas libérés et que les Droits de l'Homme ne seront pas respectés : arrêt des viols, des tortures, des internements arbitraires et des exécutions sommaires, rétablissement de la liberté de déplacement à l'intérieur (suppression des laisser-passer) et à l'extérieur (restitution de tous les passeports),

Comme nous l'avons constaté, la guerre civile a été immédiatement relancée dès que le Gouvernement dictatorial a reçu les premiers versements du FMI. Une importante opération "dite de ratissage" est en cours dans le Nord du Pays. Ce sont les populations civiles qui sont les victimes : éxécutions, tortures, viols, blocus alimentaire de Tadjourah et d'Obock.

Bien entendu, l'argent de la France est (a été / sera) utilisé par les dirigeants pour la Guerre contre des populations sans défense.

La France ne peut pas continuer à cautionner ce régime qui bafoue les Droits de l'Homme et à lui donner les moyens financiers de se maintenir au détriment de tout un peuple. Ce gouvernement ment sans arrêt : il avait pris l'engagement de réduire le nombre de militaires pour donner l'illusion qu'il se pliait aux exigences du FMI. Ensuite, il utilise ces aides pour renforcer l'Armée Nationale Djiboutienne. 400 / 450 nouveaux soldats d'ethnie Somalie ont été envoyés dernièrement en renfort dans le Nord, pour se battre aux côtés de l'AND, de la Police et de la Gendarmerie mobilisées. Ces deux dernières armes étant aussi mobilisées dans cette opération d'une ampleur invraissemblable.

Notre Association suivra avec la plus grande vigilance les décisions qui seront prises lors de la conférence.

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COURRIER DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme (pour garantir la sécurité des auteurs) le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées. Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi de ne pas répondre aux critiques.

Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.

j'approuve sincerement votre action face a cet dictateur

Tout d'abord laisse moi vous souhaitez une tres bonne fin d'annee et un bon
debut de ramadan si vous le faites.
Puis j'exprime mes sinceres respects et mon soutien pour l'action que vous
faites aux prisonniers politiques de mon pays.
Je ne suis pas d'accord du tout humainement du sort que subissent ces hommes
de la part de Mr Guelleh.Je demande donc au Gouvernement djiboutien la
libération sans condition de tous les prisonniers politiques.
Et j'approuve sincerement votre action face a cet dictateur er a ce fait.
Pour ma part je m'appelle A I, j'etais etudiant dans le Nord de la France et
actuellement je vis aux Etats-Unis.
Je vous dis a tres bientot et bonne chance pour la suite.
Vous avez mon soutien et j'espere vous aider dans votre combat si Allah me
laisse la vie INCHA ALLAH....

A.I.

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Je demande a M Isamel Omar Guelleh de relacher tous les
prionniers politiques avant le noouveau millenaire. Sous peu,
ce sera a son tour d'aller un brin de vacances
a Gabode.


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Je sollicite la mansuétude du Gouvernement Djiboutien et l'exhorte ,comme des centaines d'hommes de par le monde qui veulent vivre leur vie sur terre sans animosité et en bonne entente,à rapporter sa politique visant les opposants au régime en place. Il est anormal de traiter l'homme de l'opposition par le mépris ,la contrainte et la torture...Un régime s'élève en écoutant et travaillant avec ses adversaires. Je souhaite la libération des prisoniers politiques de ce pays et ajoute ma requête à celle de ceux qui ne sont pas indifférents à ce qui se passe là-bas.
JPS VERSAILLES FRANCE

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L'équipe de communication de la Présidence monte au créneau ... sous des identités d'emprunt ... pour attaquer notre action. sur les thèmes :

"Tout va à merveille, contrairement à vos affirmantions quotidiennes. Je l'avoue , certaines choses ne sont pas correcte, les droits de l'homme sont baffoués certe. VOS AIDES FINANCIÈRES, VOUS POUVEZ LES GARDER POUR VOUS..... "

SALUT,

À CROIRE QUE DJIBOUTI EST UN PAYS LIBRE ET INDÉPENDANT.
Tout d'abord laissez moi vs remercier pour la fraternité et la sympathie auquelle vous
éprouvez pour djibouti et son peuple. Mais laissez aussi vous dire MERDE
pour ce que vous faites à travers ce site..........
NOUS DISONS C'EST ASSEZ !!!!! RAS LE BOLE!!!!!
Vous racontez n'importe quoi sur notre terre chérie, comme si c'étais la fin pour djibouti et qu'elle étais à la dérive. Mais non, tout va à merveille, contrairement à vos affirmantions quotidiennes. Je l'avoue , certaines choses ne sont pas correcte, les droits de l'homme sont baffoués certe,
mais c'est une affaire DJBOUTO-DJIBOUTIENNE
ET LE LINGE SALE , ON LE LAVE EN FAMILLE(entre djiboutiens) DONC MERCI LES FRANÇAIS
ON POURRA SE PASSER DE VOUS !!!!!!!!!!
AREF EST UN DES NOTRE, L'ETAT SAURA UN JOUR SES VALEURS, ET SES POTENTIELLES.
pour guedi et moumin et les autres... ils ont tous goûtés au pain sacré et sont passés par là eux aussi.......
DONC, SVP ARRETEZ VOS MENSONGES. ET
VOS AIDES FINANCIÈRES, VOUS POUVEZ LES GARDER POUR VOUS.....
ON A CONFIANCE À NOS FRÈRES ET ON N'EN EST FIER !!!
VOUS CROYEZ QUE DJIBOUTI N'EXISTERAIS PAS SANS LA FRANCE, OH NON!!!!
MONUMENTALE ERREUR !!! D'AUTRES ONT VÉCUS SANS ET VIVRONT SANS VOUS.....
ALORS POURQUOI PAS DJIBOUTI !!!!!!!!!!!


Mr CHAAL-CATLAUD ou je sais quoi encore !!! PENSEZ-S'Y À OUBLIER DJIBOUTI
désolé pour l'orthographe des noms.


JE PENSE QUE CE MESAGE PARAÎTRA DANS VOTRE JOURNAL, À MOINS QUE VOUS SOYEZ ANTI-DÉMOCRATE, J'AI PLAINEMENT LE DROIT D'AVANCER MES OPINIONS QUI SONT CONTRAIRES AU VOTRE.. N'EST CE PAS Mr LES SOIT DISANT COSMOPOLITES.!!!!
ET LA XÉNOPHOBIE, JE L'AI RENCONTRÉ PERSONELLEMENT À PARIS....


SALUTATIONS..........

P.S : n'oublier pas d'insérer le message dans votre prochaine édition..

de la part d'un djiboutien fière des leurs.!!!!!!!!!!!!

Par Waber AXM (?)

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Cher ami,

Votre lutte acharnée pour la liberté à Djibouti vient de connaître un
succès. Les trois leaders de l'opposition (MOUSSA AHMED, Général ALI
MEÏDAL, DAHER AHMED) sont libérés par le régime qui dit que "c'est en raison du mois béni du ramadan". Mais bien entendu il y a des dizaines d'autres détenus
politiques et surtout Djibouti demeurera une dictature tant que le régime
en place n'acceptera pas l'instauration du pluralisme politique et de la
démocratie. Il faut que le régime reconnaisse l'opposition, ce qui n'est
pas le cas aujourd'hui.


AR

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- MOBILISER POUR CONSTRUIRE -
ACTION TCHADIENNE POUR L' UNITE ET LE
SOCIALISME ( ACTUS )
FEDERATION D'EUROPE-SECTION FRANCE
54, Passage des Becquerelles 80 000 AMIENS (FRANCE)
Tél: 03.22.92.02.39 Fax: 03.22.72.05.66 E-Mail : actus@club-internet.fr

AMIENS, LE 06 DECEMBRE 1999.


A MONSIEUR LE PRESIDENT GUELLEH,
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI


MONSIEUR LE PRESIDENT,

A L'aube du troisième millénaire et en cette période particulière de ramadan où la tolérance est de mise chez tous les croyants, nous venons par la présente vous demander la libération sans conditions de tous les Prisonniers Politiques Djiboutiens.
Nous osons encore espérer que votre sentiment en tant qu'être humain vous conduirait à respect les Droits de l'Homme. Ces derniers l'emporteraient ainsi sur toutes autres considérations.


Veuillez agréer Monsieur le Président, l'expression de nos sentiments les meilleurs et remerciements anticipés.

Pour la Fédération d'Europe-section France de l'ACTUS
Le Secrétaire Général
LEY-NGARDIGAL Djimadoum.

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"Je demande au Gouvernement djiboutien la libération sans condition de tous
les prisonniers politiques"



V.R.
Secrétaire exécutive
"Agir Ensemble pour les Droits de l'Homme"
31 Cours Emile Zola
69100 Villeurbanne
FRANCE

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NOUVELLES BRÈVES

(Correctif : le vendredi 17 au lieu du samedi 18)
MANIFESTATION
DU VENDREDI 17 DECEMBRE 1999 a 18 h 00
devant l'Ambassade de Djibouti
Rue Emile Menier à Paris 16ème

VENEZ NOMBREUX EN HOMMAGE AUX VICTIMES D'ARRIBA
ET POUR LA LIBERATION DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES

 

PHOTOS : Rétrospective sur les manifestations

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08/12 Libération de trois détenus d'opinion.
Un premier geste de M. Guelleh en réponse à nos appels ?

Nous venons d'apprendre à l'instant la libération des trois journalistes qui avaient été incarcérés en Septembre 99. Il s'agit de MM.

  • ALI MEIDAL WAIS (Ancien chef d'Etat-Major)
  • MOUSSA IDRISS (Ancien candidat unique de l'opposition)
  • DAHER AHMED FARAH (journaliste)
Tous les trois avaient été arrêtés et condamnés à des peines de prison ferme en raison d'articles parus dans les journaux "Le Temps" et "Le Renouveau". Ces journaux sont actuellement interdits à Djibouti par le pouvoir.

Dès que possible nous publierons des informations complémentaires.

Leurs premiers mots ont été des remerciements pour les lecteurs de La Liberté qui se sont mobilisés si fortement depuis quelques jours. Avec leur appui et l'action de nos Associations, nous avons joué un rôle important. C'est un premier succès et nous devons poursuivre la mobilisation pour obtenir la libération de tous les autres prisonniers.

Nous voulons espérer que ce geste soit le premier que le Président Guelleh envoie à la communauté internationale, pour montrer que son régime cesse de s'enfoncer dans la répression et qu'il a décidé de change de voie.... Nous y sommes sensible, mais il reste encore à Gabode tous les prisonniers politiques dont nous publions la liste dans ce numéro et nous attendons l'annonce de leur libération pour conforter cette hypothèse et pour le faire savoir à tous nos lecteurs.

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04/12 APPEL INTERNATIONAL
POUR LA LIBÉRATION DE TOUS
LES PRISONNIERS POLITIQUES INCARCERES A DJIBOUTI

Tous ces prisonniers sont incarcérés
dans des conditions épouvantables voire du moyen-âge,
sans hygiène, sans soin et sans assistance judiciaire.

 

L'ARDHD lance un appel à tous ses lecteurs
pour qu'ils se mobilisent en faveur de la libération,
avant le 1er janvier 2000,
de tous les prisonniers politiques incarcérés à Djibouti,
(la plupart sans jugement).

Cet appel s'adresse en priorité au Président GUELLEH pour lui demander
une geste d'humanité et de clémence en cette période du Ramadan et de l'An 2000.


Un tel geste "fort" aura immédiatement des conséquences favorables en :

  • libérerant la conscience des dirigeants de la République à l'aube du deuxième millénaire,
  • contribuant à restaurer l'image très compromise du régime au sein de la communauté internationale,
  • en prouvant effectivement "le désir", si souvent affirmé (mais jamais suivi d'effet), de conduire Djibouti vers la Démocratie,
  • en plaçant les négociateurs djiboutiens dans une position plus favorable
    lors de la conférence bilatérale de décembre sur l'attribution des aides françaises
    pour les cinq prochaines années.

Nous offrons à tous les lecteurs de "LA LIBERTÉ"
qui partagent notre point de vue trois possibilités
pour s'engager à nos côtés dans cette démarche ::

1 - Soit directement par E-Mail
Il suffit de nous adresser simplement un E-Mail
en indiquant par exemple :


"Je demande au Gouvernement djiboutien la libération
sans condition de tous les prisonniers politiques"


ajouter vos nom et prénom, la ville et le pays où vous résidez
et votre adresse E-Mail et s'il y a lieu, le nom de votre Association,
pour que nous puissions vous tenir informés de la suite de notre action.


Adresse : jlschaal@ardhd.org


2 - Soit en signant directement la pétition,
cliquez ici : http://agorax.com/signe.html


3 - Soit par Courrier ou par Fax
Les pétitions peuvent être adressées par courrier ou par fax :
ARDHD Fax : 33 (0)1.46.34.25.93
84, rue Saint Louis en l'Ile
75004 PARIS France


ENFIN, n'oubliez pas d'envoyer
un E-Mail à tous vos amis,
pour que la chaîne se développe...
Ne l'interrompez surtout pas !!!!



SUIVI : toutes les pétitions seront transmises au Président Guelleh.
Plus la mobilisation internationale sera importante,
plus nous aurons de chance de convaincre le régime
de libérer ces hommes, injustement incarcérés,
avant la fin du millénaire.



_______________________________________________________________________

LISTE NON EXHAUSTIVE DES PRISONNIERS D'OPINION A DJIBOUTI

1 - Arrêtés illégalement en Ethiopie
puis extradés aussitôt à Djibouti pour être accusés d'assassinat, de tentative d'assassinat
et de vol en bande armée :


Extradés le 27 septembre 1997
Ali Mohamed Makki, né en 1958
Mohamed Kadamy Youssouf né le 12/05/1950
Mohamed Daoud Chehem


Extradés le 4 octobre 1997
Kamil Mohamed Ahmed dit Kabir, né en 1960


Extradés :
Aden Moussa Yakissa (arrêté à Sakhisso) né en 1970 à Hanlé
Amine Haggar Barho (arrêté à Aissata) né en 1977 à Mahia
Bourhan Mohamed Cheikh (arrêté à Manda) né en 1966 à Tadjoura
Houssein Ali Mohamed (arrêté à Sakhisso) né en 1969 à Hanlé
Osman Dardar Mohamed (arrêté à Aissayta) né en 1962 à Obock
Badoul Yayo Saïd (arrêté à Aïssayta) né en 1967 à Bouya


2 - Arrêtés dans les districts du Nord de Djibouti

Aboubaker Mohamed Ayoub, blessé, né en 1975 à Obock
Aden Hassan Houmed dit Eder, blessé et sans soins, né en 1974 à Djibouti
Ali Ahaw Houmed, blessé, né en 1980 à Djibouti
Ali Mohamed Ali, né en 1974 à Mabla
Daoud Ahmed Ali dit "Dinkara", blessé, né en 1967 à Djibouti
Haïssama Idriss Hami, blessé, né en 1970 à Alaïli-Dadda
Houmed Moussa Houmed, né en 1969 à Mabla
Houssein Ali Houmed, né en 1976 à Garassou


3 - Arrêtés près d'Arta

Abdi Houfaneh Liban, né en 1964, marié, père de 2 enfants,
Abdi Moumin Djama, né en 1980, célibataire,
Abdilahi Moussa Bouhoul, né en 1969, marié, père de 6 enfants,
Arab Ibrahim Amin, né en 1969, marié, père de 2 enfants,
Farah Ali Rirach, né en 1963, célibataire,
Houssein Hagi Awaleh, né en 1969, marié, père de 4 enfants,
Ibrahim Mahamoud Abdi, né en 1977, célibataire,
Moussa Omar Waïs, né en 1972, célibataire,
Omar Aden Abdi, né en 1962, marié, père de 2 enfants,
Osman Youssouf Houfaneh, né en 1967, marié,
Robleh Farah Arreh, né en 1974, célibataire,
Waberi Hersi Bahdon, né en 1966, célibataire,


4 - Arrêté à OBOCK

Habile Ahmed Houme, arrêté le 15/11/98 pour appartenance au FRUD. Ecroué dans la Caserne de l'Armée, puis à Nagad et enfin depuis le 1/01/99 à la Prison de Gabode


5 - La famille et les relations d'Ismaël Guedi, ancien proche de la Présidence, qui a démissionné pour ne plus cautionner les exactions commises par le Gouvernement

Abdourahman Hassan Aïnan, marié, père de 6 enfants,
Ahmed Hoche Hared, marié, père de 9 enfants,
Ali Robleh Darar, marié, père de 12 enfants,
Andilahi Robleh Darar, marié, père de 2 enfants
Daher Guedi Hared, célibataire,
Eleyeh Aman, marié, père de 2 enfants,
Ibrahim Samireh Darar, célibataire,
Mahamoud Miguil Obsieh, marié, père de 11 enfants,
Omar Guedi Hared, 70 ans, père de 22 enfants,
Saïd Mahamoud, marié, père de 5 enfants,
Waïs Guelleh Bahdon, marié, père de 12 enfants, ..


6 - Journalistes de l'opposition emprisonnés les 2 et 23 septembre 99

Général Ali Meidal WAIS,
Ancien chef d'Etat-Major de l'AND, Co-directeur du journal "Le Temps"
Moussa Ahmed IDRISS, Président de l'Opposition Djiboutienne Unifiée,
Codirecteur du journal "Le Temps"
Daher Ahmed FARAH, Président du P.R.D. et directeur du journal "Le Renouveau"


7 - Autres prisonniers

Abdoulfatah MOUSSA , fils de Moussa IDRISS, incarcéré le 22 juin 1999
Ahmed SALAH :
athlète djiboutien, ancien capitaine dans l'AND, incarcéré le 24 novembre 1999

.... et d'autres encore.

 

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FRONT POUR LA RESTAURATION
DE
L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE


Contact :0032/476342583
Bruxelles, le 02 12 1999







COMMUNIQUE DE PRESSE




Dans le but d' " affamer " les combattants du FRUD, les autorités Djiboutiennes ont décrété un blocus alimentaire sur l'ensemble des deux districts du Nord( Tadjourah et Obock).
La population de l'arrière pays, déjà durement touchée par les représailles de l'armée, se voit tout approvisionnement en denrée alimentaire interdit à partir de chef-lieu des districts.


Ce blocus alimentaire fait suite à des violents combats qui opposent depuis le 24 novembre dernier les combattants du FRUD aux troupes gouvernementales qui ont subi des lourdes pertes.

Le FRUD lance un appel pressant à la communauté internationale et aux organisations non-gouvernementales pour qu'elles interviennent d'urgence en faveur de cette population prise en otage par le gouvernement Djiboutien.


Mohamed A Houmado
Porte-parole de la direction du FRUD

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MANIFESTATION DEVANT
L'AMBASSADE DU BURKINA FASO

159, bd HAUSSMMANN - PARIS 8ème

Mardi 7 décembre 1999 à 18 h 30

 

Nous venons d'apprendre l'organisation d'une manifestation devant l'ambassade du Burkina Faso demain à 18 heures 30 ( 159 Bd. Haussman, 8ème), à l'appel de nombreuses associations.

Cette manifestation a pour objectif de protester contre la poursuite pour atteinte contre la sûreté de l'Etat engagée contre les têtes du collectif pour l'éclaircissement de l'assassinat de Norbert Zongo.

L'anniversaire de la mort de ce dernier est le 13 décembre prochain. Il semble qu'une manifestation du 30 nov. aient réunie 30 000 personnes au Burkina, et que le pouvoir souhaite casser le mouvement qui se dessine pour le 13/12. Les membres du collectif auraient été l'objet de menaces directes depuis fin novembre.

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PND
PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE
------------
LIBERTE - RESPONSABILITE - SOLIDARITE
------------
B.P : 10204
Tel : 34 21 94
Adresse électronique : awaleh@intnet.dj
------------
DJIBOUTI
-------------
Communiqué

Avant de quitter le pouvoir, Nelson Mandela avait jugé nécessaire de prodiguer un conseil à son dauphin Tabo Mbeki. Ce conseil était stipulé comme suit : " pense à ne jamais t'entourer de courtisans ".

Le conseil que l'illustre Mandela a légué à son successeur constitue en réalité l'axiome qui doit guider toute personne appelée à prendre en main la destinée d'un pays ou d'une nation.


Malheureusement, notre pays tourne le dos à cette vérité. Il demeure le royaume de la courtisanerie. Les responsables des départements ministériels rivalisent dans ce domaine. Toutes leurs actions visent à " plaire au chef suprême ". Aveuglés qu'ils sont par cette obsession, ils ne peuvent s'empêcher de commettre des bourdes à l'endroit de leur " chef bien-aimé ".

Le courtisan n'a pas d'existence propre. Il n'existe que par et pour le chef : c'est la loi de la courtisanerie.

Il va sans dire qu'un pays soumis à une telle loi ira droit au gouffre .

Parmi la cohorte de courtisans qui peuplent les couloirs du pouvoir chez nous, il y a un être du nom de Rifki Ba… ma… kha…ra… ma, un nom dont la résonance semble étrange à nous autres habitants de cette partie du monde, un nom qui semble provenir des confins de l'Himalaya. Cet être assume pourtant un ministère clef de notre pays. Il est porte parole du gouvernement, ministre des postes et télécommunications et responsable des communications (médias d'Etat).

Apparemment, M. Rifki Bamakharama n'a pas le sens de la modestie. Il est convaincu que rien ne lui est interdit dans ce pays. C'est ainsi qu'il ne s'est pas gêné de s'attaquer au héros de l'indépendance que je suis en me déniant le droit de diriger le P.N.D dont je suis le président fondateur. En somme, il m'enlève le droit de m'exprimer dans mon propre pays. Un monde à l'envers : il n'y a qu'à Djibouti que l'on peut assister à une telle situation Il a ordonné aux médias de l'Etat ( télévision, radio, journal " La Nation ") de diffuser une nouvelle incongrue à savoir que le président du Parti National Démocratique (PND) ne s'appelle plus M. Aden Robleh Awaleh mais Mahdi Ahmed Abdillahi, un pantin du régime en place. M. BAMAKHRAMA ignore sans doute que la radio et la télévision djiboutiennes sont perçues par le peuple djiboutien comme les sœurs jumelles de la tristement célèbre " radio des mille collines " du Rwanda dont le rôle a été de semer la haine et la zizanie.


En apprenant ce communiqué, ma réaction n'a nullement été celle de la révolte et du mépris. Pour être sincère, ce communiqué a fait naître en moi un profond sentiment de pitié à l'endroit du régime en place. Je me suis demandé ce qui pousse ce régime à ériger le mensonge et la dissimulation en système de gouvernement.


Le régime doit se rendre à l'évidence. Il doit savoir les incontournables données suivantes :

1) que le PND comme le PRD ( l'autre parti que le régime tente de démanteler) font partie des quatre partis politiques reconnus par une loi référendaire corollaire de la constitution du 04 septembre 1992 ;

2) qu'il n'appartient pas au régime en place quel qu'il soit de désigner les dirigeants des quatre partis constitutionnellement reconnus ;

3) que je suis le président-fondateur du PND et que je suis bien présent en chair et en os. Aucune pression, aucune intimidation de quelque nature qu'elle soit ne peut m'empêcher de m'exprimer dans mon pays. Seule la mort peut me faire taire ! En vieux combattant de la liberté la mort ne m'effraie même pas. Je rappelle que j'ai déjà été victime d'une tentative d'assassinat, en 1977, à quatre jours de la proclamation de l'indépendance, tentative qui m'avait coûté un rein et la moitié des intestins.

4) que le fait de refuser toute forme d'opposition constitue non seulement une violation flagrante de la constitution du 04 septembre 1992 mais empêche également le pays d'atteindre la concorde nationale et le développement.

Les djiboutiens ne sont pas dupes ; ils sont loin d'être des mineurs ; ils savent qui est qui dans ce pays. Aucun djiboutien ne croit au mensonge qu'entretient le régime au sujet du PND. Il en est de même pour les ambassades et organisations internationales accréditées dans notre pays. Les mises en scènes du RPP, parti au pouvoir, ne trompent ni l'opinion nationale ni l'opinion internationale. C'est dire que le guignol MAHDI AHMED n'est qu'une marionnette du régime en place. Sa tentative d'usurper le nom du PND est vouée à l'échec.

Le régime poursuit de sa vindicte les avocats et les médias internationaux dans le seul but de les amener à cautionner ses avanies. C'est de la peine perdue.

Le PND est dans l'opposition et fait partie intégrante de l'Opposition Djiboutienne Unifiée (O.D.U).

Fait à Djibouti, le 6 décembre 1999


Le président du P.N.D
Aden Robleh Awaleh

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REPORTERS SANS FRONTIERES

Reporters sans frontières
Secrétariat international
Bureau Afrique
5, rue Geoffroy Marie - 75009 Paris France
Tél : (33) 1 44 83 84 84
Fax : (33) 1 45 23 11 51
E-mail : afrique@rsf.fr
Web : www.rsf.fr

_____________________________________________________________________________
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate Paris, 7 décembre 1999


Burkina Faso

Où en est l'enquête
sur la mort de Norbert Zongo ?


A l'occasion du premier anniversaire de la mort du journaliste Norbert Zongo, le 13 décembre 1999, Reporters sans frontières rend public un rapport qui fait le point sur les avancées de l'enquête et sur les promesses faites par les autorités burkinabés pour élucider cette affaire.

"Le fait, constate l'organisation, qu'aucun des six suspects cités par la Commission d'enquête indépendante n'ait été inculpé à ce jour, et que François Compaoré, le frère du chef de l'Etat, n'ait même pas été entendu par le juge d'instruction, témoigne que le pouvoir, malgré ses déclarations, n'est toujours pas décidé à faire toute la lumière sur cette affaire." L'organisation ajoute que "l'expulsion à deux reprises des représentants de Reporters sans frontières - en mai et septembre 1999 - témoigne de la mauvaise volonté des autorités burkinabés. Ces mesures ne contribuent pas à apaiser la situation créée par la mort de Norbert Zongo et renforcent l'impression que le régime a des choses à cacher."

Reporters sans frontières s'inquiète également de la lenteur de la justice burkinabé dans cette affaire : "L'argument largement invoqué de la présomption d'innocence ne saurait cacher le peu d'empressement dont la justice fait preuve pour mettre en cause les véritables responsables de la mort du directeur de L'Indépendant. Aujourd'hui, le juge d'instruction en charge du dossier dispose de tous les moyens matériels pour mener à bien son enquête, mais sûrement pas de la latitude nécessaire."

Enfin, Reporters sans frontières recommande "aux principaux bailleurs de fonds du Burkina Faso, et tout particulièrement à l'Union européenne (l'article 5 de la Convention de Lomé IV conditionne l'aide apportée par les instances de Bruxelles au "respect des droits de l'homme"), de faire pression sur les autorités de Ouagadougou pour que toute la lumière soit faite sur les assassinats de Norbert Zongo et de ses trois compagnons."

Ce rapport, dans un souci de transparence, a été envoyé au gouvernement burkinabé plus d'un mois avant sa diffusion. A ce jour, Reporters sans frontières n'a reçu aucune réponse.

Par ailleurs, toujours à l'occasion du premier anniversaire de la mort du journaliste, l'organisation mène une campagne de presse dans sept pays d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger et Togo). Une vingtaine de journaux ont accepté d'offrir de l'espace publicitaire pour diffuser la photo du véhicule carbonisé de Norbert Zongo accompagnée du message : "Monsieur le président du Burkina Faso, vous aviez fait des promesses concernant les assassins du journaliste Norbert Zongo. Seraient-elles parties en fumée, elles aussi ?".

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Paris, le 7 décembre 1999

Burkina Faso
Où en est l'enquête
sur la mort de Norbert Zongo ?


Le 7 mai 1999, la Commission d'enquête indépendante, chargée de faire la lumière sur la mort du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons, remet son rapport au Premier ministre burkinabé. Mise en place à l'initiative des autorités, elle conclut, après avoir auditionné plus de deux cents personnes, que, "concernant les mobiles de ce quadruple meurtre (Š), il faut les chercher du côté des enquêtes menées depuis des années par le journaliste, et notamment sur ses récentes investigations concernant la mort de David Ouedraogo, le chauffeur de François Compaoré, conseiller à la présidence". Et d'ajouter : "En ce qui concerne les auteurs du crime, la Commission d'enquête indépendante ne dispose pas de preuves formelles permettant de les désigner. Elle a cependant relevé des contradictions et des incohérences dans les auditions d'un certain nombre de personnes suspectées en relation avec leur emploi du temps du 13 décembre 1998 [jour de l'assassinat de Nobert Zongo et de ses compagnons], notamment le soldat Christophe Kombacéré, le soldat Ousseini Yaro, le caporal Wampasba Nacoulma, le sergent Banagoulo Yaro, le sergent Edmond Koama et l'adjudant Marcel Kafando du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP). Cela n'en fait pas des coupables mais de sérieux suspects."

Réagissant aux conclusions de la Commission d'enquête indépendante, le président Blaise Compaoré annonce, le 21 mai, dans un discours à la nation, "la réorganisation et le recasernement du Régiment de la sécurité présidentielle" et s'engage à faciliter la tâche de la justice à qui il appartient, selon lui, de "trancher désormais en toute souveraineté". Le chef de l'Etat explique également que des dispositions seront prises pour "assurer une couverture sociale aux veuves et orphelins de Norbert Zongo, de ses compagnons, ainsi que de David Ouedraogo".

Le 1er juin, un "Collège de sages" est mis en place à l'initiative du président Blaise Compaoré avec pour "mission d'¦uvrer à la réconciliation des c¦urs et la consolidation de la paix sociale". Présidé par Mgr Anselme Sanou, évêque de Bobo-Dioulasso, il comprend seize membres, dont trois anciens chefs d'Etat, des représentants des autorités religieuses et coutumières, et des "personnes ressources". Le 17 juin, le "Collège de sages" demande l'arrestation des personnes mises en cause dans la mort de David Ouedraogo. Le lendemain, trois membres de la garde rapprochée du président Blaise Compaoré (Yaro Ousseini, Edmond Koama et Marcel Kafando) sont écroués à la Maison d'Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO), inculpés de "coups mortels, coups et blessures volontaires et recel de cadavre" dans le cadre de la mort du chauffeur de François Compaoré. Mais ce dernier n'a pas été inquiété.

Le rapport du "Collège de sages", remis le 2 août au président Blaise Compaoré, fait un certain nombre de "propositions de solutions pour la sortie de crise" : "mise en place d'un gouvernement d'union nationale de large ouverture", création d'une "commission vérité et justice pour la réconciliation nationale" et constitution d'une "commission ad hoc consensuelle chargée de la relecture de certains articles de la Constitution et de l'élaboration des textes relatifs à la vie des partis politiques". Concernant l'affaire Norbert Zongo et les autres "crimes récents", le "Collège de sages" propose notamment d'accélérer l'instruction et que l'Etat prenne en charge les veuves et les orphelins.

Lors de la cérémonie de remise du rapport du "Collège de sages", le chef de l'Etat déclare qu'il "prend acte" des propositions des sages, et affirme qu'il prendra "les mesures qui vont dans le sens de l'intérêt supérieur du peuple burkinabé" après avoir mené des consultations.

Ce rapport a pour objectif de faire le point sur la mise en ¦uvre effective des propositions de la Commission d'enquête indépendante et des suggestions du "Collège de sages" concernant exclusivement l'assassinat de Norbert Zongo. Des recommandations ont été faites par ces deux structures, depuis maintenant sept mois par la première et depuis quatre mois par la seconde. Au-delà des discours et des promesses, qu'en est-il réellement des suites données par les autorités concernant les recommandations de la Commission d'enquête indépendante et du "Collège de sages" sur la mort du directeur de l'hebdomadaire L'Indépendant et de ses trois compagnons ?


1. La Commission d'enquête indépendante recommande "qu'une suite judiciaire soit donnée aux résultats de l'enquête et que des moyens matériels et financiers suffisants soient alloués au magistrat chargé de ce dossier".


L'affaire Zongo est entre les mains du juge d'instruction Wenceslas Ilboudo du cabinet n°1 du tribunal de grande instance de Ouagadougou, depuis le début de l'année 1999. Une somme de plus de 20 millions de francs CFA a été débloquée sur un compte ouvert à son nom. Il dispose, par ailleurs, de matériel (véhicules 4x4, téléphone cellulaire, ordinateurs, etc.) et de personnel (gendarmes et policiers) pour assurer sa sécurité.

Le juge Ilboudo a ouvert une information contre X. Plusieurs personnes, déjà auditionnées par la Commission d'enquête indépendante, ont été entendues. Mais il ne semble pas que les personnalités au centre de cette affaire aient été auditionnées, et notamment François Compaoré, le frère du chef de l'Etat. A ce jour, aucun des six suspects désignés par la Commission d'enquête indépendante n'a été inculpé.

Pour les organisations locales de défense des droits de l'homme, le juge aurait pu prendre en compte les résultats des travaux de la Commission d'enquête indépendante et inculper les six membres de la garde présidentielle ainsi que François Compaoré, le frère du chef de l'Etat. Il s'agirait, selon elles, d'un véritable recul.


2. La Commission d'enquête indépendante recommande "que les veuves et les orphelins de Norbert Zongo et de ses compagnons bénéficient d'une prise en charge par les services de l'Etat".
Le "Collège de sages" va dans le même sens, suggérant "que les veuves et orphelins des victimes soient pris en charge par l'Etat sur la base d'un texte de loi".


Le 11 juin 1999, un arrêté conjoint du ministre de l'Economie et des Finances et du ministre de l'Action sociale et de la Famille a été promulgué. Il faisait suite à deux décrets, en date des 9 et 11 juin, portant respectivement sur la "prise en charge sociale des ayants droit des feus Norbert Zongo, Ernest Yembi Zongo, Ablassé Nikiema, Blaise Ilboudo et David Ragnagnèwendé Ouedraogo", et sur "l'octroi d'une allocation spéciale accordée à titre exceptionnel aux familles" de ces mêmes personnes.

Cet arrêté précise que la famille Norbert Zongo recevra la somme de 3 900 000 francs CFA, la famille Ernest Zongo 420 000 francs CFA, la famille Ablassé Nikiema 1 080 000 francs CFA, la famille Blaise Ilboudo 720 000 francs CFA et la famille David R. Ouedraogo 1 440 000 francs CFA. L'article 2 de l'arrêté précise que cette "dépense est imputable sur le budget de l'Etat". Ces sommes auraient été calculées en fonction du nombre de personnes à la charge des défunts et de leurs revenus.

La famille Zongo a décidé "de ne pas entrer en possession de la moindre somme tant que les auteurs du crime ne seront pas connus". Et d'ajouter : "La famille demande que la lumière soit faite sur cette affaire, sinon il n'est pas question que l'Etat [nous] parle de prise en charge car ce n'est pas l'argent qui [nous] intéresse mais [la recherche du] coupable d'abord et avant toute chose."

3. La Commission d'enquête indépendante recommande "que les textes en matière de police soient respectés de façon rigoureuse afin de faire la distinction entre fonctions militaires et fonctions policières, y compris en matière de sécurité d'Etat".

Pour le moment, explique un homme de loi : "Aucune mesure pratique n'a été envisagée". Et d'ajouter : "Il est vrai que les fonctions policières exercées par les membres de la garde présidentielle ne relèvent pas de la loi, mais d'une pratique arbitraire". Dans l'esprit de la Commission d'enquête indépendante, il s'agissait d'en finir avec ce qui s'était passé au moment de la mort du chauffeur de François Compaoré : comme l'enquête l'a révélé, David Ouedraogo a été arrêté par des membres de la garde présidentielle, alors que dans le cas d'un vol, l'auteur présumé aurait dû être immédiatement remis à la gendarmerie nationale. Dans cette affaire, les gendarmes n'ont fait que "couvrir", après coup, les agissements de la garde présidentielle.


4. La Commission d'enquête indépendante recommande "que le Conseil de l'Entente, qui abrite la garde présidentielle, soit soumis aux règles d'une armée républicaine et que le Régiment de la sécurité présidentielle se limite à sa mission qui est d'assurer la protection du chef de l'Etat".
Le "Collège de sages" propose de son côté "d'organiser la protection républicaine du chef de l'Etat par la gendarmerie et la police".


Le "Conseil de l'Entente" continue d'abriter le Régiment de la sécurité présidentielle. Si des mutations ont eu lieu au niveau de la hiérarchie de la garde présidentielle, ce sont, pour l'essentiel, les mêmes hommes qui assurent la sécurité du chef de l'Etat.

Ces changements d'affectation - dont on ne connaît pas le détail - surviennent alors que la mauvaise humeur de certains militaires s'est fait entendre jusque dans la rue. Au cours de ces derniers mois, les hommes de troupe ont fait part de leur mécontentement concernant notamment des indemnités de logement qui auraient été détournées.

Certains observateurs font remarquer que le régime du président Blaise Compaoré s'appuie largement sur l'armée et, tout particulièrement, sur la garde rapprochée du chef de l'Etat. Aussi, ajoutent-ils, "il semble invraisemblable que le président de la République se sépare d'un régiment qui fait sa force et son autorité".

Concernant le "recasernement" annoncé par le chef de l'Etat, il n'est toujours pas effectif : le Régiment de la sécurité présidentielle occupe toujours les mêmes locaux. Une nouvelle caserne serait en construction dans le quartier de Ouaga 2000.


5. La Commission d'enquête indépendante recommande "que l'ensemble des dossiers de "disparitions" et d'assassinats toujours sans explication soient ouverts et définitivement réglés".
De son côté, le "Collège de sages" propose de "faire toute la lumière sur ces affaires, sans passion, sans pression et sans parti pris", de "prendre toutes les mesures utiles pour accélérer l'instruction des dossiers", "d'inculper tous les auteurs, commanditaires et complices conformément aux règles du droit", de "rendre la justice en toute liberté et équité dans des délais raisonnables" et "d'appliquer effectivement les sanctions prononcées à l'exclusion de la peine de mort".


Aucun dossier concernant des affaires passées et jamais élucidées n'a fait l'objet d'une véritable instruction ou de nouvelles investigations. Seule, "l'Affaire David" est aux mains d'un tribunal militaire, le dossier sur Norbert Zongo relevant de la justice pénale. La proposition du "Collège de sages" de mettre en place une "commission vérité et justice pour la réconciliation nationale" n'a toujours pas été suivie d'effet. Déjà, en 1998, saisie par le Mouvement burkinabé des droits de l'homme et des peuples (MBDHP), la Commission des droits de l'homme et des peuples de l'Organisation de l'unité africaine, qui siège à Banjul (Gambie), avait demandé à l'Etat burkinabé de tout mettre en ¦uvre pour faire la lumière sur ces affaires. Ouagadougou s'y était engagée. Mais rien n'a été fait.

Les organisations locales de défense des droits de l'homme affirment que les autorités ne les ont toujours pas interrogées sur les différents cas de "disparitions" et d'assassinats toujours inexpliqués. Pour le MBDHP, on ne peut rien attendre de la justice dans l'état actuel du Burkina Faso. Même si, depuis la remise des conclusions de la Commission d'enquête indépendante, certains des magistrats, les plus contestés, ont changé d'affectation, le MBDHP affirme que "ces mesures n'ont pas ébranlé l'affreuse situation de dépendance de la justice". Et d'ajouter : "Ce ne sont même pas des réformettes. Le plus gros reste à faire".

Interrogé sur la nécessité de "faire toute la lumière sur cette affaire", comme le demandait le "Collège de sages", un responsable d'un média local résume bien le sentiment de beaucoup quand il affirme que "pour l'instant, le pouvoir n'a pas amorcé un début de solution".







6. La Commission d'enquête indépendante recommande "qu'en raison de la barbarie avec laquelle il a été commis et la cruauté qu'il dénote, des dispositions législatives soient prises afin que le crime du 13 décembre 1998 soit considéré comme un crime imprescriptible".

Les autorités ne se sont toujours pas prononcées sur cette proposition de la Commission d'enquête indépendante. Avec l'ouverture d'une information judiciaire, le risque de voir le crime prescrit est écarté. Reste que pour les familles des victimes, comme pour les militants des droits de l'homme, cette mesure doit être rapidement votée par le Parlement. Selon les uns et les autres, il s'agit, avant tout, d'une affaire de morale, d'un symbole. Un test de la bonne volonté du pouvoir.


Conclusions et recommandations


Les autorités burkinabés n'ont que partiellement donné suite aux propositions de la Commission d'enquête indépendante et du "Collège de sages" concernant l'assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons (ce rapport n'a pas pour objet de se prononcer sur les recommandations politiques et économiques du "Collège de sages"). Des allocations spéciales pour les familles des victimes ont été débloquées, le juge d'instruction a été doté de moyens suffisants et l'enquête judiciaire se poursuit. Mais le fait qu'aucun des six suspects cités par la Commission d'enquête indépendante n'ait été inculpé à ce jour, et que François Compaoré, le frère du chef de l'Etat, n'ait même pas été entendu par le juge d'instruction, témoigne que le pouvoir, malgré ses déclarations, n'est toujours pas décidé à faire toute la lumière sur cette affaire.

L'expulsion à deux reprises des représentants de Reporters sans frontières - en mai et septembre 1999 - témoigne de la mauvaise volonté des autorités burkinabés. Ces mesures ne contribuent pas à apaiser la situation créée par la mort de Norbert Zongo et renforcent l'impression que le régime a des choses à cacher.

Une importante opération de "relations publiques" a été menée par les responsables burkinabés auprès des bailleurs de fonds, des partenaires politiques et des médias internationaux. Mais concrètement, on constate que la transparence n'est pas à l'ordre du jour : l'argument largement invoqué de la présomption d'innocence ne saurait cacher le peu d'empressement dont la justice fait preuve pour mettre en cause les véritables responsables de la mort du directeur de L'Indépendant. Aujourd'hui, le juge d'instruction en charge du dossier dispose de tous les moyens matériels pour mener à bien son enquête, mais sûrement pas de la latitude nécessaire.

Sans une pression, tant au niveau local qu'international, il serait naïf d'espérer que le pouvoir burkinabé accepte que toute la lumière soit faite sur la mort du directeur de L'Indépendant. Comme la Commission d'enquête indépendante l'a démontré, cet assassinat est trop directement lié à la famille présidentielle elle-même, pour que le chef de l'Etat, sauf s'il y est contraint, laisse la justice aller jusqu'au bout de ses investigations.

Après avoir mis en place la Commission d'enquête indépendante et le "Collège de sages" - deux initiatives qu'il faut saluer -, les autorités de Ouagadougou semblent aujourd'hui paralysées, effrayées de leur propre audace. Après avoir pris les bonnes décisions - sous la pression de la rue, ajoutent certains -, elles semblent aujourd'hui dans l'incapacité de laisser les investigations se dérouler normalement. D'où les tergiversations, les retards, les arguties invoqués depuis la remise du rapport de la Commission d'enquête indépendante au Premier ministre.

Aujourd'hui, les dossiers concernant David Ouedraogo et Norbert Zongo sont au point mort. Le juge militaire qui a hérité du cas de David Ouedraogo a des difficultés pour accéder au fond du dossier constitué par les deux premiers juges qui ont eu à instruire cette affaire. Dans quelques jours, le 13 décembre 1999, on commémorera le premier anniversaire de l'assassinat du directeur de L'Indépendant et de ses trois compagnons, un crime toujours impuni.

Reporters sans frontières demande aux autorités burkinabés de mettre enfin en ¦uvre toutes les recommandations de la Commission d'enquête indépendante et du "Collège de sages", et notamment la réorganisation de la sécurité du chef de l'Etat.

Reporters sans frontières s'étonne que le juge en charge du dossier du quadruple meurtre de Sapouy n'ait pas engagé des poursuites et procédé à l'arrestation des trois autres membres de la garde présidentielle cités dans le rapport de la Commission d'enquête indépendante et toujours en liberté, ainsi que de François Compaoré, directement impliqué dans "l'affaire David Ouedraogo", un dossier à l'origine de l'assassinat du directeur de L'Indépendant (le juge d'instruction, avant qu'il ne soit dessaisi du dossier au profit d'une juridiction militaire, avait inculpé celui-ci de "meurtre" et "recel de cadavre").

Reporters sans frontières recommande aux principaux bailleurs de fonds du Burkina Faso, et tout particulièrement à l'Union européenne (l'article 5 de la Convention de Lomé IV conditionne l'aide apportée par les instances de Bruxelles au "respect des droits de l'homme"), de faire pression sur les autorités de Ouagadougou pour que toute la lumière soit faite sur les assassinats de Norbert Zongo et de ses trois compagnons.

N. B : Reporters sans frontières, dans un souci de transparence, a envoyé le présent rapport au Ministre de la Justice, au Ministre de la Communication et à l'Ambassadeur du Burkina Faso à Paris, plus d'un mois avant sa diffusion. A ce jour, notre organisation n'a reçu aucune réponse.

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Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Jean-François Julliard au (33) 1 44 83 84 84 ou consultez le site de Reporters sans frontières : www.rsf.fr

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COMMUNIQUE
DU PROCUREUR GÉNÉRAL
ET DU PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE D'ACCUSATION
DE DJIBOUTI


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Note de l'ARDHD :
Nous ne savons pas le but recherché par les magistrats djiboutiens qui ont publié ce communiqué le 27 novembre. Mais il apparaît qu'ils se sont complètement discrédités en le diffusant. Deux hypothèses sont possibles :

  • soit ils ont écrit ce texte de leur propre initiative. Le monde entier les considérera comme des hommes peu fiables, capables d'affirmer des informations absolument fausses, contredites par des experts internationaux et des associations dont la rigueur est incontestable,
  • soit, et c'est le plus vraisemblable, ils ont obéi à des pressions gouvernementales. Cela confirme qu'ils n'ont aucune indépendance et que leurs jugement sont soumis aux volontés du pouvoir dictatorial.

Dans les deux cas de figure, ils confirment qu'ils ne sont pas dignes de confiance pour juger des hommes et des affaires : manque d'indépendance, refus de la vérité, etc..

Nos lecteurs peuvent consulter sur le site, en particulier :

  1. le rapport de la FIDH,
  2. les éléments d'information complémentaires de la FIDH
  3. le Rapport d'Avocats Sans Frontières.

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MINISTÈRE DE LA JUSTICE
DES AFFAIRES PÉNITENTIAIRES ET MUSULMANES
RÉPUBLIQUE DE DJIBOUTI
Unité - Égalité - Paix


LE PARQUET GÉNÉRAL


URGENT


Djibouti, le 27 novembre 1999


 

COMMUNIQUÉ


L'ensemble des magistrats djiboutiens près toutes les juridictions djiboutiennes de droit commun, outrés par les termes et conclusions du rapport d'une commission d'enquête, internationale sur les " conditions de détention à Djibouti, ainsi que les déclarations " des auteurs du rapport dans la Presse, déplorons vivement le caractère partiel, outrageants et diffamatoires de tels propos au demeurant dénuées de tout fondement.

La magistrature djiboutienne qui a autorisé et facilité en toute transparence le déroulement de cette mission sans entrave aucune, ne peut cependant tolérer sans réagir, les égarements inacceptables et injurieux à leur endroit, des auteurs d'un rapport dont le caractère partisan et malhonnête obéit plus des considérations extrajudiciaires qu'à la manifestation de la vérité objet initial de cette mission.

Même si les magistrats djiboutiens (toutes juridictions confondues) ne prétendent nullement à la perfection dans leurs domaines d'attribution respectifs, il n'en demeure pas moins que la justice djiboutienne est rendue quotidiennement malgré, ses moyens hélas limités dans les délais / égaux raisonnables et dans le respect absolu des droits de la défense et des victimes et ce conformément aux textes en vigueur compte tenu de nos engagements internationaux et stipulations onusiennes en la matière.

De plus, contrairement aux allégations excessives et abusives des rédacteurs du rapport, les conditions de détention à la Prison civile de Gabode et celle d'Obock, sont des plus clémentes et conviviales quand on sait que le droit de visite des familles de détenus est aussi large que sans limites avec le plus souvent possibilité pour elles de remettre elles-mêmes en main propre les gamelles de nourriture et discuter au besoin avec eux le tout sous le regard complice des gardiens qui ne rechignent nullement en outre aux libres exercices des promenades ou de sport exception faite de quitter le périmètre de la prison.


Dès lors, les prétendues "lutte de clan, manque de soins ou absence de suivi médical supposé, violences, détention abusive ou arbitraire, corruptions, déni de recours ou absence de contrôle judiciaire de la détention alléguée de mauvaise foi et sans preuve aucune, ne sont en réalité que les fruits de l'imagination assurément fécondes des membres de la mission ayant à l'évidence une idée préconçue ou un souvenir indélébile des justices et systèmes pénitenciers africains, sommes toutes similaires pour un esprit occidental en mal de sensation. Une simple concertation avec les délégués de la Croix Rouge Internationale qui visitent régulièrement et librement les centres de détention de Djibouti aurait sans doute évité à la mission de pêcher par ignorance vu son temps de séjour très limité et d'outrepasser ses compétences d'attribution en portant gratuitement et injustement le discrédit sur notre système judiciaire fusse-t-il étayé à tort ou à raison par un membre de la justice djiboutienne, parmi une multitude des magistrats ayant une opinion contraire curieusement non rapportée.

II est par conséquent de notoriété publique, comme confirmées par d'autres missions nationales et internationales que les conditions de détention à la Prison civile de Gabode et dépendances, dépassent largement les normes minima des Nations Unies en matière de détention. La volonté des pouvoirs publics de l'améliorer encore plus par la dotation en moyens qui manquent cruellement en cette période de crise ne peut que nous satisfaire.

En conclusion, notre démarche a pour objectif en premier lieu d'exprimer notre révolte face à cette mise en cause intolérable, ensuite de rétablir dans ses droits toute la vérité sur la justice djiboutienne à notre sens discréditée sans la moindre justification et à l'insu de ceux la même qui la rendent quotidiennement, par des personnes sans doute de mauvaise foi, alors même que nous attendions de leur part concours et coopérations susceptibles de nous frayer durablement les voies de la consolidation de notre jeune état de droit.

POUR LA MAGISTRATURE DJIBOUTIENNE :

LE PROCUREUR GÉNÉRAL
ALI MOHAMED ABDOU

LE PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE D'ACCUSATION
MOHAMED WARSAMA RAGUEH

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10/12 COMMUNIQUE DE L'A.F.A.D.D.


LES TROIS LEADERS DE L OPPOSITION DJIBOUTIENNE ONT ETE LIBERES.

MOUSSA IDRISS AHMED, ALI MEIDAL et DAHER AHMED ONT FAIT L OBJET D UNE MESURE DE CLEMENCE DE LA PART DU REGIME DICTATORIAL DE DJIBOUTI.

L ASSOCIATION FRANÇAISE DES AMIS DES DÉMOCRATES DE DJIBOUTI SE RÉJOUIT DE CETTE NOUVELLE QUI EST LE RÉSULTAT DE LA LUTTE MENÉE PAR TOUS LES HOMMES ET LES FEMMES DE CE PAYS, PAR TOUTES LES ORGANISATIONS DE PAR LE MONDE POUR QUE DJIBOUTI ENTRE DANS LA VOIE DE LA DÉMOCRATIE.

L'A.F.A.D.D. RESTE MOBILISEE POUR ATTEINDRE CET OBJECTIF ET DEMANDE QUE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES SOIENT LIBÈRES, QUE LES RÈGLES DE L ÉTAT DE DROIT SOIENT RESPECTÉES ET QUE TOUS LES CITOYENS PUISSENT BÉNÉFICIER EN CETTE FIN DE SIÈCLE DES PRINCIPES DE LIBERTÉ DE PROGRÈS ET DE PAIX.

FAIT A PARIS, LE 9 DÉCEMBRE 1999


Roger Calatayud
Président de l'A.F.A.D.D.

Avocat à la Cour
20, rue Brauhauban
F-65000 Tarbes
tél.: 00 33 (0) 5 62 34 10 83
fax.: 00 33 (0) 5 62 51 39 09
courriel: rv.calatayud@wanadoo.fr

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10/12 DECLARATION
DE L'UIDH ET DE SA SECTION BURKINABE, LE MBDHP



La situation nationale au Burkina Faso est marquée par une crise institutionnelle profonde depuis l'assassinat du journaliste Norbert Zongo et de trois (3) autres personnes, le 13 Décembre 1998.

La recherche de la vérité dans ces dossiers et dans d'autres dossiers de crimes d'opinion concernant une centaine de personnes, identifiées par le Mouvement Burkinabè des Droits de l'homme et des Peuples (MBDHP), le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques, le collège de sages, rencontre de nombreux obstacles au niveau de la justice.

D'autres griefs relevés par le collectif contre le pouvoir de la IVe République et concernant l'impunité, les lois liberticides, les obstacles institutionnels (code électoral et constitution), ne trouvent pas de solution, malgré l'insistance du mouvement social, qui s'est dessiné au Burkina Faso, depuis le 13 décembre 1998.

Blaise Compaoré et son régime ont choisi d'accroître la répression sur les citoyens et les jeunes (élèves, étudiants) et donnant ainsi l'impression de couvrir les assassinats et meurtres commis et contre lesquels le mouvement citoyen " trop c'est trop " s'est constitué pour exiger que toute la lumière soit faite sur ces crimes.


La constance et la détermination du collectif à exiger la lumière sur tous les dossiers de crimes impunis valent à ses responsables des tracasseries de toutes sortes :

  • désinformation sur la nature du mouvement contre l'impunité ;
  • agressions contre le Président du collectif et tracasseries judiciaires (attaque de son domicile le 10 Mai 1999 par un groupe de milices, dirigés par le Maire de Ouagadougou ;
  • interpellation par la gendarmerie au motif d'appel à un coup d'état contre le régime ;
  • création de journaux à connotation fasciste par les suppôts du pouvoir pour s'en prendre au collectif et à son Président Halidou Ouédraogo. Il s'agit de : l'opinion et l'hebdo du Faso ;

Après la publication du journal " le Pays " d'une déclaration du collectif appellant les forces armées nationales à ne pas utiliser la force contre les manifestants, tous les membres du bureau du collectif ainsi que deux (2) journalistes firent l'objet d'une interpellation le 1er décembre 1999, par la Sûreté de l'Etat. Il s'agit de :

  • Halidou Ouédraogo, Président du MBDHPet de l'UIDH, Président du Collectif ;
  • Mr Sagnon Tolé , Secrétaire Général de la Confédération Générale du Travail
    du Burkina (CGTB) et Vice Président du Collectif ;
  • Norbert Tiendrebeogo, Vice Président du Collectif et Président
    du Front des Forces Sankaristes ;
  • André Tibiri, Président de l'Union Générale des étudiants Burkinabè (UGEB)
    Rapporteur du Collectif ;
  • Maître Sankara Benwendé, Représentant de l'Union des Jeunes Avocats
    du Burkina , Rapporteur du Collectif ;
  • Medah Jean - Claude , Président de l'Association des Journalistes
    du Burkina, Rapporteur du Collectif.

les deux journalistes :

  • Boureima Sigué, Directeur du Journal le " Pays "
  • Paulin Yaméogo, Directeur du Journal " SAN FINA "

Présentés au Parquet du tribunal de Grande Instance de Ouagadougou le 3/12/99 avec les conclusions d'une enquête de la Sûreté de l'Etat les chargeant des faits suivants :

  • atteinte à la sûreté de l'Etat ;
  • appel à la dissidence au sein de l'armée ;
  • appel à la désobéissance au sein de l'armée ;

Ils seront remis en liberté et invités à se représenter le mardi 7/12/99. Le Procureur du Faso leur signifiera qu'ils seront convoqués en justice incessamment pour s'entendre juger des faits de démoralisation des forces armées. Ces faits peuvent entraîner une peine d'emprisonnement de un à cinq ans et d'une peine d'amende de 300 000 à 1 500 000 FCFA ou de l'une de ces deux peines seulement.

Ces faits montrent clairement que la IVe République a choisi ses moyens, c'est-à-dire s'abriter derrière des lois scélérates pour juger à sa manière les membres de la société civile et des partis qui conduisent la lutte du mouvement citoyen " Trop, c'est trop ".

Dans tous les cas, pour ce qui est de la démarche du procureur du Faso, les personnes convoquées devant lui ont répondu que l'armée était un service public, ouverte aux critiques des citoyens sur les plans de son fonctionnement, de son organisation, de ses défectuosités éventuelles.

Ainsi, les conclusions du rapport de la Commission d'Enquête Indépendante (CEI) indiquant six sérieux suspects en son sein relativement aux assassinats de Sapouy en sont des signes. Les tortures faites à David Ouédraogo jusqu'à ce que mort s'en suive, les tortures faites à Hamidou Ilboudo qui porte cette affreuse blessure dans le dos, le meurtre de Pépin Auguste Ouédraogo, de Mamadou Koné dans les locaux de la Police et de la Gendarmerie Burkinabè sont des faits qui indiquent, que l'armée n'est pas exempte de toutes critiques. En plus, demander aux militaires burkinabè de ne pas lever leurs fusils sur les enfants comme ce fut le cas à Garango en 1995, à Réo en 1996, à Toma en 1999, traduit un bon comportement du collectif.

Le monde entier célèbre cette année le 10e anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'enfant. Par ailleurs, très tôt et à titre de contribution, l'UIDH a organisé à Bamako, au Mali un séminaire sur " le rôle et la place de l'armée dans le processus démocratique ". Ont pris part à cette rencontre des Hautes personnalités de nos différentes armées.

Le Burkina Faso a ratifié de nombreux textes aussi bien sur le plan régional qu'international ( Convention sur les Droits de l'enfant, les Pactes sur les droits civils et politiques, économiques, sociaux - culturels de 1976...). La Communauté Internationale a adopté le 9 décembre 1998 la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme. L'Etat Burkinabè doit appliquer ces textes.

L'UIDH n'est pas satisfaite de l'état des droits de l'homme au Burkina Faso et rappelle que ce pays a promis et laissé un écrit devant la Commission Africaine des Droits de l'Homme où il promet de tout mettre en oeuvre pour régler les questions pendantes dans le domaine des droits de l'homme.

Le fait d'avoir interpellé également pendant quelques heures des membres du bureau de coordination de l'UIDH le 27 Novembre 1999 (Kapet de Bana, responsable UIDH pour les Iles, Julien Tobadja, responsable UIDH pour l'Afrique Anglophone), au motif qu'ils n'ont pas à prendre la parole dans un meeting du collectif, témoigne d'une frilosité injustifiable.




En conséquence,


l'UIDH demande l'annulation pure et simple de la procédure, initiée contre les membres du bureau du collectif dont son président Halidou OUEDRAOGO.

Elle souhaite vivement le traitement des dossiers pendants et non encore élucidés par une institution judiciaire véritablement indépendante.

Ouagadougou , le 9 Décembre 1999

Le Secrétaire Administratif


Christophe COMPAORE


Copie à :
- Toutes les sections de l'UIDH
- Tous les membres du Bureau de Coordination
- Tous les membres ayant le statut d'observateur auprès de l'UIDH
- Membres auprès desquels nous avons un statut


1) Commission Africaine (Banjul)
2) ECOSOC-New-York
3) ICBL
4) Nord/Sud de Lisbonne
5) Nord/Sud XXI
- Toutes chancelleries
- Toutes institutions des Nations Unies à Ouagadougou
- Collectif des Organisations de Masse et de Partis Politiques

NB : Un collectif d'Avocats s'est constitué pour un éventuel procès. Vos contributions sont souhaitées.


Merci de bien vouloir informer le secrétariat de l'UIDH de toutes actions entreprises.
UIDH
Tél : ( 226) 31 61 45
Fax : (226) 31 61 44
E-mail : uidh@fasonet.bf


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10/12 APPEL
DU PRESIDENT
DE L'UNION DJIBOUTIENNE DES ETUDIANTS AU PAKISTAN

"ETANT PRESIDENT DE L'UNION DJIBOUTIENNE- ETUDIANTE AU PAKISTAN

I would like to inform all the djiboutien that we are celebrating our 10 years of this union
..as we are citizen we are about ot make a network between djiboutien in the
world where ever they are so try to cooperate with us

assoweh
President
"

"Je voudrais informer tous les djiboutiens que nous célébrons les 10 ans de cette union ... Comme nous sommes des citoyens, nous sommes en train de mettre en place un réseau entre tous les djiboutiens dans le monde, où qu'ils se trouvent, de façon à ce qu'ils puissent coopérer avec nous."

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10/12
COMMUNIQUE DU
Parti National Démocratique,DJIBOUTI

--Urgent--

Je viens d'etre informé par le Président du PND,M.Aden Robleh, que le
journaliste djiboutien AMIR ADAWE, détenu à Harar (Ethiopie) depuis 5
mois, sur instruction du regime dictatorial de Djibouti, est dans une
situation très grave:Il est entre la vie et la mort, à la suite de
tortures infligées par ses geoliers.


Personne n'est autorisée à le voir y compris sa famille.

Je lance un appel au secours, à toutes les organisations intervenant
dans les droits de l'homme pour qu'elles interviennent au plus vite
auprès du gouvernement d'Ethiopie,afin que celui-ci établisse un droit
de visite pour le père ou la mère de M.AMIR ADAWE.


Merci pour votre aide

Saida Barreh
Représentante du PND en France et en Europe

Tel:+33-1-56 08 12 48
Courriel: flc1@club-internet.fr

______________________________________________________________________________

Note de l'ARDHD :
Amir ADAWEH, journaliste djiboutien, passait ses vacances en Ethiopie. Il a été arrêté par les autorités Ethiopiennes et emprisonné sur ordre de la Présidence de Djibouti. Depuis nous n'avions aucune nouvelle de lui. La Liberté a publié plusieurs communiqués à ce sujet. Aujourd'hui, le PND confirme la tragédie.

L'attitude de l'Ethiopie est véritablement scandaleuse. NON SEULEMENT SES DIRIGEANTS SOUTIENNENT OUVERTEMENT LA DICTATURE DE M. GUELLEH, MAIS EN PLUS ILS INTERVIENNENT DIRECTEMENT DANS LES AFFAIRES INTERIEURES DE DJIBOUTI.

L'ETHIOPIE est coupable :

  • d'avoir mis à disposition de M. Guelleh des soldats et du matériel militaire (hélicoptères) qui sont utilisés pour alimenter la guerre civile contre les résistants du FRUD,
  • d'avoir arrêté et extradé tous les djiboutiens de l'opposition en exil en Ethiopie. Ils disposaient d'un titre de séjour valide et malgré cela, les autorités ethiopiennes les ont remis à la police djiboutienne qui les a incarcéré immédiatement sans jugement,
  • de totures contre des journalistes.

 

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