Manifestation
nationale le samedi 24 février à 14 h
" France-Afrique,
bas les masques ! "
À l'occasion
du procès pour " offense à Chef d'État étranger
"
intenté
par :
Denis Sassou Nguesso (président du Congo-Brazzaville),
Idriss Déby (président du Tchad) et
Omar Bongo (président du Gabon)
et leur avocat Jacques VERGES
à
François-Xavier Verschave, président de l'association
Survie, et
Laurent Beccaria, gérant des éditions Les Arènes,
pour une série
de passages du livre Noir silence (avril 2000)
Article 36
de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse : L'offense
commise publiquement envers les chefs d'État étrangers,
les chefs de gouvernements étrangers, et les ministres des affaires
étrangères d'un gouvernement étranger sera punie
d'une amende de 300 000 F.
Dates
du procès
: 28 février, 6 et 7 mars 2001 à Paris.
L'actualité
politico-financière récente (affaire Falcone et connexes,
affaire Roussin
) permet, depuis quelques semaines, la divulgation
progressive de l'existence de réseaux françafricains aux
fonctionnements mafieux.
Pourtant, les malversations et les crimes de la Françafrique
continuent.
Quelques uns des piliers principaux de sa partie africaine voudraient
écraser la liberté de dénonciation en France comme
ils le font sur le continent noir : ils attaquent ainsi en justice François-Xavier
Verschave, auteur de Noir Silence, et les Arènes, éditeur
du même ouvrage, pour " offense à chef d'État
étranger ".
Manifestation nationale le 24 février
2001
Face à
cette internationale du cynisme, nous appelons à un large rassemblement
pour la liberté d'information, avec des associations, syndicats,
partis politiques... Le livre lui-même n'est pas l'uvre
d'un homme isolé, mais une uvre collective, dans laquelle
F.-X. Verschave a fourni la part la plus importante du travail. Son
contenu est assumé, outre par l'auteur, par l'ensemble de l'association
Survie.
Déjà, une pétition qui a récolté
plus de 5000 signatures a été initiée afin de soutenir
l'auteur et son éditeur. Il importe pourtant de ne pas s'en tenir
là. Il convient de marquer un soutien fort à François-Xavier
Verschave et à Survie, mais il importe aussi de saisir cette
opportunité afin de restituer la question des relations franco-africaines
dans la sphère publique.
Un
premier mot d'ordre : " France-Afrique, bas les masques ! ".
Derrière
la triade "Sassou-Déby-Bongo" (S-D-B), ce sont les
intérêts des autorités politiques françaises
- et de certains lobbies industriels, militaires, et financiers - qui
sont dénoncés par Noir Silence. Comme le soulignent eux-mêmes
les trois chefs d'État " offensés " et son avocat
Jacques Vergès... Dans leurs plaintes, ils insistent d'ailleurs
sur les mises en cause récurrentes " des relations cordiales
et d'amitié qu'entretiennent [
] " leur pays avec la
France.
Cette manifestation sera donc l'occasion de faire tomber les masques
qui protègent les personnalités du monde politique et
économique français.
Un
second mot d'ordre : " Tout dépend de votre silence "
La survie des
réseaux françafricains repose sur le secret et le silence.
A des niveaux de responsabilité différents, chacun de
ces acteurs (l'Élysée, Elf, l'État-major (les trois
"E")... mais aussi la Mairie de Paris, les réseaux
corses, et certaines entreprises - Bolloré, Bouygues, Vivendi,
Paribas...) a besoin d'exercer ses pratiques dans le secret pour exister.
L'information et son appropriation par les citoyens français
et africains, puis la construction d'un débat public sur la politique
africaine de la France, pourront signifier la fin des activités
de ces réseaux.
Ce procès
sera l'occasion de mettre à jour les pratiques de Mrs Sassou
Nguesso, Bongo et Déby. Certes, en matière d'offense à
chef d'État, la jurisprudence n'offre pas la possibilité
d'apporter des preuves de la vérité des faits. Les plaignants,
en recourrant à une telle disposition, cherchent habilement à
éviter le débat sur le fond. Mais Survie compte bien mettre
à profit cette occasion pour apporter les preuves des propos,
et ainsi rompre le silence qui pèse depuis trop longtemps sur
la politique africaine de la France.
Les
enjeux : la justice et le droit à l'information en démocratie
Aux yeux de nombreuses
populations opprimées par des dictatures aux visages multiples,
la France fait indéniablement figure de modèle démocratique.
Elle se qualifie elle-même de " patrie des droits de l'Homme
".
Il existe pourtant, dans ce pays, une disposition, inscrite dans le
Code Pénal, qui ne confirme pas cette qualification : "
l'offense à chef d'État ", établie par les
articles 26 (qui concerne le chef d'État français) et
36 (qui concerne, lui, les chefs d'État étrangers) de
la loi de 1881 relative à la presse.
Cette disposition descend en droite ligne de la loi sur la presse du
17 mai 1819, qui punissait les offenses publiques envers la personne
du roi. Cette protection particulière accordée au chef
de l'État, au respect dû à sa personne et à
ses fonctions, est, prétendent certains, une nécessité
pour la bonne conduite de la Nation. Le droit positif constate aujourd'hui
le délit d'offense à chef d'État dès lors
qu'est tenu un propos pouvant " heurter la délicatesse des
sentiments " (notion sans définition juridique et résultant
d'une appréciation aussi subjective que hasardeuse).
À partir de cette loi s'est définie une jurisprudence
particulièrement dangereuse pour la liberté d'expression.
Ainsi, pour ceux qui s'efforcent d'informer les citoyens sur les pratiques
mettant en cause des chefs d'État, l'assurance du droit à
s'exprimer librement et sans danger n'est pas garantie ; elle l'est
d'autant moins que les articles 26 et 36 ne visent pas à juger
de la véracité des propos tenus par les présumés
offenseurs. Ils véhiculent ainsi un inquiétant arbitraire.
Si l'auteur de Noir Silence s'appuie sur de nombreux témoignages
et sources vérifiés et recoupés, Omar Bongo, Idriss
Déby et Denis Sassou Nguesso peuvent cependant s'appuyer sur
un article du code pénal français pour museler ceux qui
dénoncent leurs pratiques. Par le biais de l'article 36, ils
disposent d'un instrument légal pour exporter en France l'arbitraire
qu'ils pratiquent dans leur pays. Est-il tolérable qu'ils trouvent
en France une telle aide pour étouffer la liberté d'opinion
?
La Françafrique, Jacques Foccart
Extraits de : "la Françafrique, le plus long scandale de
la République" de François-Xavier Vershave, édition
Stock, 1998 (François-Xavier Verschave est président de
SURVIE) :
p 175 : La Françafrique.
"La Françafrique désigne une nébuleuse d'acteurs
économiques, politiques et militaires, en France et en Afrique,
organisée en réseaux et lobbies, et polarisée sur
l'accaparement de deux rentes : les matières premières
et l'aide publique au développement. La logique de cette ponction
est d'interdire l'initiative hors du cercle des initiés. Le système,
autodégradant, se recycle dans la criminalisation. Il est naturellement
hostile à la démocratie. Le terme évoque aussi
la confusion, une familiarité domestique louchant vers la privauté."
" L'expression
a jadis servi dans la bouche de grands "amis de la France "
et de Jacques Foccart, tels Félix Houphouët (en 1955) ou
Omar Bongo : c'était une sorte d'invitation à une Communauté
néocoloniale idéale. On ne sait s'ils en percevaient la
signification homophone : France-à-fric. "
"Il est
difficile à certains moments de savoir qui tire les ficelles
de qui : Foccart, Houphouët, Bongo, Elf, les " services ",
les mercenaires hors ou sous contrôle ? La pratique foccartienne
des relations franco-africaines a engendré un ensemble flou,
une structure molle. Nous l'avons appelée la Françafrique."
"Avec la
mort de Foccart [en 1997], l'opportunité est belle d'occulter
sous un nouveau camouflage le pouvoir de la Françafrique. Il
suffit de proclamer non seulement la fin du réseau Foccart, mais,
au prétexte qu'il serait inimitable, la fin des réseaux
françafricains. Le discours est à la mode. N'est-il pas
mystificateur ? Les gouvernants ont-ils renoncé à "
s'appuyer sur un ensemble de réseaux, d'amitiés et de
complicités tels qu'on ne sache jamais où commencent et
finissent, s'excluent, se contredisent, s'impliquent ou se complètent
l'action occulte et la politique officielle ", une belle définition
du flou foccartien proposée par le gaulliste Pierre Dabezies,
ancien ambassadeur au Gabon ? (Cité par Pierre Péan, Foccart
parle, II, p. 450)"
Extraits des plaintes déposées
par les trois Chefs d'Etat
Extraits
de la lettre de Denis Sassou Nguesso au ministre des Affaires étrangères
" [
] p. 400 : " La stratégie du groupe Bolloré
l'a conduit à conforter un régime auteur de crimes contre
l'humanité. " et en page 442 : " Au Congo-Brazzaville,
elle favorise le frère Sassou. L'état-major fraternel
de TF1 n'est pas pressé d'évoquer les crimes contre l'humanité
de ce dernier. "
En p. 443 : "
Les Déby, Sassou, Bongo, Compaoré, usent et abusent des
frères français pour perpétuer leurs dictatures
criminelles ou leurs démocratures prédatrices. "
L'auteur qui
prétend en savoir plus que le juge BRUGUIERE, évoque des
" complicités congolaises pourtant notoires ".
Poursuivant son
roman d'imagination, il affirme : " Ainsi, deux ans avant l'attentat
contre l'avion d'UTA, le dictateur congolais en connaissait parfaitement
l'instigateur et le mode d'emploi. Il continua de réserver le
meilleur accueil aux agents libyens à Brazzaville. Son absence
totale de réaction vaut complicité.
D'autant que plusieurs proches de Sassou s'abstiennent au dernier moment
de prendre le vol UTA du 19 septembre 1989, alors qu'ils y étaient
enregistrés ".
Achevant le passage
relatif à l'attentat, M. François-Xavier VERSCHAVE affirme
que : " L'un des piliers du régime Sassou I, le leader syndical
Bokamba Yangouma, n'avait pas été mis dans la confidence
de l'attentat. Il laissera s'envoler sa fille. Il ne le pardonnera pas
à Sassou. "
Pour achever la description incomplète de cette calomnie qui
se poursuit au fil de chaque page, je vous signale le chapitre intitulé
" Horreurs planifiées au Congo-Brazzaville ". J'y suis
décrit comme un criminel accompli.
A ma botte des miliciens, les cobras " séropositifs pour
la plupart ", qui passent leur temps à violer des jeunes
filles et des femmes ou à les exécuter (page 23 : "
Des jeunes filles et des femmes sont violées impunément
par eux ou les Cobras, séropositifs pour la plupart. Parfois
elles sont exécutées. ")
Mais ce n'est
pas suffisant pour l'auteur, il faut encore que je prenne l'initiative
de faire massacrer des populations civiles, parmi lesquelles des enfants
(" Mi-juin, les hélicoptères de combat du camp gouvernemental
bombardent les populations des villes de Makabana, Sibiti, et de quelques
villages environnants. Ce bombardement a été précédé
par le survol d'avions peints aux couleurs de la Croix rouge et de l'ONU/PAM
(Programme alimentaire mondial). S'attendant à recevoir de l'aide
alimentaire, les habitants affamés sont sortis de la forêt
et ont subi l'attaque à découvert. Les avions précurseurs
ont-ils été "empruntés", maquillés,
détournés de leur objet ? Et cet hélicoptère
blanc, siglé Elf, qui aurait carrément bombardé
deux villages début juin ? Ou ces deux hélicoptères
bleus " de la société Elf ", avec sigles ONU/PAM
sur la partie ventrale, qui, selon des partisans de Lissouba, auraient
attaqué Sibiti le 1er juillet 1999, envoyé une douzaine
de missiles sur l'église protestante d'Indo et mitraillé
des enfants ? L'utilisation de ces sigles et logos fait l'objet de trop
de témoignages, elle est si choquante, ou provocante, qu'elle
méritait un vigoureux démenti, ou des explications. "
Mais si ces exactions
ne me valent pas d'être écarté du pouvoir, c'est
bien entendu du point de vue de M. Verschave, parce-que j'ai le soutien
de la France, mais aussi celui d'un " chef de guerre " en
la personne de Monsieur Sirven.
Ce dernier est
mentionné en page 67 : " Maints indices suggèrent
que Sirven s'est fait aider par son vieux complice Sassou : celui pour
qui il jouait les chefs de guerre contre la démocratie naissante
; celui qui, depuis plusieurs décennies, apparaît lui aussi
à beaucoup de Congolais comme un "honorable correspondant".
"
En page 41, l'auteur
affirme que je l'aurais d'ailleurs " un moment abrité contre
le mandat d'arrêt international émis par la juge Éva
Joly ". En me décrivant comme celui qui massacre les populations
civiles, avec l'aide d'un chef de guerre, l'auteur commet indubitablement
une nouvelle offense à Chef d'État étranger.
Je termine en
attirant votre attention sur le fait que, dans ce livre, la France et
ses dirigeants ne sont pas mieux traités que les représentants
des démocraties africaines.
Ainsi, tout en
voulant persuader les lecteurs qu'à l'instar d'autres dirigeants,
je serais le dictateur criminel, ce livre n'a de cesse d'associer la
France à mes prétendues exactions.
Ainsi, à
titre d'exemple, la France est mise en cause de la manière suivante
:
- En page 21, le même témoin signale que " des individus
français de race blanche " ont " pris part au massacre
des populations au côté des forces publiques ". "
Ils étaient avec d'autres militaires en camion sortant directement
de l'enceinte de l'ambassade de France à Brazzaville ".
- En page 29,
ce sont " les légionnaires français (qui) procèdent
à des fouilles systématiques sur les populations civiles
".
- En page 32,
" Le 18 juin, l'ambassadeur de France Hervé Bolot célèbre
l'appel gaullien de concert avec le ministre de la Défense de
Sassou II. Puis il s'affiche auprès du Président-général
lors de la Fête de la musique, le 21 juin. Elf sponsorise en grande
pompe le rafistolage de la basilique Sainte-Anne du Congo, et une opération
de protection des chimpanzés. M6, dans l'émission Pourquoi
ça marche du 1er juin, s'épanche sur l'écotourisme
dans le parc de Nkonkouati (non loin du port pétrolier de Pointe-Noire)
en compagnie d'attachants primates préservés par Elf :
"Banane", "Choupette", "Jeannette" et
"Pépère". Tandis que des dizaines de milliers
de réfugiés meurent de faim et de dénuement dans
les forêts voisines. Voilà le téléspectateur
français bien informé sur le sort des Congolais. "
Puis, sur six
pages, pages 33 à 38, M. François-Xavier VERSCHAVE développe
une section qu'il intitule " Une guerre française ".
Citons-en les premières lignes qui en résument l'esprit
: " Jamais on n'expliquera à ce téléspectateur,
pas plus qu'au lecteur des principaux quotidiens ou hebdomadaires, que
la France mène une véritable "guerre secrète"
au Congo-Brazzaville. [
] "
Extraits
de la lettre d'Idriss Déby au ministre des Affaires étrangères
" [
]
Je me contenterai de vous dénoncer les offenses que j'ai relevées
contre ma personne.
En page 153,
l'auteur, après avoir rappelé des événements
dans lesquels j'aurais soi-disant pris une part criminelle, pose la
question suivante : " n'entretient-il pas soigneusement sa réputation
de tueur, par des carnages réguliers " ?
- en pages 154
" l'irrésistible attirance de Déby et des chefs de
son groupe tribal, les Zaghawas, vers le pillage de l'Etat, la mise
à sac des populations "adverses" (celles du Sud surtout)
et leur "terrorisation".
- en page 161
" mais l'été 1998 a plus fortement illustré
encore la décomposition criminelle de ce pouvoir installé
par la DGSE. Une énorme affaire de faux monnayage a émergé
par les proches du Président Déby avec peut-être
des ramifications hexagonales ".
- en page 166,
il est imputé au lobby français pro-Déby, s'agissant
de ma personne, " de transformer un assassin invétéré
(depuis le Lycée) en Chef d'Etat légitime ".
- en page 397,
je suis associé à un autre dirigeant africain dans les
termes suivant " les dictateurs africains les moins fréquentables,
tels Sassou Nguesso et Idriss Déby, goulus de transactions illégales.
"
- en page 443,
en compagnie d'autres dirigeants africains, je suis accusé de
" perpétuer leurs dictatures criminelles ".
- en page 480,
je suis traité, avec Monsieur Abdelkader Kamougué de "
larrons en foire ".
[
] En pages
162, 163 et 164, Monsieur François-Xavier VERSCHAVE décrit
un trafic de faux billets et laisse croire aux lecteurs qu'y seraient
impliqués mes proches : " par pure coïncidence, l'incontournable
ami de Déby et Sassou Nguesso, Pierre Aïm seraient en relations
d'affaires avec Idriss Outman, le Directeur de la Banque Tchadienne
de Développement, suspect de couvrir des trafics en tous genres.
Le petit frère d'Idriss Outman, Abakar travaillerait pour Aïm
à MONACO" ; une semblable imputation figurait déjà
en page 69 : "le faux monnayage a droit de citer en Françafrique,
grâce notamment au régime "frère" du tchadien
Idriss Déby et de feu le nigérien Baré Maïnassara
".
[
]
En tant que de
besoin, et ce n'est pas pour moi une consolation, j'attire votre attention
sur le fait que la France n'est pas en reste dans cette somme d'accusations.
L'auteur, non
content de dénigrer le Tchad en s'attaquant à son dirigeant,
critique violemment la politique d'amitié et de coopération
poursuivie entre nos deux pays.
Le chapitre 17
débute ainsi " la France et son armée sont de plus
en plus gênés pour intervenir directement dans les conflits
africains. Alors, elle considère l'armée tchadienne formée
ou déformée par leurs soins, comme un réservoir
de combattants ".
En page 69, à
propos de divers événements, l'on lit " c'est l'armée
française qui assure la logistique, comme on dit pudiquement,
c'est à dire amène les tueurs à pied d'uvre
".
L'auteur ne craint
pas de reprocher à Monsieur le Président de la République
française, Monsieur Jacques CHIRAC, de me recevoir, ainsi en
page 634 : " Quant à Jacques CHIRAC, il trouvait tout normal,
fin juillet 1998, de donner l'accolade à son collègue
Déby sur le perron de l'Elysée ".
En page 166,
ce même reproche, formulé implicitement, vise Monsieur
le Premier Ministre, Monsieur Lionel JOSPIN : " par ce joli coup
; Déby se pose en pacificateur. Lionel JOSPIN le reçoit
en Juin 1997. Il avalise là "démocratisation du Tchad"
".
Les exemples
pourraient être multipliés où Monsieur François-Xavier
VERSCHAVE s'attache à souiller la France, son premier dirigeant,
son gouvernement, au motif pris des relations qu'ils entretiennent avec
le Tchad et donc avec moi-même, présenté comme un
dictateur criminel et affairiste.
[
]
Extraits de la lettre d'Omar Bongo au ministre des Affaires étrangères.
" [
] L'auteur me qualifie, en pages 45 et 46 de " parrain
régional ", expression qui désigne un chef mafieux.
Cette expression est à nouveau utilisée pour me désigner
en page 196 ; l'offense est ainsi renouvelée dans le même
livre.
En page 56, l'auteur se citant lui-même, évoque "
les régimes corrompus du Gabon, du Cameroun et de Guinée-Équatoriale
". [
]
L'auteur maniant
l'insulte comme s'il était sûr de l'impunité, écrit
en page 443 " Les Déby, Sassou, Bongo, Compaoré,
usent et abusent des frères français pour perpétuer
leurs dictatures criminelles ou leurs démocratures prédatrices.
"
En page 198,
M. F-X. Verschave, à propos de l'élection présidentielle
au Gabon explique : " Bongo n'est pas seulement devancé
: selon des sources locales, les décomptes réels l'auraient
carrément relégué en quatrième position
! Évincé du second tour, il trouve plus simple de se proclamer
vainqueur du premier, avec 51 % des voix... "
Enfin je relève
en page 35 un dernier passage où l'auteur montre à nouveau
l'usage pernicieux qu'il sait faire du conditionnel : " Elle recrute
25 sous-officiers français pour encadrer 600 soldats congolais.
Ils monteront dès septembre des opérations commando dans
les fiefs Ninjas. Le financement passerait par la banque FIBA, d'Elf
et Bongo... ".
Ce passage me
décrit comme ayant eu une participation active aux " horreurs
planifiées à Brazzaville " (titre du chapitre) [
]
"