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LA
LIBERTÉ N° 38
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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La résidence
personnelle de M. Guelleh à Djibouti.
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Toutes
les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme
en général (pour garantir la sécurité des
auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de
l'Homme.
LISTE
AGORA - UNE ASTUCE POUR ÉLIMINER AUTOMATIQUEMENT TOUS LES MESSAGES
PARASITES..
Depuis plusieurs
semaines, l'un des membres de la liste AGORA-Djibouti s'amuse à
abonner la liste de diffusion à tous les services qu'il peut
trouver. Peu importe qui l'a fait, mais c'est une démarche malveillante
qui a tué la liste AGORA.
Aujourd'hui de nombreux utilisateurs se plaignent de recevoir jusqu'à
100 messages par jour et même parfois plus et ils ne savent pas
comment se désabonner.
Rappel : une
astuce qui fonctionne bien (nous l'avons testé uniquement sous
OutlookExpress version 5). Chaque fois que vous recevez un message d'un
expéditeur et que vous souhaitez bloquer cet expéditeur.
Étape
1 : Dans la boite de réception, cliquez sur le message, puis
sur l'onglet "MESSAGES", choisissez "BLOQUER L'EXPÉDITEUR".
Le programme détruira tous les messages provenant de cet expéditeur
ainsi que ceux à venir. Procédez ainsi pour tous les expéditeurs
non souhaités ... cela prend un peu de temps, mais vous en gagnerez
ensuite.
Étape
2 : certains messages sont des news, il faut aussi interdire l'arrivée
des News. Pour cela choisissez l'onglet "OUTILS", "RÈGLE
DES MESSAGES", "LISTE DES EXPÉDITEURS BLOQUES".
Vous y trouverez la liste de tous les expéditeurs indésirables.
Cliquez dans tous les carrés correspondants à la colonne
News.
Désormais,
chaque fois qu'un expéditeur signalé dans cette liste
vous adressera un message, le message sera envoyé automatiquement
dans les dossiers supprimés, sans que vous n'ayez à vous
en préoccuper. Il faut savoir que votre logiciel vous indiquera
qu'il reçoit un certain nombre de nouveaux messages (par exemple
40) et dans les faits vous n'en trouverez que quelques uns dans la Boite
de Réception.
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REVUE
DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES
09/06
SOMMET DU P7
Motion
sur projet pipeline Tchad-Cameroun
Considérant
l'insécurité qui règne au Tchad, ayant entraîné
les violations massives des droits de l'homme;
Considérant
les dégâts que causerait inévitablement l'exploitation
du pétrole tchadien sur l'environnement, notamment la pollution
des eaux, source de vie et de droit de vie, étant entendu que
la zone de production du pétrole est une zone d'inondation pendant
plusieurs mois dans l'année;
Considérant
les insuffisances d'études environnementales sur le site pétrolier
de Doba et le long des pipelines;
Considérant
l'absence totale d'études environnementales sur le site et le
long du pipeline de Sidigui ( Lac Tchad) à Nd'jaména;
Vu que le gisement
de Sidigui se trouvant sous le Lac Tchad, son exploitation constituerait
un danger certain pour la sous-région:
Le Sommet du
P7
1- demande à
ses membres d'être vigilants afin de tout mettre en oeuvre pour
éviter la dégradation de l'environnement, et de la pollution
de l'eau par l'exploitation du pétrole tchadien;
2- invite la
Banque Mondiale à respecter elle-même ses propres directives,
et à faire respecter ses conditionnalités par les différents
partenaires au projet;
3- invite la
communauté internationale à veiller à l'application
des résolutions et recommandations de la société
civile nationale et internationale, et à la prise en compte effective
des revendications légitimes des populations concernées
par l'exploitation du pétrole;
4- demande aux
gouvernements tchadien, camerounais et au consortium d'impliquer effectivement
les populations touchées par ce projet au processus de formation,
d'information et de sensibilisation sur les risques qu'elles encourent;
5- invite le
Parlement européen à la vigilance.
Fait à
Bruxelles, le 09 Juin 2000
Le sommet du
P7
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11/06
LA FRANCE RATIFIE LE TRAITE POUR LA CREATION DE LA COUR PENALE INTERNATIONALE.
La France est
le douzième état du monde à ratifier le traité
pour la création de la Cour Pénale Internationale. Mais
c'est surtout le premier pays parmi les cinq membres permanents du Conseil
de Sécurité de l'ONU à le faire. Ce traité
avait été préparé à Rome en juillet
98. On se souviendra que Maître MOHAMED AREF, djiboutien, avait
participé activement à la conférence, en qualité
de représentant d'Amnisty International. L'Italie, membre de
l'Union Européenne a déjà ratifié le traité.
La Cour sera
constituée dès que 60 états auront ratifié
le traité. Elle sera installée à La HAYE en Hollande.
Elle pourra juger tous les crimes contre l'humanité qui lui seront
soumis. On peut penser qu'avec la signature de la France, le nombre
des Etats signataires va augmenter considérablement et rapidement,
jusqu'à atteindre le quorum nécessaire.
Un
espoir pour les populations victimes des dictatures - La fin de l'impunité
pour les dictateurs ? Quel sort sera réservé aux dirigeants
passés et actuels de Djibouti, s'ils sont reconnus coupables
de crimes contre l'humanité ??
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7/06
L'ONU lance un appel pour venir en aide
aux réfugiés érythréens
GENEVE (AP) --
Les Nations unies ont lancé un appel, mercredi à Genève, pour récolter
7,5 millions de dollars (51 millions de francs) en faveur des Erythréens
déracinés par la guerre contre l'Ethiopie.
Environ un millier
d'Erythréens sont arrivés mardi à el-Lafa, au Soudan, a indiqué dans
un communiqué le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR),
ce qui porte à plus de 69.000 le nombre de réfugiés recensés au Soudan
depuis la mi-mai. Les nouveaux réfugiés provenaient de la région occidentale
de Tesseney, théâtre d'affrontements qui ont duré douze heures lundi.
Nombre d'entre
eux sont venus à pied et ont raconté que les combats forçaient toujours
les gens à fuir. L'appel du HCR vise à couvrir les besoins immédiats
au Soudan, en Erythrée, au Yémen et à Djibouti.
Selon les autorités
érythréennes, 750.000 personnes ont été déplacées dans le pays par le
dernier conflit frontalier avec l'Ethiopie. Le HCR a précisé que 1.020
Erithréens étaient arrivées à Djibouti et que 538 avaient traversé la
mer Rouge pour se rendre au Yémen. Le HCR envisage d'entreprendre vendredi
un nouveau pont aérien humanitaire vers la capitale Asmara, la capitale
de l'Erythrée.
En outre, environ
370.000 Erythréens sont touchés par une forte sécheresse qui sévit dans
la région depuis avant la reprise des hostilités le mois dernier. Les
Nations unies ont lancé un appel mardi pour recueillir 378 millions
de dollars (2,5 milliards de francs) destinés à éviter les dégâts de
la sécheresse dans cinq pays. AP
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Plus
de mille réfugiés somaliens d'Erythrée ont fui
vers Djibouti.
DJIBOUTI, 7 juin (AFP). Mille sept réfugiés somaliens,
fuyant les combats éthio-érythréens sur le front
oriental de Burié, sont arrivés depuis le 30 mai dans
le district d'Obock, au nord de la République de Djibouti, a-t-on
appris mercredi de source officielle djiboutienne.
Le commissaire de la République, chef du district d'Obock, Mohamed
Kayad Rayaleh, a indiqué à l'AFP que les réfugiés
qui viennent par petits groupes, ont quitté le camp de réfugiés
de Harsila situé à une dizaine de kilomètres du
port érythréen d'Assab, sur la mer rouge.
Ils effectuent
souvent deux à trois nuits de marche avant de parvenir à
la localité de Moulouhlé au nord de Djibouti.
Le camp
de Harsila abritait jusque-là quelque 4.000 réfugiés
somaliens.
Les opérations
d'assistance aux nouveaux réfugiés, dont l'octroi d'aide
alimentaire, sont conjointement menées par le bureau du Haut
commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR),
l'Office National d'Assistance aux Réfugiés et Sinistrés
(ONARS) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
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Jeudi 8
Juin 2000 - LA CROIX - Page 21
Angoulême
s'affiche au carrefour du monde .
MUSIQUES
Du 9 au 12 juin, le festival « Musiques métisses »
d'Angoulême fête ses 25 ans sous le signe de la continuité,
en mettant à l'honneur le Mali et en développant ses opérations
décentralisées.
Ce rendez-vous
désormais attendu des musiques du monde, qui a révélé
en France notamment Johnny Glegg et la Cap-Verdienne aux pieds nus Césaria
Evora, a intéressé l'an dernier près de 50 000
personnes, venues plonger dans l'univers de musiques de plus en plus
sans frontières. Cette montée en puissance régulière
est caractéristique d'une manifestation qui mise tout autant
sur les têtes d'affiche que sur les découvertes, nombreuses
en la matière. Le promoteur des Musiques métisses, Christian
Mousset, en avait fait à l'origine, il y a vingt-cinq ans, une
manifestation consacrée à la promotion du jazz français.
C'est en 1982 que ce nomade devenu disquaire spécialisé
à Angoulême avait donné au festival sa couleur désormais
métisse (...)
La musique
et la danse ne sont pas les seuls arts privilégiés à
Angoulême. La littérature fait son entrée officielle
cette année avec le programme intitulé Littératures
métisses, proposé avec l'aide de Bernard Magnier, directeur
de la collection « Afriques » aux Editions Actes Sud.
Huit
écrivains dont le romancier Neil Bissoondath, né à
Trinidad et vivant à Québec, et le professeur d'anglais
Abdourahman Waberi, né à Djibouti, vivant à
Caen depuis 1985, figurent parmi les invités. Ils circuleront
dans une douzaine de villes de la région.(...)
Extrait
de l'article de Robert MIGLIORINI dans LA CROIX
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08/06
Délégation djiboutienne attendue à Addis Abeba
pour le port de Djibouti.
ADDIS ABEBA, 8 juin (AFP). Une délégation djiboutienne
conduite par le ministre de l'Equipement et des Transports, Osman Idriss
Djama, est attendue la semaine prochaine à Addis Abeba pour des
entretiens concernant, notamment, le port de Djibouti, a-t-on appris
jeudi de sources officielles.
Cette délégation, qui doit comprendre le nouveau directeur
du port, l'Américain John H. Fewer, et son prédécesseur
djiboutien, Aden Ahmed Doualeh, s'entretiendra avec le ministre éthiopien
des Transports et des Télécommunications, Mahmoud Dirir,
ainsi qu'avec les utilisateurs éthiopiens du port (hommes d'affaires),
ont indiqué à l'AFP plusieurs sources officielles éthiopiennes.
Le bureau du
Port autonome international de Djibouti (PAID) à Addis Abeba
a confirmé la visite en soulignant que l'arrivée des délégués
était prévue avant la fin de la semaine prochaine.
Le PAID est géré
et exploité depuis mai 2000 par l'Autorité des Ports de
Dubaï (DPA) qui a obtenu une concession de 20 ans.
Depuis le début
de la guerre avec l'Erythrée en mai 1998, Addis Abeba fait transiter
la quasi-totalité de ses importations et exportations par le
port de Djibouti. Auparavant, le commerce international éthiopien
passait par les ports érythréens d'Assab et Massawa, sur
la mer Rouge.
Le 11 avril,
les deux ministres s'étaient rencontrés à Djibouti,
une réunion au terme de laquelle M. Mahmoud avait annoncé
que 500 camions éthiopiens supplémentaires seraient affectés
à l'enlèvement de l'aide alimentaire destinée aux
victimes éthiopiennes de la sécheresse du port de Djibouti.
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Prochaine
tournée de Carol Bellamy
dans cinq pays d'Afrique de l'est.
(UNICEF)
GENEVE, 9 juin (AFP). Carol Bellamy, directrice exécutive de
l'UNICEF, effectuera à compter du 15 juin jusqu'au 20 juin une
tournée dans cinq pays d'Afrique de l'est, Ethiopie, Erythrée,
Djibouti, Somalie et Kenya, a-t-on appris vendredi auprès du
Fonds des Nations unies pour l'enfance.
En Erythrée, Carol Bellamy se rendra notamment dans le camp de
personnes déplacées à Deberwa à quelques
kilomètres au sud d'Asmara, qui abrite environ 54.600 personnes,
a indiqué une porte-parole de l'UNICEF, Lyn Geldof.
Dans ce camp,
comme dans celui de Debaat au nord-ouest d'Asmara, l'UNICEF a commencé
des campagnes de vaccination contre la rougeole des enfants entre 9
mois et 5 ans, ainsi que des distributions de vitamine A. L'UNICEF s'occupe
également de leur scolarisation et a entrepris de retrouver les
parents des enfants non-accompagnés, a précisé
Mme Geldof.
Le Haut commissariat
des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a également
visité jeudi le camp de Debaat, où l'existence de 50.000
déplacés est très difficile, en raison du manque
d'abris et d'eau, selon un porte-parole.
________________________________
Note de l'ARDHD
:
Nous espérons que l'UNICEF profitera de cette occasion pour demander
où sont passés les enfants mineurs récemment libérés
de GABODE après plusieurs mois de détention dans des conditions
épouvantables.
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NATIONS
UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
Tél: +254
2 622 147
Fax: +254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org
AFRIQUE
CENTRALE ET DE L'EST:
IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 23 (du 3 au 9 juin)
SOMMAIRE:
ETHIOPIE-ERYTHREE: Les deux camps continuent de se
renvoyer la balle
ERYTHREE: Arrivée de déplacés
dans le port de Massawa
ERYTHREE: Les réfugiés au Soudan pris
dans les combats
ERYTHREE: Des Ethiopiens détenus dans des camps
de sécurité
SOMALIE: Enquête sur le meurtre d'un agent humanitaire
au Somaliland
SOMALIE: Le choix entre 'anciens ou nouveaux' délégués
ETHIOPIE-ERYTHREE:
Les deux camps continuent de se renvoyer la balle
L'Ethiopie et l'Erithrée se sont mutuellement accusées
d'envenimer le
conflit tandis que les pourparlers de paix se poursuivaient en Algérie.
L'Erythrée a reproché à l'Ethiopie d'avoir lancé
des attaques sur le front
d'Assab, les dernières en date jeudi. Les affrontements persistaient
encore vendredi matin, rapportait la radio érythréenne.
Dans un
communiqué, le ministre érythréen des affaires
étrangères a qualifié les
combats à Assab de 'violation flagrante de l'accord de l'Organisation
de
l'unité africaine (OUA)', étant donné que l'Erythrée
s'était retirée il y
a deux semaines en accord avec les dispositions du plan de paix.
L'Erythrée a également signalé une 'défaite
majeure' des troupes
éthiopiennes lundi à Tesseney en Erythrée occidentale,
affirmant que 'la
plupart des villes occidentales envahies par l'Ethiopie au début
du
conflit' avaient été libérées, à
savoir Barentu, Haikota, Tesseney, Guluj
et Tokombia. Le gouvernement éthiopien a déclaré
que l'Erythrée avait
'provoqué les hostilités' sur le front d'Assab/Bure et
que les
affrontements avaient été violents dans la nuit de mardi,
mais que
l'Ethiopie avait 'vaincu' les troupes érythréennes.
ERYTHREE:
Arrivée de déplacés dans le port de Massawa
Une nouvelle vague de personnes déplacées en provenance
du front oriental
de Bure, théâtre de récents affrontements à
proximité du port d'Assab sur
la mer Rouge, est arrivée par bateau dans le port de Massawa.
La
porte-parole du PAM Lindsey Davies, qui s'est rendue à Massawa
lundi, a
déclaré à IRIN qu'environ 4 000 personnes étaient
arrivées par bateau.
Environ 1 000 d'entre elles avaient été accueillies par
la communauté ;
les autres étaient logées dans une école locale
et dormaient dans les
salles de classe et les couloirs, ou sous des bâches. Mme Davies
a précisé
que le nombre des personnes déplacées en Erythrée
ne pouvait pas être
recensé de façon précise car la situation était
'très fluide' et les gens
étaient toujours en déplacement. Beaucoup d'individus
se cachaient dans
les collines et les montagnes où les agences humanitaires n'avaient
pas
accès ; on estimait à 50 000 le nombre de personnes réfugiées
dans des
petites zones au sud de Tesseney, le long de la frontière soudanaise.
Ces
déplacés se trouvaient sur le chemin de retrait des troupes
éthiopiennes
et étaient par conséquent très vulnérables,
ont expliqué des sources
humanitaires. Les Nations Unies estimaient à 750 000 le nombre
de
personnes déplacées.
ERYTHREE:
Les réfugiés au Soudan pris dans les combats
La reprise des affrontements entre les forces éthiopiennes et
érythréennes
en Erythrée occidentale a entraîné lundi le passage
d'une nouvelle vague
de réfugiés vers le Soudan. Un porte-parole du HCR a indiqué
à IRIN qu'au
moins 3 000 individus avaient franchi la frontière dans la journée,
d'autres personnes étant attendues dans le courant de la nuit.
Parmi les
nouveaux exilés au Soudan, on comptait au moins deux civils blessés,
les
premiers recensés par le HCR depuis le début des combats
le 12 mai. On
pouvait en déduire que les réfugiés avaient été
pris au piège dans les
combats alors que jusqu'à présent ils les avaient précédés
dans leur
fuite. Le porte-parole a précisé que pendant la journée
on entendait
parfaitement les tirs d'artillerie et d'obus du côté soudanais
de la
frontière.
ERYTHREE:
Des Ethiopiens détenus dans des camps de sécurité
Des fonctionnaires érythréens ont reconnu que quelque
7 500 Ethiopiens
étaient détenus dans quatre camps à Massawa, Dekemhare,
Mendefera et
Keren, et qu'ils avaient été internés pour des
raisons d' 'infractions à
la sécurité' et de 'détention préventive'.
Le camp de Shiteki a été
ouvert le 29 mai après le bombardement par l'Ethiopie de l'aéroport
international, le premier jour des pourparlers de paix en Algérie.
Les
Ethiopiens sont désormais officiellement invités à
demander leur retour en
Ethiopie, ce qui pourrait signifier le début de préparatifs
de
rapatriement, selon des diplomates. Un journaliste international qui
a
visité le camp de Shiteki, à 23 kilomètres au sud
d'Asmara, a indiqué que
la population en grande majorité masculine du camp était
'sous
surveillance légère et détenue dans de bonnes conditions'.
Les
journalistes ont rapporté que les Ethiopiens du camp avaient
l'impression
d'avoir 'une certaine marge de choix' quant à leur décision
de rester ou
de partir.
SOMALIE:
Enquête sur le meurtre d'un agent humanitaire au Somaliland
L'organisme de coordination de l'aide en faveur de la Somalie, 'Somalia
Aid Coordination Body' (SACB) a fait part de son 'profond regret' suite
au
décès du directeur de projet Dieter Krasemann, de la compagnie
'German
Technical Cooperation' (GTZ) au Somaliland mardi. Le SACB regroupe des
donateurs, des agences onusiennes et des ONG travaillant en Somalie,
et
s'occupe des problèmes de sécurité -notamment enlèvements
et assassinats
d'agents humanitaires - en Somalie. La GTZ et l'ambassade allemande
ont
demandé que le comité exécutif se réunisse
mercredi pour discuter de
l'incident qui marque le premier assassinat d'un agent humanitaire
étranger au Somaliland. Un communiqué émanant du
SACB a fait savoir que M.
Krasemann avait été poignardé dans sa voiture à
Burao et qu'il était
décédé presque immédiatement. Son assaillant
a été aussitôt arrêté et une
enquête est menée par les autorités du Somaliland.
SOMALIE:
Le choix entre 'anciens ou nouveaux' délégués
La conférence de paix pour la Somalie, qui se tient à
Djibouti, arrive au
terme de sa phase consultative, après que la composition des
délégations à
dominance clanique ait été ralentie par des désaccords,
ont indiqué
vendredi à IRIN des sources diplomatiques. La discussion a été
surtout
axée sur la représentation quantitative des sous-clans,
des femmes et des
minorités. Il est probable que la composition finale des délégations
sera
formée de quatre groupes de 160 représentants, avec des
groupes plus
restreints pour les minorités. On observe des 'centaines d'anciens
politiciens' à la conférence,' a confié une source
à IRIN. 'Il sera
intéressant de voir quels délégués seront
sélectionnés, anciens ou
nouveaux.'
Nairobi, le 9
juin 2000
(Les informations
contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN,
un département d'informations humanitaires des Nations Unies,
mais ne
reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies
ou de ses agences.
Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin,
merci de
tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait
inclure
une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN
sont archivés
sur internet sous : http://www.reliefweb.int/IRIN ]
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13/06
AHMED DINI : Le silence !
Depuis plusieurs
semaines nous n'avons reçu aucune information en provenance du
FRUD et/ou de son Président Ahmed DINI et de son représentant
pour l'Europe : Mohamed KADAMY.
Par des rumeurs, nous savons que les négociations FRUD - Gouvernement
seraient au point mort. Mais nous nous étonnons quand même
de ce silence ... bien long !
Nous savons bien
que des négociations comme celles-ci doivent être menées
dans le calme et dans le secret "à certaines périodes',
mais l'accord-cadre de Paris remonte au 7 février et depuis nous
n'avons jamais été informés du déroulement
des entretiens .........
Dernière
minute :
Monsieur DINI
est rentré à Paris depuis ce lundi. A notre connaissance,
il n'a pas communiqué d'information sur les raisons de son retour
à Paris, la durée de son séjour en France, ni ce
qu'il avait obtenu de M. Guelleh ( ou ce qu'il n'avait pas obtenu ).
Ce retour à Paris laisse beaucoup de questions sans réponses
.... Aura-t-il envie de nous "éclairer" dans les prochains
jours ou est-il lié par un devoir de réserve dans le cadre
des négociations "à peine" esquissées
avec le Gouvernement djiboutien ?
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BRUITS
ET RUMEURS
08/06
Rupture des relations entre M. GUELLEH
et le Général de la Police Yacin YABEH
nous avions
été étonné d'apprendre que la Police n'était
pas intervenu contre les manifestations qui s'étaient déclenchées
à la suite de l'augmentation du prix des carburants. Ce n'est
pas dans les habitudes du pouvoir dictatorial ! nous avons cherché
à en savoir plus ..
Publication
d'un dialogue qui aurait eu lieu entre MM. GUELLEH et YABEH
IOG aurait
interrogé le Général Yacin Yabeh(Général de la
Police) :
" Pourquoi n'a tu pas donné l'ordre de taper sur les gens?
Réponse
de Yacin Yabeh :
" Parce que l'on ne touche pas au peuple !"
IOG lui aurait
dit sèchement :
" tu vas descendre (démissionner)
Réponse de
Yacin Yabeh :
"Non, je ne démissionnerai pas.
Depuis cet échange plutôt vif, les deux hommes ne se parlent
plus.
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ARDHD :
les forces de police se sont rattrapées depuis, puisque la
LDDH signale 210 arrestations ...... mais qui a donné les ordres
cette fois ?
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08/06
: Des Somaliens voulaient s'échapper d'ARTA :
ils sont repris par la force, frappés violemment
et reconduits 'manu militari' à ARTA.
M. GUELLEH
n'aurait pas réussi à réconcilier les Somaliens : en effet, ils ont
refusé de constituer un gouvernement à Djibouti. Parmi les participants,
25 somaliens voulaient quitter la conférence et partir d'Arta
pour Hargeisa (Somaliland, Nord-Somalie). Ils auraient été arrêtés
à la frontière puis frappés violemment. Enfin ils auraient été
ramenés 'manu militari' à Arta (Djibouti).
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10/06
: M. GUELLEH se méfierait de ses forces armées !!
On nous signale
que M. GUELLEH prendrait ses distances vis à vis de ses propres
forces armées, dont il se méfierait de plus en plus.
Il est vrai que l'annonce d'un possible refus de défiler le
27 juin l'inquiète au plus haut point.
Il sait, comme
cela s'est toujours vérifié en Afrique et dans d'autres
pays, que les forces armées ont le pouvoir de démettre
un Président...
Qui peut savoir ce que pourraient décider des soldats qui ne
sont plus payés depuis plusieurs mois et qui, comme les autres
fonctionnaires, doivent inventer chaque mois des acrobaties invraisemblables
pour faire vivre leurs familles, alors que les dignitaires du régime
ne manquent de rien ..... M. GUELLEH a probablement raison d'être
inquiet ... Son 'trône' est peut-être construit sur une
poudrière !
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09/06
: 210 personnes arrêtées à la suite de manifestations
contre l'augmentation du prix des transports : des femmes et des enfants
incarcérés dans des conditions épouvantables
!
LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L. D. D. H.
Le Président NOËL ABDI Jean Paul
SIÈGE Q. V. BOULEVARD DE GAULE
B.P. 74 DJIBOUTI
DOM TEL : 253 358 007
BUR TEL : 253 357804
E-mail : noel_lddh@intnet .dj
NOTE
D'INFORMATION N° 10/LDDH/2000
Vendredi 2 juin 2000, un accord est intervenu entre les syndicats
des bus et des mini - bus, d'une part et le Ministre de Transport,
d'autre part. Il a été décidé d'une augmentation
de 10 FD des prix tarifaires pour le transport en commun de la capitale.
Depuis l'augmentation des hydrocarbures et plus particulièrement
le prix de kérozène (Pétrole lampant) et celui
du prix du transport des bus et des minci- bus, les femmes au foyer
de Balbala, du Q7, Q7 bis (l'ancienne Poudrière) et d'Ambouli
ont manifesté les 3 et 4 juin, tout en coupant la circulation
de certains axes routiers dans ces différents arrondissements.
Depuis hier, la FNP procède
à des arrestations. Environ 160 personnes, essentiellement
des femmes, des jeunes ainsi que des adolescents ont été
transférés au centre de transit de Nagad, et encore
aujourd'hui une bonne cinquantaine ont renforcé le lot des
détenus à Nagad.
La LDDH est très inquiète pour ces personnes fragiles,
surtout en cette période de haute chaleur, elle est très
préoccupée des conditions de détention insupportables
et du manque grave en eau et en nourriture.
La LDDH demande au gouvernement de prendre des mesures courageuses,
tels que par exemple, celle de revenir sur l'augmentation des tarifs
des hydrocarbures.
Cette décision anti - sociale mérite une attention particulière
et urgente, car le prix du pain risque lui aussi de connaître
une hausse en sus de l'augmentation du prix de l'eau, qui s'applique
même dans les zones des démunis de Balbala.
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09/06
: La Conférence d'ARTA pour la Somalie. La fin du rêve
pour M. GUELLEH ?
Le 'flou' s'enlise dans le grotesque.
LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L. D. D. H.
Le Président NOËL ABDI Jean Paul
SIÈGE Q. V. BOULEVARD DE GAULE
B.P. 74 DJIBOUTI
DOM TEL : 253 358 007
BUR TEL : 253 357804
E-mail : noel_lddh@intnet .dj
NOTE D'INFORMATION N° 11/LDDH/2000 du 7 juin 2000
Le 2 mai 2000 s'ouvrait à Arta (environ 40 km de la capitale)
une Conférence sur la Réconciliation et la Paix en Somalie.
Dans certains milieux on insiste sur le fait que " Cette conférence
a été conçue et réalisée par le
Président de la République de Djibouti.
Un mois après, est il possible de dresser un bilan concret
sur cette conférence ? A notre avis, c'est non, pour la simple
raison, que la Ligue Djiboutienne, ainsi que les autres défenseurs
des Droits de l'Homme en particulier Maître Aref, qui est le
Vice - Président auprès de l'UIDH, chargé de
la région de la Corne d'Afrique, n'ont pas été
sollicités, du moins à titre d'observateur, à
assister à cette conférence importante. D'ailleurs seuls
les conférenciers somaliens et organisateurs du gouvernement
djiboutien étaient autorisés à participer et
assister aux débats et différents contacts parallèles.
Cette conférence a, semble - t - il bénéficié
d'une large diffusion médiatique. Néanmoins, tous les
djiboutiens, qui ne sont pas en mesure d'accéder aux antennes
paraboliques ont eu le " privilège " de suivre les
travaux de cette conférence à travers les écrans
de la RTD, par des émissions spéciales et quotidiennes
de deux heures (16h à 18h).
-
Pas
un seul débat, pas un seul aperçu sur les prises des
Décisions, encore moins, des résumés des points
forts des travaux de cette conférence.
-
Une
chose est sûr, cette masse de la population djiboutienne a
largement bénéficié et a eu droit (charité
bien ordonnée commence par soi) à la diffusion constante
des éloges grandioses du Président de la République
de Djibouti, assorties de chansons patriotiques très émouvantes
et poignantes, et surtout des chansons et des poèmes, qui
vous retournent le cur, en vous faisant pleurer à chaudes
larmes sur tout les méfaits du tribalisme, et ceci, tout
à fait en contradiction avec l'orientation et les objectifs
de la conférence somalienne.
-
Mieux
encore le partage (imposé ou accepté) est strictement
basé sur une nouvelle nomenclature tribale composée
de cinq grandes branches qui déterminent et répertorient
les tribus les plus importantes.
-
Cette
nouvelle nomenclature est certainement très originale, mais
quant à son efficacité ou tout au moins sa viabilité,
alors ? That is the question !
I
- Désarroi inquiétant à Arta
Certains
responsables djiboutiens considèrent, qu'ils sont en passe
à une période de désarroi. Ils ne savent plus
exactement comment maîtriser les acceptations contradictoires,
qui risquent fort de se transformer en des écueils dangereux
à la " navigation de cette réconciliation ".
Ce qui expliquerait, peut être, les agissements et surtout les
déclarations brutales et intempestives du patron de la diplomatie
djiboutienne.
C'est sur cette toile de fond du désarroi, que nous allons
essayer de vous soumettre une approche, qui va s'articuler sur quelques
points.
1) Objectifs de cette conférence et critères de choix
des délégués.
2) Méthodes de travail et les difficultés rencontrées
3) Les premières Décisions
4) Les réactions et leurs impacts
1 Objectifs de cette conférence et composition
L'objectif
de cette conférence est d'instauré à nouveau
les structures d'un État somalien avec la nomination des membres
d'un parlement, d'un Président de la République par
un " Grand électeur " lui même choisi par des
dirigeants coutumiers tels que le Ugaas, Salaadin, Bogor, Imans, Mahagyad,
Wabarred etc
C'est ainsi qu'à la conférence à Arta, après
un symposium des intellectuels de tout horizon qui s'était
tenu dans la capitale, la première phase des discussions et
des contacts a eu lieu à Arta. Dès le début,
les organisateurs djiboutiens nous ont informé, que pour cette
première phase, les conférenciers seront composés
par des dirigeants coutumiers.
2
Organisation, les méthodes de travail et les difficultés
les plus choquantes.
Dès
l'ouverture des travaux, l'organisation proprement dite a été
prise en charges par le gouvernement djiboutien. Quant aux conférenciers,
ils ont fixés deux méthodes de travail, à savoir
:
- Que les échanges de points de vue, les débats, ainsi
que l'adoption des décisions qui en résultent, doivent
faire l'objet de séances plénières et en présence
des conférenciers.
- que dans le cadre des réconciliations entre certaines tribus,
des réunions parallèles pourront avoir lieu uniquement
entre les tribus concernées.
Évidemment, comme tous les participants sont isolés
à Arta, il ont donc tout leur loisir de continuer et d'approfondir
les contacts et les échanges des différents points de
vue.
Il est important de citer les difficultés, les plus choquantes
sur l'organisation.
a) Sur l'organisation administrative
Dans
de telle conférence, où il est important de connaître
la ou les positions de chaque conférencier et/ou des groupes
des conférenciers, il est important et pratiquement indispensable
de procéder à l'enregistrement systématique de
tous les débats des séances plénières
et l'établissement des procès verbaux dont la transcription
doit être fidèle aux débats enregistrés.
Afin de créer un climat de confiance, il est tout à
fait logique et nécessaire, d'exiger la transparence des débats,
au moins par l'établissement régulier et périodique
( une fois par semaine par exemple) de Compte rendu analytique, qui
aurait pour résultat majeur, celui d'influer sur la bonne compréhension
du problème somalien et servir de support à la mobilisation
des mass - média et dynamiser le renforcement du soutien de
la Communauté Internationale, de même que des bailleurs
de fonds, car la transparence des informations ne peut être
que bénéfique et elle permet, à ceux qui veulent
vraiment aider le peuple somalien, à se préparer aux
différentes évolutions, même si elles peuvent
paraître minime. Quant au nombre, des chefs coutumiers, il est
réparti à part égal, entre cinq branches des
grandes tribus somaliennes soit trente par branche, avec un total
de 30X5 = 150 conférenciers. Et ceci, pour la première
tranche de cette Conférence.
Toutefois, le nombre des participants et invités somaliens
varie de 800 à 1200 personnes.
On peut donc considérer que les 150 conférenciers étaient
renforcés en réalité par 800 à 1200 participants
somaliens.
Dans le domaine de l'organisation de la logistique, la gestion des
fonds n'est vraiment pas transparente, il est même difficile
de connaître d'où proviennent les fonds. Toutefois le
Comité de logistique a réussi à assurer l'intendance
depuis le début. Seul un incident regrettable, mais grave,
car on déplore cinq blessés, a eu lieu entre les forces
de police et le personnel mis à la disposition des participants
(femmes de ménage, serveurs, etc..)
3 les décisions
Compte
tenu, du manque de documents écrits, et tenant compte du flou
ou plutôt des différentes interprétations, nous
vous soumettons deux décisions qui ont été formulées,
mais dont personne est en mesure d'indiquer laquelle, des deux, a
été retenue.
Le nombre, des membres de la prochaine Assemblée qui devrait
débutée ses travaux le 6 juin 2000, ce compose de ces
deux manières :
Par
ordre alphabétique :
A :
1) Darod 130 + 22 femmes
2) Dir 130 + 22 femmes
3) Hawiyé 130 + 22 femmes
4) Issak 130 + 22 femmes
5) Raxawen 130 + 22 femmes
Total 152 x 5 = 760 délégués
B : 1) Darod 130 + 22 femmes
2) Dir 130 + 22 femmes
3) Hawiyé 130 + 22 femmes
4) Raxawen 130 + 22 femmes
5) Others 65 + 11 femmes
Total 152 x 4 + 76 = 684 délégués.
4
Les réactions et leurs impacts
nous
vous présentons une traduction, sous forme de résumé,
de l'interview du Président du Somaliland S.E. Ibrahim Hadji
Egal à la BBC section somalie le 3 juin 2000.
De même que l'interview, toujours à la BBC du Président
du Puntland S.E. Abdillahi Youssouf. Cette interview a eu lieu le
7 juin 2000.
a)
S.E. I. H. Egal
nous ne sommes pas contre la dite Conférence mais nous avions
simplement rejeté les méthodes proposées par
le pays hôte. Le président a démenti catégoriquement
son opposition à la réconciliation nationale somalienne
et il considère ceci comme une propagande Internationale de
son homologue Djiboutien.
La Somaliland préconise la tenue d'une conférence de
l'ancien Somalia pour pouvoir élire des représentants
pour cette partie de la Somalie.
Quel conseil suggérez vous ?
nous proposant au somalien de préparer le terrain et de mettre
en place les structures adéquates, tout en respectant les résolutions
et les conclusions du groupe des intellectuels et des sages de la
communauté somalienne. On n'anticipant pas les décisions
prises hors du terrain, afin de préserver l'intégrité
et le bien être de tous.
b)
S.E. Abdillahi Youssouf
A indiqué, qu'à la suite des réunions répétées
de notre Parlement et du Conseil des sages, nous avons décidé
le retour de notre délégation pour consultation et nous
vous avons demandé à Monsieur le Président Ismael
Omar Guelleh de garantir la sécurité de notre délégation,
ainsi que leur droit à la liberté de tenir une conférence
de presse, de même que le droit d'aller et de venir. Il a précisé
que cette délégation n'était pas habilité
à poursuivre la suite de cette Conférence, mais était
uniquement chargée de la première phase des travaux.
La délégation du Puntland a demandé de regagner
leur pays pour consultation. Si dans
les 24h qui suivent, elle est toujours retenue à Djibouti,
nous serons dans l'obligation de les considérer comme pris
en otage et nous serons contraint de prendre toutes les dispositions
qui s'imposent, par les voies et les règles d'un État
souverain.
II
- En marge de cette Conférence somalienne.
Quelle est la situation du citoyen djiboutien ?
"
Qu'a tu fais citoyen djiboutien pour ton peuple ? "
Après un peu plus d'un an des élections présidentielles,
et en ces périodes de crises aiguës, cette question devrait
être posée et argumentée, à notre avis,
au Premier Magistrat - Chef du Gouvernement - Président du
Parti Politique au Pouvoir - Chef des Armées etc
Certes, il est vrai, que ce n'est pas à nous de polémiquer
sur cette question, alors nous allons prochainement nous contenter
à vous énumérer, en les localisant, certains
secteurs de crises de haute tension, source des conflits, et qui malheureusement,
jusqu'à présent n'ont pas pût trouver des solutions
de règlements. Peut être par manque de temps, peut être
par manque de volonté politique, peut être par peur de
l'inconnu, par peur de prendre des décisions politiques, peut
être par l'isolement ou la concentration de tous les Pouvoirs
de l'Etat sur une seule personne ( concentration dangereuse qui ne
peut qu'engendrer un système dictatorial) ou peut être,
tout çà, à la fois.
Afin
de ne pas alourdir cette note, nous préférons réserver
cette analyse pour une date ultérieure.
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LE
RENOUVEAU
Organe du PRD - Parti pour le Renouveau Démocratique
-
Depuis
le Numéro 37, LA LIBERTÉ diffuse une sélection
des articles parus dans LE RENOUVEAU.
A noter que l'ARDHD diffusera, dans les mêmes
conditions,
tous les articles et tous les communiqués
qui lui sont envoyés par les organisations et/ou les personnalités
se réclamant de la Défense des Droits de l'Homme et/ou de
l'Opposition à Djibouti.
(Voir conditions techniques)
N°
361 du Jeudi 1er Juin 2000
N° 362 du Jeudi 8 Juin 2000
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Sommaire 'LA
LIBERTÉ ----------------------------------
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LE
RENOUVEAU
N° 361 du Jeudi 1er Juin 2000
SOCIETE
LE
PEUPLE EST EN COLERE ET LES BUS EN GREVE
Le peuple djiboutien,
écrasé de chaleur en ce début d'été
caniculaire et en proie aux affres de la misère que lui impose
la mal-gouvernance, souffre en silence. Il ne cesse de scruter l'horizon
pour y déceler le moindre signe d'espoir. Il espère un
changement et attend beaucoup des négociations en cours entre
l'opposition et le régime dans le cadre de l'accord-cadre signé
le 7 février 2000 à Paris. Il regarde, sceptique, ce que
le pouvoir appelle " conférence de réconciliation
somalienne " et qu'il conduit à huit clos à Arta.
Il voit et entend ce que le régime veut bien lui en dire. En
le croyant d'autant moins qu'il connaît le système RPP.
Sans cesse, il
se prend donc à rêver la fin de ses souffrances. Tant il
est vrai que sapatience
est à bout.
Et voilà
que la science infuse du régime lui assène, tel un coup
de massue, une hausse substantielle du pétrole lampant et du
gasoil de 12 francs le litre décidée en même temps
qu'une autre augmentation, de 5 francs celle-là, pour le super,
ce qui n'augure rien de bon pour le prix de la place de bus et le coût
du combustible domestique.
Alors, il explose de colère. Il sort dans la rue, brûle
des pneus sur les chaussées, se répand en slogans hostiles
au pouvoir et perturbe la circulation routière. Ou du moins ce
qui en reste, car bus et mini-bus expriment aussi leur colère
par un mouvement de grève suivie à 100%.
En effet, les
mini-bus et bus du pays lancent une action de grève mardi 30
mai 2000. Aucun véhicule de transport en commun ne circule chargé
depuis lors. Les habitués, ceux et celles qui se déplacent
en bus, c'est-à-dire vous et nous, soit l'écrasante majorité
des Djiboutiens et Djiboutiennes, s'en sont rendus compte de très
bonne heure mardi.
Massés
puis en mouvement le long des trottoirs, les passagers sans bus se comptent
par centaines voire milliers.
Motif de cette
grève, au demeurant sans précédent puisque la totalité
du parc des bus et min-bus l'ont suivie, apportant la preuve de leur
solidarité et de leur cohésion : la hausse de 12 FD du
prix du litre de gasoil.
Lorsque l'on
sait par ailleurs que les importateurs et autres boulangers, excédés
par les agissements du pouvoir, disent leur colère (lire nos
articles en pages 2 et 3), l'on ne peut que constater que le mécontentement
se généralise. C'est que trop c'est trop !
Dans un pays où le coût de la vie est des plus élevés
et où les gens peinent déjà pour payer le prix
habituel de 30 FD (50 FD pour Balbala) de la place de bus, cette mesure
gouvernementale qui renchérit le gasoil utilisé par les
transports en commun est apparue excessive pour les professionnels comme
pour les passagers. Et de fait, elle l'est. Au même titre d'ailleurs
que l'augmentation du pétrole lampant et du super.
Au moment où les agents de l'Etat, de loin le plus important
agent économique, accusent cinq mois de retards pour la seule
année 2000 (les arriérés antérieurs sont
de trois mois : novembre et décembre 1995 et décembre
1997), prendre de telles mesures impopulaires qui ajoutent gravement
aux difficultés d'un quotidien déjà des plus durs,
voilà qui dénote une légèreté sans
bornes. C'est de l'inconscience !
La raison ne
peut que se révulser, autant que le cur, devant de telles
initiatives inconsidérées. Que cherche-t-on ? Qu'elles
sont les motivations profondes à l'uvre ?
C'est à
croire que l'on a opté définitivement pour le misérisme
( règne par la misère). Que la logique de la facilité
poussée à l'extrême a conduit à assommer
chaque jour un peu plus les pauvres Djiboutiens et Djiboutiennes.
La réaction
moyenâgeuse du régime qui, pour toute réponse, s'est
laissé aller à ses anachroniques réflexes répressifs
ne témoigne point, en tout cas, du contraire. Cinq membres du
comité syndical des bus et mini-bus dont le secrétaire
général Monsieur Osman Guedi et quinze propriétaires
de bus ont été arrêtés dès mardi 30
mai 2000.
Devant une telle
situation, les démocrates ne sauraient rester indifférents.
Aussi l'Opposition Djiboutienne Unifiée et le Parti du Renouveau
Démocratique (PRD), qui en fait partie, notent-ils le caractère
autoritaire, intempestif et peu justifié de ces mesures impopulaires.
Ils exigent leur annulation ainsi que la libération immédiate
des cinq responsables syndicaux et des quinze propriétaires de
bus arrêtés par la police dès le début de
la grève. Non sans s'interroger sur les véritables motivations
qui y président.
La balle est
désormais dans le camp du peuple martyrisé.
LES
BOULANGERS SE MOBILISENT
Les boulangers djiboutiens se mobilisent contre l'augmentation de leur
coût de production liée à la suppression par le
gouvernement de l'approvisionnement en farine subventionnée et
de la hausse du carburant (gasoil). Ils saisissent, par le biais de
leur syndicat, le ministre du commerce par lettre datée du 31
mai 2000. Ils lui exposent leur situation peu enviable et lui demandent
de prendre ses responsabilités pour y remédier.
Rappelons que les boulangers, par le même canal syndical et pour
les mêmes motifs, avaient écrit au chef de l'Etat, Monsieur
Ismaël Omar Guelleh. Ils avaient notamment sollicité :
" 1)- Suppression de la patente d'importation pour les boulangers
;
2)- Baisser le montant de la patente trop exorbitante des boulangers;
3)- supprimer l'impôt sur le bénéfice car nous ne
réalisons aucun bénéfice ;
4)- Energie : tarification de l'électricité et de l'eau
à un régime préférentiel ;
5)- Gasoil : nous le fournir en hors taxe "
A suivre
ECONOMIE
LES
IMPORTATEURS A LEUR TOUR EN COLERE
Les importateurs
de la place, djiboutiens comme non djiboutiens, sont en colère
du fait des agissements d'un régime qui n'épargne rien
ni personne. Cela fait suite, outre la dégradation de l'environnement
socio-économique qui est depuis une dizaine d'années en
crise aiguë en raison des problèmes politiques et de la
guerre civile, au harcèlement fiscal dont ils s'estiment l'objet
. Ils se plaignent de redressement fiscaux inconsidérés,
de patente trop chère du fait de la prise en compte dans la base
de calcul des produits déclarés en transit , d'augmentation
de Taxe Intérieure sur la Consommation, notamment sur le tabac,
les cigarettes, les produits alcoolisés et certains médicaments.
La chambre Internationale
de Commerce et d'Industrie (CICID) s'est faite l'écho de ce mécontentement
dans son bulletin mensuel Djib Eco. " [...] On assiste, écrit
le président Coubèche en ouverture du numéro de
mai 2000 de Djib Eco, à un départ discret de certains
de nos hommes d'affaires nationaux vers d'autres horizons fiscalement
moins contraignants. [...] Je pense que le moment est venu pour mieux
coordonner la politique de développement régional de notre
pays prenant davantage en compte les doléances du secteur privé.
"
Un article est
d'ailleurs consacré au sujet dans les pages intérieures
du bulletin. Article que voici :
" Le président
Said Ali Coubèche a reçu récemment une pétition
des plus importants importateurs du pays qui se plaignent d'être
victimes de tracasseries de la part des services du Ministère
des Finances.
1. Le Ministère
réclame aux importateurs des redressements sur plusieurs années
sur des déclarations d'importation qu'il remet en cause aujourd'hui
alors qu'elles ont été acceptées à l'époque
par les services concernés.
2. Dans le passé,
la patente d'importateur était calculeé sur le volume
d'importations, aujourd'hui elle est calculée en plus sur les
produits déclarés en transit par les importateurs.
3. les taux de
la TIC sur certains produits exportés ont augmenté de
50% notamment sur le tabac, les cigarettes et les produits alcoolisés.
4. Par ailleurs,
la réforme des taux de TIC a renchéri certains médicaments
sur lesquels la TIC s'applique au taux de 33% au lieu de 10%. Jusqu'à
présent le Ministère n'a pas tenu compte des doléances
des professionnels concernés.
Les commerçants
qui font de l'import/export se trouvent donc devant une grave décision
à prendre et certains vont même jusqu'à envisager
de quitter Djibouti pour des lieux moins contraignants.
L'accueil du
Ministère fut attentif notamment concernant les modalités
de calcul de la patente d'importateur.
Par contre, il
fut plus mitigé sur les redressements fiscaux. Mais il promit
à la CICID de créer un comité de liaison pour examiner
dossier par dossier.
Quant à
la troisième question, le président Coubèche lui
a demandé d'apporter une plus grande attention sur les statistiques
qui lui sont fournies car il est à craindre que même si
on enregistre un progrès en valeur des taxes dans ce domaine,
il faut savoir aussi qu'une quantité importante de ces produits
ne passe plus par Djibouti. "
Voilà
qui se passe de commentaire et reflète le mécontentement
généralisé que connaît tout un pays.
Décidément...
CULTURE
JACQUES
HIGELIN A DJIBOUTI
Jacques Higelin,
le grand artiste français, arrive à Djibouti pour un concert.
Le spectacle est prévu pour demain 3 juin 2000 dans la salle
des spectacles du Centre Culturel Français Arthur Rimbaud (CCFAR)
qui a invité le musicien sous nos cieux.
C'est pour des raisons de fiabilité, semble-t-il, que la grande
salle du Palais du Peuple qui aurait permis à un public plus
nombreux d'assister au concert, n'a pas été retenue. Dommage,
car Jacques Higelin est le genre d'artiste à draîner du
monde à ses spectacles.
Il faut dire
que, à l'instar d'un Bernard Lavillier où Serge Gainsbourg,
ce grand nom de la musique française a su franchir les frontières
de l'Hexagone. Comme il a su franchir les barrières identitaires.
N'a-t-il pas découvert et lancé des groupes tels que Shooter,
Téléphone, Diesel Rock, Lily drop, Sally Nyolo et ses
Zap-Mama ?
Bienvenue à
Jacques. Que le public vibre aux sonorités de ce " cri qui
vient de l'intérieur " pour reprendre la jolie formule de
Bernard Lavillier.
EN
BREF -EN BREF
DES
ENFANTS LIVRÉS À EUX-MÊMES
Les élèves
de CM2 de la localité de Mouloud au district de Dikhil ont dû
se rendre à Dikhil-Ville pour passer l'examen d'entrée
en 6ème.Les épreuves subies, ils se sont retrouvés
dans la rue avec parfois leurs accompagnateurs. Et pour cause parce
qu'aucun moyen de transport n'était à leur disposition
pour le retour à Mouloud.
Il a fallu faire
du stop aux bambins pour rentrer à la maison.
Aussi ont-ils
erré à longueur de temps...sans toujours bénéficier
de la générosité de quelque bonne âme !
Décidément...
FELICITATIONS
MAITRE
CALATAYUD DISTINGUE
Maître
Roger-Vincent Calatayud, avocat français au Barreau de Tarbes
et ancien bâtonnier, très engagé dans la défense
des droits de l'Homme, notamment en République de Djibouti où
il défend les opposants et autres détenus d'opinion, vient
d'être décoré par le Président de la République
Française, Monsieur Jacques Chirac, de la médaille de
Chevalier de l'Ordre National du Mérité. Distinction amplement
méritée.
La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains, l'Opposition Djiboutienne Unifiée (ODU),
le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ainsi que tous les démocrates
djiboutiens se réjouissent de cet honneur mérité
et adressent leurs vives félicitations à Maître
Roger-Vincent Calatayud.
C'est là
une victoire du droit sur la force tyrannique.
CE QU'ONT APPRECIE
NOS LECTEURS
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Sommaire 'Le Renouveau' ----------------------
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LE
RENOUVEAU
N° 362 du Jeudi 8 Juin 2000
L'EVENEMENT
NATIONAL
LES
ÉMEUTES DE LA MISÈRE
Samedi 3 juin 2000. L'atmosphère caniculaire de l'été
connaît une tension inhabituelle née de la hausse brutale
du prix du gasoil et du pétrole lampant de 12 FD.
Les professionnels des bus et mini-bus, qui ont observé une grève
magistrale de quatre jours (du mardi 30 mai au vendredi 2 juin), ont
obtenu du gouvernement une augmentation de 10 francs du prix de la place
pour compenser la hausse de 12 FD du litre de gasoil consommé
par leurs véhicules.
Rien de nouveau en ce qui concerne le prix du pétrole lampant,
pourtant combustible populaire par excellence. Non seulement, donc,
les couches populaires doivent supporter cette hausse maintenue de 12
francs du pétrole lampant mais aussi dix autres francs qui viennent
alourdir le prix de la place de bus ou mini-bus. Les couches populaires,
car, c'est bien connu, les dignitaires alimentaires du régime
ont depuis longtemps abandonné pain et pétrole lampant
pour le croissant et le réchaud à gaz, pour ne citer que
ces deux éléments du progrès alimentariste dont
se glorifient nos insatiables prédateurs.
Le sang du peuple malheureux, déjà surchauffé par
les effets conjugués de la chaleur et de la crise de mal-gouvernance,
ne fait qu'un tour. Spontanément, les gens se soulèvent.
Ils descendent dans les rues où ils brûlent des pneus et
bloquent les chaussées d'épaves de véhicules et
autres détritus. Ils scandent des slogans hostiles au régime.
La circulation routière est perturbée. Les dignitaires
grassouillets du régime ne peuvent plus circuler librement dans
leurs grosses cylindrées climatisées aux vitres aussi
hermétiquement fermées que leurs esprits archaïques.
Le peuple est en colère contre la bêtise et manifeste son
courroux. Avec pour fer de lance les jeunes et les femmes qui agissent
vaillamment en première ligne. Balbala, Ambouli, Djebel, Quartier
7 bis, Quartier 7, Cité du Stade, Quartier 6, Arhiba, etc. tous
les quartiers populaires et populeux sont gagnés par le mouvement
de colère. Cela sent bien le soulèvement.
A Béit El Wali (ancien palais du gouverneur colonial devenu palais
présidentiel), c'est la panique. Le téléphone se
décroche et raccroche. Les appels se multiplient. Les instructions
aussi. Un mot d'ordre, un seul : il faut arrêter ça ! La
police se mobilise. La gendarmerie fait de même. L'anachronique
machine répressive se met ainsi en branle.
Mais la situation est différente cette fois. Différente
par son ampleur, sa spontanéité et le sens tactique de
ceux et celles qui agissent.
Les flammes des pneus gênent les matraqueurs, et les barrages
de fortune leurs véhicules. Les premières descentes sont
alors un formidable fiasco : agiles comme des acrobates, les émeutiers
sèment les sbires casqués. La moisson est maigre. Dur,
dur...
Les grassouillets chefs sont mécontents. Les menaces tombent,
notamment à l'encontre de l'encadrement de la machine répressive.
Il leur faut des résultats, qui tardent à mesure que le
temps passe...
Que faire ? La question est sur toutes les lèvres et dans tous
les esprits dans les venelles vénales du pouvoir. La réponse
fuse enfin, bovine au possible : il faut frapper fort et dans le tas
!
Alors, aveuglement, les agents casqués de la répression
se lancent à l'assaut des habitations et autres salles vidéo
pour jeunes qu'ils violent en s'y introduisant sans autorisation. Ils
arrêtent tout ce qui leur tombe sous la main. Par centaines, les
gens sont interpelés et envoyés au sinistre centre de
Nagad. Dimanche, lundi et mardi sont ainsi placés sous le signe
des arrestations massives et aveugles.
Le régime déploie ces trésors d'inintelligence
dont il a le secret. Il est à bout, vaincu par la vaillance spontanée
des émeutiers.
Mercredi, la situation se calme quelque peu. Sorte de repli tactique
des émeutiers, dirait-on. Le régime pousse un ouf de soulagement.
Il l'a échappé belle.
Aux sommets sans saveur du pouvoir, l'heure est au bilan. Il n'est guère
brillant. A qui la faute ? Qui en porte la responsabilité ?
Des boucs émissaires sont trouvés. Des têtes sont
désignées du doigt. Des noms circulent, colportés
par la rumeur. De vieux comptes semblent se régler, et certains
chefs galonnés sont donnés sortants au conseil des ministres
de Monsieur Guelleh. Qui n'en est qu'à sa douzième séance
en six mois de l'an 2000 ! Pour cause de voyages aussi incessants qu'infructueux
du chef ? Pour panne d'idées ? Les deux sans doute...
Dure semaine donc pour le régime que celle qui se termine. La
misère a tourné aux émeutes...
Ne dit-on pas qu'il faut se méfier de l'eau qui dort ?
ECONOMIE
SOCIALE
LES
BOULANGERS REMPORTENT UNE VICTOIRE
Les boulangers,
touchés à la fois par la hausse du gasoil et la suppression
de la farine subventionnée, ont saisi le pouvoir en place. Ils
ont exposé, ainsi que nous en avons fait état dans notre
dernière édition, leur situation peu enviable. Non sans
menacer de faire grève à l'instar des bus et mini-bus.
Le régime, paniqué, aurait favorablement répondu
à leurs exigences, du moins en partie. Une réduction de
près de 50% du prix du kilowattheure d'électricité
consommé leur aurait été accordée : désormais
le kilowattheure leur serait donc facturé à 25 FD contre
près de 50 FD habituellement.
C'est là une victoire indéniable arrachée par la
détermination et la combativité. Preuve que la lutte pour
ses droits finit toujours par payer...
EDUCATION
ENTREE
EN 6ème : BEAUCOUP DE CANDIDATS, PEU D'ADMIS
Comme
chaque année, de très nombreux élèves se
sont présentés au concours d'entrée en 6ème
au mois de mai dernier. Ils étaient près de 7500 sur l'ensemble
du territoire national à concourir. 7500 élèves
de tous sexes, de toutes conditions sociales et de tous niveaux puisque
entre l'élève de CM2 d'Assamo ou de Dora et celui de l'Ecole
d'application de Gabode II à Djibouti-ville, l'écart est
grand.
Comme d'habitude, peu d'entre eux ont donc été admis faute
de niveau mais aussi et surtout de places. Seuls quelque 3216 candidats
auront été reçus. 3216 heureux élus qui
rejoindront à la prochaine rentrée scolaire les huit collèges
d'enseignement secondaire (CES) du pays.
Les autres, c'est-à-dire la majorité (ils sont plus de
4000), se retrouveront dans la rue, à moins qu'ils aient la chance
d'être encore " trop jeunes " pour être jetés
comme des chiffons.
Un véritable massacre annuel donc que ce concours d'un autre
âge et la logique qui y préside. Un massacre auquel la
condition sociale et l'école fréquentée prédestinent
ou dont elles sauvent selon les cas. Un massacre qui touche surtout
les enfants du peuple et épargne ceux mieux lotis dont les parents
ont les moyens du succès scolaire. Un massacre anti-populaire
inacceptable et qui doit cesser d'urgence.
Et que l'on n'invoque surtout pas la pénurie des moyens : le
régime ne s'est-il pas arrangé pour recruter des milliers
de soldats et mener une guerre dont il aurait facilement pu faire l'économie
?
De grâce, investissons enfin en l'homme au lieu de cultiver la
bêtise alimentariste.
AÉRONAUTIQUE
L'AÉROPORT
SUSPEND SES PRESTATIONS À " AIR DJIBOUTI "
La compagnie
Air Djibouti, que l'opinion publique nationale considère comme
proche du régime, connaît des difficultés en ce
moment . Notamment avec l'Aéroport International de Djibouti
auquel elle doit quelque 37 728 965 FD au titre de la location des équipements
d'assistance au sol et de la redevance aéronautique.
" Malgré notre prolongation accordée jusqu'au 21
mai 2000 dernier, écrit la direction de l'Aéroport ( lire
ce document en fin de journal), date prévue pour le paiement,
il a été constaté qu'aucune initiative n'est prise
à ce jour par votre compagnie pour débloquer la situation.
Nous vous informons que votre dette s'élève à 37
728 965 FD, respectivement pour 28 267 272 FD de location et 9 461 693
Red Aéronautique. [...] Toutes prestations de service seront
suspendues à partir du 22/05/2000 ".
Cette compagnie aérienne, de création récente,
a repris les droits d'exploitation de la compagnie nationale, la défunte
Air Djibouti. Elle assure notamment la ligne Djibouti-Paris et Djibouti-Djeddah.
Elle emploie un encadrement mixte djibouto-expatrié au sein duquel
officie un ancien directeur d'Air Djibouti.
Les capitaux de cette compagnie appartiennent, dit-on, à des
Djiboutiens et à un consortium étranger dont la composition
reste opaque.
Pourquoi ces difficultés ? S'agit de simples problèmes
de jeunesse appelés à s'aplanir ou de difficultés
plus profondes de nature à mettre en danger la survie de la société
?
Rappelons, en tout cas, que le président Mohamed Hadji Ibrahim
Egal du Somaliland a récemment interdit cette compagnie sur son
sol, la soupçonnant de transporter clandestinement des ressortissants
somalilandais vers Djibouti pour les besoins de la " conférence
de réconciliation somalienne " de Monsieur Ismaël Omar
Guelleh. Avant de la réautoriser peu après, après
que le régime djiboutien a interdit la compagnie Daalo Airlines,
contrôlée par des Somalilandais et installée à
Djibouti, de vols à destination ou en provenance du Somaliland.
A suivre
ADMINISTRATION
LES
AGENTS OBOCKOIS DE L'ETAT ATTENDENT ENCORE
Les agents
obckois de l'Etat, qui se plaignent de lenteurs dans le règlement
de leurs solde et autres allocations familiales, ont demandé
qu'il y soit remédié. Ils attendent encore que des mesures
concrètes soient prises pour que ces lenteurs cessent.
Aussi interpellent-ils le nouveau commissaire de la République
chef du district d'Obock sur cette affaire laissée en suspens
par son prédécesseur.
LA POPULATION DU PK 12 SE PLAINT TOUJOURS
Au PK 12,
quartier déshérité rejeté loin de la ville,
la population se plaint amèrement. Elle se plaint de ce que les
fontaines publiques sont quantitativement insuffisantes, même
si le prix du fût est maintenu à 30 FD après la
tentative manquée de hausse à 50 FD mise en échec
par l'opposition populaire. Elle se plaint aussi de ce que le seul chantier
du quartier ( construction d'un groupe scolaire primaire) n'embauche
que les seuls militants du parti au pouvoir, le RPP : il faut, nous
rapportent-ils, présenter la carte d'adhérent au RPP pour
espérer une embauche. Les chefs des quartiers, les responsables
de l'annexe locale du RPP ainsi que l'administration de la circonscription
y veillent de concert. Elle se plaint également de la pénurie
de médicaments au dispensaire local qui n'offre plus rien aux
malades. Elle se plaint enfin de ce que les décasés d'Arhiba
II ne soient toujours pas normalement réinstallés, comme
promis, et demeurent sur des parcelles provisoires, ce qui les place
à la merci de l'arbitraire administratif : ils paieraient, selon
eux, 5000 FD à la fin de chaque mois pour ne pas être délogés.
UNE MOSQUÉE INTERDITE AUX FIDÈLES
Des informations
concordantes recueillies par le Renouveau font état de l'interdiction
récente de la mosquée jouxtant le Tribunal du Charia Central
de la capitale aux fidèles. Cette décision, sans précédent
dans les annales de l'islam sous nos cieux, est attribuée au
ministère délégué aux affaires musulmanes.
Elle entrerait, dit-on, dans le cadre du verrouillage religieux dont
un certain cadi Mogueh Dirir se ferait l'instrument pour le compte du
régime. L'opinion y voit en effet la volonté de fermer
les lieux de culte que sont les mosquées à certains prêcheurs
jugés trop subversifs.
Décidément...
POLITIQUE
REGIONALE
CONFERENCE
DE RECONCILIATION SOMALIENNE : DES DIFFICULTES ELOQUENTES.
La conférence
de réconciliation somalienne convoquée par Monsieur Ismaël
Omar Guelleh pour le 20 avril 2000 et ouverte le 2 mai seulement du
fait d'un report de dernière minute, piétine. La première
phase, la phase dite de réconciliation intra et interclanique,
dure et perdure. Contrairement aux informations diffusées par
la Radio Télévision de Djibouti (RTD), les discussions
ne semblent pas avancer. D'où les reports répétés
du passage à la seconde phase, la phase dite politique. Elle
devait, aux dernières nouvelles, débuter le 6 juin 2000.
Ce qui n'a pu se réaliser. En réalité, les problèmes
sont multiples et ne sont pas liés aux seuls Somaliens. L'état
d'esprit qui anime le régime djiboutien, son approche malsaine,
sa précipitation délibérée, son organisation
défaillante ... sont autant de sources de difficultés.
Un événement révélateur s'est produit dimanche
4 juin 2000 à Arta. Les employés locaux engagés
pour les besoins de la conférence se sont révoltés
pour exiger leurs salaires. Ils ont récolté la répression
qui a fait deux blessés parmi eux. Les participants somaliens
ont assisté ahuris au spectacle qui n'a pas manqué de
réveiller en eux de douloureux souvenirs de la période
du général dictateur Mohamed Siad Barreh. Cela les a confortés
dans leurs doutes et aggravé leur déception... Autre événement
révélateur, les participants du Puntland et beaucoup d'autres
du pays Rahanweine ont claqué la porte de la conférence
et se sont déclarés en situation d'otages : selon les
déclarations sur la BBC de leurs autorités régionales,
le régime djiboutien les empêcherait de communiquer avec
l'extérieur et de rentrer chez eux.
Devant cette situation, qui n'incite pas à l'optimisme, il nous
paraît utile d'interpeller de nouveau les Somaliens et de les
rappeler à la vigilance. D'où
la republication de notre lettre ouverte aux Somaliennes et Somaliens.
LETTRE
OUVERTE AUX SOMALIENS (Réédition)
par
Daher Ahmed Farah
chers freres
et soeurs,
Ne pouvant nous
adresser directement à vous, sous le chapiteau d'Arta où,
selon le régime djiboutien, des personnalités coutumières
vous représentant débattent pour vous réconcilier
et dégager les voies et moyens de mettre fin au drame que traverse
votre cher pays depuis maintenant une dizaine d'années, ne pouvant
donc prendre la parole devant vous, en dépit de notre demande
expresse en ce sens, du fait du régime de Monsieur Ismaël
Omar Guelleh prompt à museler les opposants, nous nous permettons
de vous faire tenir cette lettre ouverte par voie de presse.
C'est volontairement
que nous nous exprimons en français pour prendre à témoin
l'opinion publique nationale et internationale.
Comme vous pouvez
aisément l'imaginer, nous souhaitons, comme tous vos frères
et voisins djiboutiens, la fin de vos malheurs. Nous le souhaitons vivement,
du plus profond de notre être. D'où l'irrépressible
cri du cur et de la raison que nous poussons à travers
ces quelques modestes lignes.
Ce que nous souhaitons
souligner, c'est l'impérieuse nécessité pour les
Somaliens de parvenir à leurs objectifs : réconcilier
le peuple somalien et lui fournir les moyens de restaurer son Etat et
de reconstruire son pays.
C'est là,
nous en convenons aisément, une vaste tâche qui ne peut
souffrir d'erreurs. Une tâche vitale dont le succès nous
semble déterminant, décisif, pour le destin de tout un
peuple et de la nation qu'il forme malgré tout.
Comme le dit
si joliment le dicton, " Arine aan la rogrogin rag ma heline (d'une
affaire non examinée, l'on ne peut dire que des hommes s'y sont
penchés) ", avant de songer aux remèdes, il faut
diagnostiquer le mal, déterminer sa nature. Car à chaque
mal correspondent ses remèdes.
D'où la
nécessité, dans toute entreprise de réconciliation
somalienne, d'examiner sérieusement la situation, de la considérer
dans toute sa complexité, de ne négliger aucun aspect
essentiel. Il faut se donner le temps de s'interroger ensemble, pour
mieux appréhender les problèmes et mieux entrevoir les
solutions. Un bon diagnostic, c'est 50% du traitement, disent les praticiens.
S'interroger
sur les causes profondes de la tragédie somalienne mais aussi
sur les raisons de son insoutenable persistance. Pourquoi et comment
l'un des pays phares de l'Afrique indépendante, fascinant à
plus d'un titre, en est-il arrivé à s'effondrer du sommet
de ses succès ? Par quelle funeste alchimie le sort somalien
s'est-il scellé ? Pourquoi et comment le drame perdure-t-il depuis
dix ans ? Pourquoi toutes les tentatives de réconciliations,
d'où qu'elles viennent, ont-elles échoué... ?
Nous souhaiterions
pour notre part, dans le cadre de notre modeste intervention, nous attarder
un instant sur cette dernière question de la réconciliation,
car elle concerne l'objet de l'initiative que le chef du pouvoir djiboutien
affirme avoir prise au nom du peuple djiboutien et qu'il s'agit d'une
entreprise trop importante pour être laissée entre les
mains d'un seul homme. N'est-ce pas précisément l'exercice
autocratique du pouvoir d'Etat qui a fait de la Somalie ce qu'elle est
et qui justifie cette réconciliation nationale si vitale ? Laquelle,
on ne le soulignera jamais assez, ne pouvant en aucune façon
faire l'économie d'un examen approfondi autour des questions
essentielles, du pourquoi et du comment.
Nous ne pouvons
nous retenir de rappeler que pas moins de douze conférences de
réconciliation ont échoué depuis les débuts
de la crise somalienne. La première était organisée
par la République de Djibouti en juillet 1991 sous le régime
du président Hassan Gouled Aptidon dont Monsieur Ismaël
Omar Guelleh était le bras sécuritaire et l'un des tout
proches collaborateurs.
Le point commun
de toutes ces conférences de réconciliation était
leur organisation par des pays tiers. Des pays certes frères
ou amis, interpellés sans doute par le drame somalien, mais des
pays tiers tout de même. Toutes ces conférences ont donc
été conçues et mises en oeuvre par des Etats tiers,
souvent avec la complicité active de certains acteurs somaliens.
Or, ces Etats
organisateurs, si liés soient-ils à la Somalie, n'ont
pas forcément les mêmes intérêts que les malheureux
Somaliens livrés à l'enfer sur terre. Un Etat digne de
ce nom, disait un homme d'Etat célèbre, n'a point d'amis,
il n'a que des intérêts.
Du reste, il
nous est donné de constater que les régions somaliennes
où la paix est revenue sont celles où les Somaliens ont
eux-mêmes pris les choses en main, discutant sans intermédiaire
de leurs problèmes et trouvant entre eux une formule de vie collective.
L'exemple du Somaliland, suivi quelques années plus tard du Puntland,
nous semble éloquent .
Cela n'a d'ailleurs
rien d'étonnant pour qui connaît la société
somalienne et sa culture. Comme tous les Somalis (nous pouvons dire
la même chose des Afars, autre peuple de pasteurs nomades frère
des Somalis), les Somaliens sont les héritiers d'une riche culture
de dialogue (de démocratie pastorale, diraient les spécialistes)
où les différends internes se règlent par le verbe
sous l'arbre à palabres. De mémoire de pasteur nomade,
il n'est pas de conflit interne, de différend, qui n'ait fini
par connaître un heureux dénouement sous l'arbre à
palabres. Les guerres inter-claniques les plus meurtrières ont
toujours fini par cesser lorsque les protagonistes, l'explosion passionnelle
passée, ont repris langue. La paix retrouvée se scellant
souvent par des mariages entre jeunes gens et jeunes filles des deux
groupes réconciliés. Une façon de consolider la
paix civile par un resserrement des liens du sang.
N'est-ce pas,
du reste, au nom de cette culture que le régime de Monsieur Ismaël
Omar vient d'engager directement le dialogue avec l'opposition armée
djiboutienne (alliée à l'opposition civile) du FRUD présidée
par Monsieur Ahmed Dini Ahmed en terre djiboutienne ?
Voilà
pourquoi nous pensons que seuls les Somaliens, en prenant véritablement
leurs affaires en main, peuvent parvenir à une authentique réconciliation
qui débouche sur une réelle renaissance somalienne. Nous
le pensons d'autant plus fort que de nombreux indices nous amènent
à douter de la sincérité de l'initiative de paix
de Monsieur Ismaël Omar Guelleh, un Djiboutien que nous autres
Djiboutiens connaissons tout de même mieux que nos frères
somaliens.
En mal de légitimité
à l'intérieur des frontières nationales où
il a usurpé le pouvoir d'Etat, Monsieur Guelleh a certainement
cru trouver dans la tragédie somalienne matière à
acquérir quelque crédit international et à capter
de l'aide financière. Il a alors entrepris de prôner pour
les Somaliens une réconciliation nationale, celle-là même
qu'il fuyait dans son propre pays et avec ses propres concitoyens, massivement
opposés à sa prise du pouvoir.
L'initiative
de paix de Monsieur Ismaël Omar est en effet survenue au lendemain
de l'élection présidentielle djiboutienne qui a donné
lieu à un véritable hold up électoral au profit
de ce dernier et aux dépens de son adversaire unique, Monsieur
Moussa Ahmed Idriss, figure historique soutenue par l'ensemble des forces
de l'opposition, y compris le FRUD du président Ahmed Dini Ahmed.
C'est au moment
même où Monsieur Ismaël Omar Guelleh annonçait
son " plan de paix pour la Somalie " de la tribune des Nations
Unies, que son appareil répressif, en un dispositif des plus
impressionnants, donnait l'assaut contre le domicile du paisible Moussa
Ahmed Idriss, faisant un mort en la personne de son fils adoptif, Youssouf
Ismaël, et plusieurs blessés dont ses propres épouse
Saada Elmi et fille Aicha Moussa Ahmed Idriss.
La tonalité
du " message de paix " du fils de Omar Guelleh n'était
pas de nature à rassembler et trahissait, dans sa formulation
du moins, cette arrogance instinctive des disciples issus du moule de
la facilité.
Bientôt,
il apparaissait clairement que son " initiative de paix "
n'avait pas été précédée des efforts
et contacts de terrain préparatoires. Sahan n'avait été
effectué : sahan, ce mot somali, signifie la mission de reconnaissance
qu'effectue le pasteur nomade avant de décamper, soucieux de
s'assurer de l'hospitalité de la zone de transhumance pressentie
pour le déplacement pastoral du campement.
C'est à
posteriori que Monsieur Ismaël Omar courra à gauche et à
droite vers les pays, régions et organisations du monde intéressés
par la question de la réconciliation somalienne. Tandis que les
premiers intéressés, les Somaliens, apprendront l'entreprise
de paix dont ils font l'objet par voie de presse. C'est à quelques
jours seulement de la date du 20 avril 2000, date retenue par le pouvoir
djiboutien pour le début de la conférence de réconciliation,
que s'envoleront de Djibouti vers les régions somaliennes, c'est-à-dire
vers le véritable terrain à traiter, les premières
délégations de Monsieur Ismaël Omar. Provoquant de
vives réactions de rejet de la part des principales régions
somaliennes : Somaliland, Puntland, des secteurs importants de Mogadiscio
et de sa région Benadir, etc.(lire à ce sujet notre article
sur la question au Renouveau n°356 du 20 avril ), notamment ceux
contrôlés par les chefs de factions Houssein Aïdid,
Omar Ato, Ganyareh Afrah, etc.
Il faut dire
que l'opinion publique somalienne, hormis quelques voix complaisantes,
se montrait sceptique dès l'annonce d'un " plan de paix
" auquel rien ne l'avait préparée et dont elle ignorait
les tenants et les aboutissants.
Quant au peuple
djiboutien, au nom duquel Monsieur Ismaël Omar affirme entreprendre
ses démarches, il est tenu dans l'ignorance la plus totale de
" l'initiative de paix ". Il doit se contenter de la propagande
éculée puant le culte de la personnalité de Monsieur
Guelleh, que relaient certains journalistes du service somali de la
BBC connus sous nos cieux pour leurs relations privilégiées
avec le régime djiboutien.
Aucun intellectuel
djiboutien indépendant, aucun responsable politique de l'opposition,
aucune autorité morale respectée, ne sont associés.
En dehors de quelques courtisans bassement alimentaires, c'est la solitude
qui, comme d'ordinaire, prévaut autour de cette entreprise du
régime, dans un pays pourtant connu pour sa proximité
du peuple somalien auquel il est d'ailleurs reconnaissant de son soutien
décisif à la lutte nationale pour l'Indépendance.
Interrogé
sur les ondes du service somali de la BBC, où un journaliste
relèvera l'impréparation et le calendrier trop court de
la réconciliation, Monsieur Ismaël Omar Guelleh répondra
qu'il va justement vite pour éviter les palabres, les difficultés,
les résistances...
Curieuse conception
de la réconciliation qui nous a laissés stupéfaits,
mais qui n'a finalement guère étonné sous nos yeux
où l'on connaît bien l'homme.
Tous ces facteurs
ont fait que la conférence débute sous de mauvaises auspices
: report in extremis de la conférence initialement prévue
pour le 20 avril 2000 au 2 mai 2000 ; difficultés liées
à l'impréparation dont les divergences entre les participants
somaliens ; dépassement du délai de 15 jours fixé
pour la conférence ; soutien peu visible de la communauté
internationale ; faible participation des Somaliens (le Somaliland est
absent, le Puntland est défiant, le Benadir en grande partie
hostile, les Rahanwene se tiennent sur leurs grades) ; les appels incessants
de Monsieur Guelleh à la communauté internationale pour
un soutien financier ne semblent pas suivis d'effets...
C'est pour toutes
ces raisons que nous autres Djiboutiens doutons de la sincérité
de Monsieur Ismaël Omar Guelleh.
Or, les Somaliens
nous sont, pour nous autres Djiboutiens, très chers et ne souhaitons
en aucune manière voir exploiter leurs malheurs à des
fins inavouables. Nous voulons les voir sortir définitivement
de la situation insoutenable où ils ont sombré. Et nous
savons que c'est chose possible, d'autant plus possible que dix ans
de souffrances sans nom ont épuisé le peuple somalien,
rendant ardente son aspiration à la paix et à la réconciliation.
Paix véritable et réconciliation réelle. Non quelque
simulacre que ce soit.
Les chances de
la paix et de la réconciliation somaliennes sont donc réelles
et elles ne doivent en aucune manière être gaspillées.
Nul n'en a le droit.
Voilà
pourquoi nous lançons un appel pressant, un appel du cur
et de la raison, aux Somaliens où qu'ils soient. Nous les appelons
à voir la réalité en face et à prendre leurs
responsabilités. Nous les appelons à reprendre l'initiative
et à se réapproprier le débat sur leur propre destin.
Vous pouvez prendre Monsieur Ismaël Omar Guelleh au mot (officiellement,
Djibouti se contente de vous offrir l'hospitalité pour permettre
vos retrouvailles) et vous emparer de son initiative pour la repenser
et la faire vôtre. Qu'elle ait permis aux chefs traditionnels
de reprendre langue à Arta ou non, cette réunion ne vous
empêchera pas d'aller plus loin et d'enclencher une authentique
dynamique de paix et de réconciliation adaptée à
vos rythmes et à vos réalités concrètes.
Quitte à prolonger les palabres (shirs) chez vous sur le terrain,
comme au Somaliland.
La communauté
internationale vous soutiendra si vous le méritez. En d'autres
termes, aidez-vous et le monde vous aidera.
C'est de vous
tous, et de vous seuls, qu'il dépend que cette énième
occasion, quelles que soient les motivations inavouables de Monsieur
Guelleh, ne soit pas qu'une réunion de plus. Ou un prétexte
pour vous satelliser et piller. Vous pouvez la transformer en une véritable
réconciliation...
Notre modeste
soutien et celui du peuple frère djiboutien vous sont acquis.
Pour vous aider de manière sincère et désintéressée
.
Par avance, merci
de votre attention.
Très fraternellement
à vous.
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Sommaire 'Le Renouveau' ----------------------
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Rappel
des personnages déjà élus :
N°
17 - Mme Leila, juge d'instruction
N°
19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
N°
29 - Le général Yacin YABEH,
N°
32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
N°
33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
N°
35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée conjointement
avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
N°
36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement avec
M Mohame Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème
nomination)
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10/06
TOUS LES JEUNES DJIBOUTIENS NE SONT PAS TRAITES DE LA MÊME FAÇON
SELON LEURS ORIGINES ...
De
plusieurs côtés, nous recevons des informations sur les
injustices commises à l'encontre des jeunes et surtout des futurs
étudiants.
Selon
que leurs parents sont de nationalité djiboutienne ou non, ils
obtiendront une bourse pour poursuivre leurs études dans une
faculté européenne ou ils devront faire une croix définitive
sur leur carrière, même s'ils ont les capacités
intellectuelles de la poursuivre.
Et
puis, même s'ils sont nés de parents djiboutiens, ils peuvent
être aussi confrontés à l'inégalité
de traitement : par exemple, les enfants de M Aden ROBLEH ( opposant
politique bien connu) qui avaient pourtant réussi brillamment
tous leurs examens, n'ont jamais pu obtenir les moyens de poursuivre
leurs études en France .... et combien d'autres encore ?
Et
pour ceux qui bénéficient d'une bourse, le paiement correspondant
interviendra à des périodes différentes, variables
et aléatoires, sauf s'ils ont de la famille dans le proche entourage
de M. GUELLEH. Récemment l'Ambassade de Djibouti en France attribuait
un retard de paiement de plusieurs mois des bourses à des difficultés
au niveau de la Banque de France. Qui croira que la Banque de France
ait pu faire des difficultés pour virer des sommes entre État
et provoquer des retards ?
Combien
de carrières ainsi gâchées, de talents perdus et
d'espoirs déçus ? La responsabilité d'un régime
qui pratique une telle discrimination est immense. Elle est condamnable
comme une atteinte aux Droits de l'Homme.
Un
exemple : APPEL A INTERVENTION
Je
suis étudiant djiboutien en France depuis 5 ans. Au sein de ma
classe (BAC
1995), il y avait 4 élèves dont l'un des parents était
soit Éthiopien, soit Somalien, soit Erythreen : leurs demandes
de bourse ont toutes été refusées ... au dernier
moment
Je
vous donne quelques détails supplémentaires : au mois
de mars chaque année, les
élèves en terminale font acte de candidature pour le bénéfice
d'une bourse d'études
qui leur est accordée en cas de réussite en juin au bac.
C'est à ce moment que ces 4 malheureux ont été
informés de l'injustice qui les condamnait sans appel. Trois
d'entre eux sont restés à Djibouti et le dernier est venu
en France. Il doit faire le service dans un MacDo pour essayer de survivre
et de payer ses études. Dispose-t-il du temps et du repos suffisants
pour bien apprendre ?
Combien d'étudiants méritants vont être éliminés
CETTE ANNÉE pour ce motif (le choix a déjà été
arrêté par les autorités, semble-t-il ) ?
nous
devons défendre CES ÉLÈVES pour qu'ils puissent
poursuivre leurs études comme les autres.
En espérant
que nous réussirons à sauver quelques malheureux ... et
que votre journal permettra de faire connaître cette injustice
.... Merci à tous ceux qui reprendront votre information (Le
RENOUVEAU, etc...)
M.A.
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Note
de l'ARDHD
Le
débat est ouvert et nous publierons les informations qui nous
parviendront sur des injustices commises contre des jeunes et sur les
interventions qui seront faites en leur faveur. Merci à chacun
pour sa contribution.
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10/06
AMIR ADAWEH EXTRADE LE 7 JUIN PAR L'ÉTHIOPIE : AUSSITÔT
ARRIVE A DJIBOUTI, IL EST MIS 'AU SECRET'
AU POSTE DE GENDARMERIE (NORD) ...
Amir
Adaweh, journaliste djiboutien avait été arrêté
il y a plus d'un an par les autorités d'Addis Abeba alors qu'il
passait ces vacances en Éthiopie. Il a été enfermé
avec 6 compagnons dans un trou, victimes de nombreux sévices
et d'une blessure par balle commise par l'un de ses geôliers éthiopiens.
Depuis
plus d'un an, de nombreuses associations se sont mobilisées à
l'appel du PND pour réclamer sa libération, en particulier
Reporter Sans Frontières, la LDDH et l'ARDHD. Libéré
il y a quelques jours de sa prison d'Harare, Amir Adaweh et ses compagnons
ont été conduits à Addis Abeba où les autorités
Éthiopiennes ont refusé de le soigner.
Nous
venons d'apprendre qu'il venait d'être extradé vers Djibouti.
A son arrivée, la Gendarmerie (Section Nord) l'a mis au secret.
Ni sa mère, ni son frère, ni le représentant de
la LDDH n'ont pu le rencontrer. On sait seulement qu'il a été
plâtré sommairement, mais dans quelles conditions médicales
???
On
murmure qu'une manifestation importante pourrait être organisée
dimanche 11 juin, dans Djibouti-Ville pour exiger sa libération.
Ce
nouvel épisode confirme la collaboration étroite entre
les autorités djiboutiennes et la sécurité éthiopienne,
entre les deux régimes....
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12/06
: AMIR ADAWEH ENFIN LIBERE PAR DJIBOUTI.
Nous
venons d'apprendre la nouvelle de la libération d'Amir Adaweh
par les autorités djiboutiennes. Il est ressorti libre de la
gendarmerie dans la journée de samedi avec ses 6 compagnons.
IL
souffre d'un hanicap à la jambe et nous espérons qu'il
pourra être soigné rapidement à l'hôpital.
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10/06
LANCEMENT D'UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR OBTENIR LA LIBRE-CIRCULATION
POUR TOUS LES DJIBOUTIENS SANS DISCRIMINATION.
Notre association
suit avec vigilance toutes les atteintes aux Droits de l'Homme qui sont
commises par le régime dictatorial de M. Guelleh.
Parmi celles-ci,
nous sommes informés du fait que le régime empêche
de nombreuses personnalités de se déplacer librement en
leur confisquant leurs passeports. Il s'agit de décisions qui
sont contraires à la constitution djiboutienne et à tous
les accords internationaux signés par Djibouti.
Nous alertons
dès ce jour tous nos correspondants dans les associations internationales
et les autorités françaises et européennes afin
qu'elles fassent pression sur le régime dictatorial de M. Guelleh
pour obtenir la restitution de tous les passeports confisqués
illégalement, en particulier ceux de M Aden ROBLEH, Moumin BAHDON,
Me Mohamed AREF, .Général Ali Meidal WAIS, Moussa IDRISS,
etc...
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10/06 : EN DÉPIT
DE NOS APPELS, NOUS N'AVONS PAS PU LOCALISER LES ENFANTS MINEURS, RÉCEMMENT
LIBÉRÉS PAR DJIBOUTI.
Nous avons appris la libération 'en secret" des 29 enfants
mineurs qui étaient incarcérés illégalement
à Gabode dans des conditions épouvantables et qui ont
subi les sévices les plus graves.
Nous
sommes intervenus pour qu'ils soient pris en charge sur le plan matériel
et sur le plan psychologique par une ONG...
Mais
nous n'avons pas encore pu les localiser. En dépit de tous nos
appels nous n'avons reçu aucune nouvelle permettant de le suivre.
Nous sommes très inquiets à leurs sujets et nous nous
posons des questions : le régime djiboutien qui avait été
très embarrassé par cette affaire qui avait pris des proportions
importantes sur le plan international a-t-il décidé de
se venger sur eux ?
Ont-ils
été tué en route ?
Sont-ils
incarcérés dans un autre lieu tenu secret
et dans des conditions encore pires ?
Faute
d'information toutes les hyptohèses sont permises et nous lançons
un nouvel avis de recherche... Nous informons aussi les ONG, les Associations
(OMCT), les autorités françaises de nos craintes, en leur
demandant de prendre contact avec le régime djiboutien pour savoir
où sont ces enfants ...
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SURVIE
: CAMPAGNE POUR LA RATIFICATION
DE LA CONVENTION INTERNATIONALE
CONTRE LE RECRUTEMENT, L'UTILISATION,
LE FINANCEMENT
ET L'INSTRUCTION DE MERCENAIRES.
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Contacts : Armelle
LABADIE
++ 33 (0)1 43 27 03 25
survie@globenet.org
L'entrée
en vigueur
de cette
convention
serait un pas
vers la criminilisation internationale
du mercenariat
et vers l'établissement
d'un contrôle
des transferts
de services
qui sont souvent
les plus opaques ....
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15/06
'LA LIBERTE' CHOISIT DE SUSPENDRE
SES PARUTIONS HEBDOMADAIRES
AVEC CE NUMERO 38.
Nous constatons que le
contexte qui avait motivé le lancement de notre journal sur Internet
a changé depuis trente-huit semaines.
Même si on ne peut
pas encore parler d'un retour à la Liberté de la Presse
à Djibouti (nous en sommes loin ! ) semble-t-il, nous notons
les progrés accomplis depuis le mois de septembre 99 :
- tous les journalistes
djiboutiens ont été libérés : Amir Adaweh,
Général Ali Meidal Wais, Moussa Idriss, Darer Ahmed Farah,
- le Renouveau reparaît
(dans quelles conditions : autorisé, toléré ou
dans une semi-clandestinité ?),
Comme nous l'avions
toujours écrit, LA LIBERTE devra cesser
de paraître dès lors que ces deux conditions seront remplies.
Elles le sont aujourd'hui et nous n'avons aucune raison de nous substituer
auc acteurs djiboutiens, à ces journalistes qui font leur métier
avec professionnalisme et qui sont présents sur le terrain.
Nous avons joué
notre rôle pour les aider à retrouver leur liberté
et nous en sommes récompensés. Il est temps pour nous
de suspendre nos parutions régulières. Nous
pourrions les reprendre dans la minute si le régime de M. GUELLEH
en profitait pour recommencer la persécution des journalistes
et de leurs journaux.
Cela ne veut pas dire
que nous fermons le site de l'ARDHD. Il restera ouvert et consultable
sous sa forme, d'abord parce qu'il constitue une incomparable source
d'information sur 16 mois d'actualtié djiboutienne, vécue
en direct, jour par jour et ensuite parce qu'il est à la disposition
de tous les opposants djiboutiens au régime de M. Guelleh pour
diffuser leurs informations dans le Monde.
Nous assurerons le relais de tous les journalistes, de tous les opposants,
des syndicats et des associations, ainsi que de tous les journaux à
chaque fois qu'ils nous enverront leurs articles et / ou leurs communiqués.
Nous sommes confiants dans le fait qu'ils le feront régulièrement,
car il serait dommage pour l'opposition djiboutienne de laisser la place
libre sur Internet à un monopole aux ordres de M. Guelleh qui
dispose de moyens d'Etat pour faire vivre des sites 'officiels'.
Nous remercions tous les
lecteurs et tous les abonnés qui nous ont suivi régulièrement
dans notre action et qui nous ont écrit pour nous faire part
de leur félicitations mais aussi de leurs critiques.
Nous remercions tous ceux
qui nous ont transmis des informations et tout spécialement Jean-Paul
NOEL ABDI, Président de la LDDH, qui nous a toujours transmis
toutes ses informations en dépit des difficultés matérielles
qu'il rencontrait. Le site continuera à diffuser ses communiqués
mais sous une autre forme.
Enfin nous sommes heureux
d'avoir contribué à ce que les anciens prisonniers politiques
de Gabode et d'Ethiopie n'aient jamais été oubliés
pendant cette période et que les enfants mineurs aient été
libérés : notre action en leur faveur continue afin qu'ils
soient retrouvés et pris en charge par une ONG.
Nous souhaitons bonne
chance à tous les djiboutiens aux côtés desquels
nous avons mené ce combat et nous formulons des voeux pour que
le peuple dans son ensemble retrouve le plus rapidement possible la
Paix, la Démocratie et un niveau de vie en amélioration
constante. Continuez d'agir contre la dictature et ayez confiance dans
l'issue de votre lutte.
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AVERTISSEMENT
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- l'utilisation
de tous nos articles est autorisée,
(à l'exception des extraits de presse, et ce, pour des raisons
de propriété intellectuelle).
- l'impression
et la diffusion du journal sont autorisées et même
recommandées !
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Il
vous est demandé simplement
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"Extrait de LA LIBERTÉ - ARDHD -
https://old.ardhd.org"
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