LA LIBERTÉ N° 10

Journal indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.

Toutes les informations que le régime de M. GUELLEH cherche à cacher.

SOMMAIRE N° 10 du 28 novembre au 4 décembre 1999
- Violents combats dans le Nord et représailles contre les civils
- Me Mohamed AREF élu Vice-Président de l'UIDH,
- Nouvelles exécutions sommaires et tortures dans le Nord


 

27/11 : TCHAD - Menaces de retrait du passeport de
M. YORONGAR, député
01/12 : AMNESTY INTERNATIONAL : Appel Urgent pour Me Mohamed AREF - De nouvelles craintes pour sa liberté. Il est demandé que son passeport lui soit restitué conformément aux réglements internationaux.
29/11 : Ahmed Salah emprisonné par le régime pour raisons politiques. Il est le sportif djiboutien le plus connu à l'étranger en raison de ses brillantes places dans les marathons. 01/12 : l'Armée Nationale Djiboutienne aurait enregistré de lourdes pertes à Obock et à Tadjourah
30/11 : TCHAD - M Yorongar, contrairement aux craintes est bien arrivé à Paris. Le Gouvernement tchadien, en cette circonstance, se conduit mieux que le régime djiboutien, qui a confisqué les passeports de toutes les personnalités de l'opposition. 01/12 : Election de M AREF à la Vice-Présidence de l'UIDH : des messages de félicitations, en provenance du monde entier, affluent au siège de l'Association
27/11 : Les combats font rage dans le Nord de Djibouti depuis le 24 Novembre - Communiqué du FRUD et appel à la communauté internationale en faveur des populations civiles.

29/11 : LDDH - Communiqué pour informer des représailles qui sont exercées contre les civils dans le Nord. Exécutions sommaires, arrestations et tortures.

29/11 : Les combats redoublent d'intensité dans le secteur du Mont Dadar. Tajourah est l'objet d'un blocus - L'AND demande des renforts à l'Ethiopie
29/11 : l'AFP fait état de 15 morts parmi les résistants du FRUD et de 5 soldats tués dans les combats 02/12 : BURKINA FASO - Arrestation de M.Halidou OUEDRAOGO, Président de l'UIDH et de 5 personnalités.
03/12 : BURKINA FASO - DERNIERES NOUVELLES
03/12 : De nouvelles attaques contre l'action de l'ARDHD et de 'LA LIBERTE'.  
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NOUVELLES BREVES
et revue de Presse

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ASSEMBLEE NATIONALE- REPUBLIQUE DU TCHAD

COMMISSION COMMUNICATION, UNITE-TRAVAIL-PROGRES
DROITS FONDAMENTAUX ET LIBERTES

YORONGAR Ngarlejy
DEPUTE FEDERALISTE COORDINATEUR EXECUTIF
FEDERALDE FAR/PARTI FEDERATION
PRESIDENT DE LA FONDATION POUR LE RESPECT DES LOIS ET DES LIBERTES (FORELLI)
Directeur des Publications des journaux (La Roue et Le Phare Républicain)
TEL/FAX 51 45 59 B.P. 4.197 N’DJAMENA
E. mail : yorongar@intnet.td

N’Djaména, le 27 novembre 1999

Mes Chers Amis,

Comme vous le savez, j’avais suspendu mes soins et examens médicaux pour rentrer au Tchad avec l’espoir de repartir quelques semaines après.

Aujourd’hui, grâce à Djimadoum, je dois de me rendre en France pour cet effet. J’en profiterai également pour honorer les audiences que certaines hautes autorités françaises ont daigné m'accorder il y a quelques temps.

Or, selon les informations en ma possession, des instructions sont données à la police de l’aéroport par le haut lieu du pouvoir pour confisquer mon passeport afin de m’empêcher ce déplacement.

Je vous informe que le Président de l’assemblée nationale m’a délivré une autorisation d’absence de 30 jours allant du 28 novembre au 28 décembre 1999 sous le n°145/AN/P/DCAB/99 du 27 novembre 1999.

Si d’aventure, je n’arrive pas à Paris ce 28/11/1999, c’est que cette information se vérifie.

Amicales salutations.

YORONGAR

30/11 DERNIERES NOUVELLES : M. Yorongar a été autorisé à sortir du Tchad.
Il est bien arrivé à Paris.

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AHMED SALAH
Coureur djiboutien du marathon
emprisonné par le régime dictatorial pour raisons politiques.
(Cf LA LIBERTE N° 9)

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Les civils sont victimes des représailles
de l'Armée Nationale Djiboutienne (AND)

2 personnes ont été tués le 28 novembre.
Il sagit de
Youssouf Hamid Ali,75 ans, okal
Abakari Hassan Abakari, 34 ans.

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2 ème CONGRES DE L'UIDH à OUAGADOUGOU
Election de Me AREF à la Vice-Présidence
Corne de l'Afrique

Maître AREF

Le Président de l'UIDH

A Jean Loup Schaal, le 30/11/99

"Nous avons à l'unaminité des congressistes présents à Ouagadougou, porté
Aref Mohamed Aref à la vice présidence de l'UIDH Chargée de la zone
Corne de l'Afrique.


Portez-lui la nouvelle.

Avec mes encouragements

Halidou Ouédraogo"

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01/12 De nombreux messages de félicitations sont reçus au siège de notre Association. Ils proviennent du monde entier. Nous les faisons parvenir à
Me AREF.


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Note de l'ARDHD :
Maître Mohamed AREF est harcelé en permanence (harcèlement contre lui et contre toutes les personnalités de l'opposition) par la dictature de Djibouti. Après l'avoir emprisonné à deux reprises pour des raisons purement politiques, M Guelleh, Président élu grâce à une fraude électoral sans précédent, l'a fait rayer du barreau de Djibouti. le fait convoquer régulièrement par la Gendarmerie.
Il lui a aussi fait retirer son passeport.



Pour cette raison, Me Aref n'a pas pu se rendre au 2ème Congrés de l'UIDH à OUagadougou.
L'action de Me AREF en faveur des Droits de l'Homme est reconnu internationallement.
Le régime dictatorial de M Guelleh veut le "punir" en raison de ses prises de position en faveur de la démocratie et de la justice, non seulement à Djibouti, mais dans tous les autres pays.


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Cinq soldats et 15 rebelles tués au nord-est de Djibouti.
(Source AFP : Minitel 01 36 29 36 29)

29/11
"Cinq soldats des forces gouvernementales djiboutiennes et une quizaine de maquisards de l'aile radicale du Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie (FRUD) ont été tués dans des accrochages au nord-est de Djibouti, selon des sources concordantes.
Ces accrochages ont eu lieu cette semaine dans le district d'Obock, autour du massif du Nabla, à environ 300 km au nord-est de Djibouti.
Un communiqué du ministère de la Défense diffusé mardi sur radio-Djibouti fait état de cinq morts et sept blessés parmi les forces gouvernementales et assure que "des pertes importantes ont été enregistrées du côté des malfaiteurs". Une quinzaine de rebelles auraient été tués, selon une source militaire.
L'armée appuyée d'unités de la police et de la gendarmerie a engagé depuis deux semaines une opération de ratissage dans le nord-est de Djibouti....."


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02/12 : AMIR ADAWEH SERAIT TOUJOURS INCARCERE EN ETHIOPIE.

Amir Adaweh est un journalise djiboutien qui avait été arrêté en Ethiopie sur demande de M. Guelleh, alors qu'il y passait des vacances. Depuis plus personnes n'a eu de ses nouvelles.
Des sources bien informées ont parlé d'une incarcération dans la ville de Harare dans des conditions effroyables, sans aucun contact avec le monde extérieur.


Depuis des rumeurs prétendaient qu'il avait été libéré et qu'il était assigné à résidence. Sa mère s'est rendue dans la ville d'Harare récemment. Elle n'a pas pu le rencontrer
et les autorités l'ont assuré qu'il était toujours incarcéré avec interdiction de communiquer...


Nous savons que Reporters Sans Frontières suit avec attention la situation de ce journaliste.

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HOMMAGE AUX VICTIMES DU MASSACRE D'ARRIBA
perpétué le 18 décembre 1991

Une manifestation sera organisée le 18 décembre 1999 à proximité de l'Ambassade de Djibouti pour rendre hommage aux victimes du Massacre d'Arriba.

De nombreuses Associations sollicitent votre présence, pour refuser la dictature et pour dénoncer toutes les violences exercées par le régime de M. Guelleh à l'encontre des populations civiles et innocentes.

Nous communiquerons tous les détails dans notre prochain numéro.

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COURRIER DES LECTEURS
Nous reprenons de façon anonyme (pour garantir la sécurité des auteurs) le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées. Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi de ne pas répondre aux critiques.

Je désire recevoir l'abonnement de votre journal que je trouve fort
intéressant. Sans rentrer dans le jeu des critiques , je pense que votre
initiative est juste dans la mesure où les citoyens djiboutiens et les amis
de Djibouti ont le droit de recevoir une analyse de la situation différente
de celle du gouvernement.
A ce titre je trouve votre bulletin digne d'avoir sa place dans les débats
d'idées.

Merci d'avance.

SM

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J'ai eu l'occasion à maintes reprises de lire quelques messages que vous
envoyez sur le site AGORA-DJIBOUTI et j'aurais voulu savoir si les
differents obectifs, que vous vous êtes assignés (c'est à dire
sensibilisation,signature de pétitions) ont été atteints?

En écrivant ces phrases,je me sens quelque peu "stupide".En effet aprés
tout qu'importe les résultats,le tout c'est qu'un maximum de personnes soit
informé et je pense que depuis bientôt un an ils doivent l'être.
Mais qu'est ce l'information, si ce n'est pas suivie d'effet?

Venant moi mme de Djibouti, j'ai pu observer l'inertie de la population
face aux differents pbles et exactions auxquels nous sommes quotiennement
confrontés sans qu'aucunes réactions énergiques et surtt collective(!!!) de
notre part ne se fassent sentir.Alors,que doit on faire?

J'ai souvent pensé qu'aprés tout,ce qui nous arrive nous le voulons quelque
part puisque nous ne faisons rien pour que cela change (on a que les
gouvernements que l'on mérite) et d'un autre côté,on se dit que nous
n'avons pas le droit de ne rien faire à partir du moment où l'on a
conscience d'un pble. Et c'est ce que vous faites!

Je suis toujours été d'accord avec la regle qui disait "ce n'est pas parce
qu'on ne peut rien faire,que l'on doit rien faire" aussi j'aimerais bien
connaitre un peu plus votre association et si je peux vous être utile de
quelque manière que ce soit,cela sera avec plaisir.

HB

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De nouvelles attaques contre l'ARDHD et le journal 'LA LIBERTE'

je viens de decouvrir votre site et je ne puis reconnaitre le pays dont je suis natif .
j'aimerais bien que vous arretiez vos analyses degoutantes et infondeés sur la situation actuelle du pays . je crois que vous êtes mal placé pour avancer des critiques incencées sur notre valeureux president élu democratiquement pendant qu'AHMED DINI posait des bombes dans le nord du pays et qu'AHMED SALAH
quidnappait des mineurs filles dans le grand bara et enfin que MOUSSA AHMED bossait a fond dans son bussiness de fabricant des pains.
Vous monsieur les francais essayez de gerer vos problemes de vache folle et de foie gras. association des jeunes etudiants djiboutiens excacerbés par vos manipulations entre le peuple djiboutiens.

Par Souleiman SOUBANEH

 

Commentaires de l'ARDHD
Conformément à nos principes, nous ne répondrons pas sur le fond à ce lecteur. Nous constatons simplement que le succès grandissant de notre journal dérange le pouvoir dictatorial de M GUELLEH, et qu'il ne dispose d'aucun moyen pour le réduire au silence. Les attaques sont lancées régulièrement, probablement à son instigation ou avec sa bénédiction, dans tous les sens... au mépris de toute vérité. Après les injures, les contre-vérités, la xénophobie, nous avons le droit aujourd'hui aux ragots de loge de concierge ...

 

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FRONT POUR LA RESTAURATION
DE
L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE


Contact: 0032/476342583


Bruxelles, le 27 11 1999



COMMUNIQUE DE PRESSE 27/11/99



Des violents combats ont opposé aujourd'hui les résistants du FRUD aux troupes gouvernementales à Kousra dans le Mabla (région de Tadjourah).
Ces affrontements se sont soldés par plusieurs morts côté militaires, dont deux officiers supérieurs et onze soldats blessés ont été admis dans les hôpitaux de la capitale.


Le régime de guelleh s'obstine à jouer son va-tout militaire au lieu de privilègier une solution politique à la crise Djiboutienne et c'est alors même qu'il propose au sommet de l'IGAD un semblant plan de paix pour les pays de la région en guerre (Somalie, Soudan).

Tant que les conditions minimales, préalables à un réglement pacifique du conflit ne seront pas réunies, le FRUD se verra conforter dans sa lutte pour la liberté du peuple Djiboutien.

Enfin, nous lancons un appel à la communauté internationale afin qu'elle intervienne en faveur de la population civile victime des représailles de l'armée qui l' accuse de sympathie pour le FRUD.




Mohamed A HOUMADO
Porte-parole de la direction du FRUD

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FRONT POUR LA RESTAURATION
DE
L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE


Contact: 0032/476342583


Bruxelles, le 29 11 1999



COMMUNIQUE DE PRESSE 29/11/99

 




Au sixième jour des combats, les affrontements continuent entre les combattants du FRUD et les éléments des FAD (forces armées Djiboutiennes), qui en sont venus à la lutte au corps à corps dans le secteur des monts Dadar.
Les attaques militaires lancées depuis le 24 novembre à Tewele se sont étendues plus au sud à Galela, Aïri et Kousra dans le district de Tadjourah.


Les renforts des FAD dépêchés depuis Assa gaïla et Adaïlou ont été interceptés dans le secteur d'Aïlaadou. D'autres éléments des FAD passés plus au nord vers Himmisso ont saccagé des campements des nomades dans les secteurs d'Aïri et de Galela où de nombreux civils sans armes ont été massacrés.

Les autorités militaires ont interdis toute circulation à partir de la ville de Tadjourah. Ce qui signifie un blocus alimentaire puisque toutes les populations du district de Tadjourah s'approvisionnent à ce chef-lieu.

D'autre part une délégation d'officiers de l'état major des FAD conduite par le général Fathi s'est rendue aujourd'hui à Addis-Abeba(Ethiopie) pour demander de l'aide. Si les autorités Ethiopienne adhèrent au souhait Djiboutien, le risque d'une régionalisation du conflit est à craindre avec ses conséquences pour l'avenir du pays.




Mohamed A Houmado
Porte-parole de la direction du FRUD

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RADIO FRANCE INTERNATIONALE,
RFI, LE 24 NOVEMBRE 1999

INTERVIEW DE Me Georges Henri BEAUTHIER
de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme - FIDH

 

On savait les conditIons de détention pénibles dans les prisons de DJibouti. On ignorait toutefois l'ampleur du désastre. Le système judiciaire du pays est à l'agonie. A la demande du gouvernement français, quatre experts viennent de conduire une mission. Les résultats sont accablants. Corruption, absence de juges et d'avocats, c'est l'univers du non-droit expliqué à Christine Muratet, par l'un des membres de la délégation, Maître Georges Henri Beauthier de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme.

L'avocat français Georges Henri Beauthier :
Il y a des violations flagrantes des droits de l'homme, non pas uniquement dans la prison mais aussi dans tout le système qui amène des gens à la prison. (~comme le disait la magistrate de la Cour Suprême de Djibouti, "le système judiciaire est à l'agonie", nous a-t-elle dit, "s'il n'est pas mort".

Qu'est ce qui vous a frappé particulièrement au cours de cette mission ?
L'absence totale de juges et je dirais la grande absence des avocats. On ne s'occupe pas de ces gens qui sont en détention préventive pendant, pour certains, sept ans. J'ai bien dit sept ans. Il y en a qui sont condamnés, ils sont condamnés pour des raisons politiques. Et quand ils sont condamnés pour des crimes de droit commun, il n'y a aucune réinsertion possible. A la limite, c'est eux qu'on libérera les premiers pour vider les prisons et les remplir d'opposants quand il y a une manifestation.

Il y a une corruption, il y a manifestement des juges qui ne sont pas à leur place, il y a une justice qui se délite complètement, on a un arbitraire total, donc c'est le non-droit.

Je crois que c'est important de voir que, à côté des organismes comme la Fédération internationale des droits de l'homme et l'Observatoire des prisons, il y a des instances officielles françaises comme le ministère de la justice par son administration pénitentiaire, qui peuvent, sur la base d'un rapport, faire une évaluation de leur coopération.

Le gouvernement français va-t-il continuer à donner de l'argent, à coopérer, pour que le moyen âge s'installe un peu plus, pour que la corruption continue à faire des ravages, pour que manifestement le non-droit soit la loi ?

La personne qui était avec nous, qui dépendait de l'administration pénitentiaire, est un ancien directeur de la Prison de la Santé qui a pu, avec son expertise, clairement dire " ce type de bâtiment ne peut pas être conçu pour un pays chaud, il n'y a pas d'aération, on a 39-40 degrés à l'ombre."

L'absence de soins, l'absence de suivi juridique, l'absence de juges de l'application des peines, font en sorte que le constat est limpide. Le gouvernement français va donner, je l'espère, rapidement une réponse pour éviter que la coopération ne sert de marche-pied à ce régime médiéval.

FIN DE LA TRANSCRIPTION

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APPEL URGENT D'AMNESTY INTERNATIONAL

Avertissement : La version en langue française, ci-dessous, a été traduite de l'anglais par l'ARDHD dans le seul but de permettre la consultation par les lecteurs francophones de LA LIBERTE. Ce document ne peut en aucun cas constituer un document officiel diffusé par AMNESTY INTERNATIONAL, ni surtout être diffusée. La version en langue anglaise que nous publions intégralement est la seule version officielle de référence - Merci de vous y référer. L'ARDHD ne garantit en aucun cas la traduction et n'assume aucune responsabilité quant aux erreurs éventuelles.

 

DJIBOUTI Aref Mohamed Aref, âgé 46, avocat et défenseur des droits de l'homme


Amnesty International croit savoir qu'Aref Mohamed Aref, déjà détenu précédemment comme prisonnier d'opinion, défenseur notoirement connu des droits de l'homme à Djibouti et en Afrique, risque d'être arrêté prochainement pour ses critiques pacifiques du gouvernement . Si cela arrivait, il est possible qu'il soit incarcéré pendant une longue période à titre préventif ou qu'il soit condamné à une longue peine de prison.


Cela fait suite aux nouvelles actions des autorités pour faire taire les critiques de l'opposition et survient après une interveiw de la télévision qu'il a donné en octobre 1999 à un journaliste français et dans laquelle il a exposé ses vues non-violentes t ses critiques sur les violations des droits de l'homme à Djibouti - le journaliste et le cameraman ont été expulsés par la suite et leur film a été confisqué.

Le 22 novembre 1999, pendant pendant son interrogatoire par la Gendarmerie, il lui a été signifié qu'une plainte en diffamation avait été déposée contre lui à la suite de l'interview. Cela signifie qu'il pourrait encore être convoqué pour interrogatoire à n'importe quel moment, qu'il peut-être placé en garde à vue et qu'il pourrait être condamné pour diffamation en violation des accords internationaux sur la liberté d'opinion et le droit à l'expression.

RAPPEL DE LA SITUATION

Aref Mohamed Aref, prisonnier de conscience de 1991 à 1992, a été pratiquement le seul avocat des Droits de l'Homme à Djibouti pendant quelques années. Il a été délégué par Amnesty International qu'il a représenté lors des réunions préliminaires sur la création de la Cour Pénale International. Il a été en charge d'autres missions et en particulier il est membre du réseau des Défenseurs des Droits Humains africains constitué à Johannesburg en décembre 1998.

En février 1999 il a été emprisonné pour six mois après un procès injuste pour une escroquerie présumée. Cette condamnation faisait suite à un procès civil dans lequel il avait été impliqué en 1994 (voyez-en 15/99 Extra, 8 le 1999 février et suit ups). Amnesty International pense que les charges, qu'il a toujours niées, ont été motivées pour des raisons politiques. Il a été libéré récemment en mai 99, bénéficiant d'une loi d'amnistie, décrétée après la prise de fonction du nouveau président Ismael Omar Guelleh.

En décembre 1998, les forces de la sécurité l'ont empêché de prendre un avion pour Paris où il aurait dû à assister au Sommet des Défenseurs des Droits de l'Homme. Son passeport, qui a été confisqué au moment du passage en douane, ne lui a pas encore été restitué. (Cf la Parution des Nouvelles: 24 le 1999 juin, AFR 23/05/99).

En septembre 1999, Amnesty International a publié une Action Urgente après une nouvelle répression gouvernementale à l'encontre des deux derniers journaux de l'opposition encore autorisés à Djibouti. Trois journalistes de la presse écrite ont été arrêtés. Ils ont tous été condamnés à des peines de prison ferme et leurs journaux ont été interdits parce qu'ils avaient publié des articles critiques sur le gouvernement (Cf UA 254/99, AFR 23/07/99, 28 le 1999 septembre et met à jour).

 

Version anglaise officielle. (Cf avertissement ci-dessus)

AMNESTY INTERNATIONAL

DJIBOUTI Aref Mohamed Aref, aged 46, lawyer and human rights defender


Amnesty International believes that former prisoner of conscience Aref Mohamed Aref, a prominent defender of human rights in Djibouti and Africa, is at risk of being imminently arrested for his peaceful criticisms of the government. If this happens he is likely to face a lengthy period in detention awaiting trial or be sentenced to a long prison term.


This follows new moves by the authorities to silence opposition critics and comes after a television interview he gave in October 1999 to a French journalist in which he expressed his non-violent views and criticized human rights violations in Djibouti - the journalist and cameraman were subsequently deported and their film confiscated.

On 22 November 1999, during questioning by the police (gendarmerie) about the interview, he was told that proceedings had been opened against him on the charge of defamation (diffamation). This means he could be summoned again for questioning at any time, possibly remanded in custody, and be unfairly tried under a defamation law inconsistent with international standards on freedom of opinion and expression.

BACKGROUND INFORMATION

Aref Mohamed Aref, a prisoner of conscience from 1991 to 1992, has been the leading (and virtually only) human rights lawyer in Djibouti for some years. He has been an Amnesty International delegate at preliminary meetings on the establishment of an International Criminal Court and other missions and is a member of the African Human Rights Defenders network, established in Johannesburg in December 1998.

In February 1999 he was jailed for six months after an unfair trial for alleged fraud (escroquerie) connected to a civil case in which he had been involved in 1994 (see Extra 15/99, 8 February 1999 and follow ups). Amnesty International believes the charges, which he denied, were politically motivated. He was released by the newly inaugurated president Ismael Omar Guelleh in May under an amnesty.

In December 1998, security forces prevented him boarding a plane to Paris where he was due to attend a Human Rights Defenders Summit. His passport, confiscated at the time, has still not been returned to him and the ban imposed on him practising law is still in force (see News Release: 24 June 1999, AFR 23/05/99).

In September 1999, Amnesty International issued an Urgent Action after a government crackdown on the last two remaining opposition newspapers in Djibouti, when three journalists from the papers were arrested. All have now been sentenced to prison terms and their newspapers banned because they published articles critical of the government (see UA 254/99, AFR 23/07/99, 28 September 1999 and updates).

RECOMMENDED ACTION: Please send telegrams/faxes/express/airmail letters in French or your own language:
- expressing concern that human rights defender Aref Mohamed Aref is at risk of imminent arrest and imprisonment following recent questioning by police after he gave a television interview in which he expressed his non-violent opinions and criticized human rights violations in Djibouti;
- calling for the withdrawal of judicial proceedings against him on the charge of defamation - a law which is not consistent with international standards of freedom of expression;
- asking that his passport is returned to him and that he is allowed to practice his profession as a lawyer;
- appealing for protection of the right to freedom of non-violent opinion and expression.


APPEALS TO (please note that fax numbers in Djibouti are sometimes difficult to obtain):

President
Son Excellence Monsieur Ismael Omar Guelleh
Président de la République
La Présidence
BP 6
Djibouti, République de Djibouti
Telegrams: Président, Djibouti
Faxes: + 253 350174
Salutation: Monsieur le Président de la République / Dear President


Minister of Justice
Monsieur Ibrahim Idriss Djibril
Ministre de la Justice
Ministère de la Justice
BP 12
Djibouti, République de Djibouti
Telegrams: Ministre Justice, Djibouti
Faxes: + 253 353840 (via Ministry of Foreign Affairs)
Salutation: Monsieur le Ministre / Dear Minister


COPIES TO:

Prime Minister
Monsieur Barkat Gourad Hamadou
Premier Ministre
BP 2086
Djibouti, République de Djibouti
Faxes: + 253 351208


Minister of Foreign Affairs
Monsieur Ali Abdi Farah
Ministre des affaires étrangères
Ministère des affaires étrangères
BP 1863
Djibouti, République de Djibouti
Faxes: + 253 353840

and to diplomatic representatives of DJIBOUTI accredited to your country.

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BRUITS ET RUMEURS

01/12 : On nous signale que l'Armée Nationale Djiboutienne (AND) aurait subi de très lourdes pertes dans les districts d'Obock et de Tadjourah.

Selon les mêmes sources, de nombreux militaires auraient refusé d'aller au combat contre le FRUD. Certains déserteraient pour rallier les unités du FRUD.

Le Gouvernement aurait été contraint de faire appel à des renforts d'ethnie SOMALIE. Au total, il aurait dépêché plus de 450 hommes et il a demandé de l'aide à l'Ethiopie.

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Note de l'ARDHD :

L'AND a lancé une vaste offensive dans le Nord avec des moyens importants et probablement l'aide logistique de l'Armée française. Il est à noter que cette offensive intervient après l'obtention des subventions françaises et FMI. Cela confirme nos craintes. Nous avions lancé des appels au FMI et à la France pour cesser de sibventionner le régime dictatorial en affirmant que les subventions seraient utilisées pour reprendre la Guerre. Cela est maintenant confirmé par les faits.
Et ce sont les populations civiles qui sont de nouveau les victimes de cette guerre : viols, exécutions sommaires, pillages, destructions de villages et de point d'eau, etc...

 

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02/12 : Les pertes de l'Armée Nationale Djiboutienne (AND) dans le Nord seraient très supérieures aux bilans officiels

L'AND aurait perdu dix hommes à ce jour et plus de cent blessés ont été comptabilisé.

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LA LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH)

Président NOËL-ABDI Jean-Paul
Djibouti


 

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 11/LDDH/1999
du 29/11/99

 

De nouveau, le sang coule au Nord. Lors des opérations de ratissage entreprises par les forces gouvernementales, les populations civiles sont les premières victimes de ce conflit qui se déroule à huis clos. Après les arrestations massives et arbitraires des nomades d'Andoli (District d'Obock) au nombre de 17 personnes, la LDDH a recueilli des informations d'exécutions contre les civils dans le district de Tadjourah secteur de Galela (à 30 km du chef-lieu). Pour le moment la mort de deux personnes est indiscutable :

Il s'agit de :

YOUSSOUF HAMID ALI, 75 ans, OKAL,
AHAKARJ HASSAN ABAKARJ, 34 ans,


Ils ont été exécutés dans leur campements
par les éléments des forces gouvernementales
le 28 novembre 1999 à 16 heures.


 

Parmi les personnalités arrêtées à Andoli, certaines sont gravement torturées dans la garnison militaire d'Obock.

Il s'agit de :

ALI IBRAHIM HOUMED,
MOHAMED AHMED MOUSSA
IBRAHIM ABDALLAH MOHAMED
MOHAMED ABDALLAH
OUSBO HOUMED HASSAN


Nous ignorons ce dont ils sont accusés.

La LDDH suit attentivement la situation et lance un appel pour que la population civile soit épargnée dans ce conflit.


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02/12 : Document ARDHD

Aprés avoir encaissé les premières subventions du FMI ...
.... M. Isamël Omar Guelleh relance la guerre !



La majorité des Associations concernées par la situation à Djibouti avaient alerté le FMI et son directeur général M. CAMDESSUS, pour lui demander de ne pas accorder de nouveaux prêts au régime djiboutien. Nos appels étaient motivés par le fait que ces subventions avaient toutes les chances d'être détournées de leur destination et de servir à réactiver la guerre.


Nos craintes étaient fondées, puisque dès les premiers versements, M. Guelleh s'est empressé de relancer de nouvelles opérations militaires d'envergure dans le Nord-Est. Outre les combattants des deux camps : l'Armée Nationale Djiboutienne, la Police et la Gendarmerie d'un côté, les résistants du FRUD de l'autre, ces combats sont dévastateurs pour les populations civiles. On cite de nombreux cas d'exécutions sommaires, de tortures, de viols, de destructions d'habitation, de cheptels et de point d'eau par les forces gouvernementales.

Ainsi l'argent du FMI, au lieu de profiter aux populations civiles, est utilisé pour les anéantir.


I.O. GUELLEH : la recherche illusoire du pouvoir absolu !


Monsieur Guelleh, Président élu grâce à une fraude électorale sans précédent, cherche à instaurer un pouvoir absolu sur Djibouti. Il est probablement le seul avec son entourage proche à être persuadé qu'il y arrivera. L'histoire a montré qu'il était impossible d'enfermer indéfiniment tout un peuple sous une chape de plomb.

1 - Il n'est plus possible d'empêcher que les nouvelles de l'extérieur parviennent dans un pays : les progrès réalisés en terme de transport de la communication ont fait tomber les frontières les plus étanches.

Monsieur Guelleh a fait arrêter et emprisonner tous les journalistes de l'opposition et interdire leurs journaux. Un nouveau journal a été immédiatement lancé sur Internet...

Monsieur Guelleh a fait interdire l'accès à ce journal à partir de Djibouti : le journal est diffusé désormais par abonnement dans les boites E-Mail, etc…

2 - Toutes les personnalités de l'opposition sont victimes d'un harcèlement permanent :

  • nombreux sont ceux qui sont emprisonnés à Gabode souvent sans jugement et sans même le début d'une instruction judiciaire,
  • nombreux sont ceux qui sont convoqués régulièrement par la Police ou par la Gendarmerie pour être entendu dans des affaires montées de toutes pièces,
  • nombreux sont ceux qui se sont vu retirer leur passeport,
    tous sont placés sur écoute téléphonique permanente et le pouvoir fait couper périodiquement leurs abonnements (parfois pendant 2 à 3 jours …)
  • nombreuses sont les familles qui sont victimes de ce harcèlement : refus de bourses scolaires, emprisonnement, convocation à la police, etc…

3 - Le barreau de Djibouti ne compte plus un seul avocat libre et indépendant. Les avocats n'assurent plus la défense des opposants. Les seuls avocats encore libres ont été radié du barreau par ordre du pouvoir et les autres ont peur de perdre leur situation, fort rémunératrices pour certains ....

4 - Les conditions de détention dans la Prison de Gabode et dans celle d'Obock sont effroyables : les détenus sont entassés sans hygiène et n'ont pas accès aux soins. Mohamed KADAMY, le seul à avoir été hospitalisé à la suite d'une campagne internationale de protestation, n'a pas été soigné réellement … Il survit, menotté à son lit d'hopital sous bonne garde, mais aucune analyse médicale n'a été pratiquée pour comprendre les raisons de son insuffisance rénale … Son épouse se débat depuis la France pour essayer de faire pratiquer des analyses dans un laboratoire privé, mais aux dernières nouvelles, elle se heurtait toujours à un refus officiel.

 

Il est temps d'arrêter les massacres et les simulacres.

Tous les faits dénoncés ci-dessus ont été confirmés par des rapports émanant d'associations ou de personnalités incontestables : Avocats Sans Frontière (ASF), Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), Observatoire International des Prisons, Organisation de l'unité africaine (OUA), Union interafricaine des Droits de l'Homme (UIDH), Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), Union des Avocats Européens (UAE), Comité international des Juristes (CIJ), Amnesty International, Alliance Francophone etc…

Nous demandons aux hommes politiques français et européens de ne plus se contenter de condamner le régime djiboutien, mais de mettre en place des sanctions économiques et un arrêt des subventions en conformité avec les termes de la convention de Lomé.

Ces subventions sont utilisées exclusivement pour asservir un peuple et pour enrichir ses dirigeants, qui se maintiennent au pouvoir par la terreur. A Djibouti, comme dans un certain nombre d'autres états, il est malheureux de constater que les aides internationales, consenties de bonne foi, produisent l'effet inverse de celui qui est recherché. Elles contribuent dans les faits à l'appauvrissement des populations.

La république de Djibouti, déjà discréditée sur le plan de la démocratie et des Droits de l'Homme, est maintenant discréditée sur le plan économique. Que va-t-il lui rester, après une campagne militaire violente dans le Nord ?


Le régime est déjà contraint après quelques jours de combat à demander l'appui de son voisin : l'Ethiopie pour obtenir des renforts militaires ... mais à quel prix, pour Djibouti ???








Jean-Loup SCHAAL
ARDHD


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02/12 : BURKINA FASO

ACTIONS URGENTES A TOUTES LES SECTIONS DE L'UIDH

Le 26 novembre 1999, le Collectif des organisations démocratiques de
masse et de partis politiques du Burkina Faso, suite aux tracasseries
policières, arrestations et actes d'intimidation à l'encontre des
manifestations populaires ces temps derniers, a appelé, à travers une
déclaration, les forces de sécurité et les forces armées nationales du
Burkina à " garantir la sécurité " et " à défendre la liberté du peuple
à manifester ".


Cet appel lancé à la veille des manifestations projetées par le
Collectif à l'occasion du Ier anniversaire de l'assassinat de Norbert
ZONGO et ses compagnons, a été adressé entre autres, au Ministre de la
Défense du Burkina Faso et publié par voie de presse.


Suite à cette déclaration, le pouvoir a repris les interpellations et
les actes d'intimidation. Ainsi, le mercredi 1er Décembre 1999, le
camarade Halidou OUEDRAOGO, Président du Mouvement Burkinabè des Droits
de l'Homme et des Peuples (MBDHP) et du Collectif, M. Tolé SAGNON
Secrétaire Général de la Confédération Générale du Travail du Burkina
(CGTB) et vice-président du Collectif, M. André TIBIRI Secrétaire
Général de l'Union Générale des Étudiants du Burkina (UGEB), Maître
Bénéwendé SANKARA président de l'Union des Jeunes Avocats du Burkina
(UJAB) cosignataires de la dite déclaration, M. Boureima SIGUE,
directeur de publication du journal " Le Pays ", M. Paulin YAMEOGO
directeur de publication de l'hebdomadaire " San Fina " ont- ils fait
l'objet d'interpellation à la Sûreté Nationale de Ouagadougou. Ils
seront relaxés le soir à 18 heures.


Le 02/12/1999, convoqués à nouveau , ils ont été auditionnés et gardés à
vue dans les locaux de la Sûreté.


Cette interpellation fait suite à celle intervenue, le 27/11/1999, dans
la nuit, du professeur Kapet de BANA et de Monsieur Julien TOGBADJA,
respectivement présidents des ligues Camerounaise et Béninoise des
Droits de l'Homme pour soutien à un meeting populaire contre l'impunité
tenu à Ouagadougou le 27/11/1999.


Ces actes constituent de graves atteintes à la liberté d'expression et
de manifestation et sont de nature à faire obstacle à l'exigence
populaire des poursuites et de la punition nécessaires à l'encontre des
auteurs de l'assassinat du journaliste Norbert ZONGO et de ses
compagnons.





ACTIONS DEMANDEES


Adresser sans délai par fax, E-MAIL, téléphone ou par toutes autres
moyens des correspondances aux autorités politiques du Burkina Faso pour
:
*Protester contre ces actes en ce qu'ils constituent des violations de
la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, de la Charte Africaine
des Droits de l' homme et des Peuples, du pacte relatif aux Droits
civils et politiques, de la convention contre la torture, et des
dispositions des articles 3,7 et 8 de la constitution du Burkina Faso.
*Exiger :


1°) La libération immédiate et sans condition de Messieurs Halidou
OUEDRAOGO, Tolé SAGNON, André TIBIRI, Maître SANKARA Bénbéwendé SANKARA,
Boureima SIGUE et Paulin YAMEOGO.
2°) La fin des tracasseries à l'encontre des démocrates et militants
des droits de l'homme dans l'affaire Norbert ZONGO.


3°) La poursuite et le jugement régulier par des magistrats intègres des
auteurs de l'assassinat de Norbert ZONGO et autres.


S'adresser à :

Monsieur Blaise COMPAORE
Président du Faso
Ouagadougou
Burkina Faso
Fax : 00 (226) 31. 49. 26


Monsieur le Ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères
Fax : 00 (226) 30.87.92
03 BP 7038 Ouagadougou 03
Burkina Faso


Monsieur le Ministre de la défense nationale
01 BP 496 Ouagadougou 01
Burkina Faso


Monsieur le Ministre de la justice
Ouagadougou Burkina Faso
Fax : 31.71.37
01 BP 526 Ouagadougou 01


Nous vous remercions de renvoyer au secrétariat de l'UIDH le texte de la
correspondance que vous avez adressé aux autorités du Burkina.


Ouagadougou le 02/ 12/1999

POUR ECRIRE -> ADRESSE E-MAIL : uidh@fasonet.bf

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03/12 BURKINA FASO
DERNIERES NOUVELLES


A TOUTES LES SECTIONS DE L'UIDH

A TOUTES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DE DEFENSE DES DROITS DE L'HOMME


Ce jour, 3 décembre 1999, le Président Halidou Ouédraogo, Me Sankara, Messieurs Sagnon Tolé, André Tibiri , Paulin Yaméogo et autres ont été déférés au Parquet du Tribunal de 1ère Instance de Ouagadougou. Ils sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat.
Après avoir été reçus par le Procureur de la république, ils ont été autorisés à regagner leur domicile aux environs de 13 heures (heure de Ouagadougou).
Il leur a été demandé de se présenter à nouveau au parquet le mardi 7 décembre1999.


NB : Des pressions ( grèves, meetings, …etc ) des mouvements démocratiques au Burkina Faso, et des protestations venant de l'extérieur sont enregistrées.
Nous vous remercions de poursuivre les actions demandées suite à l'appel urgent du 2 décembre 1999.



Par ailleurs, dans la perspective d'un procès contre le camarade Halidou et ses compagnons, il est demandé à chaque section de procéder à une campagne de sensibilisation auprès de l'opinion publique de son pays, particulièrement à l'endroit des avocats afin qu'ils se constituent pour défendre ces défenseurs des droits de l'homme en lutte contre l'impunité.
Vous tâcherez de garder le contact avec le secrétariat de l'UIDH pour lui fournir toutes les informations en votre possession.
Salutations militantes.


Ouagadougou, le 3 décembre 1999

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