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LA
LIBERTÉ N° 10
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
Toutes
les informations que le régime de M. GUELLEH cherche à cacher.
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SOMMAIRE
N° 10 du 28 novembre au 4 décembre 1999
- Violents combats dans le Nord et représailles
contre les civils
- Me Mohamed AREF élu Vice-Président de l'UIDH,
- Nouvelles
exécutions sommaires et tortures dans le Nord
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traduites progressivement en Italien, Anglais et Allemand -
AVERTISSEMENT :
Nous testons un logiciel de traduction automatique. Les résultats
sont moyens et ils ne garantissent pas une sécurité/fiabilité
totale des textes. Ils peuvent seulement permettre aux lecteurs non francophones
de comprendre le sens des articles dans leur propre langue. Nous déclinons
toute responsabilité quant aux erreurs de traduction. En cas de
difficultés ou d'incompréhension, merci de vous référer
à la version française, qui est la seule vérifiée
par nos soins.
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NOUVELLES
BREVES
et revue de Presse
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ASSEMBLEE
NATIONALE- REPUBLIQUE DU TCHAD
COMMISSION COMMUNICATION,
UNITE-TRAVAIL-PROGRES
DROITS FONDAMENTAUX
ET LIBERTES
YORONGAR
Ngarlejy
DEPUTE FEDERALISTE COORDINATEUR EXECUTIF
FEDERALDE FAR/PARTI FEDERATION
PRESIDENT DE LA FONDATION POUR LE RESPECT DES LOIS ET DES LIBERTES (FORELLI)
Directeur des Publications des journaux (La Roue et Le Phare Républicain)
TEL/FAX 51 45 59 B.P. 4.197 NDJAMENA
E. mail : yorongar@intnet.td
NDjaména,
le 27 novembre 1999
Mes Chers Amis,
Comme vous le savez,
javais suspendu mes soins et examens médicaux pour rentrer
au Tchad avec lespoir de repartir quelques semaines après.
Aujourdhui,
grâce à Djimadoum, je dois de me rendre en France pour cet
effet. Jen profiterai également pour honorer les audiences
que certaines hautes autorités françaises ont daigné
m'accorder il y a quelques temps.
Or, selon les informations
en ma possession, des instructions sont données à la police
de laéroport par le haut lieu du pouvoir pour confisquer mon
passeport afin de mempêcher ce déplacement.
Je vous informe
que le Président de lassemblée nationale ma délivré
une autorisation dabsence de 30 jours allant du 28 novembre au 28
décembre 1999 sous le n°145/AN/P/DCAB/99 du 27 novembre 1999.
Si daventure,
je narrive pas à Paris ce 28/11/1999, cest que cette
information se vérifie.
Amicales salutations.
YORONGAR
30/11
DERNIERES NOUVELLES : M. Yorongar a été autorisé à
sortir du Tchad.
Il est bien arrivé à Paris.
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AHMED
SALAH
Coureur djiboutien du marathon
emprisonné par le régime dictatorial pour raisons politiques.
(Cf LA LIBERTE N° 9)
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Les
civils sont victimes des représailles
de l'Armée Nationale Djiboutienne (AND)
2 personnes ont été tués le 28
novembre.
Il sagit de
Youssouf Hamid Ali,75 ans, okal
Abakari
Hassan Abakari, 34 ans.
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2
ème CONGRES DE L'UIDH à OUAGADOUGOU
Election de Me AREF à la Vice-Présidence
Corne de l'Afrique
Maître AREF
Le Président
de l'UIDH
A Jean Loup Schaal,
le 30/11/99
"Nous avons
à l'unaminité des congressistes présents à Ouagadougou,
porté
Aref Mohamed Aref à la vice présidence de l'UIDH Chargée
de la zone
Corne de l'Afrique.
Portez-lui la nouvelle.
Avec mes encouragements
Halidou Ouédraogo"
______________________________________________________________
01/12 De nombreux
messages de félicitations sont reçus au siège de
notre Association. Ils proviennent du monde entier. Nous les faisons parvenir
à
Me AREF.
______________________________________________________________
Note de l'ARDHD :
Maître Mohamed AREF est harcelé en permanence (harcèlement
contre lui et contre toutes les personnalités de l'opposition)
par la dictature de Djibouti. Après l'avoir emprisonné à
deux reprises pour des raisons purement politiques, M Guelleh, Président
élu grâce à une fraude électoral sans précédent,
l'a fait rayer du barreau de Djibouti. le fait convoquer régulièrement
par la Gendarmerie.
Il lui a aussi fait retirer son passeport.
Pour cette raison, Me Aref
n'a pas pu se rendre au 2ème Congrés de l'UIDH à
OUagadougou.
L'action de Me AREF en faveur des Droits de l'Homme est reconnu internationallement.
Le régime dictatorial de M Guelleh veut le "punir" en
raison de ses prises de position en faveur de la démocratie et
de la justice, non seulement à Djibouti, mais dans tous les autres
pays.
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Cinq
soldats et 15 rebelles tués au nord-est de Djibouti.
(Source AFP :
Minitel 01 36 29 36 29)
29/11
"Cinq soldats des forces gouvernementales djiboutiennes et une quizaine
de maquisards de l'aile radicale du Front pour la Restauration de l'Unité
et de la Démocratie (FRUD) ont été tués dans des
accrochages au nord-est de Djibouti, selon des sources concordantes.
Ces accrochages ont eu lieu cette semaine dans le district d'Obock, autour
du massif du Nabla, à environ 300 km au nord-est de Djibouti.
Un communiqué du ministère de la Défense diffusé
mardi sur radio-Djibouti fait état de cinq morts et sept blessés
parmi les forces gouvernementales et assure que "des pertes importantes
ont été enregistrées du côté des malfaiteurs".
Une quinzaine de rebelles auraient été tués, selon une
source militaire.
L'armée appuyée d'unités de la police et de la gendarmerie
a engagé depuis deux semaines une opération de ratissage dans
le nord-est de Djibouti....."
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02/12
: AMIR ADAWEH SERAIT TOUJOURS INCARCERE EN ETHIOPIE.
Amir Adaweh est un journalise
djiboutien qui avait été arrêté en Ethiopie sur
demande de M. Guelleh, alors qu'il y passait des vacances. Depuis plus personnes
n'a eu de ses nouvelles.
Des sources bien informées ont parlé d'une incarcération
dans la ville de Harare dans des conditions effroyables, sans aucun contact
avec le monde extérieur.
Depuis des rumeurs prétendaient
qu'il avait été libéré et qu'il était assigné
à résidence. Sa mère s'est rendue dans la ville d'Harare
récemment. Elle n'a pas pu le rencontrer
et les autorités l'ont assuré qu'il était toujours incarcéré
avec interdiction de communiquer...
Nous savons que Reporters
Sans Frontières suit avec attention la situation de ce journaliste.
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HOMMAGE
AUX VICTIMES DU MASSACRE D'ARRIBA
perpétué le 18 décembre 1991
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Une manifestation
sera organisée le 18 décembre 1999 à proximité
de l'Ambassade de Djibouti pour rendre hommage aux victimes du Massacre
d'Arriba.
De nombreuses Associations
sollicitent votre présence, pour refuser la dictature et pour dénoncer
toutes les violences exercées par le régime de M. Guelleh
à l'encontre des populations civiles et innocentes.
Nous communiquerons
tous les détails dans notre prochain numéro.
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COURRIER
DES LECTEURS
Nous reprenons de façon anonyme (pour
garantir la sécurité des auteurs) le contenu intégral
des lettres qui nous sont adressées. Pour éviter toute polémique
nous avons volontairement choisi de ne pas répondre aux critiques.
Je désire recevoir l'abonnement de votre journal que
je trouve fort
intéressant. Sans rentrer dans le jeu des critiques , je pense que
votre
initiative est juste dans la mesure où les citoyens djiboutiens et
les amis
de Djibouti ont le droit de recevoir une analyse de la situation différente
de celle du gouvernement.
A ce titre je trouve votre bulletin digne d'avoir sa place dans les débats
d'idées.
Merci d'avance.
SM
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J'ai eu l'occasion à maintes reprises de lire quelques
messages que vous
envoyez sur le site AGORA-DJIBOUTI et j'aurais voulu savoir si les
differents obectifs, que vous vous êtes assignés (c'est à
dire
sensibilisation,signature de pétitions) ont été atteints?
En écrivant ces phrases,je me sens quelque peu "stupide".En
effet aprés
tout qu'importe les résultats,le tout c'est qu'un maximum de personnes
soit
informé et je pense que depuis bientôt un an ils doivent l'être.
Mais qu'est ce l'information, si ce n'est pas suivie d'effet?
Venant moi mme de Djibouti, j'ai pu observer l'inertie de
la population
face aux differents pbles et exactions auxquels nous sommes quotiennement
confrontés sans qu'aucunes réactions énergiques et surtt
collective(!!!) de
notre part ne se fassent sentir.Alors,que doit on faire?
J'ai souvent pensé qu'aprés tout,ce qui nous
arrive nous le voulons quelque
part puisque nous ne faisons rien pour que cela change (on a que les
gouvernements que l'on mérite) et d'un autre côté,on se
dit que nous
n'avons pas le droit de ne rien faire à partir du moment où
l'on a
conscience d'un pble. Et c'est ce que vous faites!
Je suis toujours été d'accord avec la regle
qui disait "ce n'est pas parce
qu'on ne peut rien faire,que l'on doit rien faire" aussi j'aimerais bien
connaitre un peu plus votre association et si je peux vous être utile
de
quelque manière que ce soit,cela sera avec plaisir.
HB
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De
nouvelles attaques contre l'ARDHD et le journal 'LA LIBERTE'
je viens de
decouvrir votre site et je ne puis reconnaitre le pays dont je suis natif
.
j'aimerais bien que vous arretiez vos analyses degoutantes et infondeés
sur la situation actuelle du pays . je crois que vous êtes mal placé
pour avancer des critiques incencées sur notre valeureux president
élu democratiquement pendant qu'AHMED DINI posait des bombes dans
le nord du pays et qu'AHMED SALAH
quidnappait des mineurs filles dans le grand bara et enfin que MOUSSA
AHMED bossait a fond dans son bussiness de fabricant des pains.
Vous monsieur les francais essayez de gerer vos problemes de vache folle
et de foie gras. association des jeunes etudiants djiboutiens excacerbés
par vos manipulations entre le peuple djiboutiens.
Par Souleiman
SOUBANEH
Commentaires
de l'ARDHD
Conformément à nos principes, nous ne répondrons
pas sur le fond à ce lecteur. Nous constatons simplement que le
succès grandissant de notre journal dérange le pouvoir dictatorial
de M GUELLEH, et qu'il ne dispose d'aucun moyen pour le réduire
au silence. Les attaques sont lancées régulièrement,
probablement à son instigation ou avec sa bénédiction,
dans tous les sens... au mépris de toute vérité.
Après les injures, les contre-vérités, la xénophobie,
nous avons le droit aujourd'hui aux ragots de loge de concierge ...
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FRONT
POUR LA RESTAURATION
DE
L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE
Contact: 0032/476342583
Bruxelles, le 27 11 1999
COMMUNIQUE
DE PRESSE 27/11/99
Des violents combats ont opposé
aujourd'hui les résistants du FRUD aux troupes gouvernementales à
Kousra dans le Mabla (région de Tadjourah).
Ces affrontements se sont soldés par plusieurs morts côté
militaires, dont deux officiers supérieurs et onze soldats blessés
ont été admis dans les hôpitaux de la capitale.
Le régime de guelleh
s'obstine à jouer son va-tout militaire au lieu de privilègier
une solution politique à la crise Djiboutienne et c'est alors même
qu'il propose au sommet de l'IGAD un semblant plan de paix pour les pays de
la région en guerre (Somalie, Soudan).
Tant que les conditions minimales,
préalables à un réglement pacifique du conflit ne seront
pas réunies, le FRUD se verra conforter dans sa lutte pour la liberté
du peuple Djiboutien.
Enfin, nous lancons un appel
à la communauté internationale afin qu'elle intervienne en faveur
de la population civile victime des représailles de l'armée
qui l' accuse de sympathie pour le FRUD.
Mohamed A HOUMADO
Porte-parole de la direction du FRUD
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FRONT
POUR LA RESTAURATION
DE
L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE
Contact: 0032/476342583
Bruxelles, le 29 11 1999
COMMUNIQUE
DE PRESSE 29/11/99
Au sixième jour des combats, les affrontements continuent entre les
combattants du FRUD et les éléments des FAD (forces armées
Djiboutiennes), qui en sont venus à la lutte au corps à corps
dans le secteur des monts Dadar.
Les attaques militaires lancées depuis le 24 novembre à Tewele
se sont étendues plus au sud à Galela, Aïri et Kousra dans
le district de Tadjourah.
Les renforts des FAD dépêchés
depuis Assa gaïla et Adaïlou ont été interceptés
dans le secteur d'Aïlaadou. D'autres éléments des FAD passés
plus au nord vers Himmisso ont saccagé des campements des nomades dans
les secteurs d'Aïri et de Galela où de nombreux civils sans armes
ont été massacrés.
Les autorités militaires
ont interdis toute circulation à partir de la ville de Tadjourah. Ce
qui signifie un blocus alimentaire puisque toutes les populations du district
de Tadjourah s'approvisionnent à ce chef-lieu.
D'autre part
une délégation d'officiers de l'état major des FAD conduite
par le général Fathi s'est rendue aujourd'hui à Addis-Abeba(Ethiopie)
pour demander de l'aide. Si les autorités Ethiopienne adhèrent
au souhait Djiboutien, le risque d'une régionalisation du conflit est
à craindre avec ses conséquences pour l'avenir du pays.
Mohamed A Houmado
Porte-parole de la direction du FRUD
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RADIO
FRANCE INTERNATIONALE,
RFI, LE 24 NOVEMBRE 1999
INTERVIEW DE Me
Georges Henri BEAUTHIER
de la Fédération
Internationale des Droits de l'Homme - FIDH
On savait les conditIons
de détention pénibles dans les prisons de DJibouti. On ignorait
toutefois l'ampleur du désastre. Le système judiciaire du pays
est à l'agonie. A la demande du gouvernement français, quatre
experts viennent de conduire une mission. Les résultats sont accablants.
Corruption, absence de juges et d'avocats, c'est l'univers du non-droit expliqué
à Christine Muratet, par l'un des membres de la délégation,
Maître Georges Henri Beauthier de la Fédération Internationale
des Droits de l'Homme.
L'avocat
français Georges Henri Beauthier :
Il y a des violations flagrantes des droits de l'homme, non pas uniquement
dans la prison mais aussi dans tout le système qui amène des
gens à la prison. (~comme le disait la magistrate de la Cour Suprême
de Djibouti, "le système judiciaire est à l'agonie",
nous a-t-elle dit, "s'il n'est pas mort".
Qu'est
ce qui vous a frappé particulièrement au cours de cette mission
?
L'absence totale de juges et je dirais la grande absence des avocats. On ne
s'occupe pas de ces gens qui sont en détention préventive pendant,
pour certains, sept ans. J'ai bien dit sept ans. Il y en a qui sont condamnés,
ils sont condamnés pour des raisons politiques. Et quand ils sont condamnés
pour des crimes de droit commun, il n'y a aucune réinsertion possible.
A la limite, c'est eux qu'on libérera les premiers pour vider les prisons
et les remplir d'opposants quand il y a une manifestation.
Il
y a une corruption, il y a manifestement des juges qui ne sont pas à
leur place, il y a une justice qui se délite complètement, on
a un arbitraire total, donc c'est le non-droit.
Je crois que c'est
important de voir que, à côté des organismes comme la
Fédération internationale des droits de l'homme et l'Observatoire
des prisons, il y a des instances officielles françaises comme le ministère
de la justice par son administration pénitentiaire, qui peuvent, sur
la base d'un rapport, faire une évaluation de leur coopération.
Le
gouvernement français va-t-il continuer à donner de l'argent,
à coopérer, pour que le moyen âge s'installe un peu plus,
pour que la corruption continue à faire des ravages, pour que manifestement
le non-droit soit la loi ?
La personne qui
était avec nous, qui dépendait de l'administration pénitentiaire,
est un ancien directeur de la Prison de la Santé qui a pu, avec son
expertise, clairement dire " ce type de bâtiment ne peut pas être
conçu pour un pays chaud, il n'y a pas d'aération, on a 39-40
degrés à l'ombre."
L'absence
de soins, l'absence de suivi juridique, l'absence de juges de l'application
des peines, font en sorte que le constat est limpide. Le gouvernement
français va donner, je l'espère, rapidement une réponse
pour éviter que la coopération ne sert de marche-pied à
ce régime médiéval.
FIN DE LA TRANSCRIPTION
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APPEL
URGENT D'AMNESTY INTERNATIONAL
Avertissement
: La version en langue française,
ci-dessous, a été traduite de l'anglais par l'ARDHD dans
le seul but de permettre la consultation par les lecteurs francophones
de LA LIBERTE. Ce document ne peut en aucun cas constituer un document
officiel diffusé par AMNESTY INTERNATIONAL, ni surtout être
diffusée. La version en
langue anglaise que nous publions intégralement est la seule version
officielle de référence - Merci de vous y référer.
L'ARDHD
ne garantit en aucun cas la traduction et n'assume aucune responsabilité
quant aux erreurs éventuelles.
DJIBOUTI Aref Mohamed Aref,
âgé 46, avocat et défenseur des droits de l'homme
Amnesty International croit savoir qu'Aref Mohamed Aref, déjà
détenu précédemment comme prisonnier d'opinion, défenseur
notoirement connu des droits de l'homme à Djibouti et en Afrique, risque
d'être arrêté prochainement pour ses critiques pacifiques
du gouvernement . Si cela arrivait, il est possible qu'il soit incarcéré
pendant une longue période à titre préventif ou qu'il
soit condamné à une longue peine de prison.
Cela fait suite aux nouvelles
actions des autorités pour faire taire les critiques de l'opposition
et survient après une interveiw de la télévision qu'il
a donné en octobre 1999 à un journaliste français et
dans laquelle il a exposé ses vues non-violentes t ses critiques sur
les violations des droits de l'homme à Djibouti - le journaliste et
le cameraman ont été expulsés par la suite et leur film
a été confisqué.
Le 22 novembre 1999, pendant
pendant son interrogatoire par la Gendarmerie, il lui a été
signifié qu'une plainte en diffamation avait été déposée
contre lui à la suite de l'interview. Cela signifie qu'il pourrait
encore être convoqué pour interrogatoire à n'importe quel
moment, qu'il peut-être placé en garde à vue et qu'il
pourrait être condamné pour diffamation en violation des accords
internationaux sur la liberté d'opinion et le droit à l'expression.
RAPPEL DE LA SITUATION
Aref Mohamed Aref, prisonnier
de conscience de 1991 à 1992, a été pratiquement le seul
avocat des Droits de l'Homme à Djibouti pendant quelques années.
Il a été délégué par Amnesty International
qu'il a représenté lors des réunions préliminaires
sur la création de la Cour Pénale International. Il a été
en charge d'autres missions et en particulier il est membre du réseau
des Défenseurs des Droits Humains africains constitué à
Johannesburg en décembre 1998.
En février 1999 il a
été emprisonné pour six mois après un procès
injuste pour une escroquerie présumée. Cette condamnation faisait
suite à un procès civil dans lequel il avait été
impliqué en 1994 (voyez-en 15/99 Extra, 8 le 1999 février et
suit ups). Amnesty International pense que les charges, qu'il a toujours niées,
ont été motivées pour des raisons politiques. Il a été
libéré récemment en mai 99, bénéficiant
d'une loi d'amnistie, décrétée après la prise
de fonction du nouveau président Ismael Omar Guelleh.
En décembre 1998, les
forces de la sécurité l'ont empêché de prendre
un avion pour Paris où il aurait dû à assister au Sommet
des Défenseurs des Droits de l'Homme. Son passeport, qui a été
confisqué au moment du passage en douane, ne lui a pas encore été
restitué. (Cf la Parution des Nouvelles: 24 le 1999 juin, AFR 23/05/99).
En septembre 1999, Amnesty International
a publié une Action Urgente après une nouvelle répression
gouvernementale à l'encontre des deux derniers journaux de l'opposition
encore autorisés à Djibouti. Trois journalistes de la presse
écrite ont été arrêtés. Ils ont tous été
condamnés à des peines de prison ferme et leurs journaux ont
été interdits parce qu'ils avaient publié des articles
critiques sur le gouvernement (Cf UA 254/99, AFR 23/07/99, 28 le 1999 septembre
et met à jour).
Version
anglaise officielle. (Cf avertissement ci-dessus)
AMNESTY
INTERNATIONAL
DJIBOUTI Aref Mohamed
Aref, aged 46, lawyer and human rights defender
Amnesty International believes that former prisoner of conscience Aref Mohamed
Aref, a prominent defender of human rights in Djibouti and Africa, is at risk
of being imminently arrested for his peaceful criticisms of the government.
If this happens he is likely to face a lengthy period in detention awaiting
trial or be sentenced to a long prison term.
This follows new moves
by the authorities to silence opposition critics and comes after a television
interview he gave in October 1999 to a French journalist in which he expressed
his non-violent views and criticized human rights violations in Djibouti -
the journalist and cameraman were subsequently deported and their film confiscated.
On 22 November 1999,
during questioning by the police (gendarmerie) about the interview, he was
told that proceedings had been opened against him on the charge of defamation
(diffamation). This means he could be summoned again for questioning at any
time, possibly remanded in custody, and be unfairly tried under a defamation
law inconsistent with international standards on freedom of opinion and expression.
BACKGROUND INFORMATION
Aref Mohamed Aref,
a prisoner of conscience from 1991 to 1992, has been the leading (and virtually
only) human rights lawyer in Djibouti for some years. He has been an Amnesty
International delegate at preliminary meetings on the establishment of an
International Criminal Court and other missions and is a member of the African
Human Rights Defenders network, established in Johannesburg in December 1998.
In February 1999 he
was jailed for six months after an unfair trial for alleged fraud (escroquerie)
connected to a civil case in which he had been involved in 1994 (see Extra
15/99, 8 February 1999 and follow ups). Amnesty International believes the
charges, which he denied, were politically motivated. He was released by the
newly inaugurated president Ismael Omar Guelleh in May under an amnesty.
In December 1998, security
forces prevented him boarding a plane to Paris where he was due to attend
a Human Rights Defenders Summit. His passport, confiscated at the time, has
still not been returned to him and the ban imposed on him practising law is
still in force (see News Release: 24 June 1999, AFR 23/05/99).
In September 1999,
Amnesty International issued an Urgent Action after a government crackdown
on the last two remaining opposition newspapers in Djibouti, when three journalists
from the papers were arrested. All have now been sentenced to prison terms
and their newspapers banned because they published articles critical of the
government (see UA 254/99, AFR 23/07/99, 28 September 1999 and updates).
RECOMMENDED ACTION:
Please send telegrams/faxes/express/airmail letters in French or your own
language:
- expressing concern that human rights defender Aref Mohamed Aref is at risk
of imminent arrest and imprisonment following recent questioning by police
after he gave a television interview in which he expressed his non-violent
opinions and criticized human rights violations in Djibouti;
- calling for the withdrawal of judicial proceedings against him on the charge
of defamation - a law which is not consistent with international standards
of freedom of expression;
- asking that his passport is returned to him and that he is allowed to practice
his profession as a lawyer;
- appealing for protection of the right to freedom of non-violent opinion
and expression.
APPEALS TO (please
note that fax numbers in Djibouti are sometimes difficult to obtain):
President
Son Excellence Monsieur Ismael Omar Guelleh
Président de la République
La Présidence
BP 6
Djibouti, République de Djibouti
Telegrams: Président, Djibouti
Faxes: + 253 350174
Salutation: Monsieur le Président de la République / Dear President
Minister of Justice
Monsieur Ibrahim Idriss Djibril
Ministre de la Justice
Ministère de la Justice
BP 12
Djibouti, République de Djibouti
Telegrams: Ministre Justice, Djibouti
Faxes: + 253 353840 (via Ministry of Foreign Affairs)
Salutation: Monsieur le Ministre / Dear Minister
COPIES TO:
Prime Minister
Monsieur Barkat Gourad Hamadou
Premier Ministre
BP 2086
Djibouti, République de Djibouti
Faxes: + 253 351208
Minister of Foreign
Affairs
Monsieur Ali Abdi Farah
Ministre des affaires étrangères
Ministère des affaires étrangères
BP 1863
Djibouti, République de Djibouti
Faxes: + 253 353840
and
to diplomatic representatives of DJIBOUTI accredited to your country.
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BRUITS
ET RUMEURS
01/12 : On nous signale
que l'Armée Nationale Djiboutienne (AND) aurait subi de très
lourdes pertes dans les districts d'Obock et de Tadjourah.
Selon les mêmes sources, de nombreux
militaires auraient refusé d'aller au combat contre le FRUD. Certains
déserteraient pour rallier les unités du FRUD.
Le Gouvernement aurait été contraint
de faire appel à des renforts d'ethnie SOMALIE. Au total, il aurait
dépêché plus de 450 hommes et il a demandé de l'aide
à l'Ethiopie.
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Note de l'ARDHD :
L'AND a lancé une vaste offensive
dans le Nord avec des moyens importants et probablement l'aide logistique
de l'Armée française. Il est à noter que cette offensive
intervient après l'obtention des subventions françaises et FMI.
Cela confirme nos craintes. Nous avions lancé des appels au FMI et
à la France pour cesser de sibventionner le régime dictatorial
en affirmant que les subventions seraient utilisées pour reprendre
la Guerre. Cela est maintenant confirmé par les faits.
Et ce sont les populations civiles qui sont de nouveau les victimes de cette
guerre : viols, exécutions sommaires, pillages, destructions de villages
et de point d'eau, etc...
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02/12
: Les pertes de l'Armée Nationale Djiboutienne (AND) dans le Nord seraient
très supérieures aux bilans officiels
L'AND aurait perdu
dix hommes à ce jour et plus de cent blessés ont été
comptabilisé.
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LA
LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH)
Président
NOËL-ABDI Jean-Paul
Djibouti
COMMUNIQUE
DE PRESSE N° 11/LDDH/1999
du 29/11/99
De
nouveau, le sang coule au Nord. Lors
des opérations de ratissage entreprises par les forces gouvernementales,
les populations civiles sont les premières victimes de ce conflit
qui se déroule à huis clos. Après les arrestations
massives et arbitraires des nomades d'Andoli (District d'Obock) au nombre
de 17 personnes, la LDDH a recueilli des informations d'exécutions
contre les civils dans le district de Tadjourah secteur de Galela (à
30 km du chef-lieu). Pour le moment la mort de deux personnes est indiscutable
:
Il s'agit de :
YOUSSOUF HAMID ALI,
75 ans, OKAL,
AHAKARJ HASSAN ABAKARJ, 34 ans,
Ils
ont été exécutés dans leur campements
par les éléments des forces gouvernementales
le 28 novembre 1999 à 16 heures.
Parmi
les personnalités arrêtées à Andoli, certaines
sont gravement torturées dans la garnison militaire d'Obock.
Il s'agit de :
ALI IBRAHIM HOUMED,
MOHAMED AHMED MOUSSA
IBRAHIM ABDALLAH MOHAMED
MOHAMED ABDALLAH
OUSBO HOUMED HASSAN
Nous ignorons ce dont
ils sont accusés.
La LDDH suit attentivement
la situation et lance un appel pour que la population civile soit épargnée
dans ce conflit.
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02/12
: Document ARDHD
Aprés
avoir encaissé les premières subventions du FMI ...
.... M. Isamël Omar Guelleh relance la guerre !
La majorité des Associations concernées par la situation à
Djibouti avaient alerté le FMI et son directeur général
M. CAMDESSUS, pour lui demander de ne pas accorder de nouveaux prêts
au régime djiboutien. Nos appels étaient motivés par
le fait que ces subventions avaient toutes les chances d'être détournées
de leur destination et de servir à réactiver la guerre.
Nos craintes étaient
fondées, puisque dès les premiers versements, M. Guelleh s'est
empressé de relancer de nouvelles opérations militaires d'envergure
dans le Nord-Est. Outre les combattants des deux camps : l'Armée Nationale
Djiboutienne, la Police et la Gendarmerie d'un côté, les résistants
du FRUD de l'autre, ces combats sont dévastateurs pour les populations
civiles. On cite de nombreux cas d'exécutions sommaires, de tortures,
de viols, de destructions d'habitation, de cheptels et de point d'eau par
les forces gouvernementales.
Ainsi
l'argent du FMI, au lieu de profiter aux populations civiles, est utilisé
pour les anéantir.
I.O. GUELLEH : la recherche illusoire du pouvoir absolu
!
Monsieur Guelleh, Président
élu grâce à une fraude électorale sans précédent,
cherche à instaurer un pouvoir absolu sur Djibouti. Il est probablement
le seul avec son entourage proche à être persuadé qu'il
y arrivera. L'histoire a montré qu'il était impossible d'enfermer
indéfiniment tout un peuple sous une chape de plomb.
1 - Il
n'est plus possible d'empêcher que les nouvelles de l'extérieur
parviennent dans un pays : les progrès réalisés en
terme de transport de la communication ont fait tomber les frontières
les plus étanches.
Monsieur Guelleh a fait arrêter
et emprisonner tous les journalistes de l'opposition et interdire leurs journaux.
Un nouveau journal a été immédiatement lancé sur
Internet...
Monsieur Guelleh a fait interdire
l'accès à ce journal à partir de Djibouti : le journal
est diffusé désormais par abonnement dans les boites E-Mail,
etc
2 - Toutes
les personnalités de l'opposition sont victimes d'un harcèlement
permanent :
- nombreux sont ceux qui sont
emprisonnés à Gabode souvent sans jugement et sans même
le début d'une instruction judiciaire,
- nombreux sont ceux qui sont
convoqués régulièrement par la Police ou par la
Gendarmerie pour être entendu dans des affaires montées
de toutes pièces,
- nombreux sont ceux qui se
sont vu retirer leur passeport,
tous sont placés sur écoute téléphonique permanente
et le pouvoir fait couper périodiquement leurs abonnements (parfois
pendant 2 à 3 jours
)
- nombreuses sont les familles
qui sont victimes de ce harcèlement : refus de bourses scolaires,
emprisonnement, convocation à la police, etc
3 - Le
barreau de Djibouti ne compte plus un seul avocat libre et indépendant.
Les avocats n'assurent plus la défense des opposants. Les seuls avocats
encore libres ont été radié du barreau par ordre du pouvoir
et les autres ont peur de perdre leur situation, fort rémunératrices
pour certains ....
4 -
Les conditions de détention dans la Prison de Gabode et dans celle
d'Obock sont effroyables : les détenus sont entassés sans hygiène
et n'ont pas accès aux soins. Mohamed KADAMY, le seul à avoir
été hospitalisé à la suite d'une campagne internationale
de protestation, n'a pas été soigné réellement
Il survit, menotté à son lit d'hopital sous bonne garde,
mais aucune analyse médicale n'a été pratiquée
pour comprendre les raisons de son insuffisance rénale
Son épouse
se débat depuis la France pour essayer de faire pratiquer des analyses
dans un laboratoire privé, mais aux dernières nouvelles, elle
se heurtait toujours à un refus officiel.
Il
est temps d'arrêter les massacres et les simulacres.
Tous les faits dénoncés
ci-dessus ont été confirmés par des rapports émanant
d'associations ou de personnalités incontestables : Avocats Sans Frontière
(ASF), Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH),
Observatoire International des Prisons, Organisation de l'unité africaine
(OUA), Union interafricaine des Droits de l'Homme (UIDH), Organisation Mondiale
contre la Torture (OMCT), Union des Avocats Européens (UAE), Comité
international des Juristes (CIJ), Amnesty International, Alliance Francophone
etc
Nous demandons aux hommes politiques
français et européens de ne plus se contenter de condamner
le régime djiboutien, mais de mettre en place des sanctions économiques
et un arrêt des subventions en conformité avec les termes
de la convention de Lomé.
Ces subventions sont utilisées
exclusivement pour asservir un peuple et pour enrichir ses dirigeants,
qui se maintiennent au pouvoir par la terreur. A Djibouti, comme dans
un certain nombre d'autres états, il est malheureux de constater
que les aides internationales, consenties de bonne foi, produisent l'effet
inverse de celui qui est recherché. Elles contribuent dans les
faits à l'appauvrissement des populations.
La république de
Djibouti, déjà discréditée sur le plan de
la démocratie et des Droits de l'Homme, est maintenant discréditée
sur le plan économique. Que va-t-il lui rester, après une
campagne militaire violente dans le Nord ?
Le régime est déjà
contraint après quelques jours de combat à demander l'appui
de son voisin : l'Ethiopie pour obtenir des renforts militaires ... mais
à quel prix, pour Djibouti ???
Jean-Loup SCHAAL
ARDHD
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02/12
: BURKINA FASO
ACTIONS URGENTES
A TOUTES LES SECTIONS DE L'UIDH
Le 26 novembre 1999, le Collectif
des organisations démocratiques de
masse et de partis politiques du Burkina Faso, suite aux tracasseries
policières, arrestations et actes d'intimidation à l'encontre
des
manifestations populaires ces temps derniers, a appelé, à travers
une
déclaration, les forces de sécurité et les forces armées
nationales du
Burkina à " garantir la sécurité " et "
à défendre la liberté du peuple
à manifester ".
Cet appel lancé à
la veille des manifestations projetées par le
Collectif à l'occasion du Ier anniversaire de l'assassinat de Norbert
ZONGO et ses compagnons, a été adressé entre autres,
au Ministre de la
Défense du Burkina Faso et publié par voie de presse.
Suite à cette déclaration,
le pouvoir a repris les interpellations et
les actes d'intimidation. Ainsi, le mercredi 1er Décembre 1999, le
camarade Halidou OUEDRAOGO, Président du Mouvement Burkinabè
des Droits
de l'Homme et des Peuples (MBDHP) et du Collectif, M. Tolé SAGNON
Secrétaire Général de la Confédération
Générale du Travail du Burkina
(CGTB) et vice-président du Collectif, M. André TIBIRI Secrétaire
Général de l'Union Générale des Étudiants
du Burkina (UGEB), Maître
Bénéwendé SANKARA président de l'Union des Jeunes
Avocats du Burkina
(UJAB) cosignataires de la dite déclaration, M. Boureima SIGUE,
directeur de publication du journal " Le Pays ", M. Paulin YAMEOGO
directeur de publication de l'hebdomadaire " San Fina " ont- ils
fait
l'objet d'interpellation à la Sûreté Nationale de Ouagadougou.
Ils
seront relaxés le soir à 18 heures.
Le 02/12/1999, convoqués
à nouveau , ils ont été auditionnés et gardés
à
vue dans les locaux de la Sûreté.
Cette interpellation fait suite
à celle intervenue, le 27/11/1999, dans
la nuit, du professeur Kapet de BANA et de Monsieur Julien TOGBADJA,
respectivement présidents des ligues Camerounaise et Béninoise
des
Droits de l'Homme pour soutien à un meeting populaire contre l'impunité
tenu à Ouagadougou le 27/11/1999.
Ces actes constituent de graves
atteintes à la liberté d'expression et
de manifestation et sont de nature à faire obstacle à l'exigence
populaire des poursuites et de la punition nécessaires à l'encontre
des
auteurs de l'assassinat du journaliste Norbert ZONGO et de ses
compagnons.
ACTIONS DEMANDEES
Adresser sans délai par
fax, E-MAIL, téléphone ou par toutes autres
moyens des correspondances aux autorités politiques du Burkina Faso
pour
:
*Protester contre ces actes en ce qu'ils constituent des violations de
la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, de la Charte Africaine
des Droits de l' homme et des Peuples, du pacte relatif aux Droits
civils et politiques, de la convention contre la torture, et des
dispositions des articles 3,7 et 8 de la constitution du Burkina Faso.
*Exiger :
1°) La libération
immédiate et sans condition de Messieurs Halidou
OUEDRAOGO, Tolé SAGNON, André TIBIRI, Maître SANKARA Bénbéwendé
SANKARA,
Boureima SIGUE et Paulin YAMEOGO.
2°) La fin des tracasseries à l'encontre des démocrates
et militants
des droits de l'homme dans l'affaire Norbert ZONGO.
3°) La poursuite et le jugement
régulier par des magistrats intègres des
auteurs de l'assassinat de Norbert ZONGO et autres.
S'adresser à :
Monsieur Blaise COMPAORE
Président du Faso
Ouagadougou
Burkina Faso
Fax : 00 (226) 31. 49. 26
Monsieur le Ministre d'Etat,
ministre des affaires étrangères
Fax : 00 (226) 30.87.92
03 BP 7038 Ouagadougou 03
Burkina Faso
Monsieur le Ministre de la défense
nationale
01 BP 496 Ouagadougou 01
Burkina Faso
Monsieur le Ministre de la justice
Ouagadougou Burkina Faso
Fax : 31.71.37
01 BP 526 Ouagadougou 01
Nous vous remercions de renvoyer
au secrétariat de l'UIDH le texte de la
correspondance que vous avez adressé aux autorités du Burkina.
Ouagadougou le 02/ 12/1999
POUR
ECRIRE -> ADRESSE E-MAIL : uidh@fasonet.bf
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03/12
BURKINA FASO
DERNIERES NOUVELLES
A TOUTES LES
SECTIONS DE L'UIDH
A TOUTES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DE DEFENSE DES DROITS DE L'HOMME
Ce jour, 3 décembre
1999, le Président Halidou Ouédraogo, Me Sankara, Messieurs
Sagnon Tolé, André Tibiri , Paulin Yaméogo et autres
ont été déférés au Parquet du Tribunal
de 1ère Instance de Ouagadougou. Ils sont poursuivis pour atteinte
à la sûreté de l'Etat.
Après avoir été reçus par le Procureur de
la république, ils ont été autorisés à
regagner leur domicile aux environs de 13 heures (heure de Ouagadougou).
Il leur a été demandé de se présenter à
nouveau au parquet le mardi 7 décembre1999.
NB : Des pressions
( grèves, meetings,
etc ) des mouvements démocratiques
au Burkina Faso, et des protestations venant de l'extérieur sont
enregistrées.
Nous vous remercions de poursuivre les actions demandées suite
à l'appel urgent du 2 décembre 1999.
Par ailleurs, dans la perspective d'un procès contre le camarade
Halidou et ses compagnons, il est demandé à chaque section
de procéder à une campagne de sensibilisation auprès
de l'opinion publique de son pays, particulièrement à l'endroit
des avocats afin qu'ils se constituent pour défendre ces défenseurs
des droits de l'homme en lutte contre l'impunité.
Vous tâcherez de garder le contact avec le secrétariat de
l'UIDH pour lui fournir toutes les informations en votre possession.
Salutations militantes.
Ouagadougou, le
3 décembre 1999
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