LA LIBERTÉ N° 6

Journal indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition

SOMMAIRE N° 6 du 1er novembre au 7 novembre 1999
PLUS DE CENT PRISONNIERS EN GRÈVE DE LA FAIM A GABODE
MANIFESTATION LE MARDI 9 NOVEMBRE A PARIS
INTERDICTION DE L'ACCES A NOTRE JOURNAL A PARTIR DE DJIBOUTI
RESTAURER LA LIBERTE DE CIRCULATION POUR TOUS....
1/11 : Fermeture depuis le 1er Octobre du Poste d'Expansion Économique français à Djibouti 01/11 : Déficit important du budget djiboutien (+ de 38 % du budget national au premier semestre 99. A quoi sont véritablement employées les dépenses d'État qui sont en augmentation de 33 % par rapport à 98 ?
1/11 : UN CAPORAL-CHEF DÉSERTE AVEC UNE VEDETTE (LOI) 21/10 : Réponse d'une "vraie" djiboutienne à un "vrai" djiboutien.
1/11 : Des Officiers mécontents ? (LOI) 02/11 : Kadamy Youssouf, prisonnier politique non jugé, enlevé en Ethiopie est dans un état très grave. Seule une hospitalisation urgente peut lui sauver la vie. Le Gouvernement de M. Guelleh refuse les soins médicaux !
1/11 : LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL FAVORABLE A UN RENFORCEMENT DE LA COOPÉRATION FRANCO-ETHIOPIENNE (Extrait LOI) 03/11 - ARDHD : Appel urgent à toutes les Associations pour demander à la France d'intervenir en faveur des prisonniers malades à Djibouti
27/10 : 60 PRISONNIERS EN GRÈVE DE LA FAIM A GABODE - APPEL URGENT DE LA LDDH
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DES OFFICIERS MÉCONTENTS ?

En écho à la publication
du Communiqué
du Collectif des officiers libres
dans nos colonnes,
nous présentons des extraits
de l'analyse qui est parue
dans La Lettre de l'Océan Indien

"Une prise de position d'un mystérieux "collectif des officiers libres" circule clandestinement à Djibouti depuis quelques semaines....

....De manière anonyme, il critique des instructions gouvernementales jugées "à la limite de la légalité", évoque un malaise dans l'armée du fait d'un "dérèglement total de l'éthique militaire" et juge que "l'épine dorsale est désormais touchée".

Par sa facture, il tranche avec les prises de position véhémentes de l'opposition civile djiboutienne ou les proclamations de la guérilla Afar du Front pour la restauration de l'unité et de la démocratie (FRUD).

Son style, tout comme sa référence à "l'épine dorsale" de la nation (notion consacrée pour désigner l'ethnie dominante Issa), porte à croire qu'il émane effectivement d'un ou de plusieurs officiers djiboutiens, Issa et éduqués, mécontents des relations entre le pouvoir et l'armée......"

Suite de l'article et informations complémentaires disponibles sur le site de LOI ( 15 FF)
(LA LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°876 du 23/10/99)

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MOBILISATION
UNE GRANDE MANIFESTATION
POUR SOUTENIR LES PRISONNIERS POLITIQUES EN GREVE DE LA FAIM

MARDI 9 NOVEMBRE A 18 H 30

A PROXIMITE DE L'AMBASSADE DE DJIBOUTI

Rue Emile Menier à Paris XVI

Il vous est demandé de venir nombreux
pour :

  • défendre la cause des Droits de l'Homme à Djibouti,
  • exiger la cessation des violations des libertés individuelles : arrestations arbitraires, emprisonnements préventifs, condamnations de complaisance, interdiction de voyagers, interdiction d'exercer une profession, etc...
  • obtenir la libération de tous les prisonniers politiques,
  • imposer le retour à la liberté d'expression et à la liberté de la Presse,

CHACUN DOIT SE MOBILISER ET INFORMER / MOTIVER SON ENTOURAGE.
TOUS LES DJIBOUTIENS QUI SOUHAITENT QUE LEUR PAYS RETROUVE LA PAIX ET LA DEMOCRATIE SE DOIVENT DE REPONDRE A NOTRE APPEL ET D'ETRE PRESENTS.


Merci de confirmer votre participation et le nombre de personnes par E-Mail -
Cliquez ici

LA LIGUE DJIBOUTIENNE
DES DROITS HUMAINS - L.D.D.H. -
Président NOËL ABDI JEAN-PAUL
Siège : Quartier V, Boulevard du Général de Gaulle N° 66,
République de Djibouti
Téléphone Bur 00 / 253 35 78 04
Tel/fax: Dom 00 / 253 35 80 07

 

Djibouti, le 27 Octobre 1999

NOTE D'INFORMATION
N° 11/LDDH/99

PLUS D'UNE CENTAINE
DE PRISONNIERS POLITIQUES FONT UNE GRÈVE DE LA FAIM

16 Octobre l999 : 12 détenus entament une grève de faim (CP/7/LDDH 99),
20 Octobre 1999 plus de 60 prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim.
22 Octobre 1999 : s'y sont joints une trentaine de prisonniers de droit commun,

La totalité des détenus politiques suivie d'une partie des détenus de droit commun viennent de nouveau de déclencher un mouvement de grève de la faim pour protester :

  • Contre les détentions provisoires arbitraires pour des motifs politiques,
  • Contre les détentions provisoires prolongées qui constituent des condamnations de faits (appelées " les peines " de la présidence),
  • Contre t'absence totale des soins 3 la dernière victime pour manque de soin M Wandossen Habté Mariam est décédé Je 29 août 1999
  • Contre l'insalubrité, et le manque d'hygiène, la vétusté des locaux, la promiscuité qui sont devenus dangereux pour les détenus à cause de la pluie car les plafonds risquent de tomber à tout moment (comme ce fut le cas il y a quatre mois)

Ce mouvement auquel participe l'ensemble des détenus politiques n'est pas la première du genre et les précédentes grèves de la faim avait été à l'origine du décès d'un détenu.

Ce mouvement qui avait duré plusieurs semaines avaient été relayés à Paris et à Bruxelles.

L'ampleur de ces actions avait permis d'attirer l'attention de la Communauté Internationale sur les conditions des détentions au pénitencier de Gabode en général et suries détentions politiques en particulier.

Ce qui avait motivé entre autres, l'envoi d'une mission commun de l'Observatoire Internationale des Prisons, de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme, qui a pu constater, sur place,. les conditions lamentables de détention.

En dépit de leur intervention, la situation s'est aggravée et la LDDH est de plus en plus préoccupée par la situation sanitaire et hygiénique dans ces lieux contigus où continue à s'entasser plusieurs centaines des détenus et ce, dans la plus grande promiscuité.

Les cas de tuberculoses s'y multiplient ces derniers temps, et Wandossen Habté Mariam (voir ci haut) décédé il y a peu en détention, aurait présenté toutes les signes d'une méningite.

La LDDH, joint sa voix à celles de tous les détenus politiques et à leurs familles pour dénoncer la mise en place d'une coalition régionale de répression entre la République de Djibouti et l'Éthiopie au moment même où le Chef de l'État Djiboutien s'apprêterait à entamer une visite officielle chez ce voisin pour signer des accords qui seront inévitablement contraires et au détriment des Droits de l'Homme.

Nous rappelons que cette Coopération Sécuritaire avait fait en Octobre 1997 comme premières victimes les extradés Éthiopie, notamment le responsable du FRUD en Europe M.Mohamed KADAMY, alors de passage en Éthiopie.

Extradition qui a été condamnée par l'Union Européenne.


Actuellement une dizaine d'Oromos seraient incarcérés a Gabode visiblement A la demande de Éthiopie qui les soupçonnent d'appartenir à OLF (Oromo Libération Front).

De même M. Hassan Bouh proche parent du Général Ail Meidal Wais et M.Amir Adaweh rédacteur en chef du journal La République (organe de presse du P.N.D), membre de l'Opposition Djiboutienne Unifiée sont encore détenus en Éthiopie certainement à la demande de Djibouti, depuis plusieurs mois .

nous craignons également que les 18.000 réfugiés Djiboutiens dans la région Afar (Aissaita - Eli-Daar) fassent également les frais de cette Coopération Sécuritaire.

La LDDH dénonce également les répressions contre les proches parents des détenus politiques actuellement en grève de faim à titre d'exemple, Mr. Amareh Meidal (frère du Général Ali Meidal) a fait l'objet d'une perquisition sans mandat à son domicile et dans son entrepôt, puis mis en garde à vue par la gendarmerie toute la matinée du dimanche 24 octobre 1999.

La LDDH s'élève contre l'acharnement et les persécutions inadmissibles à l'encontre des personnalités politiques dont le moins que l'on puisse dire et qu'elles soient non seulement détenues en toute illégalité mais encore dont les membres de leur famille sont pourchassés comme des vulgaires criminels.

La LDDH est très très inquiète pour l'état de santé de certains grévistes de la Faim qui ne bénéficient pas jusqu'aujourd'hui des soins médicaux et elle demande au Ministre de la Justice en Charge des Droits de l'Homme de prendre une décision courageuse afin d'ouvrir les portes aux prisonniers politiques arbitrairement incarcérés ; quant aux prisonniers de Droit Commun, toujours en attente de condamnation, il serait grand temps qu'ils voient la fin de leur calvaire par un jugement équitable.

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NOUVELLES BRÈVES

MOHAMED MOUSSA CHEHEM
Ancien ministre des Affaires étrangères, il vient d'être nommé, début octobre, comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire par le conseil des ministres djiboutien. (Source LOI)

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UN CAPORAL-CHEF DÉSERTE
AVEC UNE VEDETTE
Le caporal chef Djama (Issa/Mamassan) a déserté le 15 octobre, en emportant une vedette de la marine djiboutienne. Il se serait rendu à Assab (Erythrée). (Source LOI)

Cette information survient après :

  • la publication du Communiqué du Collectif des Officiers libres,
  • la condamnation du Général Ali Meidal WAIS, ancien Chef d'Etat-Major et de plusieurs officiers de l'ADN,
  • la destruction d'un hélicoptère par le FRUD.

Elle pourrait confirmer l'existence d'un malaise grave au sein de l'Armée Nationale Djiboutienne - AND.

La question se pose de savoir comment le régime va remplacer les armes perdues :

  • en faisant appel à l'Éthiopie. qui envoie déjà des Troupes et du Matériel sur le territoire djiboutien ?
  • en détournant les fonds alloués par le FMI pour d'autres priorités ... ?

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FERMETURE DU POSTE D'EXPANSION ÉCONOMIQUE FRANÇAIS DE DJIBOUTI
le 1er Octobre 1999.

La Coface estime que les administrations djiboutiennes ne payent plus leur dette
et qu'elle ne peut plus continuer
à assurer les industriels français qui veulent commercer avec Djibouti

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DÉFICIT IMPORTANT DU BUDGET DJIBOUTIEN EN 1999
En dépit de l'augmentation importante des recettes du port (conséquence de l'augmentation du trafic vers l'Éthiopie. en raison de la guerre avec l'Erythrée), le budget djiboutien accuse un déficit massif au premier semestre 99 (le déficit de plus de 6 milliards de FD correspond à 38 % du budget de l'Etat).

Les salaires des fonctionnaires ne sont payés
que difficilement et avec beaucoup de retard ..

La question se pose de savoir où passent les fonds de l'État - les dépenses courantes ayant augmenté de 33 % par rapport à la même période de 98 ?

Plusieurs hypothèses sont souvent avancées par les observateurs :

  • financement de l'Armée et de nombreux mercenaires pour continuer la guerre civile contre les populations du Nord et du Sud,
  • financement de la classe politique, des dépenses du Président : construction et entretien d'un véritable château à Djibouti, voyages de son épouse et de sa suite pendant un mois au Claridge ****L aux Champs Élysées, ..... et pratique du clientélisme pour se maintenir au pouvoir.

Pendant ce temps, les populations sont affamées et l'économie djiboutienne est exsangue.

A quoi serviront les aides internationales
et en particulier l'aide du FMI ?


Probablement

  • à financer l'achat d'armes et le recrutement de mercenaires pour que M. Guelleh se maintienne au pouvoir par la force,
  • à permettre au petit cercle des dirigeants de constituer de véritables fortunes à l'abri dans des pays étrangers ....

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02/11 KADAMY YOUSSOUF en danger !
APPEL URGENT

Kadamy Youssouf souffre des reins. Il est dans un état extrêment grave et le médecin a ordonné une hospitalisation de toute urgence.

Les autorités de la prison de Gabode et le régime de M. Guelleh ont refusé l'accès aux soins médicaux pour tous les prisonniers politiques.

Nous rappelons que M. Kadamy Youssouf est détenu depuis deux ans, sans jugement, ni le commencement d'une instruction judiciaire. Il a été arrêté par les autorités Ethiopiennes en réponse à une demande de Djibouti et depuis il est détenu à Gabode.

Notre association lance un appel d'urgence pour une intervention humanitaire en faveur de M. Kadamy Youssouf

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03/11 TROIS NOUVEAUX GREVISTES DE LA FAIM

Les trois journalistes injustement condamnés pour "atteinte au moral de l'Armée" se sont joints au mouvement :

  • Le Général Ali Meidal WAIS, ancien Chef d'Etat Major de l'Armée,
  • Le Président Moussa IDRISS, Président de l'Opposition Djiboutienne Unifiée
  • M Daher Ahmed FARAH, Président du PRD.

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04/11 INTERDICTION DE L'ACCES A NOTRE SITE A PARTIR DE DJIBOUTI

Monsieur Guelleh persiste
dans sa lutte contre l'information.


Il a fait interdire l'accès à notre site pour tous les djiboutien résidents à Djibouti (probablement avec la complicité d'ingénieurs français). C'est la preuve que notre journal, qui se développe, le dérange.

Pour pallier cette interdiction, nous proposons à tous les djiboutiens vivant à Djibouti de leur adresser le numéro de la semaine dans leur boite E-Mail, tous les samedis soirs. L'abonnement est gratuit.
Pour plus de détails

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04/11 : la paranoïa de M Guelleh aura-t-elle pour conséquence l'effondrement
du régime ?


Après son élection obtenue grâce à une fraude électorale sans précédent, M. Guelleh s'est installé au pouvoir.

Il aurait pu choisir de rompre avec le régime de M. Gouled et d'agir pour le bien du peuple, en modernisant le pays et son système politique. Beaucoup d'électeurs et d'observateurs l'espéraient.

Un durcissement ... incompréhensible
Au contraire, M. Guelleh a choisi de durcir le régime dictatorial et de laisser l'économie djiboutienne se désagréger.


Le durcicement :

  • Ouverture de grands procès contre tous les opposants politiques,
  • emprisonnements de complaisance,
    tortures et refus de soins médicaux aux prisonniers,
  • menaces de mort adressées aux personnalités encore en liberté,
  • anéantissement de la liberté de la presse - Interdiction des journaux,
    - emprisonnement des journalistes,
    - expulsion des journalistes de France 2 et saisie du matériel et des cassettes,
    - récente interdiction d'accès à notre site
    .....

La désagrégation de l'économie :
Même si l'économie djiboutienne n'était pas brillante, le régime pouvait compter sur l'augmentation des recettes du port et du train, pour réduire sensiblement le déficit du budget.
Or nous constatons que les charges de gestion de l'Etat ont augmenté de plus de 30 % au premier semestre 99.


Que s'est-il passé ?

  • Les dépenses personnelles de M et Mme Guelleh ont été stupéfiantes : voyages ... séjours à Paris dans l'hôtel le plus cher pendant un mois avec une suite de 10 personnes environ, ...
  • l'enrichissement personnel du dirigeant qui constitue une véritable fortune à l'étranger et qui doit entretenir une somptueuse Villa et une armée de personnel à Djibouti-Ville - Il envisage d'ailleurs une acquisition immobilière de première importance à Paris (Quelle est la provenance des fonds ?)
  • la pratique du clientélisme pour acheter des soutiens politiques.

La situation est telle que la Coface, toujours bienveillante envers les pays défavorisés, a décidé de ne plus garantir les exportations vers Djibouti....

La France vient de fermer son Poste d'Expansion Economique .... le 1 er Octobre 99, ce qui ne s'était jamais vu !


Aujourd'hui, après six mois de Présidence de M. Guelleh, la République de Djibouti est totalement discréditée sur le plan économique, comme elle l'est sur le plan des Droits de l'Homme.

On parle beaucoup du prêt du FMI.
Qu'est ce que Djibouti a obtenu ?
Une miette de la part du FMI : 26,5 millions de Dollars sur trois ans, soit 60 millions de FF par an.


Cela paraît beaucoup, mais c'est très peu dans la réalité : environ 120 FF par an et par habitants. C'est beaucoup pour M. Guelleh qui en accaparera certainement une fraction importante, mais c'est peu pour les Djiboutiens et cela ne changera pas leur vie quotidienne.

Le régime est-il en train
d'engendrer sa perte ?
Manifestement M. Guelleh a peur !
Il a focalisé sur sa personne la haine et le désir de vengeance d'une majorité de Djiboutiens.
Même a
u sein de ses troupes, il est contesté. Ses plus fidèles soutiens commencent à penser qu'il en fait trop et la contestation larvée pourrait éclater dans les prochains mois. Elle a déjà commencé au sein de l'Armée et probablement dans d'autres cercles.

Par ailleurs les institutions internationales en charge de la répression des crimes contre l'humanité commencent à se mettre en place et les dictateurs seront de plus en plus impliqués et punis. Le cas Pinochet est un premier exemple et il sera suivi par d'autres.

M. Guelleh échappera-t-il toujours à la justice internationale ? Les dossiers constitués par les Associations sont accablants et il aura beaucoup de difficultés à se défendre le jour venu.

Il a certainement bien raison d'avoir peur ....

Saura-t-il renverser la vapeur et le style dictatorial de son régime avant qu'il ne soit trop tard pour Djibouti et pour les Djiboutiens ?

Jean-Loup Schaal
ARDHD

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL FAVORABLE A UN RENFORCEMENT
DE LA COOPÉRATION
FRANCO-ETHIOPIENNE
(Extrait LOI)

"Dans une récente étude intitulée "Quelles relations avec les pays situés dans la zone du détroit de Bab-el-Mandeb", réalisée par Mme Fanny Kowal, le Conseil économique et social (CES, organe consultatif français) émet des recommandations visant à renforcer la coopération de la France avec l'Éthiopie.

Notant que Paris doit tenir compte de "la susceptibilité de ce grand peuple (éthiopien), très sensible à tout ce qui pourrait ressembler à une atteinte à son indépendance", le CES suggère d'aider au développement agricole de l'Éthiopie., surtout dans l'élevage et l'irrigation, en s'appuyant sur des élites locales.

Pour faciliter les synergies entre Addis et Djibouti, il suggère d'améliorer la communication et de faciliter "l'installation d'ex-militaires qui apporteraient leur savoir-faire et pourraient développer des PME en Éthiopie".....

Suite de l'article et informations complémentaires disponibles sur le site de LOI ( 15 FF)
(LA LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°876 du 23/10/99)
http://www.indigo-net.com/afrique.html

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COURRIER DES LECTEURS

Réponse d'une "vraie" djiboutienne
à un "vrai" djiboutien

lundi 1 novembre 1999 17:16

Réponse à Monsieur le "vrai" djiboutien Samatar Mighil:

Si Djibouti c'est pour tous les djiboutiens, pourquoi mademoiselle Idile Aden Robleh qui était une des première de sa classe, la seule à obtenir une récompense francophone ("le mot d'or"), pourquoi elle n'a pas droit à une bourse djiboutienne ??.

C'est bien la preuve que Djibouti n'est pas à tous les djiboutiens.

Je témoigne que le peuple de Djibouti souffre de tous les cotés: éducation, santé et hopitaux, arrestations arbitraires, travail sans salaire, pays sans électricité et sans eau.

La population djiboutienne est entre de mauvaises mains: tortures, violences, menaces, prison sans aucune raisons, condamnation sans raisons et sans défense.

Je suis une vraie djiboutienne mais aujourd'hui je ne suis pas fière de mon pays et j'ai profondémment honte d'etre djiboutienne.

On vous a envoyé, monsieur Mighil, pour insulter le journal "La Liberté" et monsieur Jean Loup Schaal qui n'est pas un homme de l'ombre mais un homme de droit, de l'humanité, intelligent.

C'est vous qui etes jaloux du site de M.Schaal, brillant et gentleman.

Il écrit sur son site ce qui est vrai et la France n'est pas jalouse de Djibouti. Au contraire c'est vous qui faites à genoux auprès du FMI. Dans ce cas là vous devez vous occuper, au moins, comment on peut conduire le pays.

Personnellement, je défends M.Schaal et le journal "La Liberté"; pour nous les djiboutiens c'est une aide massive.Je remercie mille fois M.Schaal et ses amis francais qui nous aident, sans hypocrisie et de tout coeur.

J'ai espoir qu'à l'avenir, Djibouti sera pour tous les djiboutiens, mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. salut Monsieur le "vrai" djiboutien.

Saida Barreh
Représentante du PND en Europe
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Bonjour, Tout d'abord BRAVO pour votre initiative et ensuite je trouve très réconfortant qu'une presse libre puisse prendre le relais en essayant d'informer sur la réalité djiboutienne souvent travestie.

HC

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nous adressons tous nos remerciements
à tous ceux qui apprécient notre initiative
et qui nous le font savoir.

 

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03/11 - ARDHD - COMMUNIQUE N°15

DJIBOUTI : GRÈVE DE LA FAIM
DES PRISONNIERS POLITIQUES A GABODE - 14 eme JOUR

PLUSIEURS DETENUS
PEUVENT MOURIR PROCHAINEMENT

Plus d'une centaine de prisonniers sont en grève de la faim dans la prison de Gabode.

Parmi eux soixante prisonniers politiques, dont une majorité, "en attente" de jugement
depuis 12 à 26 mois.

Les conditions de détention dans la prison de Gabode sont inhumaines : locaux vétustes,
menaçant de s'effondrer à tout instant, aucune hygiène.... etc... Entassement de tous les
prisonniers dans un même local ....
De plus les prisonniers ne reçoivent aucun soins médicaux ...

On peut véritablement parler de torture en ce qui concerne le traitement effroyable
des prisonniers à DJIBOUTI

PLUSIEURS PRISONNIERS SONT GRAVEMENT MALADES.
NOUS CRAIGNONS EN PARTICULIER
POUR LA VIE de MOHAMED KADAMY YOUSSOUF

Parmi eux Mohamed Kadamy Youssouf, "enlevé" en Éthiopie le 27 septembre 1997
et extradé aussitôt à Djibouti, souffre d'une grave insuffisance rénale.
Il doit absolument être hospitalisé dans les heures prochaines ....
La direction de la Prison de Gabode et le régime dictatorial de M. GUELLEH
refusent son transfert vers l'hôpital.

UN APPEL D'URGENCE A TOUTES LES ASSOCIATIONS
POUR INTERVENIR AUPRÈS DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS.
Le Gouvernement français a les moyens de faire pression sur le régime de M. GUELLEH.

Nous demandons à toutes les Associations
de se joindre à nous :

  • pour diffuser l'information auprès des média,
  • pour demander aux hommes politiques français de faire pression
    sur le régime djiboutien, de toute urgence, afin que les prisonniers politiques
    soient suivis médicalement et qu'ils bénéficient des soins et traitements appropriés, sous contrôle international.

Faute de quoi, nous devrons faire face à la mort programmée de plusieurs détenus politiques à Djibouti dans les prochains jours.

Nous remercions tous les journalistes qui relayent nos informations

Jean-Loup SCHAAL
ARDHD

E-Mail : jlschaal@ardhd.org
Tel : 33 (0)1.46.34.70.70
Fax : 33 (0)1.46.34.25.93

 

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AGIR ENSEMBLE
pour les Droits de l'Homme


 

 

Monsieur Ismaël Omar Guelleh
Président de la République de Djibouti
Fax : 00 253 35 01 74

Villeurbanne le 4 novembre 1999



REF : PB-270/ARDHD DU 99 11 04


Monsieur le Président,


Nous avons été informés de la grève de la faim pour une durée illimitée de plus d'une centaine de détenus politiques, dont Monsieur Mohamed Kadamy Youssouf, à la prison de Gabode. Les grévistes de la faim tiennent à dénoncer les conditions particulièrement inhumaines de leur détention et les incarcérations arbitraires.

En effet, ceux-ci sont entassés dans des cellules exiguës, sans aucune hygiène ni soins médicaux. Deux prisonniers y sont déjà morts, faute de soins … De plus, la majorité des prisonniers politiques sont en " détention préventive " depuis plus de deux ans pour certains, sans même un début d'instruction. Ils attendent toujours leur rencontre avec un juge d'instruction.

Parmi ces grévistes se trouve Monsieur Mohamed Kadamy Youssouf, " enlevé " en Éthiopie le 27 septembre 1997 et extradé immédiatement à Djibouti. Mohamed Kadamy Youssouf souffre d'une grave insuffisance rénale et doit être hospitalisé de toute urgence. La direction de la prison et, par conséquent, les autorités politiques de Djibouti refusent son transfert vers un centre hospitalier mettant sa santé en grave danger de mort. Si celle-ci devait se produire, les autorités en seraient tenues responsables aux yeux de la Communauté internationale.

Monsieur le Président, nous vous prions d'intervenir de toute urgence pour :
- permettre l'hospitalisation de Monsieur Mohamed Kadamy Youssouf et l'accès aux soins de tous les détenus,
- obtenir une amélioration des conditions de détention dans toutes les prisons de Djibouti,
- faire cesser les arrestations et détentions arbitraires,
- permettre la libération immédiate de tous les prisonniers politiques non condamnés ou ne faisant pas l'objet d'une instruction judiciaire,
- faire respecter les textes internationaux en matière de défense des droits de l'homme ratifiés par Djibouti.


Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes salutations distinguées.


André BARTHÉLEMY
Président

Copies envoyées à : Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères de la République Française,
Ambassade de Djibouti en France

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RETABLIR LA LIBRE CIRCULATION
DES PERSONNES


La liberté de circulation des biens et des personnes est inscrite dans la dans la Charte des Droits de l'Homme signée par Djibouti.

Nous exigeons la restitution des passeports qui ont été injustement "confisqués" par le régime de M. Guelleh et que les titulaires puissent voyager librement.

Parmi eux, citons :

Maitre Mohamed AREF, ardent défenseur des Droits de l'Homme et membre d'Amnesty, qui ne peut se rendre dans les colloques internationaux où il est invité pour faire des exposés,

M. Moumin BAHDON, qui doit subir des examens médicaux annuels à l'étranger,

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