LA LIBERTÉ N° 4

Journal indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition

SOMMAIRE N° 4 du 18 octobre au 24 octobre 1999
17/10 : Le chef d'état-major des armées françaises se rendra à Djibouti du 17 au 19 octobre. 19/10 : La France maintient son dispositif de surveillance à Djibouti. (Source AFP)
17/10 : Enfin un avocat indépendant à Djibouti pour assister les prévenus... Une victoire pour toutes les Associations mobilisées ... 21/10 Communiqué Reporters Sans Frontières - Condamnation en appel à six mois de prison pour deux journalistes à Djibouti
18/10 : Lettre de Me Arnaud MONTEBOURG à M Charles JOSSELIN, ministre délégué à la coopération, pour lui demander la copie du rapport français sur l'utilisation des subventions allouées au régime djiboutien, qui ne respecte pas les D.H. 21/10 : Communiqué du Collectif des Officiers Libres de l'AND, pour dénoncer la politique de M. GUELLEH
16/10 Communiqué LDDH. une douzaine de détenus politique de la famille d'Ismaïl Guedi Hared, en détention provisoire ont entamé une grève de la faim pour protester contre la non instruction de leur dossier.
19/10 Le FMI accorde un prêt de 26,5 millions de dollars à Djibouti. DJIBOUTI, (Source AFP)
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17/10 (source LOI)


Le chef d'état-major des armées françaises se rendra à Djibouti du 17 au 19 octobre.

Le général Jean-Pierre Kelche y rencontrera le président Ismaël Omar Guelleh avec lequel il a déjà eu l'occasion de s'entretenir lors du voyage officiel de celui-ci à Paris, il y a plusieurs mois.

Né en 1942 et ancien élève de Saint-Cyr, Jean-Pierre Kelche a servi en Côte d'Ivoire et à Djibouti où il a commandé en 1985, avec le grade de colonel, le 5ème régiment interarmes d'outre-mer (RIAOM).

Après divers postes à l'état-major à Paris, il avait été promu général de division et désigné chef du cabinet militaire de l'ex-premier ministre Alain Juppé, en septembre 1995.

 

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NOUVELLES BRÈVES

17/10 : L'obstination permet d'obtenir des résultats
On annonce que Maître ROUQUIN, avocat et membre d'Avocats Sans Frontières (FRANCE) aurait reçu son visa pour se rendre à Djibouti. Depuis plus d'un, le Gouvernement Djiboutien refusait d'accorder des visas aux avocats français qui souhaitaient défendre leurs Clients, en dépit des termes de la convention franco-djiboutienne d'assistance judiciaire.

Le dernier refus est celui qu'a essuyé Me Calatayud, bâtonnier, membre du Conseil National des Barreaux,
qui n'a pas pu se rendre sur place début octobre
pour défendre M Moussa IDRISS, candidat unique
de l'opposition aux élections présidentielles.

Il ne reste plus qu'à espérer que Me ROUQUIN puisse plaider librement et que les Autorités ne lui créent pas
de difficultés.

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16/10

Communiqué de presse n°7

LDDH/1999

Le 16 octobre1999, une douzaine de détenus politique de la famille d'Ismaïl Guedi Hared, en détention provisoire ont entamé une grève de la faim pour protester contre la non instruction de leur dossier.

Ils ont été placés en détention suite à une sombre histoire de caches d'armes sous les chefs d'inculpation " d'Association des malfaiteurs et de paramilitaire " et demeure sous mandat de dépôt sans jugement, depuis plus d'un an, en violation flagrante aux dispositions du code de procédure pénal sur la détention provisoire.

D'autres sont aussi encore en dépôt depuis deux ans. Ces grévistes de la faim ont en commun d'être les proches parents d'un homme que le régime du Président Gouled, tout comme celui de son successeur considèrent comme l'un des ennemis à abattre, il s'agit de Monsieur Ismaël Guedi Hared leader politique de l'Opposition Djiboutienne.

A partir du 19 octobre 1999, l'ensemble des détenus politiques, une soixantaine en tout, ont suivi le mouvement de grève. Ils ont déclaré leurs protestations contre :

  • les détentions arbitraires pour des motifs politiques
  • les détentions provisoires prolongées qui constituent des condamnations de fait (appelées les peines de la Présidence) faisant fi de la présomption d'innocence
    l'absence totale des soins médicaux : la dernière victime est morte par manque de soins le 29 août 99, Wandossom Hailé Mariam
  • la situation sanitaire qui depuis la dernière grève de la faim s'est détériorée, il y a 5 mois de plus en plus de cas de tuberculose qui ne sont pas soignés
  • l'insalubrité, la vétuste des locaux qui fait craindre à la vie des détenues, des plafonds qui n'arrêtent pas la pluie et qui risquent à tout moment de tomber sur les détenus (comme il y a 4 mois).

Par cette action, ces détenus entendent faire connaître leur cas qui relève désormais plus d'une séquestration (au sens de détention forcée) que d'une détention conforme aux Lois et aux Réglementations en vigueur. Ils semblent déterminés à aller jusqu'au bout, pour ne plus survivre dans cet état d'indignité.

La LDDH, attire l'attention de l'opinion nationale et internationale sur la situation particulière des prisonniers d'opinion dont la détention ne relève plus du registre pénal mais du domaine politico-judiciaire.

Nous exhortons le Gouvernement à ne plus faire la sourde oreille et à prendre les mesures positives, logique que la loi et le bon sens dictent : la libération pure et simple de ces personnes, dont les doyens en plus de soixante dix ans.

La LDDH rappelle qu'en République de Djibouti, les prisonniers politiques représentent environ 50% des détenus nationaux du sinistre pénitencier de Gabode.

Un bien triste score digne de figurer au " Guiness book " des records et qui illustre bien l'État de Droit et des Libertés fondamentales.

La LDDH exige du Ministre de la Justice chargé des Droits de l'Homme d'utiliser ses efforts pour que tous les détenus politiques séquestrés en dépôt soient libérés dans les meilleurs délais.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains
Le Président

 

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18/10

ASSEMBLÉE NATIONALE
ARNAUD MONTEBOURG
DÉPUTE DE SAÔNE ET LOIRE
SECRÉTAIRE DE LA COMMISSION DES LOIS
PRÉSIDENT DU GROUPE D'AMITIÉ FRANCE DJIBOUTI

Monsieur Charles JOSSELIN
Ministre Délégué à la Coopération
20 rue Monsieur
75700 PARIS

 

Monsieur le Ministre Délégué,

Permettez-moi de poursuivre le dialogue que nous avions engagé lors de votre audition à l'Assemblée Nationale par le groupe d'amitié parlementaire France - Djibouti le 23 mars dernier.

Nous nous étions à cette occasion entretenus des aides financières apportées par la France à l'État djiboutien au service des projets d'équipements et de développement djiboutiens. J'avais à ce titre pris acte de ce qu'un rapport de contrôle sur l'utilisation de ces fonds par les autorités djiboutiennes serait établi par vos services.

A la veille de l'examen par l'Assemblée Nationale des crédits alloués à chacun des ministères dans le cadre de la loi de finances pour l'année 2000, je souhaiterais recevoir ce rapport.

Par ailleurs, pendant cette même audition, nous avions longuement évoqué les atteintes aux droits de l'homme perpétrées par les autorités djiboutiennes et plus particulièrement le dossier de Maître Aref Mohamed Aref. Nous nous sommes réjouis de ce que ce dernier ait recouvré la liberté le 11 mai dernier après trois mois d'incarcération dans les conditions que vous connaissez.

Depuis sa libération pour " remise de peine ", Maître Aref Mohamed Aref est de fait assigné à résidence à Djibouti puisque son passeport ne lui a jamais été restitué, en dépit des demandes officielles qu'il a pu déposer auprès des autorités compétentes.

Vous n'ignorez pas l'investissement soutenu de Maître Aref Mohamed Aref en faveur des droits de l'homme. Ce dernier est régulièrement invité à participer aux colloques internationaux organisés dans le monde. Le refus des autorités djiboutiennes de lui restituer son passeport illustre la volonté de ce régime de le priver d'un droit pourtant reconnu à chaque citoyen ressortissant d'un État " démocratique ".

Deux anciens ministres du Président Hassan Gouled Aptidon, Messieurs Moumin Badhon Farah et Aden Roble Awaleh, sont également retenus sur le territoire djiboutien, par le même procédé. L'état de santé de Monsieur Moumin Badhon Farah nécessite pourtant une visite annuelle auprès d'un chirurgien à Riad.

De surcroît, au début de ce mois de septembre, deux journalistes, Daher Ahmed Farah et Ali Meidal Wais ont été condamnés à de lourdes peines de prison ferme aux termes d'une audience du Tribunal Correctionnel de Djibouti qui s'est déroulée à huis clos, sans assistance d'avocat pour les prévenus et sans que ceux-ci soient autorisés à s'exprimer.

A cela, s'ajoute la suspension pour un an de deux journaux d'opposition au pouvoir présidentiel, " Le Renouveau " et le " Temps ". Devrais-je poursuivre cette litanie de violations des libertés individuelles et publiques ?

Le nouveau Président, Ismael Omar Guelleh, met ainsi en ouvre sa politique de changement, dans une irrésistible continuité.

Il me reste donc à vous prier, Monsieur le Ministre Délégué, de bien vouloir indiquer précisément au groupe d'amitié que je préside dans quelles conditions l'aide que les contribuables français apportent à Djibouti favorise ou contribue au respect des normes internationales en matière de droits de l'homme.

Les parlementaires du groupe utiliseront votre réponse comme élément d'appréciation de l'opportunité d'approuver ou non le budget de votre Ministère.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre Délégué, en l'assurance de mon attentive considération.

Arnaud MONTEBOURG

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21/10

Reporters sans frontières
Secrétariat international
Bureau Afrique
5, rue Geoffroy Marie
75009 Paris-France
Tél : (33) 1 44 83 84 84
Fax : (33) 1 45 23 11 51
E-mail : afrique@rsf.fr
Web : www.rsf.fr

 

URGENT
LIBERTE DE LA PRESSE

21 octobre 1999

Condamnation en appel à six mois de prison pour deux journalistes à Djibouti

Dans une lettre adressée au Président de la République, Ismaël Omar Guelleh, Reporters sans frontières (RSF) a vivement protesté contre la condamnation en appel de Daher Amhed Farah et Ali Meidal Waïss à six mois de prison.

RSF a demandé que les deux journalistes puissent bénéficier d'une grâce présidentielle. Robert Ménard, le secrétaire général de RSF, a ajouté "qu'un emprisonnement pour un délit de presse est considéré, par les instances internationales en charge des droits de l'homme, comme "disproportionné" par rapport au préjudice subi par la victime.

Ce qui explique qu'aujourd'hui, aucun Etat démocratique ne prononce de peine d'emprisonnement dans des affaires de presse".

Le 20 octobre 1999, Daher Ahmed Farah, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Renouveau et correspondant de Reporters sans frontières dans ce pays, ainsi que Ali Meidal Waïss, ancien chef d'état-major de l'armée et directeur du mensuel d'opposition Le Temps ont été condamnés en appel à six mois de prison. Reconnus coupables de "diffusion de fausses nouvelles" et "d'atteinte au moral de l'armée", ils avaient été condamnés le 2 septembre 1999 à respectivement douze et huit mois de prison et à un million de francs djiboutiens (30 000 euros) d'amende.

La durée de suspension des deux journaux, qui avait été de six mois en première instance, reste inchangée.

De ce fait, il n'existe aujourd'hui plus aucun journal d'opposition à Djibouti. Daher Ahmed Farah, par ailleurs président du Parti du renouveau démocratique (PRD) et Ali Meidal Wais, membre du Haut conseil de l'Opposition djiboutienne unifiée (ODU), avaient été arrêtés le 29 août pour avoir publié un communiqué du FRUD (groupe armé d'opposition) qui affirmait avoir détruit un hélicoptère de l'armée.

Le gouvernement avait expliqué qu'il s'agissait d'un accident.

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21/10

COMMUNIQUE

LE COLLECTIF
DES OFFICIERS LIBRES

Dieu est témoin que longtemps, nous avons hésité, temporisé et mûri nos pensées avant de nous résoudre à l'impérieuse nécessité de nous engager dans cette voie.

Finalement la décision est prise : la raison le suscite et le sens du devoir l'exige.

Nous avons longtemps hésité car il n'est jamais aisé pour un soldat républicain, de quelque rang qu'il soit, de se départir de ce qui a toujours constitué un des principes fondamentaux des Forces Armées, a savoir la loyauté et la subordination aux autorités politiques du pays.

Un principe qui découle du caractère apolitique de l'Armée par lequel elle s'interdit d'intervenir dans les joutes politiciennes en s'imposant une obligation de réserve dans le débat public.

En tant que tel, le concept est louable car il s'agit non seulement de ne pas distraire l'Armée de sa mission principale (la défense de la nation sur ses frontières), mais aussi de garantir à cette même nation que ceux-là auxquels le peuple a confié ses armes pour le défendre, ne se retournent contre lui en prenant parti dans la lutte pour le Pouvoir, vu que cette lutte peut parfois être vive et féroce comme cela arrive souvent, même dans les démocraties les mieux consolidées.

Or, étant par leur enclins au débat contradictoire, s'engager dans le débat politique c'est forcément, pour les militaires, prendre parti pour un des protagonistes en lutte pour le Pouvoir.

C'est donc obliger ses adversaires à se constituer, à leur tour, en front armé pour tenter de rétablir l'équilibre.

Et pour peu que l'issue penche en faveur de ces derniers, c'est l'Armée qui prend l'initiative des hostilités (comme en Algérie en 1991), redoutant à juste titre, la purge qui ne marquerait pas de s'ensuivre.

Et dans le cas inverse, c'est la guérilla assurée, comme à Djibouti en 1991 et bientôt en 1999 si l'on y prend garde ! ! !

En effet, l'A.N.D. a supporté ces dernières années de multiples manouvres pour l'impliquer dans le débat politique, aussi bien de la part du gouvernement que de la part de l'opposition.

Cette dernière par des provocations ou de tentatives de récupération, et de premier en abusant de son autorité, profitant en cela de notre devoir d'obéissance, pour donner des instructions à la limite de la légalité ou pour créer une atmosphère telle que l'Armée Nationale ou la Police ne sont finalement devenues que de vulgaires instruments semblables à une milice gouvernementale.

C'est là un statut que nous étions nombreux à refuser avec une forte indignation, mais en silence jusqu'à ce jour.

A l'origine, il semble que cette situation soit née d'une sérieuse erreur d'appréciation des hommes politiques.

Cette erreur vient de ne s'être pas fait une notion exacte de l'esprit militaire et d'avoir confondu notre obéissance à la soumission.

La différence étant que la soumission suppose une contrainte par le corps, tandis que l'obéissance est un acte réfléchi et librement consenti en homme libre.

Car, il faut être un homme libre pour exécuter un ordre avec rigueur dans l'esprit dans lequel il a été prescrit et en prenant avec détermination toutes les initiatives nécessaires à son aboutissement jusqu'à décider l'ouverture du feu, quitte ensuite à en supporter les éventuelles conséquences regrettables.

Tandis que l'homme soumis, prêt à céder devant la première difficulté, se contenterait de faire uniquement ce qu'on lui demande de faire. Mais pour cela nul besoin d'officiers formés à grand frais.

Toute la question est donc de savoir ce que l'on attend de nous. A cette lancinante question s'ajoute un dérèglement total de l'éthique militaire à tel point que l'Armée est livrée à elle-même.

Ce qui est dangereux pour des gens en armes. En un mot, le malaise est profond au sein de l'Armée Nationale.

Tout le monde en est conscient, mais personne n'ose s'attaquer à la racine du mal. Sans trop nous attarder sur les détails de ce malaise dans ce premier communiqué, nous nous limitons à interpeller la Société Civile Djiboutienne :

- est-il encore dans ce pays d'hommes et de femmes, doués de bon sens et de raison, se sentant suffisamment investis de responsabilités morales pour montrer avec fermeté à qui de droit que l'épine dorsale est désormais touchée ?

Il faut noter que cette question n'interpelle pas ceux qui sont gouvernants (disqualifiés pour être restés indifférents) mais plutôt ceux qui, par leurs qualités, seraient dignes de l'être, ceux qui sauraient diriger ce pays plutôt que ceux qui ont acquis le droit d'une manière ou d'une autre, sans le savoir requis.

Fait à Djibouti en ce vendredi
Saint Jumaada II
(24 septembre 1999)

Signé Le Collectif des Officiers Libres

NDLR : comme chacun le comprendra, l'anonymat est la seule protection
de ces hommes contre une répression farouche.

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2310 (Source AFP)

Une équipe d'une chaîne de télévision française expulsée de Djibouti.

Une équipe de reportage de la chaîne de télévision française publique France 2, a été expulsée vendredi soir de Djibouti pour avoir notamment cherché à "ternir l'image" du pays, a-t-on appris samedi de source officielle.

Vendredi, un communiqué de France 2 publié à Paris avait indiqué que son équipe, en reportage à Djibouti, avait "été fermement invitée à quitter le territoire" et les cassettes du tournage saisies par les autorités.

L'équipe de reportage, formée du journaliste Eric Monier et du caméraman Roger Motte, a été expulsée pour avoir "orchestré une campagne de désinformation visant à ternir l'image de Djibouti et porté atteinte aux relations entre les gouvernements français et djiboutien", a annoncé le ministère djiboutien de la Communication dans un communiqué.

France 2 a affirmé que l'objet du reportage, l'utilisation des fonds apportés par la France pour le port de Djibouti, "avait été clairement porté à la connaissance des autorités".

Selon les indications d'un responsable djiboutien, l'équipe voulait en fait, sous couvert de ce reportage, évoquer les détournements de fonds et gaspillages de deniers publics français à Djibouti.

Le communiqué du ministère de la Communication juge le reportage de France 2 "éminemment tendancieux".

MM. Monier et Motte s'apprêtaient, selon les autorités, à "lancer une campagne de dénigrement, fondant l'essentiel de leur argumentation sur les interventions d'opposants politiques".

Une lettre d'un de ces derniers aurait d'ailleurs été trouvée en possession des journalistes français.

Eric Monier et Roger Motte forment l'équipe de France 2 basée à Abidjan en Côte d'Ivoire. Ils ont pu séjourner du 17 au 22 octobre à Djibouti avant leur expulsion.

Vendredi soir à Paris, France 2 avait protesté contre cette mesure, et exigé la restitution du matériel saisi.

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19/10 (Source AFP)

La France maintiendra à Djibouti son dispositif de protection et de surveillance contre tout débordement du conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée voisines, a assuré lundi le chef d'état-major des armées françaises, le général Jean-Pierre Kelche.

"Ce dispositif a été placé à la demande des autorités djiboutiennes et ce, conformément aux accords de défense liant les deux pays et il sera maintenu tout le temps que les autorités djiboutiennes l'estiment nécessaire", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh.

Interrogé sur la capacité opérationnelle des Forces françaises prépositionnées à Djibouti (FFDJ), à la suite de la réduction de leurs effectifs et leur restructuration dans le cadre de la professionnalisation de l'armée française, le chef d'état-major a réaffirmé que les unités basées à Djibouti seront entièrement professionnelles et équipées de nouvelles générations de matériels. Début avril, le ministre français de la défense Alain Richard avait annoncé que le dispositif militaire français serait bientôt ramené à 2.500 "professionnels" au lieu de 3.200 militaires actuellement.

Toutefois, Djibouti demeurera la plus importante base militaire de la France en Afrique, avec plus de la moitié des effectifs français sur le continent, selon le ministre.

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1910 (Source AFP)

Le Fonds Monétaire international (FMI) a débloqué un prêt de 26,5 millions de dollars sur trois ans à Djibouti sous forme de Facilités d'ajustement structurel renforcées (FASR) pour l'aider à "poursuivre le programme de réformes économiques" engagé depuis 1996, a annoncé mardi le FMI à Djibouti dans un communiqué.

Les administrateurs du FMI ont reconnu lundi que les critères de performance de l'économie djiboutienne entre 1996 et 1998 mettaient en évidence des "résultats positifs" en matière de réduction de la masse salariale et de "maîtrise de l'inflation", par exemple, qui est passée de 4,5% en 1996 à 2% pour l'année 1998. Selon le FMI, Djibouti a même renoué avec la croissance économique avec un taux estimé à 1% pour l'année 1998.

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