ARDHD

Nous publions ce communiqué à la demande de M. Ali Dahan
et sous son entière responsabilité.
Version corrigée reçue le 6/09/00.

Historique
Le 29 mars, Monsieur Ali Dahan faisait partie de la délégation officielle qui a accompagné M Ahmed Dini lors de son retour à Djibouti en qualité de représentant du FRUD aux USA et au CANADA. Quelques jours après son arrivée, il avait quitté Djibouti et nous l'avions rencontré lors de son escale à Paris. A l'époque, il semblait visiblement très choqué par les événements qu'il avait vécu durant les jours précédents et par sa 'fuite' du territoire de la République avec l'asssistance de l'Ambassade US à Djibouti.

Selon les informations à notre disposition, Monsieur Ali ahan a commencé sa carrière dans la diplomatie. En poste à l'Ambassade de Djibouti à Washington, il avait choisi de demander l'asile politique ... Ensuite, il s'est réfugié au Canada qui lui a accordé la nationalité. Depuis, il continuerait une carrière politique à l'échelon local et il se présente comme un défenseur des Droits de l'Homme et un militant pour la restauration de la liberté et de la démocratie à Djibouti.

Il ne nous appartient pas d'apporter un commentaire à ces propos que nous publions sous la forme sous laquelle ils nous ont été envoyés.

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Ret

_____________________________

Aux Chefs d'État et de Gouvernement dirigeants
des pays membres de l'ONU participants
aux festivités du deuxième millénaire.
United Nations Plaza
1010017 NewYork (NY). USA
Québec, le 6 septembre 2000.

"DRÔLE D'ACCORD DE PAIX
ENTRE LE GOUVERNEMENT DE
DJIBOUTI ET LE PRÉSIDENT DU FRUD.
7 MOIS DÉJÀ DEPUIS QUE M. AHMED
DINI A ACCEPTÉ LE DIKTAT DU TYRAN
GUELLEH POUR SAUVER SES BIENS
IMMOBILIERS ET RÉCUPÉRER POUR
SES PROCHES DES PÉCULES ET QUEL-
QUES POSTES MINISTÉRIELS".


Au nom des membres du FRUD et du PPJD
qui s'opposent à la fuite en avant de l'arriviste
Ahmed Dini qui a accepté la capitulation in-
conditionnelle devant le Président Guelleh,
je vous prie de publier les extraits de notre
texte pour que l'opinion publique internationa-
le sache que le résultat des négociations de cet
Accord cadre de Paix ne changera rien aux
persécutions quotidiennes contre notre Peuple
et dont les principales victimes sont les enfants,
les vieillards et les femmes. La farce de ces pseudo-
négociations ne servira qu'à la "nomenklatura"
de Guelleh et de Dini qui ont toujours vécu d'in-
trigues et d'escroqueries, ainsi qu'aux chacals
qui veulent s'engraisser des cadavres de nos
martyrs.
ALI DAHAN,Ph.D
REPRÉSENTANT PERMANENT DU FRONT POUR LA
RESTAURATION DE L'UNITÉ ET DE LA DÉMOCRATIE
(FRUD) AUX AMÉRIQUES
ET PRÉSIDENT DES PARTISANS DE LA PAIX DANS LA
JUSTICE POUR TOUS LES DJIBOUTIENS (PPJD)
4-725 CHEMIN SAINTE-FOY, QUÉBEC (QUÉBEC)
G1S 2K4, CANADA
COURRIEL : dahana_ca@yahoo.fr FAX : 1-418- 687-0074
TÉLÉPHONE : 1-418-687-0074









ALI DAHAN, Ph.D.


REPRÉSENTANT PERMANENT DU FRONT
POUR LA RESTAURATION DE L'UNITÉ ET
DE LA DÉMOCRATIE (FRUD) AUX AMÉRIQUES
ET
PRÉSIDENT DES PARTISANS DE LA PAIX DANS
LA JUSTICE POUR TOUS LES DJIBOUTIENS (PPJD).


4-725, Chemin Sainte-Foy, Québec, (Québec), G1S 2K4 Canada
Courriel : dahana_ca@yahoo.fr Fax : 1-418-687-0074
Téléphone : 1-418-687-0074



Québec, le 6 septemebre 2000.




 

TABLE DES MATIÈRES


MEMORANDUM
DRÔLE D'ACCORD DE PAIX
ENTRE LE GOUVERNEMENT DE
DJIBOUTI ET LE PRÉSIDENT DU FRUD


INTRODUCTION :

- CE MÉMORANDUM.
- L'HISTOIRE SE RÉPÉTE-T-ELLE ?


I- COMMUNIQUÉ: UN MEMBRE DE LA DÉLÉGATION DU FRUD SE RÉFUGIE À L'AMBASSADE DES ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE À DJIBOUTI POUR DEMANDE UN SAUF-CONDUIT.

II- INVITATION À UNE CONFÉRENCE DE PRESSE À L'HÔTEL MÉRIDIEN DE MONTPARNASSE À PARIS SUR L'ACCORD CADRE DE PAIX MORT-NÉ.

III- QUAND LES NÉGOCIATEURS DE LA PAIX DEVIENNENT
DES OTAGES DU TYRAN GUELLEH.
1. Pourquoi la haine de Guelleh à mon égard ? C'EST parce que j'ai dépassé la limite de Droit d'expression qu'il autorise aux minorités ethniques !
2. Le FRUD et moi.
3. Le régime de Guelleh commence à me persécuter avant même que j'arrive à Djibouti avec la délégation du FRUD le 29 mars 2000.
4. Les persécutions que j'ai subies depuis mon retour à Djibouti jusqu'à mon départ le 28 avril 2000.
5. Demande de passeport.
6. J'ai demandé alors à Dini de faire en sorte que j'aie mon passeport.
7. Pendant que j'essayais d'obtenir mon passeport djiboutien, j'essayais aussi d'élaborer mon plan pour sortir de ce guêpier.
8. Il ne me restait plus qu'à croire aux miracles pour voyager par la voie des airs. Mais comment y arriver sans avoir un sauf-conduit de la part d'une Grande Puissance ?
9. Rencontre avec deux dirigeants de La Ligue Djiboutienne des Droits de l'Homme (LDDH).


IV- J'AI ACHETÉ MA LIBERTÉ POUR UN PEU PLUS DE CENT
DOLLARS AMÉRICIANS (18 000 FD).



V- ANATOMIE DU TYRAN ISMAËL OMAR GUELLEH ET DE SON
COMPLICE AHMED DINI.
1. Ahmed Dini refuse les garanties de la communauté internationale.
2. Pensez-vous que notre délégation a été la seule à avoir eu un accueil chaleureux à Djibouti ?
3. Avant d'entamer les pseudo-négociations pour l'application de " l'Accord cadre de Paix " à Djibouti, Guelleh a fait en sorte que Dini écarte la majorité des éléments fidèles au FRUD et la remplace par ses ennemis jurés.
4. Le 28 avril 2000, la moitié de la délégation du FRUD a quitté la République de Djibouti.
5. Dini déclarait que les dissidents du FRUD qui ont signé l'accord de
paix en 1994 ont baissé leur pantalon devant Guelleh...
6. Guelleh croit que l'Etat Djiboutien est son entreprise privée...et Dini croit lui aussi que le FRUD est sa propriété personnelle.
7. Les combattants du FRUD-SUD ne font pas partie du FRUD... ?
8. Echec de la politique bicéphale discriminatoire appliquée depuis 4 décennies par : Aref-Gouled-Guelleh-Dini.
9. Idylle éphémère de Dini avec l'Erythrée. Les vrais opposants ne
luttent pas pour déstabiliser les pays voisins et encore moins pour
détruire Djibouti.
10. Dini ramène son fils Cassim à Djibouti-Ville et laisse les combattants en situation difficile.
11. Dès que Dini aura reçu les pécules et quelques postes ministériels
pour ses proches, il va orchestrer un massacre des dirigeants du
FRUD qui s'opposeront à sa capitulation devant Guelleh.
12. D'autres opposants du FRUD veulent "traire avec les bergers tout
en mangeant avec les loups ".
13. Guelleh était aux abois. Il cherchait par tous les moyens de signer
un simulacre d'Accord de Paix.
14. Le 11 juin 2000, le président Guelleh permet à Dini de voyager
librement à l'extérieur du Pays.


VI- PRESQUE UN QUART DE SIÈCLE DE DYNASTIE TYRANNIQUE
DE GUELLEH BATAL.
1. Le 2 avril 2000, Dini m'a dit : "Dahan, il ne faut plus qu'on attaque
Guelleh, il est bon... ! ".
2. Le suicide par immolation n'est pas dans les mœurs des Français.
3. Guelleh est aussi un terroriste qui ne recule devant rien pour
s'accrocher au pouvoir.
4. Guelleh la terreur est aussi un délinquant, un criminel de droit
commun et un trafiquant de réfugiés vers le Canada.
5. Guelleh est l'ennemi juré des enfants et de la jeunesse.
6. Dépaysement et esclavage des réfugiés politiques.
7. Pour accéder à sa résidence privée, le tyran Guelleh a fait construire
des routes et un quai.
8. Guelleh le pyromane de la Somalie joue au pompier.

VII- AHMED DINI A TOUJOURS ÉTÉ UN TRIBALISTE ET UN
AFF[A]IRISTE QUI NE PENSE QU'À SES INTÉRÊTS MESQUINS.
1. M. Ahmed Dini a toujours rêvé de devenir Chef du gouvernement depuis les années 60..
2. Suite au conflit personnel avec Aref, Dini rejoint la ligue populaire africaine.
3. Entre les mois de mai et décembre 1977, Dini était Président de l'Assemblée Nationale et Premier Ministre de Djibouti.
4. Dini dans les années 80 : face au Parti du Peuple Djiboutien -PPD- et du Front Démocratique pour la Libération de Djibouti -FDLD.
5. Dini et le Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie -FRUD.
6. Dini et le Front Uni de l'Opposition Djiboutienne.
7. A la veille du 3e millénaire, Dini continue encore sa politique d'exclusion vis-à-vis les autres ethnies djiboutiennes de la même façon que ses amis Gouled et Guelleh l'ont fait.
8. Que dira Dini à toutes les victimes du Régime tyrannique de Guelleh Batal ?


CONCLUSION

1- LE SCÉNARIO QUE GUELLEH ET DINI VONT TRÈS BIENTÔT
PRÉSENTER AU PEUPLE DJIBOUTIEN.


2- GUELLEH ET DINI RESSEMBLENT À UN DRAGON À DEUX
TÊTES, C'EST POURQUOI ON NE PEUT SE DÉBARRASSER DE
L'UN ET LAISSER L'AUTRE.


A. DEMANDE D'EXCLUSION DE M. AHMED DINI DU FRUD.

B. LA DESTITUTION DU TYRAN GUELLEH PASSERA PAR DES
CAMPAGNES DE SOULÈVEMENTS POPULAIRES ET EN
ÉTROITE COOPÉRATION AVEC LE 4e POUVOIR
(LES MEDIAS.)


*****

CAMPAGNE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ AVEC LA POPULATION CIVILE - DU 12 AOÛT AU 18 DÉCEMBRE 2000.

PÉTITION ADRESSÉE À SON EXCELLENCE KOFI ANNAN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'O.N.U., NEW-YORK, U.S.A.



DRÔLE D'ACCORD DE PAIX
SIGNÉ À PARIS LE 7 FÉVRIER 2000
ENTRE LE GOUVERNEMENT DE
DJIBOUTI ET LE PRÉSIDENT DU FRUD


7 MOIS DÉJÀ DEPUIS QUE
M. AHMED DINI, PRÉSIDENT DU FRUD A ACCEPTÉ
LE DIKTAT DU TYRAN GUELLEH POUR SAUVER SES
BIENS IMMOBILIERS ET RÉCUPÉRER POUR SES PRO-
CHES DES PÉCULES ET QUELQUES POSTES MINISTÉ-
RIELS .

MEMORANDUM

INTRODUCTION


Ce mémorandum est sur la tragédie que vit le Peuple Djibou-
tien depuis presque un quart de siècle et il est adressé à tous
ceux qui s'intéressent à faire respecter les droits humains de
tous les Djiboutiens bafoués par la dynastie de Guelleh Batal.
Il est aussi en rappel à tous ceux qui sont tenus de lutter pour
faire triompher la liberté, la démocratie, la justice et la paix et
à ceux qui veulent démasquer ceux qui sont en train de faire
prévaloir leurs intérêts personnels au détriment des intérêts
suprêmes du Peuple Djiboutien.
C'est aussi un mémorandum sur la transparence de celui qui
refuse d'être étiqueté à un parti ou à un clan, mais surtout c'est
sur les héros qui se battent quotidiennement sans jamais
capituler et qui pour cela périssent massacrés par les tyrans
et leurs valets, par les traîtres et par les indifférents.

FAUTE DE POUVOIR ACCÉDER AU POSTE DE CHEF
DE GOUVERNEMENT POUR LEQUEL IL A TOUJOURS
RÊVÉ, M. DINI SE CONTENTA DE TROQUER LE SANG
ET LA SUEUR DE TOUTE LA NATION DJIBOUTIENNE
POUR SAUVER SES BIENS IMMOBILIERS ET RÉCUPÉ-
RER POUR SES PROCHES DES PÉCULES ET QUELQUES
POSTES MINISTÉRIELS.
Le peuple Djiboutien ne veut pas remplacer un tyran tribaliste
dont la diversité et le changement effraient par un autre tyran
du même genre. Il n'accepterait pas non plus d'être embobiné par les
fausses promesses de M. Ahmed Dini, l'aff [a] iriste qui veut sauver
le tyran Guelleh à un moment où ce dernier est aux abois; honni
par notre Peuple, isolé et condamné par la communauté internatio-
nale. M. Dini a signé l'Accord cadre de Paix au moment même où
Guelleh devait payer pour ses crimes commis contre le Peuple
Djiboutien et la Communauté internationale; car il a foulé aux
pieds ce qui est le plus sacré pour chaque Djiboutien et pour toute
personne éprise de justice et de paix: L'AMOUR POUR LA LI-
BERTÉ ET LA DÉMOCRATIE.
Actuellement, Dini continue de jouer à la politique du pont pour
duper le Peuple Djiboutien et secourir son maître Guelleh... comme
il l'avait fait pour ses maîtres Aref et Gouled dans les années 60 et
70. Le tandem Dini et Guelleh est les Laurel et Hardy de
la politique Djiboutienne et ressemblent en tous points à
des pions d'un jeu d'échec, tous pareils, excepté la grosseur...
La signature du pseudo Accord cadre de Paix et les prétendues
négociations pour l'application dudit accord ne sont qu'une farce.
C'est aussi un alibi pour que Dini récupère ses biens immobiliers
et aussi pour obtenir les pécules et quelques postes pour ses proches
et ses nouveaux amis. En contre partie, Dini oubliera les martyrs
Djiboutiens et leur famille, les blessés et les handicapés de la guerre,
les femmes torturées et violées et enfin essaiera de détruire le FRUD.
De quelle paix Dini et Guelleh peuvent-ils parler ? Je vais démon-
trer dans ce mémorandum que le tyran Guelleh qui a gouverné de
facto le pays durant 22 ans sous l'ombre de son oncle Gouled et
gouverne " de jure " le pays depuis le 9 avril 1999 est le même
sanguinaire qui n'a pas changé d'un iota, il continue encore
ses exactions quotidiennes contre notre Peuple.
Les 2 croient avec cynisme que la vie des Djiboutiens leur appar-
tient et qu'ils peuvent guider notre Peuple comme on guide un trou-
peau de moutons. Ils se trompent, ni les promesses et le mépris de
Dini et encore moins les menaces et les tortures de Guelleh ne le
feront plier.
Pour ma part, j'écris ce mémorandum sans prétention ni subver-
sion. Depuis 1965 (alors que j'avais à peine 16 ans), je n'ai cessé
de travailler pour la liberté et la démocratie de mon Pays et je
souhaite que notre Peuple se débarrasse de la dynastie tyran-
nique de Guelleh Batal qui n'a cessé de martyriser notre Peuple
et pour que naisse un Etat de Droit qui créera une atmosphère
d'harmonie et de paix réelles dans la Justice pour tous mes
compatriotes. (Cf. mon Mémorandum pour la Justice de l'Histoire, 1983).

L'HISTOIRE SE RÉPÉTE-T-ELLE ?
NOUS AVONS CRU À LA PAIX RÉELLE, MAIS
ELLE EST TOUJOURS ABSENTE …


Le Peuple Djiboutien tout comme les Peuples épris de Paix et de
Justice de par le monde ont accueilli très favorablement l'Accord
de Paix signé à Paris, le 7 février 2000. Personnellement, j'ai cru
aussi qu'une page nouvelle de l'histoire de notre pays s'écrivait
et que notre Peuple Djiboutien qui a trop souffert pourrait enfin
vivre en Paix dans la Justice pour tous.
Mais, dès mon arrivée à Djibouti avec la délégation du FRUD
le 29 mars 2000, j'ai découvert comment cet Accord de Paix avait
été soigneusement orchestré par le tyran Guelleh pour que
M. Ahmed Dini l'accepte, lui qui ne cherchait qu'à saisir l'occa-
sion pour sauver ses biens immobiliers.
Début janvier 2000, le Président Guelleh avait fait couper l'élec-
tricité et fait évacuer les locataires qui se trouvaient dans le bâti-
ment dont M. Ahmed Dini est propriétaire et menaçait de le
mettre aux enchères. Quelques jours après, M. Ahmed Ibrahim,
ex-ambassadeur de Djibouti à Paris a été mandaté par Guelleh
d'aller à Paris pour presser Dini d'accepter son diktat. A noter,
que ce même M. Ahmed Ibrahim qui avait réussi dans les années
80 à faire signer M. Chehem Daoud un Communiqué dans
lequel ce dernier présentait ses excuses à Gouled (qui se trouvait
à Paris) et déclarait qu'il dénonçait les opposants "terroristes"
Afars du FDLD.
Suite à l'intervention de M. Ahmed Ibrahim , Guelleh a envoyé
ses négociateurs à Paris dirigés par un des ex-dirigeants du
FRUD, M. Ali Guelleh Aboubaker que Dini considérait encore
comme un traître jusqu'à la veille de l'accord.
Les négociations de ce soi-disant Accord cadre de
Paix ont débuté le 27 janvier 2000 et ont été bâclées
le 7 février 2000 d'une façon marathonienne.

***


1- COMMUNIQUÉ : UN MEMBRE DE LA DÉ
LÉGATION DU FRUD SE RÉFUGIE À L'AM-
BASSADE DES ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
À DJIBOUTI POUR DEMANDER UN SAUF-
CONDUIT...


REMARQUE :Ce communiqué a été envoyé à ma résidence
permanente au Canada et a été retransmis par ma fille à diffé-
rents Gouvernements et à la Presse.


S.O.S. -ACTION URGENTE
Aujourd'hui, jeudi le 27 avril 2000 à 13 heures, (heure de Djibouti)
je suis entré dans l'enceinte de l'ambassade des Etats-Unis d'Améri-
que à Djibouti pour demander UN SAUF-CONDUIT me permettant
de quitter la République de Djibouti et de me rendre au Canada dont
j'ai la citoyenneté et je porte le passeport no…
J'ai pris cette décision après que M. Ahmed Dini, président du Front
pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie (FRUD) m'a con-
fié le mercredi 12 avril 2000 que M. Ismaël Omar Guelleh,Président
de la République de Djibouti vient de lui déclarer "AVOIR DES PRO-
BLÈMES PERSONNELS AVEC MOI..." TRÈS GRAVE DÉCLA-
RATION QUAND ELLE ÉMANE D'UN TEL NIVEAU...
Le 13 avril 2000, j'ai demandé un passeport Djiboutien au responsa-
ble de délivrance des passeports Djiboutiens. Le 15 avril 2000, ce
dernier m'a fait savoir qu'il ne peut pas me délivrer un passeport
sur ordre des hautes autorités et que si j'ai envie de sortir du Pays,
je dois utiliser mon passeport canadien...Malheureusement, l'expé-
rience nous a démontré que les autorités Djiboutiennes ont l'habi-
tude de confisquer à l'aéroport les passeports des voyageurs Dji-
boutiens impliqués dans la défense des Droits Humains.
Tout cela, en violation de l'Accord cadre de Paix signé à Paris le
7 février 2000 entre le président du FRUD et le gouvernement de
Djibouti et en dépit de la Loi sur l'Amnistie (no. 78/AN/00/4e L)
adoptée par l'Assemblée Nationale Djiboutienne en faveur des
dirigeants et membres du FRUD dont je suis le représentant
permanent aux Amériques.
Je suis arrivé à Djibouti, le mercredi 29 mars 2000 avec la délé-
gation du FRUD conduite par M. Ahmed Dini, président du FRUD
aux fins de participer aux prochaines négociations de réconcilia-
tion nationale qui devaient faire suite à l'Accord cadre de Paix
signé à Paris le 7 février 2000.
Raison qui m'a motivé aujourd'hui eu égard au bafouement
exprimé par la violation du gouvernement de ses engagements
du 7 février 2000 et de la Loi d'Amnistie en faveur des dirigeants
et membres du FRUD de quitter Djibouti pour le Québec,
Canada demain, vendredi 28 avril 2000,via Sana'a et Paris.


Dr Ali Dahan, (ex-diplomate)
Représentant permanent du FRUD aux Amériques.
Fait à Djibouti, le 27 avril 2000.


II- INVITATION À UNE CONFÉRENCE DE
PRESSE À L'HÔTEL MÉRIDIEN DE MONT-
PARNASSE À PARIS SUR L'ACCORD CADRE
DE PAIX MORT-NÉ...

REMARQUE : Le texte ci-dessous est celui que j'ai voulu
envoyer pour organiser une conférence de presse. Je n'ai
pas pu faire cette conférence parce que j'étais très malade.
On m'a transporté à l'aéroport de Paris directement de
l'avion sur une chaise roulante jusqu'au dispensaire. Mal-
heureusement, je n'ai pas réussi à faire cette conférence.
C'est pourquoi, je vous écris aujourd'hui, à l'occasion de la
fin du 6e mois du prétendu accord.

INVITATION À LA PRESSE


Le Représentant Permanent du Front pour la Restauration de
l'Unité et de la Démocratie (FRUD) est l'un des membres de
la délégation du FRUD arrivé à Djibouti le 29 mars 2000 pour
mener des négociations avec les autorités Djiboutiennes en vue
de la mise en œuvre des dispositions de l'Accord cadre de "Paix"
signé à l'Hôtel Méridien de Montparnasse à Paris le 7 février
2000 entre le Président du FRUD et les représentants du gou-
vernement de Djibouti.
A l'honneur de vous convier à bien vouloir prendre part à la
conférence de presse qu'il tiendra le samedi 29 avril 2000 à
10 heures sur l'Accord cadre de "Paix" susdit mort-né.
Cette conférence se tiendra au Café du rez-de-chaussée de
l'Hôtel Méridien de Montparnasse à Paris.

Dr Ali Dahan, (ex-Diplomate),
Représentant permanent du FRUD aux Amériques
Fait à Djibouti, le 28 avril 2000.


Adresse provisoire : Adresse permanente
Hôtel Berkeley, 4-725, Chemin Sainte-Foy
2 rue d'Odessa, Québec, Québec, G1S 2K4
Montparnasse, Canada
75014 Paris, France Tél. et Fax : 1-418-687-0074
Téléphone : 33 1 43 22 25 37
Fax : 331-43 22 13 70

III- QUAND LES NÉGOCIATEURS DE PAIX
DEVIENNENT DES OTAGES DU TYRAN
GUELLEH...

1. POURQUOI LA HAINE DE GUELLEH À MON
ÉGARD ? C'EST PARCE QUE J'AI DÉPASSÉ
LA LIMITE DE DROIT D'EXPRESSION QU'IL
AUTORISE AUX MINORITÉS ETHNIQUES.

J'ai toujours eu comme idéal la suppression de l'injustice
et l'édification d'une société où régnerait la liberté et l'éga-
lité pour tous les Djiboutiens. Or depuis l'accession à l'indé-
pendance, j'assiste à une dérive progressive de ses valeurs
par une équipe d'irresponsable qui a confisqué le pouvoir et
je constate avec une impuissance croissante à y faire face à
cause de quelques pseudo-révolutionnaires qui mènent une
politique aussi tribaliste que celle du clan de Guelleh Batal.
Par conséquent, je suis convaincu que le régime dictatorial
tribaliste ne pouvait changer de nature tant qu'il n'y aura
pas de changement de Guelleh et de sa bande et, c'est par voie
réellement démocratique.
Déjà en 1965, alors que son oncle Gouled était ministre de
l'éducation du gouvernement colonial, j'ai quitté le pays
pour rejoindre le Front de Libération de la Côte des Somalis
(dite française) FLCS. Je suis devenu depuis 1967 représentant
du FLCS en Europe (pendant que feu Abdillahi Ardeyé
Abaneh était secrétaire général) et je suis resté à mon
poste jusqu'à l'indépendance en 1977.
Ce n'est pas par pur hasard que c'est moi qui ai décidé le
premier en 1968 pour que le 19 mars 1967 (jour de la falsifi-
cation du référendum) soit commémoré comme étant la " JOUR-
NÉE INTERNATIONALE DE LA SOLIDARITÉ AVEC LE
PEUPLE DJIBOUTIEN ", qui par la suite, cette journée a été
reconnue par les organisations internationales de la jeunesse et des
étudiants ainsi que plusieurs autres organisations internationales.

****
Peu après l'indépendance, en août 1978, alors que j'étais sur
le chemin de mon retour de Kahrtoum (Soudan) où je parti-
cipais à la Conférence Arabe pour l'Education, la Science
et la Culture (ALESCO), notre délégation hôte du Ministre
de l'Education Supérieure de l'Arabie Saoudite, des journalis-
tes étaient venus m'interviewer à l'Hôtel Méridien de Djeddah.
Ces journalistes m'ont posé des questions concernant LE PRO-
BLÈME DU TRIBALISME À DJIBOUTI. Je leur ai répondu
en exposant la source de ce problème délicat sans jouer à l'au-
truche et j'ai proposé des solutions en tenant compte du respect
de la justice et de l'égalité de tous les Djiboutiens. Dans un des
journaux , SUR LA MÊME PAGE À CÔTÉ DE MON ENTRE-
TIEN ET DE MA PHOTO, FIGURAIENT L'ENTRETIEN ET
LA PHOTO DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE
L'ÉPOQUE, EL-HAJ HASSAN GOULED APTIDON, ONCLE
DE L'ACTUEL PRÉSIDENT ISMAËL OMAR GUELLEH.
GOULED A NIÉ QU'IL Y A DES PROBLÈMES TRIBALES.
Mais l'origine de mes problèmes avec le gouvernement dictatorial
tient à mon intervention en octobre 1978, lors de ma première pré-
sence à une réunion du parti au pouvoir (de facto) dirigée par feu
Idriss Omar Guelleh, frère aîné de l'actuel président. Mon inter-
vention qui portait sur la situation socio-politique du pays ( corrup-
tion, violation des droits humains, etc.) fut faite dans le respect de
nos lois institutionnelles, malheureusement toujours bafouées par
les dirigeants politiques de ce système et en particulier par Ismaël
Omar Guelleh. A cette époque, j'étais le seul individu (haut cadre
du MAEC, non membre d'aucune organisation politique) a osé cri-
tiquer ouvertement les injustices commises par le gouvernement en
place, ce qui m'a valu d'avoir de la part de Guelleh UN POLICIER
EN CIVIL DEVANT MA DEMEURE, attaché à ma personne et
contrôlant les allées et venues de ma résidence. Cette surveillance
rapprochée a duré presque 3 années jusqu'à ce que la suspicion du
gouvernement qui croyait que j'appartenais à un parti politique
s'avéra non fondée.


Mes problèmes avec le régime reprirent après une autre interven-
tion à l'Assemblée Nationale, le 2 décembre 1982 à l'occasion du
Séminaire sur le rôle des cadres dans la mobilisation nationale,
présidé par M. Aden Robleh Awaleh qui était à l'époque, 3e vice-
président du Parti-Etat le RPP. Mon intervention lors de ce Sé-
minaire visait à dénoncer le Parti unique et son incompétence,
plus particulièrement celle de sa direction représentée par Ismaël
Omar Guelleh qui était responsable idéologique de ce Parti-Etat,
chef de cabinet de son oncle Gouled et chef des services secrets
intérieurs et extérieurs.


Lorsqu'en 1986, je fus nommé 1er Conseiller et Chargé d'Affaires,a.i.
de l'Ambassade de Djibouti en Somalie, feu Idriss Omar Guelleh
(officiellement homme d'affaires, mais qui était en réalité dirigeant
de la fameuse police parallèle présidée par son frère Ismaël, actuel
président de la République) et qui fonctionnait à Djibouti comme
un Etat dans l'Etat, me demande de passer voir son frère
Ismaël pour prendre ses consignes avant ma prise de
fonction. J'ai refusé de le faire, précisant que je servais l'Etat
et non pas des individus ou un groupe d'individus.


En 1989, je fus nommé Conseiller à l'Ambassade de Djibouti
aux Etats-Unis d'Amérique parce que mon ministre de l'époque
voulait m'éloigner du pays. Guelleh a pris la décision d'en finir
avec moi par n'importe lequel moyen. Il utilisa en premier lieu
à Djibouti M. Azam Houssein dit "Moustique" pour me liquider
ou du moins me nuire pour m'empêcher de rejoindre mon poste
à Washington, D.C.. Ce stratagème ayant échoué, Guelleh a pré-
venu l'ambassadeur aux E.U.A. ,que j'étais un grand obstacle à
leurs nombreuses activités illégales.
L'expérience que j'ai vécue en tant que diplomate à Washington
n'a fait que renforcer ma conviction de lutter contre les abus et
les gaspillages des deniers publics par Geulleh, l'ambassadeur
Olhayé et un cercle restreint de leurs amis. La représentation
diplomatique Djiboutienne à l'O.N.U. , aux E.U.A. et au Canada
constitue un centre de relais aux activités illicites orchestrées
par les hauts responsables de l'Etat et dont les chefs de file et
l'actuel président Guelleh et l'exécuteur est Olhayé. (Le cousin
germain de ce dernier est actuellement Ministre à Djibouti).


En mai 1990, j'ai commencé à préparer ma défection de mon
poste de Diplomate à Washington. Ma défection était bien organisée
et le coup médiatique fut dur pour le régime dictatorial. Les consé-
quences de ma démission étaient très graves parce que Gouled et son
neveu Guelleh étaient à ce moment aux abois.


Le 11 juin 1990, j'ai donc démissionné de mon poste de Conseiller
à l'Ambassade de Djibouti aux E.U.A. J'ai envoyé des communiqués
de ma démission aux agence spécialisées de l'O.N.U. et plus particu-
lièrement des Droits Humains, des copies de mes communiqués ont
été envoyées à toutes les agences de presse aux E.U., au Canada, en
Belgique et au reste du monde mais aussi aux plus importantes
stations de radio et de télévision et aux journaux de par le monde.


Le plus grand mérite de mon succès médiatique revient à l'AFP,
à la RFI, à la L.O.I., à la BBC, à la P.C. , à la V.O.A., au Washington
Post etc... qui ont bien voulu diffuser mes messages écrits et parlés,
car ces moyens d'information ont rendu fou furieux le tyran Guelleh.


Guelleh était hors de lui et commença à mener contre moi une
propagande tout azimut auprès des représentants des pays
frères arabes en leur disant que j'ai été aidé par des Juifs amé-
ricians pour faire ma défection comme Diplomate, parce que
Me David Carliner, responsable des Droits de l'Homme des Ju-
ristes des E.U.A. m'avait aidé.


Quelques jours après ma défection et alors que j'étais en compa-
gnie de Abdoulkarim Ali Amarkak au parking du bâtiment du
Watergate, un ambassadeur (ex-premier ministre) m'a rencontré là
et m'avait dit pourquoi j'ai refusé de le rencontrer lorsqu'il m'a
envoyé un message par l'intermédiaire du premier conseiller de
son ambassade, il me disait qu'il a eu l'ordre d'intervenir pour
régler le différent entre le gouvernement et moi-même et que la
campagne que je menais contre le gouvernement Djiboutien ne
servait que les "sionistes".


En ce mois de juin 1990, j'ai été nommé Représentant de l'Union
des Mouvements Démocratiques (UMD) en Amérique du Nord
jusqu'à son démantèlement. Cette Union était formée par le
FDLD et le MNDID qui sont devenus par la suite respectivement
FRUD et PND.


2. LE FRUD ET MOI

Mes relations avec les groupements d'opposition au régime dicta-
torial de mon pays favorable au multipartisme date de 1986. Je
n'ai adhéré à aucun parti mis à part le FLCS et l'UMD, car la
solution des problèmes de notre pays passait à mes yeux par une
action concertée et non isolée.


J'ai accentué mes liens déjà très étroits avec les dirigeants du FRUD
pour lesquels j'ai déjà risqué ma vie en aidant ses fondateurs lorsque
nous étions à Djibouti-Ville.


En octobre 1991, à l'extérieur du pays, en exil, j'ai été nommé
Représentant permanent du Front pour la Restauration de l'Uni-
té et de la Démocratie( FRUD) et depuis lors je n'ai pas cessé
d'investir de mon temps et de mon argent et tout ce que j'ai de
plus précieux pour la cause de la justice, de la liberté et de la
paix au sein dudit mouvement.


J'ai été le premier à décider pour qu'à partir du 18 décembre
1992, on commémore la journée du massacre d'Arhiba comme
JOURNÉE DE DEUIL NATIONAL.


Pendant que Guelleh et son oncle Gouled menaient une campagne
pour discréditer le FRUD en disant que ce mouvement est un ramassis
de mercenaires Afars venant de l'Ethiopie, j'ai réussi par ma
présence à la direction du FRUD à démontrer que toutes les com-
posantes de notre Nation en font partie.


Le 27 et le 28 mai 1993, j'ai même réussi à faire entrer le FRUD
dans le bâtiment "en verre" de l'O.N.U. de New-York. Et avec
l'ex-représentant du FRUD en Europe nous avons rencontré des
responsables onusiens du Département des Affaires Humanitaires,
des responsables de l' UNICEF ainsi que des représentants des
missions permanentes des pays membres du Conseil de Sécurité
auprès de l'O.N.U.


J'ai mal vécu la traîtrise de quelques dissidents du FRUD qui
ont négocié à Aba'a un simulacre de négociations en 1994 ainsi que
celles dirigées par M. Adoyta, en 1995, mais je trouve encore
pire la traîtrise de Dini aujourd'hui, parce qu'il l'a fait pour
sauver ses biens immobiliers.


Depuis février 1999, je me suis engagé à mener une campagne
sans précédent contre l'accession à la magistrature suprême
du dictateur Guelleh et j'appuyais le candidat de l'opposition
M. Moussa Ahmed Idriss, aux élections présidentielles à Djibouti.


Le 3 mars 1999, je suis allé à Ottawa pour participer à des
consultations en vue de la préparation de la session annuelle du
Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'homme.
Alors que j'étais au Centre Rideau d'Ottawa, 2 agents du dictateur
Guelleh, MM. Hassan "Bidar" et Abdi "Rangaleh" se sont appro-
chés de moi et m'ont menacé en me disant que si je n'arrête pas
ma campagne contre le président Guelleh, ils feraient en sorte
de me le faire payer cher. Puis, Hassan "Bidar" ajouta : "...ces
mêmes Afars du FRUD que tu ne cesses de défendre, on pourrait
les tourner contre toi car nous avons l'argent, les moyens
technologiques et le pouvoir et nous connaissons votre style
d'écrire…


Avant d'entrer avec la délégation du FRUD à Djibouti le 29mars
2000, Ismaël Omar Guelleh, président de la République, avait juré
que je ne pourrais jamais remettre les pieds à Djibouti, mon pays.

Le 22 février 2000, au Café St-Malo de Montparnasse à Paris,
l'inspecteur des finances pour les ambassades de Djibouti m'a refait
les mêmes menaces que les 2 précédents et ajouta que je ne pourrai
jamais rentrer au pays et qu'on a déjà acheté tes amis du FRUD que
tu défends. On dirait que depuis ma campagne lors des élections prési-
dentielles qui se sont tenues le 9 avril 1999, on n'a pas digéré que je
demande qu'on n'élise pas Guelleh, le trafiquant de drogues.


3. LE RÉGIME DE GUELLEH COMMENÇA À ME
PERSÉCUTER AVANT MÊME QUE J'ARRIVE À DJIBOUTI
AVEC LA DÉLÉGATION DU FRUD LE 29 MARS 2000.


Ses employés à l'Ambassade de Djibouti à Paris ont délivré des
passeports au reste de la délégation et même à ceux qui avaient
des passeports français, hollandais et autres, mais ils ont confis-
qué le passeport échu que je détenais et refusé la prolongation
ou de m'en délivrer un autre malgré l'intervention de Dini.
J'ai eu un simple laissez-passer après que j'aie menacé
d'avertir la Presse...


4. LES PERSÉCUTIONS QUE J'AI SUBIES DEPUIS
MON RETOUR À DJIBOUTI JUSQU'À MON DÉ-
PART DU 28 AVRIL 2000.


Je suis entré à Djibouti malgré tout, et ce même dictateur avait
juré que je ne pourrais plus jamais sortir vivant...
A Djibouti, le président Guelleh a utilisé les grands moyens et
dès ma descente d'avion avec la délégation il a commencé à utililer
son chel de protocole pour m'harcèler et jusqu'au jour de
mon départ, j'ai subi toutes sortes de persécutions. C'est pour-
quoi j'ai décidé de quitter le pays le plus rapidement possible.


Geulleh a mis derrière moi un de ses sbires pour me surveiller
24 heures sur 24, j'étais sur écoute téléphonique et il a refusé
qu'on me délivre un passeport. Ma vie a été très en danger de-
puis le soir du 10 avril 2000 où 3 individus dont l'un d'eux est
le frère d'un policier, ont blessé à l'abdomen (avec un couteau )
mon cousin chez lequel j'habitais, alors qu'il se trouvait tout
juste à l'entrée de sa résidence. Ceci était un message de la part
de Guelleh pour me dire qu'on peut me tuer n'importe quand et
de n'importe quelle façon. J'étais donc toujours aux aguets et j'avais
peur d'être attaqué par un faux ivrogne, un faux voleur ou un faux
fou lorsque je marchais seul dans la rue....


J'en ai vu même deux des dirigeants du FRUD qui ont été obligés de
mettre des fils de fer éléctriques lorsqu'ils sortent de chez eux.
Des amis et des sympathisants y compris deux avocats et un juge
se sont empressés de venir me rendre visite pour me dire :
"Pourquoi es-tu revenu à Djibouti, Guelleh veut ta peau parce
que tu l'as beaucoup dérangé avec tes communiqués, dépliants et
interviews que tu faisais à l'extérieur du pays. Ce qui le dérangeait
le plus c'est que tu sois d'une minorité ethnique et pourtant tu es
considéré à Djibouti par les uns comme un héros et par les autres
comme un mythe vivant. Nous autres, on a presque rien fait contre
le régime et pourtant Guelleh nous persécute et nous essayons par
tous les moyens de sortir du pays".


Le 12 avril 2000, M. Ahmed Dini, président du FRUD confirme ce
qui m'a été répété depuis mon arrivée à Djibouti en ces termes :
le président Guelleh vient de me déclarer qu'il a des problèmes
personnels avec vous et le fait de faire partie de la délégation du
FRUD ne changera en rien de sa position...

5. DEMANDE DE PASSEPORT


Le 30 mars 2000, le lendemain de notre arrivée à Djibouti, M.
Chehem Daoud, vice-président du FRUD avait organisé à sa
résidence un déjeuner en l'honneur de la délégation du FRUD.
Parmi les invités présents se trouvaient entre autres plusieurs
dissidents du FRUD de 1994 et de 1995 et plusieurs responsables du
gouvernement de Guelleh dont le Colonel Ali Hassan, responsa-
de l'émission des passeports Djiboutiens. A cette occasion, j'ai
demandé à ce dernier de m'émettre un passeport parce que je
veux aller au Canada vu qu' un membre de ma famille est
malade. Il m'a répondu qu'il n'avait pas d'objection et qu'il
suffisait de lui envoyer ma carte d'identité accompagnée de 3
photos et d'un formulaire. À ce déjeuner il y avait aussi le secrétaire
général du ministère de l'intérieur. Lorsque l'on m'a présenté à ce
dernier il sauta en l'air et disait : " C'est toi Dahan qui attaque le
président, tu est finis, tu est rayé. "

Jeudi, 13 avril 2000, j'ai envoyé mes documents au colonel
Ali Hassan. Il a dit que personnellement il n'avait rien contre moi
mais qu'il ne peut me délivrer un passeport car je suis considéré
comme les opposants auxquels on a refusé la délivrance du passe-
port :Aref, Bahdon, Awaleh et les autres et qu'il lui faut au pré-
alable l'autorisation du grand patron. C'est pourquoi il m'a pro-
mis de parler avec le président Guelleh et son chef de sécurité
Hassan Saïd avec lesquels il déjeunerait , le lendemain vendredi
14 avril 2000 et s'il a le feu vert... il me délivrera mon passeport
le vendredi, même si c'est un jour férié.

N'ayant reçu aucun message de sa part, le samedi, je lui ai télépho-
né pour me faire répondre que je ne pourrai avoir mon passeport.

Le 15 avril 2000, M. Ali Hassan m'a dit de voyager avec mon
passeport canadien... tout en sachant qu'on confisque le passe-
port des défenseurs des droits humains à l'aéroport... A noter
que le Colonel Ali Hassan est un homme intègre et ne cherche
jamais à créer des problèmes à ses semblables et si Guelleh l'a
placé à ce poste, c'est pour le mouiller et se débarrasser de lui
par la suite.


6. J'AI DEMANDÉ ALORS À DINI DE FAIRE EN SORTE
QUE J'AIE MON PASSEPORT.


Depuis le 13 avril 2000, j'ai rencontré 7 fois Dini, président du
FRUD pour régler les problèmes de ce passeport. Il m'a dit
avoir téléphoné en premier lieu à M. Ali Guelleh Aboubaker,
chef de Cabinet du président Guelleh puis, au président Guelleh
lui-même et que tout était réglé et que je n'avais qu'à passer
prendre mon passeport qui m'attends ! Mais à chaque fois,
M. Ali Hassan me disait qu'il n'avait toujours pas eu le feu vert.


La veille de mon entrée à l'Ambassade des Etats-Unis (26 avril)
je suis allé une fois de plus chez Dini et celui-ci continua ses
mensonges et prétendait téléphoner devant moi, mais prétextant
à chaque fois que le téléphone était occupé par ses enfants qui
se trouvaient dans les autres pièces ou qu'il ne peut pas avoir la
ligne de la présidence. A un moment donné, M.Ahmed Youssouf,
ancien ministre du Port qui était présent a été obligé de lui rede-
mander de téléphoner de nouveau... peut-être parce qu'il a compris
comme moi que Dini n'avait pas le pouvoir d'imposer à Guelleh de
me donner mon passeport.


D'ailleurs, je me souviens qu'un jour Dini m'avait dit que " …je ne
comprenais pas le non-respect des promesses du président Guelleh
et de son chef de cabinet que voulez-vous, nos dirigeants africains
sont comme ça !"

7. PENDANT QUE J'ESSAYAIS D'OBTENIR UN PASSEPORT
DJIBOUTIEN, J'ESSAYAIS AUSSI D'ÉLABORER UN PLAN
POUR SORTIR DE CE GUÊPIER....


Ne pouvant voyager avec mon passeport canadien par les airs
parce que les autorités Djiboutiennes m'auraient retiré le dit
passeport comme elles l'avaient fait avec d'autres opposants et/ou
défenseurs des droits humains ; il ne me restait que 2 options :
celle de voyager par voie de terre ou par voie de mer.


La République de Djibouti a une frontière terrestre commune avec
3 pays : l'Ethiopie, L'Erythrée et le Somaliland. Toutefois, il fallait
d'ores et déjà éviter la possibilité de franchir la frontière de l'Ethi-
opie parce que ce pays a kidnappé des dirigeants du FRUD chez
elle et les a retournés muni-militari au gouvernement Djiboutien
et tout récemment, sur instruction de ce dernier, il a emprisonné
Amir Adaweh, opposant Djiboutien avant de le retourner plusieurs
mois après aux autorités Djiboutiennes, tout en étant blessé et sans
soin.


Quant à l'Erythrée, il faudrait l'écarter car elle ne supporte pas
les intrus venant de Djibouti depuis que le gouvernement Dji-
boutien a été accusé par celle-ci de faciliter le passage de l'armée
Ethiopienne par notre territoire national. Depuis ce temps donc,
sa frontière est devenue infranchissable.


Par la voie terrestre , il ne me restait plus que le Somaliland dont
les relations avec Djibouti sont très tendues d'une part et d'au-
tre part, j'avais rencontré en Europe, à l'hiver 65-66 son actuel président
de la République, S.E. Ibrahim Egal, alors que celui-ci était premier
ministre de la Somalie et moi j'étais étudiant du FLCS. J'avais
même trouvé une sympathisante (dont la beauté n'a d'équivalent que
sa fidélité à son gentil mari)qui était prête à me conduire
avec sa voiture jusqu'à la frontière du Somaliland. Toutefois,
le problème n'était pas à l'arrivée au Somaliland car j'avais toutes
les chances d'être bien accueilli, mais plutôt comment passer notre
frontière à Loyada parce que l'armée de Guelleh était en "guerre
ouverte" avec le Somaliland qui a refusé de se soumettre à notre
dictateur et de participer à sa soi-disant conférence de paix sur la
Somalie. Guelleh aurait pu donner l'ordre à ses sbires avant même
que j'arrive à la frontière du Somaliland pour qu'il me crible de
balles. Je tiens à exprimer ma gratitude à la dame qui se reconnaî-
ra dans ces écrits d'avoir voulu m'aider et laisser sa demi-dou-
zaine d'enfants et son mari pour me sortir des griffes de Guelleh.


Donc, il ne me restait plus qu'à voir la possibilité de quitter le pays
par la voie de la mer pour aller au Yémen. Le départ de Djibouti
était très facile, il suffisait de s'arranger avec un pêcheur qui a un
bon voilier et de monter par le petit port de pêche de Djibouti dont
la surveillance n'est pas très stricte pour aller à Doubab (Moka).
J'ai trouvé un ami qui aurait pu m'aider à prendre le risque
de m'accompagner dans cette voie très risquée. Je tiens ici à le
remercier d'avoir voulu laisser son travail et sa grande famille
pour me donner un coup de main.


A noter que la dame et le monsieur qui ont voulu m'aider re-
présentent l'unité culturelle de notre pays d'une façon très
évidente: leur origine est à la fois Afar, Darod, Gadaboursi,
Issa et Yéménite.


Toutefois, il y avait 2 problèmes pour emprunter cette voie pour
aller au Yémen. Le premier problème c'est que M. Guelleh qui
fait le trafic d'alcool vers le Yémen aurait pu, si jamais il apprenait
que je suis sur un voilier, essayer de me faire exécuter ainsi que
tout le monde à bord et prétendre qu'il luttait contre les trafi-
quants d'alcool alors que c'est lui-même qui est à la tête de ce trafic.
Par conséquent, cette route par mer était aussi très risquée.


Le deuxième problème est que Guelleh est en excellente relation
avec le président du Yémen pour qu'on exécute toutes ses deman-
des. Dernièrement, l'attaché financier de l'ambassade de Djibouti
au Yémen avait des problèmes avec son ambasssadeur. Ce dernier
a téléphoné au service de sécurité du Yémen pour leur demander
de le renvoyer à Djibouti parce qu'il ne travaillait plus à l'ambassa-
de. Le service de sécurité du Yémen l'a enlevé en plein centre de
Sana'a et l'a renvoyé à Djibouti (tout en laissant sa voiture diplo-
matique dans la rue). Donc, j'ai laissé aussi de côté définitivement
cette route de la mer.

8. IL ME RESTAIT QU'À CROIRE AU MIRACLE POUR
VOYAGER PAR LA VOIE DES AIRS...MAIS COMMENT
Y ARRIVER SANS AVOIR UN SAUF-CONDUIT DE LA
PART D'UNE GRANDE PUISSANCE .


Pendant presqu'un mois, je ne dormais pas et je ne faisais que
penser à organiser mon départ sans commettre d'erreur !
Parmi les ambassades à Djibouti auxquelles j'ai rendu une
visite de courtoisie entre le 12 et l3 avril, l'ambassade des
Etats-Unis d'Amérique en faisait partie. J'ai pris la décision
d'entrer à l'ambassade des Etat-Unis d'Amérique pour de-
mander un sauf-conduit parce que ma vie était en danger réel
et que c'était la seule issue qui me restait...


Il fallait en premier lieu choisir un jour où il y aurait plusieurs
journalistes étrangers à Djibouti et cela ne pourrait arriver que
lors de l'ouverture de la Conférence de paix sur la Somalie ou
lors de l'ouverture des négociations du gouvernement Guelleh
avec le FRUD. Dans ce cas, Guelleh ne pourrait pas s'aventurer
à bloquer mon départ car il a une peur bleue des journalistes.


En deuxième lieu, il fallait qu'un de ces deux événements cités
plus haut se déroulent à la veille d'un vol vers le Yémen parce
que j'avais cru pouvoir dormir à l'ambassade et le lendemain
matin partir pour l'aéroport. La date officielle du début des né-
gociations avec le FRUD s'avérait être la meilleure, le 27 avril.
Donc, j'ai choisi cette journée pour entrer à l'ambassade des
Etats-Unis d'Amérique.


En troisième lieu, il fallait avoir une bonne raison pour que la
responsable politique que j'avais rencontrée lors de ma visite de cour-
toisie le 12 avril soit d'abord à l'ambassade ce jour-là, puis
d'accepter de me rencontrer immédiatement. J'ai cru le ciel tomber
sur ma tête lorsqu'en téléphonant à l'ambassade pour prendre
rendez-vous avec cette responsable politique on m'informa qu'elle
était malade et qu'elle ne pourrait me rencontrer qu'après plu-
sieurs jours... Alors, j'ai insisté pour rencontrer l'ambassadrice
ou son second. J'ai donc obtenu avec difficulté mon rendez-
vous avec l'adjoint de l'ambassadrice pour le jeudi 27 avril à
13 heures ( heure de Djibouti).


En quatrième lieu, et c'est là le point le plus important... c'était
de lui faire accepter ma demande de sauf-conduit pour quitter
Djibouti le vendredi, 28 avril car s'il refusait, c'était la mort à
petit feu qui m'attendait de la part du tortionnaire Guelleh.
Une demi-heure avant que j'entre à l'ambassade, j'ai envoyé
un communiqué (copie ci-joint chapitre I) à ma fille qui se trouve
à ma résidence permanente au Canada (depuis ma démission de
l'ambassade de la République de Djibouti à Washington le 11 juin
1990) pour qu'elle l'envoie à partir de 13 heures aux gouvernements
du Canada et des Etats-Unis d'Amérique ainsi qu'à la Presse en
Europe et en Amérique du Nord.


A l'ambassade des E.U.A., la négociation avec ledit responsable n'a
pas été une sinécure. J'avais en face de moi, une personne
méticuleuse qui faisait son travail avec une grande rigueur... Par
la suite, il a téléphoné à l'ambassade du Canada en Ethiopie pour
l'informer de ma présence à l'ambassade des E.U. et par conséquent,
lui demander de faire le nécessaire pour que je sorte indemne de
Djibouti. Une fois que j'ai eu les garanties nécessaires, on m'a
amené à l'Hôtel Alia où j'ai passé la nuit avant de prendre l'avion
le lendemain matin, 28 avril.


9. RENCONTRES AVEC DEUX DIRIGEANTS DE LA LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS DE L'HOMME. (LDDH)


Le 26 avril au soir, un des dirigeants de la LDDH m'a téléphoné
pour me demander de le rencontrer le lendemain après-midi ou
les jours suivants. Je lui ai répondu que je pouvais le rencontrer
seulement le jeudi 27 avril à 10h00 et pas après cette date. Celui-ci
a voulu me rencontrer car il a appris d'un ami commun que je voulais
partir parce que j'ai découvert à Djibouti que la signature de l'Accord
cadre de Paix du 7 février 2000 n'était qu'une mascarade et que Dini,
président du FRUD, l'avait signé pour sauver ses biens immobiliers.


J'ai voulu lui dire mes intentions d'entrer à l'Ambassade des
E.U.A. une heure avant ma démarche mais comme j'ai aperçu
dans son bureau l'officier de l'armée Omar, (un type que je considérais
avant mon exil de 90 comme étant un fanatique du pouvoir) j'ai
préféré ne rien lui dire de mes intentions parce que j'avais peur pour
sa sécurité au cas où je ne réussirais pas à entrer à l'Ambassade :
"Une personne qui ne sait rien, ne peut rien dire non plus
si jamais la situation dégénère...".

Mon intention était évidemment de rencontrer le président de
la LDDH pour l'informer de la situation. Effectivement, celui-ci
m'a aidé à le chercher mais en vain. Mais en après-midi après
que l'Ambassade américaine à Djibouti m'ait amené à l'Hôtel
ALIA, ledit dirigeant accompagné du président de la LDDH
sont venus me rencontrer. Le vendredi, 28 avril avant de me
rendre à l'aéroport, tel que convenu la veille, j'ai téléphoné au
président de la LDDH. Je tiens ici à les remercier pour leur
appui moral pendant ce moment difficile où je me sentais pris
dans un guet-apens.





IV- J'AI ACHETÉ MA LIBERTÉ AVEC UN PEU
PLUS DE CENT DOLLARS AMÉRICAINS
(18 000 FD).


Le matin du vendredi 28 avril, c'était un jour férié. J'ai décidé
d'aller très tôt à l'aéroport sachant que les grands responsables
de la Police de l'Aéroport et des Frontières (PAF) ne pouvaient
pas y être tôt le matin, "broutant" le khat la veille toute la soirée...
A mon arrivée à l'aéroport, effectivement il n'y avait qu'un petit
policier qui de surcroît n'est même pas du pays et heureusement
pour moi n'a pas pu me reconnaître ! Toutefois, il y avait un employé
de l'aéroport qui m'a reconnu et comme il a beaucoup d'estime pour
moi ne cessait de me parler et ne voulait pas me laisser partir. J'avais
peur que le policier qui n'était pas très loin de nous se rende compte
de qui réellement je suis. C'est pourquoi, j'ai demandé à l'employé de
me rencontrer plus tard, à la cafétéria qui se trouve à l'étage plus haut.


Le policier de garde avait des doutes sur moi vu que je n'avais
pas de visa d'entrée sur mon passeport Canadien, je n'avais que
la copie du laissez-passer avec lequel je suis rentré à Djibouti. Il ne
voulait rien savoir de la copie du laissez-passer que j'avais sur moi. Il
m'a créé des problèmes plutôt d'ordre administratif à cause du visa.
Il m'a fait entrer à 4 reprises dans le bureau du PAF et essaya de
rentrer en contact avec ses supérieurs, heureusement pour
moi, il n'a pas eu la chance d'avoir quelqu'un à l'autre bout du fil.
Je ressortais à chaque fois pour essayer de passer au plus vite avant
que d'autres policiers qui me connaissent arrivent et découvrent que je
faisais partie de la délégation qui est arrivée avec Dini. A un moment
donné, mon insistance pour partir commença à lui déplaire et la venue
de plusieurs autres voyageurs l'énerva à tel point qu'il m'a amené une
fois de plus dans le bureau et me demanda combien j'avais dans ma poche.
J'ai aussitôt sorti l'argent qui me restait 18 000 FD (un peu plus de $100
américains) et je lui ai dit que je n'avais plus besoin de cet argent
djiboutien puisque je quittais le pays aujourd'hui même. Alors, il tira
l'argent de ma main et m'amena au comptoir, il contrôla de nouveau
mon passeport Canadien puis jeta dans la poubelle le formulaire de
sortie et sans y apposer le cachet obligatoire pour sortir de Djibouti,
il m'a laissé enfin partir...


V-ANATOMIE DU TYRAN ISMAËL OMAR GUEL-
LEH ET DE SON COMPLICE M. AHMED DINI.

1. M. AHMED DINI REFUSE LES GARANTIES DE LA
COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE AVANT L'ENTRÉE
DE NOTRE DÉLÉGATION À DJIBOUTI LE 29 MARS 2000.


Fin février 2000, alors que je me trouvais à Paris M. Mohamed
Kadamy Youssouf, représentant permanent du FRUD en Europe
m'a informé que Guelleh était le même tortionnaire qu'il était
auparavant, de telle façon qu'il avait eu peur pour sa vie lors de
son séjour à Djibouti après sa libération. C'est pourquoi, il m'a
suggéré qu'on prenne les garanties nécessaires avant l'entrée de
la délégation à Djibouti. C'est ainsi qu'il me demanda d'écrire à
M. Ibrahima Fall, Sous-Secrétaire général de l'ONU pour les
Affaires Africaines, au Dr Susan E. Rice, Sous-Secrétaire
d'Etat pour les Affaires Africaines auprès du Département
d'Etat des Etats-Unis d'Amérique et à l'Honorable David Kilgour,
Secrétaire d'Etat pour l'Amérique Latine et l'AFRIQUE du
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
du Canada pour leur demander une rencontre afin de discuter de la
situation au Nord et au Sud-ouest du Pays et les informer de notre
départ prochain pour Djibouti. M. Kadamy a téléphoné à M. Dini
qui se trouvait au Yémen pour lui demander le feu vert mais celui-ci
refusa catégoriquement d'avoir les garanties nécessaires de la
communauté internationale avant l'entrée de notre délégation au
pays le 29 mars 2000. Avait-il un agenda secret avec Guelleh
que les dirigeants du FRUD n'avaient pas droit de connaître ?


De toute façon, dès mon arrivée à Djibouti, lorsque j'ai constaté
que ma vie ainsi que celle de quelques membres du FRUD
étaient en réel danger, j'ai suggéré à M. Dini lors de la 1ère réunion
du FRUD à Djibouti que je voulais rendre des visites de courtoisie
aux représentants des ambassades des pays Arabes et des Etats-Unis
d'Amérique en tant qu'ex-fonctionnaire du Ministère des Affaires
étrangères et ex-Diplomate. Celui-ci me suggéra de les rencontrer
en tant que membre de la délégation du FRUD aux négociations de
paix avec le gouvernement en place et d'être accompagné par
M. Hassan Mokbel, membre lui aussi de la délégation.


2.PENSEZ-VOUS HONNÊTEMENT QUE NOTRE DÉLÉGA-
TION A ETE LA SEULE À AVOIR EU UN ACCUEIL
CHALEUREUX À DJIBOUTI ? UN PEUPLE EN DÉTRESSE
AURAIT ACCUEILLI TRIOMPHALEMENT QUICONQUE
POURRAIT LE DEBARRASSER D'UN TYRAN.


J'ai lu dans quelques journaux que l'accueil de notre délégation
du FRUD à Djibouti le 29 mars 2000 avait été enthousiaste. Dé-
trompez-vous ! En 1994, lors de l'arrivée à Djibouti de la pre-
mière vague des dissidents du FRUD: MM. Ali Mohamed
Daoud dit Jean-Marie, Ougouré Kifleh, Ali Guelleh Aboubaker
et les autres eux aussi ont eu un accueil encore plus triomphal
comme cela a été le cas pour Adoyta en 1995.


La vérité est que notre délégation du FRUD a été accueillie comme
le "Sauveur" (malgré que tout le monde connaisse le passé de MM.
Ahmed Dini et Chehem Daoud) le Peuple Djiboutien avait cru
que le FRUD de Dini pourrait les débarrasser du régime tyrannique
de Guelleh qui n'a cessé de le martyriser. LE PEUPLE DJIBOU-
TIEN EN DÉTRESSE COMME N'IMPORTE QUEL AUTRE
PEUPLE AURAIT ACCUEILLI TRIOMPHALEMENT
QUICONQUE QUI POURRAIT LE DÉBARRASSER D'UN
TYRAN ET RÉTABLIR LA PAIX ET LA JUSTICE POUR TOUS.
La preuve est que quelques jours après l'arrivée de notre délé-
gation, l'enthousiasme du Peuple s'est vite dissipée parce qu'il
a compris que Dini ne pouvait rien lui apporter car il est
aussi tocard que ses amis Gouled et Guelleh et qu'il pense tout
comme ses prédécesseurs à ses intérêts personnels et mesquins.


3.AVANT D'ENTAMER LES PSEUDO-NÉGOCIA-
TIONS POUR L'APPLICATION DE "L'ACCORD
CADRE DE PAIX" À DJIBOUTI, GUELLEH A FAIT
EN SORTE QUE DINI ÉCARTE LA MAJO-
RITÉ DES ÉLÉMENTS FIDÈLES AU FRUD ET LA
REMPLACE PAR SES ENNEMIS JURÉS.


Un journaliste du journal gouvernemental "La Nation" a voulu
écrire un article sur l'arrivée de notre délégation le 29 mars 2000
mais le dictateur Guelleh n'a pas aimé sa façon d'écrire et lui a in-
terdit la publication de son article tout en lui INFLIGEANT des
sanctions. Ce qui prouve une fois de plus que Guelleh ne croit
pas à la paix. Il utilise Ahmed Dini pour écarter la majorité des
éléments fidèles au FRUD. C'est ainsi que dans la Nation du jeudi
30 mars 2000, il n'y avait presque rien qui indiquait qu'il y
aurait des négociations sur l'Accord cadre de Paix. Par contre le
jeudi 27 avril 2000, le journal de Guelleh titrait en première page
qu'il y aurait des négociation sur l'Accord cadre de Paix, après
que celui-ci se soit assuré la veille que Dini ait exécuté ses ordres
pour se débarrasser de la majorité de la Direction du FRUD qui sont
ses opposants de longue date et que celui-ci les avait remplacés par
ses espions.


Le temps nous prouvera que ces négociations vont se terminer
"en queue de poisson" et feront naître "une souris d'un éléphant"!


4.LE 28 AVRIL 2000, LA MOITIÉ DE LA DÉLÉGATION DU
FRUD A QUITTÉ LA RÉPUBLIQUE DE DJIBOUTI .


IL EST PEUT-ÊTRE IMPORTANT DE NOTER QUE PARMI LA
DÉLÉGATION DU FRUD COMPOSÉE DE 10 PERSONNES
(ARRIVÉES À DJIBOUTI LE 29 MARS 2000), SEULES
4 D'ENTRE ELLES FAISAIENT PARTIE RÉELLEMENT DU
FRUD (AHMED DINI, CHEHEM DAOUD, HASSAN MOKBEL ET
MOI-MÊME) ET DONT 2 AVAIENT QUITTÉ DJIBOUTI LE 28 AVRIL
2000 (MOI-MÊME ET HASSAN MOKBEL QUI A POURTANT ÉTÉ
NOMMÉ PAR M. DINI LUI-MÊME, EN 1998...).


5.DINI DÉCLARAIT QUE LES DISSIDENTS DU FRUD
QUI ONT SIGNÉ L'ACCORD DE PAIX EN 1994 ONT
BAISSÉ LEUR PANTALON DEVANT GUELLEH... !


Lorsqu'en 1994, la première vague des dissidents du FRUD dans
laquelle se trouvaient Ali Mohamed Daoud dit Jean-Marie,
Ougouré Kifleh, Ali Guelleh Aboubaker et d'autres ont signé
le 26 décembre 1994 "l'accord de paix" avec le tyran Guelleh,
M. Dini n'a cessé depuis cette date de déclarer, aussi bien dans
ses discours que dans ses enregistrements qu'il faisait distribuer,
que lesdits membres du FRUD avaient baissé leur pantalon devant
I.O. Guelleh. Aujourd'hui, en signant un pseudo-accord de paix,
M. Dini a non simplement baissé son pantalon mais aussi son cale-
çon et cela non seulement devant I.O.Guelleh mais aussi devant les
dissidents qu'il insultait encore hier. Dini est actuellement en train
de négocier avec ces mêmes dissidents qui eux négocient avec lui
pour le compte de Guelleh.


TOUTEFOIS, LORSQUE LA DEUXIÈME VAGUE DE DISSIDENTS
DU FRUD DIRIGÉE PAR MOHAMED ADOYTA YOUSSOUF (EX-PRÉSI-
DENT DU FRUD ET COUSIN GERMAIN DE M. MOHAMED KADAMY
YOUSSOUF) A SIGNÉ EN 1995 UN DEUXIÈME "ACCORD DE PAIX
AVEC ISMAËL OMAR GUELLEH, M.DINI NE L'A PAS INSULTÉ DU
TOUT BIEN AU CONTRAIRE, IL A PRESQUE JUSTIFIÉ SON GESTE
D'UNE FAÇON DISSIMULÉE PARCE QUE CE DERNIER VIENT D'O-
BOCK, C'EST À DIRE DE LA MÊME RÉGION QUE DINI. CECI DÉ-
MONTRE UNE FOIS DE PLUS QUE CE DERNIER EST UN FANATIQUE
RÉGIONALISTE.


6.GUELLEH CROIT QUE L'ETAT DJIBOUTIEN
EST SON ENTREPRISE PRIVÉE... ET DINI CROIT
LUI AUSSI QUE LE FRUD EST SA PROPRIÉTÉ
PERSONNELLE ...


Tout comme Guelleh croit que l'Etat Djiboutien est son
entreprise privée, Dini aussi croit que le mouvement FRUD
est sa propriété personnelle.
CE DERNIER N'A INFORMÉ PERSONNE DU FRUD
DE L'AVÈNEMENT DES DITES NÉGOCIATIONS, NI LES
COMBATTANTS DU FRUD QUI SE TROUVAIENT SUR LES
CHAMPS DE BATAILLE , NI LES REPRÉSENTANTS DU
FRUD À L'ÉTRANGER ET ENCORE MOINS LES DIRI-
GEANTS DU FRUD QUI SE TROUVAIENT À LA PRISON
DE GABODE... IL A TOUT FAIT SEUL... Il a même ignoré
ceux de l'intérieur de Djibouti qui ont pourtant payé de leur
poche des dizaines de millions de Francs Djiboutiens pour aider
le FRUD. Il n'a pas non plus informé nos compagnons de lutte
du Front-Sud dont plusieurs d'entre eux ont été jugés et condam-
nés à deux reprises, quelques mois après la signature du soi-disant
Accord cadre de Paix et cela malgré la Loi d'Amnistie No 78/
AN/00/4e L du 13 mars 2000.
Dini a même profité du fait que plusieurs dirigeants du FRUD
trouvaient emprisonnés à Gabode pour nommer des personnes
à des poste importants à la direction du FRUD sans le consente-
ment de quiconque. Parmi ceux-ci, quelques-uns (pas tous) se
trouvent être des espions d'Ismaël Omar Guelleh, et des drogués...


7.LES COMBATTANTS DU FRUD-SUD NE FONT PAS PARTIE
DU FRUD ... !


Je me souviens avoir lu dans la note d'information de la LDDH
no 13/LDDH/00 du 21 juin 2000 ce qui suit:"Le Procureur Géné-
ral Ali Mohamed Abdou dans son réquisitoire a affirmé que les
combattants du FRUD-SUD se prétendent être du FRUD, mais ne
le sont pas. C'est à se demander si le Procureur Général est un di-
rigeant du FRUD, car il était catégorique dans son affirmation
et à notre avis, seul un haut responsable du FRUD peut se pro-
noncer sur la composition des forces para-militaires du FRUD".


À mon avis la réponse est toute simple: le Procureur Général Ali
Mohamed Abdou est de la même éthnie que M. Ahmed Dini et
lui rend souvent visite à son domicile... c'est donc Dini lui-même
qui lui a transmis ces informations, autrement, il n'aurait pas été
possible au Procureur Général de faire une telle affirmation aussi
catégorique.

Le comportement de Dini ne nous étonne guère, car il se croit
plus intelligent que les autres pour utiliser les patriotes Djibou-
tiens non Afars quand il a besoin d'eux et les renie lorsqu'il n'en
n'a plus besoin. Dini méprise les dirigeants de l'ODU qui lui di-
sent de tenir bon et de ne pas céder devant le tyran Guelleh. De
plus, il se moque des dits dirigeants en prétendant qu'ils ne sont
pas les victimes de la dictature mais que c'est lui seul qui l'est. Cela
démontre qu'il croit encore à la suprématie ethnique créée par le
colonialiste il y a 4 décennies. Cette politique a été appliquée par
les valets Aref-Gouled-Guelleh et Dini.


8. ECHEC DE LA POLITIQUE BICÉPHALE DISCRIMINA-
TOIRE APPLIQUÉE DEPUIS 4 DÉCENNIES PAR : AREF -
GOULED - GUELLEH - DINI.

En 1960, après la disparition du martyr de l'indépendance Mah-
moud Harbi, le gouvernement de l'ère coloniale ainsi que celui
en place aujourd'hui ont essayé de mener la politique de Djibouti
en se basant sur 2 ethnies où la suprématie de l'une ou de l'autre
de ces 2 ethnies et en rejetant toutes les autres qui composent la
Nation Djiboutienne.

Cette politique de l'"Apartheid" a même donné un nom bizarre à
notre Pays de 1967 à 1977. Malgré l'échec lamentable dans le
passé (alors que Dini était dans le gouvernement de Aref ) de faire
valoir cette politique, Dini persiste aujourd'hui encore à vouloir
appliquer cette même politique en devenant le complice de son
maître I.O. Guelleh. Guelleh et Dini devraient se rendre à
l'évidence qu'aucune paix et développement durables ne pourront
avoir lieu sans la pleine participation dans la vie socio-
économique et politique de tous les Djiboutiens d'origine
Afar Darod, Issa, Gadaboursi, Issak, Yéménite et autres.
L'ancienne puissance coloniale qui a créé de toute pièce les Aref-
Dini-Gouled et Guelleh a le devoir moral d'aider le Peuple Djibou-
tien à rétablir la situation pour que toutes les composantes de la
Nation Djiboutienne puissent à nouveau vivre en harmonie dans la
Paix.


9. IDYLLE ÉPHÉMÈRE DE DINI AVEC L'ERYTHRÉE.
LES VRAIS OPPOSANTS DJIBOUTIENS NE LUTTENT
PAS POUR DÉSTABILISER LES PAYS VOISINS ET
ENCORE MOINS POUR DÉTRUIRE DJIBOUTI.


C'est ainsi que M. Dini fait feu de tout bois. Autre illustration
de son tribalisme et de sa duplicité, il sollicite l'aide du gouverne-
ment Erythréen et en même temps , il va traiter avec les ennemis
de ce même gouvernement. M. Ahmed Dini a rencontré fin février
2000 au Yémen un opposant du gouvernement de l'Erythrée
et lui a demandé de se rendre à Paris pour rejoindre la délégation
du FRUD qui partira de Paris pour Djibouti. Il voulait amener
dans la délégation Djiboutienne du FRUD quelqu'un qui n'est pas
Djiboutien tout simplement parce qu'il est de sa tribu. De ce fait, il
joue la même politique tribaliste que Gouled et de Guelleh. Comme
preuve, vous pouvez consulter la liste des membres de la délégation
du FRUD donnée par M. Dini à la Lettre de l'Océan Indien (publiée
fin mars 2000) et à d'autres journaux. Je trouve que de tels agisse-
ments de la part de Dini ne sont pas dignes d'une organisation
Djiboutienne, que ce soit armée ou non.


Evidemment, je me suis opposé à sa politique tribaliste jusqu'à
notre départ de Paris car à mon avis les vrais opposants Djibou-
tiens ne luttent pas pour déstabiliser les pays voisins et encore
moins pour détruire la République de Djibouti. Nous sommes
solidaires de nos frères Afars qui se trouvent en Erythrée et en
Ethiopie mais à mon avis les opposants Djiboutiens devraient
lutter d'abord et avant tout pour restaurer l'unité et la démo-
cratie en République de Djibouti. M. Dini a un pied en Républi-
que de Djibouti et un autre sur les territoires des pays voisins, il
a toujours voulu la grandeur d'une nation à la mesure de ses am-
bitions et profits personnels.


10. DINI RAMÈNE SON FILS CASSIM À DJIBOUTI-VILLE ET
LAISSE LES COMBATTANTS EN SITUATION DIFFICILE...


Pire encore, 2 semaines après son arrivée à Djibouti, Dini ramène
son fils Cassim à Djibouti-ville qui se promène avec un 4X4 tout
comme les dirigeants du pouvoir en place ... Tout en disant aux com-
battants du FRUD que "c'est doux et beau de mourir pour la patrie",
M. Dini, ses proches et ses nouveaux amis veulent remplir leur poche
au détriment de nos martyrs. C'est pour cela aussi qu'il laisse les com-
battants du FRUD moisir dans les montagnes en situation très difficile.


11. DÈS QUE DINI AURA REÇU LES PÉCULES ET QUELQUES
POSTES MINISTÉRIELS POUR SES PROCHES, IL VA OR-
CHESTRER UN MASSACRE DES DIRIGEANTS DU FRUD QUI
S'OPPOSERONT À SA CAPITULATION DEVANT GUELLEH.

M. Dini a orchestré avec Guelleh des pseudo-négociations qui
ont débuté de facto le lundi 24 avril et de jure le jeudi 27 avril 2000
afin de justifier par la suite le massacre des vrais dirigeants du
FRUD qui refuseront sa capitulation devant le tyran Guelleh.
C'est pourquoi Dini est en train d'aiguiser ses couteaux tout en
essayant d'acquérir des armes...C'EST POUR CETTE RAI-
SON QUE DINI A JOUÉ LA COMÉDIE EN DISANT QU'IL Y A
EU RELÂCHE "DES NÉGOCIATIONS"LE 27 JUILLET 2000.
EN RÉALITÉ C'EST POUR MIEUX SE PRÉPARER POUR LE
COUP QU'IL VEUT PORTER AUX VRAIS DIRIGEANTS DU
FRUD.


Je me souviens que le 1er avril 2000 alors que nous étions en ré-
union au domicile de Dini, un notable Djiboutien est entré et par
la suite, il m'a dit :" Dahan qu'est-ce que tu faisais à cette réunion,
la plupart des participants sont des agents d'Ismaël Omar Guelleh".
J'ai découvert plus tard qu'effectivement il avait raison, puisque
la plupart des participants Afars à cette réunion étaient des per-
sonnes qui n'étaient pas du FRUD, il y en avait même parmi ceux-ci
qui traitaient les membres du FRUD comme des étrangers ayant
agressé la République de Djibouti et disaient qu'il n'y avait jamais
eu de viols, de tortures et d'exactions commis contre les Afars par
les sbires de Gouled et de Guelleh.


Moi-même, j'ai remarqué que la majorité de nos partisans de la
première heure n'était pas à cette réunion et j'ai compris que Dini
préparait un coup "fourré" avec Guelleh afin d'obtenir
des privilèges pour lui-même ainsi que des pécules et des
postes ministériels pour ses proches et qu'il se foutait
éperdument des victimes Afars en particulier et du Peuple
Djiboutien en général. Ce fut une des raisons pour laquelle je
ne voulus plus participer par la suite à ces réunions tribalistes.


12. D'AUTRES OPPOSANTS DU FRUD VEULENT "TRAIRE
AVEC LES BERGERS TOUT EN MANGEANT AVEC LES
LOUPS".


J'ai constaté avec tristesse qu'il y a quelques-uns de nos dirigeants
du FRUD aussi bien à Djibouti qu'en France qui, tout en faisant des
déclarations contre l'Accord de Paix, continuent sous la table à faire
"la danse du ventre" devant M. Ahmed Dini. Autrement dit, ils font
un double jeu parce que d'une part, ils disent qu'ils sont contre l'Ac-
cord cadre de Paix signé par Dini au cas où ils n'obtiendraient rien,
d'autre part s'ils obtiennent leurs pécules et pour certains d'entre eux
des postes ministériels, ils appuieront ledit Accord.


En effet, à Djibouti-ville, un de nos dirigeants me disait :"Moi, je
n'ai rien eu encore du gouvernement de Djibouti, j'attends rece-
voir le pécule et je rejoindrai le Front par après si je n'ai pas un
poste ministériel". Un autre à Paris prétend qu'un des dissidents
du FRUD qui faisait partie de ceux qui ont signé l'Accord de Paix
avec Guelleh en 1994, avait reçu son pécule alors qu'il se trouve
toujours à Paris. C'est pourquoi lui aussi veut avoir son pécule
promis par Dini tout en demeurant à Paris et tout en nourrissant
des ambitions politiques dont il n'a pas les moyens... On dirait
que mes 2 compagnons de lutte ont commencé à aimer mâcher
le KHAT (de première qualité qui coûte cher aussi bien en France
qu'a Djibouti) depuis le mois de février 2000,c'est pourquoi, ils sont
prêts à tout sacrifier pour ne pas perdre ce goût.


Pour ma part, je n'ai jamais cherché et je ne cherche pas un
poste politique. Quant au pécule auquel j'ai droit, le tribaliste
Dini peut le donner à un de ses proches ! La dignité d'un Peuple
ne s'achète pas avec des pécules et quelques postes ministériels.
Nous demandons à ceux qui hésitent encore, de comprendre que
ce pseudo accord de paix est voué à l'échec tout comme l'ont été les
deux précédents en 1994 et en 1995.


13. GUELLEH ÉTAIT AUX ABOIS. IL CHERCHAIT PAR TOUS
LES MOYENS DE SIGNER UN SIMULACRE D'ACCORD
DE PAIX...


En janvier 2000, la situation à Djibouti était très précaire et le
tyran Guelleh était aux abois par conséquent, il n'avait d'autres
solutions que de s'accrocher à son fidèle ami des années 70, M.
Ahmed Dini.


En effet, l'opposition Djiboutienne dans son ensemble s'était
radicalisée, les syndicalistes menaient une lutte sans merci contre
le pouvoir et ses organisations fantoches, les professeurs étaient
en grève, les étudiants manifestaient dans les rues malgré la féro-
cité des sbires de Guelleh qui tirent des balles réelles sur eux.


Sur le plan international, plusieurs organisations internationales
et plusieurs gouvernements des pays démocratiques ont reproché
à Guelleh d'organiser une conférence de paix sur la Somalie alors
qu'il ne veut pas trouver de solutions à la guerre civile qui fait ra-
ge dans son propre pays. Puis, suite aux déclarations de l'officier
ALOUMEKANI IMPLIQUANT GUELLEH LA TERREUR DANS
L'ASSASSINAT DU MAGISTRAT FRANÇAIS BERNARD
BORREL, la justice française a réouvert le dossier pour enquêter
dans cette affaire, les Institutions internationales et les Gouverne-
ments des pays démocratiques le condamnent et refusent d'octroyer
l'aide financière vitale qui lui sert d'oxygène...


14. LE 11 JUIN 2000, LE PRÉSIDENT I.O. GUELLEH PERMET
À M. AHMED DINI DE VOYAGER LIBREMENT À L'EXTÉ-
RIEUR DU PAYS ALORS QU'IL REFUSE CE MÊME DROIT
AUX AUTRES MEMBRES DU FRUD ET À D'AUTRES MEM-
BRES DE L'OPPOSTION GRAVEMENT MALADES.


Quel paradoxe ! Le 11 juin 1990, lors de ma démission de mon
poste de Diplomate aux Etats-Unis d'Amérique, j'ai donné un dur
coup au régime dictatorial. Le 11 juin 2000, M. Ahmed Dini
est délégué par ce même régime dictatorial pour sensibi-
liser les opposants Djiboutiens se trouvant à l'étranger
en faveur du tyran Guelleh.

En effet, le 11 juin 2000, M. Ahmed Dini arrive de Djibouti en
France parce que son maître le président Guelleh lui a donné la
permission de voyager.


Le but officiel de ce déplacement était d'aller consulter son
médecin et de voir le reste de sa famille qui se trouve à Paris.
En réalité, Dini a été mandaté par M. Guelleh pour
mener une campagne de sensibilisation en faveur de
ce dernier afin de convaincre les membres et les
dirigeants du FRUD qui se trouvent à l'étranger de
ne plus attaquer Guelleh en laissant miroiter que tous auront
en revanche les pécules (même en étant à l'extérieur du pays) et
pour certains d'entre eux des postes ministériels.


Tout cela démontre que Guelleh avait une fois de plus menti lors-
qu'il a véhiculé dans les médias que Dini était le dernier opposant
à l'extérieur du pays et que depuis son arrivée à Djibouti il n'y
avait plus d'autres opposants à l'étranger!


Evidemment, la majorité des Djiboutiens qui se trouvent en Europe
et en Amérique du Nord ont vite découvert le plan machiavélique
de Guelleh et Dini. C'est pourquoi, la majorité d'entre eux ont
refusé l'offre de Dini. Cependant, quelques-uns de ceux qui se
trouvent en France et qui faisaient le plus grand tapage contre
l'Accord cadre de Paix du 7 février 2000, ce sont ceux-là même
qui ont accepté la proposition de Dini du 11 juin 2000. Parmi ces
opportunistes, il y en a un qui n'a jamais travaillé de sa vie et à
qui Dini avait promis un "poste ministériel important", ce dernier
a osé me téléphoner le 13 juin 2000 pour me convaincre d'accepter
le diktat du Président Guelleh et l'offre de son valet Dini !


Si M. Ahmed Dini n'était pas le complice du Président Guelleh pen-
sez-vous qu'il l'aurait laissé voyager librement alors que M. Moumin
Bahdon Farah (membre de la direction de l'ODU et président du
GDR) s'est vu refuser le droit de quitter le pays pour aller consulter
son cardiologue qui se trouve en Arabie Saoudite? Pourtant, tout le
monde à Djibouti sait très bien que M.Bahdon souffre de grave
problème cardiaque. Je ne suis pas du tout un partisan de M. Bahdon
mais je décris ici un fait. Guelleh lui a retiré son passeport et
s'obstine à lui refuser le droit de voyager comme il le fait aussi
à plusieurs autres opposants.


Pire encore, plusieurs membres et dirigeants du FRUD n'ont cessé
de réclamer depuis leur libération de la prison de Gabode, le 10 fé-
vrier 2000 le droit d'aller se soigner à l'étranger, mais là aussi le
tyran Guelleh leur a refusé ce droit alors qu'il l'accorde à son
complice Ahmed Dini. Et pourtant, toutes les personnes citées ci-
dessous souffrent de graves maladies:


-M. Daoud Ahmed Ali, souffre encore de séquelle de blessure, de
perte de connaissance et de paralysie partielle...
-M. Farah Ali Arreh, perd encore souvent connaissance suite à la
torture et aux traitements inhumains que lui ont infligé les sbires
de Guelleh...
-M. Haïssama Idriss Hamed, garde des balles dans son corps...
-M. Kamil Mohamed Ahmed,dit Kabir souffre encore d'une
paralysie faciale et perd souvent connaissance...

En ce qui me concerne, le tyran Guelleh a refusé de me donner
mon passeport malgré le fait que je faisais partie de la délégation
qui devait théoriquement négocier la paix avec lui ! Pourtant,
Guelleh a délivré des passeports Djiboutiens à d'autres membres
de la délégation du FRUD d'origine Afare qui ont déjà en leur
possession des passeports français, hollandais et autres...


Tôt ou tard, tout le monde découvrira l'agenda secret de Guelleh et
Dini vis-à-vis les membres et dirigeants du FRUD. D'ailleurs, l'histoire
nous apprend que tous les tyrans qu'ils soient de gauche ou de droite
se ressemblent. De toute façon, Dini n'ira pas loin, car il est un
politicard sans lendemain et dénué d'idées. Il a déjà vécu dans le passé
dans les intrigues et l'escroquerie et il a échoué. Aujourd'hui encore,
il persiste dans ses sottises, je suis convaincu qu'il échouera à nouveau.


VI-PRESQU'UN QUART DE SIÈCLE DE DYNAS-
TIE TYRANNIQUE DE GUELLEH BATAL.


1. LE 2 AVRIL 2000, DINI M'A DIT : " DAHAN, IL NE
FAUT PLUS ATTAQUER GUELLEH, IL EST
BON... ! "


Lors d'un entretien que j'ai eu avec Dini le dimanche 2 avril 2000, je
lui avais dit que beaucoup des Djiboutiens disent que Guelleh n'est
pas sincère et qu'il ne croit pas à la paix ; celui-ci me déclara que
"Guelleh est un homme bon, c'est seulement son entourage et ses su-
bordonnés qui sont mauvais." L'âne frotte l'âne!


Voyons ci-dessous qui est vraiment le dictateur Guelleh et les crimes
qu'il a commis depuis la veille de l'indépendance et jusqu'à aujour-
d'hui encore contre le Peuple Djiboutien en général et la population
Afare en particulier.


Avant l'indépendance, Guelleh était policier et portait une cagoule
sur le visage pour identifier les combattants de l'indépendance et
de la liberté de notre Pays. C'est suite à cela qu'on l'a surnommé
le "CHEDARLÉ" (l'homme au CAGOULE).


M. Dini a osé me faire ladite déclaration alors que "son" Guelleh
est accusé par le Peuple Djiboutien d'être directement respon-
sable de graves violations des Droits Humains rapportées par
Amnistie Internationale, plusieurs autres organisations et gou-
vernements des pays démocratiques.


Toute velléité d'expression démocratique est réprimée sauva-
gement par le régime ethnocratique de Guelleh. Jusqu'à au-
jourd'hui encore le Peuple Djiboutien est martyrisé et la ré-
pression continue : confiscations des terres et des maisons par
les sbires de Guelleh des populations civiles du Nord et du Sud-
Ouest du pays, blocus sanitaire du Sud , les quartiers de Djibou-
ti-ville sont sous l'interdiction de tout rassemblement de plus de
10 personnes, les syndicalistes, les professeurs, les étudiants, les
journalistes et les membres de l'opposition subissent des procès
iniques, y compris les membres du FRUD, tout cela malgré la loi
d'amnistie et les déclarations mensongères d'I.O. Guelleh qui pré-
tend vouloir la paix et la démocratie.


La nature criminelle du Président Guelleh n'est plus à démontrer
car les Djiboutiens et l'opinion publique internationale connaissent
bien les violations des droits humains qu'il inflige à notre Peuple.
Alors, si M. Dini pense venir sauver son tyran qui est en chute libre,
j'estime bien qu'il est arrivé trop tard pour le faire !

M. Dini a oublié que Guelleh est le seul responsable des arrestations
arbitraires, des interrogatoires dans des cellules d'isolement et
qu'il a participé personnellement aux séances de torture les plus
effroyables contre les opposants : frapper les détenus avec des
barres de fer sur les côtes, des coups de bâton aux pieds,
couverture et eau de javel sur la bouche, sévices sexuels en
introduisant des objets métalliques et des bouteilles dans l'urètre
et l'anus, infiltration d'aiguilles de fer et d'allumettes dans le sexe,
électrochoc sur les endroits sensibles du corps, sans oublier les
exécutions sommaires et les viols des femmes, des petites fillettes
et d'autres punitions collectives contre les populations d'Arhiba,
de Balbala et ailleurs dans le pays. Je me demande si Dini était
drogué par les petites miettes que Guelleh va lui donner pour
s'abaisser à un tel niveau devant lui ! Guelleh incarne à la fois la
lâcheté et la méchanceté des dictateurs: Idi Amin, Duvalier, Noriéga,
Pinochet, Ceaucescu, Mobutu... De plus, Guelleh pratique la
discrimination et la ségrégation contre les autres ethnies ainsi
que la politique de l'Apartheid vis-à-vis des minorités ethniques
Djiboutiennes.

Est-ce que M. Dini avait même songé au sort des personnes
qui souffrent comme par exemple l'intègre M. Anis Hassan
dit Anis YANI qui est en train de mourir à petit feu !
Evidemment que non puisque pour lui, les combattants de la
liberté et de la démocratie issus des minorités ethniques ne
sont là que comme figurants et il oublie parfois même les Issas
qui meurent pour la cause de la patrie comme c'est le cas du
FRUD-SUD. M. Dini et son "agneau" Guelleh ont oublié que les
soi-disant minorités ethniques réunies forment plus de 51% de la
totalité de la Nation Djiboutienne.


En réalité, Guelleh dirige ses subordonnés avec un bras de fer et
gifle même ses ministres et ses magistrats lorsqu'ils hésitent d'ap-
pliquer promptement ses ordres.


2. LE SUICIDE PAR IMMOLATION N'EST PAS DANS LES
MOEURS DES FRANÇAIS MAIS LES ASSASSINATS
POLITIQUES FONT PARTIE DES MOEURS DU TYRAN
GUELLEH: DE HARBI À BORREL EN PASSANT PAR
ELABE ET CHEÏKHO...


Déjà à la veille de l'indépendance, M. Guelleh avec la complicité
de son oncle Gouled, sous le nez de M. Ahmed Dini alors Prési-
dent de l'Assemblée Nationale, a perpétré un attentat contre les
dirigeants du Front de Libération de la Côte des Somalis (fran-
çaise) -FLCS- dans lequel le Secrétaire général Awaleh a été
gravement blessé et un autre dirigeant Janaleh a été trouvé mort
dans des circonstances encore obscures aujourd'hui.


Après l'indépendance, M. Ibrahim HARBI, Ministre des finances
a trouvé la mort dans des circonstances étranges, tout comme son
frère le martyr de l'indépendance Mahmoud le 28 septembre
1960. On ne peut exclure l'implication de l'ex-Président
Gouled dans la mort de ces 2 frères. Sans oublier aussi les
assassinats étranges dans les années 70 et 90 du docteur Saleh,
de Omar Absieh ainsi que de plusieurs autres opposants politiques.


Au milieu des années 90, on a vu Guelleh se débarrasser de plusieurs
opposants qui dérangeaient ses plans. À intervalle d'une année
jour pour jour: deux dirigeants intègres de l'opposition ont trouvé
la mort, eux aussi dans des circonstances étranges, M. Mohamed
Djama Elabe en novembre 1996 et M. Mohamed Ahmed Issa dit
CHEIKHO en novembre 1997.


On sait bien que la mort par immolation ne fait pas partie des
moeurs des français et encore moins de ses magistrats, par contre
les assassinats politiques font partie des méthodes de Guelleh la
terreur... Je me demande par conséquent comment peut-on s'éton-
ner de voir Guelleh la terreur faire assassiner par ses hommes de
main le Juge Bernard Borrel alors que celui-ci a l'habitude de
faire assassiner tous ceux qui s'opposent à ses méthodes dictatori-
ales...


JE SUIS CONVAINCU QUE LE NOUVEAU JUGE D'INSTRUC-
TION JEAN-BAPTISTE PARLOS DÉMONTRERA AVEC
PREUVE À L'APPUI QUE GUELLEH EST IMPLIQUÉ
DANS L'ASSASSINAT DU JUGE FRANÇAIS BERNARD
BORREL. TÔT OU TARD, LES PREUVES DE TOUS LES
AUTRES ASSASSINATS COMMIS PAR CE DICTATEUR
SERONT DÉMONTRÉES.

3. GUELLEH EST AUSSI UN TERRORISTE QUI NE
RECULE DEVANT RIEN POUR S'ACCROCHER
AU POUVOIR: IL TUE MÊME DES ENFANTS
ÉTRANGERS.


Dès la veille de l'indépendance et jusqu'à aujourd'hui, Guelleh
n'a cessé de commettre des attentats pour s'accrocher à vie au
pouvoir. Après l'attentat du 25 juin 1977 qu'il a fomenté à Loyada
contre les dirigeants du FLCS, il continua avec l'attentat du 15 décem-
bre 1977 contre le Bar du Palmier en Zinc, l'attentat contre le Café
l'Historil du 18 mars 1987 dont il a libéré récemment l'exécuteur qui
était à sa solde.


Puis, l'attentat du 27 septembre 1990 contre le Café de Paris dans
lequel a succombé un enfant martyr Français. Récemment encore,
des enfants Oromos (Ethiopie) ont disparu après qu'on les ait
libérés de la prison de Gabode où ils subissaient des sévices sexuels
et physiques.

Qui pourrait oublier le massacre d'Arhiba du 18 décembre 1991 et
tous les autres massacres commis dans différents endroits du Nord
et du Sud-ouest du pays comme celui de Médého ?
Tout récemment encore, le 24 juin 2000, feu Daher Guédi Foureh
a été assassiné de sang froid par un sbire de Guelleh


4. GUELLEH LA TERREUR EST AUSSI UN DÉLIN-
QUANT, UN CRIMINEL DE DROIT COMMUN ET UN
TRAFIQUANT DE RÉFUGIÉS VERS LE CANADA.


Abusant de ses pouvoirs, le dictateur Guelleh s'est permis de
"prendre" puis de se marier avec la femme de son rival politique
Me Abdallah Mohamed Kamil, ex-Premier Ministre, ex-Ministre
de la Défense et ex-Ministre des Affaires Étrangères.

Guelleh a été impliqué dans l'affaire de trafic de drogues par
valise diplomatique entre Djibouti-Djeddah-Paris, dans les
années 80 sans oublier ses nombreuses implications dans la
contrefaçon des dollars américains.


Le président Guelleh est aussi impliqué dans le trafic de faux-
réfugiés vers le Canada pour les membres de sa famille, et les
membres de son gouvernement avec l'aide de son ambassadeur
Robleh Olhayé Oudine ( ambassadeur aux Etats Unis d'Amérique,
au Canada et auprès de l'O.N.U.)...


Le 11 juin 1990, j'ai écrit que depuis la première accréditation
d'Olhayé à l'ONU en 1988, celui-ci s'est engagé dans la contre-
bande de personnes vers le Canada. Il offre de faux documents
à un grand nombre de ses proches, des proches de Gouled et de
Guelleh ainsi que de ceux des ministres et de quelques parlemen-
taires ; ils les aident à venir aux Etats-Unis d'Amérique avec
des passeports Djiboutiens puis à traverser la frontière du Canada
en prétendant qu'ils sont des réfugiés venant de la Somalie ou de
l'Ethiopie.


En août 1992, Immigration Canada avait expulsé à plusieurs
reprises M. Mohamed Ahmed Aouled vers Djibouti lorsqu'elle
a eu des preuves dans sa valise prouvant qu'il était Djiboutien et
non pas Somalien du Somaliland comme il le prétendait. Le gouver-
nement de Djibouti a refusé de l'accepter argumentant que celui-ci
était Somalien malgré les preuves qui l'incriminait. ( Cf : La Presse
de Montréal, du vendredi 14 août 1992) Peu de temps après, sans
pudeur, le gouvernement de Djibouti l'a nommé à l'Ambassade de
Djibouti au Japon et actuellement il est à l'ambassade de Djibouti
en éthiopie. Quelle irresponsabilité et quel culot d'agir ainsi de la
part de Guelleh !

Le 2 mai 2000, un compatriote d'origine Issa que j'ai rencontré
à Montréal après mon retour de Djibouti m'a raconté que plu-
sieurs enfants de dignitaires Djiboutiens qui se trouvent illégale-
ment au Canada, lorsqu'ils retournent à Djibouti deviennent en-
core plus cruels envers nos citoyens que leurs pères l'étaient. Il
en connaît plusieurs d'entre eux qui sont retournés et qui occupent
actuellement des postes clés :chefs de services, directeurs et
secrétaires généraux des différents ministères du gouvernement
Djiboutien. Pendant que le gouvernement tyrannique de Guelleh
Batal force les vrais Djiboutiens à quitter leur pays, il envoie
leurs enfants s'instruire illégalement au Canada en se faisant
passer pour des réfugiés Somaliens et Ethiopiens.


Vu qu'Olhayé ne se trouvait pas aux Etats-Unis pour faire passer
les membres de la famille de Guelleh par la frontière américano-
canadienne puisqu'il est actuellement à Djibouti en train de
menacer, lui et son tyran Guelleh, les Somaliens qui veulent quitter
la conférence d'Arta et, vu que ladite frontière est devenue
presque infranchissable pour les faux immigrants, Guelleh et son
ambassadeur sont obligés d'utiliser un autre moyen pour faire
passer les leurs.


Fin juillet 2000, le grand peintre Somalien M. Amin Amir, son
épouse et sa fille de 15 ans ont quitté Djibouti parce qu'il ont
été admis comme réfugiés Somaliens au Canada. Toutefois,
le gouvernement du dictateur Guelleh ajouta avec eux, 3 Djibou-
tiennes et prétendait que les 2 adultes d'entre elles étaient les
soeurs de l'épouse de M. Amir et que la petite de 13 ans qui
les accompagnait était la fille d'une 4e sœur. M. Amir ignorait
que le gouvernement Djiboutien avait agi de la sorte à son
encontre et jura qu'il ne connaissait pas ces 3 personnes et qu'il
les avait vues pour la première fois à l'aéroport de Djibouti lors
de son départ pour le Canada.


Les 3 intruses prétendent être Gadaboursis de la Somalie nées à
Mogadiscio, alors qu'elles ne sont ni Gadaboursis ni nées à
Mogadiscio en Somalie. Mais à l'audition, les 2 femmes se
contredisaient en prétendant l'une et l'autre être la mère de la
petite fille de 13 ans. En réalité, ces dames qui portent le nom de
Amina et Nima Iltireh ainsi que la petite fille Idil Ali Farrah
sont des Djiboutiennes et appartiennent à des proches de la famille
des membres du gouvernement de Guelleh.

En outre, on voit au visage de la famille Amir qu'elle est vraiment
réfugiée, alors que les 3 autres exhibent avec indécence leurs
bijoux en or et les "khidabs, henné"des fêtes et des mariages sur
leurs mains et leurs pieds. De plus, elles parlent français alors que
la famille Amir, elle réellement Somalienne de Mogadiscio ne parle
pas français mais l'italien.


Non seulement le gouvernement de Guelleh a fait passer 3 per-
sonnes comme étant de la famille d'Amir sans qu'il en ait connaissance,
mais il l'a exploité beaucoup plus avant d'avoir son statut de réfugié
au Canada. En effet, M. Amir a dû peindre plusieurs tableaux pour
soi-disant aider à payer les frais de la "conférence de paix sur la
Somalie" orchestrée par Guelleh. Ses tableaux ont été vendus lors
d'un dîner à Djibouti-ville pour la somme de vingt-neuf millions de
francs Djibouti ( 29 000 000 FD = $ 165 714 ) alors qu'il n'a pas eu
droit à un seul sou de cette somme et n'a pas eu non plus droit de
cité selon lui, ni à la télévision ni à la radio ; il a seulement eu droit à
un petit article dans le petit torchon gouvernemental qu'on appelle
à tord "LA NATION". Guelleh l'a saigné à blanc avant de partir
pour le Canada, lui donnant des miettes pour ses grandes œuvres.
C'est monsieur Amir qui a fait l'effigie des billets de 2.000FD et de
10.000FD, ainsi que plusieurs timbres postaux (je suis le seul
responsable pour l'article sur la famille Amir et les trois intrus,
M. Amir n'est pas responsable de ce texte).


Tout ce trafic illégal du régime, c'est pour jouir malhonnêtement
et illégalement de la générosité et des avantages que le gouverne-
ment Canadien offre aux vrais réfugiés en détresse pour des
raisons humanitaires. Quel paradoxe lorsqu'on sait que cette
même dictature opprime ses propres citoyens pour les obliger
à se réfugier au Canada et ailleurs !


Je me demande jusqu'où le tyran Guelleh et sa horde vont encore
profiter impunément du malheur de nos frères Somaliens et autres
réfugiés de la région de la Corne de l'Afrique ?


5. GUELLEH EST L'ENNEMI JURÉ DES ENFANTS
ET DE LA JEUNESSE.


N'étant pas satisfait du nombre astronomique (plus de 60%) de nos
jeunes qu'il refoule chaque année de l'école sous prétexte qu'ils n'ont
pas soi-disant réussi l'examen d'entrée en 6e , il s'acharne maintenant
à les emprisonner, les faire sauter sous des mines anti-personnelles
et les tuer.


Le 27 septembre 1990, alors même que le gouvernement dictatorial de
Djibouti participait à la Conférence mondiale sur les Droits de l'enfant,
Guelleh commandita l'attentat du Café de Paris qui a fauché la vie d'un
enfant Français de 6 ans, le martyr Olivier Nervet. Le 23 mai 2000, c'est
la petite Djiboutienne Ifrah Ismâel Ladieh , âgée de 13 ans qui a eu à son
tour une partie de son petit corps déchiqueté par une mine anti-person-
nelle posée par les sbires de Guelleh aux alentours du camp militaire
d'Obock. On a vu tout récemment des dizaines d'adolescents emprisonnés
à Gabode et soumis à l'esclavage total. Parmi ceux-ci, une vingtaine a
été supposément libérée mais on n'a jamais vu leur trace après leur
libération. Ont-ils été assassinés par les sbires de Guelleh ou sont-ils
soumis à l'esclavage dans les palais de Guelleh et de ses semblables?


6. DÉPAYSEMENT ET ESCLAVAGE DES RÉFUGIÉS
POLITIQUES.


Au début des années 90, lors de la guerre civile dont Guelleh
a été le principal responsable, celui-ci a profité d'un cessez-le-feu
imposé par la France le 28 février 1992, pour enrôler des merce-
naires venant des régimes déchus de la Somalie et de l'Ethiopie.
Avec l'arrivée desdits mercenaires, l'armée Djiboutienne qui était
composée de 2 500 soldats a grossi du jour au lendemain et compte
actuellement plus de 18 500 soldats. Maintenant qu'aucun gouver-
nement ne veut plus cautionner la dictature en place et ne veut plus
payer pour ses mercenaires, Guelleh et sa bande les font travail-
ler sans salaire dans leurs champs jusqu'à 16 heures par jour. D'au-
tres parmi ceux-ci, qui se sont aventurés à faire de la contrebande
afin de pouvoir survivre ont été fusillés sur le champ et leurs mar-
chandises confisquées par les sbires de Guelleh.


Quant aux réfugiés politiques venant des pays voisins, lorsque ceux-
ci ne sont pas mis en prison, ils sont envoyés muni-militari vers le
gouvernement Ethiopien ou soumis à ceux des chefs de guerre
Somaliens favorables à sa politique dictatoriale.


En outre, Guelleh vide le pays de sa jeunesse et amène à Djibouti
illégalement des étrangers pour servir sa famille et ses proches.
Il persécute les chômeurs Djiboutiens pour les forcer à quitter le
pays. S'il continue cette politique de dépeuplement, le pays sera
vidé de son peuple et remplacé par des étrangers ayant acquis illé-
galement le statut Djiboutien ...


7. POUR ACCÉDER À SA RÉSIDENCE PRIVÉE, LE
TYRAN GUELLEH A FAIT CONSTRUIRE DES
ROUTES ET UN QUAI...


Pendant que les fonctionnaires se trouvent sans salaire, les retrai-
tés sans pension et que le Peuple Djiboutien vit dans la misère la
plus effroyable, le dictateur Guelleh se fait construire un palais
"royal" dans un endroit isolé de Haramouse (Djibouti). Pour
combler ses caprices, il a aussi construit des routes dans cet endroit
isolé où il n'y a que sa résidence privée, les 2 résidences de ses 2
protecteurs, ainsi que la résidence de son homme de main Abdou-
rahman Borreh. De plus, il a fait construire un quai du côté mer de
sa résidence qui lui sert aujourd'hui pour ses loisirs et qui lui
servira comme éventuelle sortie en cas d'urgence...


L'argent mis dans la construction de ces infrastructures est aussi
élevé que la 2e tranche (3.6 millions de dollars américains) déblo-
quée tout récemment à Djibouti par le FMI.


En d'autres termes, si le tyran et ses 40 voleurs ne dilapidaient pas
les deniers publics, notre Pays aurait pu vivre sans être obligé de
quémander constamment des prêts au FMI et ailleurs.


J'espère que le jour "J", cette résidence construite avec l'argent que
Guelleh a volé des caisses de l'Etat sera transformée en résidence
pour les enfants sans abri qui errent dans les rues lorsqu'ils ne sont
pas emprisonnés, torturés et abusés sexuellement par les sbires
de Guelleh.

8. GUELLEH LE PYROMANE DE LA SOMALIE JOUE
AU POMPIER. IL PREND MÊME EN ÔTAGE LES
SOMALIENS QUI NE VOULAIENT PLUS PARTICI-
PER À LA SOI-DISANT CONFÉRENCE DE PAIX
POUR LA SOMALIE.


Lors de la colonisation de notre Pays, le Peuple Somalien a beau-
coup sacrifié pour que notre Peuple accède à la liberté et à l'indé-
pendance. Contrairement à Guelleh, le Peuple Djiboutien dans son
ensemble lui est reconnaissant et voudrait plus que tout que nos frè-
res Somaliens puissent vivre dans la paix et l'harmonie sur toute
l'étendue de son territoire.


Au lieu de remercier le vaillant Peuple Somalien pour le sacrifice
consenti pour la liberté et l'indépendance de notre pays, Guelleh
et son oncle Gouled n'ont cessé depuis 1977 de fomenter des trou-
bles contre nos frères Somaliens. Ils fournissent des armes à l'une
ou l'autre des factions Somaliennes pour qu'elles se détruisent
entre elles dans les zones en conflit et dans les parties de la Somalie
où règne déjà la paix, ils créent des conflits entre les communautés.

Aujourd'hui, Guelleh verse des larmes de crocodile pour le Peuple
Somalien tout simplement parce qu'il veut profiter de son malheur
pour soutirer du financement de la part des gouvernements et des
organisations internationales. C'est là, la raison principale pour
laquelle il a orchestré une Conférence de Paix sur la Somalie
"malgré l'échec de son premier essai en 1991 effectué avec l'aide
de son oncle Gouled". En effet, jusqu'à aujourd'hui encore, Guelleh
créé des brasiers en Somalie et fait monter les uns contre les autres
en leur fournissant toute la logistique pour sa destruction.

C'est pourquoi le Somaliland n'a pas envoyé de délégation à cette
pseudo-conférence de paix; le Puntland a retiré sa délégation par la
force, même lorsque celle-ci a été prise en otage par Guelleh; plusieurs
autres délégués et Chefs coutumiers Somaliens ont été pris en otage,
emprisonnés et maltraités par les sbires de Guelleh lorsqu'ils ont voulu
quitter ladite conférence.


Mais, quand on sait que les traîtres Mohamed Hassan Abdillahi
et Ali Abdi Farah servent de conseillers à Guelleh, que le criminel
et terroriste Farah Waïs Douleh dit Farah Faras ( idéologue du parti
du dictateur Mohamed Siyad Barreh) lui sert d'intermédiaire avec
les Somaliens, on comprend pourquoi cette conférence sera vouée à
l'échec, quoique Guelleh et ses marionnettes disent plus tard. Je
crois humblement que seul le Peuple Somalien peut décider de son
sort sans le diktat du malhonnête Guelleh qui n'a cessé de le diviser.


En 1986, lorsque j'étais Chargé d'Affaires, a.i. en Somalie, le colonel
Farah Faras m'avait dit : "Avant l'indépendance, le Président Siyad
Barreh et moi-même avons dit à MM. Gouled et Guelleh que nous
pouvons vous débarrasser de M. Aden Roblé Awaleh pendant qu'il
est encore en prison chez nous en Somalie, mais ils nous ont répondu
que ce n'est pas encore le moment. Regardez aujourd'hui, il est en train
de leur créer beaucoup de problèmes."


Je me souviens avoir mis les points sur le i à ce traître et disciple
du dictateur général Barreh parce que d'une part, il n'a pas droit
de s'immiscer dans les affaires intérieures de Djibouti malgré ses
origines et, d'autre part, parce que je ne crois pas au terrorisme
et aux assassinats politiques. Je me demande par conséquent s'il y
a encore des personnes naïves pour croire que le pyromane Guelleh
voudrait vraiment éteindre le feu qui brûle nos frères Somaliens ?


VII- AHMED DINI A TOUJOURS ÉTÉ UN TRIBALISTE
ET UN AFF [A] IRISTE QUI NE PENSE QU'À SES IN-
TÉRÊTS MESQUINS. ARRÊTEZ DONC DE DÉFOR-
MER L'HISTOIRE.


1. M. AHMED DINI A TOUJOURS RÊVÉ DE DEVENIR CHEF DE
GOUVERNEMENT DEPUIS LES ANNÉES 60 ET IL OCCUPA
PLUSIEURS POSTES MINISTERIELS AU SEIN DU GOUVERNE-
MENT COLONIAL.

Au début des années 60, dès son premier apprentissage de la poli-
tique Djiboutienne, M. Dini a rêvé de devenir un jour Chef de
gouvernement.


A chaque fois que ses chefs Aref, Gouled et Guelleh lui refusaient
d'assouvir ses ambitions personnelles, celui-ci se retournait contre
eux pour joindre les mouvements d'opposition en place. C'est ainsi
qu'il a rejoint à tour de rôle : le Club de la Jeunesse Afar, la LPAI,
le PPD, le FDLD, le FRUD ...
Faute de ne pouvoir accéder au poste de Chef de gouvernement
et vu que le tyran Guelleh l'avait menacé de mettre ses biens
immobiliers aux enchères, celui-ci a été obligé de faire semblant
d'avoir renoncé de son propre gré à ses aspirations politiques de
devenir Chef de gouvernement.

Mais en réalité, il a été contraint d'agir de la sorte afin que
Guelleh ne touche pas à ses biens immobiliers, pour que ses
proches perçoivent les pécules et quelques postes ministériels et
éventuellement le poste de premier ministre (plutôt administratif)
occupé par Barkhat Gourad Hamadou jusqu'à sa maladie.


Entre les années 60 et 70, Dini occupa plusieurs postes ministé-
riels dans le gouvernement colonial dont le "fameux" ministère
de l'intérieur qui traquait les combattants de la liberté et de l'in-
dépendance.


Tout comme l'ex-Président Gouled, il était un des plus fidèles lieute-
nants de M. Ali Aref Bourhan (ex-chef du conseil des Ministres), jus-
qu'au jour où ce dernier lui refusa l'accord d'un projet d'intérêt
personnel trop controversé. Vers le milieu des années 70 et seulement
à cause du refus de son projet, celui-ci commença à mener une
lutte sans merci pour déloger Aref du pouvoir.

2. SUITE AU CONFLIT PERSONNEL AVEC AREF, DINI REJOINT
LA LIGUE POPULAIRE AFRICAINE. LPA (DEVENUE PLUS TARD
LIGUE POPULAIRE AFRICAINE POUR L'INDÉPENDANCE- LPAI).

Lorsqu'il a rejoint Gouled à la LPAI, Dini avait pour seul leitmotiv
de combattre farouchement Aref. Ce n'est que vers 1975 lorsqu'il a
constaté que l'ensemble de notre Peuple réclamait l'indépendance,
que celui-ci s'est approché de l'aile gauche de la LPAI et avec l'
adresse qu'ont les opportunistes, il est devenu du jour au lendemain
"un indépendantiste farouche". Il promettait à ses compagnons
de lutte des postes importants après l'indépendance du Pays. Mais
quelques jours avant l'indépendance, il oublia les promesses faites
à ses compagnons, surtout ceux qui sont issus des minorités ethniques
et il rejoignit l'aile droite de Gouled qui lui avait promis le poste de
Chef du Gouvernement.


3. ENTRE LES MOIS DE MAI ET DÉCEMBRE 1977, DINI ÉTAIT
PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE ET PREMIER
MINISTRE DE LA RÉPUBLIQUE DE DJIBOUTI.


Lorsqu'il était président de l'Assemblée Nationale puis Premier
Ministre, il ferma les yeux lorsque Gouled (Papa Doc.) et son
neveu Guelleh (Bébé Doc) ont fomenté à Loyada un attentat contre
les dirigeants du Front de Libération de la Côte des Somalis (fran-
çaise) -FLCS. Et pourtant c'est grâce audit Front qu'il a pu s'adresser
pour la première fois à un Sommet des Chefs d'Etat et de Gouver-
nement des pays membres de l'OUA.


Oubliant ses promesses envers l'aile gauche de la LPAI avant l'indé-
pendance, il a aidé les 2 dictateurs à se débarrasser de celle-ci.
Enfin, il aida ces derniers à mater le fer de lance de la résistance
intérieure à savoir le Mouvement Populaire pour la Libération-
MPL dont la majorité de ses dirigeants étaient des Afars. Il a fait
tout cela parce qu'il croyait à la promesse faite par son ami le
dictateur Gouled de lui céder le poste de Chef de gouvernement.


IL A DONC DÉMISSIONNÉ EN DÉCEMBE 1977 DE SON
POSTE DE PREMIER MINISTRE, NON PAS PARCE QU'IL
DESAPROUVAIT LES EXACTIONS DES DEUX DICTATEURS
GOULED ET GUELLEH, MAIS PLUTÔT PARCE QUE SON
AMI GOULED N'A PAS TENU SA PROMESSE DE LUI
CÈDER LE POSTE DE CHEF DE GOUVERNEMENT.
C'EST ENCORE POUR DES RAISONS PERSONNELLES
QU'IL EST DEVENU L'ENNEMI FAROUCHE DE GOULED.


4. DINI DANS LES ANNÉES 80 : FACE AU PARTI DU PEUPLE
DJIBOUTIEN-PPD- ET DU FRONT DÉMOCRATIQUE POUR
LA LIBÉRATION DE DJIBOUTI-FDLD-


Croyant qu'il avait trahi la population Afar à la veille de l'indé-
pendance parce qu'il avait appuyé les conférences de Paris et
d'Accra, Dini commença une politique tribaliste tout azimut.
C'est pourquoi il a rejoint timidement le FDLD au milieu des
années 80 mais aussitôt après, il s'est opposé à ce Front.


Au début des années 80, Dini a rejoint des patriotes Djiboutiens qui ont
créé le PPD et occupa un poste au sein de la direction de ce parti. Mais
vu sa mollesse vis-à-vis de Gouled et de son neveu Guelleh, le PPD a
été démantelé en quelques jours. Deux ex-dirigeants du PPD issus
des minorités ethniques Djiboutiennes ( l'un est un Gadaboursi,
héros de la lutte pour l'indépendance et l'autre Yéménite qui a
combattu Ali Aref lorsque celui-ci était au pouvoir) qui connais-
saient bien la politique tribaliste de Dini ont fait les déclarations
ci-dessous.


En juillet 1992, alors que j'étais au 2e Congrès Mondial sur la
Violence et la Coexistence humaine, le premier m'a déclaré :
"Dini est aussi tribaliste que Gouled, sinon plus encore, je me
demande comment vous pouvez représenter le FRUD dont il est
le président. Moi, j'ai juré de ne plus faire partie d'un mouvement
auquel Dini en ferait partie. J'ai connu son tribalisme lorsque
nous étions au PPD et cela m'a suffi ". Le 3 avril 2000, lorsque
notre délégation du FRUD a été l'invitée d'honneur de l'ODU pour
un déjeuner à la résidence de Monsieur Moussa Ahmed Idriss, le
deuxième déclara devant tous les invités : "J'espère que cette fois-ci
les négociations ne se dérouleront pas de la même façon qu'à l'époque
de l'indépendance c'est-à-dire seulement entre les Afars et les Issas,
mais qu'il y aura plutôt la participation de toutes les ethnies composant
notre Peuple". Evidemment, Dini n'a pas pu lui donner une réponse
satisfaisante, il est resté fidèle à ses principes racistes.


5. DINI ET LE FRONT POUR LA RESTAURATION DE L'UNITÉ
ET DE LA DÉMOCRATIE- FRUD.


En 1991, alors que la guerre civile faisait rage au Nord et au Sud-
ouest du Pays et que les Afars subissaient les exactions les plus inhu-
maines des deux dictateurs Gouled et Guelleh (viols, tortures, des-
truction...) M. Ahmed Dini demeurait tranquillement à Obock où
il s'occupait de "son usine de pierres précieuses". Pendant ce temps,
les combattants du FRUD ont libéré les deux tiers (2/3) du territoire
national.

Lors des combats d'Obock entre les combattants du FRUD
et l'armée Djiboutienne, le Général Ali Meidal Waïs avait fait éva-
cuer Ahmed Dini de cette ville.


Avant l'arrivée de Dini au FRUD, ses dirigeants étaient unis et ont
même déjoué la propagande tribaliste de Gouled (Papa Doc) et de
son neveu Guelleh (Bébé Doc) qui tous deux prétendaient que les
dirigeants du FRUD étaient des mercenaires Afars venant de
l'Ethiopie pour détruire la République de Djibouti. Malheureuse-
ment, en 1992 lorsque Dini a rejoint le FRUD, Gouled et Guelleh
ont réussi à faire passer leur propagande tribaliste, étant donné
que Dini dirigeait le FRUD et était connu par tout le monde comme
un tribaliste, tout comme ses deux amis dictateurs.


D'ailleurs, moi-même j'ai été obligé à l'époque de contrecarrer la
politique de Gouled et de Guelleh comme le prouve cet extrait de mon
entretien avec la Voix de l'Amérique le 13 janvier 1992, SUR LE FRUD:
"Contrairement aux déclarations belliqueuses du Président Gouled
qui veut tantôt tribaliser et tantôt régionaliser la lutte de notre Peuple
pour le multipartisme et la démocratie, le Front pour la Restauration
de l'Unité et de la Démocratie-FRUD à un OBJECTIF NATIONAL ET
NON PAS TRIBAL OU EXTRATERRITORIAL. Les Afars sont certes
majoritaires au sein du FRUD, mais ses membres proviennent de toutes les
ethnies composant notre Nation. C'est pourquoi je le représente bien que je
ne sois pas de l'ethnie Afar. JE SUIS D'ABORD ET AVANT TOUT
DJIBOUTIEN..."


Cette déclaration a rendu furieux Gouled et Guelleh c'est pourquoi ce
dernier jusqu'à aujourd'hui encore me déteste parce que j'ai réussi à
démontrer que le FRUD avait un objectif national et non pas
tribal. Je me demande aujourd'hui si j'avais raison en faisant
cette déclaration et si le FRUD a encore un objectif national ? J'aurai
ma réponse si seulement le FRUD démet M. Ahmed Dini d'ici le l8
décembre 2000.


Peu après son arrivée au FRUD, Dini a commencé à créer la zizanie
et la discorde parmi les fondateurs du FRUD qui étaient compagnons
de lutte de longue date, même si parmi eux quelques-uns étaient des
opportunistes. Pour atteindre son but, il a nommé vice-président
M. Chehem Daoud Chehem pour lui faire exécuter tous les sales
boulots et l'utiliser comme tremplin.


6. DINI ET LE FRONT UNI DE L'OPPOSITION DJIBOUTIENNE-
(FUOD).


En juin 1992, il y a eu des réunions à Paris en vue de la création du
FUOD. Je faisais partie de la délégation du FRUD qui comprenait
M. Ahmed Dini ainsi que MM. Ismaël Ibrahim Houmed et Mohamed
Kadamy Youssouf (respectivement ancien et actuel représentant per-
manent du FRUD en Europe).


Parmi les participants à ces réunions, il y avait aussi M. Mohamed
Moussa Aïnaché, représentant de l'Union Démocratique Djiboutienne
(UDD-Gadaboursi) et M. Sallam Mahmoud, représentant du Mou-
vement National Djiboutien (MND-Issak).


A chaque fois que l'un ou l'autre de ces deux représentants prenait
la parole pour proposer des solutions pragmatiques en vue de re-
médier à la situation injuste régnant à Djibouti depuis 4 décennies,
M. Dini leur coupait la parole et avec arrogance il faisait des remar-
ques sarcastiques tout en rejetant leurs propositions pourtant
vitales pour la survie et l'unité de notre Pays.


Ne pouvant accepter son arrogance vis-à-vis des 2 représentants de
deux importantes communautés composantes de notre Nation, j'ai
été dans l'obligation de les défendre et de m'opposer au sarcasme et
à l'arrogance de M. Dini vis-à-vis eux.


Par la suite, Ahmed Dini demanda à l'un des deux autres membres
de la délégation du FRUD : "Est-ce que Dahan est de notre côté ou
du côté des représentants des Gadabousis et des Issaks". Celui-ci lui
a répondu que Dahan est du côté du FRUD à 100% mais refuse
d'accepter la discrimination vis-à-vis ces deux communautés car
il est du côté de l'ensemble des Djiboutiens toute ethnie confondue.
Demandez à Ahmed Dini quelles sont les raisons pour lesquelles le
PRD, le PND et d'autres organisations se sont retirés du FUOD ? !

7. A LA VEILLE DU 3e MILLÉNAIRE, DINI CONTINUE ENCORE SA
POLITIQUE D'EXCLUSION VIS-À-VIS LES AUTRES ETHNIES
DJIBOUTIENNES, DE LA MÊME FAÇON QUE SES AMIS GOULED
ET GUELLEH L'ONT FAIT.


N'étant pas encore satisfait de tout ce qu'il a détruit jusqu'à ce jour,
Dini a préparé un agenda secret avec Guelleh pour enterrer ce qui
reste du FRUD. Il se trompe car le FRUD, qui a réussi à déjouer
tous les plans machiavéliques de Gouled, de Guelleh et de leurs
complices, peut aujourd'hui aussi rendre caduc le pseudo Accord de
Paix conclu par Dini qui, cette fois encore, a trahi non seulement
la population Afar mais aussi nos combattants du Sud et tout le
Peuple Djiboutien.


Il est peut-être important de noter que, lorsque j'ai écrit pour la pre-
mière fois en 1992 mon MÉMORANDUM POUR L'ENSEMBLE
DE L'OPPOSITION, je l'avais justement fait suite à son arrogan-
ce et son intolérance envers les minorités ethniques Gadaboursi et
Issak. Je l'ai publié à nouveau avec quelques ajouts en février 1999,
parce que Dini ne voulait pas appuyer la campagne que j'ai décidé
de mener en faveur de M. Moussa Ahmed Idriss, candidat de l'oppo-
sition aux élections présidentielles. Mais vers la fin du mois de mars
de la même année, lorsqu'il a constaté les chances que ce candidat
de l'opposition puisse l'emporter, il a fait volte-face et commença à
appuyer la campagne dudit candidat de l'opposition. Pire encore, au
début du mois d'avril 1999, M. Dini se croyait déjà Chef du gouverne-
ment dont le président serait M. Idriss. Il commença de nouveau à se
détacher de ses compagnons de lutte, exactement de la même façon
comme il l'avait fait à la veille de l'indépendance lorsqu'il était à la
direction de la LPAI.


Il y a aussi un autre dirigeant de l'opposition qui avait agit exactement
comme Dini. C'est un opportuniste et un prétentieux qui se comportait
de la même façon que lui. De nouveau, après le 9 avril, les 2 opport-
unistes recommençaient à jouer au révolutionnaire. Leur jubilation
s'est évaporée lorsqu'ils n'ont pu réaliser leurs ambitions personnelles
puisque le tyran Guelleh s'est approprié illégalement, une fois de plus,
le pouvoir qui était pourtant tout proche de la main de l'opposition.


En 2000, lorsque nous étions en Europe, M. Dini prétendait qu'il
croyait au respect des droits humains et à l'égalité de tous les
Djiboutiens sans différence ethnique. Les réunions du FRUD que
nous avions étaient toujours en français lorsqu'il y avait la présence
des membres non Afars, mais dès notre retour à Djibouti, M. Dini est
revenu à la source, c'est-à-dire qu'il est redevenu le tribaliste invétéré
qu'il a toujours été.


Lors de notre première réunion du FRUD à Djibouti, il ne parlait
qu'en Afar seulement, de telle façon qu'il a fallu l'intervention de
M. Ahmed Youssouf ( ex-ministre du port ) avant même que je puisse
intervenir pour lui demander de respecter les non Afars membres du
FRUD qui se trouvaient à la réunion et l'inviter à parler en français.


8. QUE DIRA DINI À TOUTES LES VICTIMES DU RÉGIME
TYRANNIQUE DE GUELLEH BATAL ?


Après que Dini, ses proches et ses nouveaux amis auront empoché
les pécules et obtenu quelques postes ministériels, que dira-t-il aux neuf
enfants de feu Mme Hasna Mohamed Ali qui a été torturée, violée,
aspergée d'essence puis brûlée vive par la soldatesque de la
dynastie de Guelleh Batal ? Passera-t-il devant eux sans même les
regarder comme il l'a fait à Tadjourah entre les 8 et 10 avril 2000
lorsqu'il passa près du jeune combattant du FRUD, blessé à une
jambe par les balles des sbires de Guelleh et qui n'a cessé de
rôder durant tout ce temps à côté de lui? !


Que dira-t-il aux veuves des combattants du FRUD qui ont perdu
leur mari ?
Que dira-t-il aux mères qui ont perdu leurs enfants dans les
combats ?
Que dira-t-il aux enfants qui ont perdu leur père et leur mère
au combat ?
Que dira-t-il aux bergers, aux nomades et aux citadins lorsqu'ils
lui demanderont des comptes pour leurs souffrances ?
Que dira-t-il aux femmes et aux petites filles violées, à leurs
époux et à leurs parents ?
Que dira-t-il à ceux qui ont été torturés et dont les séquelles
physiques et psychologiques sont encore présentes ?...



CONCLUSION


1- LE SCÉNARIO QUE GUELLEH ET DINI VONT TRÈS
BIENTÔT PRÉSENTER À NOTRE PEUPLE MAINTENANT
QU'ILS PRÉTENDENT AVOIR FINI LE 27 JUILLET LEURS
PSEUDO-NÉGOCIATIONS.


On sait bien que le dictateur Guelleh ne cédera rien de plus à la
3e vague des dissidents du FRUD dirigée par Dini de ce qu'il
a déjà offert aux deux premières vagues des dissidents du FRUD,
de M. Ali Mohamed Daoud dit Jean-Marie en 1994 et de M.
Mohamed Adoyta Youssouf en 1995.


Guelleh voudrait seulement gagner du temps pour terminer sa
soi-disant conférence de Paix sur la Somalie afin d'empocher
l'aide destinée à celle-ci pour l'utiliser dans sa future guerre
contre le FRUD, le détruire une fois pour toutes et
démanteler l'union de l'opposition dans son ensemble.


Voici le scénario que le Peuple Djiboutien va entendre très
bientôt par la bouche de Dini ou d'un de ses proches pour le
compte de son maître Guelleh :


Le président Guelleh va exhiber M. Dini ou un de ses proches
tel un clown devant les médias pour annoncer que, suite aux négo-
ciations FRUD-Gouvernement, il a été décidé de former un nou-
veau gouvernement à la place de celui du moribond Barkhat
Gourad Hamadou ; celui-ci annoncera un pseudo-programme
qui le fera passer comme étant le résultat desdites négociations,
il n'annoncera évidemment pas tout de suite la composition
d'un gouvernement ; le premier ministre va prétendre qu'il lui
faut du temps pour se mettre d'accord avec le Président Guelleh
en ce qui concerne les nominations à la tête des Ministères clés,
alors qu'en réalité tout est déjà décidé d'avance par le Président
Guelleh lui-même. Ce dernier et le premier ministre feront
semblant de chercher les noms des deux futurs ministres du côté
de l'ensemble de l'opposition, réelle ou fictive, le duo va nommer
au gouvernement un membre modéré de la Direction de l'ODU
ainsi qu'un autre opposant de l'extérieur de celle-ci que Dini et
Guelleh prétendront être comme étant de l'ODU.


Suite à cette dernière nomination de l'extérieur de l'ODU, ils
vont essayer d'utiliser quelques éléments subversifs pour faire
exploser l'unité de l'opposition de l'intérieur. (Cf. aussi à
l'article sur l'opposition : " …la division et la passivité des
leaders de l'opposition font-elles le jeu du dictateur ?...
L'opposition quoiqu'on en dise semble être complètement
divisée. Les leaders ne parlent pas de la même façon...").
Guelleh et Dini vont finir le travail en essayant d'enterrer
l'opposition en la détruisant complètement. Ce n'est qu'à ce
moment-là que le premier ministre, qui fait partie de la 3e
vague des dissidents du FRUD dirigée par Dini, va nommer
un nouveau gouvernement.


Le Président Guelleh et le premier ministre issu de la 3e vague
des dissidents du FRUD vont essayer d'ôter toute crédibilité
aux vrais opposants qui vont s'insurger devant cette machi-
nation éhontée et illégale. Ils les traiteront de fous et d'aliénés,
les accuseront d'avoir des problèmes personnels avec les
représentants du régime en place, les accuseront de vols fictifs
afin d'essayer de les discréditer pour les empêcher de
penser et de s'exprimer. Comme ce fut le cas de M. Awaleh, Me
Aref ... ou comme Amarkak.


Toutes les accusations du gouvernement contre les opposants sont
évidemment des mensonges et pour preuve, Amarkak qui fut
accusé de vol, occupe aujourd'hui le poste de Chargé de mis-
sions auprès du président Guelleh. A noter que ce poste est une
protection pour que les faux opposants qui occupent cedit poste puissent
espionner facilement les vrais opposants dans les lieux publics tels
que les cafés, les Mabraz ou les Mijlis et ailleurs dans les lieux
de rassemblement. C'est ainsi que d'autres petits voyous
se sont vus octroyer de tels postes mais tous reçoivent le salaire
de leur fonction d'origine ! comme ce fut le cas du petit voyou
Galal Chamsan... Et pour ceux qui ne se soumettront pas, ils leur
feront payer très cher leur refus de collaborer avec le régime.

Enfin, le premier ministre fantoche va convaincre l'opinion inter-
nationale et la Nation Djiboutienne en déclarant que le nouveau
régime est extrêmement démocratique (excusez , il faut lire extrê-
mement démolisateur).


Le tyran Guelleh va garder évidemment tous les postes clés à savoir
le poste de Chef d'Etat, CHEF DE GOUVERNEMENT, Chef suprê-
me de l'Etat Major des Armées... une armée déjà engloutie par des
mercenaires étrangers alors que nos soldats Djiboutiens ne reçoi-
vent même pas leurs salaires.


Toutefois, le problème de fond qui a déclenché le soulèvement popu-
laire en novembre 1991 restera au point de départ en ce début du
3e millénaire, la dictature continuera ses exactions criminelles,
les responsables des tortures, des viols et des massacres resteront
toujours impunis.

Pourtant la possibilité d'une paix durable dans le respect de tous
les Djiboutiens a été bien formulée en août 1991 lors de la création
du FRUD et au mois de juin 1992 lors de la création du FUOD.
J'ai moi-même eu la chance de l'annoncer sur la Voix de l'Amé-
rique le 25 février 1992 lors d'un entretien dont voici l'extrait
SUR LA POSSIBILITÉ DE LA PAIX: " Malgré la victoire de nos
vaillants combattants du FRUD, JE PERSISTE À CROIRE
QUE LA MEILLEURE FAÇON DE RÉSOUDRE TOUT PRO-
BLÈME EST DE PASSER PAR LES NÉGOCIATIONS DIREC-
TES ET INCONDITIONNELLES entre le gouvernement de
Djibouti d'une part et le FRUD et l'opposition dans son ensemble
de l'autre, SUR UN TERRAIN NEUTRE. Qu'on nomme un premier
ministre issu du vrai rang de l'opposition. Nous sommes toujours en
faveur d'une paix et nous estimons qu'elle ne sera pas durable s'il
n'y a pas de justice pour tous les Djiboutiens".

2-GUELLEH ET DINI RESSEMBLENT À UN
DRAGON À 2 TÊTES, C'EST POURQUOI ON
NE PEUT SE DÉBARRASSER DE L'UN ET
LAISSER L'AUTRE.

A. DEMANDE D'EXCLUSION DE M. AHMED DINI DU FRUD


Au moment même où l'étau s'est resserré sur le cou du tyran
Guelleh, M. Ahmed Dini est arrivé pour l'épauler afin de pro-
fiter de quelques privilèges.


Je dénonce la capitulation de M. Dini et ceux qui l'appuient
lâchement pour recevoir les pécules et quelques postes minis-
tériels comme récompense d'avoir trahi ceux qui parmi nos
frères et soeurs sont tombés sous la torture et les balles des
sbires de Guelleh Batal à Arhiba et ailleurs au pays.
C'EST POURQUOI, JE DEMANDE L'EXCLUSION DE
DINI DU FRUD.


A ceux qui hésitent à rejoindre les combattants et les diri-
geants qui demandent la destitution de M. Dini, je leur de-
mande instamment de penser aux principes qui ont créé
le FRUD lors de l'accord de Balho et de penser aussi aux
civils et aux combattants morts pour l'application de ces dits
principes, ainsi qu'à tous ceux et celles qui portent des sé-
quelles psychologiques et physiques à vie suite aux tortures
et aux viols qui leur ont été infligés par les "tontons macoutes "
de Guelleh Batal.


Il n'est pas trop tard pour les membres et les dirigeants du
FRUD qui hésitent encore à rejoindre leurs soeurs et frères
de lutte d'exiger l'exclusion de M. Ahmed Dini de la présiden-
ce du FRUD et de continuer la lutte jusqu'à la destitution du
tyran Guelleh.


Pour ma part, si Dini reste à la tête du FRUD en s'ap-
puyant sur des arguments tribalistes ou autres magouilles,
je démissionnerai le 19 décembre 2000, le lendemain de
LA JOURNÉE DE DEUIL NATIONAL (18 DÉCEMBRE 1991- MAS-
SACRE D'ARHIBA).


B. LA DESTITUTION DU TYRAN GUELLEH PASSERA PAR
DES CAMPAGNES DE SOULÈVEMENTS POPULAIRES,
EN ÉTROITE COOPÉRATION AVEC LE 4e POUVOIR
(LES MÉDIAS).


Depuis l'indépendance, le tyran Guelleh n'a cessé de mettre
notre pays à feu et à sang.
Ismaël Omar Guelleh a confisqué illégalement la magistrature
suprême du pays en avril 1999. Et, depuis que cet omnivore de
Guelleh est arrivé au pouvoir, notre Peuple vit dans la misère
la plus inhumaine, nos institutions juridiques, législatives et exécutives
sont en permanent onanisme et le pays se trouve en chute libre.


Aussi longtemps que ce tyran restera au pouvoir, il continuera
son génocide vis-à-vis la population Afare, sa répression et
ses violations des droits fondamentaux des minorités ethniques
et ses persécutions quotidiennes vicieuses contre l'ensemble de
notre Peuple Djiboutien.


Aujourd'hui plus que jamais, notre pays fait face à un danger
d'éclatement, voire même de démantèlement.
Il est vrai qu'une telle situation peut à un moment donné ou à
un autre rendre une partie de notre Peuple sceptique ou ré-
signé devant ceux qui veulent le réduire au silence, ou ceux qui
les ont ignorés ou trahis. Mais, il est du devoir de notre jeunesse
qui se trouve à l'avant-garde de la lutte pour la liberté et la
démocratie de s'unir pour mener une campagne pour dénoncer,
dévoiler et combattre les mensonges du tyran Guelleh et de ceux
qui se cachent derrière les vrais opposants alors qu'ils ne sont
que de vils scribouillards qui se sont cachés dans les moments
difficiles et qui s'empressent de coucher aujourd'hui dans le
même lit du dictateur Guelleh et qui veulent en plus donner des
leçons sur la liberté et sur la démocratie aux vrais opposants.


Notre Peuple doit encore mener une lutte sans merci par tous
les moyens dont il dispose afin de destituer le tyran Guelleh.
Toutefois, j'estime que le soulèvement pacifique est plus efficace
que le crépitement des armes. Certes, il est difficile de mobi-
liser, d'éduquer et de mener un Peuple à se soulever lorsqu'il
a vécu longtemps sous une dictature obscurantiste, mais si nos
vrais dirigeants des rangs de l'opposition rejettent les éléments
tribalistes qui les entourent, ils pourront sûrement réussir à
balayer la dictature sans tirer une seule balle. Je suis même
convaincu que Guelleh ne finira pas son mandat car il sera
balayé par les foudres de notre Peuple martyr lors d'un sou-
lèvement pacifique sans précédent.


L'Histoire ne nous a-t-elle pas démontré que le soulèvement paci-
fique des peuples de l'ex-U.R.S.S. avait réussi à faire écrouler
l'une des deux plus grandes puissances militaires au monde ? !


L'expérience nous a appris que le 4e pouvoir (les médias) est
une source inépuisable pour la lutte contre les dictatures de
gauche et de droite. QUANT AU TYRAN GUELLEH, IL A
TOUJOURS EU BEAUCOUP PLUS PEUR DE CEUX QUI
DÉNONCENT SES EXACTIONS AUPRÈS DE L'OPINION
PUBLIQUE INTERNATIONALE PAR L'INTERMÉDIAIRE
DES MEDIA ( RADIO,TÉLÉVISION, PRESSE ÉCRITE) DES
PAYS DÉMOCRATIQUES QUE PAR CEUX QUI PRENNENT
LES ARMES.


Par conséquent, il faut faire passer aux médias du monde démo-
cratique toutes informations des campagnes menées contre le
régime dictatorial ainsi que toutes les informations concernant
les exactions et violations des droits humains commises par le
régime dictatorial de Guelleh Batal.

Le relais des informations vers les médias sera publié et diffusé.
De cette façon, les bailleurs de fonds du gouvernement de Djibouti
(gouvernements et organisations ) seront au courant des persécutions
et par conséquent, seront obligés de lui conditionner leur aide et
prêts au respect des droits humains. Une fois que le régime sera
asphyxié, il sera obligé de mener des négociations réelles et
sérieuses avec le FRUD et l'ensemble de l'opposition sur UN TER-
RAIN NEUTRE ET EN PRÉSENCE DES REPRÉSENTANTS DE
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE. Cela aboutira à des
élections réellement libres sous supervision très étroite de ladite
Communauté internationale et mènera sans aucun doute à l'éviction
du tyran Guelleh et de sa bande, qui sont honnis par le Peuple
Djiboutien.


Ali Dahan, Ph.D.,
Représentant permanent
du FRUD aux Amériques et
Président des Partisans de la Paix dans
la Justice pour tous les Djiboutiens.



Partisan de la Paix dans la Justice pour tous les Djiboutiens,
4-725, Chemin Sainte-Foy, Québec, (Québec), G1S 2K4, Canada
Téléphone et télécopieur : 1-418-687-0074
Courriel : dahana_ca@yahoo.fr



CAMPAGNE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ
AVEC LE PEUPLE DJIBOUTIEN- DU12 AOÛT AU
18 DÉCEMBRE 2000.


Vu l'intransigeance et les moqueries de Guelleh Batah à l'encontre
de l'ensemble de l'opposition Djiboutienne, je suggère aux partisans
de la paix dans la justice pour tous les Djiboutiens et à toutes les
personnes éprises de paix et de justice de par le monde, de mener
une campagne de protestation contre la dictature de Guelleh
la terreur et contre son usurpation du pouvoir par la fraude éhontée
des élections présidentielles du 9 avril 1999.

Durant toute la période de la campagne internationale de solidarité
avec la population civile Djiboutienne qui aura lieu du 12 août au
18 décembre 2000, à Djibouti, je suggère de mener des
manifestations populaires, pacifiques dans les rues, la désobéissance
civile dans tous les lieux de travail ainsi que tout autre forme de
résistance pacifique jugée opportune.


A l'étanger, je suggère aux Djiboutiens et à nos amis de mani-
fester devant les ambassades de la République de Djibouti,
d'envoyer des pétitions au dictateur Guelleh et surtout au Secré-
taire général de l'ONU, aux gouvernements du groupe des G 8
et de l'Union Européenne.


Le but de cette campagne est de parvenir à un soulèvement populaire
et d'aboutir à l'échec de l'oppression de ce tyran et à la victoire
de la mobilisation du Peuple Djiboutien afin qu'il puisse rétablir
ses droits spoliés, non pas pour une ou deux ethnies mais, pour
l'ensemble de la Nation Djiboutienne.


A cette occasion, je me permets de saluer l'esprit de Balho et le 9e
anniversaire de la création du FRUD, de dire gloire à nos héros et
s'incliner devant les martyrs du FRUD mais aussi devant les soldats
de rang de notre armée (les Djiboutiens et non pas les mercenaires
qui ont foulé aux pieds notre patrie) qui sont eux aussi victimes de
la dictature de Guelleh Batal.


Gloire à tous les opposants qui n'ont cessé de payer de leur argent et
de leur vie pour lutter contre la dictature, et qui luttent encore pour
créer la paix dans la justice et le développement durable, non pas
en faveur d'une petite fraction qui ne s'intéresse qu'à ses intérêts
mesquins, mais à toute la Nation Djiboutienne.

****


PÉTITION ADRESSÉE À SON EXCELLENCE KOFI ANNAN,
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU, NEW-YORK, U.S.A.


Chers amis défenseurs des droits humains et de la démocratie,
Nous vous prions de bien vouloir reproduire la pétition
ci-dessous et de l'envoyer vous-même à son Excellence Kofi Annan,
Secrétaire Général de l'O.N.U. avec copie conforme à M. Ismaël
Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti et à Mme
Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits
de l'Homme.

-S.V.P. - Découper et envoyer aux adresses ci-dessous mentionnées.-


S.E. Kofi Annan, Secrétaire Général de l'O.N.U.
United Nations Plaza, New-York, 10017, N.Y., U.S.A.

Excellence,
La situation en République de Djibouti est extrêmement critique à cause des
exactions du régime dictatorial en place et nécessite une intervention urgente
de l'O.N.U. au nom du devoir d'ingérence humanitaire.
Le Peuple Djiboutien en détresse n'a cessé de demander de l'aide mais aucun
Etat et /ou organisations internationales qui défendent les droits humains
et la démocratie n'ont osé lui porter secours !


Excellence, il serait trop tard et inutile d'intervenir en République de Djibouti
le jour ou le Pays sera ravagé et divisé, que la situation devienne irréparable
comme ce fut le cas au Rwanda, en Somalie, en ex-Yougoslavie, à Chypre...
A quoi serviront l'aide et l'intervention internationales lorsque le Peuple Djibou-
tien sera complètement décimé et que le pays sera divisé à jamais ?


Pour toutes les raisons citées plus haut, NOUS APPUYONS LA DEMANDE
D'UNE ENQUÊTE INTERNATIONALE, EXPRIMÉE PAR LES PARTICIPANTS
À LA CAMPAGNE DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE AVEC LA POPU-
LATION CIVILE DJIBOUTIENNE qui se déroule du 12 août au 18 décembre 2000.


Une telle enquête doit viser à faire la lumière sur les massacres et autres abus
commis par le gouvernement de Gouled et de Guelleh. Elle enverra un message
clair aux responsables de ces abus : " L'IMPUNITÉ C'EST TERMINÉ". D'ailleurs,
la levée de l'immunité du dictateur Pinochet est un signe que les dictateurs ne peuvent
plus commettre des crimes et s'en laver les mains. De plus, elle permettra de dresser un
plan d'action à moyen et à long terme pour le rétablissement du respect des droits
humains en République de Djibouti.

Excellence, nous vous demandons instamment d'intervenir personnellement lors
de la prochaine session du Haut Commissariat des Droits de l'homme de l'O.N.U. en
faveur de la création d'un Rapporteur spécial sur Djibouti et de l'envoi d'une
mission urgente sur le terrain.


Il ne s'agit pas d'une ingérence dans les affaires internes du pays, car en tant que
membre des Nations Unies, la République de Djibouti est tenue de se soumettre à
ses mécanismes.


Espérant que notre requête sera entendue, nous vous prions, Excellence, d'agréer
l'assurance de notre considération.

Nom de l'organisation.................................................................
Adresse (facultative) ..................................................................
Signature.......................................................................................



-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-S.V.P. - Découper et envoyer aux adresses mentionnées.


C.C. M. Ismaël Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti
B.P. 6, Djibouti, République de Djibouti
Fax : 253-35 50 49 et 253-35 01 74
e-mail : ismael.o@caramail.com


Madame Mary Robinson, Haut Commisaire
Haut Commissariat des Nations Unies aux
Droits de l'Homme
8-14 Avenue de la Paix
1211, Genève, Suisse
Fax : 41-22 917 90 16
e-mail : webadmin.hchr@unog.ch


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