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A.R.D.H.D
Bulletin 05
Toutes les informations des journaux,
des associations et des opposants djiboutiens
diffusés 'en temps réel'.
Du 15/07/00 au 21/07/00
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme
en général (pour garantir la sécurité des
auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de
l'Homme.
15/07
M. ANNAN a une fois de plus montré son manque de jugement
A propos de la
démocratie a Djibouti, je crois sincèrement, et je persuade
que la majorité des Djiboutiens sont de mon avis, M. ANNAN a
une fois de plus montre son manque de jugement comme ce fut le cas au
Rwanda. Il devrait visiter la prison de Gabode avant d'affirmer des
propos semblables. Il n'y a pas de semi- liberté, Monsieur le
Secrétaire Général.
Je suis SUR qu'au moment de la vérité, vous serez cite,
comme pour le Rwanda. Et d'ailleurs, à quand un tribunal pour
les fonctionnaires de l'ONU, pour non assistance a personne en danger,
complicité de génocide.
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15/07
M CHIDEH, maire de Djibouti, bénéficiaire de l'asile aux
USA, comme réfugié de Somalie ?
Je suis très
étonné 'du courage' de Mr Chideh maire de Djibouti, quand
il écrit qu'il continuerait a investir dans son pays et qu'il
n en a pas d'autres. Il veut mentir a qui ?
En vérité, Mr Chideh cherche par tout les moyens a fuir
son pays, IOG et Dieu. En effet lors d'une mission de Kouroujh en 1999
aux États Unis M. Chideh s'est constitue ressortissant somalien
pour avoir l'asile politique aux EU. Mr Chideh a juré sous serment
devant un officier de INS du service de ANAHEIM (Californie) qu'il est
ressortissant somalien et qu'il a fui le general Aidid qui contrôle
son pays. En vérité, M. Chideh veut fuir Djibouti et IOG,
par tous les moyens . J'ai appris que ses enfants ont été
expulsés du Canada, mais il lui reste la carte des EU. Il FAUT
A TOUT PRIX LUI BRULER SA DERNIERE CARTE AMERICAINE.
Apres le maire de de la capitale des Etats Unis (Washington) : Mr Marion
Barry, Jr, Monsieur Chideh est le deuxieme maire americain a gérer
une capitale . En effet apres une visite prive (rhourouj) en 1999 aux
US Mr Chideh a demander l'asile politique aux US sous la nationalite
somalienne et a recu le I-94 du service le l'immigration de Anaheim
(Californie). Il est retourne a djibouti et a ete nomme maire mercenaire.
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15/07
: Combien de "suicides" avant l'affaire BORREL ?
Les rebondissements
dans l'affaire Borel me rappelle, les nombreuses affaire ou ''suicides''
de l'histoire de Djibouti :
- le ''suicide'' de Janaleh ,d'apres la these officielle , il s'est
etrangle avec une corde apres avoir tire sur Aden Robleh, comme si cela
est possible,
- le ''suicide'' du docteur Salah qui soit disant s'est jete de son
appartement,
- l'agression fatale du directeur adjoint du service secret Djiboutien
''Quaraf'' , ce dernier a ete tout simplement liquide par des individus
supposes etre a Gabode au moment du crime ; ces criminels n'ont jamais
été jugés , deux sont morts en essayant de s'enfuir,
le dernier a reussi a s'evader du commissariat central selon la these
officielle. Je suis parfaitement conscient que la verite n'est pas pour
aujourd'hui, mais comme le disait si bien Gandi ''tout a une fin''.
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REVUE
DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES
Selon
la Lettre de l'Océan Indien.
"Lors de
la récente visite en Ouganda du président djiboutien Ismaël Omar Guelleh,
un homme d'affaires Hutu rwandais est apparu dans les cérémonies officielles
en tant que consul de Djibouti...."
"Célébrée
par les Nations unies comme l'ultime chance de salut pour ce pays, la
conférence de réconciliation sur la Somalie qui se tient à Arta (Djibouti)
depuis deux mois et demi donne surtout l'impression de vouloir faire
du neuf avec du vieux....."
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BRUITS
ET RUMEURS
16/07
LES DEBOIRES DU GENERAL ET DE SON AMANTE
Dans la journée de dimanche dernier, au centre ville, il y
eut un violent accrochage, entre le Lieutenant Abdillahi responsable
de la caserne de pompier et de Mme la Juge
Zanouba.
Les propos
de Mme la juge étaient tellement insultants que le lientenant
l'a seulement
giflé.
Mais le malheur
arriva vite : le Général Yacin Yabeh ordonna qu'on le
jette immédiatement à Gabode. Le pauvre lieutenant avait
touché à l'intouchable, la protégée du
Général.
Bien que les
faits se soient passé, alors qu'il était de service,
cela n'a pas plaidé en sa faveur.
Le jeudi 13 juillet 00, Le lientenant Abdillahi a été
déféré devant le procureur de la République,
puis a été condamné à six mois de prison
avec sursis.
Normalement,
on devait le libérer après le jugement mais sa Seigneurie
avait décidé autrement et il ne fut libérer que
le lendemain VENDREDI jour du seigneur.
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Rappel
des personnages déjà élus :
N°
17 - Mme Leila, juge d'instruction
N°
19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
N°
29 - Le général Yacin YABEH,
N°
32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
N°
33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
N°
35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée
conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
N°
36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement
avec M Mohame Ali ABDOU, procureur général de Djibouti
(2ème nomination)
Bulletin
N° 4 - Lieutenant GUELLEH de la FNP
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LE
RENOUVEAU
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
Note
d'Information n° 18/LDDH/2000 du 13 juillet 2000
Le cancer de la corruption
.
racines de Coup d'Etat
électoraux
En République de Djibouti, l'Etat et ses Institutions sont, en
principe, fondés sur une Constitution, des Lois (Organiques ou
autres), et des Textes juridiques réglementaires. Membre du "
Club des Nations ", Elle est aussi régie par les Conventions
et les clauses subsidiaires dès qu'Elle les a ratifiées.
Mais dans la
réalité, il est un secret pour personne que cet arsenal
législatif dont s'est dotée la République de Djibouti,
depuis son Indépendance et surtout depuis le 4 septembre 1992,
n'est, qu'en fait, une façade assez commode pour cacher une pratique
répressive et anti-liberté qui est le lot de tous les
jours, demeure le moyen de gouverner et de continuer à régner.
Cette situation
atypique d'une Démocratie de façade, d'un Etat de Droit
constamment avorté prend sa source fondamentale et a pour objectif
principal : " la corruption ".
" La Conférence
au Sommet Afrique-U.E du mois d'avril dernier a été la
réunion la plus importante jamais organisée entre les
Chefs d'Etat africains et européens ". Sylvie Howe dans
son article dans le magazine de la coopération au développement
ACP-UE (le Courrier) a classée la lutte contre la corruption:
parmi les points prioritaires. C'est aussi et nous citons , : Comparant
la corruption au cancer le commissaire Nielson s'est félicité
de ce que les négociations post-Lomé et la nouvelle Convention
abordent le sujet ouvertement " La corruption coûte 17 %
du PIB dans certains pays, a-t-il affirmé. Elle est en lien direct
avec les droits de l'homme. Elle ôte toute légitimité
aux moindres actes de la vie. De toute évidence, elle fait pénétrer
dans le règne de la défiance ".
I. La corruption ou la Constitution constamment bafouée
La Constitution
du 4 septembre 1992 est presque parfaite dans son titre II sur le respect
de la personne humaine ( Des Droits et Devoirs de la Personne Humaine).
Presque parfaite pour ne pas dire excellente. Mais qu'en est-il dans
la pratique ? Alors là, c'est une autre paire de manche.
Dés l'aube
de l'ère de notre Constitution, le Chef de l'Etat a vaillament
et sans sourciller bafoué l'article 22 de la Constitution qui
stipule : " Le Président de la République est le
chef de l'Etat. Il incarne l'unité nationale et assure la continuité
de l'Etat
". L'un des cas les plus flagrants est celui de
cumuler la haute responsabilité de Chef de l'Etat avec celui,
plus exactement, la responsabilité partisane de Président
d'un simple Parti.
Nous n'allons
pas ici exposer un réquisitoire pour haute Trahison devant le
Haute Cour de Justice à l'encontre de la gestion des textes constitutionnels
durant toutes ces premières années de la Constitution
du 4 septembre 1992, mais nous devons naturellement en tirer des conclusions.
Pourquoi, durant
tant d'années et jusqu'aujourd'hui, la Constitution est elle
constamment bafouée ?
A notre avis
la raison principale découle de la rédaction de l'article
21 de la Constitution qui stipule : " Le Pouvoir Exécutif
est assuré par le Président de la République qui
est en outre Chef du Gouvernement ".
En effets, de
part ses élections aux suffrages directs, le Président
de la République doit assurer le Pouvoir Exécutif mais
le Chef de l'Etat ne peut pas être Juge et partie. (il est très
difficile de porter plainte contre soi-même)
Pire encore,
les articles 7 - 20 de la Constitution ont été décapité
dans la pratique et dès le début. Le Principe universel
de la Séparation des Pouvoirs est totalement absorbé.
Il s'agit plutôt du Principe de la Concentration des Pouvoirs
dans un même camp.
Nous reviendrons
sur ce point important de la Constitution et des Institutions Républicaines
dans " Qu'as-tu fais citoyen djiboutien " que nous avons décidé
de publier à une date ultérieure.
II. La corruption
ou les Privatisations hâtives et sauvages.
Certes bon nombres
de questions se posent sur ces décisions aveugles
et incompréhensibles. Est-ce pour stopper les mauvaises habitudes
de ponctions des fonds de ces Etablissements publiques ? Est-ce une
manière de reconnaître l'incapacité du gouvernement,
autorité de tutelle à gérer les biens de ces Etablissements
publiques ? Est-ce une nécessité consécutive aux
besoins réels de liquidité (sous enveloppe ou non, avec
tous les dangers des possibilités d'être embobelinés
dans un cadre de " blanchissement d'argent ") ? Est-ce encore
une volonté à régner par la force et la terreur
? Ou est-ce tout ça à la fois? Mais franchement il nous
est impossible de comprendre.
Dès septembre
prochain, les travailleurs " privilégiés " (travailleurs
chouchoutés par le régime), et les travailleurs non privilégiés
se retrouveront nombreux sur les bancs des chômeurs. Normalement,
diront les experts, c'est la dure résultante des privatisations.
Le bradage de
l'hôtel Sheraton dès 1997 et dont toutes les violations
juridiques, et financières avaient été décrites
à cette époque de manières précises et détaillées
dans le journal " Le Populaire ".
Les illégalités
flagrantes de cette privatisation officialisée par Décret
présidentielle ouvraient la porte à tous les abus.
Cette politique
de privatisation à outrance, arbitraire et anticonstitutionnelle,
aux effets et aux conséquences d'un tremblement de terre très
dévastateur détruisant tous " les édifices
" du secteur para - public peu avant et surtout après les
élections présidentielles du " printemps " de
l'année dernière. " Ce séisme " se propage
ces derniers mois, aux amplitudes affolantes, tout en faisant disparaître
un par un tous les Etablissements Publics sans tenir compte des intérêts
hautement sensibles et hautement stratégiques relevant de la
protection, de la défense de l'Economie nationale et la Souveraineté
de notre pays (articles 3-8-22 de la Constitution).
Reste à
savoir cette politique de privatisations sauvages, avec les effets négatives
des bradages ont été ou seront cautionnés par le
FMI (aval que certains membres du Gouvernement s'en vantent avoir obtenu).
Une question se pose : celui de savoir pourquoi les grosses sociétés
multinationales subitement s'accaparent des points stratégiques
de notre économie nationale en faisant abstraction des règles
d'Appels d'Offres Internationales en acceptant tout simplement à
signer des contrats de vente ou d'acquisitions de gré à
gré. C'est vraiment à se demander s'il n'existe pas des
complicités d'intérêts supérieurs mutuels,
à huis clos, sans transparence et ceci aux détriments
du peuple djiboutien.
La LDDH est
très inquiète, de la paupérisation et de la misère
galopante consécutive à l'officialisation tacite de la
corruption et ce depuis les dernières années. Tout ça
encore tue et toujours gratuitement des vies humaines.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
COMMUNIQUE
DE PRESSE N°20/LDDH du 15 juillet 2000.
Ni le cessez feu en vigueur depuis la signature de l'Accord cadre du
07 février dernier, ni les pourparlers à huis-clos se
poursuivant dans la capital entre le FRUD armé et le Gouvernement,
ni la levée des barrages, devenue en partie effective pour permettre
la libre circulation des biens et des personnes.
Ni les intentions de bonnes volontés d'annihiler définitivement
les tensions qui prévalaient devant la guerre pour sécuriser
la population civile ; bref, rien de tout ce qui doit être entrepris
pour renforcer la logique de la paix ne semble compter et avoir prise
sur le comportement acquis durant le conflit, par des éléments
du gouvernement, qui sans se gêner se comportent avec brutalité,
sans impunité et sans retenue envers la population civile
Ainsi à Bolli des éléments des forces gouvernementales
seraient toujours en train de troubler l'intimité de la population
du coin, dans leurs toukouls en s'installant dans leurs enceintes et
provoquant les femmes et les filles dans leurs foyers, dans leur campement,
dans leur déplacement quotidien, aux alentours des points d'eaux
.
A ceux qui veulent protester, ils ne répondent qu'en les braquant
de leur armes. A Randa certaines maisons appartenant à des familles
demeurent toujours occupées de force et des individus partant
des villages pour retourner dans leurs campements sont toujours pris
à parti par des soldats qui les harcèlent, les intimident
sans cesse, les brutalisants parfois.
Aux alentours de Wadi les mêmes répressions et persécutions
sont également signalées et fort de l'impunité
en règle, toujours ces éléments semblent avoir
l'aval de leurs hiérarchies à cet effet.
Se considérant en terrain conquis et tel des conquistadors, les
éléments gouvernementales continuent à faire régner
la terreur et la peur. Cette situation est très préoccupante
et suscite maintes interrogations eu égard aux préjudices
qui pourraient en résulter.
La LDDH est très
inquiète pour nos populations du Nord et demande la constitution
d'une Commission d'Enquête Judiciaire Indépendante afin
de déterminer les vrais commanditaires et mettre fin à
ces répressions et persécutions intolérables.
La LDDH ne manquera pas de suivre avec attention et vigilance tous les
travaux et actions en vue de l'établissement d'une Paix Globale
et Définitive.
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DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
NOTE
D'INFORMATION N°19/LDDH du 19 Juillet 2000
Le cancer de
la corruption
Racine de Coup d'Etat
électoraux (suite)
Le Glaive de la Justice est-il trempé
dans l'argent sale
?
Si la justice
est bien le reflet d'un pays, celle auxquelles nos concitoyens sont
soumises renvoie l'image d'un Etat dont les Institutions sont délabrées.
L'Institution
Judiciaire de prime abord, ne brille ni par la transparence de son fonctionnement,
ni l'équité de ses jugements, si ce n'est le contraire
Le drame de ce
pays, si drame il y a vient du fait que ceux qui la dirigent depuis
près d'un quart de siècle et qui sont les mêmes,
ils n'ont jamais cherché des solutions viables à ses problèmes,
ils se sont à chaque fois précipités sur l'issue
présentable qui s'offrent à eux. Il en va ainsi des maux
qui atteignent la Justice comme des dysfonctionnements qui touchent
les autres Institutions de l'Etat.
De là,
à dire que la liberté individuelle est encore plus à
plaindre, est une cruelle vérité quand on sait qu'elle
est garantie en tous points par la Constitution et pratiquement interdite
sur les grandes lignes par le pouvoir exécutif.
Jusqu'à
il y a peu, la République de Djibouti méritait de figurer
dans " Guiness Book of record ", pour les taux des détenus
politiques dans ses prisons. Toutefois, il reste encore trois prisonniers
politiques en détention provisoire depuis 1992 à la prison
de Gabode, et qui ne peuvent pas bénéficier de la grâce
Présidentielle comme paraît-il pour le terroriste Adawni.(Attentat
Café de Historil, dont 9 scientifiques européens et un
djiboutien sont décèdes).
La torture systématique
dans certaines cas (délit politique notamment), a toujours existe,
existe et n'aura de cesse d'exister que si toutes les voies s'élèvent
pour les dénoncer et dénoncer l'incurie qui président
au fonctionnement de l'appui judiciaire ainsi que les acteurs comme
les commanditaires de ces pratiques barbares.
L'image d'un
pays est la Justice, la Justice djiboutienne reflète l'état
du pays . Le dysfonctionnement de cette Institution, malgré que
la Constitution lui confie une séparation nette et claire des
trois Pouvoir et la transparence pour son fonctionnement. Ce n'est un
secret pour personne que la Justice aujourd'hui va mal et très
mal.
En tout premier lieu, l'essentiel des articles de la Constitution concernant
l'Appareil judiciaire est bafouée, tout d'abord, les Statuts
de Magistrats adoptés en 1994 par l'Assemblée Nationale
ne sont toujours pas promulgués et publiés dans le Journal
Officiel. L'absence de ce Statut ne met pas à l'abri des besoins
ou des tentations . La responsabilité des juges nécessite
une garantie de tout abus de Pouvoir de la part des dirigeants politiques
de l'administration centrale.
Le Conseil du
Contentieux Administratif ne siège plus depuis 1994, les dossiers
s'entassent. Les dossiers d'instruction s'éternisent, les jugements
et les arrêts rendus ne sont pas, dans plusieurs cas, rédigés
avec 6 mois, et un an et plus de retard.
La motivation
des décisions de justice est souvent insuffisante et souvent
ne sont pas motivées, certains justiciables font les tours des
bureaux des juges. Une telle situation n'est pas acceptable et ne sera
pas acceptée à court terme par la population.
Sur le plan
des libertés individuelles, les cas de tortures et les mauvais
traitements des prisonniers existent avant et surtout après l'Indépendance
et les plaintes contre ces abus n'arrivent pas à franchir les
" tiroirs du Parquet "
Le Barreau de
Djibouti n'est pas épargné lui aussi de la soumission
au Pouvoir de l'Exécutif. Dès qu'il s'agit d'une importante
procès politique, les avocats djiboutiens " se volatilisent
" et pour cause
.
Mise à
part le Code Pénal, le Code de Procédure Pénal,
tous les autres codes n'existent pas notamment.( en matière du
droit commercial, civil, Administratif, Travail, Privé etc.
A Djibouti, en ce qui concerne certains dispositions de l'application
de la Constitution tels la Chambre des Comptes et les Statuts des magistrats
n'ont jamais été promulgués dans les délais
impartis et prévus par la Constitution. En effet le 1er projet
de Loi sur la Chambre de la Cour de Compte a toute de suite été
bloqué par la Présidence et n'a ni été soumis
au Conseil des ministres et ni à l'Assemblée Nationale
pour adoption en 1993 conformément aux délais de 6 mois,
fixe par la Constitution.
C'est en octobre
1997 et dans le but d'épater le FMI qu'un projet de loi a été
adopté et comme avait fait remarqué, lors du débat
avant son adoption, un parlementaire de l'Opposition membre du Groupe
pour le Démocratie et pour la République(G.D.R) qui avait
déclaré " que tout comme la Loi sur les Statuts des
magistrats qui avait été adoptés à l'unanimité
en 1994 et que le Président de la République avait refusé
de la publier. Alors que cette Loi qui sera adopté par l'ensemble
des députés, ne sera certainement pas promulguée
où elle sera classée dans les tiroirs du Président
de la République ".
Tout comme la
Loi sur le Contrôle Générale de l'Etat adoptée
par l'Assemblée Nationale à l'unanimité promulguée
et publieé dans le Journal Officiel, mais qui se trouve toujours
dans les tiroirs de la commode Présidentiel. "
Tout ceux-ci
reflètent une volonté gouvernementale de paralyser toute
action et toute lutte contre les détournements des deniers publics
et en muselant le Pouvoir judiciaire par le fait de désarmer
l'administration judiciaire notamment les juges vidés de leur
Statuts. Toute Réforme Institutionnelle sans l'application de
ces Lois et sans ces droits fondamentaux est une chimère.
Tout comme il
ne peut pas exister l'application d'une politique en faveur du Programme
d'Ajustement Structurel (P.A.S) de lutter contre la corruption, pour
la bonne marche et de la confiance dans les libertés fondamentales
du secteur Privé, sans l'application des cas découlants
de la Constitution et sans l'acceptation de ces droits fondamentaux
aux magistrats.
Il est utopique
de croire et d'espérer : au respect de toutes les libertés
fondamentales, au respect des Droits de l'Homme, à la Démocratie,
à l'Etat de Droit, à la bonne Gouvernance sans l'application
de ces droits fondamentaux et à la totale Indépendance
du Pouvoir Judiciaire .
La LDDH avait
suivi avec une agréable attention la journée de Réflexion
sur la Justice du 19 février 2000, et cinq mois après,
elle constate que de très faibles espoirs.
La LDDH réitéré
sa volonté de participer à tous les travaux pour une vraie
Justice dans le respect des Droits de l'Homme en République et
elle reste toujours à la disposition du Ministère de la
Justice chargé des Droits de l'Homme.
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SELON
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°913 - 22/07/00
SOMALIE : Confusion à la conférence
de paix (Extrait)
Le gouvernement
djiboutien semble pressé de voir se clore la conférence
de paix et de réconciliation sur la Somalie qui se tient à
Arta (Djibouti) depuis le 2 mai et qui senfonce dans une situation
quasi-schizophrénique. ......
A lissue
de leur entretien, Osman Ahmed Youssouf était confiant et semblait
avoir obtenu laccord dAïdeed pour se rendre à
Djibouti, le 20 juillet. Mais finalement Aïdeed sest ravisé,
peut-être après avoir pris lavis de lambassadeur
dEgypte en Somalie, Salah Abdurazak Halim, qui sest déplacé
de Nairobi à Mogadiscio pour le rencontrer le 19 juillet.....
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