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A.R.D.H.D
Bulletin 03
Toutes les informations des journaux,
des associations et des opposants djiboutiens
diffusés 'en temps réel'.
Du 1/07/00 au 7/07/00
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COURRIER
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L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
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et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de
l'Homme.
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REVUE
DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES
AFP
International - Jeudi 29 Juin 2000 - 17:39 GMT - 19:39 Heure Paris
ONU-Somalie-paix
Le Conseil de sécurité soutient la conférence de
paix sur la Somalie.
NEW
YORK (Nations Unies), 29 juin (AFP). Le Conseil de sécurité
de l'ONU a apporté son "plein appui" jeudi à
la conférence de réconciliation somalienne qui vise à
rétablir un gouvernement central dans ce pays de la Corne de
l'Afrique livré depuis 1991 aux chefs de guerre.
La deuxième phase de cette conférence s'est ouverte le
15 juin à Arta, à une trentaine de km au sud de la capitale
Djibouti, et doit se prolonger jusqu'au 15 juillet.
Elle a pour objectif,
à terme, de remettre en place un Parlement et un pouvoir exécutif
central dont est privée la Somalie depuis la chute du dictateur
Siad Barre en 1991.
Les membres du
Conseil ont souligné, dans une Déclaration présidentielle,
la nécessité de la participation la plus large de toute
la société somalienne et ont demandé aux chefs
de guerre de cesser leurs obstructions.
Le président
djiboutien Ismail Omar Guelleh a proposé un plan de paix qui
a reçu le soutien de la communauté internationale mais
qui a été rejeté par la plupart des chefs de guerre
car il privilégie les discussions entre les représentants
de la société civile somalienne au détriment des
chefs de clans et de leur milices.
Le Conseil "demande
aux chefs de guerre et aux dirigeants des factions de cesser de s'employer
à faire capoter le processus de paix". Si ceux-ci persistaient
dans leur attitude, le Conseil se dit prêt "à envisager
des mesures" contre eux, mais sans préciser lesquelles.
(Extrait AFP)
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L'Ethiopie
veut imposer sa paix
Les négociations avec l'Erythrée, affaiblie, s'annoncent
âpres.
Par JEAN-PHILIPPE RÉMY (Article extrait de LIBERATION)
Le samedi 1er
et dimanche 2 juillet 2000
Addis-Abeba
envoyé spécial
Depuis la signature, le 18 juin à Alger, d'un accord de cessation
des hostilités, le canon s'est enfin tu sur les fronts de l'Ethiopie
et de l'Erythrée. Succès diplomatique pour les représentants
de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), qui l'ont obtenu
à l'arraché, ce silence des armes est pourtant loin de
pouvoir s'ériger en véritable plan de paix. Représentants
éthiopiens et érythréens doivent se retrouver lundi
à Washington, avec une longue route devant eux.
En apposant leur
paraphe sur un document qui prévoit l'arrêt des combats
et le déploiement d'une force de maintien de la paix internationale
sur une bande de 25 km de largeur le long de leurs 1 000 km de frontière
commune, les deux pays ont seulement clôt le premier chapitre
du conflit entamé le 6 mai 1998, celui de la guerre totale.
Repli de l'Erythrée.
Sous le prétexte, à l'origine, d'un litige pour une poignée
d'hectares caillouteux et frontaliers, les deux ennemis ont en effet
consacré au cours des deux années passées l'essentiel
de leur énergie et de leurs ressources à s'armer et à
s'affronter dans des combats qui ont fait plusieurs dizaines de milliers
de morts. Dans cette guerre, irraisonnée seulement en apparence,
mais alimentée en fait par la rivalité féroce de
deux anciens alliés, personne ne semblait, il y a quelques mois
encore, en mesure de l'emporter. Le blocage des négociations,
alors, était total.
Seulement, après
une refonte de son armée et une réorganisation de sa tactique,
l'Ethiopie a pris l'avantage militaire. En mai dernier, les troupes
d'Addis-Abeba ont repris, en quelques semaines, le contrôle de
tous les territoires contestés et poussé profondément
en terre érythréenne, contraignant l'armée d'Asmara
à se replier vers des positions défendant la capitale.
Dominée
militairement, l'Erythrée a donc été acculée
à l'accord d'Alger, qui stipule bien, subtil rappel de sa défaite,
que la future zone tampon destinée à la force de maintien
de la paix doit se situer intégralement sur son territoire. D'ailleurs,
dans l'attente de cette force qui reste encore à définir,
à doter d'un mandat et d'un financement, les troupes d'Addis-Abeba
assurent elles-mêmes la «sécurité» de
cette bande de 25 000 kilomètres carrés. Sachant que six
mois, au minimum, devront s'écouler avant que les premiers Casques
bleus viennent les remplacer, cette présence risque alors d'offrir
des occasions pour de nouveaux affrontements, camouflés en «réponses
à des provocations». Occasions qu'une partie des militaires
éthiopiens, jugeant leur victoire incomplète, rêvent
de saisir, afin de casser une bonne fois pour toutes les reins de l'armée
érythréenne.
Nouvelles exigences.
Dans ce contexte épineux, les futures négociations qui
débuteront lundi à Washington entre experts des deux pays
sur des «aspects techniques» du conflit risquent en effet
d'être aussi difficiles dans la paix relative qu'elles l'ont été
dans la guerre. D'autant que ces discussions, initialement destinées
à résoudre le conflit frontalier, ont changé de
nature. Les exigences de l'Ethiopie ont grossi à la mesure de
ses conquêtes. Addis-Abeba prévoit désormais de
réclamer à Asmara des compensations au titre de dommages
de guerre, songe à exiger une réduction drastique de l'armée
érythréenne et réfléchit même à
l'obtention des facilités d'accès au port d'Assab, sur
la mer Rouge.
L'Ethiopie, dont
la population devrait atteindre les 100 millions d'habitants d'ici à
une vingtaine d'années, ne peut imaginer se passer d'une façade
maritime, l'usage du port voisin de Djibouti promettant de se révéler
trop onéreux avec le temps. L'annexion d'Assab étant inconcevable,
quelles garanties l'Ethiopie demandera-t-elle pour en obtenir l'usage
à moindres frais? Sur cette question, le secret est de mise.
Il pèse en tout cas sur les intentions des Ethiopiens concernant
l'avenir du président érythréen Issayas Afeworki,
qu'ils accusent d'être opposé à un règlement
pacifique à leur avantage. Des représentants politiques
de l'opposition érythréenne en exil, notamment musulmans,
sont ainsi les invités d'Addis-Abeba pour des consultations discrètes,
où se discute l'avenir du pouvoir à Asmara.
Pour l'heure,
les fronts sont calmes. Mais l'Ethiopie, dominée au début
du conflit, avait mis à profit des mois de trêve comparables
pour accroître sa puissance. A l'abri d'un arrêt des combats,
l'Erythrée pourrait être tentée de l'imiter, afin
de faire basculer la situation.
(Extrait "LIBERATION")
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Guigou
met la juge Moracchini sous pression
Le vendredi 30 juin 2000
(Extrait de "LIBERATION")
Les ennuis s'accumulent pour la juge d'instruction
parisienne Marie-Paule Moracchini. La garde des Sceaux Elisabeth Guigou
a saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) d'une procédure
disciplinaire à son encontre, à la suite de l'enquête
de l'Inspection générale des services judiciaires (IGSJ)
sur la disparition de pièces de procédures relatives à
l'Eglise de scientologie. La juge est chargée de ce dossier depuis
1993. Découverte fin 1998, l'évaporation de nombreuses
pièces d'instruction - un tome et demi de documents - n'a pas
été élucidée à ce jour, mais l'enquête
a permis d'établir que la magistrate ne disposait pas d'une copie,
comme elle aurait dû. Sans s'appesantir sur la responsabilité
de la juge, l'IGSJ a néanmoins conclu à une «disparition
frauduleuse» des dossiers. Son rapport d'inspection a été
transmis au parquet de Paris.
Dès hier, plusieurs juges ont pris la défense
de Marie-Paule Moracchini. Parmi eux, Laurence Vichnievsky et Eva Joly
- chargées de l'affaire Elf -, Armand Riberolles et Marc Brisset-Foucault
- chargés du dossier de la Mnef. Ils soulignent «les qualités
exceptionnelles de rigueur, d'honnêteté, d'impartialité
et de dévouement professionnel» de leur collègue.
Ils signalent surtout qu'avant 1999, «tous les juges d'instruction
étaient confrontés aux mêmes difficultés
matérielles» que la juge Moracchini et que «aucun
d'entre eux n'était alors en mesure d'établir une copie,
si bien que tous pourraient être poursuivis». Dans une autre
affaire datant de 1986, la chambre d'accusation de la cour d'appel de
Paris a ordonné, lundi, à la juge de lui transmettre,
avant septembre, une copie du dossier d'instruction.
La troisième «casserole»
de la juge a été mise en évidence, le 21 juin,
par la chambre d'accusation qui avait ordonné son désaisissement
dans l'enquête sur le décès du juge Borrel, retrouvé
mort à Djibouti en 1995.
(Extrait de "LIBERATION")
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NATIONS
UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
Tél: +254
2 622 147
Fax: +254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org
AFRIQUE CENTRALE
ET DE L'EST:
IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 26 (du 24 au 30 juin)
SOMALIE:
Les délégations de Djibouti obtiennent deux semaines de
plus
Les délégations
somalies participant aux pourparlers de paix à Djibouti ont
obtenu plus de temps pour se mettre d'accord sur les modalités
de sélection
d'un nouveau gouvernement provisoire. La décision a été
prise dimanche lors
d'une réunion entre le comité d'organisation élu
par les délégués de la
conférence et l'organisateur de l'initiative de paix à
Djibouti, le
président Ismail Omar Guelleh. Un calendrier serré de
deux semaines a été convenu,
avec l'élection d'une Assemblée nationale de transition
prévue d'ici le 10
juillet et le vote d'un président et d'un premier ministre d'ici
le 13 juillet. Le
calendrier est considéré comme un compromis entre le gouvernement
de
Djibouti - sous une forte pression financière pour aboutir à
une conclusion après
deux mois de négociations - et le souhait des participants somalis
d'avoir
suffisamment de temps pour atteindre un consensus.
Nairobi, le 30
juin 2000
[FIN]
[IRIN-CEA: Tél:
+254 2 622147 Fax: +254 2 622129
e-mail: irin-cea@ocha.unon.org]
[Les informations contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via
IRIN,
un département d'informations humanitaires des Nations Unies,
mais ne
reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies
ou de ses
agencþs. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez
ce bulletin,
merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait
devrait inclure une référence aux sources originales.
Les rapports
d'IRIN sont archivÿE9s sur internet sous :
http://www.reliefweb.int/IRIN. ]
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BRUITS
ET RUMEURS
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
COMMUNIQUE
DE PRESSE N°19/LDDHdu 1 juillet 2000
Vendredi 30 juin 2000, le Bogor Darod,
Bogor Abdillahi Bogor Moussa a été humilié à
l'Aéroport International de Djibouti par les forces de la Police
de l'Aéroport et des Frontières (PAF). Bogor Abdillahi
Bogor Moussa l'un des premiers participants à la Conférence
somalienne d'Arta, avait l'intention de se rendre à Hargheisa
pour quelques jours et revenir sur Djibouti.
Malheureusement et d'une manière
humiliante, Bogor Abdillahi Bogor Moussa a été convoqué
dans la bureau de l'officier de permanence de la PAF. Visiblement
choqué Bogor Abdillahi Bogor Moussa a été dans
l'obligation de regagner son hôtel à Djibouti, son départ
lui a été interdit.
Cette interdiction d'Aller et Venir
aux personnalités d'un pays frère et voisin et dont
le gouvernement djiboutien a pris la charge et l'engagement de s'occuper
uniquement de la logistique, et du soutien de diffusion auprès
des mass-média, est intolérable et dépasse largement
le cadre des engagements prévus à cet effet. Il est
déplorable de constater qu'il s'agit bel et bien d'une mainmise
flagrante dans les discussions de la réconciliation inter-somali.
C'est donc, à notre avis, une ingérence inadmissible
dans les affaires d'un peuple frère et voisin.
Bogor Abdillahi Bogor Moussa, n'est
pas un seigneur de guerre, encore moins un Président de la
guerre civile.
La LDDH ne peut que réitérer
cette sage proposition, à savoir : " de prévoir
une troisième phase à cette Conférence somalienne
d'Arta, qui doit permettre à tous les délégués
de rentrer chez eux, de prendre du " recul " pour mieux
se préparer et préparer les autres, leurs compatriotes,
de prendre leur bâton de pèlerin et d'entamer une campagne
d'explications, de concertations, de sensibilisations, bref, une campagne
auprès de leur peuple pour une adhésion globale à
la paix et à la concorde entre tous les somalis ".
Que Dieu, tout-puissant et Miséricordieux
éclaire et guide nos pas.
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Rappel
des personnages déjà élus :
N°
17 - Mme Leila, juge d'instruction
N°
19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
N°
29 - Le général Yacin YABEH,
N°
32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
N°
33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
N°
35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée conjointement
avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
N°
36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement avec
M Mohame Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème
nomination)
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LE
RENOUVEAU
N°
365 du Jeudi 29 Juin 2000
L'EVENEMENT
NATIONAL
27
JUIN 2000 :
" DU PAIN, DE LA LIBERTE ET DU PROGRES ", RECLAME LE PEUPLE.
Un 27-Juin particulièrement lourd que celui-ci ! Un 27-Juin qui
nous trouve dans une situation sans précédent où
misère et musellement s'allient pour nous supplicier. Un 27-Juin
où la Liberté que l'on pensait recouvrer avec l'accession
à l'Indépendance voilà vingt-trois ans, brille
par son absence. Où la misère populaire point partout,
insoutenable et anachronique dans un petit pays d'à peine cinq
cent mille habitants. Les familles ne se comptent plus qui ne mettent
plus de marmite sur le feu et la précarité où survit
la population rurale depuis plus de vingt ans, a précipité
pas moins de cent cinquante mille Djiboutiens, selon les propres chiffres
du gouvernement, dans les effets de la sécheresse. Un phénomène
dont nos prétendus gouvernants semblent d'ailleurs s'accommoder
plutôt bien et qui leur assure une aide alimentaire dont les "
déperditions " sur le chemin de ses destinataires atteignent
souvent des proportions insoupçonnées. La question de
la distribution de l'aide alimentaire est si sensible que Monsieur Ismaël
Omar Guelleh a cru utile, dans son allocution de mardi 27 juin 2000,
de souligner que les " vivres arriveront à toutes les localités
".
Voilà dans quel contexte national survient le 23ème anniversaire
de l'Indépendance nationale qu'un grand nombre de fils et filles
de ce pays, et non des moindres, ont payée de leur vie. Sans
compter tous ceux et toutes celles qui n'ont ménagé ni
leur temps, ni leur énergie, ni leurs biens pour qu'enfin le
peuple djiboutien émerge de la nuit coloniale.
C'est un pays en ruines, où la poussière est reine et
les habitants profondément marqués des stigmates de la
misère et de l'angoisse du lendemain, que trouve le 23ème
anniversaire. C'est un pays en état de déliquescence avancée,
où l'Etat n'existe que du nom et où seuls quelques grassouillets
dignitaires se rengorgent d'inconscience au volant de leurs grosses
cylindrées, toutes vitres hermétiquement fermées
(cela pue dehors, n'est-ce pas ?), quand ils ne se prélassent
pas dans leurs villas honteusement cossues ou leurs bureaux ridiculement
luxueux.
C'est cette capitale, Djibouti-ville, qui fut coquette mais aujourd'hui
méconnaissable à force de mal-gouvernance, où l'on
respire les matières suspendues et boit une eau ignorant les
normes de potabilité, c'est cette ville que le nouveau Commissaire
de la République, Chef du district de Djibouti, appelle ses habitants
à embellir ! A qui s'adresse-t-il, Monsieur Daher Ismaël
Kahin dit Chideh, qui, depuis l'Indépendance, collectionne titres
et terrains bâtis ? A ces travailleurs qui en sont à cinq
mois d'arriérés de solde pour la seule année 2000
(huit si l'on compte les trois mois des années précédentes),
à ces commerçants frappés de plein fouet par cette
interminable crise économique, à ces mères de famille
faméliques qui se saignent aux quatre veines pour nourrir leurs
enfants et que ses services déplacent sans cesse sans les réconcilier
avec la " tranquillité publique ", aux malheureux habitants
de Balbala que l'Indépendance confisquée a rejetés
à la dure périphérie de la ville et qu'il gratifie
d'un chantier personnel qui insulte à leur misère ?
Sans précédent que ce 27-Juin où les agonisants
sont sommés de se redresser pour agrémenter la promenade
de leurs bourreaux. Surréaliste !
L'on comprendra alors pourquoi le pays n'a pas revêtu ses allures
de fête, que les Djiboutiennes et Djiboutiens n'ont pas envahi
de joie les rues et ruelles poussiéreuses et polluées.
L'on comprendra pourquoi, en dehors des feux d'artifice de l'alimentura
aux environs du 26 juin à minuit, de la piètre parade
militaire (les soldats n'ont pas même perçu leur solde
de février 2000 !), du " dépôt de gerbe au
Palais du Peuple " et de la " réception " de Monsieur
Guelleh à Beit El Wali (ancien palais du gouverneur colonial),
rien n'indiquait la fête nationale. Les quelques endroits, aménagés
par le sieur Chideh dans la capitale, n'ont pas vu la foule se bousculer.
Que ce soit devant le Palais du Peuple, à Einguela, au deuxième
arrondissement, devant le collège d'enseignement secondaire d'Ambouli
ou d'ailleurs, pas grand-monde ne s'est déplacé. Seuls
quelques dizaines de badauds qui ne trouvaient pas le sommeil sont passés
voir s'agiter les misérables groupes folkloriques et autres artistes
fauchés engagés pour la circonstance.
A Balbala, les choses sont même allées très loin.
L'estrade installée par les services de Monsieur Chideh à
cheik Moussa sur un terrain vague près de la caserne des Pompiers
a été envahie par une foule en fureur. Les artistes engagés
pour la circonstance ont été chassés à coup
de pierres et les forces de l'ordre dépêchés sur
les lieux pris à partis. Aux cris de " Nin dhargay ayaa
ciyaara !: Nous avons trop faim pour danser et chanter ! ".
Bilan des affrontements : un mort et un blessé parmi les habitants
de Balbala. Le mort serait, selon nos informations, un jeune homme écrasé
par un véhicule dans la débandade. Le 27 juin 2000 a donc
son martyr.
La liesse populaire n'a donc pas été au rendez-vous. Loin
de cette marée humaine débordant d'enthousiasme qui a
salué le 27 juin 1977 l'avènement de l'Indépendance
de tous les espoirs. Loin de cette Indépendance qui a fait versé
des larmes de joie à Mohamed Ahmed Kassim dit Haissama, premier
officier à tenir le drapeau national ! Loin de cette Indépendance
dont Mahamoud Harbi avait rêvé, pour laquelle Ahmed Dini
Ahmed, Moussa Ahmed Idriss, Mohamed Ahmed Issa dit Cheiko, Aden Robleh,
Omar Osman Rabeh, Dahan et autre Djama Yacin, ont combattu et dont la
lutte avait emporté des vies aussi précieuses que Djanaleh,
Hassan Gauliss, Abourahman Djama Hassan dit Andoleh, Gashanleh, et j'en
passe. Loin de la communion historique dans la joie et la dignité.
Monsieur Ismaël Omar Guelleh saura-t-il lire comme il se doit ce
27-Juin 2000 et en tirer les conséquences qui s'imposent ? Saura-t-il
muer et cesser enfin de s'opposer à l'avènement pour son
peuple et son pays de cet Etat de droit, de justice, de démocratie,
qu'il dit pourtant vouloir pour la Somalie ?
L'avenir proche le dira, à en croire du moins l'allocution prononcée
par Monsieur Ismaël Omar Guelleh lors de la réception qu'il
a offerte dans les jardins de la présidence de la République
à l'occasion du 27-Juin 2000. Il a en effet parlé de convergence,
s'agissant des " discussions " autour de l'accord-cadre du
7 février 2000 à Paris entre le Front pour la Restauration
de l'Unité et de la Démocratie (FRUD) dirigé par
le président Ahmed Dini Ahmed et son gouvernement. Assurant que
ces négociations déboucheront " bientôt "
sur une " vision unifiée " et permettront, si tel est
le cas, le renouveau démocratique et la reprise du progrès
dans la paix, la réconciliation et la concorde.
L'avenir proche le dira, car, comme nous le rappelait l'autre soir à
Balbala un vieux Djiboutien plein de sagesse : " Been taada hore
run taada dambe ayay disha (tes mensonges passés ne servent pas
tes vérités à venir "). A voir alors.
Lire en fin de journal le communiqué de l'ODU consacré
au 27-Juin.
ADMINISTRATION
ASSASSINAT
A BALBALA !
Samedi 24 juin
2000. Il est aux environs de sept heures du matin et le soleil estival
répand déjà abondamment ses rayons sur le sol national.
Daher Guedi Foureh, jeune pasteur nomade, venu se ravitailler en vivres
en ville, émerge de son sommeil à la belle étoile,
en même temps que deux de ses compagnons. Devant un cabanon de
bric et de broc dans les parages du parc à bestiaux administratif
de Balbala.
Brusquement, des bruits de bottes retentissent aux oreilles des trois
nomades. Ils se retournent et voient surgir deux agents des forces de
l'ordre, armes à la main. Ils sont sous les ordres d'un responsable
de la brigade des recettes(entendez contributions) indirectes en charge
notamment de la " lutte anti-contrebande ". Les deux agents
armés se rapprochent à grands pas de nos pasteurs qui,
n'ayant rien à se reprocher, ne comprennent point cette visite
musclée. Etrange...
Il semble que le cabanon, qui les a vus passer la nuit à la belle
étoile, abrite une marchandise de contrebande, plus exactement
trois cartons de cigarettes illégalement introduites en territoire
national depuis le Somaliland voisin. Des cigarettes certainement en
attente de départ pour le marché djiboutien mais dont
les pasteurs nomades n'ont aucune idée. Eux qui ont passé
la nuit où ils ont pu, comme d'ordinaire, étrangers à
toute contrebande, ne comprennent rien à rien. Ils en arrivent
même à prendre cela pour de la provocation. Verbalement,
le buste redressé sur leurs cartons étalés à
même le sol, ils protestent alors contre l'attitude menaçante
des agents des forces de l'ordre dont les armes les visent. Excédé,
Daher Guedi Foureh, neveu de Moussa Foureh, artiste dessinateur en service
au ministère du Logement et de l'Urbanisme, demande à
quitter les lieux, ce qu'approuvent ses compagnons. " Puisque nous
ne sommes pas des contrebandiers, nous n'avons rien à faire ici
sous la menace des armes ", se hasardent-ils.
C'est alors que l'un des deux policiers ouvre le feu. Tirant à
bout portant, il touche Daher Guedi Foureh sur le flanc et à
la tête. Le jeune pasteur nomade s'écroule sur le champs.
Il meurt immédiatement dans une mare de sang. Ses deux compagnons,
pétrifiés de peur, n'en croient pas leurs yeux ni leurs
oreilles.
Tranquillement, l'agent des recettes indirectes et les policiers se
détournent des broussards pour le cabanon, abandonnant à
son sort le corps de Daher Guedi. Ils s'y introduisent pour en ressortir
avec les trois cartons de cigarettes de contrebande. Le butin à
la main, ils repartent comme s'ils sont venus. Sans le moindre remords.
La mort violente qu'ils viennent de faire subir à un innocent,
ne les émeut nullement. A croire qu'ils ont abattu un lapin !
Pour ces individus se retranchant derrière le service public
et dont d'aucuns soutiennent qu'ils agissent souvent pour leur propre
compte, la vie humaine ne vaut-elle rien ? Pas même la balle qui
leur permet de l'ôter ?
La nouvelle de l'assassinat se répand aussitôt comme une
traînée de poudre. Tout Balbala l'apprend qui la diffuse
vers Djibouti. La pseudo-lutte contre la contrebande a encore versé
le sang. Elle a tué. Elle a lâchement fauché un
jeune innocent dans la fleur de l'âge.
La famille de la victime l'apprend à son tour. Son oncle paternel
Moussa Foureh, mais aussi sa tante Basra Foureh, épouse du président
du GDR, Moumin Bahdon Farah. Daher Guedi Foureh, jeune homme plein de
vie et d'intelligence, aîné de sa famille, ne respire plus.
Les agents du régime l'auront assassiné, le visant comme
une cible d'exercice.
Au moment où nous mettons sous presse, l'assassin et ses complices
courent toujours. Pire, ils semblent ne rien risquer. Ainsi fonctionne
le pouvoir en place, arbitraire et assassin.
De sorte que feu Daher Guedi Foureh, à moins d'un changement
rapide et en profondeur, ne sera pas la dernière victime. Ni
la première.
Le pouvoir en place ne broie-t-il pas du Djiboutien depuis le premier
jour ?
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau National ainsi
que les militants et sympathisants du Parti, le Haut Conseil de l'ODU
et son président Moussa Ahmed Idriss adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt, en particulier
à son oncle Moussa Foureh et à sa tante Basra. Allah l'accueille
en son Paradis Eternel. Amin.
CIVISME
LETTRE
OUVERTE AU COMMISSAIRE DE LA REPUBLIQUE , CHEF DU DISTRICT DE DJIBOUTI
MONSIEUR DAHER ISMAEL KAHIN DIT CHIDEH *
par DAF
Cher concitoyen,
Je ne puis me retenir de saisir ma plume de pasteur nomade pour m'adresser
à cet autre pasteur nomade que vous êtes. Je me permets
de m'adresser à vous sur un sujet qui m'interpelle et me préoccupe.
Tout autant d'ailleurs que les autres consciences pastorales normalement
constituées.
Il s'agit du terrain sis à Balbala Cheik Moussa sur lequel, semble-t-il,
vous êtes en train d'édifier une jolie villa personnelle.
Après l'avoir entouré, non sans une certaine précipitation,
d'un haut mur d'enceinte ; ce qui vous laisse, une fois la villa achevée,
un espace assez vaste pour recevoir d'autres constructions.
Ce que je souhaite vous dire, cher aîné, c'est que vous
suscitez l'indignation générale. Tout Djibouti bruit de
protestations, auxquelles je souscris, contre votre chantier. Pour autant
que je sache, nos concitoyens sont unanimes à condamner votre
construction pour la simple raison que le terrain qui l'accueille appartiendrait
à l'Etat, plus exactement au ministère de l'Education
Nationale qui le destine à la réalisation d'un groupe
scolaire. Ce serait donc le terrain d'un équipement social que
" vous vous seriez attribué " pour reprendre l'expression
souvent entendue à votre endroit concernant cette parcelle.
J'avoue que cette affaire me révulse au plus haut point. Je vois
en effet l'avenir d'un enfant assassiné sous chaque parpaing
du chantier en question, si telle est la vérité. Pourquoi
vouloir priver notre progéniture de son école alors même
que l'espace libre abonde à Balbala ? D'autant que vous ne manquez
pas de titre fonciers. Je ne parviens pas à me l'expliquer. Un
appétit foncier, pour ne pas mercantile, exaspéré,
comme je me le laisse répéter partout où j'interroge
sur les motivations qui président à votre chantier ? Mais
même cela doit avoir des limites, si toutefois il correspond à
la vérité !
Cher aîné, je n'ai, moi, aucun titre foncier, encore moins
des revenus de rente ou de grosses cylindrées rutilantes à
air conditionné. Pour autant, je ne me porte point mal. Je suis
même très heureux.
C'est que le bonheur ne réside point dans l'accumulation matérielle
ni dans la fuite en avant. Il réside dans la paix intérieure
, dans cet accord avec soi-même visiblement si difficile à
réaliser pour certains.
" Ne fais ni ne tolère l'injustice ", nous enseigne
la sagesse pastorale, digne représentante de la conscience universelle.
Le Saint Coran le confirme qui commande de faire le bien et de se garder
du mal.
Cher concitoyen, loin de moi toute idée de vous seriner des leçons.
Je vous fais seulement part de mon sentiment. En prenant l'opinion nationale
et... internationale à témoin.
J'espère vivement que vous comprendrez le sens de ma démarche
et réagirez positivement.
Une telle réaction de votre part, outre qu'elle sauverait beaucoup
de nos enfants, vous grandirait, car elle apporterait la preuve que
vous n'êtes pas au-dessus de la loi, que vous avez du cur
et que vous êtes capable de ne pas persister dans l'erreur.
Très concitoyennement à vous.
*Avec mention
spéciale à Monsieur Ismaël Omar Guelleh, Chef de
l'Etat.
REGIONALE
SABOTAGE
DU TRAIN ADDIS -DJIBOUTI :
L'ETHIOPIE REJETTE LA REVENDICATION DE L'OLF
Addis Abeba
a qualifié mercredi 21 juin de mensonge la revendication par
les rebelles du Front de Libération Oromo (OLF, séparatistes
du sud-éthiopien) de l'attentat commis le 17 juin contre un train
de marchandises reliant Addis Abeba à Djibouti.
" C'est un mensonge ", a déclaré à l'AFP,
Salomé Tadesse, porte-parole du gouvernement, réaffirmant
que " l'OLF est une organisation qui n'existe pas, seulement dans
l'imaginaire de certaines personnes ".
Le 17 juin, une bombe avait explosé à proximité
de la localité de Nazereth (99 km au sud d'Addis Abeba) au passage
d'un train de marchandises qui circulait en direction d'Awash (sud-est
de l'Ethiopie), sans faire ni victimes ni dégâts.
Dans un communiqué envoyé à l'AFP le 20 juin à
Nairobi, les rebelles ont expliqué avoir posé la mine
qui a fait dérailler le convoi.
Les séparatistes de l'OLF avaient annoncé leur intention
de multiplier les sabotages visant notamment " des voies de transport,
des cibles militaires et des centres économiques ".
Le ministère de la Défense avait annoncé le 19
août 1999 que l'armée éthiopienne avait totalement
détruit la rébellion armée de l'OLF après
des combats près des frontières Kenyane et Somalienne.
Mais, trois mois plus tard, l'explosion d'une mine au passage d'un train
de passagers avait tué deux conducteurs et sérieusement
blessé leur adjoint, également sur la ligne Addis Abeba-Djibouti,
dans le secteur reliant Dire Dawa (sud-est) et Addis Abeba.
Les autorités éthiopiennes avaient alors accusé
l'Erythrée, en guerre contre l'Ethiopie depuis mai 1998, d'avoir
aidé l'OLF à poser une mine.
ECONOMIE
LE
COMPTE A REBOURS
par AMA
(Le Temps, mensuel djiboutien, édition de juin 2000)
A Djibouti,
depuis la dernière tentation dynastique de Gouled, le temps est
à la désolation et à la déception.
La situation politique, économique et sociale est telle qu'il
n'y a plus de place à l'espoir. L'effondrement économique
du pays a déboussolé l'ensemble de la population djiboutienne,
qui a perdu ses repères. Il n'existe pas de statistiques sur
le nombre des sans-emplois mais les rues de Djibouti regorgent de chômeurs.
Le chômage (surtout parmi les jeunes générations)
a atteint des limites qui font craindre le pire. Il n'y a aucune perspective
d'emploi pour les flots de jeunes étudiants djiboutiens qui rentrent
chaque année au pays.
Les fonctionnaires et militaires sont sans solde depuis janvier 1999.
Les retraités attendent le paiement de leurs pensions depuis
un an (4 trimestre). La misère qui galope dans les rues de Djibouti
n'est que la conséquence, de la corruption et de l'absence de
volonté des décideurs djiboutiens.
L'augmentation inconsidérée du prix des hydrocarbures,
qui est entrée en vigueur à la fin du mois dernier à
Djibouti suite à la hausse du prix de l'or noir sur les marchés
mondiaux, traduit le désarroi du pouvoir illégitime de
l'héritier de Gouled et sa gestion au jour le jour de l'économie.
En effet, l'envolée des cours du pétrole, qui a frisé
les trente dollars américains le baril, a été précédée
par une longue période de chute où le prix du baril est
descendu jusqu'à dix dollars Us.
La hausse du prix du pétrole a directement été
répercutée sur les prix à la consommation alors
que la baisse n'a guère bénéficié aux Djiboutiens.
A qui a-t-elle alors profité ?
vous l'aurez compris, la logique de la prédation érigée
en système de gouvernance, obéit à d'autres lois
qu'à celles de l'économie. C'est dans ce cadre que s'inscrit
la disparition de l'Etablissement Public des Hydrocarbures (EPH), caisse
de péréquation et de stabilisation des prix des hydrocarbures.
Avec la liquidation de cet autre organisme au rôle vital qu'est
l'Office National d'Approvisionnement et de Commercialisation (ONAC),
ce sont les stocks d'approvisionnement (de quatre mois) des denrées
alimentaires de première nécessité (tel que la
farine, le sucre...) qui disparaissent.
L'Etat n'assurant plus la garantie des approvisionnements, les importateurs
privés, qui obéissent à des principes mercantiles,
ne se substitueront pas à celui-ci pour constituer des stocks
de régulation pour prévenir une pénurie sur les
marchés mondiaux. C'est la sécurité alimentaire
de Djibouti qui est menacée.
Face à l'urgence de la situation, le pouvoir affiche son incapacité,
ou plus exactement son incompétence à sortir le pays de
cette ornière.
La table ronde avec les bailleurs de fonds Arabes qui a eu lieu au Koweït
a été une tentative de contourner le fonds monétaire
international et la Banque Mondiale, pour qui Djibouti est un mauvais
élève.
En l'absence de parrainage des institutions de Bretton-Woods, les chances
de succès de cette table ronde sont minces.
De plus, les projets soumis aux bailleurs de Fonds Arabes ne sont pas
de nature a créer la dynamique de croissance et de développement
dont le pays a désespérément besoin. C'est bien
de construire des classes d'écoles et des logements sociaux ;
mais, hélas ! ce n'est pas la solution au problème. Avec
quoi les futurs locataires paieront-ils leurs loyers s'ils n'ont pas
de salaires ?
Le pouvoir en place sous nos cieux n'a vraiment pas pris la mesure de
la gravité de la situation économique et sociale du pays,
laquelle appelle la mise en uvre rapide d'une politique de développement
des emplois en court terme. L'action de l'Etat doit être incitative
et favoriser la mise en place de petites unités de transformation
et de production agricole et industrielle, notamment dans le textile,
la pêche et d'autres secteurs de production à faible intensité
technologique. Le secteur privé doit être le moteur de
cette démarche de développement, lequel s'associera, compte
tenu de l'étroitesse du marché local, avec des opérateurs
économiques régionaux (du Yémen, de l'Ethiopie,
du Somaliland, de l'Erythrée) en vue de satisfaire la demande
régionale.
Il s'agit de mettre en place rapidement une politique de substitution
aux importations, au premier chef pour les produits de base pour lesquels
la demande est potentielle.
Pour ce faire, l'Etat doit assouplir sa politique fiscale pour attirer
les investissements directs étrangers, adopter une politique
des taux d'intérêts raisonnable. Le niveau actuel des taux
d'intérêt débiteurs à Djibouti qui est de
l'ordre de 16%, est carrément anti-économique.
A titre de comparaison, relevons que les taux d'intérêts
débiteurs en France ou dans les pays de l'OCDE sont inférieurs
à 7%.
Enfin, l'Etat, s'il jouissait d'un peu de crédibilité
internationale, pourrait demander des financements pour le compte des
opérateurs djiboutiens (y compris la Communauté Commerçante
Française de Djibouti) auprès des agences de coopération
et de développement telles que l'Agence Française de Développement
(CFD), International Developement Agency (IDA) ou encore auprès
de l'UE/ACP.
Mais l'élaboration et l'exécution d'une politique économique
suppose, outre la connaissance des mécanismes économiques
par ceux qui sont censés la mettre en oeuvre, l'existence d'un
environnement général (politique, social, juridique, etc.)
apaisé et propice.
Il est triste de constater que la République de Djibouti s'enlise
dans le sous-développement et ses corollaires comme la pauvreté,
le malnutrition... à cause de l'inaptitude de ses dirigeants,
eux-mêmes qui agitent comme un épouvantail le désastre
somalien dans l'unique but de faire souffrir davantage le peuple djiboutien,
déjà meurtri jusque dans sa chair.
Mais il existe des limites qu'il faut se garder de franchir dans le
bafouement de la dignité humaine. Le drame de nos voisins somaliens
devrait donner matière à méditation, en premier
lieu à nos pseudos-dirigeants dont l'inconscience est à
la hauteur de l'incompétence.
Les violentes émeutes populaires qui ont secoué le pays
fin mai-début juin et durant plusieurs jours, sont les prémices
d'un soulèvement aux conséquences aussi imprévisibles
que celles d'un volcan dont le magma remonte à la surface.
Le temps imparti à l'héritier de l'ancien dictateur est
désormais compté. Son cher vieil oncle claniste lui a
fait un cadeau empoisonné. Le compte à rebours est déclenché
: 9, 8, 7, 6...
NECROLOGIE
FOUAD
AHMED MOUSSA N'EST PLUS
Fouad Ahmed
Moussa dit Sawahili est décédé samedi dernier des
suites d'une longue maladie.
Quadragénaire, Fouad était connu et apprécié
par ses concitoyens pour sa joie de vivre et son affabilité.
Le président du PRD Daher Ahmed Farah, le Bureau National ainsi
que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille
en son Paradis Eternel. Amin.
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LE
RENOUVEAU
N°
364 du Jeudi 22 Juin 2000
ECONOMIE
SOCIALE
LES
BOULANGERS NE DECOLERENT PAS !
Les boulangeries du pays se trouvent confrontées, ainsi que nous
en avons déjà rendu compte, à une situation sans
précédent dans les annales de l'histoire nationale de
cette activité éminemment sociale. Une situation directement
liée à la mal-gouvernance que pratique le régime
prédateur au pouvoir sur nos côtes.
Le coût de production des boulangers a en effet augmenté,
et de beaucoup, depuis l'Indépendance. Tous les postes de coût,
que ce soit au niveau des biens d'équipements ou des entrants,
ont évolué à la hausse du fait du mouvement général
des prix mondiaux puisque les biens utilisés pour la fabrication
du pain sont pour l'essentiel importés. Sans compter l'impact
de l'inflation locale et des mesures intempestives et impopulaires que
prend le pouvoir en place, telle que le récente augmentation
de 12 FD du prix du litre de gasoil, ou la hausse de certaines fournitures
telles que l'électricité ou l'eau.
Or, le prix de la baguette de pain n'a pas changé pour tenir
compte de cette hausse généralisée des postes de
coût à la production. Il reste fixé à 20
FD, et pour cause puisque le pain est un produit pas comme les autres.
C'est une denrée de première nécessité dont
la moindre hausse touche directement les couches les plus déshéritées
dans un pays déjà parmi les plus chers au monde.
Il est clair que ce déséquilibre grandissant entre le
prix de revient et le prix de vente de la baguette affecte les marges
des boulangers et entraîne à terme la faillite des entreprises
concernées qui deviennent non viables.
Pire encore, loin de se pencher sur la situation des boulangeries et
de prendre les mesures correctives qu'elle appelle, le régime
fossoyeur aux affaires a purement et simplement supprimé le seul
soutien dont bénéficiait l'activité, à savoir
la farine subventionnée que leur vendait l'Office National d'Approvisionnement
et de Commercialisation (ONAC). Cet organisme à la mission vitale,
créé à l'Indépendance dans le cadre de la
lutte contre la cherté de la vie en assurant un approvisionnement
à bas prix en produits de première nécessité,
allait d'ailleurs connaître des difficultés dès
les années 1990 et y succomber, victime de la logique de prédation
qui préside à la gestion des affaires publiques sous nos
cieux.
Les boulangeries, sans aide aucune, voyaient ainsi leur coût de
production croître davantage et le déséquilibre
entre prix de revient et prix de vente s'aggraver. Abandonnées
à leur sort, elles commençaient à mourir les unes
après les autres. Des pans entiers de l'activité s'effondraient.
Bien des noms familiers aux consommateurs ont disparu à jamais
du paysage économique national. Ainsi des boulangeries du 8 Mai
à Ambouli, de la rue Zeila (Ananoug), Abdillahi Said au Quartier
7 Sud, d'Einguela, Double Coin au Quartier 7, Cité Poudière,
Quartier 1, etc. Celles qui n'ont pas encore rendu l'âme, agonisent.
Seuls quelques professionnels proches du pouvoir semblent s'en sortir
et s'étendre même, moyennant, selon nos informations, des
facilités douteuses.
Bien entendu, les boulangers ont réagi. Leur syndicat s'est battu,
saisissant les prétendus pouvoirs publics : lire en fin de journal
la lettre datée du 28 mars 2000 du syndicat des boulangers à
Monsieur Ismaël Omar Guelleh. En vain. Au contraire, l'augmentation
de 12 FD du litre de gasoil est venue les frapper comme pour les achever.
C'est alors que, emboîtant le pas aux bus et mini-bus, les boulangeries
ont menacé de faire grève et de priver le pays de pain.
Ce qui a fait peur au pouvoir prédateur de Monsieur Guelleh et
leur a valu une réduction de 47 à 25 FD du prix du kilowattheure
d'énergie électrique consommée, ainsi que et d'autres
promesses de soutien à la production.
Seulement voilà, entre promettre et tenir sa promesse, il y a
un grand pas que le régime se garde de franchir. Sous la pression,
plus exactement sous la menace de la grève, il a vite fait de
promettre. Mais une fois la tension quelque peu retombée, il
s'est empressé d'oublier ses engagements.
En clair, les boulangers attendent toujours la mise en uvre de
la réduction de 47 à 25 FD du kilowattheure et la concrétisation
des autres promesses.
D'où la colère qui les gagne de nouveau. Ils se sentent
floués et rebrandissent la menace de la grève, avec cette
fois, semble-t-il, la ferme intention de la mettre à exécution
si leurs revendications n'aboutissent toujours pas.
A suivre
JUSTICE
QUAND
UNE VICTIME SE PLAINT
L'affaire dont
nous rendons compte aujourd'hui est aussi grave que révélatrice.
Grave parce qu'elle concerne un abus de confiance de la part d'un garage
à l'encontre de l'un de ses clients, en l'occurrence un propriétaire
de bus qui a confié son véhicule pour peinture à
refaire et qui l'a retrouvé dépouillé de pièces
mécaniques. L'affaire est également révélatrice
dans la mesure où le patron de ce garage est, selon le plaignant,
un certain Lieutenant Guelleh appartenant à la police, semble-t-il,
et qui aurait abusé de ce que la victime appelle son pouvoir.
Dans un pays où la déliquescence de l'Etat est avancée
et où le pouvoir d'Etat est personnalisé, dans un pays
où la culture de la prédation des biens publics et même
d'autrui est enracinée dans les sphères gouvernantes,
cette affaire rappelle que personne n'est à l'abri de pareille
mésaventure. Ne sommes-nous pas tous et toutes des victimes en
sursis ? Lisez plutôt ce qui est arrivé à Monsieur
Ali Mahamoud Hadi, propriétaire du bus immatriculé 462
D 24.
Dans une plainte déposée le 8 mars 2000 (lire en fin de
journal) auprès du parquet de Djibouti où elle a été
enregistrée sous le n° 805/00, Monsieur Ali Mahamoud Hadi,
ressortissant djiboutien titulaire de la carte Nationale d'Identité
n° 042 541/97, écrit :" J'ai l'honneur de porter à
votre connaissance que mon véhicule bus n° 462 D 24, en stationnement
au garage appartenant au Lieutenant Guelleh pour réparation de
peinture a été dérobé. En effet, mon véhicule
qui devait être réparé seulement à la peinture,
a fait l'objet d'une réparation mécanique. De ce fait,
à mon absence, et sur ordre du Lieutenant, certaines pièces
détachées ont été enlevées, et que
le Lieutenant Guelleh utilise actuellement à des fins personnelles.
Il est à noter que je cours derrière lui depuis trois
ans en vue d'une restitution de mes biens. Il m'a proféré
des menaces, et c'est en raison de son pouvoir. En somme, le Lieutenant
Guelleh ne veut plus me restituer. Je suis victime d'un abus de pouvoir.
Je demande que justice soit faite ".
Il a également adressé une lettre de protestation à
l'Etat-Major de la FNP le 23 mars 2000.
Sans commentaire, sinon que nous rappelons que la qualité de
fonctionnaire (ce qu'est le Lieutenant Guelleh) est légalement
incompatible avec l'exercice de toute activité privée
à but lucratif. Espérons que justice soit rendue.
COMMUNICATION
AMIR
ADAWEH ET SES COMPAGNONS LIBERES
Notre confrère
Amir Adaweh (Rédacteur en chef de la République) et ses
six compagnons d'infortune, qui ont été arrêtés
en territoire éthiopien et incarcérés dans des
conditions lamentables en mai 1999, ont été libérés.
Ils ont été relâchés samedi 10 juin 2000
par la gendarmerie djiboutienne à laquelle les autorités
éthiopiennes les avaient livrés, après les avoir
détenus sans jugement à Dire-Dawa puis au Harar.
Amir Adweh a été grièvement blessé à
la jambe gauche par balles réelles durant sa détention.
Blessure qui, très mal soignée, a frôlé la
gangrène. Il en garde de sérieuses séquelles et
a besoin d'être soigné.
Il est épuisé. Ses compagnons aussi.
L'O.D.U ainsi que le PRD se félicitent de cette libération
et appellent la solidarité humanitaire à leur venir en
aide.
CULTURE
CONCERT
DE JACQUES HIGELIN AU CCFAR: UN REGAL
Comme prévu,
Jacques Higelin a fait vibrer la salle de trois cent places du Centre
Culturel Français Arthur Rimbaud l'autre soir du 3 juin 2000.
Abordant des thèmes éminemment universels (la vie, l'amour,
la mort, la foi et l'amitié), à l'instar du Menestrel
en d'autres temps, mais avec des rythmes, des mélodies et des
mots autres, Higelin captive et subjugue. Il le fait d'autant plus fort
qu'il sait improviser et sentir son public.
Dans ce concert du 3 juin, il ne s'est pas contenté de chanter
les morceaux de son nouvel album pour en assurer la promotion, il a
repris de nombreux morceaux de son répertoire sur le mode blues.
Laissant bouche bée nombre de spectateurs parmi lesquels il cherchait
à reconnaître des visages djiboutiens qui, il est vrai,
n'étaient pas venus en grand nombre et qu'il aurait souhaité
voir beaucoup plus nombreux. Il les retiendra d'ailleurs, à la
fin du concert, pour un verre amical. Amitié nouée donc
avec Djibouti à qui il a promis de revenir.
Un vrai régal donc que ce concert de Jacques Higelin, venu presqu'à
l'improviste sous nos cieux puisque c'est le chanteur Renaud qui était
prévu, dans le cadre d'une série de concerts dans l'Est
africain et qui a annulé au dernier moment sa tournée.
Bravo Higelin. A bientôt Jacques.
EN
BREF - EN BREF
PERMIS
DE CONDUIRE : UNE SITUATION ABSURDE
Un groupe de
chauffeurs djiboutiens au chômage se plaint d'un problème
inimaginable il y a quelques années encore. Candidats à
l'embauche pour chauffeurs professionnels de camions poids lourds qu'offre
une société de transport routier aux capitaux soudanais,
ces chômeurs disent avoir demandé à passer l'examen
du permis de conduire Poids Lourds avec remorque. " Après
avoir satisfait à tous les test médicaux, racontent-ils,
nous nous sommes présentés au service concerné
qui, à notre grande surprise, nous a demandé de louer
à nos frais un véhicule d'examen au Transit Roux si nous
tenions à subir nos épreuves ".
Consternation parmi ces chômeurs. Où peuvent-ils trouver
l'argent nécessaire à la location ? A quoi sert le service
des mines s'il ne peut même pas faire passer le permis de conduire
? Comment donc... ? Pourquoi Ciel... ?
A suivre.
DETRESSE A L'HOPITAL " ITALIEN "
" Il n'y
a plus rien à l'hôpital " italien " ! ",
lâchent les Balbalois qui ont longtemps été assistés
dans leur détresse par cette structure médico-sociale
née de la Coopération italienne.
Pendant longtemps, en effet, cet hôpital situé au Quartier
Tranche 3 de Balbala a fonctionné à merveille à
la satisfaction des modestes habitants de Balbala. Aussi longtemps que
la Coopération italienne, qui y avait dépêché
une équipe médicale, le gérait. A l'époque,
les médicaments abondaient et les départements essentiels
marchaient bien.
Les difficultés ont débuté avec le passage de l'hôpital
au secteur public, c'est-à-dire avec la rétrocession à
l'Etat de Djibouti. Aussitôt, la mal-gouvernance a produit ses
effets fossoyeurs, transformant l'unité hospitalière en
un mouroir comme un autre.
Excédée, la population s'en est prise récemment
au médecin-chef qui aurait échappé de peu au lynchage.
Il a été remplacé depuis lors. Mais la misère
hospitalière demeure et le nouveau médecin-chef travaille
dans le stress permanent.
A suivre.
LA PLACE HARBI POLLUEE PAR UNE POUBELLE
La principale
place commerçante de la capitale, qui porte le nom d'une illustre
figure nationaliste Mahamoud Harbi Farah, est tout simplement polluée
par la décharge publique qu'elle est devenue. La situation est
si grave que de nombreux magasins, qui donnent sur la place, s'apprêtent
à fermer. Pour fuir la pollution et ses effets négatifs
sur leurs commerces où la clientèle ne vient plus, repoussée
par les odeurs et autres détritus infects.
Tout a commencé quand un bac à ordures a été
installé par la nouvelle administration du district de Djibouti,
qui a cru bien faire. Le bac, peu servi par la Voirie défaillante
de la capitale, a vite débordé pour se muer en un véritable
océan d'ordures nauséabondes et polluantes au possible.
Alors, à quand une Place Harbi et une capitale propres, Monsieur
Chideh ?
A suivre
PK 12 SE PLAINT DE SES CHEFS DE QUARTIER
Le misérable
quartier populaire PK 12, rejeté au point kilométrique
n° 12,presque sans eau et sans électricité, se plaint
de ce que ses chefs de quartier ne sont pas des serviteurs publics.
" Ce sont des agents zélés du parti au pouvoir, totalement
inconscients des obligations de leur charge, s'indignent les habitants.
Ils divisent la population, suscitent des tensions inutiles et subordonnent
tout à l'appartenance au RPP. Pour eux, seuls les adhérents
du RPP sont citoyens et méritent les services publics. Aussi
organisent-ils la discrimination devant tout ce qui s'offre au PK 12
: aide alimentaire et autre, travail, soins médicaux, etc. "
La population se dit si excédée qu'elle s'apprête
à descendre dans les rues contre ces chefs de quartier. "
Nous sommes à bout de patience ", préviennent les
habitants.
Sans commentaire.
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04/07
TCHAD : FAR/PARTI FEDERATION
FORELLI
COMMUNIQUE
DE PRESSE :
LA
DUPERIE ARITHMETIQUE DE LA BANQUE MONDIALE.
En dépit
des informations objectives qui lui sont régulièrement
communiquées et bien que ses propres directives ne sont pas remplies,
la
Banque Mondiale vient de donner son accord pour l'exploitation du pétrole
de Doba et de Sédigui dans un bain de sang en argumentant qu'elle
va
enrichir le Tchad et les Tchadiens.
Voici arithmétiquement les chiffres qui démentent formellement
cette
institution :
A) PETROLE DE
BEBEDJIA (DOBA) :
1)- Selon Monsieur Abdérahman Dadi, homme-pétrole d'Idriss
Déby, lors du
séminaire qu'il avait organisé en juillet 1997 à
l'attention des députés,
le Tchad doit rembourser au consortium 351 milliards de F CFA de frais
d'exploration du pétrole. En effet, la société
CONOCO qui avait effectué
les recherches pétrolières avait vendu au consortium les
résultats de ses
études pétrolières à 351 milliards de F
CFA. Ce sont ces frais que le Tchad
va rembourser. Dans ce cas le pétrole appartient à l'Etat
tchadien et non
au consortium pour l'exploiter à sa guise.
Comme la vente avait eu lieu avant la dévaluation, le coût
de cette
transaction est aujourd'hui de 702 milliards. Etant donné que
l'exploitation du pétrole de Bébédjia ne rapporte
que 50 milliards de F
CFA, il faut 15 ans de recettes pétrolières pour rembourser
cette dette
injustifiée.
2)- A ce remboursement
s'ajoutent les avances sur recettes pétrolières
consenties par le consortium aux régimes d'Hissein Habré
et d'Idriss Déby
jusqu'à date soit 15 autres années pour le remboursement
de ces avances :
15 ans + 15 ans = 30 ans de recettes pétrolières déjà
consommées.
B)- PETROLE DE
SEDIGUI (KANEM-LAC):
4)- Toutes les recettes de ce pétrole entièrement consommées
par le clan et
Idriss Déby, les Tchadiens seront obligés de rembourser
la différence. Pour
preuves de ce pillage systématique, Idriss Déby avait
fait surfacturer le
coût de la mini raffinerie de N'Djaména par les sociétés
TECHNIP et IGET du
simple (33,6 milliards de F CFA) au double (67,2 milliards de F CFA).
La
moitié de cette somme a dû être versée comme
d'habitude sur des comptes
personnels et privés numérotés en Suisse.
5)- A cette surfacturation
s'ajoutent les prêts consentis par le
gouvernement de Taiwan pour la construction de la mini-raffinerie de
ce
pétrole. Conséquence logique, les carburants produits
par cette
mini-raffinerie coûteraient deux à trois fois plus cher
que ceux importés
du Nigeria ou du Cameroun.
Voilà comment sans la moindre retenue la Banque Mondiale, le
gouvernement
de Déby et le consortium d'une seule voix font rêver les
Tchadiens en
profitant de leur pauvreté. Si ce projet est celui de la lutte
pour la
pauvreté permanente du Tchad et des Tchadiens, pas une seule
cuillère de
pétrole ne sortira des entrailles de nos terres. Comme au Mexique
où le
parti au pouvoir qui vient d'être battu a perçu 100 ans
de recettes
pétrolières à l'avance pour lui permettre de rester
75 ans au pouvoir,
comme au Congo-Brazza où 25 ans de recettes pétrolières
ont été perçues à
l'avance, le régime Déby a déjà fini de
consommer les 30 ans de recettes
pétrolières à l'avance. La Banque, bras séculier
des multinationales
est-elle devenue complice et/ou coauteur de massacres de paisibles citoyens
tchadiens, de pillages des deniers tchadiens organisés par Déby,
sa famille
et son clan, d'éventuelles catastrophiques environnementales
etc. ?
C)- CATRASTROPHES
ECOLOGIQUES CACHEES AUX TCHADIENS.
6)- Les catastrophes environnementales sont autant au niveau du pipeline
mais également et surtout au niveau des puits du pétrole.
La Banque
Mondiale, le gouvernement et le consortium se polarisent sur le pipeline
Bébédjia (Doba) au Tchad à Kribi au Cameroun. Ils
ont fait faire l'étude
environnementale pour ce pipeline. Mais, sciemment, ils refusent de
faire
faire l'étude environnementale des pipelines qui doivent relier
les puits
aux trois stations de pompage à savoir Miandoum, Komé
et Bolobo. Sachant
que le plus grand danger écologique est à ce niveau, ils
se foutent
éperdument de ces nègres qui habitent sur les sites. Cette
zone est une
zone d'inondation pendant plusieurs mois l'année. Le risque zéro
en matière
d'exploitations du pétrole n'existant pas, la moindre fuite du
pétrole brut
polluera les eaux de surface dont les fleuves, les marigots, les étangs,
les nappes phréatiques etc. A rappeler que pour relier un puits
de pétrole
à un terminal (station de pompage), il faut au moins 10 tuyauteries.
Pour
les 300 échantillons de puits, nous avons 3.000 tuyauteries.
Malgré cette
démonstration mathématique, la Banque Mondiale, le gouvernement
tchadien et
le consortium vous diront qu'il y aura zéro déplacement,
zéro danger etc.
En tout cas, les Tchadiens sauront défendre eux-mêmes leurs
intérêts.
Désormais, chaque Tchadien et/ou chaque Tchadienne tués
par les sbires de
Déby, chaque violation des droits de l'homme et chaque trafic
de drogue et
de fausse monnaie dont est rendu coupable le clan Déby sont imputés
à la
Banque Mondiale (à suivre).
N'Djaména,
le 29 juin 2000
Le Député Fédéraliste Ngarlejy YORONGAR
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03/07
REACTIONS OFFICIELLES DU PARLEMENT EUROPEEN AU SUJET DES ENFANTS
QUI AVAIENT ETE INCARCERES A DJIBOUTI
Dossier
MPS 2469
Mesdames, Messieurs,
Au nom de Madame le Président du Parlement européen, je
vous remercie de votre courrier concernant la situation de 29 enfants
mineurs, détenus dans la prison de Gabode ou ils partagent le
quartier des droits communs adultes et subissent des sévices
de toute nature.
Madame Fontaine
attache la plus grande importance et attention à ce problème
humain gravissime qui révolte toute l'opinion publique et me
prie de vous informer de sa décision de transmettre votre pétition
à la commission des affaires étrangères et des
droits de l'homme du Parlement européen.
Je vous prie
d'agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de mes sentiments
distingués.
Jean-Louis COUGNON
Chef de Division
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P
N D
PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE
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LIBERTÉ - RESPONSABILITÉ - SOLIDARITÉ
+++++++++
B.P. n° 10204
Tél. 34 21 94
...............
e-mail : awaleh@intnet.dj
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DJIBOUTI
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COMMUNIQUE
DE PRESSE
®®®
Le PND exhorte
les frères somaliens à surmonter leurs difficultés
pour pouvoir faire renaître leur pays de ses cendres.
La renaissance
du peuple somalien est une cause nationale pour le peuple djiboutien
dans son ensemble. Les djiboutiens ne peuvent jamais oublier l'immense
sacrifice que la République de Somalie avait consenti pour que
leur pays devienne indépendant.
Le vu
le plus cher du peuple djiboutien est de voir leurs frères somaliens
mettre un terme à la tragédie qui les martyrise depuis
bientôt dix ans.
La conférence
d'Arta constitue une très bonne opportunité pour le peuple
somalien. La réussite de celle-ci comblera de joie le peuple
djiboutien.
Fait à
Djibouti, le 5 Juillet 2000
ADEN
ROBLEH AWALEH
Président du PND
Ancien Chef du Front de Libération
de la Côte des Somalis (F.L.C.S.)
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