A.R.D.H.D Bulletin 02
Toutes les informations des journaux,
des associations et des opposants djiboutiens
diffusés 'en temps réel'
.

Du 24/06/00 au 30/06/00

 

SOMMAIRE du 24 au 30 juin 2000
27/06 : L'ARDHD SOUHAITE UNE BONNE FETE A TOUS LES DJIBOUTIENS
A L'OCCASION DE LA FËTE DE L'INDEPENDANCE
- DISCOURS D'ADEN ROBLEH AWALEH - Président du PND

23/06 Le Président Philippe LELEU remet l'insigne
de Chevalier de l'Ordre du Mérite
à Me Roger-Vincent CALATAYUD.
19/06 (LDDH - Diff N° 1) Sur le Rapport annuel 1999 des violations des droits syndicaux en République de Djibouti
23/06 (LDDH - DIF N° 2) Sur la Conférence Internationale du Travail
88è session, Genève, mai-juin 2000
24/06 (LDDH - Diff N° 3) le fax du Président du PUNTLAND au Président de la République de Djibouti des extraits du journal la Nation sur la Conférence somalienne d'Arta et l'Appel (en anglais) de Mr. HASSAN ABCHIR Co-Président de la 2ème phase de la Conférence pour la Paix et la Réconciliation somalienne à Arta.
27/06 : La famille de M. GUELEH a pris ses quartiers d'été au CLARIDGE, l'un des hôtels les plus chers de Paris ...
Mise à l'abri par M. Guelleh ?
27/06 : Un 27 JUIN dans la tristesse ?
27/06 : Discours de
M. ADEN ROBLEH AWALEH,
Président du Parti National Démocratique (PND)
à l'occasion du 23ème anniversaire
de notre pays à l'indépendance
27/06 : L'ARDHD soutient la candidature de Me AREF pour l'attribution de la Médaille de la Liberté Roger BALDWIN 2000
30/06 (LDDH Note 15) Daher Guedi Fourreh a été abattu par balle par des éléments de Force de Police samedi 24 Juin 2000
   
   
   

COURRIER DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme en général (pour garantir la sécurité des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi de ne pas répondre aux critiques.

Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.

 

24/06 : La disparition de Mahamoud HARBI : il est temps de connaître l'implication exacte de M. Hassan GOULED dans cet assassinat

Bonjour mon AMI,

Hier soir j´ai regardé une émission sur TV5 Europe entre 10H15 et 12H30. C'était une reprise de la télévision Belge la RTBF : un documentaire sur l´arrestation et l´exécution du premier Premier Ministre du Congo indépendant Monsieur Patrice Lumumba.

C´était très émouvant et j'en ai eu les larmes aux yeux. Ce documentaire mettait en cause directement le Roi et le Gouvernement belges qui ont voulu ainsi se débarrasser de Monsieur Lumumba en confiant la tâche à Monsieur Mobutu qui était Colonel à l'époque.

Ce documentaire faisait le point des commanditaires directs de l´assassinat de Lumumba. Nous avons écouté, avec douleur et avec un pincement de cœur, les récits et les commentaires des hauts Fonctionnaires de l´État belge, Conseillers techniques de Mobutu et/ou Généraux belges en poste au ZAÏRE (ex. CONGO).

Ces hauts Fonctionnaires belges ont raconté de bout en bout, depuis l'arrestation de Lumumba, jusqu'à son exécution à laquelle asssitaient des militaires belges : certains d'entre eux ayant apporté un renfort au peloton d'exécution sur le champ de tir.

Aussitôt après la fin ce documentaire, j´ai pensé à Monsieur Mahamoud Harbi le héros Djiboutien mort dans des conditions mystérieuses, une décennie avant l´indépendance de Djibouti.

Le moment me semble opportun pour mettre en lumière et pour juger les commanditaires de l'assassinat de Mahamoud Harbi Farah qui aurait du être le premier président de Djibouti, s´il n'était pas mort.

Les générations nées dans les années 60 à 80 ont besoin de connaître les raisons de la disparition du héros de l´indépendance de Djibouti. Son rôle dans le combat pour l´indépendance par la France devrait être enseigné dans les écoles primaires de Djibouti en lieu et place (voire en parallèle) de l'action du Général de Gaule, de Pompidou etc...

Il n´est de secret pour personne qu'à cette époque, les deux acteurs (rivaux) étaient d'un côté, Mahamoud Harbi partisan d´une indépendance immédiate et sans condition et de l'autre, Hassan Gouled qui prônait une solution de continuité de la colonisation française.

Hassan Gouled a dit, lui-même, dans une interview télévisé diffusé deux jours après le 27 juin (date de l'indépendance) que c'était lui qui avait demandé de la France de dresser un grillage autour de Djibouti-ville puis qu'il avait demandé de le retirer

Hassan Gouled connaît les raisons et les conditions de la disparition de Mahamoud Harbi Farah.

Il est temps que Gouled avoue son niveau réel d'implication dans la disparition mystérieuse de Mahamoud Harbi Farah. Avant de tourner la page, il faudra donner une réponse à toutes les interrogations, pour que l'histoire "vraie" de Djibouti s´inscrive dans les manuels au bénéfice des générations futures et de l'humanité.

 

IBRAHIM JAAMAC
Gråvädersvägen 4.J
222 28 LUND - SUÉDE

Tel. 46- 46 - 14 83 90
Fax. 46- 46 - 14 83 90
Mobil. 46-705 - 14 83 90

Jaamac2@telia.com

----------------------------------------------------- Sommaire --------------------------------------------------------

Une foie de plus merci a ce jour ou La République de
Djibouti célébre son 23 eme aniversaire de l
índépendance.


Pour la première fois depuis son accession au
pouvoir IOG a reconnu officiellement selon son
discours cités par la BBC, que la famine s´abat aujourd' hui même
sur des milliers de Djiboutiens
vivant à l´intérieur de Djibouti.


Ceci est bien entendu un pas en avant vers la
découverte du vrai visage de Djibouti qui
jusqu´à ce jour conduisait une autre politique de
trucage, de manipulations et de mensonges envers le
peuple Djiboutien.


IOG et Gouled ont nié en bloc toutes les
informations au sujet de la famine que le peuple
djiboutien subit, en annonçant toujours haut et
fort le contraire.


A vrai dire ce n´est pas avec les beaux discours
dont IOG n´est pas l´auteur que nous jugeons, mais
c'est en constatant les actes d´IOG envers
sa propre population en contradiction avec son
serment du 08-05-1999 lors de son accession au trône.


----------------------------------------------------- Sommaire -------------------------------------------------------

REVUE DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES

27/06 : TOUTE LA FAMILLE DE M. GUELLEH EST AU CLARIDGE A PARIS

"Aux petits les sacrifices, aux gros les bénéfices !"

La semaine dernière, nous écrivions que M. GUELLEH était tellement inquiet de l'évolution de la situation à Djibouti qu'il avait pris la décision de mettre sa famille à l'abri dans un pays européen. La confirmation est arrivée ce soir : la famille de M. GUELLEH occupe plusieurs chambres / appartements dans l'un des hôtels les plus luxueux et les plus chers de Paris : LE CLARIDGE - 74, avenue des Champs Élysées - 75008 PARIS.

Que penseront les fonctionnaires, les militaires et les enseignants djiboutiens - non payés depuis six mois - lorsqu'ils apprendront que le Président de la République de Djibouti se permet de mettre en France sa famille à l'abri ... d'eux ??. Pour cela, il dépense chaque jour (prélevés sur le budget djiboutien exactement celui de l'Ambassade qui ne réglerait pas toutes ses dettes par ailleurs - voir ci-dessous -) des montants supérieurs aux salaires mensuels de 10 à 15 fonctionnaires djiboutiens. En un mois, cela équivaut aux salaires mensuels de 350 à 500 fonctionnaires !

Avec cet argent, ils auraient pu nourrir leurs femmes et leurs enfants ...

-------------------------------- Sommaire ------------------------------------------------------

27/06 FÊTE DE L'INDÉPENDANCE.

Selon les premières nouvelles reçues, cet anniversaire, cette fête s'est déroulée dans la tristesse à Djibouti. Le peuple est exsangue, il a faim, il est inquiet. Monsieur Guelleh a peur : il se méfie de son armée et par dessus tout du Général Yacin Yabeh avec lequel les relations sont à couteaux tirés.

Pas de quoi avoir le coeur à la fête, en effet !

L'équipe de l'ARDHD profite de cette occasion pour adresser tous ses voeux à tous les djiboutiens et pour leur dire qu'elle continuera à les soutenir dans leur combat pour la liberté et pour de meilleures conditions de vie
-------------------------------- Sommaire ------------------------------------------------------

27/06 L'ARDHD soutient la candidature de Me AREF pour l'attribution de la Médaille de la LIBERTE Roger BALDWIN 2000

Le dossier a été envoyé à la LCHR le 27 juin 2000

Les formulaires de soutien peuvent être obtenus à l'adresse :

http://www.lchr.org/awards/BaldwinFormfren.htm

Consulter notre dossier de présentation ? cliquez ici (toutes les annexes)

-------------------------------- Sommaire ------------------------------------------------------

30/06 - La Conférence d'ARTA prolongée de quelques jours.

D'après une information parue dans la Lettre de l'Océan Indien, la conférence d'ARTA aurait été prolongée de quelques jours par Ismaël Omar GUELLEH, soit jusqu'aux environs du 7 juillet.


-------------------------------- Sommaire ------------------------------------------------------

BRUITS ET RUMEURS

 

24/06 : Le site Internet officiel de l'Ambassade de Djibouti
n'est plus accessible actuellement.

D'après des sources sérieuses, il semblerait que l'Ambassade ait oublié de payer les factures de ses prestataires ... qui auraient décidé d'interrompre la diffusion. (?)

------------------------------------------------ Sommaire ------------------------------------------------------


Le Président Philippe LELEU remet l'insigne
de Chevalier de l'Ordre du Mérite
à Me Roger-Vincent CALATAYUD.

Vendredi 23 juin 2000 dans la grande Salle des Pas Perdus du Palais de Justice de Tarbes ( Hautes-Pyrénées- France), le président Philippe Leleu, ancien bâtonnier, président honoraire du Conseil National des Barreaux, membre de la commission nationale consultative des droits de l'homme, Officier de la Légion d'Honneur, à remis, au nom du Président de la République Française, l'insigne de Chevalier de l'Ordre National du Mérite au bâtonnier Roger-Vincent Calatayud, Président de la Commission des Droits de l'Homme du Conseil National des Barreaux et Président de l'Association Française des Amis des Démocrates de Djibouti ( AFADD).

De nombreuses personnalités civiles, militaires, diplomatiques et religieuses représentant les corps constitués ont honoré de leur présence cette prestigieuse cérémonie. Parmi elles, Monsieur Hervé Grange, PREMIER Président de la Cour d'Appel de Pau, Monsieur Dominique Rousseau, Procureur Général, Monsieur Raymond Erraçarret, Maire de Tarbes, le Colonel Lavigne, Délégué Militaire Départemental, Commandant d'Armes, les Directeurs départementaux des services de l'État...

Des discours émouvant ont retracé la carrière du bâtonnier Calatayud notamment dans le domaine de la défense des droits de l'homme et des libertés fondamentales partout dans le monde et plus particulièrement en Afrique.

Nous lui adressons à notre tour nos plus sincères félicitations.
Et nous savons que de nombreux djiboutiens se joignent à nous.

------------------------------------------------------- Sommaire ---------------------------------------------------------


L'HOMME OU LA FEMME DE LA SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

 

 

Rappel des personnages déjà élus :

N° 17 - Mme Leila, juge d'instruction

N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh

N° 29 - Le général Yacin YABEH,

N° 32 - Le directeur de la Prison de Gabode,

N° 33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général

N° 35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.

N° 36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohame Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

------------------------------------------------------ Sommaire ---------------------------------------------------------

LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul

NOTE D'INFORMATION N°15 du 28 Juin 2000

Ont pris fin, le 28 Juin 2000, les quatre jours de deuil, de recueillement et de prières observés par la famille et les proches de DAHER GUEDI FOURREH- Que Dieu garde son âme en paix.-

Daher Guedi Fourreh a été abattu par balle par des éléments de Force de Police samedi 24 Juin 2000 au environ de 6 heures du matin et à proximité du Parc à bétail de Balbala.

Alerté, par la tante paternelle, Mme Moumin Bahdon Farah née Basra Fourreh, nous nous sommes rendus immédiatement à Balbala. On nous a tout de suite indiqué le lit sur lequel le défunt a été abattu, et informé que la Police a évacué le corps sur l'hôpital Peltier.

Nous avons tout de suite fait demi-tour et nous avons pu assister à la fin de l'examen médical par le Docteur Beaumont et en présence de la Police de la Brigade criminelle de la FNP. Nous avons constaté que la balle avait pénétré par les aisselles puis ressortie par la clavicule et s'est enfoncée dans le crâne avec mort instantanée.

Le Docteur Beaumont nous a remis le certificat médical. J'ai demandé au Docteur Beaumont si la victime était debout ou allongée ? Le Docteur Beanmont m'a répondu : " certainement allongé ".

" Justice et Lumière ". Nous pensons qu'il ne s'agit pas dans ce cas d'une exécution extrajudiciaire, mais probablement qu'il s'agit d'une grave bavure policière entraînant : un homicide volontaire. Nous sommes persuadés, que la Police judiciaire ainsi que le Parquet mèneront et feront, leur enquête sans interférence aucune et que ce dossier ne va pas échouer comme parmi tant d'autres dans " le tiroir des dossiers à classer ".

La LDDH suivra avec vigilance et beaucoup d'attention les différentes étapes et évolutions de ce dossier pénal dans le strict intérêt d'encourager l'application d'une réelle justice.

Nous avons remarqué que l'état de santé de M.Moumin Bahdon Farah est très inquiétant et nécessite rapidement un " Check Up " sanitaire dans un centre hospitalier spécialisé. Cet état de santé inquiétant ne peut que s'aggraver avec l'amplification des stress. Il est temps au Parquet de " dépoussièrer la plainte " de Moumin Bahdon Farah.

Plainte qu'il avait déposé, après que la Police de l'Aéroport (PAF) sans aucune justification verbale ou écrite s'était accaparée de son passeport lui interdisant par là à prendre l'avion et d'effectuer une visite médicale programmée qui avait été fixée par le médecin, qui l'avait opéré et qui suivait son dossier médical. (C'était en septembre 1997) Il est temps au Parquet de " dépoussièrer cette plainte " ou tout au moins d'ordonner la restitution pure et simple du passeport de Monsieur Moumin Bahdon Farah afin de lui permettre de se rendre rapidement au centre hospitalier spécialisé et être fixé sur son état de santé.

Il y a urgence, et il faut en tenir compte, faute de quoi, la responsabilité de ce refus de restituer rapidement le passeport de M. Moumin Bahdon (passeport ordinaire = propriété privé garantie par la Constitution du 4 septembre 1992) incombera inéluctablement et au premier lieu au chef du Gouvernement, car il s'agira alors d'une tentative constante et continue " d'assassinat physique " à l'encontre de M.Moumin Bahdon Farah.

C'est avec une excellente oreille, que nous avons écouté le discours du Chef de l'Etat à l'occasion du 23 ème anniversaires de notre Indépendance. La LDDH ose espérer et croire à des nouvelles politiques de dialogues, de consensus, de respect des droits de la personne humaine, de la Démocratie, de l'Etat de Droit et d'une Justice totalement indépendante, et non plus, celles de la confrontation, du harcèlement sous toutes ses formes.

La LDDH déclare, toujours et encore, être à la disposition du Ministre de la Justice, chargé des Droits de l'Homme, afin de l'épauler à éradiquer : - Les abus de Pouvoir - Les exécutions sommaires - Les morts mystérieux - Et les autre atrocités Et à réglementer, en complétant les textes juridiques nationaux, par des clauses pénales sur : - Les crimes contre l'être humain - et surtout contre l'impunité.

 

------------------------------------------------------- Sommaire ---------------------------------------------------------

LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul

DIFFUSSION D'INFORMATION N°3/LDDH du 24 Juin 2000

Dans cette diffusion d'Information, nous vous reproduisons en anglais le fax du Président du PUNTLAND au Président de la République de Djibouti des extraits du journal la Nation sur la Conférence somalienne d'Arta et l'Appel (en anglais) de Mr. HASSAN ABCHIR Co-Président de la 2ème phase de la Conférence pour la Paix et la Réconciliation somalienne à Arta.

______________________________________________________________________
Garowe, June 17,2000




To : H.E. Ismail Omar Guelleh
President of the Republic of Djibouti
Djibouti


IGAD Heads of State and Government

UN Secretary General
New York, NY


League of Arab States

Organization of Islamic Conference (OIC)

European Union Heads of State and Governments
Brussels





PUNTLAND STATE OF SOMALIA
OFFICE OF THE PRESIDENT




Subject : PUNTLAND STATE OF SOMALIA FINALLY PULLS OUT
OF DJIBOUTI SPONSORED SOMALI CONFERENCE




EXCELLENCIES,

The Gouvernment of PUNTLAND STATE OF SOMALIA informs Your Excellencies and the entire international community of its irrevocable decision today to pull out of the Djibouti sponsored Somali Conference.

This decision follows extensive consultations with the members of the House of Representatives, Concil of Ministrers and traditional community elders ; Who have returned from Arta Conference in Djibouti for face finding Mission.


The Government of PUNTLAND STATE OF SOMALIA

HAVING fully and sincerely advised and warned the Djibouti authorities to respect the democratic rights of the Somalis to send their respective genuine representative delegates to Arta Conference without Djibouti manipulation,

CONVINCED that the entire Arta Conference is a Djibouti show for a narrow political and economic objectives,

AWARE that the Government of Djibouti is dictating both the agenda and the outcome of Arta Conference ;

AWARE
lists inside Djibouti from among its own friends and enticed tourists,


AWARE that the Arta Conference intentionally failed to address the real issues of a national reconciliation in a hasty fashion to produce a predetermined outcome,

AWARE that Somalis had not been given the chance to conduct national issues in a free environment to sort out their differences without any outside interference or pressure,

AWARE that the Government Djibouti has neither the resource nor the technical know-how including the Mainland Somali culture and potical, social and economic realities in our country ;


KNOWING that the Government of Djibouti has been conducting the ill-fated Arta Conference in secrecy and suspicious fashion, closing the door on the international community ;

Has resolved :

1. To pull out of the Djibouti sponsored Arta Conference
2. To ignore and not recognize any outcome of Arta Conference
3. To inform the international community that PUNTLAND STATE OF SOMALI has no any official delegates sent to Arta to represent Puntland State communities and that any attempt by Djibouti authorities to hand-pick persons to represent us will be considered an illegal act and hostile provocation against Puntland State.
4. To appeal to international community not to recognize the would-be result
Somali reality,

(Signed by)

Abdullahi Yusuf Ahmed
State President

________________________________________________________

La formation d'une administration intérimaire examinée sous tous les
angles.

Vue par " La Nation du 21 Juin 2000 "

L'Assemblée Nationale de Transition qui doit émerge de la Conférence d'Arta est appelée à se présenter sous la forme d'une institution bicamérale composée d'une " chambre de doyens " et d'une " chambre de représentants " .

Le système de gouvernance que les délégués somaliens doivent choisir, présente deux options fondées sur un pouvoir décentralisé. Le mécanisme de transition basé soit sur " une autonomie régional " ou " une structure fédérale ".

Le futur système judiciaire se doit de prendre en compte " le rôle des tribunaux islamiques qui opèrent actuellement dans le pays " . Quant à la Charte " revue et corrigée " de la Somalie renouvelée, " elle s'inspirera de la Constitution de 1960 tout en répondant aux exigences de la Période de Transition. "

Sur le plan sécuritaire, la Conférence d'Arta s'attellera au " rétablissement d'une force de police " intégrant " les milices, y compris celles appartenant aux tribunaux islamiques. " Le rétablissement d'une administration civile figure dans l'ordre du jour de la Conférence qui s'est dotée de commissions spécialisées.

La charte de transition, le processus de désarmement des miliciens et leur intégration et réhabilitation dans la société, le statut de Mogadiscio et la restitution des biens publics et privés sont les principales questions auxquelles les commissions doivent trouver rapidement des éléments de réponse.


Soutien des délégués " au soulèvement du peuple somalien "

D'après le journal de l'Etat djiboutien " La Nation du 21 Juin 2000 "

Les délégués de la Conférence pour la paix en Somalie ont exprimé leur " soutien sans réserve au soulèvement populaire survenu en plusieurs endroits de la Somalie à l'encontre des tentatives despotiques et futiles de certaines autorités qui dénient aux somaliens le droit de s'impliquer, de prendre part et d'apporter leur appui à la réconciliation nationale somalienne et au rétablissement d'une Autorité Nationale de Transition initiés par l'audacieuse initiative de Djibouti en faveur du Processus de Paix pour la Somalie. "

________________________________________________
APPEAL

The Traditional clan elders and delegates of the Somali Peace Process and reconciliation Conference now convened at Arta in the Republic of Djibouti, address themselves to both the local and international community, that their conference is not designed to create any destability or turmoil in Somali's peaceful regions, where peace and administration is operating. This grand peace conference translating from the deep-seated
aspiration of the Somali people for peace and tranquillity, and who are exhausted by the civil war engulfing them for the last ten years, cannot contribute to the destablisation of any peaceful area. As it is, genuine traditinal Somali elders never initiate hostilities, and congratulate any Somali community that bring peace to their area. Moreover, is started at the bottom, and that neighbouring communities resolve their problems by non-violent methods.

The principal objective of the present conference is the realisation and consolidation
of existing peace, which necessitates the establishment of a united Government, whith regional structures. Taking as our point of departure, the painful experiences inherited from the excessive centralisation of past Somali administrative structures, it will never again happen that the people's will and demands are ignored. That is why this peace conference is based on the widest consultations with the people, and has taken a long time in organising.


Over and above this, the historic Arta/Somali Peace and Reconciliation Conference is open to everyone who can contribute to resolving Somalia's complicated problems, and is ready to serve our peolpe's just causes. The doors are wide open to any one who has ideas, to offer in enriching the present process of peace and reconciliation.

The ongoing peace reconciliation conference is intended to serve the vital needs of
Somalia's vunerable groups, consisting of women, children, the elderly, etc who are reduced to refugee status outside, or internally, fall in the category of displaced people. It is our national, humane and religious task to be pained by the harsh realities to which our people's lives are reduced by the long civil war.


To bring a speedy end to Somali's problems and suffering, we appeal to our people, and the international community that time has come to create a united Government ready in carrying out its heavy responsibilities toward its Somali people. On this basis, we appeal to anyone with human and moral conscience to play its active part in bringing a speedy end to the dark nights of our tragedy.

And hopefully Almighty God would assist us in successfully overcoming our problems.

THE CHAIRPERSON
THE SOMALI PEACE AND
RECONCILIATION CONFERENCE

Arta, 22/06/2000

______________________________________

Cet appel du coprésident de la Conférence somalienne d'Arta est d'une importance capitale.

La LDDH souhaite vivement que toutes les propagandes et /ou tentatives de soulèvement voir même de déstabilisation cessent le plus rapidement possible.

La LDDH souhaiterait qu'une attention particulière soit accordé aux zones ou la paix et la sécurité sont réelles, tels que le Somaliland et le Puntland et demande une mobilisation internationale pour que ces zones de paix bénéficient d'un plan Marshall à l'échelon des ONG afin qu'ils puissent accéder à la restructuration de toutes les infractures de constructions et mieux se consacrer à leur développement et servir d'exemple aux zones encore en guerre.


------------------------------------------------------ Sommaire ---------------------------------------------------------

 

LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul

DIFFUSION D'INFORMATION N°2/LDDH du 23 juin 2000


Sur la Conférence Internationale du Travail
88è session, Genève, mai-juin 2000



Extraits :


Compte rendu analytique de la Commission de l'application de normes.


Dans ses observations, la commission d'experts se montre particulièrement préoccupée par le cas de Djibouti. De graves violations de la liberté syndicale y sont constatées depuis plusieurs années et aucun élément ne prouve que la situation se soit améliorée. Le comité de la liberté syndicale a examiné la problématique de la liberté syndicale à Djibouti et continue de le faire. En janvier 1998, une mission de contacts directs a eu lieu, et à cette occasion des promesses ont été faites or, à ce jour, le Comité de la liberté syndicale et les représentants authentiques des travailleurs. Entre-temps, la situation à Djibouti ne semble pas avoir changé et l'un des droits fondamentaux des travailleurs est ainsi violé. Les violations constatées en droit et en pratique ne sont d'ailleurs pas à sous-estimer.

Selon les informations fournies par les organisations syndicales de Djibouti, il apparaît que dans les faits la liberté syndicales est constamment violée : des réunions syndicales sont interdites par les autorités, des mesures sont prises pour éviter que les syndicalistes reçoivent leur courrier, etc. Il s'agit ici clairement de cas d'ingérence du gouvernement dans les activités syndicales. Un autre exemple d'intervention gouvernemental dans les affaires syndicales est illustré par la convocation unilatérale du Congrès syndical de l'UGTD/UDT par le ministre du Travail en juillet 1999. Plusieurs organisations de travailleurs font savoir qu'elles sont considérées par les autorités comme des organisations illégales et qui ne leur est pas permis d'organiser des réunions ou de rencontrer des travailleurs.

En ce qui concerne l'aspect purement juridique de la question, la commission d'experts insiste sur la contradiction entre plusieurs dispositions législatives et les dispositions de la convention n° 87. Il s'agit en premier lieu de la non-conformité de la loi sur les associations qui exige une autorisation préalable à la Constitution des associations ; autorisation qui va clairement à l'encontre de l'article 2 de la convention n° 87. Le deuxième point évoqué par la commission d'experts concerne l'article 6 du Code du travail qui réserve l'exercice des fonctions syndicales aux nationaux djiboutiens. Cette discrimination est clairement en contradiction avec l'article 3 de la convention n° 87 qui prévoit le droit d'élire librement les représentants de l'organisation.

Enfin, la troisième point cité par la commission d'experts concerne les conditions du d'exercice droit syndical et du droit de grève des fonctionnaires. Il est en effet possible de prévoir des limites au droit syndical et au droit de grève pour des " fonctionnaires qui exercent des fonctions d'autorité au nom de l'Etat ou dans les services essentiels au sens strict du terme, c'est-à-dire ceux dont l'interruption mettrait en danger, dans l'ensemble ou dans une partie de la population, la vie, la sécurité ou la santé de la personne ou en cas de crise nationale aiguë "

La législation djiboutienne prévoit des exclusions qui vont beaucoup plus loin et qui ne sont donc pas conformes à la convention et à l'analyse de cette disposition par la commission d'experts…

Un membre travailleur du Sénégal a indiqué que le cas de Djibouti constitue un cas troublant. Il est rare de constater des cas de violations aussi flagrants perpétrés par un gouvernement à l'encontre d'organisations syndicales. Le gouvernement a organisé en juillet 1999 un simulacre de congrès dit " conjoint " de l'UDT et l'UGTD qui a empêché la tenue des congrès ordinaires de ces centrales. Le gouvernement voudrait imposer aux organisations syndicales une direction choisie par lui-même…

La Commission a pris note des informations orales fournies par le représentant gouvernemental et de la discussion qui s'en est suivie. La Commission partage le regret exprimé par la commission d'experts sur le fait que le gouvernement n'ait pas envoyé de rapport. La Commission souligne avec une profonde préoccupation le manque de coopération du gouvernement. Elle regrette, en particulier, l'absence du gouvernement de Djibouti à la Conférence internationale du Travail durant ces deux dernières années. Elle regrette également la situation de non-respect des dispositions de la convention qui perdure depuis de nombreuses années. Elle rappelle qu'une mission de contact directs, composée de représentants du Directeur général du BIT, s'est rendue à Djibouti en janvier 1998, et que des spécialistes de l'équipe multidisciplinaire compétente ont effectué deux missions dans le pays en décembre 1999 et mars 2000, sans obtenir de résultats significatifs.

Elle insiste sur l'importance pour les travailleurs de Djibouti de prévoir élire leurs représentant en toute liberté. Elle prie instamment le gouvernement de réintègrer
dans leurs postes les dirigeants syndicaux de l'UGDT/UDT qui ont été licenciés en raison d'activités syndicales légitimes il y a cinq ans, et de permettre aux travailleurs d'élire démocratiquement leurs dirigeants syndicaux au niveau des fédérations et des confédérations de syndicats. Elle prie également le gouvernement de supprimer toutes les divergences avec la convention existant dans la loi relatives à : la constitution de syndicats sans autorisation préalable ; l'élection libre des représentants syndicaux et le droit des syndicats de fonctionnaires d'organiser leur activités sans que l'autorité publique n'en vienne entraver l'exercice légitime.


La commission exprime le ferme espoir que le gouvernement s'engagera dans une coopération active avec les organes de contrôle et qu'il fournira rapidement un rapport détaillée répondant aux problèmes soulevés par la commission d'experts sur les progrès concrets accomplis, tant dans la pratique que dans la loi, pour assurer l'application de cette convention fondamentale.

------------------------------------------------------- Sommaire ---------------------------------------------------------

LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul

Diffusion d'Information n° 1/LDDH/200 du 19 Juin 2000


Sur le Rapport annuel 1999 des violations
des droits syndicaux en République de Djibouti




La LDDH vient d'avoir la communication du rapport annuel 1999 de la Confédération internationale des syndicats libres. Ce rapport des violations des droits syndicaux de part le monde est très intéressant.
Afin de permettre à tous les djiboutiens de connaître les violations les plus fragrantes des droits syndicaux commises par le Pouvoir en place, qui continue encore les même sévices avec les même méthodes que celui du Pouvoir dont il a pris succession.


Afin de permettre d'encourager tous les travailleurs djiboutien de mieux se mobiliser et mieux défendre leur intérêts fondamentaux, il est reproduit, dans cette " Diffusion d'Information ", la totalité de la partie du rapport sur les violations des Droits syndicaux concernant notre pays.

CONVENTIONS DE L'OIT RATIFIEES



Réf. : 29-105-87-98-100


Le gouvernement a poursuivi sa répression draconienne des syndicats de Djibouti. Il est revenu sur la promesse donnée à une mission de l'OIT qu'il parlerait avec l'UDT et l
'UGTD et enverrait une délégation à la Conférence annuelle de l'OIT pour la première fois depuis de nombreuses années.

Dirigeants syndicats licenciés non réintégrés

Neuf dirigeants syndicaux licenciés de leur poste de travail durant la grève de septembre 1995 n'ont toujours pas été réintégré fin 1998. La grève, organisée par l'Association intersyndicale composée des centrales syndicales nationales de l'UDT et l'UGTD, visant à protester contre les mesures d'austérité imposées dans le cadre d'un programme d'ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale, et leurs effets probables sur les travailleurs/euses.

Le gouvernement avait refusé de discuter de ces mesures avec les syndicats.


Parmi les responsables licenciés figuraient, Ahmed Djama Egueh, président du l'UDT, Aden Mohamed Abdou, secrétaire général de l'UDT, Kamil Diraneh Hared, secrétaire général de l'UGDT, Mohamed Doubad Wais, secrétaire général adjoint de l'UGTD et secrétaire général du syndicat des postes et télécommunications, l'OPT, Habib Ahmed, secrétaire général du syndicat des travailleurs du secteur de l'électricité, et Abdillahi Aden Ali, administrateur membre du C.E /UGTD.


Une histoire répressive


Le licenciement des dirigeants syndicaux a marqué le début d'une action antisyndicale constante de la part des autorités.

- Suite à une grève des enseignants en janvier 1996 pour protester contre les arriérés de salaire, les autorités ont procédé à l'arrestation de très nombreux enseignants, qui ont été licenciés.
- Le gouvernement a encouragé la création d'une nouvelle fédération syndical en 1995, la Confédération djiboutienne du travail, CODJITRA , ainsi que d'une organisation de jeunes syndicalistes, CONJEUTRA, dans le but de saper les syndicats authentiques.
- Les forces de sécurité ont fermé le siège de l'UGTD en mai 1996.
- Les cotisations du syndicat des postes et télécommunications, OPT, et du syndicat des travailleurs du secteur de l'électricté, SEED, ont été gélées.
- Deux dirigeants du syndicat des enseignants du primaire SEP ont été licenciés en 1996. L'un d'entre eux était son secrétaire général.
- Au début 1997, cinq dirigeants du syndicat des enseignants du secondaire, SYNESED, ont été licenciés et rayés du registre d'enseignant suite à des grève au cours du deuxième semestre de 1996 au sujet d'arriérés de salaires. Ces grèves avaient été violemment réprimées.
- Des nombreux enseignants appartenant au SYNESED ou au SEP avaient été arrêtes ou suspendus. Il a été interdit aux enseignants suspendus de se rendre dans les établissements scolaires et d'organiser des réunions.
- Des manifestations de solidarité avec les cinq dirigeants du SYNESED licenciés on été réprimées par la force et des centaines d'enseignants ont été envoyés au camp de détention de Nagad
- L'avocat qui représentait les syndicats a été suspendu par les autorités en 1997, et aucun autre avocat n'accepte des affaires syndicales.


Promesses à l'O.I.T.




Le 15 janvier 1998, au cours d'une mission de contacts directs de l'O.I.T. , le ministre du Travail a convenu de rendre les locaux de l'UGTD aux syndicats. Le gouvernement a accepté d'ouvrir le dialogue avec l'UTD et l'UGTD et de participer à la Conférence annuelle de l'O.I.T. à Genève en juin.





La LDDH continue à suivre de près et avec beaucoup d'attention
les violations ainsi que les évolutions des droits syndicaux
en République de Djibouti.



------------------------------------------------------- Sommaire ---------------------------------------------------------

 

LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul

NOTE D'INFORMATION N°14/LDDH/2000 du 22 juin 2000



Sur la situation syndicale en République de Djibouti
et ses effets.



La crise sociale qui perdure depuis septembre 1995,suite à la grève générale de tous les travailleurs décrété par l'intersyndicale UDT/UGTD pour protester contre le loi des finances relative au programme d'ajustement structurel, est loin d'être réglée.


A l'époque le gouvernement ayant pris, l'exercice du droit de grève pourtant prévu par la Constitution comme un affront intolérant de la part de l'intersyndicale avait réagi avec une violence inouie, il avait décidé de combattre et si possible d'éradiquer par tous les moyens le syndicalisme libre et indépendant. La réussite de cette grève en plus légale avait apparemment pris de court, le gouvernement, qui avait déclenché une répression sans précédente à l'endroit des syndicats et des syndicalistes notamment des hauts dirigeants de l'Intersyndicale.

Plusieurs centaines des syndicalistes avaient aussi été brutalisés incarcérés et licenciés sans autre forme de procès. Ce qui avait valu au gouvernement de Djibouti d'être pointé du doigt par les Organisations Syndicales Internationales dont la CISL(Confédération Internationale des Syndicats Libres à laquelle est affilée l'Union Djiboutienne du Travail), l'OUSA (Organisation de l'unité Syndicale Africain à laquelle est affiliée l'UGTD) ainsi que des organisations internationales telle que l'O.I.T.(Organisation Internationale du Travail) auprès de laquelle 3 plaintes formulées sont déposées depuis novembre 1995 jusqu'à ce jour, pour violations graves et répétés des droits syndicaux et dénie de liberté syndicale.

Le Bureau International du travail (BIT) a depuis envoyé plusieurs missions dont une de contact direct en janvier 1998, mais à ce jour aucune évolution notable n'a pu intervenir du fait que le gouvernement djiboutien s'entête dans une position de confrontation tout azimut à l'endroit du mouvement syndical.

Malgré les dispositions de bonne volonté que n'avait jamais manqué d'afficher les syndicats sans discontinuer et les offres de dialogue et de concertation réaffirmés à maintes reprises par les dirigeants de l'intersyndicale UDT/UGTD à l'endroit du gouvernement, ce dernier continuer à s'obstiner de plus en plus à poursuivre sa croisade antisyndicale. Et ce en dépit des recommandations à chaque fois réitérés du BIT à son endroit en vue de respecter les libertés syndicales et de réintégrer les dirigeants syndicaux qui demeurent licenciés depuis 1995 pour faute de grève et activités syndicales.

Plus grave, depuis 1999, le gouvernement s'évertue à cloner, à l'endroit des partis politiques légaux ainsi mis en hors jeu ; les centrales syndicales en tentant de leur substituer des pseudo-syndicalistes crée de toute pièces et à sa dévotion

Ainsi le Ministre de l'emploi et de la solidarité nationale avait-il organisé le 15 juillet 1999, un pseudo conféré préfabriqué dit en lieu et place des centrales légitimés et légaux conjoint de l'UDT/UGTD et leur affiles.

Sans oublier, les mouvement des enseignants secondaire, la SYNESED dont, leur dirigeants aient été victimes d'intimidation, d'arrestation de la police politique. Apres avoir subi toutes les formes les plus atroces de tortures, les principaux dirigeants de ce mouvement ont été révoqués illégalement. Certains de ces dirigeants se sont réfugiés en Europe, entre autre la secrétaire général Mme MARIAM HASSAN ALI qui avait contribuée tous ces efforts pour la réussite des mouvements syndicaux en général et même son époux n'a été épargné par la répression. La répression et la persécution à l'égard des syndicats étaient la plus féroces et la SYNESED était particulièrement visée pour servir d'exemple afin de décourager l'ensemble de travailleurs en s'acharnant sur les Elites.( Vous voyez on peut même touchez les têtes pensantes, disait un Ministre).

La SYNESED et la LEP qui réclamaient l'annulation des lois antisociales et la réduction des avantages acquis et des conditions de travail pitoyable . Ils ont été l'avant garde des grèves et des manifestations (SITTING) pour protester et témoigner le mécontentement de l'ensemble des travailleurs, d'où le déclenchement des répressions sauvages à leur encontre.

Quel-était le vraie but inavoué de l'acharnement du gouvernement qui a démantelé toutes les forces et les mouvements syndicaux ? à notre avis et le temps le montre qu'il s'agissait :

-1°) D'annihiler toutes existences syndicales

-2°) D'ouvrir le chemin à tous les abus de pouvoir contre les travailleurs
( Tel que le recrutement a basse tribale et les nominations à de haut postes de l'administration ou dans les secteurs parapublic surtout ceux qui viennent d'être privatisés à la hâte, nominations sur des critères tribales, sous tribales ou claniques)



-3°) De faire des retenues de salaires par le biais de différents impôts pour les efforts
de guerre. Voir - même de retenue par de simples décisions ministérielles, telle
que récemment celle en faveur de la réconciliation Somalienne.


-4°) Le renvoi arbitraire par le gouvernement avec pour un soit disant motif
d'abandon de poste, alors que ces travailleurs ont eu légalement leur congés
pire encore s'il s'agit d'un congé maladie délivre pat un médecin et confirmé
pour certains cas par expertise médicale. Les renvois ne pourront pas pallier
les recrutements sauvages, et le programme du FMI sur la compression du
personnel pléthorique est loin d'être respecté.


-5°) Le retard des salaires, et les blocages systématiques de tous les avancements
automatiques prévue par les réglementations en vigueur, due depuis une dizaine
d'année en République de Djibouti.



La LDDH préoccupée de la situation catastrophique de travailleurs djiboutiens, s'était
entretenue avec la délégation du B.I.T cette dernière a pris bonne note. De ce long entretien,
un point nous a paru comme un geste du gouvernement auprès de cette délégation de réintégrer tous les travailleurs et dirigeants syndicaux qui ont été révoqués pour leur activités syndicales. Pratiquement six mois après cet engagement, rien n'a été respecté et on peut considérer cet engagement comme caduc.


La LDDH demande au gouvernement de mettre en application rapidement tous ses engagements. Si cette situation de pouvoir abusive ne cesse pas la LDDH sera dans l'obligation de saisir la Communauté Nationale et Internationale et de demander à tous les bailleurs de fonds et autre Institutions Financières de conditionner leur aide et / ou leur soutien, et / ou leurs prêts financiers au gouvernement djiboutien, tant qu'il ne tiendra pas compte et qu'il ne respectera pas les droits syndicaux et les droits fondamentaux de la personne humaine, ainsi que la réinsertion et le rétablissement de la totalité de leurs salaires depuis la date de leur éviction.


------------------------------------------------------- Sommaire ---------------------------------------------------------

 


P N D
PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE

---------------
LIBERTÉ - RESPONSABILITÉ - SOLIDARITÉ
---------------
Le Président
+++++++++
B.P. n° 10204
Tél. 35 16 15
...............
e-mail : awaleh@intnet.dj
--------
DJIBOUTI
________________

Discours de M. ADEN ROBLEH AWALEH,
Président du Parti National Démocratique (PND)
à l'occasion du 23ème anniversaire
de notre pays à l'indépendance
________________

27 JUIN 2000
________________


Militantes, Militants,
Chers frères et Sœurs,


Pour le peuple djiboutien le 27 Juin est un grand jour. C'est un jour que ne peut être oublié ou passé sous silence. C'est le jour où notre peuple a quitté les ténèbres de la domination coloniale pour la lumière que constitue la souveraineté.

Cette souveraineté et cette indépendance ne sont pas les fruits du hasard. Elles sont le résultat d'un combat acharné de notre peuple. Des hommes et des femmes ont hissé haut le flambeau de la lutte de libération. Nos cimetières sont pleins de martyrs. Que Dieu ait leurs âmes. Je vous demande de prononcer le FATAHA pour nos martyrs.

Il est malheureux que le régime qui a pris en main notre destinée de nation libre, le 27 Juin 1977, ne se souvienne pas de ceux et de celles qui, au péril de leurs vies, ont fait naître cette nation. Tout se passe comme si ce régime a eu pour charge " d'effacer " l'histoire de notre glorieuse lutte de libération nationale. Le fait d'avoir été un héros de la lutte de libération ne constitue pas aujourd'hui une bonne référence. Les tenants de ce régime pensent que ce pays n'est qu'un bout de terrain sans maître et qu'il est tout à fait logique qu'il soit exploité pour le seul profit du groupe qui a eu la " chance " de mettre la main dessus. Pour ce régime, ce pays n'a ni un peuple ni une Histoire. En un mot les tenants du régime pensent qu'ils n'ont de compte à rendre à personne.

Vous conviendrez avec moi qu'un tel credo est extrêmement dangereux. C'est cet état d'esprit qui est à l'origine de la guerre civile qui a ravagé notre pays. Des milliers de vies ont été sacrifiés inutilement. Des milliards de dollars sont partis en fumée.

Cet état de guerre civile n'est pas prête de disparaître. Au contraire il y a lieu de craindre que cette guerre civile prenne de plus en plus d'ampleur et qu'elle finisse par nous être fatale. Comment éviterions-nous un tel désastre si les causes ne sont pas traitées à la racine ?

Ces causes sont parfaitement identifiées par les djiboutiens. Ce sont :

- l'ethnocentrisme,
- le tribalisme
- les emprisonnements arbitraires,
- l'existence d'une véritable police politique dont le seul rôle est de " mâter " les opposants,
- l'existence d'une justice aux ordres de l'exécutif,
- l'utilisation des services administratifs comme moyens de pression à l'encontre des opposants (poursuites injustes des services fiscaux, coupure inopinée d'électricité, de téléphone et d'eau, viol de la correspondance, etc..),
- l'impossibilité pour les opposants d'exercer une activité professionnelle, qu'elle soit publique ou qu'elle soit entrepreneuriale, interdiction qui s'applique également aux familles des opposants,
- les retraits de passeports,
- le népotisme, le clientélisme, les passe-droits, la corruption.



Au lieu de rechercher le soutien du peuple en libéralisant la vie politique, économique et sociale, le régime préfère s'appuyer sur le tribalisme. C'est ainsi que le régime place à la tête de l'administration le clan tribal appartenant au chef suprême du régime autrement dit celui qui fait office de Chef d'Etat. La vérité que je vais dire sur ce sujet va faire vaciller plus d'un. Savez-vous que deux cent huit (208) des deux cent quinze (215) Secrétaires Généraux, Directeurs Généraux, Directeurs et Chefs de Service de l'administration appartiennent à ce clan ? Savez-vous que cent soixante-dix (170) des cent soixante-quinze (175) comptables (postes éminemment stratégiques s'il en est) de l'administration sont issus de ce même clan ? Les quelques postes qui ne sont pas tenus par le clan échoient à des personnes qui n'appartiennent pas au clan mais qui, tout de même, y sont proches par des liens du mariage. L'armée, la police et la gendarmerie n'échappent pas à cette règle. La vérité blesse mais ne tue pas !


Ces gens se font un devoir de défendre les intérêts du clan. Leur premier réflexe est de " faire avaler des couleuvres " à tous ceux qui sont supposés s'opposer aux prérogatives du clan. Voilà pourquoi l'administration publique a perdu depuis belle lurette le rôle qui était son essence même : être au service du peuple. Ces responsables claniques n'ont de compte à rendre qu'à leur chef suprême. Ceux et celles dont on qualifie prétentieusement de " ministres " n'ont qu'à bien se tenir. Sinon… !

M. ISMAÏL OMAR GUELLEH continue - en plus mal - ce système fondé par son oncle HASSAN GOULED APTIDON.

J'avoue qu'au fond de moi-même je ne m'attendais pas à ce que M. ISMAÏL OMAR GUELLEH puisse emprunter ce triste chemin, même s'il avait déclaré lors de sa candidature à la présidence de la république qu'il ne changerai pas d'un iota à la politique de son vieil oncle.

Ce qui a fait naître en moi cet espoir de changement est le fait que ces deux personnes appartiennent à deux générations que tout devait normalement séparer. HASSAN GOULED APTIDON appartient à la génération 1950. C'est un vieux notable élevé aux coutumes et us archaïques et qui n'était pas outillé pour se frayer un chemin dans les méandres du monde d'aujourd'hui. M. ISMAÏL OMAR GUELLEH appartient, quant à lui, à la génération 2000. C'est un homme suffisamment cultivé et instruit pour pouvoir comprendre aisément les mécanismes du monde moderne.

Ma déception est à la hauteur de mon espoir, en tout cas pour ce qui est de sa première année d'exercice du pouvoir. Il semble beaucoup apprécier les prérogatives du pouvoir en ce sens qu'il en retire le "droit" de vie ou de mort sur ses concitoyens. Il s'agit là d'une vision du pouvoir que l'on ne peut pas ne qualifier de néfaste.

Je crois déceler en ISMAÏL OMAR GUELLEH une double personnalité. Ses bonnes idées d'aujourd'hui seront démenties par ses actions de demain. En vérité il n'y a pas d'adéquation entre ses paroles et ses actions. Dans ces conditions on peut se demander si ce qu'il avance est sincère ou non. Les quelques exemples ci-après démontrent ces contradictions.

® au sujet de la décentralisation

M. ISMAÏL OMAR GUELLEH a prôné magistralement, dans un discours, les bienfaits de
la décentralisation.


Personnellement j'avais applaudi.

Qu'est-ce que l'on a vu finalement ? Rien ! Sinon la nomination d'une quinzaine de
membres de son parti pour chacun des cinq districts en guise de conseils régionaux. Et le comble est que M. ISMAÏL OMAR continue de proclamer que la décentralisation est " désormais " faite.


® au sujet du programme de privatisation

La privatisation de certaines Sociétés d'Etat était un des chevaux de bataille d'ISMAÏL
OMAR.


Là aussi j'avais applaudi.

Il était prévu que la privatisation se fasse dans la transparence.

C'est tout le contraire qui s'est passé. Aucun appel d'offres national ou international n'a
été lancé. Tout a été cédé de gré à gré, ce qui est très grave quand il s'agit de biens publics. Les sociétés cédées sont le Sheraton hôtel, la pharmacie d'Etat " indépendance ", l'usine de lait, Air-Djibouti et le port. Les quatre premières sociétés sont cédées à des membres du clan tribal ou à des " amis du clan " dont un homme d'affaire véreux du nom de Charles BOREH, un homme aux multiples passeports qui ne s'est pas gêné, par ailleurs, à " christianiser " son nom).


Le sort réservé au port est de loin le plus grave.

Notre port, le poumon économique de notre pays a été dépecé comme une vulgaire
carcasse de viande. Il a été découpé en trois morceaux. Ce découpage n'a rien à voir avec l'intérêt du pays. Il a été fait pour le seul profit du clan et des " amis du clan " qui s'approprient ainsi deux gros morceaux (Djibouti Dry Port et le terminal vraquier pour marchandises en vrac). Le dernier morceau , réduit à la portion congrue, est attribué à l'organisme qui gère le port du Dubaï, du nom de Dubaï Port International (DPI).


L'intérêt du pays commandait que la gestion de l'ensemble du port soit confié à la DPI. Là on aurait rien à en redire. Ce qui est curieux c'est que M. AL AMOUDI obtienne le terminal vraquier pour une période de trente ans alors que l'autorité que la Dubaï Port International n'en a que pour 20 ans. On nous dit que M. AL AMOUDI a investi pour cette acquisition la somme de 25 millions de dollars américains. Est-ce que M. AL AMOUDI, qui est un homme d'affaires averti, aurait investi une aussi importante somme d'argent pour nos beaux yeux ? Non bien sûr ! Il sait que sa mise sera récupérée en l'espace d'à peine cinq ou six ans. Alors pourquoi n'avoir pas laissé ce terminal très important dans le giron du port ? Il n'y a pas de doute que l'investissement que nécessitait ce terminal aurait été facilement trouvé par le port et le gouvernement de Djibouti, notamment par le biais des fonds arabes. On ne peut s'empêcher de se poser la même question au sujet de la société Djibouti Dry Port. Il s'agit là aussi d'une activité extrêmement juteuse puisqu'il est question de l'extension de la zone franche du port. Il s'agit d'une zone située à l'est de la rue de Venise et qui comprend pas moins de 4km2. Il était tout à fait naturel que le port conserve cette activité.

Les cahiers de charges régissant toutes ces sociétés n'ont pas été rendus publics. Il est urgent que le peuple en connaisse la teneur. Il est préoccupant que le nouveau directeur du port, M. Fewer, fasse état, dans les médias, de clauses secrètes entre sa société et le gouvernement djiboutien. Il ne peut y avoir de secrets dans ce genre de contrats, le gouvernement est tenu de s'expliquer.

® au sujet de la création d'une classe d'entrepreneurs djiboutiens et d'une classe
moyenne.


J'ai dit là aussi bravo ! Mais on ne verra rien venir.

Comment peut-il créer une classe d'entrepreneurs ou une classe moyenne lorsque l'administration freine toute initiative en matière d'entreprise ; lorsque la police politique est chargée de délivrer toute autorisation administrative ; lorsque l'administration fiscale vous impose jusqu'à la lie c'est-à-dire jusqu'à ce que vous n'ayez plus envie d'entreprendre ; lorsque les factures d'eau, d'électricité, de téléphone se montent, au minimum, à la somme mensuelle de 600 dollars américains (eau : 150 $ ; électricité : 200 $ ; téléphone : 200 $).

® au sujet de l'existence de l'opposition


M. ISMAIL OMAR ne se prive pas de dire que l'existence d'une opposition est utile pour notre pays. Pourtant, cela ne l'empêche pas de mener une guerre sans merci contre elle. Il utilise tous les moyens de répression pour la museler. Il retire les passeports des leaders de l'opposition pour les empêcher de prendre part aux réunions internationales ; il ne tolère pas que l'opposition puisse manifester et organiser des rassemblements et des meetings.

M. ISMAÏL OMAR a une curieuse conception de l'opposition. Il veut lui-même désigner ceux et celles qui doivent être ses opposants. C'est comme si le capitaine d'une équipe de foot choisissait lui-même l'équipe adverse.

Je pense que ces quelques exemples suffisent à illustrer le double langage qui caractérise l'action de M. ISMAÏL OMAR GUELLEH.

La question que je me pose est de savoir si M. ISMAÏL OMAR peut se prévaloir de l'excuse de ne pas être au courant de ce qui se passe dans le pays. C'est à lui de nous le dire.

En tout cas ce que M. ISMAÏL OMAR GUELLEH doit savoir et assimiler c'est cette vérité incontournable : rien, je dis bien rien, ne peut marcher dans notre pays sans l'instauration d'un système démocratique.

Tous les maux qui asphyxient notre pays ne peuvent disparaître sans l'existence de ces deux conditions que seul le système démocratique permet, à savoir

1) l'existence de contre-pouvoirs ;
2) la participation de la population à la gestion des affaires de leur pays.


Les contre-pouvoirs et la participation de la population passe par :

- l'existence de multipartisme non limitatif ;
- l'existence d'une Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI), seul et unique
moyen garantissant des élections libres et honnêtes et pouvant permettre la représentation
des partis politiques de l'opposition au parlement ;
- la décentralisation ;
- le droit de la société civile de jouer le rôle primordial qui est le sien en s'organisant
librement en associations et organisations non gouvernementales (ONG) ;
- l'existence de médias libres (radios, journaux).


Si je peux me permettre de donner à M. ISMAÏL OMAR GUELLEH quelques conseils fraternels et désintéressés, je lui dirais ceci :

- Cessez de vous considérer comme une citadelle assiégée ; personne n'en veut à votre
personne ;
- Les opposants ne sont pas vos ennemis ; ils sont simplement vos adversaires politiques qui veulent jouir de leur droit inaliénable de s'exprimer sur la conduite des affaires de leur pays ;
- Entourez-vous de vrais ministres c'est-à-dire des hommes politiques emprunt de philosophie politique et porteur de projets de société. Le système monolithique que vous semblez chérir ne peut qu'engendrer des courtisans et des opportunistes de tout bord ;
- Ne ratez pas la chance historique que vous est offerte et qui vous donne la possibilité inestimable de procéder à la démocratisation de votre pays.


Avant de terminer mon allocution, je voudrais dire quelques mots sur la situation de l'ODU (Opposition Djiboutienne Unifiée) dont notre parti est membre à part entière.

Cette organisation existe depuis un an et quelques mois. Je pense que le temps est venu pour elle de faire un bilan de ses activités. Selon moi, l'ODU a remporté des succès dans certains domaines mais elle a aussi enregistré des échecs dans d'autres. Le succès de l'ODU a surtout été remarquable au plan international. Elle a su obtenir le soutien et la sympathie des organisations internationales des droits de l'homme. Son combat pour la justice et la démocratie est largement reconnu au niveau international. Par contre, nous ne pouvons pas cacher son échec au plan national. Dans ce domaine, l'ODU n'a pas réussi à mobiliser le peuple comme il se devait. Cet échec est d'autant plus inacceptable et incompréhensible que l'ODU regroupe en son sein les sommités politiques du pays.

Pour que l'ODU devienne plus offensive et plus efficace à l'intérieur du pays il va falloir qu'elle change de stratégie. L'ODU, de par sa structure, est une instance de coordination et non un parti politique. Elle ne peut, par conséquent, mobiliser directement le peuple. Pour mobiliser le peuple il faut avoir des militants et seules les structures d'un parti politique peuvent répondre à cette attente. Selon moi, plus l'ODU comptera de partis politiques plus son efficacité sera accrue. A présent, seuls deux partis politiques dignes de ce nom - le PND et le PRD - composent l'ODU.

L'ODU aurait gagné en puissance si les éminentes personnalités qui en sont membres à titre individuel créaient, chacune, son propre parti. Le peuple apprécierait beaucoup de voir les Moussa Ahmed, Guedi, Ali Meïdal, Moumin Bahdon, Ahmed Boulaleh prendre la tête de vrais partis. Il y verrait une grande détermination.

Rien ne s'oppose à ce que de nouveaux partis voient le jour puisque le régime a battu en brèche la constitution du quatre septembre 1992 qui limitait le nombre de partis à quatre. N'a-t-on pas vu la création, par le régime, de deux nouveaux partis parallèlement aux quatre partis initialement prévus par la constitution du quatre septembre ? Ainsi le nombre de partis politiques existant présentement dans le pays se monte à six.

En regroupant un grand nombre de partis en son sein, il n'y a pas de doute que l'ODU ratissera large. Telle doit être la nouvelle stratégie de lutte de l'ODU.

Militantes, militants, chers frères et sœurs, je vous remercie pour votre précieuse attention.

 


ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND

 

------------------------------------------------------- Sommaire ---------------------------------------------------------

AVERTISSEMENT :
-
l'utilisation de toutes nos informations est autorisée, (à l'exception des extraits de presse, et ce, pour des raisons de propriété intellectuelle).
- l
'impression et la diffusion sont autorisées et même recommandées !

Il vous est demandé simplement
de citer la source de la façon suivante :
"Extrait du site de l'ARDHD -
https://old.ardhd.org"